Journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres

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mar.
2013

Sommaire

Cet article provient de mon blog. Je le réplique ici pour les personnes intéressées par mon expérience musicale sous logiciels libres.

L’acousmatique est l’une des appellations de la musique concrète dont les fondements théoriques furent proposés par Pierre Schaeffer durant la seconde moitié du XXe siècle. D’après Denis Dufour, l’« acousmatique est un art sonore. Les œuvres qui en sont issues sont des œuvres de support : elles ne se manifestent que par la lecture du support sur lequel elles sont enregistrées, fixées dans une forme définitive »1. Le support est aujourd’hui numérique bien que la bande magnétique soit toujours en activité chez les inconditionnels de l’analogique pour effectuer des manipulations durant la réalisation. L’acousmatique se produit en studio, néanmoins le coût relativement décroissant des technologies permet à tout un chacun de l’appréhender chez soi.

Cet article relate ma pratique de cette musique sous logiciels libres. Il ne se veut pas promotionnel du libre mais raisonnable et accessible à tous, puisque tous ces logiciels sont gratuits. D’ailleurs, ces programmes n’ont plus à avoir honte des solutions propriétaires et proposent souvent des services équivalents ; certains même les surpassent. Une trajectoire pédagogique frugale est envisageable pour les structures et les étudiants désireux d’investir l’informatique musicale sans miner leur budget par l’acquisition de licences propriétaires, déjà bien entamé par l’achat de matériels (semi-)professionnels incompressible à cette activité. De plus, l’organisation communautaire stimule les logiciels libres et assure leur pérennité, de même que les œuvres produites par ces technologies. Néanmoins, ces solutions demandent un investissement technique personnel bien qu’elles soient de plus en plus accessibles.

Cette publication se compose de deux parties, la première énumère mes choix technologiques et la seconde expose ma méthode de composition de cet art sonore.

Technologie

J’utilise le système d’exploitation GNU/Linux sous la distribution Debian. Je l’ai configuré pour qu’elle fonctionne en basse latence, mais dans le cas présent ces optimisations ne sont pas essentielles. De plus, il existe beaucoup de distributions pré-configurées pour cet usage, le site linuxmao.org référence toutes les possibilités de la MAO et les nombreuses distributions spécialisées sous ce système.

Je me sers de trois logiciels et des greffons ladspa ( Linux Audio Developer’s Simple Plugin API ). Toutefois, ces derniers étant attaquables par les trois logiciels, je les passerai sous silence ici. Le logiciel dont je suis totalement dépendant est SuperCollider. C’est un environnement et un langage de programmation temps-réel pour la synthèse et la composition algorithmique. Il me permet d’effectuer des tâches de design sonore et de les distribuer dans le temps et l’espace. Audacity est un éditeur audio et je l’utilise durant toute la chaîne de production. Enfin, Ardour est une DAW ( Digital Audio Workstation ) et me donne les moyens de monter et de mixer mes séquences sonores visuellement et simplement.

Cette base offre une gamme d’instruments robuste, performante et fiable. Lorsque l’installation et les configurations sont terminées, je ne me préoccupe plus de la technique et mon poste devient un outil ; je me consacre alors exclusivement à mes travaux.

Méthodologie

Un préalable demande l’extrapolation d’un concept qui peut-être narratif, symbolique ou tout autre médium. Cette étape consiste à épuiser le sujet traité par une exploration heuristique. À l’issue de cette tâche, cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition. En effet, cette action me permet de choisir des matières sonores, de préférer des procédés d’écriture et de structurer formellement ma pièce.

La deuxième étape repose sur la captation de tous les matériaux sonores nécessaires à la réalisation acousmatique. Elle se pratique en studio ou en extérieur et elle requiert une maîtrise des techniques d’enregistrement.

