De l'économie et de l'open source

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août
2004
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Juillet 2004, sur OS News, le commentaire suivant est publié :
"Je suppose que les fondations du logiciel libre vont se mettre à employer des gens à partir de maintenant. Ce sont ces mêmes méga-corporations diaboliques qui emploient des centaines de milliers de gens et font marcher l'économie mondiale. Rendez-les "plus petites, plus faibles et plus facile à tenir en respect" et faites passer le taux de chômage à deux chiffres, sans parler de la réduction du niveau de vie. Je suggère de voter NON à la Démocratie vue par RMS."

David Adams a alors pris sa plume et son cerveau pour rédiger un document intéressant sur l'économie et l'open source : Free Can Mean Big Money: The Open Source Economy. NdM : (Très) court résumé pour anglophobes :

L'auteur commence par réfuter de manière assez classique l'argument selon lequel le logiciel libre serait d'inspiration communiste, en faisant remarquer que ceux qui se prétendent le fleuron du capitalisme à l'américaine sont en fait en faveur d'un contrôle de l'économie par le gouvernement, et la mise en place de mécanismes artificiels leur permettant de "protéger" leur "propriété intellectuelle", ce qui est tout le contraire du capitalisme libéral. À l'opposée, le partage de compétences autour de la création de logiciels s'est fait à l'origine pour des raisons tout à fait capitalistes : l'économie de temps et de moyens.

Ensuite, l'auteur argumente que le monde du logiciel concerne deux types d'acteurs : les vendeurs et les utilisateurs de logiciels. La plupart des entreprises centrées autour de l'informatique ne font pas leur business autour de la vente de logiciels, et par conséquent la disponibilité de logiciels de grande qualité et de faible coût cause du tort à un petit nombre d'entreprises, tout en rendant la majorité des entreprises beaucoup plus productives. L'argent économisé de diverses manières grâce à l'utilisation de logiciels libres ne disparaît pas dans la nature mais est réinvesti, ce qui est favorable à l'ensemble de l'économie.

Aller plus loin

  • # Guerre idéologique?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Personnellement, ce que je vois dans de telles querelles, c'est ni plus ni moins une guerre idéologique. C'est ridicule d'avancer des arguments contre des idéologies. Pourquoi faut-il démontrer que le logiciel libre n'est pas communiste? Parce que le communisme, c'est "mal"? Bouh, le logiciel libre est communiste, alors il faut tout arrêter?

    Bilan : encore une nouvelle forme de chantage à l'emploi. Après les délocalisations, la liberté deviendra-t-elle une valeur à sacrifier pour ne pas perdre nos emplois? On a le choix entre être un chômeur libre ou un travailleur esclave? Euh, je ne sais pas si je préfère la deuxième solution...
    • [^] # Re: Guerre idéologique?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Il faut situer les choses dans leur contexte : la France doit être un des seuls pays du monde occidental à disposer d'un parti communiste (et même de plusieurs, c'est dire !). Partout ailleurs (en tout cas aux USA), se réclamer communiste est tout aussi provocateur que de se réclamer fasciste, voire nazi. Donc rattacher le logiciel libre du communisme se rapproche fortement du point Godwin, outre-atlantique, alors qu'ici, on se dit, "bah alors ?".

      N'empêche que ces histoires de communisme, de libéralisme, de capitalisme, et autres ismes, ça devient n'importe quoi. La seule chose vraie, c'est que chaque groupe tend à défendre tel morceau et tel autre de tel isme, tout en en rejetant d'autres quand c'est défavorable aux intérêts du groupe. Il serait temps de dépasser les débats (trolls politiques) stupides et caduques du genre communisme sémal, libéralisme sébien, et nous on est plus libéraux que vous parce qu' on est mieux que vous.

      La preuve : David Adams revendique le mouvement libre comme libéral (ce qui n'est pas absurde éthymologiquement) pour défendre ses opinions aux USA; mais ce-faisant, le même argumentaire donnerait un éclairage négatif au libre en France.

      Peut-être serait-il plus sage d'exposer seulement les avantages avérés et concrets du libre, avant que l'idéologie liée au libre (le librisme ?) soit vraiment mâture ?
      • [^] # Re: Guerre idéologique?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Partout ailleurs (en tout cas aux USA), se réclamer communiste est tout aussi provocateur que de se réclamer fasciste, voire nazi.

        Faux, aux USA, il n'a jamais été interdit de se proclamer raciste voire même fasciste, au nom de la liberté d'opinion inscrite dans la constitution (cf. par exemple le Klux Klux Klan). Par contre, à une certaine époque, on pouvait être persécuté parce que suspect de penchants communistes (il suffisait parfois de se battre pour les droits des salariés).
        • [^] # Re: Guerre idéologique?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je n'ai pas parlé d'interdiction ! Seulement du regard de ceux qui t'entendront dire que tu es communiste. Ceci dit, je ne me suis jamais proclamé communiste aux states pour vérifier (pas fou !) . Donc, peut-être que c'est faux aussi.
        • [^] # Re: Guerre idéologique?

          Posté par  . Évalué à 2.

        • [^] # Re: Guerre idéologique?

          Posté par  . Évalué à 9.

          ce qu'il veut dire, c'est que "communiste" aux usa renvoit à qq chose de terrible

          nous en france, on ne comprend pas toujours cela, parce que le Parti Communiste Francais s'est continuellement repensé et adoucit ses positions. Ils ont participé a plusieurs gouvernements et personne aurait imaginé robert hue lançant l'armée prendre le controle des agriculteurs et du medef etc :)


          la LCR ou LO sont très minoritaires et ne font pas peur. seul LO est potentiellement "dur" de toute façon. donc , on a pas du tout la même idée du communisme à notre époque de maintenant.

          aux usa c'est très différents, dites communiste et ils imaginent tout de suite Staline, le goulag, la répression etc. (chose amusante, ils voient pas du tout le problème avec la Chine... hem )

          (le socialisme a presque la même connotation, ben vi "national socialisme" et autre "socialisme" utilisé par des dictatures)

          on va dire qu'ils sont un brin "clichés". donc oui, quand on dit "les logiciels libres c du communisme" au usa, c pas pour faire un simple "constat", c'est pour insulter , dire que c'est Dangereux, que cela mènera à la fin de la civilisation telle qu'on l'a connaît, etc etc etc <rajouter fantasme angoissant favoris>.

          alors que perso, le logiciel libre fut juste une réaction à l'appropriation par quelques uns de toute une informatique, le logiciel libre s'est pensé comme une alternative et pour empêcher les monopoles. clairement capitaliste quoi.

          faut vraiment se méfier des mots et des faux amis , exemple grossier et très simplifié :
          nous en France si on nous parle du libéralisme, on imagine ceux qui veulent dérégulariser l'économie et la laisser libre de tout contrôle par les états. aux usa "liberal" c'est ceux qui sont contre les conservateurs et veulent d'avantage laisser de libertés culturelles ,morales, sociales aux gens , cela ne se place pas sur un plan "économique". le contraire d'un conservateur.
          • [^] # Re: Guerre idéologique?

            Posté par  . Évalué à 4.

            nous en france, on ne comprend pas toujours cela, parce que le Parti Communiste Francais s'est continuellement repensé et adoucit ses positions.

            Continuellement ? Repensé ? Dans les années 70, la langue de bois de la place du colonel Fabien parlait encore du rapport attribué à Kroutchev. Il est longtemps resté l'un des plus stalinien de la planète.
            Autre exemple : lorsque Georges Marchais disait de l'expérience communiste en URSS qu'elle était globalement positive au début des années quatre vingt, il ne donnait pas l'impression aux observateur d'avoir révisé sa position depuis un certain temps...


            aux usa c'est très différents, dites communiste et ils imaginent tout de suite Staline, le goulag, la répression etc. (chose amusante, ils voient pas du tout le problème avec la Chine... hem )

            Non, le MacCarthysme n'est pas né par solidarité avec les opprimés du communisme russe mais de l'opposition entre les deux grandes puissances EU-URSS après la seconde guerre mondiale (donc bien après les premières purges). C'est avant tout une réaction défensive envers ce qui était à l'époque un réel danger. C'est devenu très vite une diabolisation excessive de toute position pouvant de près ou de loin faire penser au communisme. La chasse aux sorcière n'a pas touché que des adeptes du stalinisme, loin de là!


            [...] aux usa "liberal" c'est ceux qui sont contre les conservateurs et veulent d'avantage laisser de libertés culturelles ,morales, sociales aux gens [...]

            C'est le sens original de "libéral", celui qu'il avait au XIXe siècle. Les "libéraux" actuel se l'ont appropié, comme ils essaient de s'approprier le terme "économie de marché".
            Proudhon lui-même considérait qu'une révolution socialiste devrait forcément être libérale. Il est pourtant l'auteur de la formule "La propriété, c'est le vol".
            • [^] # Re: Guerre idéologique?

              Posté par  . Évalué à 3.

              >Continuellement ? Repensé ? Dans les années 70, la langue de bois de la place du >colonel Fabien parlait encore du rapport attribué à Kroutchev. Il est longtemps resté >l'un des plus stalinien de la planète.
              >Autre exemple : lorsque Georges Marchais disait de l'expérience communiste en URSS >qu'elle était globalement positive au début des années quatre vingt, il ne donnait pas >l'impression aux observateur d'avoir révisé sa position depuis un certain temps...

              hola, hola, quand je dis "repensé", je n'ai pas dit qu'il s'est repensé dans le sens qu'on voudrait hein. et puis donc, ok, reconnaît que depuis le début des années 80 le PCF a bien changé (idéologiquement, structurellement et populairement... :) )

              >Non, le MacCarthysme n'est pas né par solidarité avec les opprimés du communisme
              >russe mais de l'opposition entre les deux grandes puissances EU-URSS après la seconde
              >guerre mondiale (donc bien après les premières purges). C'est avant tout une réaction
              >défensive envers ce qui était à l'époque un réel danger. C'est devenu très vite une
              >diabolisation excessive de toute position pouvant de près ou de loin faire penser au
              >communisme. La chasse aux sorcière n'a pas touché que des adeptes du stalinisme, >loin de là!
              les raisons politiques de la chasse au sorcière je les connais. et oui, je connais la période du maccarthysme

              ce que je voulais dire, c'est que Maintenant, de Nos Jours, l'américain Moyen bondit quand on lui parle de "communisme". Fait un tour dans les forums de discussions américains, on y verra très vite que beaucoup d'entre eux associent au mot "communisme" immédiatement la dictature, l'urss, la répression par l'état, la suppression des libertés civiles etc.
              je n'ai pas dit "c vrai, c faux", je dis que c'est cela à quoi ils associent. j'avais même lu dans je ne sais plus quel blog des américains qui s'inquiétaient que la France soit "socialist" avec pire : des "communist" au pouvoir.

              bon, et ne généralisons pas, sont pas tous aussi peu éclairés, mais faut bien faire attention aux mots utilisés et ce qu'ils véhiculent comme idées, que cela soit Vrai ou Faux.

              >>[...] aux usa "liberal" c'est ceux qui sont contre les conservateurs et veulent
              >>d'avantage laisser de libertés culturelles ,morales, sociales aux gens [...]

              >C'est le sens original de "libéral", celui qu'il avait au XIXe siècle. Les "libéraux" actuel se
              >l'ont appropié, comme ils essaient de s'approprier le terme "économie de marché".
              >Proudhon lui-même considérait qu'une révolution socialiste devrait forcément être
              >libérale. Il est pourtant l'auteur de la formule "La propriété, c'est le vol"

              tu as parfaitement raison mais même en ayant raison, tu ne dois pas oublier que dans la vie de tous les jours, on associe aux mots (peut être à force de propagande, ok ) des connotations aux mots à TORT.
              Exemple : même si je sais que j'ai tort et que je me trompe sur le sens du mot, actuellement quand on me parle de "libéralisme" j'imagine Madelin, le plein pouvoir aux entreprises, la dictature des marchés financiers, la conception du monde uniquement d'un point de vue monétaire, et je fuis.

              donc dans tout débat, même si tu as raison, quand tu utilises le mot "libéralisme" avec moi, faut bien préciser le contexte et tout, sinon je saute par la fenêtre. :)
              • [^] # Re: Guerre idéologique?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Et pourtant, Madelin est un des seule à être ouvertement pour les logiciels libres :)

                "La première sécurité est la liberté"

                • [^] # Re: Guerre idéologique?

                  Posté par  . Évalué à 0.

                  Je suis près à parier que ledit Madelin est aussi pro-brevet...
                  • [^] # Re: Guerre idéologique?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                    Tu ferais un coup de google du genre "madelin brevet logiciel" avant de lancer une anerie...

