Posté par Renault (site web personnel) .
Évalué à 8.
Dernière modification le 15 janvier 2020 à 15:03.
La grève est définie comme un arrêt volontaire et concerté de travailler des employés pour faire pression sur l'État ou l'entreprise.
Ici, ce n'est pas de la grève. Rediriger du contenu qu'ils hébergent vers un lien de revendication c'est du sabotage technique du service de l'entreprise. Cela n'est pas conforme aux contrats signés entre clients et fournisseurs, ni avec le droit de grève.
Faire grève signifie de ne pas travailler avec les conséquences que cela a (ou pas) sur la bonne marche de l'entreprise. Cela ne signifie pas qu'on peut bloquer l'entreprise de tourner, d'empêcher les autres de travailler ou encore de saboter le service rendu aux clients. Cela signifie juste de ne pas travailler. Comme quand on est en congé (sans la paye par contre).
Or je doute que quand l'équipe est en vacances, toute l'infrastructure redirige les requêtes vers une page de revendication quelconque…
Cela ne signifie pas qu'on peut bloquer l'entreprise de tourner, d'empêcher les autres de travailler ou encore de saboter le service rendu aux clients.
LoL
Quand les métallos belges faisaient "grève" c'était pas les bisounours qui se tiennent la main devant chez point chaud. Respect à nos ancêtres.
Ce n'est pas conforme à ce qu'est une grève. Appelons un chat un chat. Bloquer autrui n'est pas un droit fondamental. Faire grève oui.
Il y a aussi des raisons pour laquelle le droit de grève est ainsi.
Tout d'abord une grève est rarement totalement collective. Pourquoi le fait que certains employés revendiquent quelque chose signifie qu'ils peuvent entraver volontairement le travail des employés qui ne se sentent pas concernés par leurs revendications ? Soit en sabotant l'outil de travail, soit en bloquant l'accès aux locaux, etc. Leur droit à l'expression et à la revendication ne doit pas outrepasser celui des autres employés.
Ensuite l'objet d'une grève c'est de montrer l'importance de son travail à la bonne marche de l'entreprise. En se retirant, l'entreprise tournera moins bien d'elle même. Plus le mouvement est suivi, plus ce sera vrai. Si tu sabotes, tu casses le concept. 5 employés dans une grande structure comme EDF peuvent faire de gros dégâts par exemple en agissant ainsi, en coupant des machines bien choisies, alors qu'en faisant grève suivant le droit l'impact sera probablement très limité. En agissant ainsi ils rendent leur poids plus puissant qu'il ne l'est en réalité.
Puis enfin dans le cas qui nous intéresse, les clients payent pour un service qui est d'héberger du contenu. En faisant grève normalement, les développement et la maintenance sont stoppées. Des problèmes de sécurité de l'infra peuvent se mettre en place faute de maintenance. Cela peut être problématique mais gérable pour les clients. En agissant comme ils le font, ils utilisent les ressources à destination des clients pour porter un message politique. Alors que les clients n'ont rien demandé. Je ne vois pas selon quel principe cela est normal d'agir ainsi. Peut importe ce qu'on revendique avec.
Note pour lire ma réponse que je ne suis ni un "pour" ni un "contre" (je ne lis pas la propagande de mediapart).
Ensuite l'objet d'une grève c'est de montrer l'importance de son travail à la bonne marche de l'entreprise.
Non, le but c'est de faire pression afin de forcer le patronat, le politique, une classe sociale ou tout autre instance administrative.
La grève est là pour établir un rapport de force. Si vous passez votre grève a manger des Mc Do le rapport de force est à zero et donc l'action inefficace peu importe le nombre, la rhétorique, etc
Leur droit à l'expression et à la revendication ne doit pas outrepasser celui des autres employés.
La contestation sociale n'est pas un problème binaire que l'on peut résoudre à coups de "tel à raison et tel à tort". C'est de la confrontation.
Si tu sabotes, tu casses le concept. 5 employés dans une grande structure comme EDF peuvent faire de gros dégâts par exemple en agissant ainsi, en coupant des machines bien choisies, alors qu'en faisant grève suivant le droit l'impact sera probablement très limité. En agissant ainsi ils rendent leur poids plus puissant qu'il ne l'est en réalité.
J'ai envie de dire que la différence entre un état doté d'au moins trois neurones, et d'un état à la botte des libertariens des Gafams, c'est que le premier comprend qu'il ne faut pas lancer dans la contestation, dans le rapport des forces, ce genre de personne ?
Non, le but c'est de faire pression afin de forcer le patronat, le politique, une classe sociale ou tout autre instance administrative.
Oui, faire pression en arrêtant le travail (et éventuellement en manifestant). Pas en bloquant le pays ou les entreprises au delà du simple arrêt de son activité.
La grève est là pour établir un rapport de force. Si vous passez votre grève a manger des Mc Do le rapport de force est à zero et donc l'action inefficace peu importe le nombre, la rhétorique, etc
Si les conducteurs de la SNCF sont au McDo au lieu de travailler, le rapport de force sera là : les trains ne roulent pas. Tout employé qui arrête de travailler impactera l'activité de son entreprise (ou alors cela signifie que le boulot effectué par l'employé ne sert à rien). L'impact n'est pas toujours spectaculaire suivant le poste ou la durée de la grève, mais il reste réel.
La contestation sociale n'est pas un problème binaire que l'on peut résoudre à coups de "tel à raison et tel à tort". C'est de la confrontation.
Je ne parle pas d'avoir raison ou tort. Ici dans mon propos le gréviste peut avoir raison ou tort cela ne change rien.
La motivation du gréviste à faire grève est personnelle et propre. Elle est rarement universellement partagée par tous ces collègues. Pourquoi le gréviste aurait le droit de bloquer l'activité professionnelle des non grévistes ? Ou celui des clients ? Pourquoi ses idéaux politiques ou revendications professionnelles auraient plus d'importance que ceux des autres ?
Le rapport de force ne signifie pas qu'on peut faire tout et n'importe quoi. Et il me semble sain que ce genre d'actions se fasse en respectant les opinions des autres.
Posté par voxdemonix .
Évalué à -5.
Dernière modification le 15 janvier 2020 à 18:35.
L'impact n'est pas toujours spectaculaire suivant le poste ou la durée de la grève, mais il reste réel.
C'est de l'hypocrisie. Les femmes de ménages savent que faire grève sera invisible donc inutile. Alors que 25 000 métallos savaient très bien que s'ils brûlaient la gare des Guillemin, les dirigeants seraient obligé d'écouter leurs plaintes.
Pas en bloquant le pays ou les entreprises au delà du simple arrêt de son activité.
Bref en étant inutile, bref en ayant aucun moyen de pression envers des gens qui n'ont que faire de la population locale.
La motivation du gréviste à faire grève est personnelle et propre. Elle est rarement universellement partagée par tous ces collègues. Pourquoi le gréviste aurait le droit de bloquer l'activité professionnelle des non grévistes ?
Et pourquoi pas ?
Tu ne semble pas en capacité d'appréhender ce que c'est que le désespoir des gens qui ont l'impression d'être esclave d'une strate de la société complètement larguée par leurs problèmes. Je comprends parfaitement ces gens quand je lis tout ces commentaires ici même, en train de prétendre que la solution a tout les ennuis des gens comme moi c'est de "les forcer à travailler".
