Encore une généralisation. Tous les logiciels FLOSS seraient pareil, développés par les mêmes 12 hackers socialement incapables avec un humour de merde.
Je sais pas, faisons un tour parmi les logiciels propriétaires. Pas les gros trucs développés par Apple ou Google, qui eux aussi ont parfois des logos pas si moches que ça (encore que ça vieillit pas toujours très bien). Mais prenons plutôt du bon vieux shareware:
Bon, la liste est sûrement très longue mais je n'utilise plus assez Windows pour en connaître tant que ça. Donc, en dehors des gros trucs qui ont des sous pour se payer un designer, il y a des trucs moches et pas libre partout. Et niveau interface utilisateur, y'a qu'à regarder n'importe quelle UI d'antivirus ou de driver d'imprimante.
Le problème est ailleurs: il n'y a pas assez de designers qui contribuent aux logiciels libres. On ne peut pas demander aux développeurs de faire le job, il faut quelqu'un qui connaisse le métier. En attendant, on se débrouille comme on peut. Et non, on est pas forcément tous fiers d'avoir des logos moches.
En même temps au bout de quelques lignes tu vois bien que l'article est un gros troll. Oui il y a des logos moches, m'enfin le pied de GNOME, Wilber la mascotte de GIMP, et le pigeon violet de pidgin me semble des logos reconnaissables et réussis (certes, je ne suis pas graphiste). Ce n'est pas comparable à d'autres logos "moins réussis" montrés dans l'article. Je ne connais pas de projets libre avec un logo tout moche qui refuserait un joli logo soumis par un contributeur. Le problème c'est que les graphistes contributeurs, ça pousse pas sur les arbres.
Posté par voxdemonix .
Évalué à 4.
Dernière modification le 28 août 2018 à 16:31.
Les interfaces des logiciels proprio dans les restos ou l'administration sont pas mal non plus en matière de truc bien dégueulasse. (généralement des tableaux carré surchargé d'infos)
Le problème c'est que les graphistes contributeurs, ça pousse pas sur les arbres.
Peu étonnant avec des écoles qui leur enseignent uniquement la production d'oeuvres égoistement ultra-copyrightées, créee sur 3DSMax et autres logiciels proprio.
Une forte majorité d'artistes espère plus choper le salaire et la notoriété de steve job que de participer à l'évolution du monde via la participation à l'écosystème technologique libre.
Posté par nnamrok .
Évalué à 9.
Dernière modification le 01 septembre 2018 à 11:01.
Je me permet de participer à la discussion car elle m'interpelle. Étant graphiste, je me sens concerné par le problème.
Alors non, à l'école (en tout cas dans celles publiques où j'étais, en cursus communication visuelle) on ne nous enseigne pas
la production d'oeuvres égoistement ultra-copyrightées, créee sur 3DSMax et autres logiciels proprio
On aborde même assez peu la question des droits d'auteurs. Il y a bien parfois des intervenants qui en parlent dans des cours non obligatoires le soir tard mais je ne crois pas qu'il y avait foule, en effet en école d'art, les élèves ne raffolent pas des lectures tardives et interprétations des textes législatifs mais préfèrent souvent aller au bar.
Pour ce qui est du travail sur logiciel propriétaire, alors ça oui et non. Il y a assez peu de cours de technique à proprement parler. On nous apprends plus à réfléchir au sens de ce qu'on produit qu'à manipuler les outils pour y parvenir. Ça c'est à chacun de se débrouiller. Mais dans la réalité des faits, c'est bien adobe qui rafle la mise sur toute la ligne. Mais ce à cause qu'il n'y a pas vraiment d'alternatives libres ou même propriétaires professionnelles. Ils ont le monopole. Je suis le premier à en souffrir, j'aurais pleins d'idées, parfois je me rêve à écrire un cahier des charges du logiciel idéal, qui serait sous licence libre. Mais je n'ai pas les compétences nécessaires en programmation pour y parvenir. Alors je me retrouve à travailler sur un ordi avec une pomme qui coûte un bras et une compagnie qui vend exactement les mêmes logiciels depuis quinze ans sans corriger les bugs les plus élémentaires (allez voir le "bug tracker" de chez adobe, il y a des trucs qui ont été ouverts il y a dix ans toujours pas corrigés). Mais du fond du cœur, le jour où je vois que je peux mener le travail que je fais avec des logiciels libre je le fais !