                    Alain Madelin : « Les brevets logiciels auront de redoutables effets pervers »
                    Chantre du libéralisme, l'ancien ministre des Finances pose la question du droit de propriété intellectuelle dans une économie du savoir numérique.


                    source: http://www.01net.com/article/216862.html(...)

                    PS: On notera que la première réponse est sur dlfp, les trolls, même politique, ont la vie dure ;)
                    • [^] # Petite devinette...

                      Posté par  . Évalué à 5.

                      Qui a dit en 2002 :

                      « En l'état du dossier, la brevetabilité des logiciels ne peut être adaptée au niveau européen pour des raisons techniques, juridiques et stratégiques.
                      Techniques, parce qu'un logiciel est un objet complexe qui rassemble des milliers d'idées élémentaires dont il est très difficile de s'assurer qu'elles n'ont pas chacune déjà été utilisées. Les offices d'attribution des brevets ne pourront pas faire d'enquêtes d'antériorité complètes.
                      Juridiques, car nous devons éviter pour l'Europe un système de brevet à l'américaine, où les brevets sont très facilement accordés, charge aux avocats de régler les contentieux, et dans lequel les petites entreprises, faute de moyens financiers, ne peuvent pas se défendre vis-à-vis des grosses.
                      Stratégiques, car ils font peser le risque de la vassalisation de l'Europe en matière de technologies logicielles. Le système proposé par la Commission comporte ainsi des risques forts de bridage de l'innovation.


                      [...]

                      Je l'ai dit plus haut, je souhaite éviter toute dérive qui conduirait à une multiplication des dépôts de brevets dans des domaines où elle aurait pour conséquence de paralyser l'innovation, la concurrence et par-là même la diffusion de technologies de l'information. C'est pourquoi le projet de directive européenne sur la brevetabilité des logiciels n'est pas acceptable. »

                      Réponse : un ami de la concurrence, de l'innovation et de l'indépendance nationale
                      http://tinyurl.com/5kgmp(...)
                      • [^] # Re: Petite devinette...

                        Posté par  . Évalué à 7.

                        Réponse : un ami de la concurrence, de l'innovation et de l'indépendance nationale
                        Oula, indépendance nationale, par rapport aux US? Voila un beau communiste qui mérite l'échaffaud!!!

                        Un exemple:
                        La politique de Hugo Chávez au Venezuela qui favorise les petites entreprises plutot que les grosses, crée des lois pour interdir les OGM, et favoriser la diversité biologique, pour empecher la pêche industrielle, mais c'est vrai à nationalisé le pétrole pour éviter que tous l'argent du pétrole soit livré aux US.
                        Et apres ca dans la moitié des journaux français, c'est un dictateur (c'est pourtant lui qui a mis en place cette premiere démocratie participative, qui a mis en place le referendum révocatoire de mi-mandat (seul 3 pays dans le monde utilisent ca) et il laisse l'opposition dire librement que c'est un dictateur, et lui qui )..

                        Quelques journaux ont changé apres la confirmation de sa victoire. C'est tout de même la 8e fois qu'il gagne a des elections nationale avec environ 60% des voies.
                        Mais d'apres El Mundo (journal de droite espagnol), la CIA continue a aider pour monter un coup d'état (comme au Chili avec la mort d'Allende et la mise en place de Pinochet) parce qu'il craignent que ce type d'etat ne se repande a la Colombie et a d'autres pays voisins (la fin des républiques bananières?). Pour le moment Uribe (président Colombien), est allié des USA, de l'AUC (paramilitaires d'extreme droite semant la terreur et financés par les USA), et soit disant pour luter contre la cocaine, il balance des herbicide sur les indigenes, et dans les zone pétrolifère (comme par hazard). Uribe à longtemps été un ami et à travaillé avec Escobar, le patron du Cartel de Medelin.
                        • [^] # Re: Petite devinette...

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Et apres ca dans la moitié des journaux français, c'est un dictateur
                          ben il a quand meme tente de prendre le pouvoir par la force en 92, a grand coups de fusillades et de chars d'assauts dans la rue..
                          Bon, le president en place etait un sacre pourri, mais ca justifie pas les moyens.

                          mais c'est vrai à nationalisé le pétrole pour éviter que tous l'argent du pétrole soit livré aux US.
                          pour ce que j'en sais le petrole etait nationalise bien avant que chavez arrive au pouvoir.
              • [^] # Re: Guerre idéologique?

                Posté par  . Évalué à 1.

                tu ne dois pas oublier que dans la vie de tous les jours, on associe aux mots (peut être à force de propagande, ok ) des connotations aux mots à TORT

                Je n'oublie rien du tout. Je réagissait initialement à une remarque à propos de l'image du communisme aux EU. Ensuite, ta remarque sur le communisme français qui se serait continuellement repensé m'a fait sauter au plafond (réaction sans doute excessive et je reconnaît que le PCF a fait sa déstalinisation -faut dire qu'après la chute du mur de Berlin, ils n'avaient pas trop le choix...-)

                donc dans tout débat, même si tu as raison, quand tu utilises le mot "libéralisme" avec moi, faut bien préciser le contexte et tout, sinon je saute par la fenêtre. :)

                Tout de suite les grands mots... Mais je ne pense pas avoir de problème sur ce point: n'étant pas proudhoniste, j'utilise autant que toi l'acception la plus courante de "libéralisme" ;-)

                et -1 car je ne fait que rajouter à un thread hors-sujet déjà beaucoup trop long.
          • [^] # Re: Guerre idéologique?

            Posté par  . Évalué à -5.

            "ce qu'il veut dire, c'est que "communiste" aux usa renvoit à qq chose de terrible"

            Bein en France aussi. Les communistes sont tous des Nazis (et vice versa), il n'y a pas de doute la dessus : haine de classe ou haine de race, c'est du pareil au même.
            C'est d'ailleur pour cela que les pays de l'Est sont pro US à mort.
          • [^] # Re: Guerre idéologique?

            Posté par  . Évalué à -2.

            PS : Aux USA liberal = communiste.

            Car de fait Démocrate et Républicain sont des libéraux.
      • [^] # Re: Guerre idéologique?

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je pense qu'en lui même, le logiciel libre n'est ni communiste, ni libéral etc.

        Par contre, on peut faire du logiciel libre dans un but de partage, c'est à dire avec une approche plutôt communiste. De la même manière, on peut faire du logiciel libre de manière commerciale, par exemple, Trolltech a distribué Qt sous GPL pour se faire connaître et du coup vendre des licenses de Qt pour Windows...

        En fin de compte, c'est la motivation de faire du libre qui peut être d'un courant politique ou d'un autre, mais pas le logiciel libre lui-même.
      • [^] # Re: Guerre idéologique?

        Posté par  . Évalué à 3.

        "Partout ailleurs (en tout cas a Cuba), se réclamer capitaliste est tout aussi provocateur que de se réclamer fasciste, voire nazi. Donc rattacher le logiciel libre au capitalisme se rapproche fortement du point Godwin, outre-atlantique, alors qu'ici, on se dit, "bah alors ?"."

        Plus serieusement, tu connais mal l'europe occidentale en Italie il y a eu un PC (le PCI) très très influent (avec derrière l'opposition catholique - communiste, rouge ou blanc). Dans les pays d'origines latines, l'influence communiste est importante (sous ces différentes formes souvent en opposition violentes - autoritaires et anarchistes).
        • [^] # Re: Guerre idéologique?

          Posté par  . Évalué à 2.

          Dans les pays d'origines latines

          Ce ne serait pas plutôt spécifique à la France et à l'Italie?

          Bon, on peut bien sûr penser que c'est dû à leurs origines latines, mais aussi à leur histoire nationale et au rôle joué par leurs partis communistes respectifs durant la 2nde guerre mondiale.

          Quid de la Suisse francophone (ou italianophone) ?

          Quant aux autres pays latins d'Europe (Espagne, Portugal et Roumanie), ils ont eu une histoire différente, qui a amené les parti communistes à y jouer des rôles très différents de ceux de France et d'Italie.

          Bref, à mon avis, le problème est de nature historique plus que culturelle.
    • [^] # Re: Guerre idéologique?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      Dans l'article, l'auteur prend des précautions à ce sujet, et on voit clairement qu'il ne considère pas le fait d'être communiste comme une insulte. Il pense juste, sincèrement (et je suis d'accord avec lui sur ce point) que le logiciel libre est plus proche du libéralisme (capitaliste) que du communisme (authoritaire). Il ne faut pas prendre le résumé pour l'ensemble de l'article ;-)

      Pour apporter ma propre réflexion à ce sujet, je pense que le mouvement du logiciel libre n'est pas plus capitaliste que communiste, mais que les idées qu'il défend sont plus proches de l'anarchisme que des autres courants politiques (pas de hiérarchie authoritaire, organisation qui émerge de comportements individuels, etc.)
      • [^] # Re: Guerre idéologique?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Pas besoin d'etre communiste pour avoir un regime autoritaire a droite on y arrive egalement tres bien. C'est plus complique que ca. Le monde n'est pas bleu ou rouge.

        Voir la boussole politique (desole la version francaise a disparu):
        http://www.politicalcompass.org/(...)
        • [^] # Re: Guerre idéologique?

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

          Hum, je pense que tu as mal interprété mes parenthèses, je ne voulais pas dire "communisme (donc authoritaire)", mais "communisme authoritaire" par opposition au communisme libertaire. Dans les critiques en général, le mot communisme ést utilisé pour dire communisme autoritaire.
      • [^] # Re: Guerre idéologique?

        Posté par  . Évalué à 2.

        je suis d'accord avec toi, à ceci près qu'autoritaire ne prend pas de 'h' en français.
  • # Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonjour,

    Je me posais une question. Je suis tout-à-fait pour le logiciel libre (j'utilise moi-même chez moi une debian avec gnome). Mais, prenons l'exemple d'une boîte (en finance par exemple) qui veut utiliser un modèle mais n'a pas l'équipe d'ingénieurie nécessaire pour le développer et l'implémenter. Elle a deux choix :
    - soit elle embauche un ingénieur qui va tout lui faire, mais ça va prendre du temps, ça peut coûter cher et que faire de l'ingénieur une fois le travail terminé ?
    - soit elle fait appel à une société extérieure qui va lui vendre ses produits, mais elle doit se garantir que le modèle ne soit pas rediffusé sinon elle ne rentabilisera jamais son investissement d'ingénieurie.
    Donc, ma réflexion porte sur le "micro-logiciel", celui que l'on vend à 2-3 clients au maximum. Ca s'apparente presque plus à de l'ingénieurie externalisée. N'est-ce pas une limite aux logiciels libres, qui par ailleurs conviennent aux gros projets (là où ils ont réussi : apache, internet, etc...) ?
    • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je pense que le LL ne peut pas s'appliquer à tout.

      Une grosse société qui à un moteur de calcul pour calculer les primes de ses commerciaux n'a pas d'interet à le rendre libre.

      De plus je ne pense pas que cela apporte grand chose à la communauté. Au pire ses concurrents peuvent s'en servir pour demarcher les fameux commerciaux vu qu'ils sauront la facon dont ils sont payés.

      Un avis la dessus? Tout logiciel se doit il d'etre libre? (attention c'est pas un troll. Si vous en voyez un abattez-le)
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 4.

        Si tu fais un logiciel et que tu ne le diffuses pas, alors tu ne diffuses pas les sources non plus. Ce n'est pas contraire à la philosophie du libre.
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Il y a 11 catégories de logiciels :
        - les logiciels propriétaires
        - les logiciels libres
        - les logiciels internes

        La dernière catégorie (qui est de loin la plus importante) concerne les logiciels internes à une entreprise pour un besoin spécifique. Ils ne sont donc pas distribués, et souvent ne seraient pas très utiles à d'autres personnes (mais ce n'est pas toujours le cas).
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 2.

          Donc les SSII ne feront presque jamais de LL puisque leur metier se situe chez le client.
          A part faire des plug in (à la improve) jamais une SSII fera du LL? y'a des exemples contraires histoire que je ne perde pas tout espoir?
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  . Évalué à 1.

