Hier (22-09-2003), une interview Raphaël Arrigoni, directeur de la société Lynux Training, dans le quotidien suisse Le Temps, de dénonce les méthodes de la Business Software Alliance (BSA), l'organisation répressive des éditeurs de logiciels propriétaires.
(Attention: l'article n'est plus disponible en ligne)
Extraits : Q: "La menace de BSA pousse-t-elle des entreprises à utiliser les logiciels libres. ?"
R: "Absolument. Plusieurs entreprises suisses qui ont été mises à l'amende, dont certaines employant plus de 100 personnes, ont décidé d'abandonner les produits Microsoft et de passer aux logiciels libres. (...)"
Q: "Qu'est-il possible de faire aujourd'hui avec les logiciels libres?
S'adressent-ils aussi aux PME ?"
R: "Oui, car ils ne servent désormais pas seulement à exploiter des serveurs. Prenez l'exemple d'une petite société qui recherche un logiciel de partage de calendrier. Si elle se tourne vers Microsoft, elle devra non seulement en payer la licence, l'installation, mais aussi les mises à jour imposées par l'éditeur. Si elle opte pour un logiciel libre, elle n'aura qu'à en payer l'installation. Que ce soit pour des applications de messagerie, de navigation sur Internet ou de comptabilité, il est possible de s'équiper quasiment uniquement en logiciels libres, mais aussi de les faire fonctionner dans un environnement Windows. Bien sûr, des applications très spécifiques requièrent une étude et un développement par une société informatique."
Q: "Le point noir n'est-il pas celui du service après-vente ?"
R: "Non, car il est non seulement possible de faire appel aux spécialistes qui ont installé le logiciel libre, mais aussi d'utiliser des forums de
discussion spécifiques. Vous y obtenez une réponse dans les cinq minutes, ce que vous ne pourrez jamais espérer de Microsoft. De plus, des firmes telles qu'IBM, Novell ou LynuxTraining (sa propre société, ndlr.) fournissent aussi de l'assistance en cas de problème."
Q: "Le principal avantage du logiciel libre demeure-t-il son coût ?"
R: "Pas seulement. Je vous rappelle qu'un utilisateur ne pourra pas détériorer un système GNU/Linux avec un virus. De plus, si quasiment tous les Etats (comme par exemple la Suisse, ndlr.) se tournent aujourd'hui vers le logiciel libre, c'est parce qu'il permet d'assurer l'utilisation à terme de leurs archives. Rien ne garantit que les fichiers au format «. doc» soient lisibles dans trente ans."
Q: "Que représente aujourd'hui le logiciel libre par rapport aux logiciels
sous licence ?"
R: "Il détient environ la moitié du marché des systèmes industriels embarqués (pour assistant personnel ou téléphone, ndlr.), 38% du marché dans le monde des serveurs, et 7% dans le monde des postes de travail, et progresse rapidement dans ces domaines. De grands groupes, tels que les Service industriels genevois, ont entrepris depuis longtemps des études de migration ou d'implémentation de fonctionnalités informatiques basées sur des logiciels libres. Autres exemples, la ville de Munich va migrer 10 000 postes de travail sur des solutions libres; idem pour Ford s'agissant de 35 000 postes."
http://www.lynuxtraining.com(...)
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