Journal Albanel : le retour

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déc.
2009
Non, Christine Albanel n'est pas de retour dans le gouvernement, mais sur le terrain de la lutte anti "piratage". Cette fois-ci, la cible est le "pillage" numérique des livres. On peut présager d'un spectacle encore plus délirant que ceux des derniers épisode.

http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39711267,(...)

D'après l'article, ce "pillage" représenterais 1% des livres en France. J'espère qu'on ne va pas nous servir l'argument de type "le piratage tue le livre".

Je me souviens d'une conférence de très intéressante de Mathieu Pasquini. Il est le fondateur d'In Libro Veritas (http://www.inlibroveritas.net/ ), une maison d'édition qui propose l'ensemble de son catalogue en téléchargement sous licences libres. En plein débat sur l'Hadopi, il expliquait (entre autre) :

- Que plus un livre est téléchargé sur son site, plus il en vend des exemplaires papier. Ce qui va complètement à l'encontre du discours officiel. Alors que certains voient le partage comme du vol, d'autres, heureusement, le voient comme de la publicité.

- Que selon lui, le papier n'est pas prêt d'être détrôné par le numérique ("Vous vous voyez offrir un fichier PDF pour un anniversaire ?"). C'est vrai que pour la musique et la vidéo, l'usage de fichiers numériques est très pratique et un support physique apporte peu, mais il y a une différence évidente entre un fichier et un bouquin (côté pratique, facilité, beauté de l'objet).

Il va peut être y avoir un débat très intéressant qui pourrait, grâce à la transposition à un autre support, faire ressortir les défauts et aberrations de la loi Hadopi. Ou pas...
  • # Albanel, copine avec un patron du chaine de magasin "culturel"

    Posté par  . Évalué à 10.

    il me semblait avoir lu que Mme Albanel est une grande amie (voire plus) avec un Grand Patron d'une chaine de magasin dit "culturel"

    si cela s'averait vrai on pourrait y voir un conflit d'interets
    les propositions de cette personne etant en lien (direct : Christine Albanel est également l'auteur d'œuvres de fiction ou indirect : son lien avec le grand patron ) avec une source de revenus (les siens ou ceux de son conjoint/ami)

    et quand on lit wikipedia à ce sujet
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_Albanel

    on n'a pas confirmation du lien entre elle et le grand patron
    mais les propositions sont edifiantes

    extraits :
    ne pas rendre la culture accessible à tous :
    Après l'essai de la gratuité de musées français voulu par le président de la République, elle le convainc de la limiter aux jeunes, et aux collections permanentes.

    ne pas rendre certains pans de cultures aux autres pays "par principe" :
    elle s’oppose à la restitution d'une tête de guerrier maori tatouée conservée par le Muséum d'histoire naturelle de Rouen de la ville et refuse la généralisation de cet acte aux musées nationaux, dont le Musée du quai Branly, au nom de l'inaliénabilité des collections publiques d'œuvres d'art. [...]alors que la mairie de Rouen considérait au contraire que ces morceaux de corps humains devaient être restitués au nom des lois sur la bioéthique[

    autoriser mais controler l'acces aux archives :
    elle porte la loi sur les archives, visant à faciliter l’accès aux archives et renforcer leurs protections. Celle-ci a été critiquée par l'Association des archivistes français (AAF)

    malgré cela elle est (etait) enseignante : donc devrait savoir que la culture se partage et se diffuse

    et elle a quand meme été promue
    Chevalier de la Légion d'honneur
  • # Un débat ??

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    En France, le gouvernement lance un débat sur l'identité nationale, pas sur la place de la culture dans la société.
  • # tahin party

    Posté par  . Évalué à 6.

