Je trouve l'article particulièrement mal écrit, les chiffres donnés sont assez grossier.
Genre l'exemple de la consommation d'un mail d'1mo alors qu'un mail qui fait 100ko c'est déjà un bon gros mail (hors pièce jointe)
Pareille pour les chiffres sur les serveurs/routeur qui sont très grossier.
Je remets pas en cause le côté consommation énergétique d'Internet mais y avait beaucoup plus précis et moins anxiogène à faire comme article.
J'ai du mal à croire que les chiffres que tu donnes soient plus exacts. D'où viennent-ils ?
Tandis que l'article venant du CNRS, on peut légitimement penser que les chiffres viennent d'une enquête.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
J'ai retrouvé l'étude originale(pdf) au sujet du mail de 1Mo. Ça viens de l'ADEME et ça date de 2011.
Ça semble assez poussé quand même. (Voir page 11 pour le coup de l'ampoule). C'était dans le cadre d'une série, ou ils étudient aussi le coût d'une requête web et de l'usage d'une clé USB , qu'on retrouve ici, sur le site de l'ADEME
Le problème avec ces usages c'est que l'utilisateur a du mal à apprécier la réalité de ce coût énergétique. On imagine bien ce que cela peut couter de faire un trajet en voiture par exemple, ou le fait de laisser une ampoule allumée. Tout ça à une réalité physique. C'est plus compliqué quand on travaille avec des machines qui manipulent de l'information. D’où la démarche visant a établir une échelle de comparaison. C'est pas déconnant, mais évidement, c'est toujours contestable.
Bon après, je regrette un peu d'avoir posté cela, effectivement, c'est du réchauffé quand même. (Et pour le coup, j'ai gaspillé de l’énergie :-o !)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
C'est intéressant mais je ne trouve pas d'explication sur comment ils ont obtenu ces résultats. C'est regrettable.
Ce qui est encore plus dommage, c'est qu'ils n'ont pas fait de comparaison avec l'envoi de documents similaires par courrier ou colis afin d'évaluer ce qui est environnementalement plus intéressant.
Sinon, je pense qu'il y a un biais dans ce genre d'études, jamais mentionné c'est qu'un ordinateur c'est polyvalent. Mon ordinateur peut recevoir des courriels mais aussi faire d'autres choses comme lire la musique, analyser des données, naviguer sur le web, etc. Et ce en même temps. Or un ordinateur n'a pas un impact proportionnel au nombre de tâches qu'il fait en simultanée (pour la raison que la construction de l'ordinateur représente le gros de son impact environnemental et que cette valeur est fixe).
De même pour toute l'infrastructure d'Internet. Le soucis est qu'Internet pour fonctionner correctement a besoin d'un coût environnemental incompressible important, lié aux différents et routeurs qui doivent être fonctionnels en permanence ou presque. La différence entre pleine charge et faible charge, si elle n'est pas forcément négligeable, n'est pas proportionnel aux nombres d'utilisateurs sur le réseau non plus. Or en essayant de tout ramener à des choses du quotidien ne souffrant pas de cela, ou à des valeurs unitaires type coût d'un courriel, on falsifie la portée de la comparaison. C'est très délicat comme exercice d'estimer tout cela et je regrette que rien dans ces documents n'en parle.
Ce qui est encore plus dommage, c'est qu'ils n'ont pas fait de comparaison avec l'envoi de documents similaires par courrier ou colis afin d'évaluer ce qui est environnementalement plus intéressant.
En même temps c’est pas forcément inintéressant comme comparaison mais c’est assez limité. On se permet d’envoyer des trucs par Internet/numérique qu’on aurait jamais pris la peine d’envoyer par courrier ou avec beaucoup plus de parcimonie, parce c’est bien plus simple. Du coup les usages explosent et ça peut faire dépasser le cout énergétique d’avant au final. Faut prendre en compte le volume.
Le coût énergétique d’Internet équivaut à 30 centrales nucléaires
Il faut faire attention je pense à ce genre de phrases qui sont assez courantes de la part des médias et des ONG. On essaye de sortir un chiffre qui fait gros mais sans éléments de comparaison ou assez de contexte pour savoir exactement ce qu'il en retourne. Typiquement avec cette phrase, difficile de savoir si c'est vraiment beaucoup, ou non. Si Internet consomme plus que son apport dans la société, etc.
