Journal [HS] Développeur un peu perdu… ou pas… Que faire maintenant ? Changer de vie ?

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mai
2013

Note avant propos : Je sais que les comptes multiples sont interdits. Ceci en est un, car je ne souhaite pas que cela puisse être rattaché à mon compte perso. Si les modérateurs ont un problème avec, qu'ils me le disent ou suppriment simplement ce post. L'adresse mail est valide et peux m'identifier très rapidement si nécessaire — et j'espère que si nécessaire. Merci.

Note avant propos 2 : C'est, une fois n'est pas coutume, une migration forum vers journal dont voici le billet originel. Le passage en journal m'a semblé intéressant de part les échanges dans le forum mais également du fait que plusieurs personnes m'ont témoigner se retrouver dans ce que j'écrivais. Je me suis donc dit que ça pouvait être intéressant comme sujet, bien au delà de ma personne, mais aussi pour parler de l'informatique passion qui parfois ne (me) fait plus du tout rêver.

Déjà, plantons le décors (ça sera plus facile pour la suite) : ingénieur avec famille, bosse dans le développement depuis 2005.

Jusqu'à présent j'ai eu la chance (mais aussi la volonté) d'échapper aux chants des SSII (ok c'est ESN maintenant, mais bon en fait on s'en fout). J'ai donc principalement bossé chez des éditeurs de logiciels. Plusieurs. Et sur des technos variées : côté serveur, côté client, souvent les deux en même temps, pas mal de langages différents - c++, ruby, java, js, c#, php, etc - et aussi des choses sympa comme un rôle de scrum master pendant un temps.

Il y a en gros un an, alors que j'étais scrum master, avait certaines responsabilités d'organisations, de planing, limite de management, sachant que ça faisait plus de 4 ans que j'étais dans la même boite, j'ai été face à une décision plutôt complexe : on m'a proposé un autre poste. Un poste de développeur. Juste développeur, mais au sens intéressant du terme, un poste de « vrai » développeur et non pisseur de code, développeur au sens le plus complet possible, dans une équipe qui tourne en scrum et focus total sur une techno dans laquelle je suis considéré comme confirmé / expert.

Il m'a donc fallu choisir entre un poste qui s'orientait vers de la gestion, du management (enfin ça c'est ce qu'on me disais…) et un poste full dev. A l'époque, étant donné qu'il y avait certaines tensions là où j'étais et que j'avais le sentiment de ne pas être écouté / suivi / soutenu, j'ai fais le choix de partir full dev. Mais aussi car je pensais que c'était le chemin à suivre.
Ca a duré 5 mois.
Plusieurs problèmes divers, entre autre le fait que la techno pour laquelle je suis venu a été reléguée quasiment aux abonnés absents. Et lorsqu'on vient pour une tâche en particulier et qu'il s'avère qu'on ne peut y passer plus de 10% du temps, forcément je l'avais mauvaise. Arrivée la fin de la période d'essai, je n'avais pas suffisamment de garanties quant à ce que je souhaitais faire, pas suffisamment d'accroche avec l'orientation prise par la société (qui avait aussi changé entre temps) -> on s'est séparés.

Etant donné que j'avais fait le choix de ne pas aller vers du managérial (même un peu) j'ai recherché un nouveau taff. 3 semaines plus tard j'avais un contrat de développement dans une boite qui fait du e-commerce à quelques minutes de chez moi (vraiment, j'ai en gros 10 minutes de transport). Vu comme ça, le boulot de développeur c'est quand même le bonheur, non ?
Et là, c'est le drame. Je fais face à un développement archaïque, une absence totale de méthode, une qualité douteuse et des choses vraiment limites (genre on bosse avec en local un dump de la base de production, contenant tous les mots de passes en clair… bonjour la sécurité). Et en plus je suis traité comme un simple exécutant (j'ai une visibilité à 1 ou 2 jours, aucune participation aux décisions, etc).
Sacré chute.
Moi qui ai toujours cherché à donner le meilleur de moi-même, adepte de « beau » codes, propres, efficaces. J'ai toujours détesté les compromis sur la qualité et les ais en général toujours refusés. Je me suis toujours donné beaucoup pour mon travail, mélangeant souvent vie privée et professionnelle (entendre penser et travailler même chez soi, le matin, le soir, le week-end, etc).

Heureusement les périodes d'essais c'est aussi fait pour ça, même si je n'aurais simplement jamais du accepter ce poste (mais bon, faut bien gagner sa croute). Ne serait-ce que parce qu'il m'a été simplement impossible de négocier quoi que ce soit, ce qui est en réalité toujours très mauvais signe.
Donc je me dis, pas de problème, je vais continuer à chercher, je vais trouver autre chose et hop.

Et là c'est la désillusion.
Je repose mon CV (qui n'avait pas vraiment quitté les job board). Je reçois des offres à la pelle (plus de 10 par jour à chaque fois que j'actualise mon cv et sachant que je ne cherche pas sur la région parisienne). Evidemment vous vous doutez bien qu'il s'agit essentiellement d'offres provenant de SSII… Mais parmi les offres que je reçois, aucune ne me fait rêver. Ha c'est sur, des développeurs JEE en SSII j'en trouve, des postes de développeurs PHP avec 1 an d'expérience aussi. Une grosse boite (genre boite qui fait de l'info au niveau mondial et de niveau beaucoup plus qu'honorable) me contact également, intéressant, très flatté — le genre de boite où tout dev rêve d'aller — mais pour le coup pas de suite, faute à un niveau de techno "lourdes" trop faible.
Et dans tout ça, rien. Je lis les offres, et je vois immédiatement les problèmes arriver. Mauvaise qualité. Incertitude - cool une mission, et dans 3 mois je fais quoi ? Position hiérarchique douteuse — développeur pisseur de code en fait.
Alors je commence à hésiter. Je réponds poliment que ça ne m'intéresse pas. Et je me demande si je veux réellement faire du développement. Et là ça devient compliqué. "tu vas faire quoi d'autre ?" me dis-t-on.
Le travail devient de plus en plus compliquer. J'arrive à 9h. A 9h30 je me demande ce que je vais faire de ma journée. Je m'ennuie. Non pas qu'il n'y a rien à faire, mais rien ne m'intéresse. Aucun défit. Aucun intérêt. J'en parle à mon responsable : « on se doutait que tu allais t'ennuyer en te prenant, tu es trop qualifié » -_-' De nature plutôt impatient, ça n'arrange vraiment pas. Je suis fatigué, je dors mal. Heureusement que je me lève pour emmener mon fils à l'école, ça m'oblige à aller bosser après.

Alors je commence à me dire qu'en fait, je ne souhaite plus faire de développement.
Attention, entendons-nous bien : j'adore développer. J'adore programmer. C'est ma passion depuis des années — à 30 ans j'ai commencé par du Logo… il y a plus de 20 ans —, et j'ai la chance de travailler dans le domaine qui me passionne. Mais qui ne me fait aujourd'hui plus du tout rêver.

Alors je commence à regarder autour de moi. Que vais-je faire ?
J'en sais rien.
Pourquoi pas "monter" dans le développement ? Devenir architecte, chef de projet, scrum master ? Moui, j'essai de me persuader que c'est ce que je veux faire. Mais j'en sais rien. Alors j'essai, je pose des CV dans ce sens, mon expérience de développement et de scrum master font que mon cv tiens plutôt bien la route.
Mais non, on me propose du poste de dev PHP… génial.
Et je ne suis même pas certain d'avoir envie de faire ça.
Alors que faire ?
J'en sais rien.
Je tourne en rond.
Je me remets à penser à mon "histoire". J'y cherche des raisons, des causes, des explications. La principale étant probablement que je suis venu à l'info par passion uniquement. Je voulais bosser dans la mécanique des fluides ou la CAO. Mais j'étais meilleur en info.
Parfois j'ai l'impression d'avoir consumé tout ce qui me faisait vibrer dans l'info. Au moins professionnellement.
Aujourd'hui je me vois même passer plusieurs jours sans coder (chose que je n'ai en réalité pas du faire depuis plus de 10 ans).
Peut-être qu'aller dans l'info était alors un mauvais choix. Ou plutôt un choix temporaire.

Allons bon, il suffit de changer. Mais pour faire quoi ?
Au début je ne sais pas trop. Et un jour, en mangeant un bagle poulet-bacon-pomme-cannelle-sirop d'érable, une sorte d'illumination : je pense que ce qu'il me manque (et manque au monde de l'info en général, même si ponctuellement ça peut être le cas) c'est le côté ingénieur. Ce que j'aime, quelque soit la matière, c'est créer. fabriquer. concevoir. imaginer. réaliser. J'ai toujours été quelqu'un de manuel en plus d'une part d'intellect (je pense qu'il est d'ailleurs souvent difficile de ne pas allier les deux, même si tout le monde ne partage pas mon avis). Je n'ai jamais peur de me salir pour réaliser quelque chose.
Mais c'est bien beau tout ça, mais pour faire quoi ? Ca fait presque 10 ans que je n'ai pas fait autre chose que de l'info.

Parfois j'ai l'impression d'être plus au bord du burnout qu'autre chose. On me dit que j'en ai les symptômes ainsi qu'un certains nombre de caractéristiques.
Alors quoi ? Je fais quoi maintenant ?
Je change de vie ? Comment ?
"En reconversion professionnelle" à 30 ans ?

Et en plus de tout ça je ne suis pas très bon pour clore. Alors je laisse ce post sur un goût d'inachevé, sur beaucoup de suspens… comme ma situation actuelle.

Si vous êtes arrivés jusqu'ici, merci de m'avoir lu.
Si en plus vous avez des conseils à me donner, ou des témoignages, ou n'importe quoi d'autre, merci beaucoup.
Sinon, ben rien, bonne route à vous

  • # La R&D ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    L'amour du travail bien fait, malheureusement ça marche pas dans toutes les boites. On ne nous laisse pas le temps de faire comme on voudrait, parce qu'"il faut que ça sorte". Et on en arrive à la situation que tu décris. "Embaucher pour la mission, et qu'est-ce qu'on fait après ?", "La qualité du code ? On s'en foo ça marche !"

    On cherche un peu tous le job de nos rêves finalement… Est-ce qu'un poste dans une vraie R&D ne te conviendrait pas ? Il y a des boites qui sont à cheval entre la recherche et le développement de produit. Les défis techniques sont intéressants, et bien souvent, la notion de long terme est bien présente ce qui ne laisse aucune place "à la va vite". Peut-être que tu peux rechercher dans cette direction ?

    As-tu pensé à contacter des cabinets de recrutement ? La piste peut semblé douteuse, mais si le cabinet est sérieux, il prendra le temps de noter tes critères et de te contacter lorsqu'ils trouveront quelque chose qui pourrait te convenir (C'est dans leur intérêt et le tiens de toute façon).

    • [^] # Re: La R&D ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      La R&D, pourquoi pas.
      En fait l'une des meilleurs expérience que j'ai eu était lorsque j'ai fait un stage (il y a + de 10 ans maintenant) dans un bureau d'étude moteur. Je codais, mais c'était vraiment un autre univers.

      Et sinon non je n'ai pas pensé à contacter les cabinets de recrutement, pour ça j'attend de savoir un peu plus ce que je souhaite réellement faire. Mais ça reste une bonne idée.

    • [^] # Re: La R&D ?

      Posté par  . Évalué à 5.

      R&D, pourquoi pas ?

      Une autre piste intéressante, l'avionique. Là, non seulement tu peux faire du beau code, mais tu DOIS faire du beau code !

      Avec quelques restrictions quand même : pas d'allocation dynamique de mémoire, avec quelques conséquences, notamment pas de récursivité. En principe le langage utilisé importe peu, en fait, pour être certifié rapidement, ADA est un must, Le code fonctionne sans OS, là, c'est plutôt un avantage, tu es au niveau du matériel.
      Autre inconvénient (encore que, en est-ce vraiment un ?), pour une page de code, tu ponds 10 pages de doc.

      Voilà, c'est une piste comme une autre, mais j'ai eu l'occasion de travailler sur le dégivrage en vol des ailes, ce fut une expérience enrichissante intellectuellement et pas trop mal non plus financièrement.

  • # Pas que l'informatique

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 07 mai 2013 à 10:10.

    Je ne bosse pas dans l'informatique, mais je suis moi aussi ingénieur, 30 ans, et bosse dans une grosse boite dans un secteur que j'ai choisi très tôt par passion (industrie).
    Je me retrouve aujourd'hui à faire un boulot "d'ouvrier administratif", niveau technicien supérieur pour 90% de mes taches.
    Comme toi je m'ennuie, je ne crée rien, le boulot est barbant et je n'ai aucune idée de ce que je voudrais faire d'autre.
    Je pense qu'en fait les boites maintenant veulent des ingénieurs pour avoir de la main d’œuvre qualifiée qui peut faire des heures en cas de besoin (c'est rassurant, et rend la vie des "petits chefs" plus facile), tout ça pour pas trop cher finalement (secteur industriel peu rémunérateur).

    Bref, je n'ai pas de réponse, ni même de piste pour toi, mais juste un témoignage de soutien, et aussi pour t'alerter : l'informatique n'est pas le seul secteur concerné.
    J'envisageais moi même une reconversion dans l'informatique, mais finalement, ton témoignage me fait réfléchir (et c'est bien!)

    Amicalement,

    Couz

    • [^] # Re: Pas que l'informatique

      Posté par  . Évalué à 4.

      Attention, ce n'est pas parce qu'une partie des informaticiens se sent un peu à la ramasse à cause d'un travail peu intéressant que c'est le cas pour tous. Comme toujours, quand on entre dans une entreprise, c'est un peu la loterie.

      • [^] # Re: Pas que l'informatique

        Posté par  . Évalué à 9.

        Le soucis c'est quand tu cumules plusieurs postes et que tu perds toujours à cette fameuse loterie…

    • [^] # Re: Pas que l'informatique

      Posté par  . Évalué à 6.

      Comme écrit plus bas, il ne faut pas non plus voir mon message comme une critique unique du secteur. Certains se trouvent très bien dedans. Moi j'ai l'impression de ne plus y trouver ma place, d'autres non plus. Mais certains si, et parfois je les envies.

      Mais je vois que ce sentiment est partagé par d'autres secteurs.

      Un amis m'écrivait hier :

      En favorisant des carrières qui historiquement ont fait grandir la France (les carrières commerçantes), on se retrouve avec des créateurs d'entreprise tech qui n'y comprennent rien a la tech, et des techs qui sont saoulés

      Bon ok c'est un peu hors contexte donc moins évident à prendre comme ça. Mais ça résume pas trop mal une part du problème, et peu bien évidemment s'étendre à d'autres domaines que l'informatique.

      • [^] # Re: Pas que l'informatique

        Posté par  . Évalué à 10.

        En favorisant des carrières qui historiquement ont fait grandir la France (les carrières commerçantes), on se retrouve avec des créateurs d'entreprise tech qui n'y comprennent rien a la tech, et des techs qui sont saoulés

        Et lorsque, faute d'ingénieurs, de techniciens, de professionnels, l'industrie aura disparu, les commerçants, ils vendront quoi ?

        Regarde un peu en Europe, les pays qui s'en sortent le mieux n'ont jamais abandonné l'industrie et fait de gros efforts pour la R&D et l'éducation. C'est à dire le contraire de ce que fait la France.

        • [^] # Re: Pas que l'informatique

          Posté par  . Évalué à -7.

          Pour être précis, les pays qui ont réussi ont fait tout pour valoriser l'ingéniorat et assimilés [techniciens].

          La France a fait des efforts en matière d'éducation mais ce n'est pas suffisant…

          Pour la R&D, restons objectifs, la France n'a pas les moyens industriels.

          On peut toujours vendre sans les ingénieurs [importation] à la rigeur, même si c'est une très mauvaise idée.
          L'erreur c'est de ne rien faire pour les garder (et surtout il faut tout faire pour en former en quantité ET en qualité).

  • # Tu es définitivement un ingénieur.

    Posté par  . Évalué à 10.

    Après t'avoir lu, j'ai vraiment la sensation que tu fais erreur sur ton « but ». Oui, tu aimes le développement, mais « développer » c'est « développer une idée », c'est un projet dans son ensemble. Ce serait réducteur de dire qu'un écrivain fait simplement du grattage de papier, il aime sans doute ça mais son « œuvre » finale c'est avant tout une histoire, écrire n'est que son moyen d'expression, avec ses codes, des styles différents… (qu'il affectionne bien souvent, sinon il choisirait une autre forme d'expression).

    De ce que j'ai pu comprendre, tu aimes faire du développement et le faire proprement. Pour ça, il faut réfléchir à la manière d'organiser le code, planifier des tâches… tout le travail (selon moi) d'un ingénieur en développement informatique. Bien sûr, il y a un mauvais côté c'est que tu vas devoir gérer sans doute une équipe de développement et j'ai bien compris que tu n'aimais pas ça, mais une fois arrivé à un certain niveau, si tu veux faire tes propres choix de développement il faut que tu aies ce niveau (avec ses responsabilités propres) ou que tu fasses du développement dans des petites boîtes.

    J'espère sincèrement que tu vas trouver ta voie.

    • [^] # Re: Tu es définitivement un ingénieur.

      Posté par  . Évalué à 1.

      Merci pour le message.
      Oui c'est un peu ça. L'informatique d'aujourd'hui — que je connais et que je côtoies — ne m'apporte pas vraiment le métier d'ingénieur, ni totalement le métier de développeur en fait. Par contre, si je voulais être pisseur de code ça irait bien.

      il y a un mauvais côté c'est que tu vas devoir gérer sans doute une équipe de développement et j'ai bien compris que tu n'aimais pas ça

      En fait à l'heure actuelle j'ai compris que ça ne me dérange pas. Pendant un temps je ne le voulais pas, bien que je le faisais. Et j'ai essayé de ne pas le faire. Mais je me suis rendu compte que c'était une de mes erreurs. Alors certes ce n'est pas forcément une partie toujours amusante, mais je pense de plus en plus que je vais me tourner vers ces aspects. Il m'a finalement fallu les abandonner et les mettres de côté pour me rendre compte que c'est une part de ce que je voulais finalement faire. J'ai besoin de libertés, de donner du sens, de fabriquer autrement, d'avoir une vision plus globale.

      J'espère sincèrement que tu vas trouver ta voie.

      Merci, j'espère aussi :)

      • [^] # Re: Tu es définitivement un ingénieur.

        Posté par  . Évalué à 10.

        Re,

        Mon expérience perso : comme toi, j'étais poussé vers le management, alors que je me sentais une âme de développeur, et une grosse passion pour la techno en général.

        Mais arrivé à un âge charnière (approche de la quarantaine), je me suis posé la question : et dans 5 ans ? et dans 10 ans ? Qui voudra encore de moi en tant que développeur ? Est-ce que je saurai encore m'adapter à tous les changements induits par le monde informatique ?

        Alors, je me suis résigné. J'ai accepté de monter en responsabilités managériales. Je gère des équipes. Je gère un budget. J'ai de la paperasse. Je fais du recrutement, des entretiens, des évaluations de collaborateurs.

        Mais il s'est passé quelques petites choses qui font que mon quotidien reste agréable :

        1) j'ai pris goût à certaines de ces tâches. Car elles représentent aussi des challenges. Et posent parfois, caché sous un aspect rébarbatif, un vrai problème d'ingénieur.

        2) en optimisant mon temps, en me reposant pour certaines tâches sur mes collaborateurs, je me suis gardé un pourcentage de temps (entre 10 et 20%) pour continuer à faire du dev. Mais bon, ça va en réduisant comme peau de chagrin.

        3) je reste impliqué dans les choix techniques majeurs. Bien sûr, je laisse pas mal de liberté à mes équipes, que ce soit parce qu'ils sont devenus avec le temps meilleurs que moi, ou pour les responsabiliser, mais je garde la liberté de pousser à/interdire l'utilisation d'une techno, d'une lib, lorsque je vois qu'on va dans le mur.

        4) à un autre niveau de responsabilité, on a accès à plus d'informations, sur le pourquoi des grandes décisions. Ca rend plus compréhensible comment tout ça fonctionne, et on est un peu plus écouté.

        Voilà, un autre retour qui pourra j'espère t'aider…

  • # Séparer travail et passion

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 07 mai 2013 à 10:24.

    Je vais donner ma conclusion dés le départ : « le travail c'est avant tout alimentaire ».

    Pour faire cours : je m'épanouis vraiment dans mon taff, je me sens valorisé, il y a un vrai challenge,etc. J'estime vraiment être bien loti de ce côté là. Et pourtant, même si j'adore ce que je fais au boulot, je m'aperçois qu'il y a toujours des trucs qui me passionnent en dehors de mon boulot et dont je n'arriverais pas à me passer (apprendre Ruby, faire un joli site Web, développer ma lib pour le WM Awesome,..etc).

    Ma conclusion : ne pas mélanger passion et travail. Même si travail et passion peuvent se chevaucher et si ça peut arriver de bosser le soir à la maison par passion : il ne faut pas en faire une habitude.
    A noter qu'il existe des cas particuliers (chercheurs, job de rêves, dev. Goggle,..etc) qui peuvent faire exception, mais ils sont rares et ce n'est pas systématique.

    Et ce que je ressens vis à vis de ça, beaucoup de gens d'expérience me l'ont confirmé.
    Anecdote : j'ai eut le privilège de discuter avec Alain Robert (cas typique du gars qui privilégie sa passion avant tout), et même lui arrive à cette conclusion avec l'âge.

    En gros, ça veut dire que tout change : ton job, tes goûts, ta situation sociale, mais une chose reste : il faut bosser pour se nourrir. Donc si tu n'arrive pas à te passionner de ton boulot, je te conseillerai de garder tes passions pour t'épanouir à côté, quitte à baisser tes exigences vis à vis de ton job et à l'aménager un peu (80%, mouler en douce sur DLFP,…etc).

    • [^] # Re: Séparer travail et passion

      Posté par  . Évalué à 3.

      Intéressant retour.
      Je pense que je vais de plus en plus m'orienter vers cela : séparer passion et travail (tout en ayant un travail intéressant sinon ce n'est pas drôle).
      Le problème de bosser par passion, c'est qu'on la consume vite, et qu'on prend beaucoup trop personnellement les choses, beaucoup trop à coeur. On veut faire bien, on prend les échecs sur soit, et il est difficile de travailler avec des personnes qui ne le partage pas.