    Tahin party est une maison d'édition française créée en 1998 à Lyon, ayant pour but de rendre accessibles à un large public des idées et informations généralement ignorées par les médias, et qui ne trouvent pas facilement éditeur du fait de leur caractère dissensuel.
    Le fil rouge des éditions est la critique des rapports de dominations : de la France sur l'Afrique (dont François-Xavier Verschave), des hommes sur les femmes, des humains sur les animaux, des adultes sur les enfants, des classes possédantes sur le reste du monde...
    L'activité éditoriale est apparue comme la meilleure façon de diffuser des idées sur lesquelles les membres de l'association sont le plus souvent engagés par ailleurs. Elle est un outil au service de cet engagement, et non une fin en soi ; c'est ainsi que le contenu des livres publiés est intégralement accessible sur leur site.
    La phrase suivante accompagne chacun de leurs ouvrages :

    Le photocopillage tue l’industrie du livre ;
    le plus tôt sera le mieux !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tahin_Party
    • [^] # Re: tahin party

      Posté par  . Évalué à 3.

      Le photocopillage tue l’industrie du livre ;
      le plus tôt sera le mieux !

      le groupe hollandais The Ex (http://www.theex.nl/home.html ) clamait dans les années 80
      Home Taping Is Killing Music ....and it's about time too!
  • # Je plaide coupable

    Posté par  . Évalué à 3.

    J'ai en effet telecharger tout plein de livre electronique. Honte a moi! Enfin bon ils sont tous dans le domaine public mais je soupconne que les maisons d'edition ne vont pas aimer mais pas aimer du tout voir tout une partie de leur revenue disparaitre avec l'arrive des ebooks et le raz de maree ne devrait pas tarder a mon humble avis!

    Pour ceux qui sont interesser par des livres electroniques je donne un lien qui peut interesser du monde:

    http://wiki.mobileread.com/wiki/Free_eBooks

    et bonne lecture!
    • [^] # Re: Je plaide coupable

      Posté par  . Évalué à 7.

      Moi aussi, j'ai téléchargé pas mal de textes en domaine public -en particulier à partir de l'adresse que tu donnes, mais pas seulement- mais je n'ai aucune honte ni aucune gène car à côté de ça j'ai des centaines de bouquins dans ma bibliothèque -ce qui est un problème de place d'ailleurs.
      A mon dernier déménagement, il y a 3 ans, même après avoir vendu la moitié de ce que j'avais, j'avais quand même 46 cartons, sans compter en plus les 43 de BD! et depuis je n'ai pas pu m'empècher d'en acheter de nouveau..
      Non, ce que je trouve important c'est de pouvoir télécharger des ouvrages qu'on ne peut souvent avoir que difficilement en les commandant et en attendant des semaines (ça m'est arrivé avec la FNAC), ou bien plus du tout car ils sont épuisés et l'éditeur ne veut pas s'emmerder, où même des ouvrages qui n'ont jamais été réédités depuis leur parution et qu'on ne peut lire qu'à la BN. En effet, tout le monde n'habite pas Paris ou à côté !
      Ce qui est assez incroyable, c'est que cette difficulté, on ne la rencontre pas uniquement sur des ouvrages rares et anciens comme on pourrait le croire, mais beaucoup aussi sur des choses relativement récentes mais aux tirages épuisés.
      Ma position est que sur tout ce qui a déjà paru, les éditeurs devraient pouvoir assurer des rééditions régulières, sinon l'ouvrage devrait tomber dans le domaine public. Il n'y a aucune raison de confisquer l'accès à un bien culturel sous des prétextes économiques qui n'ont rien à voir avec le d'auteur (l'auteur lui, il aimerait mieux vendre son livre!), c'est la même chose que les brevets abusifs !
      • [^] # Re: Je plaide coupable

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Je suis tout à fait d'accord !

        J'ai rencontré exactement le même problème mais pour ce qui est de l'audio. Le peer to peer a été une révolution pour moi, j'ai enfin pu trouver des morceaux totalement inaccessibles, soit parce que pas encore réédité en CD, soit parce que déjà épuisés.

        L'idée d'accompagner un droit d'exclusivité sur une oeuvre artistique d'un devoir de diffusion me paraît essentielle. A défaut, un passe droit permettant de ne pas être embêté si l'on s'est procuré une copie illégale de l'oeuvre quand on n'avait pas d'autre choix (je parle de vrai choix : si l'oeuvre est accessible dans une médiathèque à 500km, ça ne devrait pas compter).
        • [^] # Re: Je plaide coupable

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          il faudrait peut-être regarder du côté de refus de vente - même si c'est un peu capillotracté - vu que maintenant la fourniture au format électronique (ebook, pdf...) a un coût marginal de production assez dérisoire (d'autant que le format d'impression a bien été généré à un moment ou un autre... pas forcément conservé, mais bon).