Que Internet demande beaucoup d'électricité, ce n'est en effet pas une nouveauté, mais plutôt que d'évaluer la consommation brute directement, on devrait plutôt :
Mettre sa consommation en perspective d'autres secteurs à l'échelle mondiale (agriculture, transport, etc.) ;
Évaluer ce qu'Internet permet de gagner ou de perdre énergétiquement par rapport à un monde sans Internet. Par exemple, je suis sûr qu'une visioconférence consomme moins qu'un trajet automobile moyen pour aller au travail, et encore plus sur une longue distance. Mais est-ce que le courrier électronique permet d'économiser par rapport à l'usage du courrier physique, est-ce que Netflix ou Youtube cela demande plus d'énergie que l'usage d'un CD, à quel point le GPS en ligne peut aider à avoir un trajet optimisé environnementalement parlant, etc.
Évaluer ce qui est compressible ou pas énergétiquement. Derrière cela, le but est de voir à quel point Internet est efficient ou pas par rapport au minimal théorique nécessaire pour remplir ces services. Cela aiderait à évaluer donc si mettre à jour le matériel, optimiser les logiciels, etc. permettraient vraiment de gagner de l'énergie ou si c'est Internet qui par conception qui pose soucis.
Sans compter aussi les effets indirects d'Internet, comme par exemple l'explosion des commandes en ligne et donc des livraisons et de leur transport. Est-ce que là aussi le modèle Internet est plus ou moins énergivore que l'ancien modèle ?
Je n'ai pas lu l'étude, si ça se trouve il y a plein de détails du genre. Mais il faut aussi être vigilant et faire attention (selon moi) aux phrases chocs qui ne font pas trop sens.
Le coût énergétique d’Internet équivaut à 30 centrales nucléaires
Le problème crucial n'est pas la consommation d'électricité mais la manière dont on produit cette électricité. Les énergies fossiles utilisées pour faire tourner les centrales détruisent notre planète. Nous ne sommes qu'au début du réchauffement climatique, le pire est à venir avec des conséquences sanitaires et géopolitiques incalculables. L'énergie nucléaire est la pire du point de vue de la dangerosité, sur le long et court terme : officiellement parlant, un accident majeur peut arriver, avec des conséquences sur des milliers d'années. Le risque zéro n'existe pas. La question du démantèlement n'est pas réglée. Personne ne sait combien cela va coûter. Idem pour les déchets radioactifs. Ceux avec la plus longue durée de vie vont rester dangereux pendant des millions d'années. Quid du terrorisme, des fuites inévitables, de la contamination des sous-sols, des nappes phréatiques? Le prix de l'électricité d'origine "classique" est sous estimé. Quant au renouvelable, il devient de plus en plus rentable, presque aussi compétitif que le nucléaire et ce, malgré un manque de moyens et de volontés politiques. Quand on voit les sommes faramineuses englouties pour maintenir à flot un EPR de plus en plus coûteux…
A lire le dernier livre d'Hubert Védrine "Compte à rebours".
Impossible de retrouver son interview ouïe récemment sur la TSF, interview très pertinente. En attendant: http://www.pascalboniface.com/2018/05/04/comptes-a-rebours-3-questions-a-hubert-vedrine/
"Mais il y a surtout la dégradation écologique, d’où mon titre « Comptes à rebours ». Il ne s’agit pas « d’écologiser la politique », les écologistes politiques ont à l’évidence échoué, mais d’accélérer, par des politiques appropriées, l’écologisation de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie, des transports, de la construction, etc."
Le problème crucial n'est pas la consommation d'électricité mais la manière dont on produit cette électricité.
Ce genre de phrases est assez cliché et induit en erreur. La consommation d'électricité est tout aussi fondamental que la question de sa production. La raison est simple : produire de l'énergie renouvelable en quantité infinie, avec les techniques actuelles, n'est pas possible. Par conséquent, pour réduire la question du climat et d'autres problèmes environnementaux, il faut savoir évaluer et réduire la consommation au maximum.