            Bien sur que si !
            On trouve des projets sur LAMP, J2EE (Jakarta, JOnAS, JBoss, Eclipse, Struts), et des serveurs à passer sous Linux. Mais dans 95% des cas, on ne sort pas le code source de chez le client, car cela reste une application à usage interne.
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

            bien sûr que si, il y a même un truc nouveau, les SSLL.
            (société de service en Logiciel Libre)
            Certaines d'entre elles commençant à avoir pignon sur rue. Je ne vais citer que Linagora, parce que c'est le 1er qui me vient à l'esprit : 40 personnes quand même. Et pas mal de réponses à des AO en collaboration avec une petite SSII nommé cap Gémini.
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  . Évalué à 7.

            sisi

            au boulot on utilise le programme php "obm" , c'est un logiciel sous licence gpl qui est développé par une SSII, on les finances pour qu'ils y rajoutent les fonctions que nous voulons.

            il existe plusieurs SSII qui développent des logiciels libres, sur demandes.

            quand il s'agit d'un logiciel dont la redistribution payante n'a aucun intérêt (parce que ce n'est pas ton modele-business ou qu'il existe des alternatives plus efficaces et répandues), le mettre en libre, et utilisable/améliorable par tous se justifie totalement et cela se fait.


            bien entendu, il faut cesser de :
            1 - croire que le logiciel libre est la panacée et que cela va permettre à votre chien de raboyer et votre femme de revenir

            2 - croire qu'être pro-logiciel libre signifie qu'on croie que c'est la plus grande idée de tous les temps

            3 - croire que si le logiciel libre ne s'applique pas à tout (de la cueillette de fraises jusqu'à la conquête de mars) alors c'est un échec lamentable.

            j'exagère, mais c'est souvent ce qui ressort du moindre débat dés que quelqu'un d'un peu lourdaud vient en se demandant la pertinence des logiciels libres. Evidemment qu'il y a des cas ou ce n'est pas du tout conseillé et évidemment il existe des cas ou c'est _très_ conseillé.

            et d'ailleurs on s'en fiche bien. au final, nous éliminons ou sélectionnons ce qui est le plus efficace.

            personnellement, quand j'ai commencé à utiliser linux/gnu tools/etc pour mon usage personnel puis professionnel c'était _simultanément_ pour des raisons pragmatiques, idéologiques et d'efficacité. et petit à petit l'expérience m'a permis de dégager quand le modèle des logiciels libres était le plus efficace, et quand il ne l'était pas.

            pour des raisons idéologiques _uniquement_, le logiciel libre ME (avis perso idéologique) semble le meilleur, mais pour des raisons pragmatiques (avis professionnel) ce n'est pas toujours le cas, MAIS il existe véritablement une foule de cas où c'est AUSSI le choix le plus pragmatique.
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  . Évalué à 0.

            ha tiens, j'y pense, http://www.alcove.com/index(...)

            c'est une société française qui fait du libre sur demande (le client a le source, mon rêve)
            • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 3.

              Oui bon on peut en trouver plein d'autres en cherchant un minimum.
              Stop la pub svp (meme si les SSLL vont dans le bon sens).

              Si quelqu'un est super interesse passez par les mails.
              • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                Posté par  . Évalué à 1.

                >Stop la pub svp (meme si les SSLL vont dans le bon sens).

                D'accord avec toi, mais ça appelle un commentaire : Il n'existe pas de service "à la DLFP" qui permette aux petites entreprises de faire connaître leur production (et aux grosses de payer la pub qu'ils se font).

                Le manque se fait urgemment sentir aujourd'hui où la demande monte et où les futur acheteurs ont besoin d'une source d'information spécialisée.

                Je m'y collerais volontiers si une équipe se mettait en place.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à -2.

          Il y a 11 catégories de logiciels :
          - les logiciels propriétaires
          - les logiciels libres
          - les logiciels internes

          tu comptais en binaire ou y en manque 8d?

          mais moi j'aurai plutot vu ca ainsi, y a 10b grandes catégories de logiciels

          Les logiciels internes
          Les logiciels distribués

          et en sous catégories, les libres, les proprietaires, ..
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Je suis d'accord aussi pour dire que le principe des Licences Libres
        ne peut pas s'appliquer à tout les domaines. en particuliers, lors que le logiciel est un point crucial de la stratégie de l'entreprise qui l'utilise.
        On peut citer par exemple les logiciels de contrôle de process ou de modélisations en laboratoire de recherche privé.
        Dans certain cas libérer un logiciel reviendrais à libérer par la même leurs secret de fabrication.

        C'est valable en fait pour tout logiciel ultra-spécialisé.

        Par contre, le logiciel se doit d'être libre lorsqu'il est "d'intérêt générale" (OS, bureautique, programmation...)
        Il y a un cas particulier d'après moi: les jeux videos, leurs développement et long et ne fais pas appèle cas des compétence purement technique mais aussi "artistique" qui selon moi dois être rémunéré pour garder une certaine qualité. Quel groupe indépendant pourrait développer à faible cout des jeux comme Unreal Tournament ou NeverWinter Nights ? le temps de dévellopement serasi à mon avis beaucoup trop long.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 6.

          La je suis pas trop d'accord.
          L'interet general doit etre bien difficile à definir.

          Le code source d'un player mp3 est il d'interet general? La modelisation en labo prive est elle d'interet general? C'est difficle a definir.

          On pourrais par exemple dire que microsoft n'a pas interet à livrer le code de windows car c'est un de ses secteurs d'activité et fournir le code pourrait permettre à un autre groupe de l'ameliorer et donc de faire mourrir la firme de Redmond (j'en vois qui sourient mais ca ferais un bon paquet de chomeurs).

          Pourquoi ne pas liberer tout ce que contient un labo de pharma pour permettre une plus rapide avancee dans la recherche et donc dans l'interet general.

          Le LL pour les utilisateurs finaux là y'a pas à dire c'est ce qu'il y a de mieux. Maintenant pour les societes ca doit pas etre si trivial que ca.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 1.

          On peut citer par exemple les logiciels de contrôle de process ou de modélisations en laboratoire de recherche privé.
          Dans certain cas libérer un logiciel reviendrais à libérer par la même leurs secret de fabrication.


          Dans le cas d'un logiciel de modélisation, divulguer le source ne revient pas forcément à divulguer un secret de fabrication. C'est bien beau d'avoir un logiciel de simulation, le plus important, c'est de savoir s'en servir.

          D'ailleurs, les laboratoires de recherche privés publient aussi des articles théoriques, et sans pour autant tout dévoiler de leur soupe interne.

          Il y a un cas particulier d'après moi: les jeux videos, leurs développement et long et ne fais pas appèle cas des compétence purement technique mais aussi "artistique" qui selon moi dois être rémunéré pour garder une certaine qualité. Quel groupe indépendant pourrait développer à faible cout des jeux comme Unreal Tournament ou NeverWinter Nights ?

          Même dans ce cas là, il peut y avoir des mises en commun des moteurs de rendu 3D et autres bibliothèques graphiques. Ce qui fait l'atout d'un jeu, c'est plus la qualité des graphismes, de la musique, du scénario...
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  . Évalué à 2.

            mode parenthese=on
            l'interet du jeu se fait surtout sur le gameplay.
            on en a vu passer des bouses qui sentaient bon, etaient jolies et sonnaient bien mais totalement injouable
            mode parenthese=off

            John Carmack livre me semble t'il ses moteur 3D (avec quelques annees de retard qd mm car il faut bien le vendre avant)

            S'il y a des personnes dans la salle ce serait interessant de connaitre comment une boite qui fait des jeux recupere ses sous. Sur la vente du jeu bien sur, mais vend elle aussi les technos utilisees en plus du moteur (texture, ...)
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

            Si une entreprise en avance libère le code source d'unde ces modèles, elle mettra ses concurentes (donc ayant du personnel a priori compétent dasn le même domaines) sur un pied d'égalité voir se mettra en facheuse posture si la concurence combine leur propre modèle et expérience avec son modèle.

            Les laboratoire de recherche font des publications pour se faire conaitre, gagner en notorité et ainsi levé plus de fond. Et il ne révèle en effet pas leur "soupe interne".

            Dasn les ejux video, si la partie technique peut être mise en commun (OpenGL, moteurs 3D ou physique libre), il n'en est pas de même pour la partie "créativité" (design, musique, scénario...)

            Lors que j'ai parlé d' "intérêt général", c'était en connaissance de cause. Il est dificille à définir et va souvent contre certain intérêt privés.

            Dans le cas des entreprises de pharmacie (sujet d'actualité épineux), si elle libéraient leurs outils de recherche, elle perdrait leurs clientelle au profit des entreprises de production qui n'ont pas eu à investir dans la recherche. C'est le dilemme des médicament généraux.
            Dans un tel cas, on peut se dire que tout lemonde aura accès au médicament à prix réduit. D'un autre côté, il y aura moins d'argent dans les caisse des laboratoires de recherche, donc le développement des nouveaux médicaments risque d'être freiner.
            D'où l'existence des brevets (durée limitée) dans l'industrie.
            Les médicament généraux sont apparus pour faire baisser les prix des médicament "de marque" abusifs, à la limte du racket.

            Par contre un soft pour lire et encoder en des fichier musicaux ou videos tient de l'intérêt général (autre sujet d'actualité épineux). s'il nuit à certaine société privé comme RealNetwork, il va favoriser (dans le cadre légal) les échange culturelle et l'industrie musicale si tant est qu'elle sache en saisir l'oportunité.

            La philosophie du Logiciel Libre n'est donc pas compatible dans tous les domaines. En tout cas, c'est ma propre visions des choses.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 3.

          Pas d'accord pour les jeux videos. Je ne vois pas en quoi c'est differents des autres logiciels. Il se trouve qu'il n'y a pas autant d'argent pour faire des bons jeux libres que des jeux propriétaires. Et encore, ID Software est la pour prouver qu'avec une philo proche du libre, on peut faire de supers choses!

          Mais sinon, je suis sur que c'est possible. Et puis l'interet d'un jeu ne se resume pas au graphisme ce que semblent trop oublier les producteurs de jeu video actuellement.
        • [^] # Jeux video et bénévolat

          Posté par  . Évalué à 6.

          Il y a un cas particulier d'après moi: les jeux videos, leurs développement et long et ne fais pas appèle cas des compétence purement technique mais aussi "artistique" qui selon moi dois être rémunéré pour garder une certaine qualité. Quel groupe indépendant pourrait développer à faible cout des jeux comme Unreal Tournament ou NeverWinter Nights ?

          Ce n'est pas un problème de rémunération mais de motivation et d'acceptation de décisions arbitraires. Le coût de développement ne devrait pas être un problème en soi ; d'ailleurs même il y a dix ou quinze ans, alors que la production d'un jeu demandait des ressources beaucoup plus modestes, je ne me souviens pas qu'il y ait eu un grand nombre de "bons" jeux réalisés bénévolement.

          Dans la plupart des projets logiciels libres, il y a une ou plusieurs personnes qui acquièrent une autorité morale (qui va dans certains cas jusqu'à la dictature éclairée : cf. noyau Linux). Cette autorité est assez bien acceptée car elle se fonde sur des critères relativement objectifs et eux-mêmes communément acceptés : capacité à faire du bon code, à prendre de bonnes décisions de génie logiciel. Voilà des compétences sur l'évaluation desquelles les avis ne divergent pas souvent.

          D'autre part les désaccords peuvent souvent se régler par le consensus et le compromis : je merge un patch avec un autre, j'enlève tel détail et fais quelques modifs pour me conformer à la sémantique du programme.

          Dans un domaine artistique, ces mécanismes ne fonctionnent plus. D'abord il n'y a pas de critères communément admis pour dire qu'une proposition est meilleure qu'une autre : on entre dans le domaine de la subjectivité, de la sensibilité et du ressenti, qui sont propres à chacun. Ensuite il n'est pas souvent possible de dégager des compromis en "patchant", car cela détruit la cohérence et la directivité de l'oeuvre : il n'est pas souhaitable par exemple de prendre un bout de scénario et de le coller dans un autre, sans souci de l'unité de temps, de la couleur générale, etc.

          C'est là qu'intervient la distinction bénévole / rémunéré (et non pas libre / propriétaire : certaines boîtes font du jeu libre rémunéré, cf. Nevrax et Mekensleep).

          Dans un projet bénévole, un scénariste ou un graphiste qui voit son travail, ou ses idées, repoussés pour des raisons arbitraires (puisqu'entièrement subjectives), perd toute sa motivation. En effet très peu de participants à des projets libres le font pour des raisons réellement idéologiques ("je vais donner de ma personne"), la majorité sont là parce que le projet en tant que tel leur plaît. Il en résulte qu'il est extrêmement difficile d'assurer la cohérence artistique (*) d'un projet bénévole, parce que 1) soit on essaie d'accomoder tout le monde et on se retrouve avec un patchwork innommable 2) soit on prend des décisions dures et on se retrouve vite avec un projet sans contributeurs.