          J'aime bien cette idée de "devoir de diffusion" ;-) (ça me rappelle que dans la GPL, il faut fournir les sources jusque 3 ans après la distribution d'un binaire, ce qui fait que bien souvent il est aussi simple - et recommandé - de fournir les sources en même temps).
        • [^] # Re: Je plaide coupable

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Bonne idée, ce devoir de diffusion. Ça pourrait s'appliquer également aux brevets : un brevet, tu l'exploites ou tu le perds. Ça mettrait fin à la nuisance de certains trolls de brevets.
          • [^] # Re: Je plaide coupable

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            C'est un peu différent pour les brevets car tout brevet est diffusé, c'est justement le but premier du brevet : lutter contre la perte de secrets industriels.

            Pour les marques, dans certains pays, il existe un devoir d'utilisation de la marque sous peine de la perdre.
            • [^] # Re: Je plaide coupable

              Posté par  . Évalué à 4.

              oui enfin vu comment sont ecrit les brevets cela devient de la non-proliferation d'idee... Je me rappelle quelqu'un sur ce site citant son cas ou un brevet qu'il avait ecrit apres etre passe dans les mains des avocats etait strictement incomprehensible meme pour lui.
            • [^] # Re: Je plaide coupable

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Tout brevet est diffusé, mais quand il y en a trop, cette diffusion ne sert plus à rien. Trop d'information tue l'information, en quelque sorte.
      • [^] # Re: Je plaide coupable

        Posté par  . Évalué à 2.

        j'ai le meme probleme avec les livres et encore j'en ai la moitie chez mes parents... Pour donner un exemple comme quoi le telechargement cela fait vendre des livres je dois bien avoir 30 ou 40 livres Baen alors que je les avais deja en ebooks. Cette maison d'edition donne aussi souvent avec les nouveaux livres en "hardcover" un CD contenant une part substantielle de leur catalogue.
  • # Ça se défend

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    >> Que selon lui, le papier n'est pas prêt d'être détrôné par le numérique ("Vous vous voyez offrir un fichier PDF pour un anniversaire ?")

    Non, je ne me vois pas offrir un PDF.
    Et peut-être même qu'à cause de ça, je ne me vois pas non plus offrir un livre ?

    Nombre de gens ont cessé d'acheter des livres de recettes de cuisine, car on trouve tout sur internet. Je ne bosse pas dans cette industrie, mais je pense que les éditeurs de recettes (de cuisine) n'en font plus beaucoup (de recettes (monétaires))


    >> - Que plus un livre est téléchargé sur son site, plus il en vend des exemplaires papier.

    Oui, mais les gens ont décidé d'aller chez lui et savent que ça sera téléchargé. S'il subvient à ses besoins ainsi, tant mieux, mais rien, strictement rien ne dit que ses livres auraient eu un seul client (en dehors de la famille de l 'écrivain) si c'était un éditeur "normal". Selon moi il fait forcément du gain car il part de rien, alors que je crois quand même que le numérique est véritablement un manque à gagner conséquent pour l'industrie livro-papétière. C'est pas forcément mal (les gentils abres \o/), mais on ne peut pas nier que ce soit douloureux pour une partie de l'industrie.
    • [^] # Re: Ça se défend

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Nombre de gens ont cessé d'acheter des livres de recettes de cuisine, car on trouve tout sur internet.

      Et amènent leur ordinateur dans leur cuisine ? Pas prudent, ça…
    • [^] # Re: Ça se défend

      Posté par  . Évalué à 3.

      Pour les livres de cuisines je soupconne que tu te trompes enormement ne serait ce que par le volume de nouveaux livres qui sortent chaques annees sur le sujet. Je suis persuade que ce n'est pas juste pour les beaux-yeux de tel ou tel auteurs ou restaurateur.
      • [^] # Re: Ça se défend

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Qu'il en sorte beaucoup, je veux bien le croire.
        Mais en sort-il autant qu'avant ?
        Se vendent-ils autant ? À qui ?