La dernière étape traite les sons suivant le plan élaboré en première partie. Quatre maillons interviennent dans ce processus et le schéma suivant montre leurs fonctions, leurs liens et les logiciels employés.
Img

La première étape fondamentale est la phase créative. Les deux suivantes sont dépendantes de ma discipline et de ma sélection technique, elles pourraient emprunter d’autres formes d’expressions. De plus, mes choix technologiques ne sont pas dogmatiques, mais pragmatiques. Hormis l’accent économique, le développement collaboratif des logiciels libres est plus productif (au regard du rythme de développement du noyau Linux ou de SuperCollider) et l’ouverture de leur code source fournit plus de garantie sur la pérennité d’une œuvre dépendante d’un média et d’une technologie pour son exécution (surtout pour les musiques dites « temps-réel ») ou pour son analyse poïétique exhaustive (dirait un sémiologue).

Cet article expose mon procédé technique et il n’engage que moi. Toutefois, cet art peut s’élaborer en utilisant d’autre chemin technique et je crois que seul le résultat compte. La science doit être au service de l’art, sinon les artefacts créés ne peuvent plus être considérés, à proprement parler, comme des œuvres mais comme des démonstrations technologiques. Pour les personnes intéressées par cette musique, le seul conseil valable est d’écouter son répertoire. Pour débuter votre immersion, je vous propose d’entendre Pierre Henry, l’un des premiers compositeurs de cette musique. Il explore, épuise les procédés d’écritures. Bernard Parmegiani travaille la masse sonore et la métamorphose. Luc Ferrari réhabilite l’anecdote et l’utilise comme un élément musical symbolique, se démarquant ainsi quelque peu du hörspiel. Enfin, Michel Chion utilise des objets sonores non calibrés dans ses compositions, on pourrait le qualifier alors de premier « punk » du genre acousmatique.

1 Denis Dufour et Thomas Brando, « À propos du genre acousmatique » in
- « Dufour/Dix portraits » Livre-CD Motus>Acousma M197002, Manas, 1997.
- « Gabriele/Perséphonie » Livre-CD Motus>Acousma M197003, Manas, 1997.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Plop

      Posté par  . Évalué à 10.

      Discours pseudo-scientifique, plutôt. On réutilise des termes qui ont un sens dans des disciplines scientifiques (exploration heuristique, opération de composition), on les mélange avec des termes d'analyse littéraire (concept narratif, symbolique, glissement sémantique), et on fabrique un discours qui a l'apparence de la technicité, mais qui ne veut évidemment rien dire.

      • [^] # Re: Plop

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Peut-être s'agit-il plutôt de jargon. C'est à dire d'un langage spécifique que les gens de ce domaine utilisent ? Ici le fait qu'il soit créer par déformation du sens normal des mots le rend inintelligible pour nous autre et nous porte à conjecturer qu'il s'agisse de foutaises. Alors qu'il peut tout aussi bien découler d'une difficulté de traduction que l'auteur n'aura pas su surmonter.

        Même dans des sciences dites dures cela arrive fréquemment. Un des exemples qui vient le plus immédiatement à l'esprit (au moins pour ceux qui comme moi sortent d'un cours sur l'électromagnétisme) est celui de la fém qui n'a de force que le nom. Il me semble qu'un tel phénomène illustre la difficulté à conceptualiser la nouveauté.

        Tout ceci étant dit sans exclure définitivement qu'il puisse s'agir de pseudo-science. Mais avouez que l'affirmer derechef est quelque peu discourtois.

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Plop

          Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 06 mars 2013 à 16:44.

          Attention, il faut distinguer le jargon du discours pseudo-scientifique, quand même. Le discours pseudo-scientifique essaye de se faire passer pour du jargon, mais le jargon ne ressemble pas à du discours pseudo-scientifique. Par exemple, sur la page que tu cites:

          Lorsque le flux du champ magnétique qui traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une tension induite. La tension ainsi créée est orientée de façon à générer des courants s'opposant à la variation du flux.

