Coup de théâtre ! Après avoir galéré des mois/années sur Android, et avoir publiquement combattu contre Apple pour l’intégration sur iOS, Adobe jette l’éponge du greffon Flash Player pour navigateurs sur mobile et télévision. Il y aura tout de même une maintenance, pour les bogues réguliers, mais surtout pour les soucis de sécurité.
Extrait :
« Nos travaux à venir sur Flash pour appareils mobiles seront concentrés sur les développeurs pour les livraisons d’applications natives Adobe AIR dans les principaux magasins d’applications. Nous n’adapterons plus Flash Player pour appareils mobiles aux nouveaux navigateurs, nouvelles versions de système d’exploitation ou types d’appareils. Certains de nos titulaires de licence pour notre code source pourront choisir de continuer de travailler et de livrer leur propre implémentation. Nous allons continuer à prendre en charge les actuelles configurations Android et PlayBook avec des corrections de bogues critiques et mises à jour de sécurité. »
Version originale :
« Our future work with Flash on mobile devices will be focused on enabling Flash developers to package native apps with Adobe AIR for all the major app stores. We will no longer adapt Flash Player for mobile devices to new browser, OS version or device configurations. Some of our source code licensees may opt to continue working on and releasing their own implementations. We will continue to support the current Android and PlayBook configurations with critical bug fixes and security updates. »
Sur Slashdot, on peut lire :
« I felt a great disturbance in the Force, as if 750 voices screamed out in terror and were laid off. But that noise was overshadowed by everybody else celebrating. »_
Et là : Mention générique sur Steve Jobs. Pour générer des commentaires.
Adobe se concentre donc désormais logiquement sur HTML 5 (et sur le « digital media » et le « digital marketing »… On laissera le lecteur s’informer sur ces produits propriétaires). La stratégie du « Flash partout » est donc définitivement morte avec l’incapacité d’Adobe de livrer un lecteur Flash convenable sur mobile. Ajoutons à cela la multiplication des plates‐formes mobiles et le contrôle total de leurs propriétaires. Peut‐on ajouter que le HTML 5 y a également contribué ?
Dans un autre registre, mais pas tout à fait (celui des greffons propriétaires de trucs animés ou « rich media ») : Microsoft, à l’aube de livrer Silverlight 5 aux fabricants, ne confirme, ni n’infirme, la rumeur selon laquelle il n’y aurait tout simplement jamais de Silverlight 6. Signe des temps ?
Flash sur mobile est donc mort. En revanche, le flash sur les radars mobiles est toujours vivant.