        Je pense qu'il faudrait poser la question sur un site comme marmiton, mais dans mon entourage, c'est désormais internet pour les recettes, que ce soit le tiramisu au thè vert ou le riz au coca, en passant par le temps de cuisson des zaru soba
        • [^] # Re: Ça se défend

          Posté par  . Évalué à 6.

          Le livre de cuisine se vend toujours très bien. D'abord parce que c'est toujours un beau cadeau (avec de belles photos, des recettes bien expliquées, ...).
          Sur Internet, tu as beau trouver tout ce que tu cherches, c'est souvent très inégal : entre les recettes écrites à l'arrache ("mettez ceci, puis cela"... Les proportions, ça te parle ?), blindées de fautes, des phrases incompréhensibles... Bref, y a du bon, mais y aussi du mauvais !
          Je ne dis pas que chercher une recette sur Internet c'est mal ! Je pense juste que la finalité n'est pas la même : sur Internet, on va plutôt chercher la recette sympa, rapide à faire, et dans le livre on cherchera plutôt la recette plus difficile, plus complexe, plus destinée à impressionner...
        • [^] # Re: Ça se défend

          Posté par  . Évalué à 3.

          Il y a un choix beaucoup plus important aujourd'hui qu'il y a 10/15 ans. Ils se vendent plus. Ce sont devenus des "beaux" livres dans le sens ou tu les ouvres et il y a des jolies images, les formats sont grand etc avant c'etait plutot que du texte avec tout plein de recettes qui ne sont pas forcement encore faisable aujourd'hui (ingredients moins facilement trouvables).

          A qui ils les vendent? A plein de monde dont ma femme :) A la maison on doit bien en avoir 20 ou 30 differents et a chaque fois que l'on va dans une librairie c'est un de ses rayons preferes et comme elle pioche des idees dedans (tout en etant fan de marmiton) je ne trouve pas grand chose a redire!
    • [^] # Re: Ça se défend

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Le problème de l'éditeur "normal" c'est aussi la façon dont il va mettre un livre en avant ou non. L'avantage d'être téléchargeable, et là je me répète, c'est que c'est de la publicité gratuite.

      Aujourd'hui il est encore possible d'aller dans une librairie et de feuilleter un livre pour se faire une idée (rapide) de la valeur d'un livre avant d'acheter mais il se peut que demain cela ne soit plus possible (vente à distance, livres emballés, loi Albanel 2011...). Devoir acheter un livre sans savoir ce qu'il y a dedans, c'est un sacré frein à l'achat. Ou bien, ça va être comme pour la musique, il y aura de moins en moins de titres qui seront de plus en plus achetés et la variété des catalogues va en pâtir.
      • [^] # Re: Ça se défend

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        >> Devoir acheter un livre sans savoir ce qu'il y a dedans, c'est un sacré frein à l'achat.

        Hormis les BD où je feuillette pour regarder les dessins, je ne feuillette jamais un livre avant de l'acheter.
        Je me rend(ais) en magasin, je lis(ais) la quatrième de couverture, et hop, emballé c'est pesé ! Avec la 4ème de couv', t'as pas plus que la description sur Amazon. Même moins, car t'as pas les avis des gens, ni les informations supplémentaires genre « si t'as aimé ceci, t'aimeras cela. »

        La musique, c'est pareil : j'ai somme toute peu acheté de CD dont la musique passait à la radio (en dehors de l'intégrale de Bach en une centaine de CDs).
        Tout ce que j'ai acheté, c'était « à l'aveugle. » J'avais entendu parler du groupe en bien par des amis, on m'avait fait écouter une piste chez un pote, et hop, j'achète. Pour les livres, c'est tout aussi faisable : t'as des critiques littéraires, des amis qui lisent, et t'as même des clubs de lecture où on peut te donner un aperçu approfondi !