Après pour ce qui est de participer à des logiciels libres, je suis intéressé. Ce qui n'est pas évident, c'est comment intégrer un projet, comment intégrer une équipe que l'on ne connait pas. Mon impression personnelle est qu'il faut une volonté de le part des personnes qui portent le projet d'avoir quelqu'un qui n'est pas du milieu qui va toucher à l'image du projet. Je travaille de manière bénévole pour des assos près de chez moi, c'est elles qui me disent à un moment "on en a parlé en réunion, on souhaite que tu interviennes". L'autre sens, moi qui arrive et qui dit "on pourrais améliorer un peu les choses", par expérience, il y a une chance sur deux pour que ça soit mal pris, et ce pour pleins de raisons.
En écrivant tout cela, l'idée qui me vient ça serait de créer l'outils facilitant la rencontre entre projets et graphistes. Si il y a des personnes à qui ça parle, je suis prêt à développer un petit truc.
Posté par voxdemonix .
Évalué à 2.
Dernière modification le 01 septembre 2018 à 13:14.
Zut, j'ai bad clique sur -1 au lieu de +1 (svp quelqu'un pour rattraper le coups).
Tu n'es pas obligé de faire partie de l'équipe d'un projet libre pour participer. Tu peux n'être qu'un simple utilisateur qui propose de petites/moyennes modifications par-ci et là :)
Mais du fond du cœur, le jour où je vois que je peux mener le travail que je fais avec des logiciels libre je le fais !
Quels sont les défauts/manques de Gimp (+ éventuellement ZeMarmot) et Blender, outre de ne pas être vendu a 250€ pièces (*1), pour être aussi peu considéré par le milieu académique ?
*1 et donc de ne pas provoquer l'effet "c'est chers donc c'est d'la balle"
Je ne connais pas l'ensemble du milieu académique, je ne sais pas ce qui s'enseigne en BTS ou dans d'autres écoles de beaux arts. En tout cas, de ce que j'ai vécu, je n'ai pas spécialement senti de prosélytisme pour un parti ou un autre. J'ai même eu par exemple des initiations à processing ou pure data, donc rien est perdu !
Gimp est un très bon logiciel de manipulation d'images matricielles, au développement dynamique et passionnant. Mais je n'utilise que très rarement ce genre de logiciel. Je travaille surtout pour de l'impression papier, et lorsque j'utilise photoshop, c'est pour faire de la retouche colorimétrique par la manipulation des profils. Ce que Gimp ne sait pas gérer actuellement (bien que j'ai lu quelque part que la gestion du CMJN – et des profils ? – allait bientôt arriver). Ce point là est vraiment bloquant pour moi.
Je ne fait pas de 3D, ce n'est pas ma spécialité, je n'utilise pas blender. Mais c'est l'exemple pour moi du logiciel qui a réussi à devenir une alternative libre plus que crédible face à la concurrence. Le logiciel est bien foutu, interface et ergonomie soignée, bonne communauté, possibilité de scripter facilement. Je n'en ai pas l'utilité bien que je l'ai déjà utilisé une fois pour un projet.
Le logiciel que j'utilise vraiment tous les jours est indesign. Et là Scribus ne peut pas actuellement le remplacer. La liste des points qui me manquent serait un peu longue, mais pour donner des exemples, une gestion du texte assez peu ergonomique ou un manque dans les options fines dans les styles de paragraphes. Je retélécharge le logiciel tous les ans pour voir si ça bouge un peu, mais pas vraiment, le développement n'est pas des plus dynamique. J'ai même téléchargé les sources (je n'ai pas trouvé de git ou autre forge) il n'y a pas très longtemps pour jeter un coup d'œil, mais mes limites dans ma pratique quasi inexistante du c++ mon calmé très vite.
Je vais quand même citer ici deux autres logiciels libre que j'utilise dans mes projets pro : darktable et fontforge. Rien à dire, ça répond à la demande et c'est super que ça existe.
Et aussi toute la partie web de mon travail, qui elle passe uniquement par du logiciel libre.
outre de ne pas être vendu a 250€ pièces […] et donc de ne pas provoquer l'effet "c'est chers donc c'est d'la balle"
Aujourd'hui c'est même plus ça, c'est plus vicieux, c'est par abonnement mensuel/annuel. Et je peux te dire que vu le nombre de fois que je maudis de manière impuissante indesign par jour ça fait vraiment mal. Et en tant qu'indépendant qui paie mes charges, l'argument c'est chers donc c'est d'la balle n'existe pas du tout.