      Maintenant, à voir ce que je peux / sais / veux faire d'intéressant et de moins passionnant… j'en sais trop rien encore.

  • # Hmmm ... une piste à creuser ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Salut,

    J'ai eu la même réflexion que toi il y a environ deux ans: je travaillais pour un éditeur de logiciel et j'estimais que ce dernier, par ses choix stratégiques et techniques, allait dans le mur.
    Cette expérience, mais aussi mes précedentes en SSII dans des sociétés allant de la petite PME au grand groupe, m'a convaincu d'une chose: si tout ces cons parviennent à tirer leurs épingles du jeu avec des idées somme toutes très merdiques et du code pourri, pourquoi pas moi ?

    Je me suis donc lancé dans un projet entrepreneuriat. Aujourd'hui, j'ai réintégré une société en tant que salarié, pour la sécurité de l'emploi, pour la sérénité et surtout car mon projet n'était pas pérenne dans l'état… il m'aura fallu 1 an pour m'en rendre compte.

    Si mes calculs sont bons d'après ce que tu as dit, tu as environ 50 ans … Ton age est un atout non négligeable car:
    1. Tu es expérimenté et disposes d'une vision globale intéressante.
    2. Tu es, pour des éventuels investisseurs, crédible.
    3. Peut être t'es du constituer un carnet d'adresse au fil des ans qui te permettra de trouver des alliés…

    Si ta situation familiale et financière te le permet, je ne saurai que t'encourager à t'offrir une petite année de réflexion sponsorisée par Pôle Emploi … (attention, si, en tant que chomeur, tu déposes une société, tes droits passent de 24 mois à 15 mois!!) afin de voir si tu ne pourrais pas être ton propre patron.

    Attention… monter une société ne veut pas dire que tu vas faire que des choses trépidantes, au contraire! L'aspect administratif et commercial est très chronophage et loin d'être toujours passionnant … mais au moins, même si tu vas te faire chier sur ces tâches, tu sauras pourquoi :)
    D'ailleurs, si tu envisages de te lancer, je te conseille fortement de trouver un associé qui puisse te décharger sur ces points là.

    • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

      Posté par  . Évalué à 8.

      "En reconversion professionnelle" à 30 ans ?

      Oublie ton calcul, la phrase sur le Logo est mal formulée ;-)
      Sinon, l'agriculture attend tous ceux qui ont envie de faire quelque chose par passion, et y mettant plein de temps, et en ignorant la part salariale….

      ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

      • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ha oui, après relecture c'est pas forcément génial cette phrase.
        J'ai commencé à jouer avec du logo lorsque j'étais en primaire, lorsque j'avais au max 10 ans. Donc il y a en gros 20 ans.

    • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      (je répond là aux deux messages sur la création d'entreprises / bosser à son compte)

      C'est quelque chose que j'avais envisagé il fut un temps. Je sortais d'un mauvais taff (encore un) et j'avais envie de liberté. Mais je n'étais pas prêt pour ça. J'avais tout de même un zoli business plan, et une bonne idée. Mais l'idée ne fait pas tout. La consolation que j'ai est que je vois tous les jours des gens utiliser la réalisation d'un idée similaire.

      Mais je ne suis pas sur d'avoir envie de démarcher des clients par exemple. Je ne pense pas avoir suffisamment de fibre commerciale pour que ça fonctionne. Et je ne suis pas certains d'en avoir envie, je préfère créer que me vendre, même si la liberté d'être son propre patron me tente beaucoup.

      • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Je ne pense pas avoir suffisamment de fibre commerciale pour que ça fonctionne.

        Je n'ai aucune fibre commerciale, et j'arrive pourtant à vivre de mon entreprise crée sur mesure pour moi.
        L'avantage du libre, c'est que grâce à la plaquette publicitaire technique du logiciel en Open-Source, ce sont les techs qui te contactent et font passer le marché en interne.
        Pour l'exemple, jette un oeil sur mon site web, il est moche hein? :-D

        Je ne dis pas que tout est super (il y a des concessions à faire, en ce moment je fais moins de la moitié de mon taf en libre, par exemple), mais le libre permet au moins de se passer des commerciaux.
        Et si tu vois que ça marche, tu peux rester à la technique et embaucher un commercial.

        • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 07 mai 2013 à 14:58.

          Pour l'exemple, jette un oeil sur mon site web, il est moche hein? :-D

          Moche je ne sais pas, mais pas à jour en tous cas :)

          Vous pouvez toujours contribuer à MediaInfo en faisant autre chose :

          Adapter pour des plates-formes non supportées ( Linux , Win64…)

          MediaInfo 0.7.4.0 sous Linux de Novembre 2006 !

          (On m'appelle le crawler, je suis un bot en fait)

        • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

          Posté par  . Évalué à 3.

          Oui mais pour le coup tu as l'idée et la réalisation. En ce moment j'ai pas bien d'idées et pas les ressources pour me lancer sereinement dans une réalisation perso.
          Peut-être me trompe-je mais tu n'avais pas mis dans un commentaire / dépêche sur les entreprises que tu prévoyais en gros 1 an de revenus de côté par sécurité ? Et qu'en gros c'est à toi qu'il revient d'être ok côté finances pour supporter les variations et ne pas les faire subir, par exemple à ta famille.

          Mais sinon, c'est sur, je pourrais faire un site au moins aussi moche :)
          Plus sérieusement je sais bien que c'est une option, que le côté libre te permet d'adresser des clients sans "trop" de difficultés. Mais même si on enlève le côté commerce, il reste l'absence d'idée en ce moment…

          • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Peut-être me trompe-je mais tu n'avais pas mis dans un commentaire / dépêche sur les entreprises que tu prévoyais en gros 1 an de revenus de côté par sécurité ?

            Oui, clairement : il faut savoir mettre des sous de côté, sinon c'est la mort. 1 an c'est le minimum de chez minimum à mettre de côté, je conseillerai même plus (la je suis monté à 5 ans de sécurité, et je en suis pas encore à l'aise, je le serai que quand j'aurai 30 ans de sécurité de "sous pour survivre"). Mais bon, je serai tenté de dire que tu as un job déjà, depuis un moment puisque ça t’ennuie, donc le 1 an de côté, tu devrais déjà l'avoir voire plus ;-).
            Mais soyons clair : de "côté", ça veut dire de quoi faire face aux obligations. bref, un SMIC en gros.

            Pour mettre le idées en place, pendant 3 ans j'ai bien été aidé par le RSA, vu que j'étais éligible, ça te donne idée du chiffre d'affaire du début. Il te faut un plan sur 3 ans mini. A ne surtout pas partir "comme ça", comme beaucoup le font, et qui se plantent.

            Plus sérieusement je sais bien que c'est une option

            Attention de ne pas imaginer ce que je n'ai pas dit : j'ai juste fait remarquer que le libre de libère aussi de la partie commerciale si tu fais un truc technique, c'est tout.
            Sinon, clairement, partir sans THE idée et sa faisabilité est mortel, à ne pas faire.

            • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

              Posté par  . Évalué à 2.

              la je suis monté à 5 ans de sécurité, et je en suis pas encore à l'aise

              Ha quand même…

              je serai tenté de dire que tu as un job déjà, depuis un moment puisque ça t’ennuie, donc le 1 an de côté, tu devrais déjà l'avoir voire plus

              Ha ben non. Pas en ce moment en tout cas. Surtout qu'il m'a fallu moins d'une semaine pour m'ennuyer en réalité donc le "depuis un moment" ne colle pas dans mon cas.
              Bon ok j'y suis pas forcément loin, mais l'achat de la dernière voiture a foutu la merde. Mais pourquoi ça tombe en panne ces conneries ? ;-)

              Attention de ne pas imaginer ce que je n'ai pas dit : j'ai juste fait remarquer que le libre de libère aussi de la partie commerciale si tu fais un truc technique, c'est tout.

              Je ne l'avais pas pris autrement :)

              • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 07 mai 2013 à 15:32.

                Ha quand même…

                Savoir résister à la société de consommation aide pas mal.
                On n'a pas besoin de tant de chose pour être heureux, si on le souhaite (oui, je suis à fond dans la décroissance).

                Mais pourquoi ça tombe en panne ces conneries ? ;-)

                Je ne sais pas, j'en n'ai pas (j'ai un bus et un métro à côté pour 50€/mois) ça m'aide pas mal à descendre le minimum pour vivre. ;-)

          • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Coté mise de coté, tu as aussi le fait que tu peux peut être te reposer sur pole-emplois !

            En effet si tu fais une rupture conventionnelle, tu peux ensuite profiter du chômage. Si tu expliques ensuite que tu veux créer ta boite tu peux bénéficier du dispositif ACRE (ici aussi (en gros c'est ok, on te laisse tranquille coté recherche et on te propose des formations d'aide à la création) et même d'un coup de pouce sous forme de capital (tu peux prendre 25% puis à nouveau 25% six mois après du reste de tes droits au chômage, bien sur tu perds le reste de tes droits).

            Bon après c'est clair que monter sa boite ça veut dire avoir de l'énergie et de la disponibilité pour ça, mais tu as peut-être le bon age. Si tu veux des idées je t'en file au moins deux ;-)

            Pour le coté commercial, si tu suis la philosophie de Gandi ben tu n'en fait pas (que du marketing / communication). Comme on peut lire sur leur site

            Commerciaux: Désolés, pas de postes pour vous, que du bouche à oreilles, de bons produits et une excellente qualité de service :)

    • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Attention… monter une société ne veut pas dire que tu vas faire que des choses trépidantes, au contraire! L'aspect administratif et commercial est très chronophage et loin d'être toujours passionnant … mais au moins, même si tu vas te faire chier sur ces tâches, tu sauras pourquoi :)

      il faut aussi arrêter de croire que dans un boulot tout est passionnant ! Nécessairement, il y a des choses intéressantes et des choses pas drôles à faire, c'est comme ça il faut l'accepter.

      • [^] # Re: Hmmm ... une piste à creuser ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Oui enfin en tant qu'ingénieur-développeur-technicien (pour coller au thème du journal) simple employé, je passe parfois du temps à faire des tâches pas forcément exaltantes, mais ça reste de l'informatique. La paperasse administrative liée à entrepreneuriat, c'est pas moi qui me la coltine…

  • # Et bosser pour toi?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Je ne dis pas que c'est la solution miracle, ça dépend beaucoup de ton tempérament, mais tu as pensé a travailler en indépendant? En cherchant des clients plutôt qu'un employeur, tu as le choix du choix. Tu n'es pas obligé de t'embringuer dans une carrière figé, tu peux "picorer" les clients et donc les projets… Et mettre un terme a une collaboration qui se passe mal. Bon je le vends pas comme une solution miracle, j'ai pas assez d’expérience dans ce domaine, et ça dépend vraiment de ton caractère, mais comme ca n'a pas l'air d'avoir été évoqué…

    • [^] # Re: Et bosser pour toi?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Mouai ca j'y crois moyen surtout hors Paris.

      Les marchés sont assez petits et tu vas devoir finir par devoir accepter tout et n'importe quoi. Et surtout c'est pas le genre de position ou tu as toujours des trucs intéressant vu que tu interviens ponctuellement. Tu repasseras pour le côté je concois, pousse et livre mes idées. Ou alors c'est des tout petit trucs faisable tout seul dans son coin… Mais la encore c'est que le client s'en branle du truc, autrement il le filerait pas à un freelance…

      À côté de ca, trouver une bonne boîte qui crois en la valeur de ses équipes de R&D ca me semble vachement mieux correspondre à ses attentes.

      Il aurait 5 ans de bouteille dans un domaine précis et porteur et serait dans un grand bassin d'emploi, la clairement indépendant ca peut le faire.

  • # Open Source

    Posté par  . Évalué à 3.

    Facile de s'identifier à un moment ou un autre en lisant ce journal…
    Voici une idée simple pour se donner un "but" (en tant que développeur logiciel): créer ou collaborer à un projet Open Source. Ça tombe bien, on est sur linuxfr! Après le boulot (ou pendant), on code pour le plaisir, comme on le souhaite, avec les outils de son choix et à son rythme. Bien sur, on n'en vit pas, mais par expérience c'est souvent profitable, même dans son travail quotidien.
    Sinon, pour approfondir le sujet, je recommande ce joli texte en français sur la motivation. Je pense que beaucoup de thèmes rejoignent ceux évoqués dans l'article. Merci d'avoir partagé ton ressenti en tout cas.

    • [^] # Re: Open Source

      Posté par  . Évalué à 1.

      Facile de s'identifier à un moment ou un autre en lisant ce journal…

      Je l'ai publié entre autre pour ça, car les différents retour m'ont montré que je n'étais pas seul à être dans cette situation. Et ce texte est donc aussi à prendre comme un message global et partagé.

      Merci d'avoir partagé ton ressenti en tout cas.

      J'ai longtemps hésité à le publier. Pas toujours facile de livrer ce qu'on a sur le coeur. Mais si ça m'est utile, j'espère que ça le sera aussi pour d'autres, où que ça pourra mettre en avant un certains nombre de problèmes actuels sur le sujet.

      Je vais lire ton lien. Je me souviens aussi d'une conférence TED sur la motivation, assez intéressante. Je crois que le lien était aussi passé icitte.

      Pour le côté open source, j'y ai déjà pensé. Mais pour l'instant je ne pense pas. Ho je fais bien une ou deux bricoles à droite ou à gauche, mais rien de "sérieux". Pour cela il faudrait que mon esprit ne soit plus accaparé par mon travail. Mais lorsque j'aurais changé d'état d'esprit, de boulot, pourquoi pas. J'ai toujours bercé dans l'open source, le partage, les trolls gpl/bsd, donc bosser sur un vrai projet open source me plaira toujours :)

    • [^] # Re: Open Source

      Posté par  . Évalué à 6.

      Vraiment intéressant le texte sur la motivation.

      J'aime beaucoup ceci :

      Malheureusement, La France a importé le management par la performance un peu avant que les Etats-Unis commencent à s'apercevoir de tous ses méfaits

      Mais aussi :

      Certains articles de la fin des années 90 sont symptomatiques de la prédominance du management par la performance dans le système français. […] il suffit surtout d'observer la stratégie mise en place chez Renault au début des années 2000, ou plus récemment encore, celle mise en place chez France Télécom, l'une comme l'autre ayant d'ailleurs abouti aux résultats que l'on sait.

  • # La filière technique et managériale

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'avais écrit il y a quelque temps un journal: https://linuxfr.org/users/octane/journaux/programmez-vous-chez-vous

    Depuis, je n'ai pas vraiment changé d'avis. Je code toujours, et comme toi, j'ai des missions de pissage de code. Et je ne code plus chez moi le soir, je traîne un peu sur internet, mais c'est tout.

    On m'a souvent dit qu'il fallait absolument prendre la direction du management pour évoluer. Mais tous les gens que je connais qui sont devenu manager (pas qu'en informatique, aussi en ingénieur automobile par exemple) disent la même chose: manager, ce n'est plus coder (ou concevoir de l'usinage de pièces par exemple).
    Tu fais de la paperasse, tu manages des gens, tu fais des tableaux de bord et des compte rendus, tu participes à plein de réunions, tu dois lécher un peu le N+1 pour avoir de l'info, tu dois te mettre bien avec la secrétaire du big boss pour avoir l'info avant les autres, etc, etc.. Ton métier initial? Éventuellement, tu peux choisir d'en faire encore un peu, mais ne rêve pas, tu n'est plus un grouillot d'exécutant, tu es un chef, un patron, un manager (à lire d'un air ironique).

    Je crois qu'il n'y a pas de solution simple à ce problème. Le problème de l'info, c'est que c'est un peu trop théorisé aujourd'hui, que tout le monde est ingénieur, et que tout s'externalise.
    Tout le monde est ingénieur: tu te retrouves à faire du boulot de sans diplôme, et c'est la jungle pour faire passer ses idées.
    Tout est trop théorisé: en gros, on calcule des jours/hommes et le produit doit être fini.
    tout s'externalise: tu es sous les directives de différents donneurs d'ordres qui s'en branlent de ton boulot, ils veulent juste le respect des délais, des livraisons et du payement.

    Il parait qu'aux US les deux filières existent: la première technique, la seconde managériale. Et avoir 50 ans et coder c'est naturel pour eux, et c'est une expertise reconnue et qu'il faut écouter. En france, si as 30 ans tu n'es pas manager, c'est que tu es un raté qui culminera à 2000euros/mois dans le meilleur des cas.

    • [^] # Re: La filière technique et managériale

      Posté par  . Évalué à 6.

      Ha tiens, en fait je l'avais déjà lu ton post (mais ne m'en souvenais plus du tout)

      J'aime beaucoup ce passage dans les commentaires :

      Mon boss me paye pour les lignes que je code. La formation et l'autoformation, je la fais (faisais) chez moi. Pourquoi est ce que je ne la ferais pas au boulot? Sur mes heures payées. J'ai des fois l'impression que l'informaticien est considéré comme le "bon gars" qui va bosser chez lui. Allez demander à un DRH s'il s'amuse à s'autoformer chez lui le soir en simulant des entretiens? Ou si un plombier s'amuse à démonter sa tuyauterie tous les deux jours? (ou jouer à mario bros)

      Aujourd'hui être "senior" en France ça se résume à quelques années d'expérience (genre entre 5 et 10). Au delà de toute façon il n'y a plus beaucoup de monde. La faute à un système qui ne prend pas soin de ces personnes. Donc oui, les gens finissent par passer manager. C'est pas le même métier, c'est pas forcément passionnant, mais au moins tu fais quelque chose. Il n'y a pas si longtemps on m'a dit que j'étais "trop qualifié" à mon poste. Et je fais quoi alors, je supprime des pans de ma mémoire ? Je supprime des lignes de mon cv ?

      Si seulement on passait à un stade où l'expérience (la vrai, pas 5 ans) était reconnue ça irait probablement mieux. Et ce n'est pas les initiatives telles que 42 qui vont améliorer le problème.

      En france, si as 30 ans tu n'es pas manager, c'est que tu es un raté qui culminera à 2000euros/mois dans le meilleur des cas.

      C'est un peu ça oui.
      En fait on se plaint, on stigmatise, les devs qui deviennent chef de projet ou autre, mais parfois c'est peut-être la meilleur chose à faire vu la situation actuelle.

      • [^] # Re: La filière technique et managériale

        Posté par  . Évalué à 6.

        C'est vieux et du temps a passé, mais concernant la formation, je me rends compte qu'il n'y a aucun enjeu.

        • On t'enverra toujours à droite à gauche sur des technos improbables du jour au lendemain.
        • On te considérera expert dans un domaine (et donc sans besoin de formation).
        • On t'enverra un jour dans une formation dont tu ignorais tout. comme "écriture web" alors que tu fais une appli lourde en python (si, si) (spoil: la formation était une formation SPIP)
        • Les formations sont considérées comme un cadeau ultime pour lequel tu devrais donner un rein et 180jours de congés.
        • Aucune formation ne va améliorer ton image de marque dans la boite ou ton salaire.

        L'excuse du "trop qualifié", c'est "vu la misère qu'on va te payer, tu vas partir en courant".

        Pour devenir chef de projet, oué, mais en changeant d'entreprise pour espérer un +20%. En restant dans la même boîte, tu conserves le même salaire, et souvent le même intitulé de poste, donc très difficile à vendre ensuite: "vous me dites être chef de projet, mais votre feuille de paye indique développeur junior, expliquez moi ça"

    • [^] # Re: La filière technique et managériale

      Posté par  . Évalué à 4.

      C'est très intéressant ce que tu dis là, et c'est un problème assez général (du moins, en France) : comme dit dans un autre commentaire, c'est les manager et commerciaux qui sont le plus valorisés, les profils techniques sont assimilés à .. des techniciens, pas des ingénieurs/experts. Et du coup, si tu es ingénieur et ne veux faire ni du management, ni du commercial, tu es un raté qui culminera à 2000€/mois.

      • [^] # Re: La filière technique et managériale

        Posté par  . Évalué à 10.

        Et du coup, si tu es ingénieur et ne veux faire ni du management, ni du commercial, tu es un raté qui culminera à 2000€/mois.

        Faut arrêter de déconner. Je connais pas mal de monde en province qui font de la R&D depuis des années et qui ont les salaires qui vont avec. Ca reste assez loin de ce qu'on peut chopper en se tirant dans un pays plus R&D friendly mais 2000€ faut pas déconner hein.

        Si c'est le cas il faut aussi peut être se poser la question de pourquoi on se retrouve dans cette merde. Si tu n'arrives pas à rentrer dans des boîtes qui cherchent des mecs bons il faut comprendre pourquoi. Après si il n'y absolument aucune boîte correcte dans ton secteur (attention ca peut prendre du temps pour rentrer si le marché est petit) alors soit t'arrêtes l'info soit tu bouges. En bougeant dans une place forte ton saut de salaire peut compenser la perte temporaire du deuxième revenu.

        Pour résumer:
        - Faire le point sur ce que tu sais faire, ce que tu peux vendre et ton niveau réel pour le monde réel
        - Faire le point sur ce que tu veux faire (domaine), ce qu'il te manque et ce sur quoi se focaliser pour faire la différence.
        - Si tu cherches un taff dans un endroit donné, faire le point sur le bassin d'emploi. Par exemple c'est débile de se tourner vers du .com forte volumétrie si y'a personne qui fait 100M+ pages / jour dans ton bled. Idem apprendre Scala ne sert grosso modo à rien. Par contre tu peux planifier un changement de domaine en 1/2 ans si tu vois qu'il y a un marché porteur dans ton secteur.
        - Faire le tour des boites qui font des trucs cools. Aller parler avec les gens de ces boîtes même si y'a rien en ce moment ca paiera peut être dans 1 ans. Une bonne technique peut être d'aller dans les meetup et autre conf. Ca te permetra de parler direct avec les ingés qui pourront faire suivre ton CV en interne si tu as quelque chose à vendre.
        - Bosser et bosser à mort les entretients. La majorité des gens sont simplement mauvais et/ou ne se préparent pas. En france en général les entretients sont très faciles, mais ta prestation doit faire la différence. On doit être certain que tu es le mec pour le job. Revient mini à ton niveau de fac en algo, bosses tes ADT, soit capable de coder n'importe quoi au tableau, soit capable de t'exprimer, si tu dis être expert dans un domaine soit sur de pouvoir le montrer. Pour garder un esprit vif faire des kata ou trainer sur careercup, geeksforgeeks régulièrement peut aider.