          (*) même au niveau du code, certains d'entre vous doivent savoir que ce n'est pas facile ;)

          Dans un projet commercial, la rémunération se décide en échange de la soumission à une hiérarchie fixée d'avance. C'est cette hiérarchie qui légitime les décisions prises (elles restent objectivement arbitraires, mais elles deviennent légitimes). Donc le système peut fonctionner : si un scénariste A et un scénariste B font deux propositions contradictoires, le chef de projet tranchera dans le lard en choisissant par exemple la proposition du scénariste A. Mais le scénariste B, même s'il est temporairement vexé, continuera à jouer le jeu car la rémunération constitue une incitation externe à ne pas partir. La cohérence du projet peut être assurée sans mettre à mal les ressources humaines.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 6.

          Ouai, mais raisonner comme ca, c'est préférer la monétarisation de la recherche et des connaissances au mépris du libre partage et de la libre circulation qui est bien plus profitable à l'humanité.

          Prenons l'exemple de l'industrie pharmaceutique. Bien évidemment que si une seule boite pharmaceutique au monde ce met à décrire à tout le monde comment elle fabrique ses médicaments, quelles sont les molécules sur lesquelles elle travaille, etc... et que toutes les autres conservent un modèle fermé, la sté en question ne va pas faire long feu.
          Par contre si toutes les boites pharmaceutiques du monde se mettait à colaborer (ou même rien que la moitié), là on aurait un modèle comparable au LL, cad on donne un peu, et on récolte énormement. La recherche prendrait un sérieux coup de booster et peut-être que d'énormes avancées seraient faites en moins de temps. Et en appliquant un système type copyleft on pourrait s'assurer que les recherches libres ne profitent qu'à ceux qui bossent pareil, empechant l'appropriations par les boites qui ne partagent pas.

          La même chose peut s'appliquer dans tous les domaines, et nottament tous les secteurs du logiciel.
          Même les boites travaillant dans des secteurs spécialisés ont des concurrents, et la colaboration généralisé pourrait a mon avis produire des résultats bien plus interressants que le protectionisme visant à garder bien au chaud et rien que pour soit ses petites technologies. Car bien souvent le domaine d'application des marché de niche est extremement réduit et les produits sont tout sauf souple, meme quand ils viennent de grosses boites (j'ai encore en tête l'expérience desastreuse que j'avais eu d'une solution de développement d'automatismes industriels bien évidemment tout ce qu'il y a de plus propriétaire, et je peux te dire que la première chose que j'aurais fait si j'aurais eu les sources aurait été de débugguer tout ce bazard et de renvoyer mes améliorations à la multinationnale en question pour que plus personne ne vive le même calvaire).

          Je suis d'accord pour dire que les JV sont un cas particuliers, mais l'exemple de Doom et Quake montre qu'il est préférable de liberer les sources à un moment ou à un autre. Personnelement je preferais que ca soit fait plus tôt et par plus de monde pour les mêmes raisons de partage de techniques. On pourrait me répondre que les moteurs 3D par exemples, génère aujourd'hui un marché et une économie propre, mais il suffit de comparer la situation avec les logiciels proprio en général... C'est la même chose. Quand aux contenus artistiques, qui sont devenu primordials, je vois moins d'interets idéologiques à ce qu'ils soient libre. Un JV crée souvent un petit univers cohérent, alors tous les mélanger risque de donner des résultats étranges :). De plus le domaine artistique est peu souvent basé sur le principe d'amélioration successives et de construction par briques qui forment la base du domaine scientifique et technique et qui rendent le libre si entousiasment.
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  . Évalué à 2.

            Il serait d'ailleurs interessant de savoir si ce principe de copyleft est ou n'est pas conforme avec le droit de chaque etat (USA, France, UK, ...).

            Cela permettrait de monter de vrais projets dans tous les domaines possibles et immaginables afin de valoriser ce concept et les benefices que l'on peut en retirer.

            Mais a ma connaissance, seul un tribunal allemand a valide la license GNU GPL v2. De la a dire que le copyleft est legal en Allemagne, il ya un pas que je ne suis pas pres de franchir.
            On ne sait d'ailleurs toujours pas si la GNU GPL v2 est conforme au droit francais, US, britannique, etc...
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Je partage ta vision idéaliste de la collaboration dans tous les domaines. Mais, c'est une belle utopie. Les hommes ont rarement choisi la voie la plus efficace sur des questions aussi globale.

            Le partage des connaissances tel que que tu l'imagine me fait penser à ce que certain appellent la complémentarité de l'homme.
            En fait pour appliquer dasn la réalité ces libres échange de connaissance, il faudrais une refonte très profonde de l'économie et de la société. En effet, soit les revenu engendrer par la vente des médicament (pour garder le même exemple) est redistribuer entre les différents labo suivant un modèle équitable, soit la recherche devra être nationnalisé

            Dans le cas des jeux video, si le moteur 3D, l'IA ou le moteur physique peuvent être améliorer et décliner comme tous logiciel. Il n'en ai pas de même pour le design qui et conçu à un moment T et reste figé.
            On ne va pas remplacer la Joconde par une photo d'un sosi de Mona Lisa sous prétexte que c'est plus réaliste. (exemple poussé à l'extrême ;-) )

            IdSoftware applique en fait un quelquechose qui se rapproche le plus d'un modèle économique équilibré entre intérêt privé et général. Il ferme leur code le temps de rentrer dasn leurs frais de développement et faire quelques bénéfice pour financer les futurs projet, puis libère le code pour permettre sa réutilisation et son amélioration à la façon des logiciels libres. C'est en fait le principe initial des brevets (préservation des investissement sur un certain laps de temps pour sauvegarder les fonds nécessaire à l'innovation) qui a ensuite étais détourner (brevet triviaux retardant l'inovation)
            • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 1.

              Ce que tu dis pour le design est discutable.
              Certains artiste ne pensent eux-meme pas comme toi.
              Je crois que Picasso disait un truc dans le genre: "Un bon artiste copie, un excellent artiste pille".


              En fait pour appliquer dasn la réalité ces libres échange de connaissance, il faudrais une refonte très profonde de l'économie et de la société
              Qui aurait devine la mutation actuelle l'informatique il y a 10 ans?
              Le logiciel libre, notamment au travers du copyleft, s'est imposé et continue de le faire actuellement.
              Certes, les moyens de production, le contexte, les sommes engagees ne sont pas les memes pour l'informatique et pour l'industrie informatique.
              Mais une notion de copyleft pourrait bouleverser les choses pour peu que des personnes charismatiques croiraient dur a leur mouvement naissant.


              Si ce que j'ai lu au sujet de idSoftware est vrai (liberation du moteur de doom3 en decembre), alors meme ce que tu dis sur eux (l'amortissement de leur moteur) est faux. MySQL prouve le contraire (meme si la duree de vie d'une base de donnee n'est pas la meme que celle d'un jeu video). Il est possible de faire du libre et des sioux avec un usgae commercial (pour ne pas dire proprietaire) en meme temps.
              • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                Posté par  . Évalué à 1.

                liberation du moteur de doom3 en decembre
                c'est quake 3 qui va etre libere, pas doom3..
                je pense que quake3 a ete correctement amorti :)

                de toutes facon, doom3 viole un brevet de Creative Labs, alors on peut pas en faire grand chose..
                ok, ok, je sort par la petite porte -------------->[]
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ton annalyse ne tiens pas debout, car un logiciel se personnalise :
        Tu peux très bien faire un moteur de calcul de primes, le distribué en tant que LL, sans pour autant donnée le fichier de configuration que tu applique pour ton usage interne.
        Dans le pire des cas, tes concurrants saurront quel type de donnée tu peux prendre en compte de le calcule de la prime, mais pas le pourcentage exacte...

        Pour ce qui est du développement d'un logiciel ou d'une fonctionnalité spécifique, une entreprise n'est pas obligé d'employé un ingénieur ou d'acheter du propriétaire, elle peut simplement demander un développement spécifique à une SSII et précisé quel veux du LL...

        Le vrai frain pour le développement du LL dans les marchés de niche, c'est la visibilité du projet. Mozilla, apache et open-office sont connus car ils ont une forte base installé ou de clients potentiel. Un outil d'aide au diagnostique des maformations du sabot chez le cheval (je sais pas ou j'ai été cherché ca!) n'aura de fait pas la même visibilité, et s'il existe, on n'en sera certainement jamais au courrant.
    • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 1.

      - soit elle fait appel à une société extérieure qui va lui vendre ses produits, mais elle doit se garantir que le modèle ne soit pas rediffusé sinon elle ne rentabilisera jamais son investissement d'ingénieurie.

      Je ne suis pas du tout spécialiste dans ce domaine, mais j'ai comme l'impression que l'investissement est identique que le logiciel soit diffusé ou pas, non? L'avantage sur les concurrents directs, c'est qu'on a créé le cahier des charges, qu'on s'est concentré sur les problème spécifiques (pas besoin de portabilité si parc informatique uniforme...). Si le concurrent veut récupérer le logiciel, il va devoir l'adapter, et comme c'est sous GPL, ce n'est jamais perdu...

      En plus, il ne faut jamais perdre des yeux le point de la GPL qui veut que les sources doivent être distribuées seulement avec le binaire. Evidemment, on n'a plus de rapports de bugs, mais on est sûrs que les concurrents n'ont pas accès au logiciel...
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 1.

        Je suis d'accord que l'investissement est le même. Mais dans l'exemple dont je parle, la finance, les ingénieurs sont payés une fortune (en gros comme des footballeurs) car il n'y a pas que le code, il y a toute une modélisation derrière. La petite boîte, même si elle avait les moyens de pouvoir se payer l'ingénieur, il ne viendra pas bosser pour eux. C'est de la très haute valeur ajoutée.
        Pourtant, les modèles qui sont derrière sont documentés, disponibles librement sur internet.
      • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 2.

        et comme c'est sous GPL, ce n'est jamais perdu
        Si la boîte concurrente ne le distribue alors toutes ses modifications resteront en interne. La société originaire de l'application n'aura donc jamais les modifications réalisées.
        • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 1.

          Tiens cela me fait penser a quelque chose :
          Peut on faire une appli sous GPL et ne pas la fournir en telechargement.
          Aujourd'hui un soft qui sort sous GPL fais sa petite promo par forum interposé et file un lien sur sourceforge, mais moi je decide de faire un logiciel sous GPL et je le garde chez moi? Biensur si on me demande le code avec le soft je le donne, mais si je developpe le truc pour un seul client? (j'ai jamais lu la GPL)
          • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

            Si ton code est distribué sous GPL à la personne X, alors tu dois fournir les sources à X (s'il en veut).

            Si ton code n'est pas distribué, ça ne sert à rien qu'il soit sous GPL, tu ne vas pas t'appliquer une licence à toi même ("ah zut, je n'ai pas le droit de modifier mon logicie !" :-).
            • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 1.

              Ca on est d'accord.
              Je developpe mon exemple de moteur de calcul sous gpl, je le livre a la societe qui me l'a demandé (je prend le cas d'un logiciel fait pour un usage precis d'une societe) avec le code et tout le toutim.

              Maintenant, si je le mets pas en telechargement et que la societe ne le fait pas non plus? Est ce une contradiction avec la GPL, avoir un logiciel sous GPL mais que l'on ne peut pas se procurer?

              on est d'accord que c un peu tiré par les cheveux (j'ai tout interet a communiquer sur mon logiciel pour vendre du service derriere, et la societe qui m'a demandé un soft sous gpl l'a fait pour une bonne raison)
              • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                Non, pas de contradiction, la seule règle c'est que si une personne obtient une copie du logiciel, alors elle recoit les mêmes droits que les autres. Mais personne n'est obligé de distribuer le logiciel.

                C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on peut vendre un logiciel GPL... :-)
              • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                Posté par  . Évalué à 2.

                Regardons les degre de liberte du logiciel:
                "The freedom to run the program, for any purpose (freedom 0).
                The freedom to study how the program works, and adapt it to your needs (freedom 1). Access to the source code is a precondition for this.
                The freedom to redistribute copies so you can help your neighbor (freedom 2).
                The freedom to improve the program, and release your improvements to the public, so that the whole community benefits (freedom 3). Access to the source code is a precondition for this. "

                - freedom 0: rien a voir avec notre sujet.
                - freedom 1: rien a voir avec notre sujet.
                - freedom 2: tu es autorise a redistribuer le programme si tu le souhaites. Personne ne t'oblige a le faire.
                - freedom 3: tu es autorise a ameliorer le programme si tu le souhaites et a redistribuer ces modifications si tu le desires. Personne ne t'oblige a le faire.