Les femmes de ménages savent que faire grève sera invisible donc inutile.
Si leur travail n'était pas visible, elles ne bosseraient pas.
Si je ne nettoie pas chez moi régulièrement, je vais vite le voir et ça posera des problèmes. Des locaux d'entreprise sales ça arrive vite et je t'assure que pas grand monde ne veut travailler dans ce genre de locaux. Et si les employés doivent faire le ménage eux même pour compenser, tu perds en productivité donc le client n'est pas content.
Et si la femme de ménage est une employée, bah c'est simple, le chiffre d'affaire va baisser faute d'activité. Ils ne seront pas contents non plus.
Alors que 25 000 métallos savaient très bien que s'ils brûlaient la gare des Guillemin, les dirigeants seraient obligé d'écouter leurs plaintes.
Ok donc demain je peux menacer d'incendier ton logement pour mes revendications politiques ? Comme ça j'aurais du poids pour négocier avec le gouvernement.
Bref en étant inutile, bref en ayant aucun moyen de pression envers des gens qui n'ont que faire de la population locale.
Beaucoup d'entreprises ont des problèmes à court terme si les gens ne bossent plus. Une usine qui n'a pas assez d'ouvriers va devoir fermer le temps de la grève par exemple faute de pouvoir la faire tourner. Cela signifie donc des retards de production, un chiffre d'affaire qui baisse, etc. Les patrons n'aiment pas ça, le gouvernement non plus. Et cela est valide pour toute entreprise.
Un employé n'est employé par une entreprise que si son activité permet de générer plus de profits que le coût du dit employé (donc salaires + équipements + impôts associés). Sinon l'entreprise n'engagerait pas.
Si l'employé est en grève, cela génèrera forcément une perte de profit préjudiciable au patron. Donc arrêter de travailler est efficace en lui même, pas besoin d'être violent et dans l'illégalité.
Et pourquoi pas ?
L'État de droit (combiné avec les Droits de l'Homme) est nécessaire pour garantir à tous certains droits minimum et qui permettent de résoudre ou d'arbitrer pacifiquement le droit qui régit la vie en société de celle-ci.
Tant qu'il y a des moyens institutionnels de faire valoir ses opinions, entrer dans l'illégalité est juste une tentative d'user de la loi du plus fort qui n'est pas vraiment un modèle de société sympa. Cela pourrait se retourner justement contre les initiateurs par ailleurs.
Je rappelle par ailleurs aussi que Macron et le Parlement ont été élus par les Français et qu'ils représentent de fait aussi l'avis d'une partie significative de la population. Il n'y a pas que des opposants à cette loi (et d'ailleurs certaines professions comme les agriculteurs sont plutôt favorables à cette loi, alors qu'ils ne sont pas riches).
Tu ne semble pas en capacité d'appréhender ce que c'est que le désespoir des gens qui ont l'impression d'être esclave d'une strate de la société complètement larguée par leur problème.
Les gens qui manifestent actuellement (ou qui ont manifesté par le passé) ne sont pas des gens qui sont en désespoir de manière globale. Il faut savoir relativiser.
Déjà car qui dit grève dit travail, dit donc revenu. Les grévistes ne roulent pas tous sur l'or c'est certain, mais ils ne sont pas non plus tous pauvres. Peu d'entre eux le sont sans doute réellement.
Puis le dossier en cours sur la retraite n'a rien d'un combat entre les riches privilégiés et les misérables de la société. C'est plutôt la classe moyenne qui défend son bout de gras social. Ils ont le droit de le faire, je ne conteste pas. Mais pour peu d'entre eux la situation après la réforme serait réellement problématique (et encore que, ce serait probablement l'inverse).
Il faut savoir relativiser. Je peux comprendre tout à fait (sans le justifier) des actions illégales quand tu meurs de faim, que tu n'as pas de toit, quand tu ne peux pas subvenir à tes besoins de base de survie. Mais on est clairement loin d'être dans ce cas de figure dans les grandes manifestations récentes.
Je comprends parfaitement ces gens quand je lis tout ces commentaires ici même, en train de prétendre que la solution a tout les ennuis des gens comme moi c'est de "les forcer à travailler".
Je ne force personne à travailler. D'ailleurs je suis pour le revenu de base et je n'ai rien contre le droit de grève en lui même. Si le conducteur de train par exemple fait grève et donc qu'un train ne roule pas à cause de ça, avec les conséquences qui l'accompagne, très bien. C'est le jeu.
Si leur travail n'était pas visible, elles ne bosseraient pas.
Un paragraphe bien hypocrite et loin de la réalité des titres service.
Ok donc demain je peux menacer d'incendier ton logement pour mes revendications politiques ?
Tu vis si loin que ça de la téci ? 🙄 Tu ne dois pas savoir ce que c'est de se lever et de voir qu'on a coupé tes freins. 🙄
Les gens qui manifestent actuellement (ou qui ont manifesté par le passé) ne sont pas des gens qui sont en désespoir de manière globale. Il faut savoir relativiser.
Qu'est ce tu en sais ? D'expérience les bourgeois ne traînent qu'avec des comptables, des avocats, des médecins spécialiste… Bref des gens qui vivent loin de tout les problèmes de société actuel mais qui se font bien entendu passer pour des experts en sociologie.
L'État de droit (combiné avec les Droits de l'Homme) est nécessaire pour garantir à tous certains droits minimum et qui permettent de résoudre ou d'arbitrer pacifiquement le droit qui régit la vie en société de celle-ci.
Aaaah la dictature des juges au profit des mondialistes, ces tribunaux d'arbitrage, sa censure pseudo bien pensante, ces "ayant-droits" imposant leur quatre volontés, l'histoire aaron schwartz, l'histoire dieudonné, …
Je rappelle par ailleurs aussi que Macron et le Parlement ont été élus par les Français et qu'ils représentent de fait aussi l'avis d'une partie significative de la population.
Je ne vois qu'une excuse visant à se cacher derrière une EULA pour défendre une dictature aux pieds d'argile. Tu sais très bien ce que pense les milléniales et les Z du système représentatif où l'on file le droit de vote à n'importe qui pour diluer l'avis des locaux et où on matraque télé et internet de propagande mensongère.
Posté par Renault (site web personnel) .
Évalué à 5.
Dernière modification le 17 janvier 2020 à 14:57.
Un paragraphe bien hypocrite et loin de la réalité des titres service.
C'est un secteur difficile, je le sais. Mais les personnes concernées savent faire grève aussi et ça se voit.
Tu vis si loin que ça de la téci ? 🙄 Tu ne dois pas savoir ce que c'est de se lever et de voir qu'on a coupé tes freins. 🙄
Je ne vois pas le rapport avec mon propos.
Qu'est ce tu en sais ? D'expérience les bourgeois ne traînent qu'avec des comptables, des avocats, des médecins spécialiste… Bref des gens qui vivent loin de tout les problèmes de société actuel mais qui se font bien entendu passer pour des experts en sociologie.
Tu essayes de deviner mes fréquentations et de ce que j'en sais du milieu. Mais en vrai tu ne connais pas ma situation, ni mes fréquentations. Je ne fréquente pas que des gens aisés (loin s'en faut).
