NdM : cette dépêche est issue de la fusion de deux dépêches envoyées en modération. Merci à Bruno Suarez pour sa dépêche. L'équipe LinuxFr.org n'a pas d'avis sur la question évoquée (non liée directement au logiciel libre), mais ne doute pas qu'elle est susceptible d'intéresser nombre de nos lecteurs.
Le BTS IRIS (Informatique et Réseaux pour l'Industrie et les Services) est en voie de disparition. Une réforme qui consiste à le fusionner avec le BTS SE (Systèmes Electroniques) est en passe d'être validée par le ministère, et ce malgré deux avis nettement défavorables du Conseil Supérieur de l'Éducation (le dernier date du 17/10/2013).
Le BTS IRIS est une formation à BAC+2, présente dans une centaine de lycées. Elle forme à l'informatique des étudiants compétents, qui de surcroit poursuivent en majorité des études supérieures (licence pro, écoles d'ingénieurs, université).
Parallèlement, le BTS SE est en perte de vitesse depuis des années, à l'image du secteur électronique dans notre pays. De nombreuses sections de BTS SE sont menacées de fermeture.
Le nouveau BTS Systèmes Numériques issu de cette fusion aurait 2 options : Électronique et Communication (EC) et Informatique et Réseaux (IR).
La réforme consiste à transférer des heures d'informatique du BTS IRIS en heures de physique appliquée afin de sauver des postes d'enseignants physiciens/électroniciens et les sections de BTS Systèmes Électroniques. Le BTS IRIS, transformé en une simple option, perd son nom, son attrait pour les étudiants (moins d'informatique, plus de physique), sa compétitivité par rapport aux autres formations à BAC+2 dans le secteur informatique (BTS SIO, DUT, écoles privées) et sera amené à disparaitre.
Cette réforme est rendue possible par l'inorganisation de la filière informatique dans l'éducation nationale.
Le BTS IRIS est en effet géré par le secteur électronique qui saisit cette opportunité pour absorber une partie des compétences d'IRIS et surtout son vivier de recrutement.
Malgré les deux avis négatifs du Conseil Supérieur de l'Éducation, l'absence totale de consultation des représentants de la branche informatique (SYNTEC, MUNCI, SIF, …) lors de l'élaboration de cette réforme (contrairement à ce que prévoit la loi), nous venons d'obtenir des informations "off" sur la validation de la réforme au plus haut niveau.
Le collectif pour la sauvegarde du BTS IRIS, qui représente des professionnels, des étudiants et des enseignants, en dernier ressort, va tenter d'infléchir la position du ministère par des articles de presse et la signature d'une pétition pour la sauvegarde de cette formation.
Twitter : @collectifIRIS
Déclaration du collectif IRIS
Bonjour,
Le BTS IRIS (Informatique et Réseaux pour l'Industrie et les Services) est en passe de disparaitre. Une réforme qui consiste à le fusionner avec le BTS SE (Systèmes Electroniques) est en passe d'être validée par le ministère, et ce malgré deux avis nettement défavorables du Conseil Supérieur de l'Education (le dernier date du 17/10/2013).
Le BTS IRIS est une formation à BAC+2, présente dans une centaine de lycées. Elle forme à l'informatique des étudiants compétents, qui de surcroit poursuivent en
majorité des études supérieures (licence pro, écoles d'ingénieurs, université).Parallèlement, le BTS SE est en perte de vitesse depuis des années, à l'image du secteur électronique dans notre pays. De nombreuses sections de BTS SE sont menacées de fermeture.
Le nouveau BTS Systèmes Numériques issu de cette fusion aurait 2 options : Électronique et Communication (EC) et Informatique et Réseaux (IR).
La réforme consiste à transférer des heures d'informatique du BTS IRIS en heures de physique appliquée afin de sauver des postes d'enseignants physiciens/électroniciens et les sections de BTS Systèmes Électroniques. Le BTS IRIS, transformé en une simple option, perd son nom, son attrait pour les étudiants (moins d'informatique, plus de physique), sa compétitivité par rapport aux autres formations à BAC+2 dans le secteur informatique (BTS SIO, DUT, écoles privées) et sera amené à disparaitre.