        Ce n'est pas simple. Ca peut être compliqué selon les contraintes géographiques. Mais bordel soyons sérieux. Actuellement on fait des ponts d'or au bons devs. Je trouve assez déliquats de se plaindre quand on se compare à d'autres métiers. Reste a être effectivement bon, pouvoir le montrer et à faire quelques sacrifices selon sa situation.

    • [^] # Re: La filière technique et managériale

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      tu es un chef, un patron, un manager (à lire d'un air ironique).

      Dans ma boite maintenant, le terme c'est « leader ». « Manager » c'est trop has been.

  • # ma vie mon avis

    Posté par  . Évalué à 6.

    Salut,

    personnellement j'ai tout fait pour vivre de ma passion (qui n'était pas l'informatique), mais un jour j'ai préféré avoir un vrai salaire. Je fais un boulot qui n'est pas ma passion mais qui est intéressant quand même (et je fais de l'info, entre autres). Et puis je continue à faire ce qui me plaît vraiment à côté.
    Soit tu persévères, en essayant avant tout de faire quelque chose qui te plaît vraiment, par tous les moyens: monter ta boîte, ou bien être très exigeant dans tes choix d'employeur.
    Soit tu fais un travail moyennement intéressant mais qui te permet de faire d'assouvir ta passion à côté (plein d'artistes font ça).
    J'en suis arrivée à la conclusion que dans certains cas il vaut mieux ne pas travailler dans le domaine qui nous passionne, parce que lorsqu'on est amené à mal faire son travail, ou à faire des choses sans intérêt dans ce domaine juste pour gagner sa vie, c'est pire que de pourvoir le faire bien en dehors d'une activité rénumératrice.
    Je n'ai pas bien compris où tu bosses maintenant mais tu peux aussi en parler aux représentants du personnel ou mieux: au CHSCT. Car l'organisation et les conditions de travail sont de leur ressort.

    Sinon, tu peux faire comme lui… le travail n'est pas tout dans la vie ;)

    Bonne route en tous cas.

    • [^] # Re: ma vie mon avis

      Posté par  . Évalué à 2.

      J'en suis arrivée à la conclusion que dans certains cas il vaut mieux ne pas travailler dans le domaine qui nous passionne

      C'est typiquement ce que je suis en train de me dire. Travailler dans un domaine intéressant, mais pas directement dans une passion qui me fait tout mélanger et m'use.

      Et donc au final, satisfait de ton choix ?

    • [^] # Re: ma vie mon avis

      Posté par  . Évalué à 1.

      et alors que fais-tu comme travail ?
      si tu ne l'as pas dit, je suppose que c'est peut-être parce que tu ne souhaites pas le dire, mais pourrais-tu nous donner un petit indice ?

      en fait, parfois je pense la même chose que toi. quand on choisit son travail, on choisit un métier qui nous plait. Mais au final, ce n'est peut-être pas forcément la bonne façon d'aborder le problème. On ne se demande pas par exemple "avec qui je veux travailler", "où je veux travailler", "est-ce que j'aurai du temps libre pour coder/avoir une vie de famille, une passion quelconque, ou s'investir dans une association".

      ta façon de présenter la chose (avoir un taf pas trop pourri pour faire autre chose à côté) on ne l'entend quasiment jamais. et pourtant c'est pas con du tout.

      • [^] # Re: ma vie mon avis

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je suis ingénieur en instrumentation scientifique dans un labo de recherche. C'est plus ou moins un hasard, donc j'ai quand même eu de la chance. D'ailleurs c'est une piste à étudier si tu (plop_plop) aimes coder des choses intéressantes en interaction avec des gens. (sois prêt à faire une croix sur ton salaire)
        J'ai fini par me dire que le travail reposait sur trois piliers: stabilité, intérêt, salaire, et qu'il était rare d'être satisfait des trois à la fois…

  • # Mon expérience...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    … rejoint la tienne. J'ai travaillé en tant que développeur dans une grande entreprise industrielle, et je me suis rapidement ennuyé. À 9h30, la journée était finie, le travail à faire n'avait aucune composante intellectuelle (j'étais payé comme ingénieur à faire un travail de technicien non qualifié), et je n'étais associé à aucune décision malgré (ou à cause de ?) la compétence toute relative des "chefs".

    J'ai eu de la chance de pouvoir changer d'employeur et de rejoindre une entreprise où le besoin d'un ingénieur était réel, et où j'ai pu m'épanouir. Un commentateur ci-dessus indique que les entreprises aiment embaucher des ingénieurs "pour rien", et je crois que c'est très vrai, peut-être pour des questions d'ego (c'est plus valorisant pour un petit chef)…

    • [^] # Re: Mon expérience...

      Posté par  . Évalué à 4.

      Les ingénieurs sont également plus vendeur. Lorsque tu vends des compétences (des hommes quoi) à une boite, avoir un diplôme d'ingénieur est plus vendeur d'un DUT, même si c'est pour faire le même boulot.
      Mais au final, les filières plus courtes ont du mal à trouver du boulot plus orienté technique, on file se boulot à des ingé et les ingé en ont marre. Au final tout le monde ou presque en est perdant à plus ou moins long terme.

      Et donc tu fais quoi aujourd'hui qui diffère d'avant ?

      • [^] # Re: Mon expérience...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Les ingénieurs sont également plus vendeur.

        Bien sûr, mais il n'y a pas que les SSII qui recrutent des ingénieurs sans en avoir réellement besoin.

        Et donc tu fais quoi aujourd'hui qui diffère d'avant ?

        J'ai un travail d'ingénieur : la différence par rapport à avant c'est que je réfléchis et que je décide, par opposition à exécuter.
        Bon, on décide dans le périmètre dans lequel la hiérarchie et l'argent veulent bien nous laisser décider, et en ce moment précis je ne refuserais pas que ce périmètre soit plus grand, mais c'est autre chose. Il y a une autre différence, c'est que ma hiérarchie est compétente techniquement et souhaite en avoir pour son argent avec mon salaire, et par conséquent m'écoute (au moins un peu). Enfin, mon employeur actuel est une PME, alors que le précédent était un très grand groupe ; cela permet une plus grande liberté. J'écris moins de code que dans mon précédent poste d'ingénieur scientifique de pisseur de code.

  • # Bilan de compétences

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Personnellement je m'en été sortie il y a dix ans avec un bilan de compétences. Il s'agit d'une démarche accompagnée qui vise à faire le point sur ses compétences, ses aptitudes et ses motivations. C'est un droit. Tu peux demander à pole emploi, ils ne peuvent pas te le refuser.

    Ce n'est pas toujours une experience positive. Cela dépend énormément de la personne qui t'accompagne. Certaines personnes que je connais ont eu le sentiment d'y perdre leur temps. Pour moi ça a été un moment décisif de ma vie. Cela m'a énormément aidé à faire des choix et en définitive permis de changer d'orientation.

    Ce n'est donc pas un conseil mais sache que ça existe et que parfois, ça fonctionne.

    • [^] # Re: Bilan de compétences

      Posté par  . Évalué à 1.

      C'est vrai qu'on m'en a parlé ailleurs. Pourquoi pas. Mais bon, faut que j'attende de ne plus bosser :) parce que je crois que à l'APEC par exemple on est dans les 2500€… pas donné.

      Mais pourquoi pas.

      • [^] # Re: Bilan de compétences

        Posté par  . Évalué à 2.

        Si ça fait au moins 12 mois que tu es dans ta boîte actuelle, tu peux demander un congé de bilan de compétence. Tu peux même le faire financer par un fond dédié auquel les boîtes cotisent. Ma femme est dans cette démarche - il faut faire le tour des centres de bilans, tu peux tomber sur des gens qui s'en foutent de toi, et au contraire sur des personnes très impliquées dans ton parcours, tes envies, etc.

  • # Changer et apprendre du neuf ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Pourquoi ne pas essayer autre chose que des SSII et des éditeurs de logiciel ?

    Il existe des sociétés qui font essentiellement des développements au forfait sur des techniques innovantes dans le domaine de l'embarqué et du temps réel pour des systèmes sûrs. Au niveau intérêt il y a de quoi mettre en œuvre des techniques formelles, faire du développement classique (C, ADA) et un peu plus moderne (java, python, C#,…). Les contraintes de l'embarqué et de la sûreté sont intéressantes et il y a de quoi à la fois faire de l'ingénierie et répandre de bonnes pratiques du développement plus classique…

    Un exemple pas du tout au hasard : http://www.systerel.fr (on est bon sur le savoir faire, mais il y a de quoi progresser sur le « faire savoir »… )

    • [^] # Re: Changer et apprendre du neuf ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Ce que tu décris me fait un peu penser à ce qu'on trouve en tant que bureau d'études dans pas mal d'autres branches.
      Peut-être est-ce une bonne idée. En tout cas mon passage en bureau d'étude (lors d'un stage) est probablement l'un des meilleurs souvenirs de boulot que j'ai.
      Mais quitte à faire ça, je me demande si je ne serais pas intéressé par aller en bureau d'étude pour autre chose que l'informatique. Mais je ne sais pas s'il est possible de se "reconvertir" (relativement) facilement.

  • # Idée de lecture

    Posté par  . Évalué à 3.

    Une petite idée de bouquin à lire pour apporter de l'eau à ton moulin :

    Eloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail, de Matthew B. Crawford.

    C'est un mec qui travaillait dans un think tank, et finalement il a arrêté et a ouvert un atelier de réparation de motos. Dans ce ce bouquin il explique pourquoi il a changé de métier, etc etc. Son cas ressemble un peu au tiens, lui aussi dit qu'il était "fatigué", que dans son travail qui était pourtant considéré comme intellectuel il lui manquait de la "réflexion". Et il dit justement que dans un métier manuel il y a parfois plus de réflexion. c'est un peu simplifié car j'ai un peu oublié depuis que je l'ai lu, tu trouveras de meilleurs résumés sur le net.

    Voilà voilà, sympa à lire. Il faudrait que je le relise d'ailleurs.

    • [^] # Re: Idée de lecture

      Posté par  . Évalué à 2.

      Parfois, lorsque je m'occupe de ma moto — pour de vrai, c'est pas juste pour coller à l'histoire — je prend plus de plaisir que lorsque je code. Et pourtant, c'est parfois loin d'être simple, loin d'être facile.
      J'ai aussi toujours été très "manuel", et certains de mes "modèles" aussi (entre autre un grand père qui faisait pas mal de choses de ses mains, mais également fabriquait des mathématiques à un niveau que je n'atteindrai probablement jamais)

      En tout cas merci pour le livre, je pense que je vais le chercher et le lire. En tout cas la description que tu donnes colle en effet assez bien à ce que je ressens en ce moment.

      • [^] # Re: Idée de lecture

        Posté par  . Évalué à 4.

        Hé ben, ensuite, tu sera mûr pour enchainer sur le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes, si tu ne l'a pas déjà lu. J'ai eu du mal avec les parties philosophiques qui sont assez perchées, mais pour le reste, c'est une réflexion intéressante les rapports entre l'homme et la technique.

        Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

        • [^] # Re: Idée de lecture

          Posté par  . Évalué à 3.

          J'ai lu les deux bouquins, dans l'ordre inverse. Et effectivement, c'est mieux de lire dans l'autre sens, le deuxième est plus haut perché. En VO pour les deux, ce qui ne simplifie pas l'aspect philosophique avec certains termes très peu courant en anglais.

          J'ai adoré "Shop Class As Soulcraft", celui de Matthew B. Crawford. Ca m'a donné envie de complétement changer de boulot - je suis ingénieur support pour des logiciels de microélectronique, et je me dis, pourquoi pas garage de voitures anciennes, torréfacteur, agriculteur, homme à tout faire en pleine campagne…

          Mais au final, pour l'instant je suis retenu par ma cage dorée: ça paye très bien mon secteur, parce qu'on n'est pas beaucoup, que les logiciels en questions coûtent très chers, et que les clients n'aiment pas quand leur usine à 2 Milliards d'Euros est bloquée parce qu'il y a un bug dans ton logiciel :)

  • # Demenage aux USA

    Posté par  . Évalué à 9.

    C'est triste a dire, mais en Europe le developpeur moyen n'est pas considere proprement et n'est rien d'autre qu'un subalterne, il faut etre chef de projet pour avoir voix au chapitre ou sinon les jobs interessants sont paye au lance pierre dans une toute petite boite.

    Aux USA il y a un choix enorme de societes dont le coeur de métier est l'informatique, ou le developpeur est considere comme les joyaux de la couronne, ou on lui fait confiance, … et en plus il est bien paye (et oui, c'est les joyaux de la couronne après tout…)

    Evidemment, faut vouloir habiter aux USA…

    • [^] # Re: Demenage aux USA

      Posté par  . Évalué à 3.

      Par certains côtés je dirais bien pourquoi pas (enfin une fois que mon niveau d'anglais sera remonté à un seuil acceptable) mais partir aussi loin avec la famille, les enfants, c'est pas évident.
      Tu n'as jamais eu envie de revenir en Europe ? Une bonne expérience là bas n'ouvrirait pas des opportunités intéressantes en Europe ?

      Mais au final c'est si bien que ça ou c'est qu'une partie visible et à côté il y a tout une masse médiocre, comme ici ?

      • [^] # Re: Demenage aux USA

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Une bonne expérience là bas n'ouvrirait pas des opportunités intéressantes en Europe ?

        Si l'Europe savait valoriser l'expérience, ça se saurait…

      • [^] # Re: Demenage aux USA

        Posté par  . Évalué à 1.

        Par certains côtés je dirais bien pourquoi pas (enfin une fois que mon niveau d'anglais sera remonté à un seuil acceptable)

        Ca pourrait aussi être un piste de ce qui te limite actuellement. Dans toutes les boîtes qui embauchaient des bons et investissaient dans leurs devs que j'ai connu, l'anglais était un critère non négociable: interview toujours en anglais.

        Pas besoin d'être "bon" en anglais, par contre tu dois pouvoir te sortir d'un entretient à l'international sans aucun soucis. Franchement c'est pas dur, le sous ensemble que l'on utilise est simple.

        Mais au final c'est si bien que ça ou c'est qu'une partie visible et à côté il y a tout une masse médiocre, comme ici ?

        Comme partout. Mais si tu veux aller moins loin il y a des places avec des boîtes en Europe qui recherchent et vont chercher des mecs bons. En général c'est à côté des pôles financiers mais selon le domaine il peut y en avoir d'autres.

        • [^] # Re: Demenage aux USA

          Posté par  . Évalué à 2.

          Ca pourrait aussi être un piste de ce qui te limite actuellement

          Clairement, ça je le sais. J'ai loupé une occasion chez un gros acteur (y compris du libre) à cause de mon anglais. Mais je réapprend (seul pour le moment) pour me remettre à niveau. Mais moi qui n'ai jamais aimé parler, c'est un sacré morceau.

      • [^] # Re: Demenage aux USA

        Posté par  . Évalué à 7.

        Il y a des clowns partout, meme aux USA, faut pas croire que tous les gens ici sont intelligents et fans de faire du bon boulot, c'est pas le cas.

        Oui ici aussi il y a des SSII qui font faire du boulot chiant aux gens, comme partout.

        Mais ici il y a ces boites, qui font du vrai dev, qui tiennent a leurs employes. La difference avec l'Europe est la : la quantite de ces boites la, et leur puissance. Il y en a plein, dans toutes les grandes villes (Seattle, LA, Chicago, NY, San Francisco, Boston,…).

        Quand a ouvrire des opportunites interessantes en Europe, ben tout depend de ce que tu appelles interessant. Les seuls postes que j'ai vu en Suisse qui ont un salaire similaire au mien sont : Google a Zurich et les banques ou faut mettre un costard, etre chef d'equipe/projet et faire du boulot bien chiant. En France ben c'est simple, il n'y a rien qui arrive a la cheville de mon salaire a moins d'etre cadre haut place, ou je ne toucherais pas une ligne de code.

        Sinon pour le demenagement, d'habitude toutes les grosses boites s'occupent de ton demenagement de A a Z (les visas, empaqueter et transporter vos affaires, vous aider a trouver un apart/maison la-bas, …)

      • [^] # Re: Demenage aux USA

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Potasse tes bouquins d'algo, et postule chez la grosse boite qui t'a contacté.

        Par certains côtés je dirais bien pourquoi pas (enfin une fois que mon niveau d'anglais sera remonté à un seuil acceptable)

        Ben, mets-y toi vite.

        mais partir aussi loin avec la famille, les enfants, c'est pas évident.

        Ma boîte m'a payé le déménagement du Japon au Canada.
        Si tu bosses pour "une grosse boîte à l'échelle mondiale", il vont vous bouger, toi et tes enfants… Bon, après, si ta femme trouve pas de travail et que les frais de scolarité de tes enfants sont multipliés par cinq, c'est vrai que c'est moins évident…

        Tu n'as jamais eu envie de revenir en Europe ? Une bonne expérience là bas n'ouvrirait pas des opportunités intéressantes en Europe ?

        Des opportunités intéressantes en Europe ? Ouais, peut-être. Et un salaire deux à trois fois moindre aussi j'imagine… Ça fait un bail que j'habite hors d'Europe, et j'ai pas l'intention d'y rentrer… Tout n'est pas vert à l'étranger, mais bon, mon niveau de vie est bien meilleur dans les pays où j'ai pu habiter.

        Mais au final c'est si bien que ça ou c'est qu'une partie visible et à côté il y a tout une masse médiocre, comme ici ?

        Y'a une masse de médiocres. Mais ils sont pas dans les "bonnes" boîtes. Si tu es contacté par Amazon, Apple, Facebook, Google, Microsoft et consorts, vas-y. Tu regretteras pas…

    • [^] # Re: Demenage aux USA

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Evidemment, faut vouloir habiter aux USA…

      Actuellement, je prend le meilleur des deux côtés de l'atlantique : je bosse (majoritairement) pour une entreprise US et j'habite en Europe, na :). Car les US ne me font pas du tout fantasmer (par exemple).
      Après, il faut avoir assez de "bagages" pour se permettre d'imposer ça lors des négos, certes.

    • [^] # Re: Demenage aux USA

      Posté par  . Évalué à 4.

      Evidemment, faut vouloir habiter aux USA…

      Ou tu peux bosser pour boite avec une mentalité américaine en Europe, ça marche aussi. (Parce que je pense pas que ça se limite aux boites US, à mon avis spotify, skype, etc. ont la même vision de ce que fait un ingénieur que google, microsoft ou facebook)

    • [^] # Re: Demenage aux USA

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Evidemment, faut vouloir habiter aux USA…

      Ou arriver à faire du télétravail. Ça existe !

      • [^] # Re: Demenage aux USA

        Posté par  . Évalué à 4.

        Euh ouais… t'arriveras jamais a avoir la meme chose en tele-travail et en etant sur place a mon avis… C'est juste pas la meme chose au niveau interactions, possibilite d'influencer les decisions, … du fait du manque de communication.

        • [^] # Re: Demenage aux USA

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Dans l'informatique, je t'assure par expérience que si. Le problème est que employeurs et employés ont des préjugés sur la question, ce qui fait que c'est très dur à trouver. Et j'imagine qu'il y a de sérieux abus de la part de certains salariés ce qui ne facilite pas les choses pour les autres.

          • [^] # Re: Demenage aux USA

            Posté par  . Évalué à 5.

            Ben en fait…non.

            J'ai 2 gars qui travaillent pour moi depuis notre bureau en Angleterre, on est dans un boulot ou il faut constamment discuter avec d'autres groupes, et ils ont clairement un desavantage. Ils n'ont pas la possibilite de construire des liens comme les gars d'ici : aller faire une bouffe a midi avec les gars de l'autre team, s'arreter par leur bureau pour une discussion face a face quand il y a un problem (Skype/Lync c'est sympa mais c'est pas la meme chose), presenter quelque chose a une conference interne, etre la pour des meetings quand il est minuit chez eux et 16h chez nous…

            • [^] # Re: Demenage aux USA

              Posté par  . Évalué à 1.

              Ben oui, dans une boîte conçue autour de l'interaction présentielle, forcément que le télétravail est un désavantage.
              Mais il y a de rares entreprises qui sont conçues autour du télétravail (Canonical, Mozilla je crois).

              • [^] # Re: Demenage aux USA

                Posté par  . Évalué à 5.

                Même dans les boîtes concues pour, le coût d'être remote n'est pas négligeable. Ni pour ceux qui le vive, ni pour le produit. Si tu as bossé dans des boîtes qui ont des bureaux partout dans le monde et/ou dans des équipes distribuées je ne vois pas comment tu peux affirmer cela aussi fort. Sinon t'es en train de donner une lecon à un mec qui doit certainement plus le vivre que toi (MS quoi…).

                Ce n'est pas insurmontable; ca va dépendre beaucoup de ce sur quoi tu bosses, du découpage des équipes et des interactions que tu dois avoir. Mais clairement le résultat est moins bon ou plus cher que de prendre les même gars, et les mettre dans le même couloir.

                • [^] # Re: Demenage aux USA

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Mais clairement le résultat est moins bon ou plus cher que de prendre les même gars, et les mettre dans le même couloir.

                  C'est tout simplement faux. Ça peut revenir moins cher de garder quelqu'un à distance, quant à la productivité qui serait supérieure en étant physiquement proche, ce n'est vrai que s'il n'y a pas de distractions par ailleurs (les open space, c'est génial…).

                  En ce qui me concerne je suis plus productif à distance. La productivité est un peu moins bonne parce qu'on est au téléphone et par e-mail au lieu de se voir en face, mais c'est largement compensé par 1-pas de trajet à faire (gain de temps et de disponibilité intellectuelle) et 2-pas de distraction à cause des collègues.

                  Tout dépend des salariés et de l'entreprise, mais le télétravail peut fonctionner très bien.

                  • [^] # Re: Demenage aux USA

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    C'est tout simplement faux.

