Le vhélio est un vélo cargo à assistance électrique qui se veut « solaire, solide et solidaire », entièrement développé sous licence libre (licence CERN-OHL-S version 2) et porté par l’association « Vélo Solaire Pour Tous ».
Nous célébrons dans cette dépêche la sortie de la première version stable (v1.0.0) plus d’un an après la sortie de la version béta 0.01. C’est aussi l’occasion de vous présenter le projet, ses récentes évolutions et les avancées à venir.
Sommaire
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- Historique du projet
- Quatre configurations possibles
- Migration vers FreeCAD
- Documentation en ligne
- Des ateliers de montage pour valider et améliorer le vhélio
- Premier prix de l’eXtrême Défi
- Un exemple d’ingénierie collaborative : le garde-boue arrière
- Qui dit licence libre dit fork
- La suite
- C’est génial comme projet, comment je peux contribuer ?
- Remerciements
Historique du projet
Le vhélio a été créé à l’origine par Grégory Barrier, début 2020. L’idée était d’avoir un vélo cargo capable de répondre à tous ses besoins de mobilités, à savoir : transport de charges lourdes et volumineuses, transport de personnes (pas seulement un enfant) et cyclotourisme. Le tout avec une volonté d’autonomie en termes de recharge, d’où le panneau solaire sur le toit qui donne son nom au vhélio (contraction de « vélo » et « hélios »). Il s’est inspiré du système d’assemblage de tubes carrés des vélos de la marque XYZ CARGO et en a fait quelque chose d’original.
L’objet a tellement plu aux personnes qu’il croisait sur la route que très rapidement est née l’idée de créer une association autour du projet qui garantirait que son développement respecte une éthique forte, qui est vraiment le cœur du projet. En effet, Grégory ne voulait pas en faire un projet commercial, mais plutôt permettre à tout le monde de pouvoir se construire son vhélio, et aussi permettre à d’autres entreprises de pouvoir le construire et le vendre.
Nous allons voir que cette stratégie coopérative est la clé du succès du projet.
Rapidement, le projet a été rejoint par des personnes proches du milieu informatique et sensibilisées aux logiciels libres. Le choix d’une licence libre pour l’intégralité du projet (fichiers 2D/3D, documentation, code source) s’est imposé. La licence CERN-OHL-S V2 a été choisi pour sa spécificité par rapport au droit européen et sa capacité de protéger toutes les productions (pas seulement le code source).
En effet, s’il est autorisé à n’importe qui de fabriquer des vhélios, y compris des entreprises, la vente d’un vhélio implique la mise à disposition de toute sa documentation, y compris, le cas échéant, les modifications que l’entreprise aurait apportées, autorisant ainsi de fait le reste du monde à utiliser les améliorations.
Premier prototype
La première version du vhélio (« Mad Max » de son p’tit nom) a servi de base au futur développement, mais n’a jamais été documentée. C’est la preuve de concept qui a donnée naissance au « vhéliotech ».
Si vous êtes attentif, vous verrez que la roue arrière a changé de diamètre, mais l’idée de départ est assez proche de l’objet final
Vhéliotech v0.01
Le vhéliotech (contraction de « vhélio low-tech ») est le nom donné au vhélio que l’on peut faire soi-même (le seul vhélio actuellement disponible). Il est le fruit d’une année de développement à partir de la base du premier prototype. Son objectif était d’arriver à un véhicule plus « standard » que le prototype, afin de pouvoir le reproduire aisément.
C’est la première version qui a été intégralement documentée. En revanche, les fichiers source de la 3D n’étant pas réalisés avec un logiciel libre, seul un export en format .step (et un fichier FreeCAD non natif, donc non modifiable) était disponible.
Au moins trois prototypes ont été assemblés en suivant les plans de cette version et, même si le degré de finition était assez élevé, il a fallu encore beaucoup de travail pour arriver à la v1.0.0.
Pour l’anecdote, c’est ce vhélio qui a servi au youtubeur Barnabé Chaillot pour son périple entre Lyon et Orléans.
Prototype du vhélioriginal
Le vhélioriginal est le nom du vhélio qui pourra, à terme, être assemblé et vendu par des professionnels.
Un premier prototype, avec un châssis chaudronné (c’est-à-dire soudé et plié au lieu d’être boulonné) a vu le jour en 2021. Bien que plus élégant, ce modèle n’a pas été satisfaisant en termes de tenue de route, et, surtout il était compliqué à entretenir et réparer. Un autre vhélioriginal devrait voir le jour d’ici fin 2023/courant 2024, sera-t-il chaudronné ? Nous n’avons pas encore la réponse.