Cette réforme est rendue possible par l'inorganisation de la filière informatique dans l'éducation nationale. Le BTS IRIS est en effet géré par le secteur électronique qui saisit cette opportunité pour absorber une partie des compétences d'IRIS et surtout son vivier de recrutement.
Malgré les deux avis négatifs du Conseil Supérieur de l'Éducation, l'absence totale de consultation des représentants de la branche informatique (SYNTEC, MUNCI, SIF, …) lors de l'élaboration de cette réforme (contrairement à ce que prévoit la loi), nous venons d'obtenir des informations "off" sur la validation de la réforme au plus haut niveau.
Le collectif pour la sauvegarde du BTS IRIS, en dernier ressort, va tenter d'infléchir la position du ministère par des articles de presse et la signature d'une pétition pour la sauvegarde de cette formation.
La pétition est accessible sur : http://www.petitions24.net/bts_iris
Pour bien comprendre la réforme sur le fond et la forme, des documents sont
disponibles sur : http://oeil-ouvert.org/drupal7/?q=node/33En espérant votre soutien.
Le collectif pour la sauvegarde du BTS IRIS
Aller plus loin
- La pétition sur petitions24.net (263 clics)
- Blog du collectif IRIS (243 clics)
# Sauver des postes de profs ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 1.
Comment ça ? Vous refusez de faire disparaitre un diplôme ayant de la valeur, pour sauver les postes de quelques professeurs ?
Mauvais élèves, va !
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Sauver des postes de profs ?
Posté par zebra3 . Évalué à 2.
D'ailleurs c'est bizarre que Zenitram ne soit pas encore passé par là…
Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur
# Pas déconnant ?
Posté par dark_moule . Évalué à 2.
Personnellement j'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi il y avait autant de BTS qui offraient des formations aussi proches. Pour ma part je ne trouve donc pas que cette fusion soit complètement absurde.
Cela permettrait de simplifier l'offre de formation avec :
* Un BTS IRIS/SE orienté industrie et électronique
* Un BTS SIO orienté développement de logiciels ou infra / système selon les options.
À la lecture de la lettre je n'ai pas perçu quels sont les problèmes qui vont vraiment se poser. Il y a des personnes qui ont plus d'informations ?
[^] # Re: Pas déconnant ?
Posté par Grégory Legarand (site web personnel) . Évalué à 1.
Donc, si je comprends bien, le futur BTS IRIS/SE est un retour au BTS 2I (Informatique Industrielle, que j'ai obtenu en 2001) : pas mal de physique appliquées, des maths appliqués, un peu de dev' en commençant par du bas niveau (assembleur, C, …) sur des calculateurs et PIO et pas d'approche des bases de données ou du monde du web.
Il me semble justement que le BTS 2I avait été transformé en BTS IRIS car le programme de 2I était de plus en plus inadapté au contexte informatique (moins de conception électronique, plus de développement). Je ne pense pas que la conception soit un secteur en croissance en France, et quand bien même, le BTS SE est là pour ça. Pour information, le BTS 2I et le BTS SE partageaient le même programme de maths et de physique à l'époque, et étaient réputés être les BTS les plus exigeants.
# Cela serait bien dommage
Posté par downman72 . Évalué à 4.
Je sors moi même de cette formation.
Honnêtement, le BTS IRIS est franchement à l'opposé d'un BTS électronique.
Cette formation rend des élèves polyvalent en informatique. Dépannage de base, WebDeveloppeur, Développeur d'application au futur Administrateur de réseaux (certif cisco dans notre formation).
Dans mon cas à moi j'ai eu un BTS Iris puis une licence Pro SIRI.
Aujourd'hui je gère un parc d'une centaine de machine, je fais du dev Web (PHP/MySQL/SQL Serv), du dev métier en C#, VB, Delphi. Je conçois mes applis de A à Z.
Je gère mon réseau, (téléphone, switch, net, AD,…)
J'ai géré durant plus de 2 ans une petite équipe tunisienne de Développent Web.
Je n'ai que 26 ans et j'ai intégré mon poste il y a 4 ans (6 mois après ma Licence) en tant que simple développeur au départ dans une petite Société qui avait besoin d'un informaticien.