        Donc je ne suis pas d'accord.
        La « publicité », ça serait de mettre un chapitre en téléchargement gratuit. Rien qu'avec ça, tu peux te faire une idée du style de l'auteur, du monde qu'il décrit, etc.
        D'ailleurs, de même que les magazines de musique filent des CD avec des morceaux de nouveaux albums, les magazines de lecture filent des passages de livres…

        De plus, un livre c'est moins cher qu'un CD/DVD ou dans des prix comparables (hormis littérature technique et « gros bouquins sur les traditions du terroir avec des photos couleurs en A3 »). Et ça se revend aussi (ou ça se recycle).


        Des CDs et des livres qui ne m'ont pas plus, il y en a eu. Mais c'est aussi ça le goût de la culture : c'est le frisson du doute, ne pas savoir si on va être comblé ou pas. Et à défaut de trouver tout ce qu'on aime, on sait ce qu'on aime pas, et on aiguise son sens culturel.
        • [^] # Re: Ça se défend

          Posté par  . Évalué à 2.

          un chapitre sur Tolkien, tu risque fort de ne pas faire beaucoup de recettes ;)

          De plus, un livre c'est moins cher qu'un CD/DVD

          un DVD, si on a de la patience c'est moins de 5€, un livre jamais! (pas en France du moins. (et pourtant, je dois acheter plus de BD/livre/Mangas que de DVDs.

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: Ça se défend

            Posté par  . Évalué à 2.

            Librio : 2 euros.
            • [^] # Re: Ça se défend

              Posté par  . Évalué à 2.

              Merci, je ne connaissais pas ;)
              ça à l'air pas mal (même si le choix est encore limité), ils ont l'air d'étendre le catalogue assez vite (d'après la faq)

              Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

  • # Bibliothèques

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Et pendant ce temps, des agences prêtent gratuitement des livres pour des gens qui sont trop radins pour les acheter. Ça tue des éditeurs, ça ! Et en plus c'est sponsorisé par les mairies.

    Fermons toutes les bibliothèques, ça devrait sauver l'industrie du livre. ;-)
    • [^] # Re: Bibliothèques

      Posté par  . Évalué à 4.

      Hélas, non, ce n'est pas gratuit. Il y a eu un accord avec les "auteurs" et avec tes impôts les mairies rémunèrent les "auteurs".

      Pour mémoire :

      http://www.liberation.fr/culture/0101329013-auteurs-en-guerr(...)

      Suite à cette histoire, en juin 2003 les articles L.133-1 et L133-3 du code de la propriété intellectuelle ont été modifiés.

      D'abord, lorsqu'une bibliothèque achète un livre, elle doit payer à SOFIA 9% du prix public du livre.

      Ensuite,l’État verse une rémunération forfaitaire de 1,50 € par inscrit en bibliothèque publique et d’1€ par inscrit pour les bibliothèques universitaires.

      Cet argent est "réparti" (bah, comme pour la SACEM) à 50/50 entre auteurs et éditeurs.

      La seule chose qui emmerde maintenant les éditeurs, c'est que quand toi tu achètes un bouquin, tu peux ensuite le prêter à ta femme, ta mère, ton cousin, et _HORREUR_ tu peux même le revendre d'occasion après sans que l'éditeur ne touche un radis.

      C'est bien pour ça qu'ils sont en train de pousser au livre électronique. Comme ça, 1 lecteur = 1 payeur. Tu n'as plus le droit de prêter un bouquin à ton collègue, ou de revendre les polars que tu viens de terminer à -50% chez le bouquiniste pour en racheter d'autres.
      • [^] # Re: Bibliothèques

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Tiens, je ne connaissais pas le coup de la pétition des auteurs… Alors ils ont osé, ces cons-là. S'ils n'étaient pas au courant, il serait bon de leur renvoyer dans la figure le fait que les meilleurs clients des libraires sont aussi ceux des bibliothèques.
        • [^] # Re: Bibliothèques

          Posté par  . Évalué à 3.

          Enfin il faut dire que en dehors de Clavel, Decaux, Nothomb qui sont plus vraiment dans la force de l'age on va dire et des politiques plus que des ecrivains tel que xavier darcos ou pire BHL il ya quasiment que des inconnus. Enfin cela me fait une liste d'auteur a ne pas acheter.
      • [^] # Re: Bibliothèques

        Posté par  . Évalué à 4.