L'énergie nucléaire est la pire du point de vue de la dangerosité, sur le long et court terme : officiellement parlant, un accident majeur peut arriver, avec des conséquences sur des milliers d'années.
Et non. Déjà à court terme, le charbon tue plus chaque année que Tchernobyl + Fukushima réunis, et je ne parle pas des dégâts géopolitiques du pétrole ou du gaz qui surpassent ceux du nucléaire. Bref, dans la situation actuelle le nucléaire est loin d'être le plus meurtrier ou dangereux.
Le nucléaire est sans doute la source énergétique avec le plus de problèmes à plus long termes, mais à court terme c'est loin d'être si évident.
Mon soucis avec le milieu écologique (dont tu répètes les mêmes arguments), c'est l'absence de priorisation des objectifs et des combats. Typiquement le nucléaire et le climat. Le nucléaire est une énergie émettant très peu de CO2 (si la France est dans les pays où l'électricité est la moins carbonée au monde, ce n'est pas par hasard), disponible en grande quantité pour le court et moyen terme (disons le siècle en cours).
Essayer de respecter les engagements de Paris sans le nucléaire est quasiment impossible (à confort similaire). Suffit de voir les impacts de l'arrêt du nucléaire au Japon et en Allemagne suite à l'accident de Fukushima : l'émission de CO2 pour l'électricité a stagné ou fortement augmenté. Le nucléaire est une source électrique pilotable contrairement à l'éolien ou solaire ce qui rend possible une alimentation continue sans trop coupure aléatoires.
Pour que le renouvelable fonctionne, il faut d'abord changer nos habitudes de vie, mais aussi nos installations (comme l'isolation des bâtiments) afin de réduire la quantité d'énergie nécessaire et rendre le renouvelable plus réaliste à grande échelle. Tout ceci prendra du temps, beaucoup d'argent aussi, mais investir dans le nucléaire pour les 50 ans à venir est loin d'être idiot, si on souhaite faire du climat la priorité numéro 1 et donc gagner un peu de temps dans ce combat.
La question du démantèlement n'est pas réglée. Personne ne sait combien cela va coûter.
Quid du terrorisme, des fuites inévitables, de la contamination des sous-sols, des nappes phréatiques
Le terrorisme est je pense très surestimé pour ce genre de choses, il serait plus profitable pour eux de s'attaquer à des installations critiques moins protégées pour mettre à mal notre réseau électrique. Plus de dégâts et plus facile à mettre en œuvre.
Tu sembles oublier que si on arrête le nucléaire très vite, on va relancer du gaz, pétrole ou du charbon pour compenser qui ont des dégâts environnementaux terribles aussi, en plus du climat.
Quant au renouvelable, il devient de plus en plus rentable, presque aussi compétitif que le nucléaire
Je pense que tu sous-estimes largement le coût du renouvelable. C'est loin d'être aussi simple.
Déjà, de l'éolien ou du solaire généralisé demanderait de renforcer une bonne partie le réseau de transport électrique. Ce qui est cher. Actuellement le renouvelable (hors hydraulique) étant faible, cela n'est pas trop nécessaire mais le passage à l'échelle est coûteux.
Puis le renouvelable éolien ou solaire demanderait de stocker, via des lacs artificiels ou des batteries. Si bien sûr on souhaite une électricité pilotable et à la demande comme aujourd'hui. En sachant que l'éolien et solaire produisent plus en été qu'en hiver, alors qu'on consomme plus d'électricité en hiver qu'en été… Le nucléaire a l'avantage de ne pas souffrir de ces défauts.
Faire très attention donc, l'éolien et le solaire ont beaucoup de coûts additionnels non négligeables pour passer à l'échelle, comparer cela au nucléaire où tous les coûts ou presque associés sont connus et comptabilisés d'origine, ce n'est pas très raisonnable.