Quand il a fallu recruter quelqu'un j'ai fini par remarquer que finalement, sauf personne rare ou sortant d'IRIS, peu de profil offrait une tel polyvalence.
C'est franchement dommage de détruire une formation qui marche.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par mydoomfr . Évalué à 3.
Si tu cherches de la polyvalence, il faut soit de l'expérience (ce que tu as eu), soit recruter un BAC+3/5.
Un étudiant qui sort de BAC+2 sans expérience, même d'un BTS IRIS, n'est pas capable d'être aussi polyvalent, et c'est normal.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par Anonyme . Évalué à -1.
je disconviens, un étudiant qui sort avec un BTS est polyvalent par essence. Il est vrai que le BTS Electronique est peu commercial et très mal compris. Le programme de mathématiques et physiques appliquée c'est presque identiques. Ca tombe bien Ce qui manque (d'après moi) au informaticien est une bonne base en mathématiques. Pas de quoi crier que la physique appliqué c'est le mal.
que les futur BTS elec option informatique fasse 24 heures de math par semaine me parait une bonne choses.
je rappel aussi que les BTS sont divisé en 3 groupement A, B et C en fonction de leur difficulté. le BTS IRIS est en groupement B rien que ca me fait penser que leur programme de mathématiques est incomplet voir un peu lège.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par LupusMic (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.
Ce n'est pas ce dont souffre le plus l'informaticien de base : ce sont les carences en orthographes et grammaires qui sont les plus graves.
Il n'y a qu'un ensemble d'outils mathématiques un peu complexes que je considère néceçaires pour le développeur informatique, et encore, uniquement pour ceux qui se lancent dans des niches : les matrices. Au delà de ça, à part les pourcentage en informatique de gestion (qu'on voit en 4ème), et un peu de stat et de probabilité, je ne vois pas plus utile.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 3.
Je suis d'accord, mais le problème c'est que ces carences auraient du être éradiquées bien avant, genre au collège. Que ce soit au BTS de corriger ça indique un vrai problème, et ce n'est pas au BTS de le faire ; le français est indispensable dans toutes les filières, et ce bien avant le lycée.
tu parlais d'ortaugraf c'est ça ? :)
Savoir ce qu'est un logarithme ou un polynôme pour comprendre la notion de complexité algorithmique me semble indispensable (et je sais d'expérience que les gens sortant de BTS ne savent pas ça en général). Et même avant ça, comprendre la notion de récurrence aide à saisir comment raisonner avec la récursivité ; ça me semble assez basique et pourtant c'est une carence répandue. Si on veut faire des programmes un tant soit peu correct, il faut faire un minimum de théorie. Des tas de non informaticiens pondent le logiciel interne (boiteux) de leur entreprise en Windev, mais sans aucune approche scientifique ça va être difficile aux gens sortant de BTS de se démarquer des premiers.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par LupusMic (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Tu déconnes, mais je n'arrivais pas à trouver la bonne orthographe sur le moment. La nécessité et moi, ça fait deux. Je suis globalement d'accord que la maîtrise de la langue est nécessaire dans tout métier. Ce que je voulais dire, c'est qu'on oublie peut-être de dire aux futurs informaticiens que leur outil de travail principal est le courrier électronique, suivit de peu par l'éditeur de documentation. Et qu'à ce titre, savoir rédiger, maîtriser un peu l'orthographe et la grammaire pour ne pas perdre toute crédibilité, c'est important. Sans compter l'anglais pour les développeurs.
Pourtant on voit ça pour le bac, il me semble. Faire des dérivées de logarithmes et d'exponentielles, j'en ai fait en Bac STL Chimie, il doit bien y en avoir des restes dans toutes les filières à vocation scientifique, non ?
Malgré un passage par Math Sup, je n'ai pas le souvenir du concept de récurrence (mais c'était il y a 15 ans). Mais ça ne m'a pas empêché de comprendre immédiatement le concept des fonctions (programmatiques) récursives. D'ailleurs, peut-être que la factorielle est une fonction (mathématique) récurrente ?