Mais il suffit de voir que par exemple la fonction publique est très représentée dans ces manifestations. Ou d'autres professions qui s'ils sont difficiles physiquement payent de manière suffisante. S'ils ne sont pas riches, ils ont un salaire bien suffisant pour payer les factures et vivre. Peut être pas pour passer des vacances à l'autre bout du monde chaque année mais ce n'est pas le sujet.
Ces gens là ne sont donc pas dans la misère, ni en situation désespérée. Dans la cohorte il y en a probablement mais il n'y a aucune information comme quoi ils sont majoritaires.
Encore une fois, ils manifestent ou font grèves cela ne me pose pas de problèmes. Mais une bonne partie est dans la classe moyenne tout de même.
Aaaah la dictature des juges au profit des mondialistes, ces tribunaux d'arbitrage, sa censure pseudo bien pensante, ces "ayant-droits" imposant leur quatre volontés, l'histoire aaron schwartz, l'histoire dieudonné, …
Bah voyons, le juge est forcément un idiot incapable manipulé c'est bien connu. C'est sans doute pourtant des trois pouvoirs celui qui fonctionne le mieux en terme de servir la population. Si ce n'est les délais extrêmement longs des procédures mais qui sont plus un problème de moyens qu'autre chose.
Mais comme toujours, quand la décision judiciaire ne plaît pas, il est toujours facile de critiquer le juge. Des erreurs judiciaires ou l'incompétence peuvent survenir mais ils sont loin d'être aussi idiots ou manipulés que tu le dis.
Pour info dans le dossier Aaron Schwartz c'est le procureur qui a été mise en cause. Le juge n'a rien à voir là dedans (le procès n'avait justement pas commencé).
Je ne vois qu'une excuse visant à se cacher derrière une EULA pour défendre une dictature aux pieds d'argile. Tu sais très bien ce que pense les milléniales et les Z du système représentatif où l'on file le droit de vote à n'importe qui pour diluer l'avis des locaux et où on matraque télé et internet de propagande mensongère.
Aller, encore de la faute des étrangers si tout va mal. Je ne vois même pas le rapport avec le sujet des grèves (les étrangers ne votent que pour les élections locales).
Mais les personnes concernées savent faire grève aussi et ça se voit.
LoL imaginons la situation de la ménagère titre service : Elle ne choisit pas chez qui elle va travailler, elle est facile à remplacer (surtout avec l'immigration qui amène un flux inépuisable de main d’œuvre bon marché voir moins chers qu'elle), elle est mal payé.
Qu'est-ce qui se passe si elle fait grève ? Rien au mieux, au pire elle est viré et se retrouve à la rue.
Je ne vois pas le rapport avec mon propos.
Que pour toi ce genre de question n'est que philosophique : tu n'es pas obligé de te la poser réellement à chaque phase violente avec les racailles du quartier.
Ces gens là ne sont donc pas dans la misère, ni en situation désespérée.
On croirait lire Zenitram qui me prétends riche parce que je fume.
Je vois des gens qui ne connaissent rien de la situation du commun, qui essayent juste de se cacher la vérité soit par honte, soit par haine envers les pauvres.
Et le retour de bâton est en train d'arriver et fout les chocottes à toute la classe sociale des macronistes.
Mais une bonne partie est dans la classe moyenne tout de même.
Bref des gens que les capitalistes essayent de transformer en clodo obéissant depuis plusieurs décennies.
Je ne fréquente pas que des gens aisés (loin s'en faut)
Pourtant c'est leur jargon et leurs idéaux.
Des erreurs judiciaires ou l'incompétence peuvent survenir mais ils sont loin d'être aussi idiots ou manipulés que tu le dis.
Ils sont à la solde des mondialistes destructeurs et de leurs dictatures aristocratique avec leur traités internationaux.
Acta, Ceta, pacte de marakesh, et les suivants : que de démonstration que le client, l'utilisateur final, de nos "états de droit" n'est que le grand capital.
Aller, encore de la faute des étrangers si tout va mal. Je ne vois même pas le rapport avec le sujet des grèves (les étrangers ne votent que pour les élections locales).
Parce que ta classe sociale, en colonisatrice, nie tout soucis lié à ces sujets… (c'est comme l'écologie : ce sujet n'est reconnu que depuis que des capitalistes ont des produits pseudo-ecolo à refourger)
Posté par Kerro .
Évalué à 4.
Dernière modification le 18 janvier 2020 à 18:43.
imaginons la situation de la ménagère titre service : Elle ne choisit pas chez qui elle va travailler, elle est facile à remplacer (surtout avec l'immigration qui amène un flux inépuisable de main d’œuvre bon marché voir moins chers qu'elle), elle est mal payé.
Tu es vraiment de mauvaise foi.
Si UNE personne fait grève dans l'entreprise, c'est probablement cette personne qui a un problème. Ou alors situation hyper rare, ce n'est pas le sujet ici.
Une société de ménage qui a 25 % de son effectif en grève, ça va bien lui revenir dans la gueule. C'est efficace.
Un des cas où la grève n'est pas efficace est lorsque la direction a décidé en toute connaissance de cause de planter l'entreprise. Fermeture d'un site par exemple. La grève engendre la faillite, ça permet de passer l'éponge sur plein de choses.
Il faut une énergie considérable pour que la justice ordonne réparation dans ce cas. Donc c'est rare, d'autant plus que le temps de réaction de la justice est désastreux.
elle est facile à remplacer
Il est interdit d'avoir recours à du personnel temporaire ou un prestataire pour palier une grève.
Donc s'il y a des grévistes c'est généralement la merde pour l'entreprise.
C'est là toute la beauté de la machine et de l'informatique : une fois actionnée, elle ne se met pas en grève.
Le MEDEF et les médias aiment tellement à rappeler que les grévistes sont des bons élèves encadrés par le "droit", pour mieux condamner la casse et le sabotage.
En tant qu'informaticien(ne), on peut se mettre en grève sans que cela ne dérange qui que ce soit.
D'ailleurs, ni éteindre les machines, ni pratiquer ce genre de détournement, ne sont du sabotage, puisque rien n'est détruit.
C'est là toute la beauté de la machine et de l'informatique : une fois actionnée, elle ne se met pas en grève.
Non, mais elle peut tomber en panne. Dans certains secteurs tu ne peux laisser une machine tourner sans un minimum de surveillance. Donc si la grève est très suivie, ces machines doivent être coupées.
En tant qu'informaticien(ne), on peut se mettre en grève sans que cela ne dérange qui que ce soit.
Peu probable. Personnellement si je me mets en grève mes développements s'arrêtent, les bogues ne sont pas corrigés, le projet prend du retard. Et s'il y a un problème quelconque je n'aiderais pas à le résoudre donc le soucis peut durer.
Bref c'est peu spectaculaire par rapport à un conducteur SNCF en grève c'est certain. Certains de ces effets sont plutôt sur le long terme. Mais l'impact n'est pas nul. Si l'impact était nul, pourquoi tu serais employé en fait ?
D'ailleurs, ni éteindre les machines, ni pratiquer ce genre de détournement, ne sont du sabotage, puisque rien n'est détruit.