Les coûts moyens des renouvelables devraient atteindre entre 3 et 10 dollars le mégawattheure (MWh) en fonction des technologies (éolien, solaire, géothermie, biomasse, etc.), quand les énergies fossiles affichent des coûts entre 5 et 17 dollars le MWh
Ton premier lien ne semble tenir compte que du prix d'un parc d'éoliens ou de panneaux solaires. Ils ne mentionnent pas trois éléments essentiels dans le coût total à considérer :
Le stockage pour que les périodes de surproduction compense les périodes de sous production ;
La redondance, comme l'éolien et le solaire ne sont pas continuent, il faut installer plus d'éoliennes et de panneaux solaires sur le territoire que la simple consommation électrique ;
Le renforcement nécessaire du réseau électrique pour tenir compte de cette production en de nombreux points du réseau électrique.
Je t'invite à lire des articles de Jancovici comme celui là : https://jancovici.com/transition-energetique/electricite/50-ou-50/
C'est très chiffré et cohérent. C'est là qu'on se rend compte que le tout renouvelable est loin d'être aussi aisé que ce que les ONG environnementales annoncent.
"Des sources de production d’électricité variables, mais lissées et prévisibles"
Pas tout à fait, ton lien va justement dans mon sens.
Il dit qu'en effet la probabilité d'avoir une météo défavorable au renouvelable sur tout le territoire est faible (mais pas inexistant non plus). Mais ce que cela dit, c'est que pour avoir un renouvelable fiable, il faut installer des éoliennes ou des panneaux solaires sur tout le territoire, en surcapacité pour qu'en moyenne on tombe sur la consommation réelle.
En gros, pour 1 MWh installé en nucléaire, il faudrait 3-4 MWh installés en renouvelable (hors hydroélectricité). Donc si le coût du MWh est similaire entre nucléaire et renouvelable (et encore, sans rénovation du réseau électrique), le coût du tout renouvelable est loin d'être si avantageux.
Bref, c'est vraiment loin d'être si évident. Il faut dire, tu crois que si on avait de l'électricité pas chère, fiable et renouvelable on s'en priverait ?
Posté par voxdemonix .
Évalué à 1.
Dernière modification le 18 mai 2018 à 13:53.
Se serait pas mal de faire nos propres statistiques en se basant sur les consos des infras des linuxfriens.
Pourtant, personne ne songe à éteindre – au moins en partie – ces équipements aux heures creuses.
Pourtant cluster haute-dispo + raspberry pi qui gère un relais et le tour est joué. (mes noeuds apache2 ARM mettent moins de 20 secondes pour démarrer)
Côté utilisateurs, les gens ne désactivent pas les synchro ni ne coupent la 3G/Wifi durant la nuit, donc on reçoit autant de requêtes (inutile) de nuit que de jour
qui consomment d’autant plus d’énergie qu’elles sont toujours ouvertes.
D'après les liens sur lesquels on tombe quand on recherche "gestionnaire de tâches android", android met en pause les applications afin de diminuer la conso/lag.
Aujourd’hui, ces préoccupations ont disparu et l’on assiste à une véritable inflation des lignes de code,
+1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1
L'optimisation et l'UX Design ont été oublié depuis longtemps (autant dans le libre que dans le proprio).
Cette « tyrannie » de l’utilisateur se retrouve jusque dans la conception des box Internet qui ne possèdent pas de bouton d’arrêt et fonctionnent jour et nuit.
Il y a un bouton sur les routeurs de Belgacom comme de Voo (soit 90% des routeurs belges au bas mot). Par contre avec deux voir trois boulots, les gosses, la maison a s'occuper, les gens ont autre chose a foutre que de penser a éteindre/rallumer les petits appareils.
Ajoutons qu'en Belgique (je sais pas dans les autres pays) on a les réseaux Fon distribué par les routeurs du commun des mortels (et donc si ton voisin l'utilise par exemple pour régler son problème de HairPinning, couper le routeur c'est pas cool).
En Europe, par exemple, à peine 18 % des métaux présents dans nos ordinateurs portables sont ainsi récupérés.
Problème d'éducation à large échelle : pas assez de gens sortent avec des bagages utilent à la société humaine. On préfère couler l'éducation et dire que les jeunes sont des cons fainéants plus tôt que de se dire qu'il faudrait les motiver a apprendre des trucs qui pourraient prolonger la vie de l'humanité (à défaut de la sauver).