Je suis bien d'accord qu'il faut des bases, c'est pourquoi je suis un fervent opposant à la mode d'enseigner la programmation par le Basic à la mode (en ce moment c'est Python). Mais tu es gentil de citer Windev, en général, c'est plutôt un lot de macro mal ficelé entre MS Excel et MS Access qu'on voit :D Par contre, se démarquer des autres, ça ne se fait pas en suivant un cursus, c'est en traçant son propre chemin.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 1.
Les gens qui atterrissent en BTS info ont, j'ai l'impression, souvent du mal avec la théorie, sinon ils seraient allés en IUT/prépa/Fac. Je ne serais pas étonné qu'ils sachent trouver le bouton 'log' sur leur calculatrice pour appliquer une formule, mais trouver une complexité algorithmique nécessitera sûrement un rappel.
Tu n'a jamais fait de démonstration par récurrence ? J'ai fait une prépa de 1999 à 2001 et c'était au programme ; en fait je suis même à peu prêt sûr de l'avoir vu aussi au lycée en S. Peut-être que ça t'a aidé à comprendre au début la récursivité (que tu utilises encore régulièrement j'imagine) même si tu l'as oublié depuis.
Je suis partagé à ce sujet. Pas mal de hackers de talent, ou moi, ont commencé par le Basic, qui leur a fait découvrir la joie de faire un programme qui vit sous ses yeux ; au final le goût de la rigueur, de la théorie, vient avec le temps (tout comme j'estime n'avoir fait des Maths qu'en prépa, avant c'était du bricolage avec des nombres). Les gens qui ne s'orienteront pas vers l'info auront vite tout oublié de toutes les façons (mais peut-être que l’informatique leur paraîtra moins mystérieuse, ce qui est déjà bien), et dans les filières info d'autres langages seront enseignés. Mais on s'écarte du débat :)
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par ariasuni . Évalué à 3.
J’ai fait de la démonstration par récurrence en Terminale S il y a deux ans. Je ne suis pas convaincu que ça m’ait aidé pour les fonctions récursives par contre. J’aurais plus rapproché ça des suites récursives.
Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 1.
En même temps il s'agit dans tous ces cas d'exprimer f(n+1) grâce à f(n), c'est conceptuellement très proche. Après quelle est la manière la plus efficace de l'enseigner; je ne sais pas. Mon prof en prépa qui nous a enseigné la récursivité, a immédiatement fait le rapprochement avec la récurrence et ça marchait bien, mais il y sûrement d'autres approches possibles. Tant que c'est bien enseigné ça me va.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à -6.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par Kohadon . Évalué à 1.
Bonjour,
je viens rectifier tes propos vis-à-vis des maths en BTS, il y a actuellement 5 groupements mathématiques (A à E), et le BTS IRIS fait partie du groupement A, autrement dit le plus haut niveau disponible en BTS…
Sur ce, bonne soirée.
[^] # Re: Cela serait bien dommage
Posté par dark_moule . Évalué à 1.
De ce que tu indiques, le BTS IRIS est très proche d'un BTS SIO : https://www.sup.adc.education.fr/btslst/referentiel/BTS_ServicesInformatiquesOrganisations.pdf (description à partir de la page 72)
Tu as un tronc commun de base avec quelques notions de programmation et dev et puis tu t'oriente plus vers l'admin sys ou le développement.
Pour avoir recruté des personnes sortant de cette formation, elles avaient de bonnes connaissances générales et ont pu apprendre et apporter rapidement une valeur ajoutée aux équipes en place.
Au lieu de s'orienter vers un BTS IRIS les étudiants choisiront cette formation et c'est peut-être pas plus mal. Elles ont l'air similaire non ?
# Le BTS IRIS a besoin d'une réforme, mais pas forcement d'une fusion
Posté par mydoomfr . Évalué à 4.
Bonjour,
J'ai obtenu mon BTS IRIS cette année et voici ce que j'en pense (bien sûr, il s'agit uniquement de mon opinion, basé sur mon expérience personnelle)
--> Le programme du BTS IRIS (informatique) est très polyvalent mais surtout très vieux…
Il faudrait clairement le mettre à jour, comme l'a été le BTS IG => BTS SIO.