                    Hormis pouvoir recruter LE mec pour un point précis, ou si tu es dans des bassins d'emploi limités explique moi ce que tu perds à centraliser tes mecs par rapport à les avoir aux 4 coins du monde et qu'ils ne se voient "jamais".

                    Ça peut revenir moins cher de garder quelqu'un à distance

                    Oui c'est pour ca qu'on balance souvent les tests, Q&A à l'autre boût de la planète et qu'on embauche la R&D dans des endroits hors de prix.

                    quant à la productivité qui serait supérieure en étant physiquement proche, ce n'est vrai que s'il n'y a pas de distractions par ailleurs

                    Quand tu payes 100 à 200K des devs, tu leurs paies aussi un bureau et de quoi bosser correctement.

                    Il y a même une chance que quelqu'un se souvienne des études sur l'incidence d'avoir un bureau sans distraction sur la qualité du code et la vitesse de dev (ca date des années 90 et l'écart était de 30% IIRC)

                    En ce qui me concerne je suis plus productif à distance.

                    Ca va évidement varier en fonction de tes tâches.

                    Mais la question est: Est ce que si tu mets tes 300 mecs (R&D, Q&A, dev, UX & co) en remote ton département est plus productif ? Ta qualité augmente ? Tu gagnes en cohérence ? Tu gagnes en collaboration ? Tu gagnes en temps de réponse sur incident ? Tu arrives à pousser des changements aussi vite ?

                    Je ne dis pas que ca marche pas. Il y a même de bons côtés, comme forcé les gens a être ponctuels et se tenir aux agendas. C'est l'enfer quand tu repasses dans une boîte ou avoir 10 minutes de retard et déraper de 2h est la règle. Je dis la même chose que pbpg, avoir des équipes éclatées c'est compliqué à gérer et à vivre.

                    • [^] # Re: Demenage aux USA

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                      Hormis pouvoir recruter LE mec pour un point précis,

                      Justement, c'est le point important dans le domaine informatique : les gens sont importants, les compétences sont rares.
                      Tout le monde ne s'appelle pas Apple qui peut se permettre de dire "c'est chez moi" et le gens se déplacent pour le patron.
                      Et même dans les grosses boites, il y a des exemples, je n'arrive plus à retrouver l'article, mais de souvenir le mec à la base de Google Maps avait dit à Google "c'est chez moi du côté d'Amsterdam ou crève", et Google a répondu : OK.

                      qu'on embauche la R&D dans des endroits hors de prix.

                      Et souvent, dans les grosses boites, la R&D est quand même à plusieurs endroits, car un seul serait trop limitant. Et on se retrouve avec des équipes quand même réparties dans tous les endroits. Ce n'est pas aussi binaire.

                      Tu gagnes en cohérence ? Tu gagnes en collaboration ?

                      La semaine dernière, clash car manque de communication. Pas avec moi l'étranger du projet à 10 000 bornes, mais les autres qui sont sur le même site, qui n'arrivent pas à communiquer entre eux alors qu'ils sont de la même nationalité et sur le même site. Une équipe, ce n'est pas forcément un lieu, c'est un ensemble, une volonté d'être une équipe, et cette volonté peut être à distance aussi.

                      Bref : ça dépend. C'est une alchimie à trouver, c'est différentes contraintes à gérer, une solution non binaire à trouver, un panache à faire. Le monde change, les technologies évoluent (bon, il me manque toujours un bons gros tableau ou dessiner des gros schémas certes), les mentalités évoluent. Oui, c'est compliqué, Oui c'est compliqué à vivre, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas se l'interdire, ça apporte aussi.

                      Question : le centre R&D de Mozilla, il est géographiquement où?

                      • [^] # Re: Demenage aux USA

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Et même dans les grosses boites, il y a des exemples, je n'arrive plus à retrouver l'article, mais de souvenir le mec à la base de Google Maps avait dit à Google "c'est chez moi du côté d'Amsterdam ou crève", et Google a répondu : OK.

                        Je pense que tu fais reference à Lars Bak (V8/Dart), qui est a Aarhus.

                      • [^] # Re: Demenage aux USA

                        Posté par  . Évalué à 0.

                        Ca arrive, mais en proportion c'est rare. C'est le cas chez nous par exemple, on a un bureau en Angleterre pour cette raison precise. Maintenant, il y a 6 personnes dans ce bureau, a Redmond on est 200, et il y a des jobs qui ne sont tout simplement pas faisable en Angleterre du fait des problemes de communication (t'as 8h de decalage, ca empeche de consulter les gens plus d'une fois par jour par exemple).

                • [^] # Re: Demenage aux USA

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 08 mai 2013 à 23:31.

                  plus cher que de prendre les même gars, et les mettre dans le même couloir.

                  Ca va dépendre. Mon "boss" a tranché : trop cher de me mettre dans le même couloir. Ben oui, pour me déplacer de 10 000 bornes, ben je ne demande pas la même chose. Le prix, justement, peut inciter à ne pas mettre dans le même couloir.

                  Mais clairement le résultat est moins bon

                  Il y des gens compétants qui vont te sortir "si tu me veux, c'est mes conditions, qui comprennent de reste auprès de ma famille et pas de perte de temps pas du tout productif dans les transports".
                  Forcer de mettre dans le même couloir peut rendre le résulter moins bon.

                  Bref : ça dépend de plein de choses.

                  • [^] # Re: Demenage aux USA

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Ce qu'il dit, c'est qu'avec des gens qui bossent en remote, a plus forte raison avec plusieurs fuseaux horaires d'ecart, soit t'as le meme resultat qui va te couter plus cher (problemes de communications qui causent des problemes tout court, qui coutent du fric), soit ca te coute la meme chose mais le resultat est moins bon que si le gars est dans le meme bureau.

                    C'est des trucs cons. Mon dernier exemple c'est un boulet qui a fait un pitch a son boss, une architecture a dormir debout. Si j'avais ete a SF ce jour la, j'aurais fait parti du meeting informel, et on aurais pas perdu qq jours de discussions a cause de l'autre relou.
                    Des problemes de communication via skype, j'en ai eu quelques un aussi.

                    Et ne parlons pas des histoires de politiques: t'obtiens bien plus d'une autre equipe quand tu les connais personnellement et que tu peux aller boire des coups avec eux que quand t'es juste le frenchy via skype (mais je croyais qu'il etait allemand? Je sais pas, il a un accent francais! Mais il habite en allemagne, non? Bah, va savoir, on s'en fout, de toutes facons ils est pas la).

                    Bref, c'est pas que ca marche pas, c'est juste que ca marche mieux quand t'es physiquement present.

                    Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

                    • [^] # Re: Demenage aux USA

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                      a plus forte raison avec plusieurs fuseaux horaires d'ecart,

                      Justement, parfois ça aide : genre le ticket client arrive à 18h heure locale (US), je le prend, je développe, livre le patch, à 8h le lendemain le client est heureux son fix est la, il a perdu 0 heures de travail.
                      Bref : oui c'est parfois chiant, mais parfois ça aide. Bon, OK, moins souvent… des fois c'est l'inverse.

                      t'obtiens bien plus d'une autre equipe quand tu les connais personnellement et que tu peux aller boire des coups avec eux que quand t'es juste le frenchy via skype

                      Ca m'arrive de boire des coups avec eux aussi (bon, ok, 1 fois par an, mais on se connait). Pas besoin d'être toujours ensemble, et on peut voyager de temps à autre.

                      Bref, c'est pas que ca marche pas, c'est juste que ca marche mieux quand t'es physiquement present.

                      Justement, je dis que je ne suis pas d'accord sur le terme "mieux".
                      C'est différent. Avec des inconvénients, je n'ai jamais dit le contraire, mais aussi avec d'autres avantages.
                      Je répond car les avantages sont un peu trop éclipsés dans vos réactions.

                      • [^] # Re: Demenage aux USA

                        Posté par  . Évalué à 3.

                        Justement, parfois ça aide : genre le ticket client arrive à 18h heure locale (US), je le prend, je développe, livre le patch, à 8h le lendemain le client est heureux son fix est la, il a perdu 0 heures de travail.

                        Et des fois ca fait chier. Le ticket est cree a 12:00PM PDT, et t'es comme un con a attendre jusqu'au lendemain parce qu'ils ont plie les gaules en face. La difference de temps arrange pas trop les californiens pour le coup, surtout ceux qui se levent pas a l'aube.

                        Ca m'arrive de boire des coups avec eux aussi (bon, ok, 1 fois par an, mais on se connait). Pas besoin d'être toujours ensemble, et on peut voyager de temps à autre.

                        Pas beson d'etre toujours ensemble. Mais si tu bavassait avec les ops a la machine a cafe, ou que t'allais t'en jeter un de temps en temps avec eux, tu saurais qu'ils vont reclaimer une demi douzaine de serveur la semaine prochaine. Tu pourrais en utiliser une pour "inserer ta tache ici", et si t'etais pote avec eux, vu qu'ils gerent le matos, ils pourraient se demerder pour te garder au chaud une box. Mais t'es pas pote avec eux, les serveurs vont partir ailleurs, tu vas devoir mettre une purchase request et attendre 2 mois. C'est ballot!

                        Et john, de la services team, comme il te connait et que vous marrez bien a midi, ben il va passer qq heures en plus cette semaine pour etre sur que ta feature request soit merge avant la fin du sprint, comme ca t'auras pas a attendre 15 jours pour que ca parte en prod.

                        C'est un peu le concept du relationel, tu peux faire sans, mais avec c'est plus facile.

                        Justement, je dis que je ne suis pas d'accord sur le terme "mieux".

                        Bon. On reprend. Deux gars a competence egales. Avec le gars qui est sur place, ca se passe mieux.
                        Apres, oui, ya des exceptions, des gars qui sont tellement mieux ou avec des competences tellement rares qu'ils posent leurs conditions et tu doit accepter.

                        Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

                        • [^] # Re: Demenage aux USA

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

                          Deux gars a competence egales

                          A ben oui mais si tu poses des limites, tu enlèves volontairement un avantage du remote, forcément ça va mieux pour dire que c'est mieux si pas en remote…
                          Après, reste un autre avantage : si à compétences égales, l'un propose 30% moins cher si en remote, ton avantage vaut-il le coup ou pas? Ce nombre, je ne le donne pas au hasard, c'est la différence que j'ai demandé pour accepter les US (car on m'y voulait pour les raisons que tu as donné), et on m'a répondu qu'on me gardait en remote.

                          Mais t'es pas pote avec eux, les serveurs vont partir ailleurs,

                          Des gars qui font passer le copinage avant la réponse au besoin, ça ne me plait pas du tout, on va pas être amis : je ne les paye pas à prioriser suivant les affinités externes au travail demandé. En tant que boss, je détecte du clientélisme, ça dégage. Chacun sa façon de travailler, certes.

                          • [^] # Re: Demenage aux USA

                            Posté par  . Évalué à 6.

                            Ca n'a rien a voir avec le 'copinage'. C'est juste un fait que quand tu rencontre les gens face a face, que tu communiques avec eux regulierement sur tout et rien, etc… ca cree des liens de confiance qu'il n'y aurait pas autrement. Ca facilite les choses quand tu dois convaincre ces memes gens de faire un pari sur ta proposition compare au gars qui habite a 3000km a qui ils n'ont parle que quelque fois a travers Skype ou autre. Ils ont plus confiance en toi, ils ont moins peur de perdre quelque chose.

                            • [^] # Re: Demenage aux USA

                              Posté par  . Évalué à 5.

                              Mince tu voudrais dire qu'il y a une raison pour laquelle en général on paie moulte billets d'avion et semaines d'hôtel aux gens en remote (ou aux équipes) pour pouvoir se voir ?

                              Et je rejoins groumly sur l'aspect minoritaire des gens vraiment exceptionnels. Sur ton volume de recrutement ca pèse pas lourd. Des très bons il y en a et il y en aura. Donc soit le mec est juste très rès loin devant les autres A players, soit il a grave d'XP dans le domaine dont tu as besoin et tu considères que ca vaut le coup. Et pour revenir au sujet de base, on parle de quelqu'un qui n'a jamais trouvé un boulot "correct", qui ne semble avoir aucune contribution, compétence ou connaissance hors du commun, et qui se demande même si il veut continuer l'info. Justifier le remote sur un profil comme ca j'ai un peu des doutes…

                              Sur un point personnel, remote ca veut aussi dire ne pas profiter pleinement de toute sorte de personnes excellentes. Perso c'est ce qui me pose le plus problème. J'aime bosser et discuter avec des gens bons. J'aime pairer. Je considère que le plus enrichissant ce sont les discussions dans le vide dans le bureau, au tableau, à la machine à café. J'aime écouter au détour d'un couloir ce qu'il se dit dans une autre équipe pour apprendre et parfois donner un avis. Tout seul dans ton coin tu râtes plein de trucs. Et si tu commences à ajouter des forts décallages horraires, alors ca ralenti aussi les discussions intra-équipe. Pas génant si les intéractions sont très limités, beaucoup plus pour la plupart des tâches.

                              • [^] # Re: Demenage aux USA

                                Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 12 juin 2013 à 10:08.

                                Sur un point personnel, remote ça veut aussi dire ne pas profiter pleinement de toute sorte de personnes excellentes. Perso c'est ce qui me pose le plus problème. J'aime bosser et discuter avec des gens bons. J'aime pairer. Je considère que le plus enrichissant ce sont les discussions dans le vide dans le bureau, au tableau, à la machine à café. J'aime écouter au détour d'un couloir ce qu'il se dit dans une autre équipe pour apprendre et parfois donner un avis. Tout seul dans ton coin tu rates plein de trucs. Et si tu commences à ajouter des forts décalages horaires, alors ça ralenti aussi les discussions intra-équipe. Pas gênant si les interactions sont très limités, beaucoup plus pour la plupart des tâches.

                                J'ai travaille a distance pendant 2 ans, et je confirme tout à fait ce que tu dis.
                                D'ailleurs, c'est exactement ce qui me manquait le plus.
                                Moi aussi j'adore pairer, même si ce n'est que de manière limitée (Je ne crois pas trop au pairing en permanence).
                                J'adore aussi la sérendipité de la machine à café lorsque tu bosses avec des gens passionnés. Les discussions cinéma m’intéressent beaucoup mois.

                                Le décalage horaire était un gros problème: j’étais au milieu entre l’Inde et l'Irlande. Résultat: mes journées étaient étirées d'autant: je commençais plus tôt (entre 8h et 9h) et finissait plus tard (après 19h) mes journées que si j'avais été dans un bureau. Parfois, je travaillais même le soir. Bref, pour moi travaillant en remote depuis la maison, la frontière entre vie privée et professionnelle était très (trop?) perméable. Mais j'avoue que ça dépend du tempérament de chacun.

                                J'avais aussi l'impression (et c’était le cas) que des choses se passaient à distance, mais que je n’étais absolument pas au courant de ce qui se passait, et c’était un problème vu mon poste (architecte).

            • [^] # Re: Demenage aux USA

              Posté par  . Évalué à 0.

              Ca a pas grand chose a voir avec la choucroute, mais non, lync c'est vraiment pas sympa du tout, et pour ceusses qui ont un mac, c'est un desastre…
              Quand est ce que vous rempacez ce merdier par skype?

              Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

          • [^] # Re: Demenage aux USA

            Posté par  . Évalué à 4.

            Je vote comme pBpG. Je bosse pour une boîte américaine, je suis le seul de mon équipe en Europe, et je le ressens. Les interactions impromptues en face à face, ça n'a rien à voir avec un meeting préparé, ou un chat sur IRC/XMPP.

            Résultat des courses, je vais commencer à y aller au moins deux fois par an, si je veux pouvoir être écouté sur certains points.

            En plus, une engueulade en face to face, ça passe beaucoup mieux qu'au téléphone :)

    • [^] # Re: Demenage aux USA

      Posté par  . Évalué à 4.

      en Europe le developpeur moyen n'est pas considere proprement et n'est rien d'autre qu'un subalterne

      D'expérience, en Allemagne il y a des développeurs avec beaucoup d'expérience qui sont très bien considérés, que ce soit au niveau de la reconnaissance de leur travail et de leur importance par la direction ou au niveau du salaire.

      L'approche de la vie professionnelle est sans doute aussi différente des USA que de la France.

  • # Oublie un peu tout ça

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    D'abord, bon courage, car ce type de passage à vide n'est jamais facile à surmonter.

    Je ne crois pas qu'il y ait une recette magique, mais dans ton cas, la devise shadock est peut-être bonne conseillère : s'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème.

    Je ne dis pas ça pour te décourager encore plus. Au contraire, je suis sûr qu'il y a quelque part un boulot qui te conviendrait mieux que celui actuel. Malheureusement, ce n'est jamais facile à trouver. Et ça l'est encore moins quand on est déjà fatigué psychologiquement comme tu le décris.

    Du coup, une solution pour l'instant, c'est d'arrêter de chercher un autre boulot. Contente-toi de ton boulot actuel provisoirement, oublie un peu tout ça, démarre des activités nouvelles (livres, sport, musées, films), essaye de rencontrer de nouvelles têtes (club, association). Et dans quelques mois, quand tu auras rechargé les piles, tu pourras sans doute réfléchir de nouveau à ton avenir professionnel sereinement.

    Sinon, un conseil concret pour ta recherche de boulot (mais pas pour maintenant, hein, pour dans quelques mois). Apparemment, on t'a fait des propositions (dev php) qui ne correspondent pas à tes attentes. Ça, c'est une conséquence classique du cv "général" qui ne vise pas un poste assez précis. Si tu ne veux pas faire de dev php, il ne faut pas que ton cv donne l'impression que tu en es capable. Un bon cv ne doit pas donner l'impression que tu es capable de faire plein de choses. Au contraire. Dans l'idéal, il doit donner l'impression que tu n'es capable de faire qu'une seule et unique chose : celle du poste qui t'intéresse vraiment.

    • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

      Posté par  . Évalué à 2.

      Pour la première partie, comme je l'expliquais je crois dans un des commentaires sur la version forum, c'est pas vraiment possible pour moi malheureusement.
      Faire des trucs médiocres tous les jours, sans goût pour l'amélioration le tout en étant exécutant basique, c'est juste pas dans mes cordes.

      Pour la fin sur le cv, tu as sans doute raison. Et pourtant j'ai essayé de spécialisé. Mais je vais peut-être faire encore plus alors. D'ailleurs ça me fait penser que récemment on m'a proposé des taffs nécessitant une "expértise" en .Net et C#, si possible avec certification. C'est pas comme si j'en avais fait que peu et pas longtemps du tout. Mon CV ne devrait pas coller (et d'après moi ne colle pas du tout). Mais pourquoi pas virer au final pas mal de mots clés ou technos, histoire de ne plus sortir du tout sur certaines recherches.

      • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

        Posté par  . Évalué à 3.

        Mais pourquoi pas virer au final pas mal de mots clés ou technos, histoire de ne plus sortir du tout sur certaines recherches.

        Surtout qu'une boite avec une bonne vision, elle a pas forcement besoin que tu connaisses tel ou tel langage. Un bon programmeur peut apprendre sans trop de problème.

      • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

        Posté par  . Évalué à 7.

        Mais pourquoi pas virer au final pas mal de mots clés ou technos, histoire de ne plus sortir du tout sur certaines recherches.

        Vire ton CV tout cours des job boards, y'a que des boulets la dessus. Et à l'inverse les bonnes offres passent assez rarement sur les canaux officiels/mainstream.

        Fais en sorte que tu sois trouvable sur linkedin, et visible sur les groupes de dev locaux. Si tu ne veux pas bouger y'a pas grand chose de plus à faire.

        Pour chercher contactes les mecs que tu connais pour qu'ils fassent suivre, fouilles les annuaires de boites pour trouver qui existe et qui fait quoi, regarde qui finance et va aux confs & apero dans ton coin etc.

        Les bonnes offres sont peu annoncées par ce que si tu le fais tu prends tout les boulets du monde. Puisque les "A players" ont tendances à se regrouper il exise des stratégies plus performantes pour les boîtes. Donc c'est un peu à la chance et au culot. Y'a des boîtes qui même si elles n'ont pas de poste ouvert, gardent leur pipe de recrutement ouvert pour le futur voir ouvre un poste qu'en y'a quelqu'un à embaucher qui se présente. Statistiquement si l'offre est sur monster, l'apec ou autre vaut mieux y regarder à deux fois…

        • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

          Posté par  . Évalué à 1.

          Peut-être devrais-je faire ça.
          Je pensais tout de même que les job boards pouvaient être utiles.
          Je vais penser à tout ça, à mon cv. Dès que je saurai vraiment ce que je veux faire…

          • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

            Posté par  . Évalué à 6.

            Je pensais tout de même que les job boards pouvaient être utiles.

            Ils ont un très mauvais ratio signal/bruit. Après ca ne veut pas dire que tu ne vas pas tomber sur le contre exemple qui t'offrira le poste dont tu rêves.

            Pour en avoir discuté avec des collègues récement on semble avoir le même sentiment. Viadeo et les jobs bords francais ne servent que si tu veux faire de la SSII et le nombre de contact intéressant trouvés grâce à eux tend vers 0.

            Attention aux particularités des marchés locaux. Ce qui je dis peut être complétement faux chez toi. A toi de sentir si ca t'apporte quelque chose ou non.

      • [^] # Re: Oublie un peu tout ça

        Posté par  . Évalué à 2.

        Pour la première partie, comme je l'expliquais je crois dans un des commentaires sur la version forum, c'est pas vraiment possible pour moi malheureusement.
        Faire des trucs médiocres tous les jours, sans goût pour l'amélioration le tout en étant exécutant basique, c'est juste pas dans mes cordes.

        Justement, pour parer à la fatigue psychologique et au sentiment d’inutilité qui t'envahit, il faut te reposer sur des choses qui te font du bien et recharger les batteries de la passion. D’où son conseil de démarrer des activités nouvelles. Le fait que ton boulot actuel te barbe devrait t'inciter à lâcher du lest, à moins t'investir émotionnellement et à laisser pisser pendant quelques temps, le temps que les activités nouvelles t'aident à te sentir mieux.

        Ça te permettra aussi de prendre du recul et te demander/te confronter à ce que tu veux réellement faire ou bien te questionner sur quel environnement tu veux travailler. Mon expérience personnelle m'a montré que je cherchais un environnement professionnel particulier afin de pouvoir m'exprimer au mieux. En particulier, la culture d'entreprise et/ou son business model conditionnent ton travail au jour le jour.