Les FLOSS ne peuvent pas rivaliser avec leurs logos élégants et leurs interfaces amicales. « Jusqu’à ce que les FLOSS décident d’impliquer et respecter les designers, reconnaît Adrienne G. Thompson, ils n’auront rien à répondre aux départements d’art et de design d’Apple et Microsoft. »
Je ne connais pas cette «Adrienne» mais sa citation me semble pour le moins hasardeuse.
Pour le peux que j'ai eu des retours et discutions avec des graphiste ils sont assez regardant sur leur droits, du coup mettre leur production sous une licence permissive ne leur semble pas intéressant. Heureusement ça change doucement avec les licences copy left, mais la route reste longue.
Donc non pour l'instant les logiciels libre n'ont pas les finances pour se payer un graphiste.
Bon heureusement une petit phrase en fin d'article relève un peu le niveau.
C’est dommage : contrairement aux rejetons de Microsoft, Alphabet et consorts, les FLOSS vous appartiennent vraiment, ne vous espionnent pas, ne vous mettent pas à la merci d’une entreprise ou d’un gouvernement. Un gnou bizarre ne devrait pas suffire à balayer ces avantages.
Donc non pour l'instant les logiciels libre n'ont pas les finances pour se payer un graphiste.
C'est exact mais il ne faudrait pas mythifier ce que l'on appelle "le graphisme". Le graphisme, c'est un art plastique appliqué. Les arts plastiques ne sont pas des métiers mais certaines personnes en ont fait une activité lucrative. Tout ceci pour dire que des tas de gens n'appartenant pas à la sphère professionnelle pourraient créer des logo. Je pense tout de suite aux étudiants des Beaux Arts pour lesquels ce pourrait être un plus pour remplir leur CV. Certains éditeurs de revues font appel à ces étudiants pour les lancer sur des travaux qu'il serait impossible de rémunérer à des conditions professionnelles. Exemple, la revue Artpress
Posté par nnamrok .
Évalué à 7.
Dernière modification le 02 septembre 2018 à 23:01.
Les arts appliqués sont des métiers. J'ai fait beaux arts Amiens puis école des arts décoratifs de Strasbourg, cursus communication visuelle, aujourd'hui graphiste est mon métier. Je travaille, comme beaucoup de personne sur ce site j'imagine, contre rémunération, et en parallèle je travaille sur plein de projets de manière bénévole. Et je connais plein de collègues graphistes qui font de même. Beaucoup donnent des coups de main à droite à gauche, pour des assos, pour des copains, etc.
Pour moi le problème n'est pas qu'il n'y a pas de graphiste prêt à bosser bénévolement ou qui veut absolument garder la main sur les droits. Non je pense vraiment que le problème est la rencontre. Quand on bosse bénévolement, c'est des gens qui sont de notre entourage, une asso du quartier, etc. Un logiciel libre n'est guère présent dans l'espace physique, d'où une rencontre plus difficile. Je suis convaincu qu'il faut trouver un moyen de faire la connexion entre projets et graphistes, via une interface sur internet ou autre. Car peu de graphistes je crois trainent sur linuxfr, pour apercevoir la demande. Et moi qui y traine, je ne saurais quel projet intégrer, ou de quelle manière le faire.
L'idée de faire bosser des étudiants en communication visuelle est bonne, il faut alors aller rencontrer les profs desdites écoles possédants un cursus en communication visuelle, et proposer de travailler en collaboration sur un exercice qui pourrait se concrétiser, je suis sûr que c'est possible.
ArtPress paie toutes les personnes qui interviennent dans leur magazine.
Posté par Thomas Douillard .
Évalué à 2.
Dernière modification le 04 septembre 2018 à 09:54.
Il n’existe pas un Linuxfr ou autre forum Internet de graphistes? Ptete que ça fonctionnerait de faire un fork « graphistefr.org » et d’organiser des contenus croisés pour favoriser les rencontre virtuelles.
# Mouais
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.
Encore une généralisation. Tous les logiciels FLOSS seraient pareil, développés par les mêmes 12 hackers socialement incapables avec un humour de merde.