Tu sabotes le service rendu. Le sabotage ne signifie pas qu'il y a dégradation physique, cela s'applique aussi au service ou au travail effectué. En coupant des machines tu dégrades volontairement le service rendu par la machine sans que cela ne soit justifié autrement que par revendication politique. Ce qui est illégal et peut être très problématique par ailleurs suivant le secteur d'activité.
Donc, dans le titre, j'indiquais que c'était une façon de faire grève adaptée au numérique. Une grève n'a d'intérêt que si elle a un impact, grand ou petit, mais elle doit avoir un impact.
Et c'est tout à fait pertinent car, d'abord l'informatique c'est tout de même le sujet de base Linuxfr, en version libre, certes et qu'ensuite, ça montre comment les gens qui la font, s'impliquent dans la société. Et enfin parce que, en ce qui me concerne, le logiciel libre c'est une éthique avant d'être une technique et un humanisme avant d'être une histoire de licence. Trouver des formes d'action pour lutter contre une politique qui détruit le contrat social fait partie de cet humanisme.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Donc, dans le titre, j'indiquais que c'était une façon de faire grève adaptée au numérique.
Ce n'est pas une grève car c'est au delà du simple arrêt de son activité professionnelle.
Une grève n'a d'intérêt que si elle a un impact, grand ou petit, mais elle doit avoir un impact.
Toute grève a un impact par définition. Sinon cela veut dire que ton activité professionnelle ne sert à rien. Dans ce cas tu n'aurais pas de travail.
Mais oui, le numérique est un secteur où les impacts sont rarement immédiats et rarement d'une grande ampleur en tout cas pour des grèves de courtes durées.
Mais cela ne justifie pas pour autant d'aller au delà du droit de grève pour essayer d'impacter aussi fort que d'autres secteurs d'activité. Quelle serait la limite par ailleurs, quitte à dépasser le droit de grève pour améliorer la visibilité de ses revendications ? Et pourquoi les revendications des grévistes justifieraient de violer le droit des autres personnes impliquées par ces débordements illégaux ? Est-ce que ces personnes concernées pourraient suivre la loi du Talion et donc dépasser le cadre de la loi en retour pour se venger ?
Trouver des formes d'action pour lutter contre une politique qui détruit le contrat social fait partie de cet humanisme.
Il faut aussi respecter l'État de droit et la démocratie dans la procédure. Faire des actions sans bases légales ne vont pas dans ce sens. Sinon cela revient à penser que ses revendications sont d'un intérêt supérieur à celui des autres ce qui n'est pas une pensée humaniste.
Il faut aussi respecter l'État de droit et la démocratie dans la procédure. Faire des actions sans bases légales ne vont pas dans ce sens. Sinon cela revient à penser que ses revendications sont d'un intérêt supérieur à celui des autres ce qui n'est pas une pensée humaniste.
Attention à ne pas essentialiser le propos …
Ce qui peu mener à penser que Rosa Parks n'a pas eu de pensée humaniste.
La première phrase de la citation se suffit à elle même, la deuxième si je puis, dire est de "trop", car très orientée politiquement.
Ce qui peu mener à penser que Rosa Parks n'a pas eu de pensée humaniste.
Sauf qu'on peut légitimement penser que l'application de la loi la concernant à l'époque était une violation manifeste de l'État de droit américain et du concept des Droits de l'Homme.
C'est autre chose que d'aller au delà de ce que le droit de grève autorise.
La première phrase de la citation se suffit à elle même, la deuxième si je puis, dire est de "trop", car très orientée politiquement.
En quoi ? Si un gréviste va dans l'illégalité pour ses revendications, cela signifie qu'il pense sa revendication comme légitime et supérieure aux intérêts des personnes concernées par cette action. Sinon le gréviste ne ferait pas ça.
Or, il n'y a rien de naturel ou d'évident à penser que ses revendications propres sont supérieures à celle des autres. Et donc à même de justifier une violation de la loi pour ça.
D'autant que le pays dispose de moyen légaux et institutionnels pour faire ses revendications politiques tout en respectant les autres citoyens : la grève (légale), les manifestations, le vote, la candidature électorale, le système judiciaire, etc.
Sauf qu'on peut légitimement penser que l'application de la loi la concernant à l'époque était une violation manifeste de l'État de droit américain et du concept des Droits de l'Homme.
Du fait de la constitution américaine basée sur le système des Check and Balances, le moyen le plus rapide pour contraindre l'état d'Alabama à changer sa loi était de violer cette loi, donc de rentrer dans l'illégalité.
La loi n'a rien avoir avec la démocratie et l'humanisme, elle est le reflet d'un type de gouvernance.
Or, il n'y a rien de naturel ou d'évident à penser que ses revendications propres sont supérieures à celle des autres. Et donc à même de justifier une violation de la loi pour ça.
"naturel" encore de l'essentialisation.
Si la loi était naturelle, toute pensée hors de la loi serait hors nature.
Toute grève a un impact par définition. Sinon cela veut dire que ton activité professionnelle ne sert à rien. Dans ce cas tu n'aurais pas de travail.
Si j'arrête de travailler une semaine, mon projet va prendre une semaine de retard. Comme le client veut être livré en temps et en heure, je vais devoir rattraper cette semaine de "perdue" et travailler plus. Mon client, l'entreprise pour laquelle je travaille et moi serons impacté par ma semaine grève. Dans le cas d'un rapport de force avec l'entreprise pour laquelle je travaille, la grève garde tout son sens. Dans le cas d'un rapport de force avec le gouvernement, la grève n'a "aucun" impact.
La grève implique en premier lieu l'arrêt du travail. Elle peut par ailleurs se concrétiser par le blocage de l'outil de production, par des mesures destinées à gagner l'opinion publique (salariés d'EDF qui reconnectent les déconnectés ou basculent les compteurs en tarif de nuit, salariés de France Télécom qui permettent des appels gratuits…), par des manifestations, et dans certains cas par des actions illégales voire pénalement répréhensibles, comme le chantage environnemental ou la séquestration de membres de la direction.
Le salarié participant à un mouvement illicite n'est pas protégé par le droit de grève. Il risque une sanction disciplinaire et peut être licencié sans que l'employeur ait à prouver une faute lourde.
Dans le cas d'un rapport de force avec le gouvernement, la grève n'a "aucun" impact.
Si tu es seul, non. D'un autre côté si tu es seul à faire grève contre le gouvernement, ce dernier s'en fou de ton avis avec raison.
Mais une grève ça signifie moins d'activité économique, moins de cotisation, moins de consommation (car moins de salaires versées), etc. Des millions de travailleurs qui arrêtent toute activité professionnelle n'est pas rien pour l'État même si dans le lot certains ont une activité peu visible du gouvernement.
Et avoir des millions de manifestants dans la rue ça fait plier aussi des gouvernements (on l'a vu plusieurs fois dans le passé même récent). Pas toujours mais ça reste des opérations de force pourtant légaux.
