Très cher journal,
ce soir, après moult tergiversations, il a bien fallu me rendre à
l'évidence : je n'avais rien à foutre. [*]
Aussi décidais-je de profiter de cette occasion pas vraiment
rarissime pour parfaire ma culture cinématographique en matant en
film qui traînait innocemment par là. Mon choix finalement assez réduit se porta
sur le très encensé à l'époque de sa sortie, y compris par des amis à
moi, Crying Freeman.
A ce sujet et si je puis me permettre de digresser, laisse moi te
narrer une petite anecdote pour remettre les choses dans leur
contexte. Je peux ?
Merci journal adoré, j'étais sûr que tu approuverais aussi vivement
que silencieusement, c'est bon d'avoir des amis comme toi, toujours à l'écoute.
Vois-tu, ce film, j'aurai pu le voir au cinéma il y a de cela fort
longtemps. Avec quelques amis nous étions partis pour une soirée ciné,
sans bien sûr avoir vraiment décidés quel serait le chef d'oeuvre du
7ème art qui aurait nos faveurs ce soir là.
Or donc, arrivés devant le cinéma, une majorité se dégagea promptement (on
dirait pas comme ça, mais ça peut jouer des coudes quand ça veut, une
majorité) en direction du susnommé Crying Freeman. Toutefois, un
village peuplé de deux irréductibles gaulois (dont votre serviteur)
résistais encore et toujours à l'envahisseur. Pas fous, nous avions
vu la bande annonce, lus quelques critiques, et ce film s'annonçait
comme un beau navet assaisonné d'une insupportable dose de niaiserie pour
rehausser un peu les litres fades de conneries en sauce.
Après de longues délibérations, qu'il serait vain et ennuyeux de
retranscrire ici, ce qui devait arriver arriva, et nous forkîmes
(forkâmes ? forkèrent ? HO JOURNAL? TU DORS ? Bordaile t'es pas d'un
grand secours en tous cas). Et c'est ainsi que j'allais voir avec mon
compagnon de résistance un film irlandais, dont je ne me rappelle plus
le nom mais dont je garde un souvenir agréable et enrichissant.
Mais voilà, depuis ce jour une pensée me hante, nourrie par les
commentaires élogieux des traîtres perfides ayant choisis la voie de
la facilité et du film à gros budget : avais-je eu tord de faire mon
gros chieur et de ne pas voir ce qui était peut-être un chef d'oeuvre
du cinéma moderne ?
Et bien, crois le si tu veux, mais la réponse est non.
[*] post-scriptum : oui, tu peux constater que je n'ai toujours rien à foutre, mais que ça ne t'empêche surtout pas de continuer à fermer ta gueule, enculé de journal.
Et puis maintenant que les retour à la ligne ont l'air d'être pris en compte (même si ils préféreraient sûrement être pris sur la table à manger, ces saaaallll....), il fallait bien que je retente un journal, non ?
# Re: Crying Freeman
Posté par Jaimé Ragnagna (site web personnel) . Évalué à 1.
[^] # Re: Crying Freeman
Posté par Tal . Évalué à 1.
# Re: Crying Freeman
Posté par Blue_Bear . Évalué à 1.
Enfin cela n'engage que moi, mais loin d'être ce que j'estime un chez d'oeuvre, Crying Freeman reste néanmoins un bon film (ne serrait-ce que dans le concept).
[^] # Re: Crying Freeman
Posté par Tal . Évalué à 1.
MAIS CAI GAINIALE !
Non sans rire, en plus ça n'est absolument pas développé dans le film, à part pour dire en passant que c'est la terrrrrible malèdiction du freeman.
Alors qu'est ce qui reste ? Un supaire scénar digne d'une série B bonne à passer le dimanche après midi sur TF1 ? Avec les mêmes acteurs et une réalisation tout juste meilleure ?
Allez sans blague, il n'aurait pas été tiré d'un manga populaire, ce film aurait été reçu comme il le mérite, c'est à dire mal.
Si Crying Freeman poussait dans un potager, il serait sous l'étiquette "navet" et si c'était une recette on le trouverait à la page "D" comme daube.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.