Je sais pas, faisons un tour parmi les logiciels propriétaires. Pas les gros trucs développés par Apple ou Google, qui eux aussi ont parfois des logos pas si moches que ça (encore que ça vieillit pas toujours très bien). Mais prenons plutôt du bon vieux shareware:
https://www.anvilstudio.com (une enclume sur un clavier de piano)
https://www.entechtaiwan.com/util/multires.shtm (des engrenages tout moches)
https://antibody-software.com/web/software/software/wizmouse-makes-your-mouse-wheel-work-on-the-window-under-the-mouse/ (euh… je n'arrive même pas à comprendre ce que c'est)
Bon, la liste est sûrement très longue mais je n'utilise plus assez Windows pour en connaître tant que ça. Donc, en dehors des gros trucs qui ont des sous pour se payer un designer, il y a des trucs moches et pas libre partout. Et niveau interface utilisateur, y'a qu'à regarder n'importe quelle UI d'antivirus ou de driver d'imprimante.
Le problème est ailleurs: il n'y a pas assez de designers qui contribuent aux logiciels libres. On ne peut pas demander aux développeurs de faire le job, il faut quelqu'un qui connaisse le métier. En attendant, on se débrouille comme on peut. Et non, on est pas forcément tous fiers d'avoir des logos moches.
[^] # Re: Mouais
Posté par liberforce (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 28 août 2018 à 14:14.
En même temps au bout de quelques lignes tu vois bien que l'article est un gros troll. Oui il y a des logos moches, m'enfin le pied de GNOME, Wilber la mascotte de GIMP, et le pigeon violet de pidgin me semble des logos reconnaissables et réussis (certes, je ne suis pas graphiste). Ce n'est pas comparable à d'autres logos "moins réussis" montrés dans l'article. Je ne connais pas de projets libre avec un logo tout moche qui refuserait un joli logo soumis par un contributeur. Le problème c'est que les graphistes contributeurs, ça pousse pas sur les arbres.
Bref, circulez, y a rien à voir.
[^] # Re: Mouais
Posté par voxdemonix . Évalué à 4. Dernière modification le 28 août 2018 à 16:31.
Les interfaces des logiciels proprio dans les restos ou l'administration sont pas mal non plus en matière de truc bien dégueulasse. (généralement des tableaux carré surchargé d'infos)
Peu étonnant avec des écoles qui leur enseignent uniquement la production d'oeuvres égoistement ultra-copyrightées, créee sur 3DSMax et autres logiciels proprio.
Une forte majorité d'artistes espère plus choper le salaire et la notoriété de steve job que de participer à l'évolution du monde via la participation à l'écosystème technologique libre.
[^] # Re: Mouais
Posté par nnamrok . Évalué à 9. Dernière modification le 01 septembre 2018 à 11:01.
Je me permet de participer à la discussion car elle m'interpelle. Étant graphiste, je me sens concerné par le problème.
Alors non, à l'école (en tout cas dans celles publiques où j'étais, en cursus communication visuelle) on ne nous enseigne pas
On aborde même assez peu la question des droits d'auteurs. Il y a bien parfois des intervenants qui en parlent dans des cours non obligatoires le soir tard mais je ne crois pas qu'il y avait foule, en effet en école d'art, les élèves ne raffolent pas des lectures tardives et interprétations des textes législatifs mais préfèrent souvent aller au bar.
Pour ce qui est du travail sur logiciel propriétaire, alors ça oui et non. Il y a assez peu de cours de technique à proprement parler. On nous apprends plus à réfléchir au sens de ce qu'on produit qu'à manipuler les outils pour y parvenir. Ça c'est à chacun de se débrouiller. Mais dans la réalité des faits, c'est bien adobe qui rafle la mise sur toute la ligne. Mais ce à cause qu'il n'y a pas vraiment d'alternatives libres ou même propriétaires professionnelles. Ils ont le monopole. Je suis le premier à en souffrir, j'aurais pleins d'idées, parfois je me rêve à écrire un cahier des charges du logiciel idéal, qui serait sous licence libre. Mais je n'ai pas les compétences nécessaires en programmation pour y parvenir. Alors je me retrouve à travailler sur un ordi avec une pomme qui coûte un bras et une compagnie qui vend exactement les mêmes logiciels depuis quinze ans sans corriger les bugs les plus élémentaires (allez voir le "bug tracker" de chez adobe, il y a des trucs qui ont été ouverts il y a dix ans toujours pas corrigés). Mais du fond du cœur, le jour où je vois que je peux mener le travail que je fais avec des logiciels libre je le fais !