          C'est clairement jargonnant, et je serais bien incapable de dire si c'est vrai ou pas. Par exemple, tu remplaces "varie" par "est constant", et ça passe pareil (à mes yeux). Par contre, je n'ai aucun doute sur le fait que ce jargon est susceptible de décrire une réalité scientifique : on parle de flux qui traverse un circuit et qui peut varier au cours du temps, ça a un sens. On parle de tension, cette tension est orientée, la tension génère un courant : tout ceci colle avec les concepts de flux, de courant, de circuit, de tension.

          Le problème dans le paragraphe ci-dessus, c'est que les bouts de phrase ne collent pas : on peut extrapoler un concept, un concept peut être narratif ou symbolique, mais quel est le rapport avec le "tout autre médium"? Un médium est un moyen, une substance ou un outil par lequel on fait passer quelque chose, or là c'est confondu avec le quelque chose (le concept?). Ensuite, "cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique" : déja, mettre en forme une recherche, c'est abstrait, mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres. Selon mon expérience, le jargon ne ressemble jamais à ça.

          En bref, s'il était impossible de distinguer le jargon de la pseudo-science, alors ça serait catastrophique, car on ne pourrait pas identifier la pseudo-science de manière rationnelle. La pseudo-science a l'apparence du discours scientifique, mais elle n'a pas de sens, et l'absence de sens est a priori détectable. Je ne dis pas que c'est fiable à 100%, je dis juste que mon pseudosciençomètre s'est déclenché sur ce coup.

          • [^] # Re: Plop

            Posté par  . Évalué à 2.

            Tiens, d'ailleurs, un des liens fournis dans l'article (http://sebastienclara.wordpress.com/articles/3-criteres-du-sos/) montre un document très jargonnant, mais qui ne donne pas du tout la même impression : c'est jargonnant mais cohérent.

          • [^] # Re: Plop

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

            mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres.

            C'est ce que disent tous ceux qui n'ont jamais mis quoique ce soit en forme par le biais d'un glissement sémantique.
            Vous êtes tous pareils.

            • [^] # Re: Plop

              Posté par  . Évalué à 7.

              Je confirme, l'intelligence artificielle da la version de Zino que j'ai eue via iPot a bien classé ça dans "Concept logique".

              Hmm, à la réflexion, je ne sais plus quoi en penser…

          • [^] # Re: Plop

            Posté par  . Évalué à 2.

            l'absence de sens est a priori détectable.

            Tu t'avances beaucoup là. Je serai personnellement incapable créer un test pour savoir si un discours est sensé. Si on considère un discours comme une suite de symboles, cela reviendrait à pouvoir dire si telle suite de symbole est sensée, donc la comprendre. Or je ne crois pas que l'on puisse comprendre à priori un texte dans une langue totalement inconnue, donc on ne peut pas a fortiori dire s'il est sensé. La limite est pour moi intelligible, si un texte ne l'est pas, il est bon à jeter. Un texte réutilisant des concepts d'autres domaines dans un autre sens sans les redéfinir n'est pas intelligible.

            • [^] # Re: Plop

              Posté par  . Évalué à 1.

              Je serai personnellement incapable créer un test pour savoir si un discours est sensé

              Si tu veux dire «un algorithme», je suis d'accord. Mais ce qui est bien avec un cerveau, c'est qu'on peut faire des trucs sans comprendre réellement les étapes. Une phrase comme «Les champignons sont oniriquement exogènes, tant du point de vue de leur jeu de jambes que de leur supernovae» est syntaxiquement correcte, mais mon sensopifomètre la met à 0.001 sur une échelle de 0 à 1. Bien sûr, je ne peux pas prouver formellement qu'elle n'a pas de sens—le mieux qu'on puisse faire est une sorte de test de Turing avec la méthode de Sokal, c'est à dire d'essayer de se mettre en contact avec une personne qui prétend qu'une telle phrase a un sens, et de se faire passer pour un "pair" en imitant le style sans comprendre le contenu. Si le "pair" ne détecte pas la supercherie, alors on peut conclure que le blabla n'a pas de sens.