                Tu peux donc tres bien avoir un logiciel libre que tu ne voudrais donner a personne.

                Par contre, imaginons le cas ou quelqu'un te demande de pouvoir executer ton programme. Est-ce que tu es tenu de lui donner? D'apres la liberte 0, il me semble que oui.
                • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                  D'apres la liberte 0, il me semble que oui.

                  Tu as la liberté de tourner le programme si tu le possèdes, sinon l'ordre des libertés n'a pas de sens.
                  • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Tu as la liberté de tourner le programme si tu le possèdes, sinon l'ordre des libertés n'a pas de sens.

                    Exact. En fait, tu n'es tenu à strictement rien vis-à-vis des personnes qui n'ont pas le programme.

                    Et, non, ce n'est pas du tout tiré par les cheveux, si ce logiciel est à usage interne de l'entreprise mais qu'il utilise du code libre GPL, alors il peut fort bien être sous GPL, et jamais distribué.
    • [^] # Re: Il n'y a pas que les logiciels dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 2.

      - soit elle fait appel à une société extérieure qui va lui vendre ses produits, mais elle doit se garantir que le modèle ne soit pas rediffusé sinon elle ne rentabilisera jamais son investissement d'ingénieurie.
      Ceci n'est pas tout a fait vrai il me semble.
      De toute manière, l'entreprise ne va pas rentabiliser ce logiciel en le vendant puisqu'il est cense uniquement satisfaire ses propres besoins.
      Elle va le rentabiliser par l'usage qu'il est prevu d'en faire. Il repond a un reel besoin de l'entreprise.


      Si elle ne veut pas que les autres entreprises puisse utiliser ce logiciel et ainsi garder un avantage concurrentiel, elle ne le divulgue pas.
      Si ce logiciel n'est pas un avantage strategique, autant le rendre libre et ainsi elargir la base des utilisateurs pour le rendre plus performant, stable, etc... Il est toujours possible de trouver des personnes interessees.


      Je ne pense donc pas qu'il y ait une limite de taille. Le probleme tient a la reconnaissance de tous les projets. Et donc en quelque sorte au recensement de tous les logiciels libres. Vaste probleme.
  • # A lire sur le même sujet

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Un article très intéressant de Joël Spolsky : http://french.joelonsoftware.com/Articles/StrategyLetterV.html(...)
    • [^] # Re: A lire sur le même sujet

      Posté par  . Évalué à 2.

      le mec a une intuition intéressante mais la démonstration est faiblarde et le style étonnant. En particulier, il n'est pas très au clair avec ses propres exemples, et, vexé, il insulte Sun qui ne respecte pas sa théorie ^^ ("Sun est l'aliénée de l'industrie informatique.")
      • [^] # Re: A lire sur le même sujet

        Posté par  . Évalué à 4.

        J'ajoute que les exemples qu'il donne sont malhonnêtes. Il énonce une série de "mythes" qui n'en sont pas (il est le seul à y croire) et les réfute par une série de "vérités" qui souvent n'en sont pas plus. Par exemple jamais personne n'a cru que "Lou Gerstner [IBM] a lu le manifeste du GNU et s'est dit que finalement, il n'aimait pas le capitalisme" ; c'est une invention de l'auteur pour se donner l'air d'un esprit rebelle.

        Ensuite il fustige l'idée que Netscape aurait libéré Mozilla "pour récupérer des contributions de code de la part des clients de cybercafés Néo-Zélandais" (notons le dénigrement gratuit des communautés de développement logiciel) pour conclure que "c'était dans l'optique de tirer les bénéfices liés aux biens courants pour moins cher, puisque le développement du navigateur Web serait réalisé à un coût moindre". Ce qui finalement revient au même : faire participer la communauté pour abaisser les coût de fonctionnement.

        Il prétend que "Transmeta embauche Linus, et le paye pour jouer avec Linux", ce qui à ma connaissance est faux : le boulot de Linus Torvalds chez Transmeta n'avait rien à voir avec le développement du noyau Linux.

        Enfin, il affirme que Sun Microsystems se gourre puisque sa richesse réside dans la fabrication de matériel, ce qui est partiellement faux. Chacun sait que les processeurs SPARC sont à la ramasse depuis des années (même si l'architecture interne des machines est intelligemment conçue) : si beaucoup d'entreprises restent sous Sun, c'est probablement plus pour Solaris que pour les performances médiocres de machines hors de prix.
        • [^] # Re: A lire sur le même sujet

          Posté par  . Évalué à 2.

          si beaucoup d'entreprises restent sous Sun, c'est probablement plus pour Solaris que pour les performances médiocres de machines hors de prix.

          Tu oublies un détail : si tu as un gros serveur et 50 terminaux, il te faudra 1/4 de poste pour l'administrer. Si tu as 50 PCs, il te faudra un poste complet (au moins).

          Vu le coût de l'embauche par rapport à celui du matériel, les gros serveurs d'entreprise sont parfaitement justifiés économiquement.
    • [^] # Re: A lire sur le même sujet

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Pas le coup des produits complémentaires. Il devrait expliquer ça mieux au vendeur de hardware (FPGA, DSP,...) qui peuvent encore vendre leur outils une fortune...

      (cela commence à venir avec les FPGA d'entré de gamme ou le routeur est gratuit)

      "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: A lire sur le même sujet

      Posté par  . Évalué à 2.

      Mon argument est encore plus ébranlé parce qu'il est bien clair que les gens de Netscape du temps de Barksdale ne savaient pas exactement ce qu'ils faisaient. Une explication plus plausible serait que la direction générale de Netscape était techniquement inepte, et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de suivre le plan ébauché par les développeurs. Ce n'est que par coïncidence que les développeurs, des mordus de l'informatique et non des économistes, sont tombés sur un plan qui allait servir leur stratégie. Mais laissons leur tout de même le bénéfice du doute.

      Les developpeurs de Netscape ne sont peut être pas des économistes, mais certainement capable de soutenir le petit raisonnement économique du Monsieur. Lui par contre ne sait pas très bien de quoi il parle sur certains points (mauvaise analyse du Java de Sun pour cause de focalisation sur son idée, mauvaise connaissance de Transmetta, ...)

      Malgrè tout l'idée générale de son raisonnement se tient.

      Grand moment de fou rire à la fin quand il dit qu'il a pas envi d'utiliser Mozilla parce qu'il pourra plus faire Alt-D :)
      Tampis pour lui (d'autant qu'il a l'air de se rendre compte de ce qu'il rate !)
    • [^] # Interessant, mais risible

      Posté par  . Évalué à 2.

      C'est interessant, mais un peu limite sa theorie quand meme.

      Sun ne va pas dans le meme sens que ma theorie? Alors on va dire qu'ils savent pas ce qu'ils font.
      Non, serieusement, meme si Sun a des orientations bizarres, dire qu'ils font n'importe quoi me semble incroyable. Si c'etait vraiement le cas, ils n'auraient plus de reserves d'argent depuis un bon bout de temps.
      Si Sun a developpe Java c'est bien pour vendre leurs serveurs, avec leur solution J2EE en tant que meilleure spécialiste (car editeur) de Java. Il en ont profite un bon bout de temps, mais ils gardent l'avantage (qui coute cher) d'etre ceux qui donnent les orientations de Java et ont donc toujours un temps d'avance. Ce n'est pas pour rien qu'IBM veut que Sun libere Java.
      C'est comme Adobe avec le PDF (meme s'ils ne vendent pas de serveurs eux)!!
      Les interrogations de Sun pour savoir s'ils se tournent vers le libre tiennent au fait que Java commence a leur echapper et qu'ils sont fortement concurrences par le libre qui etait leur allie de la premiere heure. Ceci rejoint un peu les propos de Joel Spolsky.


      Ensuite, le couplet sur les dirigeants de Netscape qui sont des incapables, lol!! Lui a tout compris! C'est vrai qu'ils ont ete largement leader un moment, mais le fait que Microsoft donnait son navigateur installe sur son systeme d'exploitation n'a rien fait pour tuer Netscape!!


      Je trouve le raisonnement simplissime et je ne suis pas du tout convaincu. Par contre j'aime bien cette presentation d'une vision de l'economie avec la baisse du prix des complements. Cela donne une bonne piste de reflexion sur la maniere dont agissent les entreprises sans tout expliquer (comme lui pretend le faire en oubliant tout contexte).
      • [^] # Re: Interessant, mais risible

        Posté par  . Évalué à 2.

        Sun ne va pas dans le meme sens que ma theorie? Alors on va dire qu'ils savent pas ce qu'ils font.
        Non, serieusement, meme si Sun a des orientations bizarres, dire qu'ils font n'importe quoi me semble incroyable. Si c'etait vraiement le cas, ils n'auraient plus de reserves d'argent depuis un bon bout de temps.


        Sun est dans les chiffres rouges depuis 3 ans...

        Ensuite, le couplet sur les dirigeants de Netscape qui sont des incapables, lol!! Lui a tout compris! C'est vrai qu'ils ont ete largement leader un moment, mais le fait que Microsoft donnait son navigateur installe sur son systeme d'exploitation n'a rien fait pour tuer Netscape!!

        Ben si tu jettes un oeil a la merde qu'etait Netscape 4 compare a IE 4 et IE 5, tu comprendras que les dirigeants de Netscape etaient des idiots, encore plus quand tu vois ce qui est arrive a la societe depuis. Ils ont surement fait tres plaisir a la communaute du libre en faisant bosser des centaines de gens sur un browser libre, mais du cote business ils se la sont mise dans l'oeil profond, Netscape aujourd'hui est inexistant en tant qu'entreprise.
        • [^] # Re: Interessant, mais risible

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je suis au courant pour Sun, merci. Qu'est ce qui prouve que c'est uniquement parce que Sun n'a pas colle a sa theorie?


          Encore une fois, le fait qu'IE soit livre en standard avec Win n'a en rien influence sa part de marche? Non, non! Je n'avalerais pas cette couleuvre trop grosse pour etre vraie.
          Une fois que IE a ete installe en position dominante, Netscape n'a pas pu se redresser car ils ne disposaient pas eux d'auytres ections juteuse comme M$ en a (pourtant, la branche IE a du perdre un argent monstre. Niveau rentabilite, on a vu mieux).
  • # trop looooooonnnnnggggggg ! ... arg !

    Posté par  . Évalué à -3.

    vous n'avez pas honte de nous renvoyer sur un article comme ça ?! On arrive à la fin de la page, on est tout content, et puis AAARGG !!, il y en a encore 8 comme ça !




    assassins !
  • # Et les jeux?

    Posté par  . Évalué à 0.

    Mais pour les jeux? ki sont vendu content? sans aucun SAV?.. Comment feraient-ils pr gagner de l'argent dessus?
    A moins de vendre le moteur du jeu libre mais les textures, les sons, etc.. sous copyright..
    On pourrait aussi imaginer de faire payer le server pr le multijouer..
    Avec un system de hash sur le moteur avec les txtures, pr eviter ke d'autres jouent à un jeu de tank qd certains font du FPS à l'arc..
    un genre de punkbuster koi..mais kkun a d'autres idées?


    Par contre le commentaire de OS News; ..Ridicule!
    • [^] # Re: Et les jeux?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Tu viens de trouver plein de pistes potentiels :)

      Sinon pour la remarques sur les commentaires de osnews... et bien c'est osnews...

      "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: Et les jeux?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      tu a regardé les projet de nekeme???

      ça marche pas trop mal!!!

      et franchement pour des jeux 100% bénévoles c'est pas mal du tout!!!
  • # La pub...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    D'un côté, un texte expliquant pourquoi Linux n'est pas communiste, de l'autre, une pub pour des T-shirt Linux (Tux habillé en héroine de Kill Bill), ou illustrés de la faucille et du marteau...

    http://ads.osnews.com/adview.php?what=zone:7&n=a81535bd(...)

    En ce qui concerne ce texte, il a beau être trés complexe, la récupération politique de Linux et de l'open source commence a me les casser. Chacun y voit ce qu'il veut y voir, depuis l'anarchiste qui y voit la récupération par les ouvriers de leur outil de travail jusqu'au nationaliste qui y voit la possibilité pour son pays de se rendre indépendant des USA et de Microsoft. Bref, encore un texte trop long pour ce qu'il a à dire.
    Je ne cracherais cependant pas sur ce texte qui a le mérite d'expliquer en détail (trop en détail) la vision politique de l'auteur.
  • # .

    Posté par  . Évalué à 3.