Par contre avec deux voir trois boulots, les gosses, la maison a s'occuper, les gens ont autre chose a foutre que de penser a éteindre/rallumer les petits appareils.
C'est une question d'habitude, avec les multiprises avec interrupteur c'est très facile. Dès que j'éteins mon PC j'éteins aussi la multiprise qui alimente le PC, son écran, les haut-parleurs et la box. Alors oui, au démarrage il faut attendre que la box se synchronise mais on trouve toujours quelque chose à faire pendant ce temps.
Dans la cuisine, on a la même chose pour le micro-onde (qui n'a pas besoin d'afficher l'heure à longueur de temps…) et notre machine à café ; deux appareils dont on se sert quelques minutes par jour et qui démarrent instantanément.
# Article grossier et anxiogène
Posté par Tangi Colin . Évalué à 2.
Je trouve l'article particulièrement mal écrit, les chiffres donnés sont assez grossier.
Genre l'exemple de la consommation d'un mail d'1mo alors qu'un mail qui fait 100ko c'est déjà un bon gros mail (hors pièce jointe)
Pareille pour les chiffres sur les serveurs/routeur qui sont très grossier.
Je remets pas en cause le côté consommation énergétique d'Internet mais y avait beaucoup plus précis et moins anxiogène à faire comme article.
[^] # Re: Article grossier et anxiogène
Posté par ZeroHeure . Évalué à 5.
J'ai du mal à croire que les chiffres que tu donnes soient plus exacts. D'où viennent-ils ?
Tandis que l'article venant du CNRS, on peut légitimement penser que les chiffres viennent d'une enquête.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Article grossier et anxiogène
Posté par Big Pete . Évalué à 6.
J'ai retrouvé l'étude originale(pdf) au sujet du mail de 1Mo. Ça viens de l'ADEME et ça date de 2011.
Ça semble assez poussé quand même. (Voir page 11 pour le coup de l'ampoule). C'était dans le cadre d'une série, ou ils étudient aussi le coût d'une requête web et de l'usage d'une clé USB , qu'on retrouve ici, sur le site de l'ADEME
Le problème avec ces usages c'est que l'utilisateur a du mal à apprécier la réalité de ce coût énergétique. On imagine bien ce que cela peut couter de faire un trajet en voiture par exemple, ou le fait de laisser une ampoule allumée. Tout ça à une réalité physique. C'est plus compliqué quand on travaille avec des machines qui manipulent de l'information. D’où la démarche visant a établir une échelle de comparaison. C'est pas déconnant, mais évidement, c'est toujours contestable.
Bon après, je regrette un peu d'avoir posté cela, effectivement, c'est du réchauffé quand même. (Et pour le coup, j'ai gaspillé de l’énergie :-o !)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Article grossier et anxiogène
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5.
C'est intéressant mais je ne trouve pas d'explication sur comment ils ont obtenu ces résultats. C'est regrettable.
Ce qui est encore plus dommage, c'est qu'ils n'ont pas fait de comparaison avec l'envoi de documents similaires par courrier ou colis afin d'évaluer ce qui est environnementalement plus intéressant.
Sinon, je pense qu'il y a un biais dans ce genre d'études, jamais mentionné c'est qu'un ordinateur c'est polyvalent. Mon ordinateur peut recevoir des courriels mais aussi faire d'autres choses comme lire la musique, analyser des données, naviguer sur le web, etc. Et ce en même temps. Or un ordinateur n'a pas un impact proportionnel au nombre de tâches qu'il fait en simultanée (pour la raison que la construction de l'ordinateur représente le gros de son impact environnemental et que cette valeur est fixe).
De même pour toute l'infrastructure d'Internet. Le soucis est qu'Internet pour fonctionner correctement a besoin d'un coût environnemental incompressible important, lié aux différents et routeurs qui doivent être fonctionnels en permanence ou presque. La différence entre pleine charge et faible charge, si elle n'est pas forcément négligeable, n'est pas proportionnel aux nombres d'utilisateurs sur le réseau non plus. Or en essayant de tout ramener à des choses du quotidien ne souffrant pas de cela, ou à des valeurs unitaires type coût d'un courriel, on falsifie la portée de la comparaison. C'est très délicat comme exercice d'estimer tout cela et je regrette que rien dans ces documents n'en parle.