        Par exemple, si tu travailles pour une SSII dont le business model repose sur la régie, tu peux difficilement t'attendre à ce qu'elle fasse passer tes besoins/envies avant le fait de te trouver un poste. De la même manière si tu travailles au forfait ou si tu dois livrer le code pour des dates fixes inamovibles, que se passe-t-il dans le cas où la date est ratée? Est ce qu'il y a des pénalités financières, etc.? Si oui, l'entreprise risque de favoriser une culture ou l'on demande de livrer le code au détriment de la qualité. Ce qui ne va faire que repousser le problème à plus tard, lorsque la dette technique accumulée empêchera de livrer le code en temps et en heure et là, bonjour les heures sup' et les nuits passées à corriger des bugs.

        De la même manière, la personnalité du fondateur/dirigeant et son background conditionne la culture d'entreprise et les objectifs. Est ce qu'il comprend la technique ou fait juste du business? Ça a de grandes conséquences sur les priorités au jour le jour et sur les profils des personnes recrutées, aussi bien chez les développeurs que chez les managers (qui font ensuite passer les priorités aux développeurs).

        Bref il ne faut pas sous estimer "l'environnement" et la culture d'entreprise.

  • # Au moins tu as de l’expérience ;)

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'ai 27 ans. Il y a 4 ans je sortais d'une grosse école d'ingé en informatique française dans laquelle j'ai appris à mentir, ne pas faire mon travail et surtout, être superficiel (Je troll, mais les rares moments dans ma vie ou je trouve que mon cursus d'école d'ingénieur m'a appris quelque chose c'est quand je ment ou que je fais mal mon travail, j'ai juste un peu moins honte de le faire).

    Quand je suis sorti d'école préparatoire j'ai hésité. J'avais déjà un gros bagage en informatique et je me demandais si il ne serait pas rentable de suivre une formation en électronique, bâtiment, mécanique, … J'aurais appris des choses et j'aurais pu mettre mes compétences en informatique au service d'un autre domaine. Finalement j'ai été convaincu par un ami de faire de l'informatique. La raison première est que j'aime cela. C'est une science extraordinaire où tout est possible. C'est surement une des rares science où l'on peut apprendre par soit même et faire des expérience dans son garage (il suffit d'un ordinateur. c'était cher quand j'ai commencé à coder, il y a 15 ans, mais accessible. Aujourd'hui tout le monde à un ordinateur. Tout le monde peu expérimenter, crée, concevoir, dans sa cave, à partir de 5 ans… Je trouve cela beau. Va demander de l'uranium enrichi, une tour à béton ou un accélérateur de particule à tes parents pour l'anniversaire de tes 10 ans.)

    C'est aussi la science de la simplification de vie. Comme tout bon informaticien, je suis fainéant. Si je peux optimiser ou faire disparaitre une tache régulière en créent un outil, je vais le faire. Mais tous le monde n'a pas les compétences pour se simplifier la vie, donc je me suis imaginé en grand sauveur de l'humanité, créant des outils pour permettre à la population de gagner du temps (temps qui pourrait être utiliser pour geeker et ainsi créer d'autres outil). Et c'est ainsi que j'ai rejoins une école d'ingénieur en informatique, pour changer le monde ;)

    Je passe sur ma désillusion de la formation, cela pourrait faire l'objet d'un bouquin (Je suis persuadé que les école d’ingénieur en france ne forment pas bien les étudiants, mais comme ceux-ci ont été sélectionné au départ, au final il y a peu de déchet. Par exemple, j'ai trouvé la formation que j'ai eu à la fac lors de mon double diplôme bien meilleure, la différence c'est que comme tout le monde peu entrer à la fac, et que tout le monde en sort, le niveau est moins bon.). Je vais cependant insister sur un point. Nous étions en cours de "communication/discussion/culture" et l'enseignant à voulu ouvrir le débat sur la raison de notre présence dans cette école d'ingénieur en informatique. Une trentaine de personne dans la pièce. Pleins de raisons sortent ("Le diplôme est bien valorisé, le salaire en sortie d'école est important, les possibilités de carrière sont énormes, c'est la spécialité où si l'on ne veut pas faire de technique c’est très simple de bifurquer sur autre chose") et là on se regarde avec un ami et on dit que nous on trouve que c'est une science intéressante et que on aime la technique. Je me souviens encore du regard de tous les autres étudiants à la limite du choc de découvrir que des gens peuvent aimer l'informatique en tant que tel et pas comme une passerelle vers autre chose (l'argent, la gloire, …). J'ai tout de même fini mon cursus (mais avec largement moins de motivation qu'à l'entrée).

    J'ai pris peur du monde du travail lors de mes stages ou de mes entretiens d'embauche. Entre les stages ou il n'y a aucune qualité dans le travail effectué (quoi, on bosse directement sur la base de production et on modifie à la main le code d'un clone du production et après on fait la même modification à la main sur les autres clones), entre les entretiens d'embauches ou je rentrais dans une grille (Donc vous êtes ingénieur ****, ok, on vous embauche, quoi, vous voulez négocier parce que vous avez plus de 5 ans d’expérience de contribution au libre et vous pensez être plus compétant que les autre ingés **** que l'on vient d'embaucher, mais mon brave monsieur…). Entre les entretiens faussement technique (Vous avec combien d'année d’expérience en OpenCL… 1 ans… Mais c'est pas assez… (à cette époque les spécifications opencl avait été publiée dans l'année…). Ou vous maitrisez le HTML ? Le DHML ? Le javascript ? L'ecmascript ? Le web 2.0 ? l'ajax…) Vous avez 3 ans d’expérience OpenGL, mais pas de direct3D, on ne peut pas vous embaucher (pour le débat, oui les deux technos sont différentes, mais bon, ce qui est important c'est de comprendre comment fonctionne une carte graphique, le reste c'est là même chose dans les grandes lignes). Le pire sans doute à été de réaliser que l'on était que des ressources sans valeur ajouté. Un jour le responsable technique d'un projet m'a dit "Nous avons un devoir de conseil envers la direction, mais nous devons appliquer leur décisions à la lettre" à propos d'une décision technique voulue par la direction qui n'avait aucun sens. Cette décision à été appliquée contre l'avis des "gens qui savent comment ce truc fonctionne" et il a fallu tout réparer deux mois plus tard. Je ne prétend pas comprendre le travail du marketing et de la direction (et je suis content qu'ils soient là parce que sinon notre travail ne peu pas être valorisé), mais l'inverse est aussi vrai, sans technique, pas de produit à vendre, et c'est trop souvent oublié. Pourquoi cette relation est elle à sens unique ?

    Bref, avec tout cela, j'ai craqué, et j'ai décidé de faire une thèse (et j'ai fais une croix sur les sous). La thèse se finie presque mais je n'ai pas envie de continuer la dedans. En France la recherche est super mal valorisée. La plupart des gens pensent que l'on est des branleurs dans un labo bien au chaud, les recruteurs se demandent ce que l'on a fait pendant 3/4 ans et ont peur que l'on soit trop qualifié et que l'on demande trop d'argent. Et la recherche en soit c'est très frustrant. Tu as une idée, tu la creuse, ça marche, ça marche vraiment bien. Tu tentes une publication. Refusée, mal rédigée. Tu rédiges cela mieux. Refusée, tu ne te compares pas à une méthode qui à été publiée la semaine dernière. Tu fais la comparaison, refusée, quelqu'un a publié un article avec une méthode équivalente, ok, tu peux jeter 2 ans de travail, nouvelle idée, 6 mois de boulot… bon cela ne marche pas… Mince, cela fait déjà 3 ans… il faut que je rédige, mais je n'ai rien… De nos jours pour faire un article de recherche il faut avoir une bonne idée (ce qui n'est pas gagné, certains domaines sont vraiment très concurrentiels), avoir une bonne réalisation (i.e. un code correct, cela je sais faire). Avoir une preuve mathématique forte (c'est plus dure et c'est souvent frustrant car tu prouves des choses théoriques non applicables, du genre que ton algorithme est correct à l'infini, mais en pratique tu n'atteindras jamais ce temps), savoir rédiger (ça quand tu es français c'est pas gagné "I are actually a firking rezearch studen"), savoir mettre en valeur (oui, tu travailles sur de l'affichage de texte, mais tu dois faire une vidéo digne de pixar dans laquelle ta contribution est utilisée pour les crédits). Bref, je devrais soutenir ma thèse sous peu. (dont je suis très satisfait personnellement, j'ai beaucoup appris, j'ai testé/expérimenté énormément de choses. Malheureusement pour la communauté il s'agit d'une thèse peu brillante, j'ai peu de publications (on ne publie pas les choses testées qui échouent)).

    Alors j'ai recommencé à chercher un emploi. Pas dans la recherche, j'ai trop souffert du manque de valorisation, de l’échec permanent (note: ce n'est pas forcement le cas pour tous le monde. Sans doute suis-je mauvais, ou alors c'est une loterie ?) Les entretiens d'embauches sont les même, je n'ai encore trouvé aucune boite pour qui mon expérience (même si elle est petite) est intéressante. Généralement mon CV est résumé à "Ingenieur **** - Sans expérience pro depuis 4 ans. C++". Les seuls offre intéressantes sont à l'étranger (ou à paris, mais c'est pareil ;) mais je n'ai pas envi de bouger pendant au moins 3 ans (pour des raisons familiales, enfant/compagne avec un diplôme à la con qu'elle doit finir et qui ne pourra jamais quitter la France car pas/peu valable à l'étranger). Et pourtant je ne suis pas perdu dans la campagne, je suis dans la seconde plus grande ville de France.

    J'ai pas mal envisagé de tout changer. Devenir moniteur d'escalade, de montagne, de parachutisme. Devenir enseignant de 3D dans une école d'art. Mais je n'ai aucune qualification pour cela. J'envisage aussi de changer et de me mettre en mode management requin. Voir si cela passe, pendant combien de temps cela passe. Si au final je gagne assez d'argent pour pouvoir me payer des loisirs sympas pendant mon temps libre, c'est sans doute une façon correcte de voir les choses (mais bien loin de mon idéal initial).

    J'ai beaucoup parlé de moi alors que c'est ton journal et je m'en excuse, c'est un peu pour dire que tu n'es pas seul dans ces grandes interrogations. J'ai plusieurs fois relu mon texte en me disant que cela n'apporterais rien à ton journal et en pensant ne pas le soumettre, et finalement je vais valider, parce que j'ai passé du temps à écrire cela, et que cela peu ajouter quelques détails à la discussion.

    tl/dr; T'es pas le seul à souffrir, à être perdu.

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à 2.

      J'ai beaucoup parlé de moi alors que c'est ton journal et je m'en excuse […] J'ai plusieurs fois relu mon texte en me disant que cela n'apporterais rien à ton journal et en pensant ne pas le soumettre, et finalement je vais valider […]

      Au contraire, c'est entre autre pour cette raison que j'ai commencé à publier tout ça.
      Donc merci beaucoup pour ce très intéressant commentaire qui recoupe en effet certains points, mais surtout qui continue à décrire une considération débordante envers les métiers de l'informatique et du développement (bien que ce soit les mêmes qui ensuite se plaignent de ne pas avoir de grosses boites d'info en France — et je parle pas des SSII ;) — et que chaque "Google à la française" se termine en fiasco).

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Tu es jeune doctorant, comme posté ici https://linuxfr.org/nodes/98018/comments/1444956 ça te rend très attractif pour les entreprises pas trop debiles puisque ton salaire peut etre couvert par le CIR pendant 2 ans. Ptet qu'en allant faire le tour des pepinieres/incubateurs du coin , et en contactant les boites qui ont l'air de faire un truc interessant, y'en aura surement une qui sera interessée par ta candidature spontanée

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 08 mai 2013 à 00:07.

      Wah, ça fait plaisir de rencontrer quelqu'un qui partage les mêmes pensées que moi sur les grandes écoles en informatique, et sur les stages en général. Pour le contexte, je suis pour le moment en dernière année (stage de fin d'études) d'une école d'ingénieur en informatique.

      Dans ma promo, quand je dis aux gens que l'informatique c'est mon métier mais aussi ma passion, on me regarde un peu bizarre. Et alors quand je donne des exemples concrets (je participe sur mon temps libre à des projets open source, je me documente sur les dernières technos libres ou pas, je lis des billets de grands blogs sur des thèmes variés liés à l'informatique..), là je me fais carrément traiter de geek. Au sein d'une promo informatique, c'est balèze quand même.

      Bref, je me trouve actuellement en stage dans une petite boîte qui aime pratiquer la méthode "à l'arrache" : Pas d'outils de gestion de projet/version, code dégueulasse, aucun test…
      Etant quelqu'un qui porte généralement de l'attention à la qualité d'un projet et à utiliser des méthodes qui permettent d'accélérer le processus de développement, c'est un peu la douche froide. Malheureusement, je ne suis qu'un stagiaire, et quand j'ose ouvrir ma bouche pour parler de SVN, on me répond "les copies à l'arrache sur un serveur commun ça marche très bien, bienvenue dans le monde du travail petit". Dans ces cas là, je ne préfère pas citer les célèbres "Mais putain quelqu'un a écrasé mon code" qui circulent régulièrement dans l'openspace.

      Et je dois l'avouer : je commence légèrement à flipper. Quelle est la proportion de boîtes qui bossent comme ça ? Est-ce que ma première embauche se fera forcément dans une boîte pourrie ? Comment juger de la qualité d'une entreprise avant de la rejoindre ?

      Ce que je ne comprends pas c'est qu'au final, dans une école comme la mienne, quelqu'un d'attentionné comme moi ne fera pas la différence avec le wannabee basique qui voudra juste le diplôme pour le status cadre et le pognon. Tout ce qu'il lui suffit de faire, c'est un joli rapport avec des bô schémas et sans faute d'orthographe, de faire une présentation pas trop pourrie, et hop là un diplôme d'ingénieur dans la poche.
      La forme est tellement supérieure au fond que je me demande si l'on n'est pas dans uné école de com.

      Du coup, j'ai vraiment l'impression de me donner à fond pour pas grand chose. Si j'ai bien compris, toute la promo se fera embaucher à 35k car "le secteur est porteur", peu importe nos réels talents…

      • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

        Posté par  . Évalué à 5.

        Quelle est la proportion de boîtes qui bossent comme ça ?

        Difficile à dire.

        Est-ce que ma première embauche se fera forcément dans une boîte pourrie ?

        À fuir comme la peste. C'est un peu le début de ta carrière qui en détermine la suite. Si tu arrives à chopper des trucs intéressants ca t'ouvre plein de choses par la suite. Bha oui tu es compétent techniquement et en plus tu as quelque chose à vendre en plus des autres.

        Comment juger de la qualité d'une entreprise avant de la rejoindre ?

        Qualité des entretients (si ca passe trop facilement tu peux facilement en déduire le niveau des gens avec qui tu vas bosser).

        Qualité et attitude du mec avec qui tu discutes. Attention ca peut être trompeur, les mecs faisant passer les itw étant générallemment les meilleurs. Si c'est ton futur chef qui te fait passer l'entretient ca donne de très bons indices sur comment il se comporte (fuir le mec qui est largé mais qui fait comme si, être largué est ok si il se repose sur son équipe pour le côté technique). Si tu rencontres des techos, discutes avec eux. Sinon ca peut être mauvais signe, essai de voir si tu peux rencontrer l'équipe.

        N'hésite pas à poser des questions sur ce qu'ils font et comment ils font. Ca montre un signe d'intêret et te permettra d'en savoir un peu plus. Ils disent faire de l'agile ? N'hésite pas à leur demander comment ils se sont organiser pour telle ou telle situation pour voir si c'est de l'esbrouffe où non. Ils font de l'intégration continue ? Comment gèrent t'il les branches ?

        La forme est tellement supérieure au fond que je me demande si l'on n'est pas dans uné école de com.

        C'est que ton école c'est de la merde. Au pire c'est trop tard, fais ce qu'il faut pour bien te classer et basta

        Du coup, j'ai vraiment l'impression de me donner à fond pour pas grand chose. Si j'ai bien compris, toute la promo se fera embaucher à 35k car "le secteur est porteur", peu importe nos réels talents…

        C'est peut être vrai au moment T de la sortie de promo. 5 ans après ca risque de l'être beaucoup moins. Les bons finissant générallement par sortir du l'eau et avoir des opportunités et des salaires que les autres non pas. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de faux négatifs/positifs.

        Attention à ne pas t'enterrer dans la masse d'incompétence ca peut être difficile d'en ressortir ou ca peut t'avoir grillé le cerveau.

      • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

        Posté par  . Évalué à 6.

        Comment juger de la qualité d'une entreprise avant de la rejoindre ?

        Je vais seconder ckyl: suis ton instinct en parlant avec les gars.
        Un signe qui aide: les gars essayent de se vendre autant que tu essayes de te vendre. Quand j'inerview un gars qui est bon, je sais qu'il a au moins une autre offre qui va lui etre faite avant la fin de la semaine et qu'il va devoir faire un choix. Je peux pas jouer sur le salaire, mais je peux jouer sur l'environnement de travail, d'ou le besoin de motiver le gars a bosser pour moi autant que lui doit me motiver a bosser avec lui.

        Des non techniciens peuvent exploiter ca pour t'attirer dans un piege a con, mais j'ai encore jamais croise quelqu'un de competent faire qq chose d'immoral comme mentir pour t'attirer dans un piege a con (le gars competent qui est saoule par des dysfonctionnement de la boite trouve un nouveau taff et se barre. Point).

        Quelqu'un de competent posera de bonnes questions ouvertes sans vrai reponses juste pour voir ta facon de penser et d'argumenter.
        Pas des trucs a la con du genre "comment tu fais pour peser un 747 quand t'as pas de balance", mais des questions techniques qui ouvrent un debat/troll ou la seule reponse valable est "ca depend", et ou la premiere bonne reponse est "en general, ci, mais souvent, ca, dans le fond quel est le probleme que tu veux resoudre?". Le but etant de bavasser de tout et de rien pour voir si tu comprends la problematique et est capable de t'y adapter.
        Si on te pose des questions super specifiques qui attendent une seule reponse super specifique, c'est un mauvais signe (soit ils savent pas embaucher, soit c'est des manches, dans les deux cas, ca craint).
        Te formalise pas non plus si on te donne un exercice trivial, tu serais surpris de connaitre le nombre de candidats qui n'arrivent pas a resoudre fizzbuzz (ou n'essayent pas de le resoudre avec un one liner, ou ne se rendent pas compte apres 2/3 minutes que tu peux pas le resoudre avec un oneliner), ca sert a ecremer en phone screen.

        Discuter de choses qui ont pas de rapport direct avec la position donne de bons indices. S'ils utilisent SVN demande pourquoi pas git. Si le mec te dit que ca sert a rien, tu pars en courant. S'il connait pas, ca craint aussi. Il peut avoir des raisons valables de pas migrer (poids de l'existant, des collegues bras casses qui causeraient un desastre avec git --force-push).

        Dans le meme genre, a quoi ressemble leur CI? Comment se passe la QA?
        Si la reponse est pas dans le pire des cas "les builds sont automatiques, et on est en train d'automatiser la qa", avec moultes arguments sur comment, tu laisses tomber.

        Dans le monde du web, demande quel est leur release cycle. Au dessus de 2/3 semaines entre chaque release, idem, pas la peine d'aller plus loin,

        Ca c'est des trucs pas franchement sexy, plutot chiant meme, mais les gens competents savent que c'est absolument necessaire et en connaissent les tenants et aboutissants. Les bras casses ne comprennent le plus souvent pas pourquoi c'est si affreux que ca de faire un build soit meme et de le poser sur smb://boxname/release.

        Te formalise pas sur les recruteurs non plus. C'est pas leur boulot de connaitre la technique, ils cherchent des profils et connaissent juste quelques mot cles. Ils sont la pour trouver des cv qui peuvent coller et faire un screen rapide de ta personalite/aspiration, histoire de voir si ca peut le faire.

        Ca va varier selon le domaine, evidemment, mais c'est des bons indicateurs.
        Et en regle generale, le monde du dev se divise en deux: les bons et les mauvais. Ya pas vraiment de milieu.
        Les bons attirent les bons, les mauvais attirent les mauvais et font fuir les bons, et les bons sont suffisament demandes pour se barrer si un truc leur plait pas, donc si t'as un ou deux bons dans l'entretien, c'est plutot bon signe - soit c'est un repere a bons, soit c'est un repere a mauvais en cours de mutation.

        Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

      • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

        Posté par  . Évalué à 4.

        Même question: c'est quelle école?

        Dans ma promo, quand je dis aux gens que l'informatique c'est mon métier mais aussi ma passion, on me regarde un peu bizarre. Et alors quand je donne des exemples concrets (je participe sur mon temps libre à des projets open source, je me documente sur les dernières technos libres ou pas, je lis des billets de grands blogs sur des thèmes variés liés à l'informatique..), là je me fais carrément traiter de geek. Au sein d'une promo informatique, c'est balèze quand même.

        Moi aussi je me suis fait traiter de geek, aussi bien à l'ENSIMAG, à l'IUP, par mes collègues chez des éditeurs de logiciels, etc. A peu près partout en fait.
        Il ne faut pas croire qu'il y a que des geeks qui programment (heureusement d'ailleurs). Et les moins geeks ne sont pas forcement les moins bons programmeurs, alors que certains geeks sont nuls en programmation. Le monde n'est pas tout blanc ou noir avec les gentils et les méchants. Bref, je ne m'en formalise plus lorsque l'on me dit que je suis geek, même dans un milieu techno. Chacun geeke sur ce qu'il veut.

        Certains parlent sans arrêt du cinéma ou de la musique, moi ça me barbe, mais ces centres d’intérêt ne font pas geeks car ils sont mainstream.
        En gros, tout sujet pointu (sous entendu pas mainstream) qui te passionne sera considéré comme geek: les constructions en allumettes, les moteurs de fusées, ton jardin perso, etc. Voir la définition de geek sur le wiktionnaire.
        Bref, rien a foutre si on me considère comme geek, que je n'aime pas parler des heures de cinéma ou je n'ai pas vu tous les films récents (de toute façon si c'est pour voir les blockbusters, OSEF!)
        Il faut avoir le cuir solide.