    A combien de chômeurs peuvent bien profiter les dizaines de milliard de $ qui dorment dans les banques des méga firmes, les seuls à connaitre une véritable concurrence par les LL ?
    Les LL sont en train de brisé d'importants monopoles informatiques, obligeant les sociétés concernées (des colosses aux pieds de titanes) à réinvestir leur magot pour faire face à cette concurrence naissante, et qui dit investissement dit économie dynamique et stimulée .... car là le pognon circule .. et ça c'est bien.
    Sans compter le fait qu'avec les LL, on remplace des licences au cout exorbitant par des employés en plus, des informaticiens ayant un certains savoir faire pour administrer un produit meilleur, pour au final aboutir au pire à un cout identique, mais avec une qualité accrue. Meilleur productivité pour les PME.
    Puis avec les LL, les petits étudiants qui on déja du mal à se payer de quoi se nourrir n'ont plus à risquer des milliers d'euros d'amendes ou à dormir sous les ponds pour se payer des logiciels que leur école EXIGE (sous-entendent-elles qu'on a tous les moyens de se payer les produits qu'ils nous imposent, ou que nous devons forcément ...?).
    C'est vraiment terrible les LL, mais dans quel monde on vit !
    • [^] # Re: .

      Posté par  . Évalué à 2.

      Les LL sont en train de brisé d'importants monopoles informatiques, obligeant les sociétés concernées (des colosses aux pieds de titanes) à réinvestir leur magot pour faire face à cette concurrence naissante, et qui dit investissement dit économie dynamique et stimulée .... car là le pognon circule .. et ça c'est bien.

      La on est d'accord

      Sans compter le fait qu'avec les LL, on remplace des licences au cout exorbitant par des employés en plus, des informaticiens ayant un certains savoir faire pour administrer un produit meilleur, pour au final aboutir au pire à un cout identique, mais avec une qualité accrue. Meilleur productivité pour les PME.

      La par contre....
      1) Tu crois vraiment que les societes vont reutiliser l'argent economise pour engager plutot que grossir leurs benefices ?
      2) Le produit si il est sense reduire les couts de l'entreprise, c'est notamment en reduisant les besoins en main d'oeuvre(genre besoin de moins de sysadmin par machines,...), pas tres bon pour le chomage
      3) Meilleur produit, ca reste encore a voir, certains segments oui, d'autres non
      • [^] # Re: .

        Posté par  . Évalué à 2.

        L'informatique c'est un peu comme la santé (et bien d'autres choses), on consomme en partie en fonction de ses moyens et non pas seulement de ses besoins. Ce qui fait que le budget consacré à l'informatique va probablement peu changer, mais la façon de le dépenser oui. Avec du logiciel libre on dépense plus de salaires de programmeur et moins de produit et donc de salaires de vendeurs, d'avocats et autres intermédiaires.
        Bien sur un peu partira aux actionnaires mais de là à mettre les programmeurs au chômage il y a un pas qui s'appelle les structures de vente de logiciels propriétaires. Je ne crains pas du tout du chômage pour les programmeurs et analystes à cause du logiciel libre à moins que le logiciel libre soit d'une telle qualité et puissance qu'il ne requiert plus d'effort de mise en oeuvre et d'ajustement (les matheux appelleraient ça une preuve par l'absurde!).
        • [^] # Re: .

          Posté par  . Évalué à 3.

          Je ne crains pas du tout du chômage pour les programmeurs et analystes à cause du logiciel libre à moins que le logiciel libre soit d'une telle qualité et puissance qu'il ne requiert plus d'effort de mise en oeuvre et d'ajustement (les matheux appelleraient ça une preuve par l'absurde!).

          Ben je serais ravi que tu aies raison, mais ce que j'ai vu du mariage programmation LL et business jusqu'a aujourd'hui ne m'a pas convaincu du tout. J'attends de voir une succession de reussites economiques qui montrerait que tous les crash de boites orientees LL n'etaient dus qu'a des mauvais plans/gestionnaires/... et pas au problemes economiques des LL eux-memes.
          • [^] # economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

            Posté par  . Évalué à 1.

            Red Hat, Suse, voire meme Novell, IBM.
            Ca ne te dis rien? Ne sont-ce pas des reussites economiques?
            Les 2 premieres sont des exemples parfait de la reussite. Novell est une societe dont la strategie est en train de changer, et IBM est un editeur qui s'est transforme en SSII et qui vit bien du logiciel libre.

            Nous sommes en train d'assister a une revolution dans l'economie de l'informatique avec la fin des editeurs de logiciels proprietaires, et avec l'arrivee des entreprises s'appuyant sur le logiciel libre pour proposer du service.

            Finalement, il y a moins de grosses boites monopolistique qui editent un logiciel proprietaires, mais plus de boites (petites ou grandes) qui travaillent sur plus de logiciels (l'alternative dans le logiciel libre est un concept enorme) pour les ameliorer constamment (on aura toujours besoin de les ameliorer a mon avis). Est-ce qu'il y a plus ou moins d'emploi pour les developpeurs et analystes? Difficile a dire pour l'instant.

            Et les commerciaux des editeurs se recyclent en commerciaux dans les SSII. Si l'absence de brevets logiciels est maintenu en europe, exit les avocats.
            • [^] # Est-ce la faute au modele economique des logiciels proprietaires?

              Posté par  . Évalué à 0.

              J'ai oublie d'ajouter quelque chose.

              PbPg:
              J'attends de voir une succession de reussites economiques qui montrerait que tous les crash de boites orientees LL n'etaient dus qu'a des mauvais plans/gestionnaires/... et pas au problemes economiques des LL eux-memes.

              Et quand un editeur de logiciel proprietaire se pete la gueule, est-ce que tu te demandes si :
              "tous les crash de boites orientees logiciel proprietaire n'etaient dus qu'a des mauvais plans/gestionnaires/... et pas au problemes economiques des logiciel proprietaire eux-memes." ? ;-)
              • [^] # Re: Est-ce la faute au modele economique des logiciels proprietaires?

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                C'est une mauvaise argumentation, qui ne répond pas à ce que dit pBpG. La raison pour laquelle on ne se demande pas si le logiciel propriétaire a la possibilité d'être rentable, c'est que l'on a des exemples de boîtes qui ont réussi à être très rentables en se basant sur du logiciel propriétaire.

                Ce que demande pBpG, c'est le même type d'exemple concernant le logiciel libre. Dire "le LL peut être rentable" sans avoir d'exemple concret, c'est comme dire "les extra-terrestres existent". C'est peut-être vrai, mais peut-être faux. Il est infiniment plus compliqué de démontrer que les extra-terrestres n'existent pas que de démontrer qu'ils existent. Pour montrer qu'ils existent, il suffit de montrer un exemple d'extra-terrestre. Pour montrer qu'ils n'existent pas, il faut soit explorer tout l'Univers, soit trouver un argument inconnu à ce jour. Le problème est le même pour montrer que le LL est viable. S'il est viable, il suffit de montrer une boîte qui a été rentable. S'il ne l'est pas, c'est impossible à démontrer, on peut toujours prétendre que les échecs sont dûs à d'autres critères.

                Après, je vous laisse décider si RedHat est une boîte rentable ou pas... :-)
            • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

              Posté par  . Évalué à 2.

              Redhat ? Tout juste beneficiaire
              Suse ? Chiffres rouges
              Novell ? Jusqu'a il y a 6 mois ils ne faisaient pas de libre, ils sont en baisse constante depuis des annees, dur de les utiliser comme exemple
              IBM ? C'est quoi le developement de LL dans leurs chiffres ? 0.1% ? Ils developpent des LL ? Quasiment pas, ils vendent des serveurs et du support. Ils ont reussi grace aux LL ? Non, IBM existait et se portait tres bien avant meme que Stallman soit ne

              Ben non, j'ai toujours rien vu, Redhat s'en sort tout juste, et a part eux il n'y a quasiment rien. Par contre c'est drole, je peux te faire une liste enorme de boites faisant des LL qui ont coule.

              Pour le proprio, je peux te faire une list enorme de boites ayant coule aussi, mais le truc c'est que je peux aussi te faire une liste enorme de boites ayant reussi.
              • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                Posté par  . Évalué à 0.

                Red Hat est actuellement beneficiaire. CQFD
                Red Hat n'est pas dans le rouge depuis trois ans pBpG.
                Ils sont beneficiaires depuis 5 semestres consecutifs avec une hausse du benefice sur le 1er trimestre de cette annee par rapport a celui de l'anneee precedente.
                Certes la reussite n'est pas eclatante, mais ils sont dans une spirale positive (pour le moment). Ils sont en hausse que ca te plaise ou pas. Ils ne sont pas aussi puissant que Microsoft certes, mais M$ est un peu plus ancien que RH.

                Suse dans le rouge? Prouve le. Je voudrais bien tout comme barbapapa avoir des chiffrres de l'un ou de l'autre.

                Novell vient d'amorcer le virage open source. Il est trop tot pour dire si cela leur est benefique ou pas (Mea Culpa). Neanmoins ils ne sont pas dans le rouge.
                Le dernier trimestre est positif (barbapapa : http://finance.yahoo.com/q/is?s=NOVL(...))
                http://www.vnunet.be/datanews/detalle.asp?ids=/News/Top_Stories/Ent(...)
                Mais il est vrai que les resultats ne sont pas extraorinaires et surtout que ce n'est pas grace au libre.
                Mauvais exemple. Ce que je voulais dire, c'est qu'il n'investiraient pas les liquidites qu'ils leur reste quelque chose en quoi ils ne croient pas. L'avenir le dira.


                IBM. Cela m'interesse aussi combine ils mettent dans le logiciel llibre. Est-ce que tu connais les chiffres? Tu ne les connais pas plus que moi.
                Ils subventionnent des LL: eclipse, noyau linux, etc
                Comment font-ils pour vendre des serveurs a ton avis? Est-ce que les serveurs sous GNU/Linux ne sont pas un argument de vente? Je n'ai pas de chiffre, et toi non plus. Tu ne sais pas combien pesent les logiciels libres dans leur ardoise.
                Certes IBM existait avant, mais s'ils ne s'etaient pas renouvelle un tant soit peu, ils seraient deja mort (Assembleur de PC -> Services).

                Bref, la societe la plus rentable du monde libre s'en sort avec le nez tout juste hors de l'eau, tous les autres sont en dessous, c'est hyper convaincant, surtout quand on compare a plein de boites proprio qui font des benefs plus eleves que Redhat tout en ayant un chiffre d'affaire plus faible.
                Surtout que ces societe sont etablies depuis de nombreuses annees a l'inverse de RH qui se situe sur un marche recent.
                <affirmation gratuite>
                Je ne crois pas que ce marche est atteint la maturite.
                </affirmation gratuite>


                Ben non, j'ai toujours rien vu, Redhat s'en sort tout juste, et a part eux il n'y a quasiment rien. Par contre c'est drole, je peux te faire une liste enorme de boites faisant des LL qui ont coule.
                Le marché est jeune. Il doit arriver à maturité. Peut-être y est-il deja ? Prouve le moi si c'est le cas, sinon, je ne connais pas d'etudes qui le demontre ceci malheureusement pour toi. Et l'inverse est aussi vrai malheureusement pour moi.


                Ma conclusion:
                Effectivement, demontrer que le libre est florissant est trop dur pour le moment. Le marché est jeune. Attendons sa maturité. RH est positif sans avoir des chiffres affolant. Il faut dire qu'il a face a eux des mastodontes.

                2nde conclusion:
                PBpG tu tombes dans les travers que tu denonces. Pas une seule fois tu n'as montre des preuves. Barbapapa s'est montre meilleur que toi a ce jeu la.
                • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Suse dans le rouge? Prouve le. Je voudrais bien tout comme barbapapa avoir des chiffrres de l'un ou de l'autre.

                  http://www.linuxworld.com/story/37822.htm(...)

                  It's unclear exactly how SUSE will be structured under Novell's wing. SUSE currently has 399 employees and a run rate of $31 million, the latter number confirmed by SUSE spokesman Joe Eckhart, though Novell CEO Jack Messman muttered something about it doing $35 million-$40 million this year. Seibt has previously said SUSE needed $48 million to break even

                  Bref, ils sont a -10 millions

                  Comment font-ils pour vendre des serveurs a ton avis? Est-ce que les serveurs sous GNU/Linux ne sont pas un argument de vente? Je n'ai pas de chiffre, et toi non plus. Tu ne sais pas combien pesent les logiciels libres dans leur ardoise.

                  C'est tres simple pourtant : http://www.midrangeserver.com/tlb/tlb060104-story01.html(...)