Personnellement, j'ai travaillé avec des logiciels de 2000 qui, aujourd'hui n’existent même plus. Documentation périmée, problème de compatibilité…. et j'en passe.
Personnellement, je ne referai pas ce BTS avec la fusion. Je serai partie vers un BTS SIO. On a suffisamment eu de cours de Physique/Maths.
# Dans la logique des choses
Posté par Christophe Duparquet (site web personnel) . Évalué à 3.
Depuis que l'Éducation nationale a réussi à remplacer 42 baccalauréats de STI par 4 spécialités de SII, je suis convaincu que :
Après tout, selon certains
imposinspecteurs, on attend juste d'un TS de « savoir lire et extraire des informations d'un document technique ». Dans ces conditions, plus besoin de formations spécifiques, si ?Ce qui me désole le plus, en tant que citoyen, ce n'est pas la liquidation des enseignements spécifiques mais l'abandon progressif de l'enseignement des sciences sans lesquelles je ne vois pas bien comment on peut enseigner les techniques. Voir cette conférence de F. ELIE : https://www.youtube.com/watch?v=u_vT0abtP6Q.
« J'ai pas Word, j'ai pas Windows, et j'ai pas la télé ! »
# Mauvaise idée
Posté par Philippe M (site web personnel) . Évalué à 4.
Je suis sorti (en 2005) d'un BTS Informatique de gestion option Admin sys et franchement si je m'en étais tenu au programme, que je n'avais été en apprentissage, je pense que je serais tout juste bon à monter des ordinateurs dans un bouiboui rue Mongallet.
Le programme était à la ramasse, il est clair que le but n'est pas d'apprendre l'utilisation logiciel ou matériel mais alors pourquoi prévoir NT4 comme base de travail. Avant d'entrer en BTS je suis passé par un BAC PRO MRBT et il n'y a pas grand beaucoup de différence, en tout cas en informatique :
- Matériel :
- en BAC les imprimantes (à cette époques les imprimantes laser étaient encore de proto d'après le prof qui nous faisait les cours… C'était un prof d'électronique aussi ;) ), les composants d'un ordinateurs, étude du signal (?!), les médias (disquette, cassettes, disque dur);
- en BTS… Aucun souvenir de ce que j'ai fais sur cette partie…
Le réseau :
Système :
Base de données :
Pour la partie math et physique je vois pas l'intérêt d'en rajouter encore. Les sections BTS ont été créé pour former des personnes "apte" à travailler en sortie de cursus donc très loin des théoritiens qui sortent d'école d'ingé. Rajouter des heures de math et physique serait uniquement dans le but de continuer le cursus sur une licence pro ou ingé.
Maintenant la fusion des sections elec et info… C'est une connerie, se sont deux corps de métiers différents qui à la limite peuvent avoir en commun les matières générales (français, anglais, sports, éco/droit/gestion) mais surtout pas les matières pro.
Born to Kill EndUser !
# De l'utilité des STS
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 10.
Commençons par une prise de position délibérément provocatrice (que je ne partage pas totalement) : les STS doivent disparaître.
Pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucune raison de faire de l'enseignement supérieur dans un lycée. Aussi parce qu'avec les classes creuses et la désaffection des sciences, les différentes formations supérieures se marchent sur les pieds : nombre de L1/L2 sont composés en grande partie d'étudiants étrangers, pas mal de filières d'IUT ont de moins en moins de candidat, seules les filières les plus sélectives continuent de remplir mais avec des étudiants moins bons. Les BTS, du fait de leur position dans les lycées, réussissent à capter des lycéens en leur faisant parfois érronément miroiter un échec certain en IUT ou à la fac. Il y a un conflit d'intérêt à avoir une formation "supérieure" dans un lycée.