        • [^] # Re: Plop

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    • [^] # Re: Plop

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Merci pour ce superbe journal. Je m'étais déjà penché sur le problème et la programmation avec SuperCollider me semblait tout à fait génial. Malheureusement, je n'ai plus le temps de composer en ce moment… Je verrai dans quelques années :(

      De mon côté, ayant étudié et pratiqué la musique concrète, son discours et son jargon m'est tout à fait familier. Je comprends bien la difficulté à comprendre le texte si on saisie le jargon dans son sens scientifique. Par exemple, «cette recherche» n'est pas à comprendre dans son sens scientifique mais simplement comme «parcours», «questionnement».

      • [^] # Re: Plop

        Posté par  . Évalué à 9.

        Ah, en fait, je comprends mieux : «recherche» c'est les œufs brouillés, «mettre en forme» c'est cuire, «glissement sémantique» c'est la ciboulette, et «opération de composition» c'est le mélange. Du coup, «cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition», ça veut dire «je vais me faire une omelette à la ciboulette».

        Tu ne peux pas te construire un jargon pseudo-artistique sur des concepts qui n'ont aucune réalité ni aucune définition. C'est exactement l'histoire du canular de Sokal en 1996 : il y a une communauté de gens qui ont l'air de se comprendre à l'aide d'un jargon abcons, et qui donnent, vu de l'extérieur, l'impression qu'ils partagent des concepts et un vocbulaire commun. Mais c'est juste une coquille vide et superficielle, puisqu'il suffit de parler comme eux, avec le même vocabulaire, mais sans aucun fond, pour faire partie de leur communauté. Si tu dis à un biologiste "Ce qui m'intéresse, c'est la recombinaison cellulaire des protéines ectopiques", il va rigoler. Si tu dis à un acousmaticien (?) "Ma démarche est de juxtaposer les concepts narratifs et symboliques de manière pragmatique", j'ai l'impression qu'il va répondre "ah oui? Ça a l'air intéressant". Tu sembles penser le contraire, on ne va pas faire l'expérience (parce que dans le fond, je m'en fous un peu beaucoup), mais je pense que c'est une bonne chose d'apporter au lecteur un point de vue critique sur la possibilité de l'existence de communautés de gens qui se gargarisent à jargonner dans le vent.

        Ça ne remet d'ailleurs pas en cause l'intérêt éventuel de l'acousmatique, qui semble être une sorte de musique moderne faite avec des bruits. Et comme je l'ai déja dit plus haut, certaines pages liées dans le journal sont jargonnantes, mais sensées.

        • [^] # Re: Plop

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le monolithe s'appelle sciences humaines et sociales.

  • # Ca me rappellle un truc bordelais

    Posté par  . Évalué à 4.

    Avec une porte qui grince et un souffle de vent …

  • # Raconter compliqué des trucs qui le sont moins...

    Posté par  . Évalué à 10.

    l’« acousmatique est un art sonore. Les œuvres qui en sont issues sont des œuvres de support : elles ne se manifestent que par la lecture du support sur lequel elles sont enregistrées, fixées dans une forme définitive »

    Je viens de passer 5min à me demander pourquoi je ne pourrais pas remplacer "acousmatique" par "musique" dans cette phrase. Et ma conclusion, c'est que je peux!
    "L'acousmatique" est une sorte de musique utilisant toute sorte de sons et pas seulement des instruments de musique.
    Ah ouai, ça pète moins mais ça se lit mieux.

    Un préalable demande l’extrapolation d’un concept qui peut-être narratif, symbolique ou tout autre médium.

    D'abord, on choisit une histoire, un sujet, un thème ou "autre", un peu comme une chanson.

    Cette étape consiste à épuiser le sujet traité par une exploration heuristique.