                  1 milliard par quarter en ventes de serveurs Linux, 30% de cela va a IBM.
                  Sur un an, ca ferait environ 1.2 milliards en vente.
                  Maintenant tu comptes combien de ces serveurs auraient ete vendu aussi sans Linux, le chiffre baisse, tu ajoutes les ventes de support, ca repasse au dessus du milliard.
                  Ensuite, tu compares aux revenus totaux d'IBM, qui depassent les 100 milliards par an et tu vois vite que ca tourne autour d'un pour cent.

                  Effectivement, demontrer que le libre est florissant est trop dur pour le moment. Le marché est jeune. Attendons sa maturité. RH est positif sans avoir des chiffres affolant. Il faut dire qu'il a face a eux des mastodontes.

                  Ben voila, t'as tout resume, rien ne montre aujourd'hui que le LL est economiquement viable.
                  • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Oui, mais rien ne démontre le contraire. En tout cas c'est un bon élément pour "se faire de la pub".

                    Et la faute en est aussi aux entreprises qui croient que du fait d'utiliser du libre, ils devront donner leur sources... Même les développeurs de WDScript, un logiciel libre à part entière basé sur windev, croyaient que si il mettaient WDScript en GPL, les gens devraient donner les sources de leur projets réalisés avec si on leur demandais :P

                    Ces developpeurs ont réinventés le libre dans leur coin et les licenses "traditionnelles" du libre leur font peur!

                    Et les clients des entreprises ne peuvent pas comprendre qu'un SGBD performant soit gratuit! Ils veulent payer!

                    Je dirais donc que tant que ces mythes et légende (que certaines sociétés s'amuse particulièrement à entretenir) autour du libre n'auront pas été dispersé, le marché associé au libre est limité, donc l'essor économique n'est pas simple.
                  • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    IBM a dis il y a qq années qu'ils investissent 1 milliard de dollars de dev sur 5 ans sur Linux (evms, port zseries ...).

                    "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Il y a un biais dans ta recherche. Tu veux trouver des grosses boîtes qui ne font que du libre et qui ont des gros bénéfices.

                D'une part, les boîtes ne faisant que du libre sont plutôt des structures plus petites que celles faisant du logiciel propriétaire, donc leur nom est moins connu, moins universel.

                D'autre part, si les gros éditeurs de logiciels propriétaires ont des si bons résultats, c'est aussi parce qu'ils vendent à un prix élévé, qu'ils livrent des guerres juridiques autour des brevets ou des licences, qu'ils sont là depuis plus longtemps et ont des réserves de trésorerie, ou qu'ils ont des pratiques douteuses (le premier d'entre eux ayant quand même été condamné deux fois dans des procès anticoncurrentiels, plus quelques autres procès, et d'autres plaintes sont en cours), etc.

                Dans les PME par exemple, les éditeurs de logiciels libres et autres SSLL ont sans doute des meilleurs résultats (sauf qu'ils ne sont pas cotés en bourse en général).

                Bref c'est quoi une boîte qui réussit ? Une boîte qui a un gros chiffre d'affaires ? Un gros bénéfice ? Beaucoup d'employés ? Une grande notoriété ? Des salariés et un patron heureux ? Une boîte qui dure ? Une boîte cotée en bourse et qui rapporte beaucoup aux actionnaires ? Une boîte éthique et responsable ? Une boîte présente sur 5 continents ?
              • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                Posté par  . Évalué à 2.

                > IBM ? [...] Ils developpent des LL ? Quasiment pas

                Euh... Qu'est-ce que tu appelles "Quasiment pas" ? Pour ne parler que de ce que j'ai en tete: une bonne partie du noyau Linux ( USB/PCI/udev/etc, maintenu par Greg Kroah-Hartmann, netfilter etc par Rusty Russell, JFS, NUMA, plus un autre paquet de trucs, voir les plaintes de SCO pour le detail ;-), Samba, rsync, plus d'autres qui sont cites sur http://oss.software.ibm.com/developerworks/opensource/linux/(...) Aucun de ces logiciels ne sont estampilles "Made in IBM" (excepte p.ex. JFS), mais IBM paie des developpeurs qui travaillent sur ces projets.

                Bien sur, ca ne change rien au fond de l'argument quand a savoir si IBM est une boite de logiciels libres qui marche -- je dirais non car le reste de l'entreprise est plus important que la partie LL, mais de la a dire qu'ils ne developpent quasiment pas de LL, il y a un bond.

                Pour le reste, on peut citer MySQL AB et Trolltech (les developpeurs de Qt et qui emploie aussi des developpeurs KDE) comme autres exemples de boites de LL qui ont l'air de reussir. Il est interessant de noter que leur business-model est base sur des doubles-licences, mais il n'en reste pas moins qu'elles produisent du logiciel libre en quantite et gagnent de l'argent.

                Zorglub
            • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

              Posté par  . Évalué à 2.

              Red Hat, Suse, voire meme Novell, IBM.
              Ca ne te dis rien? Ne sont-ce pas des reussites economiques?


              Chouette des exemples !

              Redhat: Tu peux me dire en quoi c'est une réussite économique. Ils ont enfin un exercice positif après avoir été dans le rouge pendant des lustres. Comme réussite éclatante, il y a mieux.

              Suse: Comme l'entreprise n'est pas côtée, ils ne publient pas leurs comptes mais si tu as des liens à proposer vers des pages qui montrent l'insolente santé financière de cette entreprise, je n'attends que ça !

              Novell: Bon je ne suis pas analyste financier mais quand je vois que les trois derniers exercices se sont cloturés avec des pertes ( http://finance.yahoo.com/q/is?s=NOVL&annual(...) ) j'ai du mal.

              IBM: Formidable ! Enfin une entreprise rentable ! Mais que représente le libre dans son C.A. et dans ses bénéfices ? 0.001%, 1%, 50%, 100% ?

              Conclusion: A chaque fois que quelqu'un s'interroge sur la viabilité économique du libre, une bonne âme se charge de lui donner quelques exemples de sociétés travaillant plus ou moins autour du libre. Et à chaque, ces exemples ne démontrent pas la viabilité du libre, au contraire.
            • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

              Posté par  . Évalué à 2.

              IBM est un editeur qui s'est transforme en SSII et qui vit bien du logiciel libre.

              Heu... IBM est loin de ne vivre que du libre, hein.

              Nous sommes en train d'assister a une revolution dans l'economie de l'informatique avec la fin des editeurs de logiciels proprietaires

              T'y crois vraiment ?
              • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                Posté par  . Évalué à 1.

                Oui j'y crois.
                Je ne sais pas combien de temps il faudra, mais j'y crois.

                PS:
                J'ai abuse a propos d'IBM.
                Neanmoins difficile de dire quelle part de leur CA revient au libre (en partie ou totalement).
              • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                «T'y crois vraiment ?»

                Moi j'y crois, mais je pense qu'il est un peu tôt pour dire que c'est en train d'arriver là maintenant tout de suite. Par contre c'est imminent.
                • [^] # Re: economie + LL = bouleversement de l'economie de l'informatique

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Moi j'ai l'impression que nous sommes aux premices de ceci.
                  C'est le vrai debut et c'est un bon debut.
                  A mon avis, les editeurs vont devenir de plus en plus des fournisseurs de services autour du libre et des integrateurs de solutions libres.

                  M$ va etre tres difficile a abattre. Il sont forts; on peut le dire.
                  Cela peut durer longtemps. Neanmoins, les grandes entreprises ignorent de moins en moins le logiciel libre:

                  IBM, BEA, Oracle, Sun, Novell, Apple, meme M$!!!!
                  Bon c'est plutot limite pour M$, mais sait on jamais.

                  De toute maniere, il ne disparaitront pas. Ils vont surement s'en sortir par une pirouette dont ils ont le secret.
                  Ils vont peut-etre se travestir en partisan des solutions libres? Ca ne m'etonnerais pas trop. MS Office sous linux? lol!!!!

                  Mais on est loin d'en etre la pour le moment.
                  Notamment grace au formidable esprit Microsoftien (du fric du fric!!! Une croissance a 2 chiffress vite!!!!) qui les pousse a s'approprier de plus en plus de supports (jeux videos, PC-chaine multimedia, domotique, portables, etc.....).
                  Il savent a la fois se vendre et vendre (de maniere illegale parfois il faut le preciser et au mepris de l'interroperabilite avec des pratiques anti-concurrentielle. Merci le monopole!!).
                  Ils sont sacrement costauds!!

                  Merci le libre qui offre cette dynamique permettant de contrer cette societe qui etends ses filets toujours plus loin!!!
  • # Autre article sur le sujet

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Le logiciel libre : une démonstration du libéralisme ?
    http://ovinisme.org/article.php3?id_article=57(...)
    écrit par Denis -esp2008- avec l’aide de plusieurs relecteurs en Juin 2004.
    • [^] # Re: Autre article sur le sujet

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Hé, ca me trottait dans la tete depuis quelque temps, merci pour le lien, c'est mieux que ce que je n'aurais fais :)
      Brevets logiciels => blocage d'un marché, (pas tres libéral tout ca)

      Sinon sur l'OpenSource, je crois que tout est résumé avec ca :
      It was precisely because early pioneers shared their knowledge (willingly or not) that the march of progress led steadily on.
  • # Les Logiciels : matiéres premiéres

    Posté par  . Évalué à -2.

    Bon, sans avoir tout lu je penses que nous arrivons avec tout ces logiciels gratuits à transformer les logiciels d'une économie de services à une économie de matiére premiére. Aprés tout, il y aura bien un jour ou les logiciels dit libre arriveront à maturité, ou il n'y aura plus de changement à leur apporter, ou ils seront auto adaptable etc.. Alors, et même avant, le logiciel sera devenu une ressource à exploiter, comme l'air ou le pétrole. Bien sur, le logiciel ne sera pas plus cher que les autres matiéres premiéres. De toute façon ca fera toujours un peu de travail pour les chinois et les Indiens. Mais l'important, c'est de disposer d'une ressource gratuite en grande quantité. Ca devrait effectivement fouéter les bénéfices des entreprises, donc leurs investissements, donc faire baisser le chômage. Encore qu'il faudrait savoir si les logiciels sont un veritable cout pour les entreprises par rapport au reste de leur investissements. Mais ca devrait permétre l'apparition de produits qu'on n'imagine pas encore.
    Quand aux informaticiens, responsables eux même de la disparition de millions d'emplois, ils devront trouver un autre job.
  • # Encore un article creux!

    Posté par  . Évalué à 2.

    David Adams a alors pris sa plume et son cerveau pour rédiger un document intéressant sur l'économie et l'open source : Free Can Mean Big Money: The Open Source Economy.

    Encore un article complétement creux écrit par un linuxien pour les linuxiens ! Cet article n'est qu'une suite d'affirmations jamais étayées par des exemples concrets ou des statistiques.

    "Open source software has been a tremendous boon for the thousands of small and medium sized businesses that have been mostly shut out of the enterprise software markets, both as producers and consumers."

    Formidable ! Mais d'où sort-il cela ?

    Il affirme qu'au milieu des années 90, les entreprises grandes ou petites ont commencé à adopter les logiciels libres. Là encore formidable ! Mais d'où tient-il cela ? Quel a été la vitesse de diffusion de logiciels libres en entreprise, quels logiciels ? Autant d'intéressantes questions auxquelles bien sûr cet article ne répond pas.

    Et ça continue comme ça pendant des pages !

    Ce qui me gonfle en fait c'est que quasiment tous les articles que je lis sur le sujet sont de cette trempe et se résument à " le logiciel libre est super rentable " mais sans jamais en apporter la moindre preuve. Suse est rentable ? Où sont les chiffres ? Redhat est rentable ? A regarder leurs résultats des trois dernières années ça ne saute pas aux yeux, ...
    • [^] # Re: Encore un article creux!

      Posté par  . Évalué à 2.

      Et toi qu'est ce qui te permet de dire le contraire?
      On attend aussi tes sources ;-)

      Plus serieusement, il est vrai que ces affirmations ne sont pas etayees. Je vais le faire pour lui.
      http://www.zdnet.fr/actualites/business/0,39020715,39148166,00.htm(...)
      Red Hat, leader mondial dans la fourniture de systèmes d'exploitation à base de noyau Linux, vient d'enchaîner quatre trimestres consécutifs bénéficiaires, entérinant un premier exercice fiscal totalement dans le vert.

      http://www.distributique.com/news_store/2004_06_18_Red_Hat_multipli(...)
      Pour le premier trimestre de son exercice 2004, .... Les bénéfices sont de l'ordre de 10,7 M$ contre 1,5 M$ un an plus tôt.