Après pour ce qui est de participer à des logiciels libres, je suis intéressé. Ce qui n'est pas évident, c'est comment intégrer un projet, comment intégrer une équipe que l'on ne connait pas. Mon impression personnelle est qu'il faut une volonté de le part des personnes qui portent le projet d'avoir quelqu'un qui n'est pas du milieu qui va toucher à l'image du projet. Je travaille de manière bénévole pour des assos près de chez moi, c'est elles qui me disent à un moment "on en a parlé en réunion, on souhaite que tu interviennes". L'autre sens, moi qui arrive et qui dit "on pourrais améliorer un peu les choses", par expérience, il y a une chance sur deux pour que ça soit mal pris, et ce pour pleins de raisons.
En écrivant tout cela, l'idée qui me vient ça serait de créer l'outils facilitant la rencontre entre projets et graphistes. Si il y a des personnes à qui ça parle, je suis prêt à développer un petit truc.
[^] # Re: Mouais
Posté par voxdemonix . Évalué à 2. Dernière modification le 01 septembre 2018 à 13:14.
Zut, j'ai bad clique sur -1 au lieu de +1 (svp quelqu'un pour rattraper le coups).
Tu n'es pas obligé de faire partie de l'équipe d'un projet libre pour participer. Tu peux n'être qu'un simple utilisateur qui propose de petites/moyennes modifications par-ci et là :)
Quels sont les défauts/manques de Gimp (+ éventuellement ZeMarmot) et Blender, outre de ne pas être vendu a 250€ pièces (*1), pour être aussi peu considéré par le milieu académique ?
*1 et donc de ne pas provoquer l'effet "c'est chers donc c'est d'la balle"
[^] # Re: Mouais
Posté par nnamrok . Évalué à 7.
Je ne connais pas l'ensemble du milieu académique, je ne sais pas ce qui s'enseigne en BTS ou dans d'autres écoles de beaux arts. En tout cas, de ce que j'ai vécu, je n'ai pas spécialement senti de prosélytisme pour un parti ou un autre. J'ai même eu par exemple des initiations à processing ou pure data, donc rien est perdu !
Gimp est un très bon logiciel de manipulation d'images matricielles, au développement dynamique et passionnant. Mais je n'utilise que très rarement ce genre de logiciel. Je travaille surtout pour de l'impression papier, et lorsque j'utilise photoshop, c'est pour faire de la retouche colorimétrique par la manipulation des profils. Ce que Gimp ne sait pas gérer actuellement (bien que j'ai lu quelque part que la gestion du CMJN – et des profils ? – allait bientôt arriver). Ce point là est vraiment bloquant pour moi.
Je ne fait pas de 3D, ce n'est pas ma spécialité, je n'utilise pas blender. Mais c'est l'exemple pour moi du logiciel qui a réussi à devenir une alternative libre plus que crédible face à la concurrence. Le logiciel est bien foutu, interface et ergonomie soignée, bonne communauté, possibilité de scripter facilement. Je n'en ai pas l'utilité bien que je l'ai déjà utilisé une fois pour un projet.
Le logiciel que j'utilise vraiment tous les jours est indesign. Et là Scribus ne peut pas actuellement le remplacer. La liste des points qui me manquent serait un peu longue, mais pour donner des exemples, une gestion du texte assez peu ergonomique ou un manque dans les options fines dans les styles de paragraphes. Je retélécharge le logiciel tous les ans pour voir si ça bouge un peu, mais pas vraiment, le développement n'est pas des plus dynamique. J'ai même téléchargé les sources (je n'ai pas trouvé de git ou autre forge) il n'y a pas très longtemps pour jeter un coup d'œil, mais mes limites dans ma pratique quasi inexistante du c++ mon calmé très vite.
Je vais quand même citer ici deux autres logiciels libre que j'utilise dans mes projets pro : darktable et fontforge. Rien à dire, ça répond à la demande et c'est super que ça existe.
Et aussi toute la partie web de mon travail, qui elle passe uniquement par du logiciel libre.
Aujourd'hui c'est même plus ça, c'est plus vicieux, c'est par abonnement mensuel/annuel. Et je peux te dire que vu le nombre de fois que je maudis de manière impuissante indesign par jour ça fait vraiment mal. Et en tant qu'indépendant qui paie mes charges, l'argument c'est chers donc c'est d'la balle n'existe pas du tout.
[^] # Re: Mouais
Posté par ZeroHeure . Évalué à 2.