    On se fait un petit brainstorming dans sa tête autour de l'idée et les émotions et raisonnements qu'elle nous évoque, ça sera commes des idées associées au contenu.

    À l’issue de cette tâche, cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition. En effet, cette action me permet de choisir des matières sonores, de préférer des procédés d’écriture et de structurer formellement ma pièce.

    On traduit le contenu qu'on vient de décider en une suite de sons, comme un compositeur ou un poète.

    La deuxième étape repose sur la captation de tous les matériaux sonores nécessaires à la réalisation acousmatique. Elle se pratique en studio ou en extérieur et elle requiert une maîtrise des techniques d’enregistrement.

    La deuxième étape consiste à enregistrer la gamme de sons dont on a besoin pour la "pièce". Ils peuvent être bruts et ne pas correspondre aux sons qu'on souhaite vraiment avoir (ex: des sons en accélérés).

    La dernière étape traite les sons suivant le plan élaboré en première partie. Quatre maillons interviennent dans ce processus et le schéma suivant montre leurs fonctions, leurs liens et les logiciels employés.

    Traitement des sons bruts qui ne seraient pas les sons "finaux" désirés, montage avec intégration pour former un tout cohérent.

    Voilà, comme ça on a pas envie d'inventer le concept de l'art-science-loto…

    • [^] # Dîner mondain

      Posté par  . Évalué à 2.

      Peut-on dire qu'un DJ, une groupe comme Massive Attack ou des utilisations massives de samples comme The Avalanches sont des sous-ensembles de la musique concrète ?

      • [^] # Re: Dîner mondain

        Posté par  . Évalué à 3.

        la production de Massive Attack est un art sonore. Les œuvres qui en sont issues sont des œuvres de support : elles ne se manifestent que par la lecture du support sur lequel elles sont enregistrées, fixées dans une forme définitive »

        À priori on peut mettre un tas de truc dans cette définition!
        En gros tout ce qui ne peut pas être transcrit à l'écrit comme peut l'être un morceau de musique (des notes, tout ça), on devrait l'enregistrer parce que sinon aucune chance d'avoir à l'oreille ce que l'auteur (compositeur? acousmatien??) voulait.

        Je dirais que le monsieur sous-estime largement la capacité de certains scientifiques à caractériser en qualités et quantités!
        (Bon par contre, pour la clé de sol, c'est mort…). Au pire, si ça se numérise, ça s'écrit théoriquement en 0 et 1!!!

    • [^] # Re: Raconter compliqué des trucs qui le sont moins...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je viens de passer 5min à me demander pourquoi je ne pourrais pas remplacer "acousmatique" par "musique" dans cette phrase. Et ma conclusion, c'est que je peux!
      "L'acousmatique" est une sorte de musique utilisant toute sorte de sons et pas seulement des instruments de musique.
      Ah ouai, ça pète moins mais ça se lit mieux.

      Acousmatique veut dire "dont la source est cachée". Finalement quand tu écoutes n'importe quel son enregistré sur un support, tu fais une écoute acousmatique. Ce terme s'oppose à une écoute directe, où le son est produit en même temps que tu l'entends (typiquement un instrument de musique, ou un couvercle de casserole, ou un moteur pas à pas. Plus généralement tout "corps sonore").

    • [^] # Re: Raconter compliqué des trucs qui le sont moins...

      Posté par  . Évalué à 2.

      (précision du comm précédent que je n'ai pas réussi à modifier)
      Acousmatique n'implique pas un genre de musique en particulier mais désigne aujourd'hui plutôt la musique électroacoustique (héritière de deux courants: musique concrète / synthèse)

  • # Bienvenue

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Heu.. je suis comme beaucoup ici, je ne comprends pas tout. Et je me sens un peu con avec mon saxophone, moi qui pensais faire (modestement) de la musique.