[^] # Re: Article grossier et anxiogène
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 4.
En même temps c’est pas forcément inintéressant comme comparaison mais c’est assez limité. On se permet d’envoyer des trucs par Internet/numérique qu’on aurait jamais pris la peine d’envoyer par courrier ou avec beaucoup plus de parcimonie, parce c’est bien plus simple. Du coup les usages explosent et ça peut faire dépasser le cout énergétique d’avant au final. Faut prendre en compte le volume.
# Liens complémentaires
Posté par Maderios . Évalué à 1.
Parenthèse, le gâchis énergétique, donc environnemental, causé par internet mériterait un journal, sinon une dépêche.
Quelques liens qui recoupent les info publiées sur le site du CNRS.
https://www.franceculture.fr/emissions/le-choix-de-la-redaction-13-14/data-centers-les-ogres-energivores-dinternet
https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/01/les-centres-de-donnees-informatiques-gros-consommateurs-d-energie_3439768_3244.html
https://www.connaissancedesenergies.org/le-cloud-les-data-centers-et-lenergie-170123
Cet article date de 6 ans!
Le coût énergétique d’Internet équivaut à 30 centrales nucléaires
https://www.slate.fr/lien/65387/cout-energetique-internet-centrales-nucleaires
https://www.consoglobe.com/internet-pollution-reelle-cg
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 7.
Il faut faire attention je pense à ce genre de phrases qui sont assez courantes de la part des médias et des ONG. On essaye de sortir un chiffre qui fait gros mais sans éléments de comparaison ou assez de contexte pour savoir exactement ce qu'il en retourne. Typiquement avec cette phrase, difficile de savoir si c'est vraiment beaucoup, ou non. Si Internet consomme plus que son apport dans la société, etc.
Que Internet demande beaucoup d'électricité, ce n'est en effet pas une nouveauté, mais plutôt que d'évaluer la consommation brute directement, on devrait plutôt :
Je n'ai pas lu l'étude, si ça se trouve il y a plein de détails du genre. Mais il faut aussi être vigilant et faire attention (selon moi) aux phrases chocs qui ne font pas trop sens.
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Maderios . Évalué à 1.
Le problème crucial n'est pas la consommation d'électricité mais la manière dont on produit cette électricité. Les énergies fossiles utilisées pour faire tourner les centrales détruisent notre planète. Nous ne sommes qu'au début du réchauffement climatique, le pire est à venir avec des conséquences sanitaires et géopolitiques incalculables. L'énergie nucléaire est la pire du point de vue de la dangerosité, sur le long et court terme : officiellement parlant, un accident majeur peut arriver, avec des conséquences sur des milliers d'années. Le risque zéro n'existe pas. La question du démantèlement n'est pas réglée. Personne ne sait combien cela va coûter. Idem pour les déchets radioactifs. Ceux avec la plus longue durée de vie vont rester dangereux pendant des millions d'années. Quid du terrorisme, des fuites inévitables, de la contamination des sous-sols, des nappes phréatiques? Le prix de l'électricité d'origine "classique" est sous estimé. Quant au renouvelable, il devient de plus en plus rentable, presque aussi compétitif que le nucléaire et ce, malgré un manque de moyens et de volontés politiques. Quand on voit les sommes faramineuses englouties pour maintenir à flot un EPR de plus en plus coûteux…
A lire le dernier livre d'Hubert Védrine "Compte à rebours".
Impossible de retrouver son interview ouïe récemment sur la TSF, interview très pertinente. En attendant:
http://www.pascalboniface.com/2018/05/04/comptes-a-rebours-3-questions-a-hubert-vedrine/
"Mais il y a surtout la dégradation écologique, d’où mon titre « Comptes à rebours ». Il ne s’agit pas « d’écologiser la politique », les écologistes politiques ont à l’évidence échoué, mais d’accélérer, par des politiques appropriées, l’écologisation de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie, des transports, de la construction, etc."
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 7.