        Bref, je me trouve actuellement en stage dans une petite boîte qui aime pratiquer la méthode "à l'arrache"

        Patience, ton stage est bientôt fini. Sers toi de cette expérience pour en apprendre sur toi, ce que tu veux trouver dans un boulot et ce que tu veux faire et surtout ne pas faire. C'est hyper important de t’écouter et te faire confiance.

        Et je dois l'avouer : je commence légèrement à flipper. Quelle est la proportion de boîtes qui bossent comme ça ?

        Beaucoup trop à mon avis. Parfois les relations sont plus importantes que la technique. Tout n'est pas blanc ou noir d'ailleurs: il existe beaucoup de super projets/produits hyper capables qui ont une interface pourrie, mal foutue, difficile a utiliser et qui va éloigner les clients/utilisateurs potentiels. C'est aussi à prendre en compte pour avoir du succès.

        Est-ce que ma première embauche se fera forcément dans une boîte pourrie ? Comment juger de la qualité d'une entreprise avant de la rejoindre ?

        Ça ne dépend que de toi. Sers toi de ton expérience, de te compétences, de ton vécu pour dire ce qui est bien et pas bien. Ce que tu peux accepter ou pas accepter. Aie confiance en toi. Si tu te trompes ce n'est pas la fin du monde: tu peux changer de poste, d'entreprise ou même de métier. De la même manière, tu peux aussi changer en tant que personne: ce qui te plaisait avant peut ne plus te plaire après et il est alors temps de changer de poste ou d'emploi.

        • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

          Posté par  . Évalué à 2.

          J'oubliais de dire quelques choses:

          Une expérience négative te permet d'en apprendre énormément sur toi. On dit qu'on apprend plus d'une défaite que d'une victoire. Je suis 100% d'accord avec ça, du moment que tu analyses pourquoi il y eu défaite ou échec.
          Le plus important est de ne pas avoir de regrets: il s'agit que tu prennes les meilleures décisions pour toi en fonction de ce que tu sais au moment de la prise de décision. Tu ne peux pas te reprocher des choses que tu ignorais au moment ou tu as pris la décision.

          Aussi, lors d'un entretien, parfois tu as des ressentis, des impressions. Tu peux trouver ton interviewer bizarre ou te dire fugacement qu'il à l'air de noyer le poisson.
          Écoute ces signes et creuse la question lors de l'entretien. Cherche ce qu'il y a derrière. Ce sont généralement de très bons indicateurs de ce que tu vas trouver derrière. Encore une fois, écoute toi et fais toi confiance.
          Fait aussi une checklist de choses que tu veux retrouver ou ne pas retrouver dans un boulot. Base la sur ton expérience et ton vécu. Amène la avec toi a l'entretien et poses des questions pour pouvoir valider ou infirmer les différents points.

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à 2.

      J'ai pas mal envisagé de tout changer. Devenir moniteur d'escalade…

      Je trouve dommage d'avoir un diplôme d'ingénieur et de ne pas en profiter. Personnellement je n'ai pas été capable de faire des études supérieures et j'ai passé dix ans à faire des jobs pourris avant de décrocher un premier boulot intéressant.

      Tous les ingénieurs, fraichement sortis de l'école, que j'ai connu et qui n'étaient pas satisfaits de leurs postes ont évolué en interne ou trouvé un nouvel emploi plus proche de leurs souhaits après un ou deux ans.

      • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Je trouve dommage d'avoir un diplôme d'ingénieur et de ne pas en profiter.

        Des fois il vaut mieux être mieux dans sa peau que de "profiter de son diplôme".
        Vaut mieux un ingé déprimé ou un moniteur d'escalade heureux?

        On peut avoir envie de faire autre chose que ce dont on est "capable".

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à 6.

      Bon, je vais répéter ce qu'un pote m'avait dit il y a longtemps (~10 ans je pense) : il y a les bonnes écoles, et les "écoles de merde". Lui venait d'une école mieux cotée que la mienne, mais qui n’était en gros ni Normale, ni Centrale, ni l'X, ni les Mines, ni… Par contre mon pote enchaînait pour dire : "mais au final sauf pour certaines structures très précises, on s'en fout; ce qui compte, c'est la compétence." Et de m'expliquer que son collègue, lui, venait d'une "bonne" école mais qu'ils avaient la même paie (a noter qu'ils bossent tous les deux dans l’aérospatiale).

      Je me suis fait pas mal de potes en école d’ingénieur. Parmi eux, deux de mes potes estimaient que vraiment, notre école, c’était un truc de charlatans, et que regarde ce qu'ils font a l'X, ça au moins c'est couillu. Ce a quoi plusieurs d'entre nous répondaient:

      1. Ben t'avais qu'a tenter d’intégrer l'X, pourquoi t'as pas essaye ?
      2. En fait, tu ne te rends pas compte que c'est toi qui a un niveau bien supérieur a la moyenne des gens (ces deux potes sont réellement des têtes).

      Bref : être ingénieur, ce n'est pas être super-technicien. En informatique cependant, un ingénieur et un technicien (niveau DUT/BTS) sont souvent capables de faire le même boulot. Je viens aussi d'IUT, et l'un de nos profs nous avait dit un jour : "Vous savez quelle est la différence entre un ingénieur et vous en programmation ? Rien. Ah si, le salaire. … Bon en fait, il y a aussi le fait que quand vous faites ce qu'on vous demande et que ça ne marche pas, l’ingénieur doit essayer de trouver une solution." (et en pratique le technicien doit faire de même bien sur, mais c'est plus "implicite").

      Enfin, je vais parler de la thèse et de ses débouchés en informatique. Je connais bien, il se trouve que je suis chercheur dans une fac aux USA.

      1. OUI, les années de thèse sont des années d’expérience a mettre sur le CV ! Merde, j'ai pas passé 4 ans de ma vie à implémenter des transformations pour compilos, à optimiser des codes industriels qui ont réellement amélioré la vie de certains éditeurs de logiciels, etc., pour ne pas le mettre dans mon CV !
      2. Je n'ai pas eu a y aller, mais il est souvent recommande d'aller aux "doctoriales". On y rencontre des thésards de tous horizons (même ceux qui font une thèse qui "ne sert a rien"), mais l'un des thèmes récurrents est comment vendre son doctorat. Entre autres en expliquant qu'on est autonome, qu'on sait ou chercher l'information, mais qu'on sait aussi faire preuve d'initiative, etc. Je blague souvent en disant qu'on sait qu'on est prêt a soutenir quand on connait aussi bien (voire mieux) l'administration que les secrétaires. :-)
      3. Au moins en informatique, et dans le domaine de la programmation concurrente, parallèle, du calcul intensif, etc., il y a un large éventail de boites qui recrutent des ingénieurs. Les clusters de 10-50 mille cœurs restent souvent réservés aux grands centres de calcul, mais par contre les clusters "moyens" (~4000 cœurs) sont achetés par plusieurs grosses boites dans divers domaines (pétrolier, cosmétiques, nucléaire, embarqué, etc.).
      4. En informatique, pour peu qu'on ne parle pas d'un truc purement théorique, pas mal de grosses boites commencent a comprendre l’intérêt d'un docteur, au moins (encore une fois) dans le domaine du parallélisme et de la concurrence, ainsi que du distribué.

      Il n'y a aucune honte a avoir passé du temps a faire une thèse et à le dire dans son CV; c'est juste une question de savoir présenter cette expérience.

      • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je confirme: dans les grilles de salaires, il y a les écoles d’ingénieurs connues, puis ensuite vient le reste: fac, écoles d’ingénieurs pas réputées, etc.

        Autant que je sache, la valeur ajoutée d'une école d’ingénieurs non réputées par rapport a la fac est nulle ou quasi nulle.
        De toute façon, c'est surtout important en début de carrière. Plus tard, ton expérience parlera pour toi beaucoup plus que ta formation, sauf auprès des boites de merdes, mais celle la il vaut mieux les éviter :) Tu peux les repères facilement: elles accordent une importance démesurée au diplôme, et celui-ci va conditionner le reste de ta carrière. Laisse tomber ces boites tout de suite.

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à -10.

      Ce n'est pas tous les jours qu'on lit quelque chose de passionnant alors je me suis dit qu'il faut encourager.
      C'est vrai que vous auriez dû écrire un journal mais cela ne gêne personne, en tout cas j'ai apprécié.

      Bon, si vous cherchez quelque chose en France ne vous fatiguez pas trop, vous ne trouverez rien à votre pointure.
      Un chercheur, par définition, çà coûte cher donc il vaut mieux sérieusement chercher aux USA ou au pire hors de France, comme l'Allemagne.
      De toutes les façons, on vous reprochera de ne pas connaître la réalité du terrain.

      Vous voulez devenir enseignant par exemple ? Il faut aimer çà parce que vous serez déçu…

      Bref, je recommande les USA où les pays émergents, là au moins vous serez mieux payé et on vous prend pour vos compétences pas pour votre carton…
      Montrez vos compétences et vous aurez beaucoup d'offres.

      Les échecs sont un problème pour vous ? C'est une erreur de penser ainsi.
      Les échecs de mon point de vue personnel montrent que vous êtes prêts à continuer malgré les erreurs.
      D'autres abandonnent au moindre soucis.
      C'est cela qui intéresse le recruteur: le gars qui cherche encore des solutions là où tous ont jeté les gants.

      Mon conseil: foncez aux states
      [Evitez les regrets comme celui de ne pas avoir essayé les states par exemple]

    • [^] # Re: Au moins tu as de l’expérience ;)

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 12 juin 2013 à 11:48.

      Ton point de vue sur les écoles d’ingénieur m'interpelle.

      les rares moments dans ma vie ou je trouve que mon cursus d'école d'ingénieur m'a appris quelque chose c'est quand je ment ou que je fais mal mon travail, j'ai juste un peu moins honte de le faire).
      Je suis hyper surpris que tu dises qu'elle t'a appris à mentir.

      Je passe sur ma désillusion de la formation
      Moi ça m’intéresse :)

      [ma vie]
      Je suis moi même passe d'un IUP à une école d’ingé. J'ai trouve qu'au niveau formation, les deux se valaient. L'IUP (Avignon) avait un cursus assez généraliste avec pas mal de fondamental et de théorie, mais aussi beaucoup de TP. Je considère que ma formation était déjà complète après l'IUP. Je suis parti en école d’ingé (ENSIMAG) pour valoriser mes compétences car les entreprises ne connaissent pas les IUPs. La formation était plus théorique, on voyait plus de choses sur la théorie, mais on faisait moins de pratique qu'à l'IUP. Pour moi on "survolait" plus les choses.

      La différence essentielle entre l'IUP et l'école d’ingé est le rapport à l'entreprise: le réseau des anciens à l'IUP était au mieux famélique, alors qu'il était juste énorme à l'ENSIMAG (en plus il y a le réseau INPG qui s'ajoute). L'IUP abordait rarement l'entreprise sauf dans des cours théoriques, alors qu'en école d'ingé, on nous en parlait sans arrêt, notamment le directeur. Mais ce qui m'a vraiment frappé était le rapport des entreprises envers l’école: les entreprises ne connaissent pas les IUPs, alors qu'elles se bousculaient pour parler (et recruter) les ENSIMAG.

      Ça s’explique assez facilement: beaucoup de personnes qui arrivaient à la fin de l'IUP étaient des programmeurs médiocres ou savaient à peine coder. Qu'est ce qui me différenciait de ces gens là aux yeux d'une entreprise? Pas grand chose. Alors qu'à l'ENSIMAG, les élèves ont subit une suite de sélections: ils ont d'abord été en classes préparatoires puis ont passe un concours et ont été suffisamment bien classes pour pouvoir accéder à cette école, ou alors s'ils ont été admis sur titres, ils ont été choisi sur dossier, voire entretien. En gros, c'est comme une marque: le label "ENSIMAG" assure les futurs employeurs un minimum de compétences que le label IUP ne fournissait pas. D'ailleurs l'ENSIMAG accordait une grande attention au niveau de classement dans les concours du "plus mauvais" élève sélectionné.

      Je te conseille de lire la section "Selectivity" dans http://www.joelonsoftware.com/articles/SortingResumes.html pour comprendre ce dont je parle.
      [/ma vie]

      J'ai pris peur du monde du travail lors de mes stages ou de mes entretiens d'embauche. … on bosse directement sur la base de production et on modifie à la main le code d'un clone du production et après on fait la même modification à la main sur les autres clones), entre les entretiens d'embauches ou je rentrais dans une grille … Entre les entretiens faussement technique … Le pire sans doute à été de réaliser que l'on était que des ressources sans valeur ajouté. … nous devons appliquer leur décisions à la lettre" à propos d'une décision technique voulue par la direction qui n'avait aucun sens. … et il a fallu tout réparer deux mois plus tard.

      Ou là! Tu as vu le cote sombre de l'informatique avec ce que j'appelle des "bricolos" qui n'ont aucun sérieux professionnel. La question pour une entreprise faisant bien son boulot, c'est comment se distinguer des entreprises pourries comme ça? C'est une question rhétorique, je n'ai pas la réponse non plus :) D'ailleurs je blâme les clients qui s'embarque avec les gens promettant le moins disant au lieu de ceux promettant la qualité. Mais bon lorsque l'on n'a pas soi-même les compétences dans le domaine, il est plus difficile de juger le niveau des fournisseurs.
      Maintenant pose toi la question: as tu bien sélectionné les entreprises que tu allais voir? Peut-être ne savais tu pas comment les sélectionner à l’époque du choix (c’était aussi le cas pour moi), mais maintenant il me semble que tu sais ce que tu ne veux pas voir dans un job (voir mon commentaire au-dessus sur la culture d'entreprise). et tu devrais pouvoir choisir plus facilement une entreprise qui te convienne et montrer que tu as le niveau.

      Bref, avec tout cela, j'ai craqué, et j'ai décidé de faire une thèse …

      En gros, quoique tu fasses il faut que tu saches te présenter suffisamment bien dans ton milieu pour être connu/reconnu. Je détestais faire ça, mais j'ai appris a le faire, parce que c'est la seule manière de te distinguer des autres. Et aussi parce que beaucoup de gens moins doués que moi le faisaient pour se retrouver dans des positions qu'ils ne méritaient pas. N’étant pas plus bêtes qu'eux, je peux en faire autant sinon plus. Tu peux aussi détester faire ça, mais il ne faudra pas te plaindre si tu ne le fais pas et que tu ne sors pas du lot.
      Mais il est extrêmement triste que la recherche ne soit pas bien valorisée en France. Mais je sais ce qu'il faut pour que ça change: Il nous appartient a nous techniciens de créer des entreprises ayant du succès (qui gagnent assez de sous pour bien vivre) ou la technique est bien vue et est bien valorisée. On pourra alors sortir de ce climat médiocre ou les seuls postes proposes le sont dans des environnements/cultures d'entreprise de merde. (Malheureusement, je cherche encore quel business je pourrais monter :( )

       

      Une autre solution est de s'expatrier, ce que j'ai fait pendant quelques temps, mais je suis revenu car je veux vivre en France.

  • # Que faire ? Ce que tu fais :)

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Salut à toi, le développeur :)
    Bon déjà, partager cette angoisse métaphysique est bien la meilleure chose que tu peux faire, dans un premier temps: ça semble partagé par pas mal de monde, t'es pas à l'abri de tomber sur des bons conseils.

    Déjà, je confirme qu'en France, le côté technicien est fortement dévalorisé, et je ne suis pas le seul à dire. Que faire quand on a dit ça ? Il me semble que revendiquer le contraire si c'est ce qu'on pense est une bonne chose. Genre: "je veux seulement coder, parce que je le fais bien. Et comme je le fais bien, mon salaire sera tant." Qu'on le veuille ou non, le salaire n'est pas (ou plus) une récompense pour un travail, mais une valeur estimée entre toi et ton employeur de ta personne/tes compétences.

    Ça peut paraitre un détail, mais, à mon avis, ça permet déjà d'avoir des rapports différents dans on boulot, du genre: "tu ne vas pas me filer un boulot à la con, parce que tu sais que tu vas perdre de l'argent".

    Mais ensuite, la question la plus importante, pour moi, est: mais pourquoi tu fais tout ça ? Tu penses que l'informatique va apporter quelque chose de bien à la société ? Tu veux juste gagner ta croute parce que ça te permet d'assouvir ta passion (acheter des timbres postes, partir en voyage, etc.) ? Toutes les réponses sont valables, pour peu que ça soit ta réponse.

    Personnellement, sans entrer dans les détails, je n'ai jamais rêvé de faire de l'informatique. Et pendant longtemps, je me suis dit que je changerais de boulot, un jour, pour un truc plus utile. Et puis, un jour, je me suis rendu compte que des gens avaient besoin de l'informatique pour faire des choses utiles, et qu'ils avaient besoin de l'informatique: éditer des journaux, s'informer sur interner (et pas seulement poster des photos de steaks sur facebook), trouver des bosons, faire la révolution, j'en passe et des meilleures. Et du coup, comme c'est mon métier et que, finalement, je commence à bien le connaitre, j'ai trouvé ça beaucoup plus intéressant du coup.

    Voilà mes 2 cents pour la réflexion..

    "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

  • # On en parle sur rue89

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Je viens de voir un article très ressemblant sur rue89, je suppose donc que c'est la même personne qui écrit ici que sur rue89

    Voilà le lien http://www.rue89.com/2013/05/07/petit-voulais-etre-informaticien-jetais-bon-maths-242111

    • [^] # Re: On en parle sur rue89

      Posté par  . Évalué à 3.

      J'allais justement l'indiquer.
      Oui c'est moi qui l'ai écrit et demandé à rue89 s'ils étaient intéressés, et ce fut le cas.
      J'attendais juste la publication avant de l'annoncer. C'est la suite de l'article présent, un peu plus orienté "sens donné" à tout ceci.

      • [^] # Re: On en parle sur rue89

        Posté par  . Évalué à 8.

        J'ai un peu de mal avec ton article. Tu ne te plais pas dans ton job et tu critiques l'ensemble de l'informatique. Tu critiques le fait que tu places des boutons et tu dis que l'informatique n'a rien d'intéressant dans sa globalité.

        Il faut bien comprendre que tout ca est nécéssaire. Qu'en volume il y aura forcément plus de "placeurs de boutons" et de "plombiers" que de R&D ou d'éditeurs logiciels. Pour un producteur d'un composant tu as 10 à 100000 clients. T'as 10 devs pour une brique open source qui va se faire consommer par toute la planète. Après ca va dépendre de tes centres d'intêret mais même faire le millième site web peut être intéressant si ce que tu aimes c'est d'une part de livrer des choses, et d'autres part de mener toute la discussion avec le client et les intéractions qui vont avec.

        Après, même quand tu fais du taff "intéressant", tu vas passer un temps significatif à "placer des boutons" et faire des conneries par ce que c'est ton job et que ca constitue la majorité du taff. Quand tu vois les présentations dans les confs tu te dis "c'est cool" mais ca représente 5% - 10% du temps d'un projet. Dans les bonnes boîtes, tu auras des interactions saines entre le marketing, l'UI/UX et les devs. Notre métier c'est la négociation et l'implémentation.

        À te lire j'ai quand même l'impression que ta vision est biaisée sur le côté ouvrier du métier. C'est peut être une réalité de ce que tu as vécu, mais ca ne se généralise pas. Si tu veux trouver des postes qui correspondent plus à ce que tu souhaites, à rapprocher de quelque chose comme Who needs an architect, Martin Fowler, ils existent. Attention à bien savoir ce que tu cherches et ne pas tout mélanger.

        Par exemple il faut faire attention au côté ingénieur. En dehors de domaine très spécalisés, l'informatique n'est pas un domaine d'ingénieur. Les approches sont très différentes par ce que nos monde et nos outils sont très différents. Si ca ne coutait rien de construire un pont avec du bon sens et de le tester/corriger/amelliorer/changer le lendemain au besoin; est-ce que les approches ne se rapprocheraient pas des notres ?

        • [^] # Re: On en parle sur rue89

          Posté par  . Évalué à 1.

          En fait je n'ai pas de problème à faire ça. J'aime faire des CSS par exemple (c'est con, mais c'est pas le cas de tout le monde, même dans le web).
          Ce qui me pose problème c'est de ne faire que ça. Et de me rendre compte que c'est souvent le cas.

          Après, même quand tu fais du taff "intéressant", tu vas passer un temps significatif à "placer des boutons"

          Encore faut-il faire du taff intéressant…

          En dehors de domaine très spécalisés, l'informatique n'est pas un domaine d'ingénieur.

          Peut-être est-ce là une partie de mon problème alors. L'informatique n'est peut-être pas au final ce que j'ai envie de faire alors.
          Et pourtant, j'aime l'informatique. J'aime développer. Mais développer, sans même être architecte, ce n'est pas juste pisser du code.

          Et sur l'histoire du pont, c'est déjà le cas en fait. La CAO permet d'arriver dans des domaines plus industriels à avoir presque (faut pas exagérer non plus) les mêmes facilités que dans l'info.

          • [^] # Re: On en parle sur rue89

            Posté par  . Évalué à 3.

            Peut-être est-ce là une partie de mon problème alors. L'informatique n'est peut-être pas au final ce que j'ai envie de faire alors.
            Et pourtant, j'aime l'informatique. J'aime développer. Mais développer, sans même être architecte, ce n'est pas juste pisser du code.

            Attention justement à ce mélange, ce n'est pas ce que j'ai dit. L'informatique est un domaine assez à part; les processus de réalisation sont différents du reste de l'industrie. Ca ne veut pas dire que tu fais du pousse-bouton loin de là, mais que le terme ingénieur est très mal adapté à notre métier.

            Maintenant, dans tout les taffs que j'ai eu et que j'envisage, déveloper ca veut dire: être en charge de la réalisation des features et servir d'input au "product owner" pour qu'il puisse gérer son projet en ayant les bonnes infos. Ca veut dire que tu discutes des features qu'on te balance (ok, infaisable, mal spécifiée, autre solution moins couteuse, comprendre ce qu'il veut vraiment etc.) et que ton job après c'est que ce soit fait comme tu l'as négocié. Tu as donc tout ce qui semble t'intéresser là dedans. Ca correspondrait au boulot que tu fais quand tu es maintainer d'un projet (mais tu n'as pas le lead des features, et le "tu" c'est ton équipe). Autrement il faut effectivement se tirer fissa.