Juste au cas où : prends-tu bien la version "instable" en 1.5.n ? Parce que la version 1.4.n ne reçoit que des corrections de bugs.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Mouais
Posté par nnamrok . Évalué à 1.
La version actuelle que j'ai sur mon ordi est la 1.5.2. Je viens de voir qu'il y a la 1.5.4, je vais prendre le temps de regarder.
[^] # Re: Mouais
Posté par voxdemonix . Évalué à 1.
Merci pour ton retour fort enrichissant. ;)
# Conclusion foireuse
Posté par Mimoza . Évalué à 4.
Je ne connais pas cette «Adrienne» mais sa citation me semble pour le moins hasardeuse.
Pour le peux que j'ai eu des retours et discutions avec des graphiste ils sont assez regardant sur leur droits, du coup mettre leur production sous une licence permissive ne leur semble pas intéressant. Heureusement ça change doucement avec les licences copy left, mais la route reste longue.
Donc non pour l'instant les logiciels libre n'ont pas les finances pour se payer un graphiste.
Bon heureusement une petit phrase en fin d'article relève un peu le niveau.
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par Maderios . Évalué à 1.
C'est exact mais il ne faudrait pas mythifier ce que l'on appelle "le graphisme". Le graphisme, c'est un art plastique appliqué. Les arts plastiques ne sont pas des métiers mais certaines personnes en ont fait une activité lucrative. Tout ceci pour dire que des tas de gens n'appartenant pas à la sphère professionnelle pourraient créer des logo. Je pense tout de suite aux étudiants des Beaux Arts pour lesquels ce pourrait être un plus pour remplir leur CV. Certains éditeurs de revues font appel à ces étudiants pour les lancer sur des travaux qu'il serait impossible de rémunérer à des conditions professionnelles. Exemple, la revue Artpress
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par nnamrok . Évalué à 7. Dernière modification le 02 septembre 2018 à 23:01.
Les arts appliqués sont des métiers. J'ai fait beaux arts Amiens puis école des arts décoratifs de Strasbourg, cursus communication visuelle, aujourd'hui graphiste est mon métier. Je travaille, comme beaucoup de personne sur ce site j'imagine, contre rémunération, et en parallèle je travaille sur plein de projets de manière bénévole. Et je connais plein de collègues graphistes qui font de même. Beaucoup donnent des coups de main à droite à gauche, pour des assos, pour des copains, etc.
Pour moi le problème n'est pas qu'il n'y a pas de graphiste prêt à bosser bénévolement ou qui veut absolument garder la main sur les droits. Non je pense vraiment que le problème est la rencontre. Quand on bosse bénévolement, c'est des gens qui sont de notre entourage, une asso du quartier, etc. Un logiciel libre n'est guère présent dans l'espace physique, d'où une rencontre plus difficile. Je suis convaincu qu'il faut trouver un moyen de faire la connexion entre projets et graphistes, via une interface sur internet ou autre. Car peu de graphistes je crois trainent sur linuxfr, pour apercevoir la demande. Et moi qui y traine, je ne saurais quel projet intégrer, ou de quelle manière le faire.
L'idée de faire bosser des étudiants en communication visuelle est bonne, il faut alors aller rencontrer les profs desdites écoles possédants un cursus en communication visuelle, et proposer de travailler en collaboration sur un exercice qui pourrait se concrétiser, je suis sûr que c'est possible.
ArtPress paie toutes les personnes qui interviennent dans leur magazine.
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par nnamrok . Évalué à 2. Dernière modification le 02 septembre 2018 à 23:06.
Je voulais corriger une partie du message précédent mais ce n'est plus possible (c'est la première fois que j'écris autant sur ce site !).
Lorsque je dis :
C'est plutôt à lire comme : je ne sais pas quel projet est en demande et de quelle manière l'intégrer
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2. Dernière modification le 04 septembre 2018 à 09:54.
Il n’existe pas un Linuxfr ou autre forum Internet de graphistes? Ptete que ça fonctionnerait de faire un fork « graphistefr.org » et d’organiser des contenus croisés pour favoriser les rencontre virtuelles.
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par Tonton Th (Mastodon) . Évalué à 3.
Il y a bien http://www.linuxgraphic.org/wp/ mais ça semble un peu catatonique…
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par nnamrok . Évalué à 1.
Le forum est bien actif !
[^] # Re: Conclusion foireuse
Posté par nnamrok . Évalué à 1.
Je n'en fréquente pas. Mais j'imagine qu'il y en a plein.
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