Ce genre de phrases est assez cliché et induit en erreur. La consommation d'électricité est tout aussi fondamental que la question de sa production. La raison est simple : produire de l'énergie renouvelable en quantité infinie, avec les techniques actuelles, n'est pas possible. Par conséquent, pour réduire la question du climat et d'autres problèmes environnementaux, il faut savoir évaluer et réduire la consommation au maximum.
Et non. Déjà à court terme, le charbon tue plus chaque année que Tchernobyl + Fukushima réunis, et je ne parle pas des dégâts géopolitiques du pétrole ou du gaz qui surpassent ceux du nucléaire. Bref, dans la situation actuelle le nucléaire est loin d'être le plus meurtrier ou dangereux.
Le nucléaire est sans doute la source énergétique avec le plus de problèmes à plus long termes, mais à court terme c'est loin d'être si évident.
Mon soucis avec le milieu écologique (dont tu répètes les mêmes arguments), c'est l'absence de priorisation des objectifs et des combats. Typiquement le nucléaire et le climat. Le nucléaire est une énergie émettant très peu de CO2 (si la France est dans les pays où l'électricité est la moins carbonée au monde, ce n'est pas par hasard), disponible en grande quantité pour le court et moyen terme (disons le siècle en cours).
Essayer de respecter les engagements de Paris sans le nucléaire est quasiment impossible (à confort similaire). Suffit de voir les impacts de l'arrêt du nucléaire au Japon et en Allemagne suite à l'accident de Fukushima : l'émission de CO2 pour l'électricité a stagné ou fortement augmenté. Le nucléaire est une source électrique pilotable contrairement à l'éolien ou solaire ce qui rend possible une alimentation continue sans trop coupure aléatoires.
Pour que le renouvelable fonctionne, il faut d'abord changer nos habitudes de vie, mais aussi nos installations (comme l'isolation des bâtiments) afin de réduire la quantité d'énergie nécessaire et rendre le renouvelable plus réaliste à grande échelle. Tout ceci prendra du temps, beaucoup d'argent aussi, mais investir dans le nucléaire pour les 50 ans à venir est loin d'être idiot, si on souhaite faire du climat la priorité numéro 1 et donc gagner un peu de temps dans ce combat.
Pourtant il y a quelques centrales dans le monde déjà démantelée et d'autres en cours. Selon la Cours des comptes, on est très loin d'un coût réellement prohibitif pour ce genre d'installations : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire
Le terrorisme est je pense très surestimé pour ce genre de choses, il serait plus profitable pour eux de s'attaquer à des installations critiques moins protégées pour mettre à mal notre réseau électrique. Plus de dégâts et plus facile à mettre en œuvre.
Tu sembles oublier que si on arrête le nucléaire très vite, on va relancer du gaz, pétrole ou du charbon pour compenser qui ont des dégâts environnementaux terribles aussi, en plus du climat.
Je pense que tu sous-estimes largement le coût du renouvelable. C'est loin d'être aussi simple.
Déjà, de l'éolien ou du solaire généralisé demanderait de renforcer une bonne partie le réseau de transport électrique. Ce qui est cher. Actuellement le renouvelable (hors hydraulique) étant faible, cela n'est pas trop nécessaire mais le passage à l'échelle est coûteux.
Puis le renouvelable éolien ou solaire demanderait de stocker, via des lacs artificiels ou des batteries. Si bien sûr on souhaite une électricité pilotable et à la demande comme aujourd'hui. En sachant que l'éolien et solaire produisent plus en été qu'en hiver, alors qu'on consomme plus d'électricité en hiver qu'en été… Le nucléaire a l'avantage de ne pas souffrir de ces défauts.
Faire très attention donc, l'éolien et le solaire ont beaucoup de coûts additionnels non négligeables pour passer à l'échelle, comparer cela au nucléaire où tous les coûts ou presque associés sont connus et comptabilisés d'origine, ce n'est pas très raisonnable.
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Maderios . Évalué à 1.