      J'ajouterais que je n'ai pas trouve les chiffres pour Suse (surement a cause de son rachat par Novell); mais Novell n'investirait surement pas dans un societe dans laquelle il ne croirait pas.


      A regarder leurs résultats des trois dernières années ça ne saute pas aux yeux, ...
      Eh ben alors il faut faire quelque chose pour tes yeux ;-)
      • [^] # Re: Encore un article creux!

        Posté par  . Évalué à 2.

        Red Hat, leader mondial dans la fourniture de systèmes d'exploitation à base de noyau Linux, vient d'enchaîner quatre trimestres consécutifs bénéficiaires, entérinant un premier exercice fiscal totalement dans le vert.

        C'est fantastique. C'est la societe qui reussit de loin le mieux dans le monde du libre, et ils ont reussi a etre dans le noir pendant 15 mois consecutifs et a ras les paquerettes !

        Novell ? Novell est une boite qui fait connerie sur connerie depuis 10 ans, qui a rachete Ximian, dont je doutes qu'ils aient eu le moindre retour sur investissement depuis. Suse, ben je ne les ai jamais entendu parler de chiffres noirs, quand on voit le foin que Redhat fait quand ils gagnent 10 centimes, on se dit que Suse ferait de meme, mais on ne les a jamais entendu...

        Bref, la societe la plus rentable du monde libre s'en sort avec le nez tout juste hors de l'eau, tous les autres sont en dessous, c'est hyper convaincant, surtout quand on compare a plein de boites proprio qui font des benefs plus eleves que Redhat tout en ayant un chiffre d'affaire plus faible.
        • [^] # Re: Encore un article creux!

          Posté par  . Évalué à 3.

          C'est le cas de pratiquement toutes les entreprises de tous les secteurs hors informatique d'avoir la tête tout juste hors de l"eau quand ça ne va pas trop mal. La faute en est à la concurrence qui s'exerce entre elles. Il ne faut pas fonder ton analyse sur une anomalie.

          Pendant qu'on y est, on pourrait parler des boîtes dont l'activité centrale n'est pas l'informatique, qui pourraient consacrer l'argent éventuellement économisé en utilisant des LL à se concentrer sur le coeur de leur activité.
          • [^] # Re: Encore un article creux!

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Voici des chiffres, histoire de ne pas discuter dans le vide.

            Novell sur le déclin (Netware qui plonge) :

            Novell
            2003 2002 2001 2000
            Annual Sales ($ mil.) 1,105.5 1,134.3 1,040.1 1,161.7
            Annual Net Income ($ mil.) (161.9) (246.8) (272.8) 49.5

            Note : pour eux, ça va mieux en 2004 mais SuSE ne compte que pour une goute d'eau (moins de 10%, de mémoire) dans leurs revenus, malgré ce que veut bien titrer la presse.

            Red Hat : des années dans le rouge (et pas un peu !)

            Red Hat 2004 2003 2002 2001
            Annual Sales ($ mil.) 126.1 90.9 78.9 103.4
            Annual Net Income ($ mil.) 14.0 (6.6) (140.2) (86.7)

            Ca a duré comme ça pendant près de dix ans. Vu la maigreur de leur bénéfice, s'ils ne l'améliorent pas, il leur faudra 20 ans pour récupérer leur investissement initial.

            Sendmail (logiciel très très connu et diffusé, résultats financiers de l'éditeur pas géniaux)

            Sendmail Inc.
            Fiscal Year-End January
            2003 Sales (mil.) $15.0
            1-Year Sales Growth 6.4%
            2003 Net Income (mil.) ($10.0)
            2003 Employees 80
            1-Year Employee Growth (38.5%)

            IBM : ça marche plutôt bien.

            International Business Machines Corporation
            2003 2002 2001 2000
            Annual Sales ($ mil.) 89,131.0 81,186.0 85,866.0 88,396.0
            Annual Net Income ($ mil.) 7,583.0 3,579.0 7,723.0 8,093.0

            Note : IBM fait du hard et du soft et dans le soft vend des logiciels proprio aussi. C'est le deuxième plus gros vendeur de licences au monde derrière M$... Et dans les logiciels proprio vendus, on trouve du LL. Exemple : Tomcat et Eclipse dans Websphere.

            Autres

            D'autres exemples, il y en a : Mandrakesoft ne gagne pratiquement rien, SUSE est apparamment en perte (de toute façon, une boîte qui refuse de communiquer son résultat net, c'est louche), Linspire est en perte, Alcôve a failli couler en 2003,...

            Restent Linagora et IdealX qui "semblent" bien se porter, mais il n'y a pas de chiffres connus du résultat net. Et il y a Trolltech, Sleepycat et cie qui semblent bénéficiaires. Cependant, c'est dommage, ce sont des boîtes qui tirent une grosse partie de leurs revenus de la vente de licences (comme M$ et comme IBM).

            Bref...

            Bref, la où je suis d'accord avec pBpG, c'est que vous allez avoir du mal (je ne dis pas que c'est impossible, hein !) à convaincre la majorité des investisseurs et des analystes financiers sur base des chiffres financiers des entreprises connues faisant du logiciel libre...
            Je pense personnellement qu'il y a moyen de créer des boîtes rentables sur la durée faisant du logiciel libre, mais pas forcément des vaches à lait à la M$ et en laissant un peu l'idéalisme candide de côté. La seule voie que je vois pour une forte rentabilité, c'est un modèle d'affaires à la Trolltech (parce que les licences, c'est _très_ rentable => coût marginal très faible).
        • [^] # Re: Encore un article creux!

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Red hat a eu un apport de fond initial énorme et a vécu avec pendant longtemps. Il se foutait d'être à l'équilibre, seul la croissance leur importait.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Encore un article creux!

            Posté par  . Évalué à 2.

            Il s'agit effectivement d'une prise de position sur un marche en pleine croissance pour ensuite beneficier d'une position dominante et d'en tirer un benefice.

            Au debut, l'investissement se fait a perte. ensuite, la rentabilite augmente.

            Dans le meme ordre d'idee, le marche du grid computing (grille de calcul) en est dans un stade precedent a celui des logiciels libres. En ce moment, c'est la partie R&D qui prime ou il y a un investissement de depart pour developper le produit (en pure perte si l'on regarde actuellement), mais dont les perspectives de rentabilite sont grande a long terme.

            Le marche des logiciels libres en est au point ou certaines entreprises commencent doucement a faire des benefices, avant d'en faire plus.



            Les societes etablies depuis plus longtemps disposent de produits "vache a lait" qui maximisent les benefices et minimisent les investissement (hum!! Word! hum!!). Ce n'est pas encore le cas pour Red Hat par exemple.
            • [^] # Re: Encore un article creux!

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              > de produits "vache a lait"

              La limite à ta remarque, c'est qu'il est difficile de posséder une vache à lait dès lors que tout est diffusé sous licence libre et que tes concurrents peuvent te prendre ta vache à lait.

              Personnellement, je suis curieux de voir l'évolution d'une boîte comme Red Hat. Soit ils vont vivre correctement (mais sans faire de gros scores de rentabilité), soit ils vont réussir à se créer une image en béton et maintenir des tarifs plus élévés que leurs concurrents.

              Dans ce deuxième cas, ce sera une victoire du marketing mais ça ira à l'encontre de ce que les théoriciens du libre veulent bien raconter. A savoir que, dans le libre, il y a nivellement des prix vers le bas compte tenu de l'importance de la concurrence.
              • [^] # Re: Encore un article creux!

                Posté par  . Évalué à 2.

                Tu as raison sur le sujet de la "vache a lait".

                Pour la premiere hypothese, etant donne qu'ils se basent sur des logiciels libres, il est vrai qu'ils ne pourront pas reelement avoir des benefices.

                Pour la deuxieme hypothese, je ne suis pas convaincu que cela soit uniquement lie a une politique marketing.
                N'oublions pas que les societes creant des distributions ont un role d'"assembleur" de logiciels. La qualite d'une distribution tiens a la qualite de l'assemblage. Un discours maketing, meme tres important ne peut pas sauver une distribution si celle-ci est mauvaise.
                Un bon assemblage des differents logiciels ne se fait pas s'en investissement. C'est egalement un savoir-faire. La ou je veux en venir, c'est qu'avoir l'experience de cet assemblage permet ensuite de la faire plus souvent, mieux, et pour moins cher. C'est ce que l'on appelle un avantage concurrentiel. C'est la que Red Hat peut se faire des sioux.
                La qualite de l'assemblage necessite egalement de cacher l'heterogeneite des logiciels et de les rendre le plus ressemblants possibles. Ca c'est le role de Blue Curve.

                Pour cela, je crois que Red Hat peut rentrer dans la seconde categorie en creant un assemblage homogene et stable.


                Enfin, la vache a lait pour Red Hat ne vas pas forcement etre un logiciel, mais autre chose; voire meme une autre approche: le service. Fournir un service payant permet d'avoir des rentrees d'argent regulieres, ce qui est tres confortable pour une entreprise (ex: les forfaits des telephones).
                Donc, s'ils arrivent a fournir un systeme de qualite et que par derriere, ils arrivent a placer le service, je pense qu'ils peuvent reelement etre gagnant. Cela necessite tout de meme une forte presence sur le globe. Cette derniere sera atteinte avec la montee de GNU/Linux sur le PC de bureau.

                Enfin, il existera toujours l'alternative de distributions telles Debian, Gentoo par exemple pour proposer des distributions libres et gratuites et qui n'obligent personne a tomber dans les filets de Red Hat. Simplement, les entreprises preferent avoir du support et preferent parfois payer pour etre rassurees. Libre a elles de le faire.
    • [^] # Re: Encore un article creux!

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

      ben regarde ce qui fait fonctionner internet et qui tourne chez les FAI/web designer/ herbergeur. Regarde le taux d'utilisation d'apache... ou de samba...

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Encore un article creux!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        On ne parle pas de taux de diffusion des logiciels. On parle de réussite économique, de rentabilité d'entreprises.
        Si un investisseur te demande comment il va gagner de l'argent et que tu lui réponds que la _Fondation_ Apache diffuse un soft qui motorise 70% des sites Internet, à mons avis, ça ne répondra pas à sa question. il préférera peut-être même investir dans la société Zeus (par exemple), qui n'occupe que 1,5% du marché des serveurs Web, mais évolue dans une niche (serveurs à forte montée en charge) et vend son logiciel propriétaire bien cher (le vente de logiciels, ça attire plus les investisseurs que les pures activités de services, dont le rendement est plafonné).
    • [^] # Re: Encore un article creux!

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

      «Ce qui me gonfle en fait c'est que quasiment tous les articles que je lis sur le sujet sont de cette trempe et se résument à " le logiciel libre est super rentable " mais sans jamais en apporter la moindre preuve. Suse est rentable ? Où sont les chiffres ?»

      Le thème principal de l'article est que le LL est favorable à l'économie dans son ensemble, pas qu'il est possible de faire une boîte rentable qui vend du LL. Il souligne le fait qu'il y a beaucoup plus d'entreprises consommatrices de logiciels que d'entreprises qui ne font que vendre du logiciel, et que par conséquent, du logiciel de meilleure qualité et moins cher est globalement préférable.

      L'idée globale que j'ai retenu de la lecture de l'article, c'est que selon lui les logiciels en question sont produits par les sociétés elles-mêmes, soit en interne soit en faisant appel à des sociétés de service. Dans sa version des choses, on n'aura plus de boîtes qui vendent des logiciels, mais uniquement des boîtes qui louent des développeurs à des entreprises qui ont un besoin... Étant donné que ça se fait pas mal actuellement, je ne serais pas étonné que la tendance s'accentue.

      Résumons: une boîte a un besoin de logiciel X. D'autres boîtes dans le même créneau ont le même besoin. Si on admet que la possession du logiciel X n'est pas un moyen de dominer le marché, les boîtes ont intérêt à mettre en commun leur capacité de développement (en hommes ou en argent) pour produire X, parce que cela leur permet de le faire plus rapidement et pour beaucoup moins cher (toujours selon l'article).

      Question finale: qu'est-ce qui les pousserait, une fois X développé, à le libérer et le rendre disponible à tout le monde ? Je vois éventuellement une réponse, mais je ne sais pas si elle est convainquante: ça leur permettrait de voir ce logiciel amélioré gratuitement par d'autres au fil du temps.

      (Bref, tout ça pour dire que la question ne se résume pas à: "peut-on faire du fric en vendant du logiciel libre ?")

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