Après je dirais aussi que la grève n'est pas le seul moyen possible de faire un rapport de force légal au sein de l'État. Les élections par exemple (ou le système judiciaire dans certains cas) sont très efficaces aussi. Contre ton employeur pour négocier il n'y a pas vraiment d'instruments juridiques ou institutionnels pour peser. La grève est donc souvent employé dans ce cadre.
c'était une façon de faire grève adaptée au numérique
Comme dit et répété au dessus, ce n'est pas une grève. C'est efficace mais illégal. Alors que les grèves sont légales (et efficaces sauf pour ceux qui sont payés à ne rien faire).
Quitte à être dans l'illégalité, pourquoi ne pas mettre le feux à l'entreprise ? Ou assassiner les gens avec qui ils ne sont pas d'accord ?
Ou assassiner les gens avec qui ils ne sont pas d'accord ?
@LesModos j'ai trouvé un multi de Zenitram
Sinon, concernant
Cela revient à penser que ses revendications sont d'un intérêt supérieur à celui des autres ce qui n'est pas une pensée humaniste.
Les gens qui agissent ainsi sont souvent persuadés (à tort ou à raison) qu'ils le font dans l'intérêt de tous. Ou au moins de tous ceux de leur classe sociale. Combien de retraités j'ai vu manifester en affirmant "on est là pour défendre la retraite des plus jeunes". Forcément puisque eux ne seront pas concernés par la réforme. Donc ils le font parce qu'ils croient que c'est dans l'intérêt collectif. Même si certains ne sont pas au courant ou ne sont pas d'accord.
Grillé au bout de 12 ans, pas mal. Du coup tu n'as pas répondu à la question :-)
Pourquoi certaines actions illégales seraient ok, et pas d'autres ? Quel sont les limites ?
C'est une vraie question mais je trouve qu'il n'y a pas vraiment de réponse à part « il faut que ce soit proportionné » ce qui ne fait pas avancer le truc.
Les gens qui agissent ainsi
Je me suis fait la réflexion hier : lorsqu'un gréviste sort de la légalité, il est en partie gréviste, et en partie quoi ? Comment nommer la partie illicite ? C'est de l'activisme ? Du militantisme ?
En partant du principe que la partie illégale soit « tranquille ». Il ne s'agit pas de déverser des produits chimiques dans une rivière comme certains ont fait, ou mettre le feu à des bagnoles.
Je ne sais pas répondre à tes questions.
Honnêtement là c'est de la philosophie. La légalité, le bien, le mal,… Comme le montre l'exemple de Rosa Parks ci-dessus, c'est largement fluctuant et je ne crois pas qu'il soit possible de tracer une limite. J'ai, dans mon entourage, des personnes (ayant participé à mon éducation) très à cheval sur le respect. On respecte la loi, on respecte les gens, qui vole un boeuf vole un boeuf, etc… Mais dans le même temps ce sont des syndicalistes qui estiment que l'intérêt du salarié est supérieur à tout autre, donc qu'on peut bloquer une entreprise pour faire plier le patron.
Je crois que c'est un peu comme la religion : il y a les écritures et ce qu'on en fait. N'étant pas des automates à états finis, au final chacun se fabrique la sienne et respecte ce qu'il va considérer comme le plus important.
Militantisme me paraît coller assez bien.
# Ce n'est pas de la grève
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 15:03.
La grève est définie comme un arrêt volontaire et concerté de travailler des employés pour faire pression sur l'État ou l'entreprise.
Ici, ce n'est pas de la grève. Rediriger du contenu qu'ils hébergent vers un lien de revendication c'est du sabotage technique du service de l'entreprise. Cela n'est pas conforme aux contrats signés entre clients et fournisseurs, ni avec le droit de grève.
Faire grève signifie de ne pas travailler avec les conséquences que cela a (ou pas) sur la bonne marche de l'entreprise. Cela ne signifie pas qu'on peut bloquer l'entreprise de tourner, d'empêcher les autres de travailler ou encore de saboter le service rendu aux clients. Cela signifie juste de ne pas travailler. Comme quand on est en congé (sans la paye par contre).
Or je doute que quand l'équipe est en vacances, toute l'infrastructure redirige les requêtes vers une page de revendication quelconque…
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par voxdemonix . Évalué à -2.
LoL
Quand les métallos belges faisaient "grève" c'était pas les bisounours qui se tiennent la main devant chez point chaud. Respect à nos ancêtres.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 9.
Ce n'est pas conforme à ce qu'est une grève. Appelons un chat un chat. Bloquer autrui n'est pas un droit fondamental. Faire grève oui.
Il y a aussi des raisons pour laquelle le droit de grève est ainsi.
Tout d'abord une grève est rarement totalement collective. Pourquoi le fait que certains employés revendiquent quelque chose signifie qu'ils peuvent entraver volontairement le travail des employés qui ne se sentent pas concernés par leurs revendications ? Soit en sabotant l'outil de travail, soit en bloquant l'accès aux locaux, etc. Leur droit à l'expression et à la revendication ne doit pas outrepasser celui des autres employés.
Ensuite l'objet d'une grève c'est de montrer l'importance de son travail à la bonne marche de l'entreprise. En se retirant, l'entreprise tournera moins bien d'elle même. Plus le mouvement est suivi, plus ce sera vrai. Si tu sabotes, tu casses le concept. 5 employés dans une grande structure comme EDF peuvent faire de gros dégâts par exemple en agissant ainsi, en coupant des machines bien choisies, alors qu'en faisant grève suivant le droit l'impact sera probablement très limité. En agissant ainsi ils rendent leur poids plus puissant qu'il ne l'est en réalité.
Puis enfin dans le cas qui nous intéresse, les clients payent pour un service qui est d'héberger du contenu. En faisant grève normalement, les développement et la maintenance sont stoppées. Des problèmes de sécurité de l'infra peuvent se mettre en place faute de maintenance. Cela peut être problématique mais gérable pour les clients. En agissant comme ils le font, ils utilisent les ressources à destination des clients pour porter un message politique. Alors que les clients n'ont rien demandé. Je ne vois pas selon quel principe cela est normal d'agir ainsi. Peut importe ce qu'on revendique avec.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par voxdemonix . Évalué à -5.
Note pour lire ma réponse que je ne suis ni un "pour" ni un "contre" (je ne lis pas la propagande de mediapart).
Non, le but c'est de faire pression afin de forcer le patronat, le politique, une classe sociale ou tout autre instance administrative.
La grève est là pour établir un rapport de force. Si vous passez votre grève a manger des Mc Do le rapport de force est à zero et donc l'action inefficace peu importe le nombre, la rhétorique, etc
La contestation sociale n'est pas un problème binaire que l'on peut résoudre à coups de "tel à raison et tel à tort". C'est de la confrontation.
J'ai envie de dire que la différence entre un état doté d'au moins trois neurones, et d'un état à la botte des libertariens des Gafams, c'est que le premier comprend qu'il ne faut pas lancer dans la contestation, dans le rapport des forces, ce genre de personne ?
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 7.
Oui, faire pression en arrêtant le travail (et éventuellement en manifestant). Pas en bloquant le pays ou les entreprises au delà du simple arrêt de son activité.
Si les conducteurs de la SNCF sont au McDo au lieu de travailler, le rapport de force sera là : les trains ne roulent pas. Tout employé qui arrête de travailler impactera l'activité de son entreprise (ou alors cela signifie que le boulot effectué par l'employé ne sert à rien). L'impact n'est pas toujours spectaculaire suivant le poste ou la durée de la grève, mais il reste réel.