    Malgré tout je pense que nous devons souhaiter la bienvenue à Sébastien qui vient de créer son compte aujourd'hui même. Peut-être lui rappeler une vielle règle tombée quelque peu en désuétude, sauf sur LinuxFr, et qui appartenait autrefois à ce qu'on appelait netiquette : quand on arrive dans un site / forum on passe d'abord quelques temps à étudier les habitudes locales, le langage utilisé… On s'essaie d'abord à quelques commentaires, histoire de voir si l'on a bien assimilé. Ensuite on rédige sa première contribution, en prenant soin d'utiliser le vocabulaire et tournures de phrases qui feront que l'on sera bien compris. Ce qui n'interdit pas d'apporter sa petite touche de style personnelle.

    C'est comme ça qu'on prend du karma ici. Ce n'est pas que ce soit essentiel, mais ça montre que l'on porte intérêt à autrui et qu'on est pas là juste pour promotionner son blog.

    Quoiqu'il en soit je renouvelle mes vœux de bienvenue à Sébastien et espère qu'il deviendra un contributeur régulier de DLFP.

    • [^] # Re: Bienvenue

      Posté par  . Évalué à 7.

      Merci pour ton accueil Vincent.

      Dans une vie antérieure, on avait l'habitude de me dire pour me faire passer la pilule : qui peut le plus, peut le moins. Avec ce journal, on aura compris que je les ai toutes dégurgitées violemment.

      Le but de mon intervention était de partager mon expérience, car je n'ai aucun intérêt mercantile à augmenter le trafic de mon blog.

      Enfin bon, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.

  • # Musique concrète.

    Posté par  . Évalué à 4.

    Il faut citer Pierre Henry dans ce genre musical.

    Pierre Henry est un compositeur français de musique électroacoustique né le 9 décembre 1927 à Paris1. Il est considéré comme l'un des pères de la musique électroacoustique, on lui doit notamment le morceau Psyché Rock, ayant influencé le générique de Futurama, série américaine, de la suite de danses Messe pour le temps présent2.

    À part ces trucs archi-connus (le générique de Futurama quand même !) ce qu'il faisait était bien plus expérimental. Il a été samplé par beaucoup d'artistes.

    Je pense que j'ai compris le principe de la musique concrète en l'écoutant raconter lors d'une interview comment il avait fait l'un de ses morceau. En substance : J'ai pris le violon que j'avais hérité de mon père (ou mon grand-père je sais pu), je me suis enregistré le détruire en le piétinant.

    Pour en revenir au générique de Futurama, je trouve que c'est plus un remastering de Psyche Rock en bon et dû forme qu'une simple « influence ».

  • # enregistrement

    Posté par  . Évalué à 1.

    Avec quoi enregistres-tu tes sons? (je suis à la recherche du système idéal, pas encore trouvé)

    • [^] # Re: enregistrement

      Posté par  . Évalué à 2.

      je rêve d'un tascam dr100k2 accouplé à un bon micro statique.
      Ça semble largement correct pour faire des enregistrements clean.

      Mais pour le moment, je bosse dans le studio de mon conservatoire……

      • [^] # Re: enregistrement

        Posté par  . Évalué à 3.

        je rêve d'un tascam dr100k2 accouplé à un bon micro statique.

        Couplé… Couplé ça suffira ! ;)

      • [^] # Re: enregistrement

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        Salut,

        la question m'intéresse aussi. Je viens de regarder les spécs de cet enregistreur, c'est sûr que ça a l'air sympa, vu de loin: enregistrement en wav, sur une carte 32GB, deux modes de charge, dont piles AA classiques (ce qui permet de pouvoir toujours charger, même en zone sans courant facile d'accès). Pour quelqu'un qui voyage, c'est plutôt sympa (même si je trouve que 4/5 h d'usage, c'est pas idéal, et que 290g aussi, j'aurais aimé moins).