        • [^] # Re: On en parle sur rue89

          Posté par  . Évalué à 2.

          En dehors de domaine très spécalisés, l'informatique n'est pas un domaine d'ingénieur.

          Je bondis!! Je ne suis pas mais, alors pas du tout d'accord.

          Combien d’éditeurs de logiciels on des produit de merde parce qu'ils n'ont pas la culture d’ingénieur?
          Voici des exemples de ce qui peut arriver lorsqu'il y a un manque de culture d’ingénieur:

          • Le logiciel marche bien sur les cas de base, mais il se vautre des que l'on s'en écarte. Cause: gestion inexistante des cas d'erreurs, manque de tests, etc.
          • Le logiciel marche bien avec des volumétries faibles. Lorsque les volumes augmentent, les temps de traitement deviennent innacceptablement longs pour le business. Cause: pas de tests de performance et d'optimisation du code pour les cas d'utilisation
          • Le logiciel marche bien lorsque les fonctionnalités sont simples, mais un nombre de bugs incalculable surgit lorsque l'on commence a le modifier. Cause: un code monolithique, peu évolutif, pas maintenable.
          • etc.

          Lorsque ces problèmes arrivent en production, c'est le signe que le travail de prévision propre a un ingénieur n'a pas été réalisé.
          Oui, n'importe qui peut programmer un script jetable. Non n'importe qui ne peut pas programmer des programmes avec des fonctionnalités extrêmement complexes, ou avec des volumes extrêmement important, ou hyper flexibles, ou tout ça en même temps.
          Attention je ne dis pas qu'il faut absolument des ingénieurs pour y arriver, mais il faut connaître beaucoup d'éléments théoriques et pratiques pour y arriver.

          Je pense que tu veux dire que l’ingénierie en informatique prend des formes très différentes de l’ingénierie dans d'autres domaines, et la je suis tout a fait d'accord.

      • [^] # Re: On en parle sur rue89

        Posté par  . Évalué à 9. Dernière modification le 08 mai 2013 à 00:30.

        A lire ton histoire, dans laquelle beaucoup s'y retrouvent, ta réaction me laisse un arrière gout amère. Je m'explique et désolé si je me trompe en ayant mal interprété.
        J'ai l'impression que tu souhaites un peu LE Job dans une boite qui reconnaîtra tes compétences et saura les exploiter à leurs justes valeurs, mais un restant dans ta région. Tu as certainement des raisons personnelles comme tu l'indiquais dans le forum, mais ça fait un peu enfant gâté qui attend que ça lui tombe tout cuit dans la bouche.

        Je me retrouve un peu dans ce que tu vies, la différence est que je suis conscient de ne pas avoir voyagé plus jeune ce qui aurait pu me rendre bilingue et m'ouvrir des opportunités impossible à trouver dans son bled, et quand bien même est-ce une grande ville de France, hors Paris cela reste un bled quand on parle de l'Informatique…. Pour une fois je suis d'accord avec PbPg, les USA c'est une autre planète dans notre milieu, c'est pas pour rien qu'ils sont numéro 1, ils ont compris l'importance du code et ca leur a donné les Google, Facebook, Apple, Amazon, etc. Et ils essayent de le faire comprendre.

        La différence avec toi c'est que je n'ai pas honte de mon métier (selon ton article sur Rue89), je n'en veux pas à mon métier, je m'en veux à moi de ne pas avoir fait les bons choix au bon moment. La suite c'est d'essayer de sortir de cette impasse en trouvant d'autres chemins. Perso j'ai choisi de développer un logiciel libre qui j'espère pourra me faire remarquer par une boite intéressante, ou mieux pourrait me faire vivre, comme ce cher Zenitram. Malgré tout j'admire les "self made man" qui se sont sortis les doigts à un moment.

        Visiblement tu dis être monté en compétence dans un domaine pointu et tu finis à faire du CSS et du HTML. Que c'est-il passé ? C'est pas très clair.

        Moi après des années de dev web à en vomir, j'ai fini par comprendre que je m'éclaterais plus sur le backend que le frontend. J'ai donc développé mon projet comme un logiciel backend et après avoir atteint les limites d'un langage script j'ai décidé de le refaire en C++ et donc d'apprendre le C++ et Qt. Je m'éclate mille fois mieux avec cette techno que les stacks classique en scripts. C'est du boulot après le taff ou pendant ma période de chômage, ca m'a pris 3 ans et c'est pas fini. Mais ça fait des lignes sur mon CV et dans mon nouveau taff comme par hasard je fais du Qt/C++, plus du HTML/CSS/JS/langage script/frameworks/sgbd/sql ….

        Autre exemple, un développeur que je côtoie par Internet depuis bien 10 ans, bosse sur GCC pour un éditeur Linux en télétravail. Pour arriver à ce taff de rêve, il a trimé des années. Il a codé des logiciels libres en C++ ; dans une ancienne boite, il bouffait de la doc sur le langage entre midi et 2 au lieu d'aller parler 2 heures à la cantine. Puis il a rejoint une startup pour laquelle il a bossé sur Xorg et enfin l'éditeur Linux sur GCC en télétravail…. A chaque fois, job plus intéressant.
        J'ai résumé car c'est un cas extrême de grandes valeurs humaines qu'il possède, mais il montre la voie à suivre, en tout cas pour moi. Ca veut dire que son job de rêve se mérite, il faut provoquer l'envie chez l'autre pour qui on veut travailler.

        Un contre exemple. J'ai connu un dev fou de l'ASM 6800 sur Amiga. Il code assembleur comme je parle. Capable de coder des drivers ou de penser l'architecture d'un OS. Il y en a d'autres il n'est pas seul, mais lui il taff en SSII à faire des choses sans intérêt. La différence c'est qu'il n'a rien fait pour se mettre en valeur, pour se faire remarquer par des boites intéressante. Sans doute un génie qui ne servira à personne et même pas à lui même. 2 génies 2 histoires mais un seul moyen de réussir à être heureux.

        En France on est pas aux USA où il y a des boites de rêves comme ils avaient du pétrole. En France on crève au cause des vieillards (dans la tête) qui gouvernent ce pays depuis toujours. Alors attendre que ça tombe tout seul ça veut dire aller dans le mur ou bien changer de métier, mais c'est dommage si c'est ta passion et c'est pas dis que tu sois plus heureux ailleurs.

        Désolé si je suis un peu acide mais si à 30 ans tu es déjà écœuré du métier et mettre ça sur le compte des autres ça me blase un peu. Moi j'ai démarré mon premier job en info à 27 ans avec du Windev bien merdique…

        • [^] # Re: On en parle sur rue89

          Posté par  . Évalué à 5.

          Je dois avouer que je m'attendais à pas mal de réactions, mais pas à celle de l'enfant gâté :/

          tu souhaites un peu LE Job dans une boite qui reconnaîtra tes compétences et saura les exploiter à leurs justes valeurs, mais un restant dans ta région.

          Ben heu… non.
          D'une je ne suis pas resté dans ma région, il m'a arrivé de me déplacer de plusieurs centaines de km pour un poste que je pensais intéressant. De deux je n'ai jamais dit que je ne voulais pas partir de là où je suis (ok par contre aller en IdF c'est no way et l'étranger pour le moment non plus).

          Ensuite, désolé de ne pas avoir détaillé toutes mes expériences en détail, peut-être que ça aurait été à ne pas avoir ce genre de réaction. Néanmoins, j'ai pas un certains nombre de taffs différents, dans des entreprises diverses mais essentiellement chez des éditeurs ou des startups, donc des boites où le code est l'une des choses les plus importantes.
          Mais dans ces boites, comme dans la majorité en fait, la beauté du code (et le soin apporté) reste vraiment relative, les méthodes sont souvent beaucoup plus proches de la rache que d'autre chose, l'outillage souvent archaïque.
          Alors je sais que pas mal de monde ne partage probablement pas mon avis. Moi, réellement passionné par tout ça, j'ai toujours entrepris d'avancer, d'améliorer, de proposer. Je l'ai d'ailleurs souvent réalisé. Par exemple migrer des équipes sur un DCVS, améliorer la gestion et les outils relatifs aux bug. Mettre en place des solutions d'intégrations continues, etc. Mais en général, c'est au prix de se mettre beaucoup de monde à dos. Car la plupart du temps, les gens n'en veulent pas (que ce soit les "dirigeants" ou même les développeurs en réalité). Ce n'est jamais un travail réellement valorisé. Ce qu'on demande, c'est de pisser du code. Il n'y a qu'à voir la réaction de la plus part des équipes de managers/direction au fait de tenter d'expliquer qu'écrire un logiciel ce n'est pas majoritairement écrire du code, et que sur l'écriture du code le temps alloué aux tests (unit, tdd, etc) devrait en général être plutôt de l'ordre de 50% à la louche.

          Je sais que beaucoup de monde, pas mal de développeurs que je connais ou côtoies, se contentent sans problème de ces situations. En général on me dit souvent "tu ne devrais pas te plaindre, il y a pire ailleurs". Mouai :/ En fait je m'en fiche qu'il y ait pire ailleurs, je ne suis pas là pour niveler les niveaux vers la bas parce qu'ailleurs il y a pire.
          Donc beaucoup se satisfont de cette situation. Grand bien leur fasse, et parfois je les envies. Pour ma part c'est juste impossible de rester à ce niveau. C'est probablement le côté passion qui parle, mais je ne supporte pas de rester à ce point que je qualifie de médiocre.

          Et au final j'ai vraiment l'impression que c'est la grande majorité.

          Et finalement c'est cela que je critique. Ce côté exécutant, pisseur de code. Certes il y a des bons codeurs, qui ne veulent pas s'occuper du reste. Et il en faut. Mais le reste devrait exister, mais en réalité ne l'est presque jamais. On se fiche en général de tous ces aspects, on veut juste que tu codes, vites.

          Désolé si je suis un peu acide mais si à 30 ans tu es déjà écœuré du métier et mettre ça sur le compte des autres ça me blase un peu. Moi j'ai démarré mon premier job en info à 27 ans avec du Windev bien merdique…

          Et si voulais être acide, je dirais que forcément dans ce cas je trouverais beaucoup de choses plus sympa qu'actuellement.
          Mais j'ai commencé à 22 ans, en bossant sur du logiciel libre avec des attentes de qualité, puis entre autre avec des (très) bons dev en C++ et en réalisant des grosses applis JS (et pour l'époque c'était pas rien du tout). Mais déjà à cette époque je voulais améliorer tout le reste, ne surtout pas limiter au code.

          attendre que ça tombe tout seul

          J'espère que tu aura compris que je n'attend pas spécialement que ça tombe tout seul, au contraire. Et le fait de décrier une situation ambiante que me gave ne veux pas dire que je ne fais que la décrier sans tenter de la changer.
          Sachant, pour finir, qu'il faut aussi prendre ce texte dans le contexte du premier, c'est à dire celui où toutes ces batailles pour améliorer ont, entre autre, cramé une partie de ma passion, beaucoup plus vite que je ne l'aurais cru malheureusement.

          J'espère que ce commentaire est un peu plus clair. Et si au final espérer et se battre pour avoir mieux alors que certains ont pire donne l'impression que je suis un enfant gâté, ben c'est triste mais c'est comme ça :/

          • [^] # Re: On en parle sur rue89

            Posté par  . Évalué à 2.

            D'une je ne suis pas resté dans ma région, il m'a arrivé de me déplacer de plusieurs centaines de km pour un poste que je pensais intéressant. De deux je n'ai jamais dit que je ne voulais pas partir de là où je suis (ok par contre aller en IdF c'est no way et l'étranger pour le moment non plus).

            "Pas Paris, pas l'etranger", c'est quand meme un peu "je veux rester dans mon coin ou dans un coin similaire".

            • [^] # Re: On en parle sur rue89

              Posté par  . Évalué à 1.

              ouè les gens qui vont pas bosser aux states, c'est des gros loosers ! qu'ils restent à moisir dans leur bled à parler le patois si ils veulent pas travailler. c'est vraiment des assistés, en plus ils mangent des enfants.

              • [^] # Re: On en parle sur rue89

                Posté par  . Évalué à 2.

                Ce que j'aime dans ton post, c'est que tu ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit et tu n'exagère pas non plus.

                • [^] # Re: On en parle sur rue89

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Il essaie de te faire comprendre que ton commentaire ne prend pas du tout en compte la situation de plop_plop qui a explicité certaines des raisons pour lesquelles il ne veut/peut pas aller ni a Paris, ni aux states.

                  C'est son choix.

            • [^] # Re: On en parle sur rue89

              Posté par  . Évalué à 1.

              Pour l'étranger c'est quand même quelque chose de compliqué (femme, enfants en bas age entre autre).
              Pour Paris c'est juste une question de qualité de vie. Et oui, forcément ça ferme des portes puisqu'une très grande partie du taff est là bas. Et c'est à mon avis une très grosse connerie. Et à choisir je préfère par exemple faire 1h de route pour aller bosser mais quand je rentre chez moi j'ai une belle maison, de la place, au calme, que de faire 1h de transport en commun archi bondé pour rentrer dans une cage à poule trop cher.

              Alors peut-être que vouloir rester dans son pays c'est "je veux rester dans mon coin ou dans un coin similaire", j'en sais rien.

              • [^] # Re: On en parle sur rue89

                Posté par  . Évalué à 4.

                Pour Paris c'est juste une question de qualité de vie.

                Et comme je te comprends !

                Et oui, forcément ça ferme des portes puisqu'une très grande partie du taff est là bas.

                C'est tout ce que je voulais dire ^

          • [^] # Re: On en parle sur rue89

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je sais que beaucoup de monde, pas mal de développeurs que je connais ou côtoies, se contentent sans problème de ces situations. En général on me dit souvent "tu ne devrais pas te plaindre, il y a pire ailleurs". Mouai :/ En fait je m'en fiche qu'il y ait pire ailleurs, je ne suis pas là pour niveler les niveaux vers la bas parce qu'ailleurs il y a pire.
            Donc beaucoup se satisfont de cette situation. Grand bien leur fasse, et parfois je les envies. Pour ma part c'est juste impossible de rester à ce niveau. C'est probablement le côté passion qui parle, mais je ne supporte pas de rester à ce point que je qualifie de médiocre.

            Moi aussi je me suis épuisé a tout essayer de changer.

            Mon conseil: choisis tes batailles. Tu ne pourras pas toutes les gagner et en plus tu vas dépenser une énergie folle (et ta passion).
            Alors choisis les batailles qui sont les plus importantes pour toi et lâche du lest sur les autres (ou trouve toi des allies).
            Les gens qui s'en foutent, il y en a a la pelle: soit parce que l'informatique est un gagne pain, soit parce qu'ils n'ont pas le temps, soit parce qu'ils sont incompétents dans ce domaine précis, soit parce qu'il pont choisis d'autres batailles, etc.
            Et ça ne concerne pas juste l'informatique, mais c'est partout.

            Vraiment, prend du temps pour toi et décroches autant que possible. Trouve un moyen de reconstruire ta passion par ailleurs.
            On a tous le blues a un moment ou a un autre.

            • [^] # Re: On en parle sur rue89

              Posté par  . Évalué à 2.

              Vraiment, prend du temps pour toi et décroches autant que possible. Trouve un moyen de reconstruire ta passion par ailleurs.

              C'est un peu ce que j'ai commencé à faire. En m'éloignant pas mal de l'informatique (enfin presque, une part se fait sur ordi, mais pas du tout de programmation, et la suite se fera avec un chalumeau à la main histoire de braser quelques tubes ;-) )

              Entre ça et arriver enfin à profiter de quelques week-end, refaire aussi un peu de "sport" (c'est un bien grand mot mais disons que j'occupe ma pause à marcher plutôt qu'à attendre et manger), c'est vrai que ça fait du bien.

              Et ça m'a permis de décrocher un peu, entre autre en me fixant moins sur mon taff - qui devient de plus en plus alimentaire. Et en parallèle dire clairement à mon boss que je m'ennuie, ça fait du bien aussi. Et donc pour le coup j'ai choisi, temporairement, de laisser quelques batailles de côtés. Mais l'impression de faire du mauvais boulot reste là :-( J'espère juste que ça va me permettre d'avoir le temps de trouver mieux, de partir du web probablement, voir de l'info.

              • [^] # Re: On en parle sur rue89

                Posté par  . Évalué à 2.

                Cool!

                Mais l'impression de faire du mauvais boulot reste là :-(

                Veux-tu dire que ton boulot actuel ne te plaît plus, ou bien que tu as l'impression de faire du mauvais boulot?
                Dans le premier, je te souhaite une bonne recherche d'emploi.
                Dans le deuxième cas, si ça se trouve, tes chefs trouveront que tu fais un meilleur boulot, car tu te concentreras sur les chose qu'ils considèrent comme les plus importantes! :)

                • [^] # Re: On en parle sur rue89

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Veux-tu dire que ton boulot actuel ne te plaît plus, ou bien que tu as l'impression de faire du mauvais boulot?

                  Les deux. Le premier découlant en partie du deuxième.
                  J'ai l'impression de faire du mauvais boulot car la qualité n'est pas réellement souhaitée par exemple. Parce que le code initial est un somptueux mélange de legacy et d'over-engineering. Parce qu'on ne se soucie pas vraiment de bien faire les choses du moment que le tout semble tomber en marche. Et c'est loin d'être ma façon de proceder.
                  Et donc forcément ça ne me convient pas.
                  Ajoutant, comme déjà indiqué ailleurs, le fait que je m'ennuie toute la journée, voici le premier point qui arrive.

                  D'ailleurs, ma réflexion en ce moment serait d'arrêter les petites boites (genre tout ce qui est en dessous d'au moins une centaine de personnes) pour essayer de voir ce qui se passe ailleurs (j'ai toujours travaillé dans des petites boites). Voir si par exemple les gens sont plus réceptifs aux méthodes, aux processus, à la qualité, tout en travaillant sur de bien plus gros projets.
                  A voir prochainement…


                  Question totalement annexe à ceux qui lisent encore ce post : ça se fait des cv en 2 pages ? On m'avait appris que non (il y a une dizaine d'année) mais j'ai vraiment du mal à faire rentrer ce que je veux en une. Et je me disais que vu qu'on voit maintenant beaucoup de cv imprimés depuis des sites, très rarement en une page, cela passe peut-être mieux, non ?

                  • [^] # Re: On en parle sur rue89

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    J'ai l'impression de faire du mauvais boulot car la qualité n'est pas réellement souhaitée par exemple. Parce que le code initial est un somptueux mélange de legacy et d'over-engineering. Parce qu'on ne se soucie pas vraiment de bien faire les choses du moment que le tout semble tomber en marche. Et c'est loin d'être ma façon de proceder.
                    Et donc forcément ça ne me convient pas.

                    Dans mon précédent boulot, c’était pareil.
                    J'ai eu la chance de trouver une équipe dans une boite qui valorise la qualité et essaie de faire un produit stable sur une techno mature (LDAP).

                    D'ailleurs, ma réflexion en ce moment serait d'arrêter les petites boites (genre tout ce qui est en dessous d'au moins une centaine de personnes) pour essayer de voir ce qui se passe ailleurs (j'ai toujours travaillé dans des petites boites). Voir si par exemple les gens sont plus réceptifs aux méthodes, aux processus, à la qualité, tout en travaillant sur de bien plus gros projets.
                    A voir prochainement…

                    Je n'ai fait essentiellement que des petites boites aussi (moins de 100 employés, mais qui ont grossies).
                    D’après ce que j'ai entendu et j'ai une totale confiance en mes collègues, la qualité n'a rien a voir avec la taille de la boite.
                    Il y a(vait) des gens chez une grosse boite americaine qui ont fait (ou font toujours) un travail avec une qualité bof bof.

                    Question totalement annexe à ceux qui lisent encore ce post : ça se fait des cv en 2 pages ? On m'avait appris que non (il y a une dizaine d'année) mais j'ai vraiment du mal à faire rentrer ce que je veux en une. Et je me disais que vu qu'on voit maintenant beaucoup de cv imprimés depuis des sites, très rarement en une page, cela passe peut-être mieux, non ?

                    Oui ça se fait (et ça s'est toujours fait) du moment que tu as de la matière.

                    Les recruteurs bidons aiment les CVs en une page. Ne fait rien pour leur plaire, ça augmentera ton rapport signal/bruit. S'ils n'aiment pas ton CV, il ne contacteront pas, ce qui est une bonne chose :)

                    Les bons recruteurs aiment te connaître en détail, voir ce qui te motive, te passionne et ce que tu considère comme tes grandes réussites (un petit projet personnel peut être intéressant a mettre sur ton CV par exemple, du moment qu'il oriente le recruteur vers ce que tu veux faire aujourd'hui.

                    Autre chose: dans tes compétences, étend toi sur celles qui te permettront d'aller vers le job que tu veux, et ne parle plus ou pas beaucoup de celles que tu ne veux plus faire.
                    Par exemple, si tu veux faire du web, ne mentionne même pas (ou a peine) que tu connais l'assembleur.
                    Moi je ne veux absolument faire de PHP, jamais, alors je l'ai vire de mon CV, car il ne me sert a rien en tant que développeur Java.

                     

                    Au fait, tu cherches quoi comme boulot et ou ça?

                    • [^] # Re: On en parle sur rue89

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      une boite qui valorise la qualité et essaie de faire un produit stable sur une techno mature

                      Etrangement j'ai l'impression que ce n'est pas la majorité des cas :-(

                      la qualité n'a rien a voir avec la taille de la boite

                      C'est sur, il doit aussi y avoir de tout. Mais je me dis qu'il y a peut-être par contre de plus gros projets et parfois un peu plus de soucis de méthode.

                      Ok pour le CV, merci. Je vais encore le modifier alors :) Histoire de virer probablement certaines choses (ou réduire histoire que tout ne disparaisse pas) et essayer en remonter certaines.

                      Au fait, tu cherches quoi comme boulot et ou ça?