Je ne parle pas d'avoir raison ou tort. Ici dans mon propos le gréviste peut avoir raison ou tort cela ne change rien.
La motivation du gréviste à faire grève est personnelle et propre. Elle est rarement universellement partagée par tous ces collègues. Pourquoi le gréviste aurait le droit de bloquer l'activité professionnelle des non grévistes ? Ou celui des clients ? Pourquoi ses idéaux politiques ou revendications professionnelles auraient plus d'importance que ceux des autres ?
Le rapport de force ne signifie pas qu'on peut faire tout et n'importe quoi. Et il me semble sain que ce genre d'actions se fasse en respectant les opinions des autres.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par voxdemonix . Évalué à -5. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 18:35.
C'est de l'hypocrisie. Les femmes de ménages savent que faire grève sera invisible donc inutile. Alors que 25 000 métallos savaient très bien que s'ils brûlaient la gare des Guillemin, les dirigeants seraient obligé d'écouter leurs plaintes.
Bref en étant inutile, bref en ayant aucun moyen de pression envers des gens qui n'ont que faire de la population locale.
Et pourquoi pas ?
Tu ne semble pas en capacité d'appréhender ce que c'est que le désespoir des gens qui ont l'impression d'être esclave d'une strate de la société complètement larguée par leurs problèmes. Je comprends parfaitement ces gens quand je lis tout ces commentaires ici même, en train de prétendre que la solution a tout les ennuis des gens comme moi c'est de "les forcer à travailler".
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 10.
Si leur travail n'était pas visible, elles ne bosseraient pas.
Si je ne nettoie pas chez moi régulièrement, je vais vite le voir et ça posera des problèmes. Des locaux d'entreprise sales ça arrive vite et je t'assure que pas grand monde ne veut travailler dans ce genre de locaux. Et si les employés doivent faire le ménage eux même pour compenser, tu perds en productivité donc le client n'est pas content.
Et si la femme de ménage est une employée, bah c'est simple, le chiffre d'affaire va baisser faute d'activité. Ils ne seront pas contents non plus.
Ok donc demain je peux menacer d'incendier ton logement pour mes revendications politiques ? Comme ça j'aurais du poids pour négocier avec le gouvernement.
Beaucoup d'entreprises ont des problèmes à court terme si les gens ne bossent plus. Une usine qui n'a pas assez d'ouvriers va devoir fermer le temps de la grève par exemple faute de pouvoir la faire tourner. Cela signifie donc des retards de production, un chiffre d'affaire qui baisse, etc. Les patrons n'aiment pas ça, le gouvernement non plus. Et cela est valide pour toute entreprise.
Un employé n'est employé par une entreprise que si son activité permet de générer plus de profits que le coût du dit employé (donc salaires + équipements + impôts associés). Sinon l'entreprise n'engagerait pas.
Si l'employé est en grève, cela génèrera forcément une perte de profit préjudiciable au patron. Donc arrêter de travailler est efficace en lui même, pas besoin d'être violent et dans l'illégalité.
L'État de droit (combiné avec les Droits de l'Homme) est nécessaire pour garantir à tous certains droits minimum et qui permettent de résoudre ou d'arbitrer pacifiquement le droit qui régit la vie en société de celle-ci.
Tant qu'il y a des moyens institutionnels de faire valoir ses opinions, entrer dans l'illégalité est juste une tentative d'user de la loi du plus fort qui n'est pas vraiment un modèle de société sympa. Cela pourrait se retourner justement contre les initiateurs par ailleurs.
Je rappelle par ailleurs aussi que Macron et le Parlement ont été élus par les Français et qu'ils représentent de fait aussi l'avis d'une partie significative de la population. Il n'y a pas que des opposants à cette loi (et d'ailleurs certaines professions comme les agriculteurs sont plutôt favorables à cette loi, alors qu'ils ne sont pas riches).
Les gens qui manifestent actuellement (ou qui ont manifesté par le passé) ne sont pas des gens qui sont en désespoir de manière globale. Il faut savoir relativiser.
Déjà car qui dit grève dit travail, dit donc revenu. Les grévistes ne roulent pas tous sur l'or c'est certain, mais ils ne sont pas non plus tous pauvres. Peu d'entre eux le sont sans doute réellement.
Puis le dossier en cours sur la retraite n'a rien d'un combat entre les riches privilégiés et les misérables de la société. C'est plutôt la classe moyenne qui défend son bout de gras social. Ils ont le droit de le faire, je ne conteste pas. Mais pour peu d'entre eux la situation après la réforme serait réellement problématique (et encore que, ce serait probablement l'inverse).
Il faut savoir relativiser. Je peux comprendre tout à fait (sans le justifier) des actions illégales quand tu meurs de faim, que tu n'as pas de toit, quand tu ne peux pas subvenir à tes besoins de base de survie. Mais on est clairement loin d'être dans ce cas de figure dans les grandes manifestations récentes.
Je ne force personne à travailler. D'ailleurs je suis pour le revenu de base et je n'ai rien contre le droit de grève en lui même. Si le conducteur de train par exemple fait grève et donc qu'un train ne roule pas à cause de ça, avec les conséquences qui l'accompagne, très bien. C'est le jeu.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par voxdemonix . Évalué à -4.
Un paragraphe bien hypocrite et loin de la réalité des titres service.
Tu vis si loin que ça de la téci ? 🙄 Tu ne dois pas savoir ce que c'est de se lever et de voir qu'on a coupé tes freins. 🙄
Qu'est ce tu en sais ? D'expérience les bourgeois ne traînent qu'avec des comptables, des avocats, des médecins spécialiste… Bref des gens qui vivent loin de tout les problèmes de société actuel mais qui se font bien entendu passer pour des experts en sociologie.
Aaaah la dictature des juges au profit des mondialistes, ces tribunaux d'arbitrage, sa censure pseudo bien pensante, ces "ayant-droits" imposant leur quatre volontés, l'histoire aaron schwartz, l'histoire dieudonné, …
Les chiffres ont les utilise comme on veut.
Je ne vois qu'une excuse visant à se cacher derrière une EULA pour défendre une dictature aux pieds d'argile. Tu sais très bien ce que pense les milléniales et les Z du système représentatif où l'on file le droit de vote à n'importe qui pour diluer l'avis des locaux et où on matraque télé et internet de propagande mensongère.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 17 janvier 2020 à 14:57.
C'est un secteur difficile, je le sais. Mais les personnes concernées savent faire grève aussi et ça se voit.
Je ne vois pas le rapport avec mon propos.
Tu essayes de deviner mes fréquentations et de ce que j'en sais du milieu. Mais en vrai tu ne connais pas ma situation, ni mes fréquentations. Je ne fréquente pas que des gens aisés (loin s'en faut).
Mais il suffit de voir que par exemple la fonction publique est très représentée dans ces manifestations. Ou d'autres professions qui s'ils sont difficiles physiquement payent de manière suffisante. S'ils ne sont pas riches, ils ont un salaire bien suffisant pour payer les factures et vivre. Peut être pas pour passer des vacances à l'autre bout du monde chaque année mais ce n'est pas le sujet.