Elles doivent disparaître également parce qu'elles outrepassent leur rôle : les étudiants qui commencent un BTS ne doivent pas être des étudiants qui poursuivront des études longues, ou alors, ils ont été mal orientés. Un étudiant de BTS peut faire une licence professionnelle et c'est tout à fait normal (les diplômes Bac+2 n'ont plus grand sens depuis la réforme LMD). Mais retrouver un titulaire de BTS en Master ou en école d'ingénieur, c'est un dysfonctionnement du système. Or beaucoup d'étudiants de BTS font ensuite une L2, puis continuent leurs études en Licence pas professionnelle. Tant mieux pour eux, mais ont-ils été prévenus que leurs deux ans de BTS compteraient (sauf exception exceptionnelle) pour une L1 quand ils sont entrés en STS ? Auraient-ils choisi une STS en sachant cela ? Si "les diplômés de BTS IRIS poursuivent en majorité des études supérieures (licence pro, écoles d'ingénieurs, université).", c'est que ce BTS ne fait pas bien son boulot qui devrait être de fournir des techniciens supérieurs sur le marché du travail.
Le nombre de BTS différents est aussi symptomatique du problème qu'il y a avec les BTS. Pensez-vous honnêtement qu'un lycéen qui n'a pas ces filières dans son lycée saura la différence entre IRIS, SIO, SE, CRSA ? D'après wikipedia, il y aurait environ 65 filières de STS en secteur production contre 16 filières d'IUT (et il y a déjà des ambigüités et des recouvrements dans les DUT…).
Enfin, dans le cas de l'informatique, il y a un autre problème : il n'y a pas de CAPES ou d'agreg d'informatique. Cela signifie qu'il n'y a pas dans les lycées de profs d'informatique ! C'est probablement pour ça que "la filière informatique dans l'éducation nationale est inorganisée" : elle n'existe tout simplement pas. Et pas d'étonnement alors que "le BTS IRIS [soit] géré par le secteur électronique". La meilleure solution serait à mon avis de supprimer toute mention d'informatique dans les BTS, mention qui ne peut qu'être mensongère.
Bon en réalité ma position est plus nuancée, parce que les BTS ne font pas du mauvais boulot et que pas mal des filières remplissent des cases que l'université ne remplit pas. Mais il n'empêche qu'ils posent des problèmes.
[^] # Re: De l'utilité des STS
Posté par Philippe M (site web personnel) . Évalué à 5.
D'un autre côté le système scolaire est déjà assez verrouillé comme ça, laissons la possibilité à un BTS qui découvre une passion pour les études (comprendre qui était à la ramasse avant et d'un coups un déclic) de continuer ces études.
J'ai été un peu dans ce cas, je suis sortie du système scolaire tôt (filière pro cap mécanique auto) et ça été une vrai galère pour reprendre mes études… surtout que j'étais âgé, vous vous rendez compte à 21 ans faire un BAC et puis j'avais travaillé aussi.
Il est difficile de choisir un métier en 4eme ou après le BAC alors si en plus notre système éducatif est complètement verrouillé parce qu'il est incapable d'accepter des personnes "hors parcours". Pour les plus curieux j'ai écris un billet sur mon blog http://www.blogoflip.fr/article150/errance-et-curiosite qui raconte mon parcours. Point de pub ou de nombrilisme mais juste une explication d'un parcours hors des procédures et chemin prévue par notre paquebot éducatif.
Born to Kill EndUser !
[^] # Re: De l'utilité des STS
Posté par python38 . Évalué à 1.
Je confirme l'inexistence d'enseignants certifiés ou agrégés en informatique ce qui rend le recrutement problématique dans l'enseignement supérieur.
Bien souvent, les postes ouverts au recrutement (Galaxie) ne sont pas pourvus faute de candidats ayant le profil requis.
Quand ils sont recrutés, on s'aperçoit qu'ils ont très souvent un parcours qui sort des "clous" (ex: agrégé ayant été ingénieur avant ou agrégé + docteur en info & réseaux).
De plus, la multiplicité des formations (BTS/fac/IUT, …) et leur mise en concurrence ne rend pas l'ensemble très visible.
De toute manière, il faut s'attendre à une uniformisation de l'ensemble dans les années à venir…
[^] # Re: De l'utilité des STS
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 2.