                      Ha ça, c'est une putain de bonne question.
                      Où ? Je dirais un peu partout, mais pas en IdF / Paris. Après je suis pour le coup très ouvert. Actuellement je suis plutôt dans le haut du quart sud-est (désolé je ferai pas plus précis :)
                      Pour le quoi, c'est plus compliqué à répondre et c'est justement une part du problème actuel.
                      Je ne suis pas certain de vouloir encore faire de l'info. Ou en tout cas pas de la manière dont je le fais aujourd'hui.
                      Donc pas de site web à la con ou trucs dans le genre, même si possible peu d'appli web. Par contre, je pense plutôt me tourner de plus en plus vers le secteur industriel, que ce soit plutôt info orientée industriel ou même pourquoi pas dans l'industrie sans le côté info. Je bosserais bien par exemple sur de la CAO/FAO en bureau d'étude, ça me changerait pas mal.
                      En fait j'en sais trop rien en ce moment, j'ai pas encore vraiment la réponse, je la cherche.
                      J'aime bien développer mais je sens que je ne serai probablement jamais satisfait en terme de qualité, de méthodes. En partant vers un autre domaine, je me dis que ça pourrait être différent.

                      • [^] # Re: On en parle sur rue89

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Ah j'ai oublie de te dire:
                        Si tu cherches la rigueur, et les processus mature et maîtrisées (voire lourdingue), je te conseille l'aérospatiale (avions, satellites, fusées, etc.) voire la défense (missile, avions de chasse, etc.).
                        Je pense qu'ils ont besoin de qualité et vont s'appliquer a l'avoir :)

                        haut du quart sud-est

                        Si tu es a Grenoble est que tu causes excellemment bien Java, tu devrais venir nous voir. C'est du développement pur (mal)heureusement.
                        Sinon, pour l’aérospatiale, Toulouse en est la plaque tournante. Mais il y en a sûrement ailleurs. Par exemple, je sais qu'il y a du developpement en Ada sur Valence. A creuser.

                        • [^] # Re: On en parle sur rue89

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          C'est exactement ce que je suis en train de regarder, les grosses boites (mais aussi les sous-traitants) de l'aérospatial. Les bonnes idées se rencontrent :-) Je me disais également que ce doit être un domaine où on aime bien que les choses soient carrées. Et pour l'anecdote j'avais hésité pendant un temps à suivre un DEA (à l'époque) orienté logiciel sûr entre autre. Faut croire que j'aimais déjà que ce soit propre.

                          Je ne suis pas à Grenoble (mais pas si loin que ça). Tu bosses où ? (et pourquoi pas venir vous voir un jour alors)

                          J'ai jamais encore fait de Ada, mais j'y ai pensé il n'y a pas longtemps. Ca me tenterait bien comme langage pour changer un peu.
                          Toulouse ne m'attire pas spécialement, mais c'est pour des raisons purement personnelles et s'il le faut, je tenterai de passer au dessus.

                          Merci en tout cas :-)

  • # Recherche d'emploi

    Posté par  . Évalué à 7.

    De ce qu'on lis dans ton journal, tu poste ton CV sur un ou des board et c'est tout j'espère que tu en fait un peu plus.

    • Va démarcher les boites qui t'intéressent, tu sais ce qu'elles font et que ça a de bonnes chances de te plaire.
    • Utilise les moyens moderne/Web 2.0/etc pour valoriser tes connaissances. Github n'est plus une forge logiciel comme les autres c'est aussi un moyen de se faire connaître sur des technologies qui nous plaisent et par exemple coderwall permet de présenter ces informations sous la forme d'un CV plus classique.
    • Utilise les réseaux ! Les anciens collègues de promo ou de boulot, les groupes d'utilisateurs de linux ou de logiciel libre peuvent probablement t'indiquer des startups qui t'intéresseront peut être plus.

    Poster son CV sur monster, c'est le niveau minimal de recherche d'emploi, pas surprenant que l'on se fait surtout démarcher par les SSII dessus.

    Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Recherche d'emploi

      Posté par  . Évalué à 2.

      Evidemment mon CV n'est pas que sur des job board. J'ai un github visible, un blog avec des articles pertinents d'ailleurs qui m'a valu quelques propositions, idem pour mon linkedin, y compris de très grosses boites (le genre boites rêvées). Bon par contre, viadéo je le placerais justement au niveau de monster…
      Etc.
      Alors oui je n'ai pas tout détaillé dans le journal, je trouvais ça inutile et lourd, mais ton interrogation reste intéressante et peut-être devrais-je changer aussi ma manière de chercher. Probablement en cherchant plus loin de l'informatique à mon avis…

  • # Prendre le taureau par les cornes

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je suis développeur également, et avec à peu près la même expérience que toi, mais pas dans le même pays, ni la même culture de travail.

    J'ai moi aussi eu des coups de blues et coups de burn out comme toi. Qui plus est, j'ai un certain mauvais caractère qui m'a fait exploser plusieurs fois lorsque le management prenait une décision techniquement illogique.

    Ceci dit, je ne suis pas du genre à me laisser faire ni mener par le bout du nez, et la programmation étant ma passion, je veux bien entendu l'exercer dans les meilleures conditions. Du coup le principe que j'applique et qui me permet de survivre c'est d'introduire le changement par moi-même.

    Je discute toujours des changements procéduraux possibles avec le management, qui bien souvent n'y comprend rien et y voit une perte de temps et d'argent. Du coup je fais glisser la procédure en place gentiment en introduisant son remplacement. Oui, c'est de la subversion.

    Jusqu'ici ça ne m'a posé aucun soucis professionellement parlant. Tout d'abord les changements techniques ou de méthodologie n'intéressent pas le management tant que le travail est fait, et des améliorations dans les conditions de dévelopement m'ont plutôt attiré le support de mes collègues dévelopeurs, et les managers ne sont d'habitude pas prêts à se battre contre leur équipe.

    À noter que contrairement à toi je n'ai pas bossé dans beaucoup de boites logicielles, plutôt dans des boites qui utilisent leur propre logiciels, et lesdites boites n'étaient pas spécialement grosses (300 employés max).

    Voilà c'est ma petite technique pour rester sur les rails du zen. Même si c'est mal et j'ai bien conscience que ça va faire plisser des sourcils, ça marche.

  • # C'est une épidémie :)

    Posté par  . Évalué à 0.

    Je suis tombé sur 2 billets relatifs à une remise en question de ce genre, je ne retrouve pas le lien du premier mais le second est pour moi beaucoup plus fort: http://eewz0z.pen.io/

  • # J'ai mal au travail

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Ton problème est loin d'être unique. La grande majorité des travailleurs ont tôt ou tard ce "blues", car le boulot de leur rêve est inaccessible ou n'existe pas, ou alors il faut sacrifier un CDI bien payé et sa vie familiale pour monter sa propre boite, etc…

    Mais il y a une autre possibilité: la réduction du temps de travail.

    En prenant un mi temps, est-ce que tu ne serais pas plus heureux? Une moitié de travail "alimentaire", une moitié "passion" à contribuer au libre (par exemple)?

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: J'ai mal au travail

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ca pourrait être en partie une solution. Mais un mi temps n'est pas forcément financièrement parlan raisonnable.
      Par contre, c'est là où je serais intéressé par quitter un peu le monde du dev, de l'informatique professionnelle : je continuerai à développer, mais alors que pour moi / pour des projets libres. Le problème c'est que je m'investis beaucoup en général dans mes taffs, en passant pas mal de mon temps libre sur les sujets de mes taffs. C'est le côté passion, c'est le problème de prendre des jobs en rapport avec cette passion.
      Une séparation franche ne pourrait alors qu'être bénéfique.

      • [^] # Re: J'ai mal au travail

        Posté par  . Évalué à 3.

        Utilise ton DIF et deviens soudeur. Tu gagneras plus, donc tu pourras te mettre a mi-temps, et quand tu reviendras sur un clavier, ce sera avec plaisir.

        • [^] # Re: J'ai mal au travail

          Posté par  . Évalué à 1.

          Utilise ton DIF et deviens soudeur

          On peut utiliser son DIF quand on est pas dans une boite ? genre au chomage ?

          Sinon, tu as visé juste sur un point, j'adore souder. Pour de vrai hein.

          Mais sérieusement, un soudeur (ou plombier, ou autre) ça gagne plus que des dev ?

          • [^] # Re: J'ai mal au travail

            Posté par  . Évalué à 4.

            Soudeur gagne très très bien sa vie (a condition de savoir souder avec toutes les techniques).

            Je me rappelle d'avoir vu un reportage dans lequel le PDG d'une usine disait que le gars qui etait venu faire telle soudure gagnait plus que lui.

            Quant à savoir si on peut utiliser le DIF au chomage, sincèrement, je n'en sais rien.

  • # Et changer du tout au tout ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    Ce que j'aime, quelque soit la matière, c'est créer. fabriquer. concevoir. imaginer. réaliser. J'ai toujours été quelqu'un de manuel en plus d'une part d'intellect

    Et bien, fais-toi menuisier, ébéniste, maçon, plombier-chauffagiste… Je connais ces métiers et c'est ce qu'on y fait. Je prends ces exemples comme les plus courants, mais il existe mille métier dans l'artisanat où tu puisses assouvir ces passions. Tout en continuant le code comme loisir si le coeur t'en dis.

    A vrai dire ton journal fait un peu écho à ma propre histoire : premier frisson du développeur en basic y'a plus de 20 ans, jobs plutôt cools & intéressants pendant presque 10 ans, pi changement de poste à la faveur d'un rachat… Pour faire bien moins intéressant dans de moins bonnes conditions… «Burnout » (ou quelque chose comme ça). Bref, je suis parti et aujourd'hui je construit mon camping-car avec ma belle (qui largue aussi son "passionnant" travail dans l'assurance) pour partir vivre comme saisonniers, la dolce vita quoi. Entre-temps j'ai bossé dans le bâtiment et appris à vraiment faire quelque chose de mes mains. Je ne code plus depuis un moment : plus le temps pour ça mais c'est toujours à moi que les potes et la famille ramène les pcs en panne, je resterai toujours « l'informaticien » de service.

    Tout ça pour dire que cette angoisse métaphysique du « que faire de ma vie » je l'ai traversée comme ça, libre à toi d'envisager l'avenir comme il vous plaira a toi et ta famille. Garde seulement à l'esprit qu'il n'y a pas que travailler dans l'info qui peut te rendre heureux et subvenir a vos besoins (voir même « travailler » tout court).

  • # La transition

    Posté par  . Évalué à 1.

    Mon conseil pour tous: investissez-vous dans la mesure de vos possibilités dans plusieurs activités. C'est la meilleure solution pour retomber sur ses pattes.
    La seule vraie solution à mes yeux quand on se cherche vraiment, c'est de prendre en main sa propre activités et trouver le moyen d'en vivre. Entreprenariat? Engagement dans des causes associatives? Accompagnement de gens inexpérimentés?
    Plus je prends de l'âge et plus je reste convaincu que travailler pour un job en particulier toute sa vie est une abération. Les cinquantenaires devraient avoir l'obligation de créer des emplois pour les plus jeunes plutôt que de continuer à dépendre d'un employeur ou de pôle emploi.
    Quand j'entends dire tous les jours à la radio qu'il n'y a pas d'emploi, j'ai l'impression que c'est comme si l'on parlait de météo en disant que la pluie n'est pas tombée aujourd'hui. Comme si c'était fatal et qu'on ne pouvait rien y faire. Après tous, perdre son emploi, n'est-ce pas aussi injuste que de ne pas en créer pour les autres?
    M'est d'avis qu'il faut se prévoir des portes de sortie en permanence dans différents secteurs d'activité, et ne pas laisser au main d'un quelconque employeur les décisions sur son avenir/évolution professionnel.

    Donc, mon conseil, c'est de garder une activité gagne-pain qui laisse du temps pour créer une autre activité sans lien:
    exemple:
    - ecommerce de pince coupante,
    - mcommerce de TV en panne,
    - formateur en coupage de cèpe,
    - entrepreneur dans une activité de surveillance de la température ambiante de sa maison,
    - conseil en banderolle réfléchissante à la mairie de sa commune…
    Je suis sur que très nombreuses sont les activités incroyables qui peuvent fonctionner, si l'on veut bien y accorder un peu de son temps/énergie/intelligence.

    • [^] # Re: La transition

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Je suis tout à fait d'accord avec ton commentaire, il faut en permanence améliorer et diversifier ses compétences.
      Rien que par curiosité il est toujours intéressant de s'intéresser à d'autres domaines.
      Ces connaissances serviront toujours.

      Après ton avis sur une activité sans lien est un peu trop éloignée justement on peu avoir une idée intéressante et être en lien avec son domaine de prédilection (informatique, programmation, etc.).

      Bosser sur un projet libre peut être une très bonne activité par exemple, en particulier si le projet/domaine est bien choisit.

  • # Retour d'expérience et avis

    Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 11 mai 2013 à 14:07.

    Je réagis sur ce message car je suis passé (et beaucoup d'autres comme on peut le constater rien que sur les commentaires) par ce même stade. Les conséquences ont été radicalement différentes, mais je me retrouve pleinement dans ce qui suit :

    Il m'a donc fallu choisir entre un poste qui s'orientait vers de la gestion, du management (enfin ça c'est ce qu'on me disais…) et un poste full dev. A l'époque, étant donné qu'il y avait certaines tensions là où j'étais et que j'avais le sentiment de ne pas être écouté / suivi / soutenu, j'ai fais le choix de partir full dev. Mais aussi car je pensais que c'était le chemin à suivre.

    Me concernant je faisais déjà du management, et j'ai dû arrêter un choix :

    • Continuer dans ce sens et m'éloigner de l'expertise technique seule.
    • Me recentrer sur un poste technique à forte valeur ajoutée (expertise technique, lead dev, QA, R&D… et peut être un peut tout ça à la fois).

    Comme je suis dans un environnement où je sais être écouté et soutenu, j'ai fait le choix inverse à savoir aller vers plus de management. Mais ça n'a pas été le seul déclencheur.

    J'ai posé à plat ce que je souhaitais faire et ce que m'offrait les différentes pistes, et il m'est apparu très clairement que la diversité des tâches et la vision globale de l'entreprise l'emportait très nettement sur l'intérêt porté à une seule tâche (en l'occurence, coder). Il m'est aussi apparu que le management n'était clairement pas un frein sur mon CV mais tout le contraire (malgré mon statut de télétravailleur partiel), et que ce n'était donc pas un risque professionnel.

    Ce que j'aurais à conseiller en rapport avec mon expérience personnelle :

    • Trouver une petite structure à forte croissance. Ça ouvre des opportunités et c'est un contexte qui évite la lassitude… C'est par contre exigeant et risqué (l'entreprise peut vite péricliter, surtout dans le cas d'une startup). Il faut par contre viser des entreprises qui ont une vision pérenne, sinon on fait un travail techniquement pourri…
    • Si on te propose du management et que tu es curieux : accepte mais négocie une période probatoire. Ça te permet de te rétracter si vraiment ça ne colle pas et ça montrera à ta hiérarchie que tu es volontaire mais soucieux de ne pas brûler les étapes : la prudence n'est pas toujours mal vue. Le plus gros travail est de ne pas vivre comme un échec le retour au poste précédent, c'est un simple constat que tu n'es pas fait pour ça, comme d'autres sont de très mauvais techniciens et analystes.
    • Il faut très vite définir ta relation avec le travail. Si tu as des loisirs chronophages et que tu souhaite les conserver, il faut que tu acceptes des postes qui sont dimensionnés en conséquence. On peut développer 40h par semaine, voire moins, mais monter en responsabilité exclue complètement cette possibilité. C'est un choix personnel qu'il faut faire ici, qui n'est pas irrémédiable mais tout de même très difficile à inverser. Sur le même sujet certaines personnes vivent très bien le fait d'avoir un "travail alimentaire" et des passions, et d'autres le vivent très mal car il leur faut du challenge au travail et une certaine reconnaissance. Il faut aussi savoir se positionner par rapport à ça.
    • Une fois que tu as fait le point, l'APEC propose des services gratuits qui pourront t'aider à affiner ton idée.

    My two cents comme on dit, et bon courage pour cette réflexion difficile à mener.

  • # Recherche désespérément ingénieur développeur créatif

    Posté par  . Évalué à 0.

    Bonjour,

    Je suis à la tête d'une boite dans le cinéma. On développe des applications faites pour les films originales et tout.

    On a eu une idée qui je pense serait super intéressante à développer, une idée simple mais qui pourrait être révolutionnaire, en un sens.

    Comme nous sommes dans une pépinière de nouvelles technologies, nous avons de plus la possibilité de nous adosser à des labos informatiques pour se lancer, en plus de différentes aides.

    Que nous manque-t-il ?

    Je vous le donne en mille: un ingénieur/développeur, quelqu'un (ou quelqu'une) de créatif, fort dans son domaine (Imagerie 3D et développement entre autres), ouvert qui a envie de créer quelque chose de nouveau et qui la mentalité d'un entrepreneur.

    Et bien figurez vous qu'on a cherché et pour l'instant on fait chou blanc..

    Alors si jamais ça vous intéresse, ben faites moi signe.

    Florian

    mon email perso: florian.cginoux@gmail.com

  • # Dev VS Infra

    Posté par  . Évalué à 1.

    Bonjour,

    1/ Introduction

    Je me retrouve dans ton ressenti & ton expérience à une petite différence: Je suis dans le monde de l'infrastructure.

    Par passion, j'ai commencé à développer en BASIC puis en VB & Pascal (Delphi). Fin des années 90, je suis passé à l'open source (Dev, User & Admin). Au début des années 2000, dans le cadre de mes études, j'ai du choisir entre le développement et l'infrastructure (difficile choix pour ma part).

    2/ SSII

    Premièrement, pour te rassurer, je te conseille la lecture de:
    - "Ma vie de presta" (http://maviedepresta.blogspot.fr/),
    - "Ma SSII m'a tuer" (https://lassiimatuer.wordpress.com/).

    Vive les jeunes pas chers et pas chiants.

    Avez-vous dit "vendeur de viande"? Impossible chez nous… ;-)

    D'ailleurs la convention Syntec est magnifique (Barèmes, droits…).

    3/ Question d'image

    Depuis plusieurs années, je constate une nette dégradation de notre image. Nous sommes devenus des exécutants managés généralement par des financiers. Pour comprendre, Il est intéressant d'observer notre hiérarchie… Quelques chiffres:
    - 5% des DSI pourraient autoriser, de leur propre chef, un investissement informatique,
    - 42% des DSI sont rattachés hiérarchiquement au DAF (Directeur Financier) [contre 33% au PDG],
    - 50% des DSI se considèrent comme des centres de coût.

    Quant à l'innovation :
    - Les DAF ne sont que 8% à juger la DSI comme un contributeur clé en termes de position compétitive et 4% comme vecteur de transformation!

    4/ Devenir Décideur

    Et si nous passions décideur?
    - 2/3 des DSI ont fait l'objet, de la part de l'entreprise qui les emploie aujourd'hui, d'un recrutement externe.

    "Devenir DSI n’a jamais été un objectif facile à réaliser pour un ingénieur en informatique, mais le contexte de changement des organisations et de réduction constante des coûts a rendu au fil du temps cet objectif particulièrement difficile à atteindre."
    Jean-Pierre Scandella - Associé-gérant d'Arrowman Executive Search (Avril 2013)

    5/ Nos Décideurs

    Mais d'où viennent-ils?
    - Essentiellement de la finance et des grandes écoles (Management) [Étude?]

    Mais que veulent-ils?
    - L'amélioration de la productivité et de l'efficacité (32,81%),
    - L'industrialisation de la production informatique (23,77%),
    - La diminution des dépenses en maintenance (23,11%),
    - L'augmentation de l'externalisation (20,32%).

    6/ Middle Management

    On lui demande (directement ou indirectement) de:
    - Contenir les demandes de la base,
    - Descendre et faire appliquer les décisions (organisationnelles, techniques, méthodologiques…).

    7/ Evolution?

    Si vous êtes en SSII et après 3 ans de bons services, on vous proposera (peut-être) un poste en interne pour… faire la même chose encore 4/5 ans.
    Si vous êtes en interne, on vous proposera volontiers une évolution horizontale (au sens organigramme)… Pour une évolution verticale, repassez plus tard…

    Nous pouvons imaginer une vie "type":
    - Sortie d'école à 23 ans,
    - Première expérience chez un client via une SSII (23 ans + 3 ans),
    - Deuxième expérience chez un client via une SSII (26 ans + 3 ans),
    - Troisième expérience chez un client via une SSII (29 ans + 3 ans),
    - Internalisé à 32 ans à un poste équivalant (32 + 5 ans),
    - Evolution vers un poste chef de projet (Mi technique mi manager… mais plus exécutant) - 37 ans + 5 ans,
    - Evolution vers un poste de manager (Enfin à… 42 ans! Félicitations…).

    Maintenant vous pouvez reprendre ce scénario, démarrez le à 30 kE avec une augmentation de 2% par an et 4% pour le passage manager…

    Vous pouvez dormir tranquillement, votre vie est sous contrôle :-)

    Salaire à 42ans = entre 45 et 50 kE plus pour ceux qui cassent ce modèle :-)

    Exemples : Expérience(s) à l’étranger, Création de sa structure…

    Votre employeur aura toujours tendance à observer le mix "poste-âge-rémunération".

    Heureusement il y a des exceptions.

    8/ Conclusion

    Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, exécutez sans penser et sans discuter…
    Au passage, si vous pouvez réduire vos devis, votre TJM ou votre rémunération (Crise oblige)…

    Je ne demande qu'à être contredit… ;-)

    Sources:
    - Etude "Emerson Network Power" (2013):
    http://www.vmr-globalsolutions.eu/informations/50-des-dsi-se-considerent-comme-des-centres-de-cout_1617.html
    - Etude "IT Research" (2013):
    http://www.journaldunet.com/solutions/dsi/it-research-0113.shtml
    - Etude "Gartner et de la Financial Executives Research Foundation" (2011):
    http://www.zdnet.fr/actualites/projets-informatiques-c-est-le-directeur-financier-qui-tranche-non-le-dsi-39762555.htm
    - Débat "Le DSI, simple exécutant ou futur DG ?" (2009):
    http://www.legrenzi.com/downloads/BP-N21-acadys.pdf
    - Enquête "01" (2008):
    http://pro.01net.com/editorial/387532/les-dsi-revent-de-changement/

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