Ces gens là ne sont donc pas dans la misère, ni en situation désespérée. Dans la cohorte il y en a probablement mais il n'y a aucune information comme quoi ils sont majoritaires.
Encore une fois, ils manifestent ou font grèves cela ne me pose pas de problèmes. Mais une bonne partie est dans la classe moyenne tout de même.
Bah voyons, le juge est forcément un idiot incapable manipulé c'est bien connu. C'est sans doute pourtant des trois pouvoirs celui qui fonctionne le mieux en terme de servir la population. Si ce n'est les délais extrêmement longs des procédures mais qui sont plus un problème de moyens qu'autre chose.
Mais comme toujours, quand la décision judiciaire ne plaît pas, il est toujours facile de critiquer le juge. Des erreurs judiciaires ou l'incompétence peuvent survenir mais ils sont loin d'être aussi idiots ou manipulés que tu le dis.
Pour info dans le dossier Aaron Schwartz c'est le procureur qui a été mise en cause. Le juge n'a rien à voir là dedans (le procès n'avait justement pas commencé).
Aller, encore de la faute des étrangers si tout va mal. Je ne vois même pas le rapport avec le sujet des grèves (les étrangers ne votent que pour les élections locales).
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par voxdemonix . Évalué à -2.
LoL imaginons la situation de la ménagère titre service : Elle ne choisit pas chez qui elle va travailler, elle est facile à remplacer (surtout avec l'immigration qui amène un flux inépuisable de main d’œuvre bon marché voir moins chers qu'elle), elle est mal payé.
Qu'est-ce qui se passe si elle fait grève ? Rien au mieux, au pire elle est viré et se retrouve à la rue.
Que pour toi ce genre de question n'est que philosophique : tu n'es pas obligé de te la poser réellement à chaque phase violente avec les racailles du quartier.
On croirait lire Zenitram qui me prétends riche parce que je fume.
Je vois des gens qui ne connaissent rien de la situation du commun, qui essayent juste de se cacher la vérité soit par honte, soit par haine envers les pauvres.
Et le retour de bâton est en train d'arriver et fout les chocottes à toute la classe sociale des macronistes.
Bref des gens que les capitalistes essayent de transformer en clodo obéissant depuis plusieurs décennies.
Pourtant c'est leur jargon et leurs idéaux.
Ils sont à la solde des mondialistes destructeurs et de leurs dictatures aristocratique avec leur traités internationaux.
Acta, Ceta, pacte de marakesh, et les suivants : que de démonstration que le client, l'utilisateur final, de nos "états de droit" n'est que le grand capital.
Parce que ta classe sociale, en colonisatrice, nie tout soucis lié à ces sujets… (c'est comme l'écologie : ce sujet n'est reconnu que depuis que des capitalistes ont des produits pseudo-ecolo à refourger)
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par Kerro . Évalué à 4. Dernière modification le 18 janvier 2020 à 18:43.
Tu es vraiment de mauvaise foi.
Si UNE personne fait grève dans l'entreprise, c'est probablement cette personne qui a un problème. Ou alors situation hyper rare, ce n'est pas le sujet ici.
Une société de ménage qui a 25 % de son effectif en grève, ça va bien lui revenir dans la gueule. C'est efficace.
Un des cas où la grève n'est pas efficace est lorsque la direction a décidé en toute connaissance de cause de planter l'entreprise. Fermeture d'un site par exemple. La grève engendre la faillite, ça permet de passer l'éponge sur plein de choses.
Il faut une énergie considérable pour que la justice ordonne réparation dans ce cas. Donc c'est rare, d'autant plus que le temps de réaction de la justice est désastreux.
Il est interdit d'avoir recours à du personnel temporaire ou un prestataire pour palier une grève.
Donc s'il y a des grévistes c'est généralement la merde pour l'entreprise.
[^] # Re: Ce n'est pas du sabotage non plus
Posté par cacatoès . Évalué à -3.
C'est là toute la beauté de la machine et de l'informatique : une fois actionnée, elle ne se met pas en grève.
Le MEDEF et les médias aiment tellement à rappeler que les grévistes sont des bons élèves encadrés par le "droit", pour mieux condamner la casse et le sabotage.
En tant qu'informaticien(ne), on peut se mettre en grève sans que cela ne dérange qui que ce soit.
D'ailleurs, ni éteindre les machines, ni pratiquer ce genre de détournement, ne sont du sabotage, puisque rien n'est détruit.
Restons Zen 🔥🔥🔥
[^] # Re: Ce n'est pas du sabotage non plus
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 9.
Non, mais elle peut tomber en panne. Dans certains secteurs tu ne peux laisser une machine tourner sans un minimum de surveillance. Donc si la grève est très suivie, ces machines doivent être coupées.
Peu probable. Personnellement si je me mets en grève mes développements s'arrêtent, les bogues ne sont pas corrigés, le projet prend du retard. Et s'il y a un problème quelconque je n'aiderais pas à le résoudre donc le soucis peut durer.
Bref c'est peu spectaculaire par rapport à un conducteur SNCF en grève c'est certain. Certains de ces effets sont plutôt sur le long terme. Mais l'impact n'est pas nul. Si l'impact était nul, pourquoi tu serais employé en fait ?
Tu sabotes le service rendu. Le sabotage ne signifie pas qu'il y a dégradation physique, cela s'applique aussi au service ou au travail effectué. En coupant des machines tu dégrades volontairement le service rendu par la machine sans que cela ne soit justifié autrement que par revendication politique. Ce qui est illégal et peut être très problématique par ailleurs suivant le secteur d'activité.
[^] # Re: Ce n'est pas du sabotage non plus
Posté par Kerro . Évalué à 7.
Cela voudrait dire qu'en temps normal on n'a rien à faire.
Vu le manque de temps chronique de l'immense majorité des informaticiens, j'ai un doute.
[^] # Re: Ce n'est pas de la grève
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 4.
C'est déjà mentionné dans l'article:
Pour d'autres idées d'actions:
https://linuxfr.org/nodes/118858/comments/1793489
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
# ... C'est un blocage
Posté par raum_schiff . Évalué à 1.
A en juger par les réactions de certains usagers de la plateforme dans l'article de mediapart:
Dans le numérique, un blocage est plus efficace qu'une grève.
A méditer.
# Façon numérique
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -1. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 17:02.
Donc, dans le titre, j'indiquais que c'était une façon de faire grève adaptée au numérique. Une grève n'a d'intérêt que si elle a un impact, grand ou petit, mais elle doit avoir un impact.
Et c'est tout à fait pertinent car, d'abord l'informatique c'est tout de même le sujet de base Linuxfr, en version libre, certes et qu'ensuite, ça montre comment les gens qui la font, s'impliquent dans la société. Et enfin parce que, en ce qui me concerne, le logiciel libre c'est une éthique avant d'être une technique et un humanisme avant d'être une histoire de licence. Trouver des formes d'action pour lutter contre une politique qui détruit le contrat social fait partie de cet humanisme.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 8.
Ce n'est pas une grève car c'est au delà du simple arrêt de son activité professionnelle.
Toute grève a un impact par définition. Sinon cela veut dire que ton activité professionnelle ne sert à rien. Dans ce cas tu n'aurais pas de travail.