Dans le supérieur, il ne devrait pas y avoir de problème puisqu'il y a une section informatique pour les enseignants chercheurs. C'est seulement quand des enseignants du secondaire sont recrutés pour faire de l'info qu'il y a problème (cependant les heures des enseignants du secondaire coutent moins cher que celles des enseignants chercheurs et les universités cherchent parfois à économiser là dessus).
# Complément
Posté par bsuarez . Évalué à 4.
Bonjour,
Je vais tenter de répondre à certaines contre vérités postées dans certains commentaires.
Je suis moi-même professeur d’informatique dans une section BTS IRIS (Informatique et réseau) depuis plus de 20 ans et depuis quelques années en licence pro (réseau et télécom)
Après une maitrise d’informatique et télématique, j’ai passé un CAPET (c’est l’équivalent du CAPES pour l’enseignement technique) génie électrique option C (Informatique et télématique) . Ce CAPET alimentait exclusivement les profs d’info pour les sections de BTS Informatique Industrielle devenu BTS IRIS en 2004.
Aujourd’hui un grand nombre de professeurs d’info en BTS IRIS ont ce même CAPET, il y a donc en BTS IRIS des professeurs qualifiés en informatique.
L’informatique est un domaine assez vaste pour offrir des formations courtes très variées au niveau BAC+2.
Le BTS IRIS et le BTS SIO sont très différents bien que certaines notions de bases soient vues dans les 2.
Le BTS SIO se trouve dans le secteur tertiaire et à travers 2 options (architecture réseaux ou développement bureautique) est plutôt adapté à une poursuite d’étude après un bac général.
Le BTS IRIS se trouve dans le secteur industriel et est plutôt adaptée à une poursuite d’étude après un bac technique (STI maintenant STI2D).
Les domaines de l’informatique en IRIS sont (trop ?) variés (liste non exhaustive) :
- Les réseaux locaux (Ethernet WIFI sécurité supervision …)
- Les réseaux industriels (bus de terrain, CAN, modbus, Zigbee …)
- Les interfaces d’entrées/sorties
- Les systèmes d’exploitation (plus Gnu/Linux pour ma part !)
- La programmation système
- La programmation Objet (C++, JAVA, Android, Qt)
- Technologie et programmation WEB
- UML
Certes les étudiants (dans la grande majorité) qui souhaitent devenir développeur devront poursuivre leurs études après le BTS, mais le BTS IRIS constitue une bonne base pour être un bon technicien en informatique ou poursuivre en licence pro.
Aujourd’hui, en interrogeant les anciens élèves, on peut conclure que les connaissances en physiques et mathématiques apportées en BTS IRIS sont très suffisantes pour une entrée sur le marché du travail ou une poursuite d’étude. Contrairement à ce qu’affirme un commentaire, les groupements pour les mathématiques ne sont pas liés à la difficulté du programme mais à la spécialité du BTS afin de fournir les outils nécessaires.
Les meilleurs élèves (motivés) en BTS poursuivent et réussissent en école d’ingénieurs et c’est tant mieux. Je pense que pour certains le passage par un BTS est déclencheur de vocation et de désir de spécialisation. On voit tous les ans des élèves moyens revenir de la FAC ou de l’IUT où ils se sont noyés dans la théorie scientifique pour reprendre leurs études en BTS.
Pour conclure, nous ne sommes pas contre les réformes, si ces réformes adaptent les formations aux attentes des professionnels et des technologies de l’informatique. Mais heureusement que l’on n’attend pas les réformes des contenus pour faire découvrir à nos élèves les nouvelles technos lors de projets industriels. La réforme qui est aujourd’hui proposée par l’administration n’est pas faite pour le BTS IRIS mais pour sauver le BTS électronique en lui ajoutant une touche « info . Cette réforme imposée consiste à fusionner les BTS IRIS et SE en un seul BTS à options. L'option informatique perd des heures d'enseignement informatique au profit de la matière physique appliquée qui, si elle est intrinsèquement intéressante, est déjà largement présente dans le référentiel actuel d'IRIS et bien suffisante en regard des emplois à bac+2 ou des pré requis pour la poursuite d'études supérieures.
Cette réforme est catastrophique pour la filière informatique IRIS, en terme de contenu et d'attractivité et mènera à court terme à sa perte.
Pour le collectif
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