• # Formation aux bonnes pratiques

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Un jour il faudra que je me renseigne sur ces fameuses formations à l’intégrité scientifique. Vu de loin ça ressemble à : «  Ne falsifiez pas vos résultats. C’est mal. C’est d’autant plus mal que la course effrénée à la publi conduira à ce que mécaniquement personne ne les évalue sérieusement. Déjà qu’on ne vous en laisse pas le temps, alors imaginez les autres. »

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Formation aux bonnes pratiques

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 13 octobre 2022 à 08:54.

      J’avais lu, peut-être bien sur le site de l’Afis d’ailleurs, un article sur la façon avec laquelle les statistiques peuvent être maltraitées dans la recherche scientifique sans que cela ne pose de problème aux chercheurs et aux chercheuses. Même sans ça, d’ailleurs un bon paquet « d’études » qu’on voit sur un tout petit échantillon à visée très générale (et, souvent, une durée brève) n’ont strictement aucune valeur. J’en ai vu passer une récemment sur les troubles du sommeil et le comportement des gens, échantillon : 35 personnes.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # individualisme et compétition sont les mamelles de la mauvaise science

    Posté par  . Évalué à 4.

    Depuis l'importation en France d'un modèle déjà décrié dans les années 2000 (en 2006 je crois il y avait déjà eu une revue dans "Nature" estimant que 40% des publis en biologie n'apportaient rien ou pas grandchose, que la course aux financements (grants) conduisaient doctorants et chercheurs à republier les mêmes résultats dans différentes revues pour maximiser artificiellement leur "impact factor"), la machine s'est emballée.
    Désormais tout n'est que course aux financement (Agence Nationale de la Recherche, European Reasearch Council, fondations publiques/privées (ARC, Ligue contre le cancer, AFM, FRM, SIDACTION…), régions, universités…).
    Avec en corollaire la multiplication des guichets, des projets, des contrats précaires (environ 1/3 de la masse salariale de l'enseignement supérieur et de la recherche est contractuelle), la destruction des collectifs de travail, une ambiance de plus en plus tendue, des employés surqualifiés et sous-payés.
    [ Petit hors-sujet mais restant dans les thématiques LinuxFR, si vous voulez rire(jaune) vous pouvez regarder les offres d'emploi en BAP E (info et calcul scientifique) (BAP=branche d'activité professionnelle) des universités et établissements type CNRS/INSERM etc…].
    Il faut bien se douter que tout ça pèse sur la qualité de la production, et la digue des considérations éthiques et déontologiques finit parfois par céder sous le poids des égos surdimensionnés de certains mandarins et chefs de services.

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