Ce n'est pas ce que dit cette récente étude
https://Lwww.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-energies-renouvelables-bientot-toutes-competitives-selon-une-etude-764545.html
Par ailleurs, les énergies renouvelables sont multiples et complémentaires: éolien terrestre, éolien maritime, biomasse, hydrolien, solaire, géothermique, etc. Ce ne sont pas des énergies intermittentes mais variables comme le démontre cet article:
https://decrypterlenergie.org/les-energies-renouvelables-sont-elles-intermittentes-2
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 4.
Ton premier lien ne semble tenir compte que du prix d'un parc d'éoliens ou de panneaux solaires. Ils ne mentionnent pas trois éléments essentiels dans le coût total à considérer :
Je t'invite à lire des articles de Jancovici comme celui là : https://jancovici.com/transition-energetique/electricite/50-ou-50/
C'est très chiffré et cohérent. C'est là qu'on se rend compte que le tout renouvelable est loin d'être aussi aisé que ce que les ONG environnementales annoncent.
Pas tout à fait, ton lien va justement dans mon sens.
Il dit qu'en effet la probabilité d'avoir une météo défavorable au renouvelable sur tout le territoire est faible (mais pas inexistant non plus). Mais ce que cela dit, c'est que pour avoir un renouvelable fiable, il faut installer des éoliennes ou des panneaux solaires sur tout le territoire, en surcapacité pour qu'en moyenne on tombe sur la consommation réelle.
En gros, pour 1 MWh installé en nucléaire, il faudrait 3-4 MWh installés en renouvelable (hors hydroélectricité). Donc si le coût du MWh est similaire entre nucléaire et renouvelable (et encore, sans rénovation du réseau électrique), le coût du tout renouvelable est loin d'être si avantageux.
Là encore, tu peux voir le bilan du scénario 100% renouvelable par là : https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/100-renouvelable-pour-pas-plus-cher-fastoche/
Bref, c'est vraiment loin d'être si évident. Il faut dire, tu crois que si on avait de l'électricité pas chère, fiable et renouvelable on s'en priverait ?
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par voxdemonix . Évalué à 1. Dernière modification le 18 mai 2018 à 13:53.
Se serait pas mal de faire nos propres statistiques en se basant sur les consos des infras des linuxfriens.
Pourtant cluster haute-dispo + raspberry pi qui gère un relais et le tour est joué. (mes noeuds apache2 ARM mettent moins de 20 secondes pour démarrer)
Côté utilisateurs, les gens ne désactivent pas les synchro ni ne coupent la 3G/Wifi durant la nuit, donc on reçoit autant de requêtes (inutile) de nuit que de jour
D'après les liens sur lesquels on tombe quand on recherche "gestionnaire de tâches android", android met en pause les applications afin de diminuer la conso/lag.
+1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1
L'optimisation et l'UX Design ont été oublié depuis longtemps (autant dans le libre que dans le proprio).
Il y a un bouton sur les routeurs de Belgacom comme de Voo (soit 90% des routeurs belges au bas mot). Par contre avec deux voir trois boulots, les gosses, la maison a s'occuper, les gens ont autre chose a foutre que de penser a éteindre/rallumer les petits appareils.
Ajoutons qu'en Belgique (je sais pas dans les autres pays) on a les réseaux Fon distribué par les routeurs du commun des mortels (et donc si ton voisin l'utilise par exemple pour régler son problème de HairPinning, couper le routeur c'est pas cool).
Problème d'éducation à large échelle : pas assez de gens sortent avec des bagages utilent à la société humaine. On préfère couler l'éducation et dire que les jeunes sont des cons fainéants plus tôt que de se dire qu'il faudrait les motiver a apprendre des trucs qui pourraient prolonger la vie de l'humanité (à défaut de la sauver).
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par nonas . Évalué à 4.
C'est une question d'habitude, avec les multiprises avec interrupteur c'est très facile. Dès que j'éteins mon PC j'éteins aussi la multiprise qui alimente le PC, son écran, les haut-parleurs et la box. Alors oui, au démarrage il faut attendre que la box se synchronise mais on trouve toujours quelque chose à faire pendant ce temps.
Dans la cuisine, on a la même chose pour le micro-onde (qui n'a pas besoin d'afficher l'heure à longueur de temps…) et notre machine à café ; deux appareils dont on se sert quelques minutes par jour et qui démarrent instantanément.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.