Mais oui, le numérique est un secteur où les impacts sont rarement immédiats et rarement d'une grande ampleur en tout cas pour des grèves de courtes durées.
Mais cela ne justifie pas pour autant d'aller au delà du droit de grève pour essayer d'impacter aussi fort que d'autres secteurs d'activité. Quelle serait la limite par ailleurs, quitte à dépasser le droit de grève pour améliorer la visibilité de ses revendications ? Et pourquoi les revendications des grévistes justifieraient de violer le droit des autres personnes impliquées par ces débordements illégaux ? Est-ce que ces personnes concernées pourraient suivre la loi du Talion et donc dépasser le cadre de la loi en retour pour se venger ?
Il faut aussi respecter l'État de droit et la démocratie dans la procédure. Faire des actions sans bases légales ne vont pas dans ce sens. Sinon cela revient à penser que ses revendications sont d'un intérêt supérieur à celui des autres ce qui n'est pas une pensée humaniste.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par raum_schiff . Évalué à 4.
Attention à ne pas essentialiser le propos …
Ce qui peu mener à penser que Rosa Parks n'a pas eu de pensée humaniste.
La première phrase de la citation se suffit à elle même, la deuxième si je puis, dire est de "trop", car très orientée politiquement.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 6.
Sauf qu'on peut légitimement penser que l'application de la loi la concernant à l'époque était une violation manifeste de l'État de droit américain et du concept des Droits de l'Homme.
C'est autre chose que d'aller au delà de ce que le droit de grève autorise.
En quoi ? Si un gréviste va dans l'illégalité pour ses revendications, cela signifie qu'il pense sa revendication comme légitime et supérieure aux intérêts des personnes concernées par cette action. Sinon le gréviste ne ferait pas ça.
Or, il n'y a rien de naturel ou d'évident à penser que ses revendications propres sont supérieures à celle des autres. Et donc à même de justifier une violation de la loi pour ça.
D'autant que le pays dispose de moyen légaux et institutionnels pour faire ses revendications politiques tout en respectant les autres citoyens : la grève (légale), les manifestations, le vote, la candidature électorale, le système judiciaire, etc.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par raum_schiff . Évalué à 4.
Du fait de la constitution américaine basée sur le système des Check and Balances, le moyen le plus rapide pour contraindre l'état d'Alabama à changer sa loi était de violer cette loi, donc de rentrer dans l'illégalité.
La loi n'a rien avoir avec la démocratie et l'humanisme, elle est le reflet d'un type de gouvernance.
"naturel" encore de l'essentialisation.
Si la loi était naturelle, toute pensée hors de la loi serait hors nature.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par nico4nicolas . Évalué à 5.
Si j'arrête de travailler une semaine, mon projet va prendre une semaine de retard. Comme le client veut être livré en temps et en heure, je vais devoir rattraper cette semaine de "perdue" et travailler plus. Mon client, l'entreprise pour laquelle je travaille et moi serons impacté par ma semaine grève. Dans le cas d'un rapport de force avec l'entreprise pour laquelle je travaille, la grève garde tout son sens. Dans le cas d'un rapport de force avec le gouvernement, la grève n'a "aucun" impact.
Dans la page Wikipedia :
D'après le site service-public :
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5.
Si tu es seul, non. D'un autre côté si tu es seul à faire grève contre le gouvernement, ce dernier s'en fou de ton avis avec raison.
Mais une grève ça signifie moins d'activité économique, moins de cotisation, moins de consommation (car moins de salaires versées), etc. Des millions de travailleurs qui arrêtent toute activité professionnelle n'est pas rien pour l'État même si dans le lot certains ont une activité peu visible du gouvernement.
Et avoir des millions de manifestants dans la rue ça fait plier aussi des gouvernements (on l'a vu plusieurs fois dans le passé même récent). Pas toujours mais ça reste des opérations de force pourtant légaux.
Après je dirais aussi que la grève n'est pas le seul moyen possible de faire un rapport de force légal au sein de l'État. Les élections par exemple (ou le système judiciaire dans certains cas) sont très efficaces aussi. Contre ton employeur pour négocier il n'y a pas vraiment d'instruments juridiques ou institutionnels pour peser. La grève est donc souvent employé dans ce cadre.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Anonyme . Évalué à -1. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 19:20.
Ok, appelle ça un blocage si tu veux, qu’est-ce que ça change au fond ?
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 6.
C'est illégal et pas un droit fondamental.
Donc il ne faut pas s'étonner si cela est suivi d'une sanction (judiciaire ou professionnelle).
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Kerro . Évalué à 5.
Comme dit et répété au dessus, ce n'est pas une grève. C'est efficace mais illégal. Alors que les grèves sont légales (et efficaces sauf pour ceux qui sont payés à ne rien faire).
Quitte à être dans l'illégalité, pourquoi ne pas mettre le feux à l'entreprise ? Ou assassiner les gens avec qui ils ne sont pas d'accord ?
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Faya . Évalué à 3.
@LesModos j'ai trouvé un multi de Zenitram
Sinon, concernant
Les gens qui agissent ainsi sont souvent persuadés (à tort ou à raison) qu'ils le font dans l'intérêt de tous. Ou au moins de tous ceux de leur classe sociale. Combien de retraités j'ai vu manifester en affirmant "on est là pour défendre la retraite des plus jeunes". Forcément puisque eux ne seront pas concernés par la réforme. Donc ils le font parce qu'ils croient que c'est dans l'intérêt collectif. Même si certains ne sont pas au courant ou ne sont pas d'accord.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Kerro . Évalué à 3.
Grillé au bout de 12 ans, pas mal. Du coup tu n'as pas répondu à la question :-)
Pourquoi certaines actions illégales seraient ok, et pas d'autres ? Quel sont les limites ?
C'est une vraie question mais je trouve qu'il n'y a pas vraiment de réponse à part « il faut que ce soit proportionné » ce qui ne fait pas avancer le truc.
Je me suis fait la réflexion hier : lorsqu'un gréviste sort de la légalité, il est en partie gréviste, et en partie quoi ? Comment nommer la partie illicite ? C'est de l'activisme ? Du militantisme ?
En partant du principe que la partie illégale soit « tranquille ». Il ne s'agit pas de déverser des produits chimiques dans une rivière comme certains ont fait, ou mettre le feu à des bagnoles.
[^] # Re: Façon numérique
Posté par Faya . Évalué à 2.
Je ne sais pas répondre à tes questions.
Honnêtement là c'est de la philosophie. La légalité, le bien, le mal,… Comme le montre l'exemple de Rosa Parks ci-dessus, c'est largement fluctuant et je ne crois pas qu'il soit possible de tracer une limite. J'ai, dans mon entourage, des personnes (ayant participé à mon éducation) très à cheval sur le respect. On respecte la loi, on respecte les gens, qui vole un boeuf vole un boeuf, etc… Mais dans le même temps ce sont des syndicalistes qui estiment que l'intérêt du salarié est supérieur à tout autre, donc qu'on peut bloquer une entreprise pour faire plier le patron.
Je crois que c'est un peu comme la religion : il y a les écritures et ce qu'on en fait. N'étant pas des automates à états finis, au final chacun se fabrique la sienne et respecte ce qu'il va considérer comme le plus important.
Militantisme me paraît coller assez bien.
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