        Maintenant j'y connais rien. Comment est-ce dans la concurrence? Quelle est la qualité d'enregistrement? Y a-t-il beaucoup de souffle/bruit?
        J'imagine que ce type de produit est surtout fait pour enregistrer des sons "sur le terrain", cela peut-il aussi servir pour enregistrer des sons ou voix dans un environnement intérieur insonorisés? Je pensais peut-être acheter genre une carte son externe (modèle? Je sais pas), avec un bon micro (?), etc. Une sorte de mini-studio portable. Mais comme je bouge beaucoup, c'est pas idéal. Ce genre de produit peut-il faire double emploi? Terrain et utilisation plus "studio"?

        Notez bien que je suis conscient que l'idéal est d'avoir du matos adapté différent à chaque utilisation. J'imagine bien qu'on ne peut pas comparer une petite machine de 300g avec une carte son semi-pro et un super micro, et encore moins avec un gros studio de 40m2 et une console de mixage de 100 kg. Je parle de compromis. Quand on vagabonde d'un endroit à l'autre, chaque gramme et cm3 compte. Si je peux avoir une petite machine qui a une qualité raisonnable dans diverses situations, suffisamment pour avoir un son de qualité (pas parfait, mais bon, voire très bon tout de même), sans souffle quand on enregistre du silence ou des sons faibles, etc. ben ça m'irait.

        Ce genre de machine répond-il au besoin?

        Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

        • [^] # Re: enregistrement

          Posté par  . Évalué à 1.

          Des tas de musiciens actuels ont utilisé cette « petite machine » pour enregistrer du son sur le terrain (c'est à ça que ça sert, mais « sur le terrain » c'est vague comme définition).

          Si tu prends pas de la merde (pas les premiers prix quoi) tu auras un (souvent deux) bon micros, une qualité de l'ensemble correct (solidité, fiabilité). Si tu peux enregistrer en raw 32 bit (et pas seulement en MP3), c'est ce que permette la plupart d'entre-eux à ma connaissance, tu as moyen de prendre des sons pas mal :)

        • [^] # Re: enregistrement

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le tascam est un enregistreur numérique, tu peux donc enregistrer n'importe qu'elle source. Les spécialistes adaptent le micro à la source. Selon moi, ce modèle fait le compromis entre la qualité des préamps, la solidité du matos et le prix.
          Tu peux t'en servir à la maison et couper l'électricité générale (plus de bruit de ventilo, frigo et autre parasite électrique embêtant pour les sources faibles et fines).

          Pour les micros, l'entrée de gamme pour moi commence avec le Rode nt-5.

          Un pote fait des sons très clairs avec cette config, mais il est habile techniquement ce qui l'aide à combler la faiblesse de ces micros.

          Tout de même avec cette config on arrive à presque 2 rsa (400 + 300 (la paire)).
          Pour t'amuser, tu peux taper dans du Zoom H4N et attendre de voir tes besoins pour ajouter un micro.

        • [^] # Re: enregistrement

          Posté par  . Évalué à 2.

          Le TASCAM DR-40 et le Zoom H4N sont comparables (mêmes fonctionnalités: micros internes statique en couple XY pour le H4N, XY/AB pour le Tascam, enregistrement en PCM 44.1 et 48 kHz 16 ou 24 bits. En audio, il n'existe pas de convertisseur allant au delà de 24 bits de résolution, en revanche on peut monter jusqu'à 192kHz sur certaines machines) pour des prix presque identiques, mais je trouve les préamp du H4N nettement meilleurs.
          Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut rajouter des micros externes de plus ou moins bonne qualité. Attention, il n'y a pas d'alim externe fournie avec le Tascam.
          Je pense aussi que ce type d'enregistreur est ce qu'il y a de mieux pour une utilisation mixte "studio"/ extérieur. Il y a aussi des enregistreurs disque dur, type SoundDevice, mais c'est beaucoup plus cher.
          En carte son de (très) bonne qualité compatible Linux il y a RME, un peu cher.

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