        100% d'accord avec toi par contre ce que les editeurs ont pas trop compris a mon avis c'est que je soupconne qu'aux lieu d'acheter des livres d'auteurs recents bourre de DRM, non pretables et naturellement non perenne, ils vont se retrouver avec toutes une generation qui va redecouvrir les classiques qui sont depuis longtemps dans le domaine public.
        Je soupconne qu'ils vont essayer de faire quelque chose contre, je me demande comment ils vont arriver a faire passer les oeuvres de Platon comme "protection de l'auteur" :).
        Lorsque tu vois le catalogue fournit legalement par ebooksgratuits tu en as pour des annees de lecture. Alors certes cela ne sera pas le dernier best-sellers, qui de tout de facon sera oublie 1 an plus tard, mais tu (re)-liras Victor Hugo, Machiavel, Jules Vernes etc ou des auteurs recents pas idiots tel que ceux de Baen.
        • [^] # Re: Bibliothèques

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Oh, je pense que c'est encore plus simple. Ils m'ont l'air bien parti pour faire comme les maisons de disque, et rendre l'accès aux livres électroniques assez compliqué pour que la façon la plus simple d'en obtenir, ce soit la contrefaçon.

          Assez récemment, quelqu'un se renseignait auprès de moi pour acheter éventuellement un mini-portable. Après que je lui ai dit qu'il n'y avait pas de lecteur de DVD :
          – Mais alors, comment fait-on pour y mettre des films ?
          – Ah, bonne question. Il y a trois possibilités :
          0. acheter des films directement sous forme de fichiers, euh, non, en fait, il n'y a que deux possibilités…
          1. ripper ses DVD, ce qui est assez pénible ;
          2. le plus facile : télécharger des contrefaçons.

          C'est énorme, quand même, une industrie qui a réussi à rendre son usage plus difficile que sa contrefaçon. Si les éditeurs de livres suivent sur cette voie-là, ils sont aussi bons pour l'asile.
          • [^] # Re: Bibliothèques

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ca c'est sur et certains que la contrefacon existera mais dans le cas des livres les editeurs ont deja des concurrents enormes avec tous les livres legalement diffusable et diffuse.

            Mine de rien imagine tous les ecoliers et etudiants n'ayant plus a achete les oeuvres imposes par les professeurs mais uniquement a les downloader cela va en faire du manque a gagner et je te prend les paris que les editeurs vont venir pleurer disant que c'est grace a cela qu'ils peuvent lancer des petits jeunes etc etc.

            La verite c'est que les vrai nouveaux auteurs sont lance par de petites maisons d'editions qui ne publient pas de classique donc c'est encore des betises.

            De tout de maniere les editeurs se sont des menteurs patentes depuis longtemps comme sur le passage de grand format a livre de poche avec lequel ils perdent soit disant de l'argent alors que en realite les livres publies en format poche ont deja ete amortis depuis bien longtemps avec le grand format (sinon pas de poche) et qui plus es les prix des poches ne baissent jamais.

            Je sais bien que c'est un effet de la loi de Lang qui est en soit bien dans le sens ou elle permet aux petites librairie de tenir face aux monstres que sont la FNAC, Virgin et grande surface mais les editeurs eux pourraient baisser les prix des livres depuis bien longtemps amortis voir pour lesquel il n'y a plus de droit d'auteur et ca ce n'est pas le cas. Les prix des poches, livres totalement amortis, ont augmente a une vitesse vertigineuse c'est hallucinant. Ils coutent maintenant le prix que coute un grand format il y a quelques annees.

            Dernier point lorsque je vois les prix des ebooks DRMise a mort au meme tarif qu'une version papier c'est plus que du foutage de gueule la. Le "livre" n'est pas perenne (tu changes de matos tu peux dire au rvoir a ta bibliotheque), tu ne peux pas le preter (quel bande de cretin vu le nombre de bouquin que j'ai prete a des copains ou inversement qui (m')ont fait acheter la suite ou les autres bouquins de l'auteur...), et il coute rien a produire physiquement.

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