En tout cas, il sera à la base d’une démarche de certification (nécessaire pour pouvoir vendre ou louer un vélo sereinement) qui a déjà démarré. C’est la différence avec le vhéliotech, qui ne peut être ni vendu, ni loué (en tout cas ça sera difficile de trouver des assureurs qui acceptent de coopérer avec vous), et ne peut donc être utilisé que par la personne qui l’a assemblé (sur la base de sa responsabilité civile).
Vhéliotech v1.0.0
Cette version de la documentation est la première considérée comme « prête à l’usage ». C’est-à-dire que nous (l’association Vélo Solaire Pour Tous) sommes assez confiant du degré de finition de la 3D, des pièces choisies et de la documentation, pour que si vous choisissez d’assembler un vhélio vous-même en suivant les instructions, vous ne rencontriez pas de gros problème.
L’objectif de cette version est de pouvoir assembler un vhéliotech sans avoir à modifier un tube, adapter une pièce ni utiliser un fer à souder. Bref, une fois les différentes pièces achetées auprès des fournisseurs (voir plus bas), vous devriez pouvoir tout assembler en utilisant des clés de 10 et des outils de cycle standard. Je schématise, mais c’est l’idée. Quasiment une dizaine de vhéliotech ont été assemblés en suivant les plans de la version 0.9.0 (qui n’a pas été publiée), la version 1.0.0 bénéficie donc des retours de bon nombre de personnes.
C’est aussi la première version dont la 3D a été intégralement réalisée sous FreeCAD (voir plus bas) et dont la documentation utilise des standards du logiciel libre (voir plus bas aussi).
Bien que le vhéliotech v0.01 et v1.0.0 soient très similaires en apparence, il serait difficile de vous lister toutes les différences entre les deux versions tellement elles sont nombreuses (l'historique des commits git sur la 3D peut aider, mais n’est pas forcément très digeste et n’inclut pas que des modifications fonctionnelles).
Un vhéliotech configuration intégrale fraîchement assemblé
Quatre configurations possibles
Le vhéliotech est un objet modulaire qui peut répondre ainsi à plusieurs besoins et budgets, car il faut le dire le vhéliotech reste un objet onéreux du fait notamment qu’il s’agit d’un objet non construit en série. Nous avons imaginé quatre configurations possibles à partir desquelles on peut bien évidement faire des modifications (voir la section sur les forks).
Configuration basique
Une personne, sans moteur, c’est la version la plus légère et la plus simple possible. Elle n’a, à ma connaissance, pas encore été testée (tous les prototypes assemblés comportant au moins un moteur et une batterie).
Configuration motorisée
Similaire à la configuration basique, mais avec un moteur et une batterie, permettant d’accueillir un passager.
Configuration solaire
Configuration plus complète avec un support de toit avec panneau solaire et des plateformes latérales. L’électronique est réduite au minimum, pas de faisceau électrique.
Configuration intégrale
Configuration la plus aboutie, avec tout un faisceau électrique (avec notamment des feux avant/arrière et des clignotants issue de la norme des cyclomoteurs), un onduleur (pour pouvoir utiliser la batterie comme une mini « station d’énergie solaire »), deux batteries pour améliorer l’autonomie, une carte électronique et un boîtier pour grandement faciliter l’assemblage et la maintenance du faisceau.
Bref, la Rolls-Royce des vhélios !
Migration vers FreeCAD
Un des gros enjeux de cette version a été le passage à FreeCAD, logiciel libre de Conception Assistée par Ordinateur.
La première version ayant été réalisée dans un logiciel propriétaire, nous étions bloqués dans l’avancement du projet. En effet, il aurait fallu fournir une licence à chaque personne impliquée sur la 3D, ce qui aurait coûté beaucoup d’argent et aurait grandement limité la possibilité de contributions extérieures.
Bien que le choix de FreeCAD se soit imposé rapidement (c’est, à notre connaissance, le seul logiciel libre capable de faire tout ce que nous souhaitions), la migration n’a pas été de tout repos. Tout d’abord, il a fallu refaire l’intégralité des pièces spécifiques au vhélio, c’est-à-dire tous les tubes et les pièces chaudronnées. Les pièces cycles (roues, moteurs, etc.) ont, pour la plupart, seulement été réimportées, vu que seul leur gabarit nous intéresse.
Ce fut un travail de longue haleine, mais le plus dur a certainement été de refaire tout l’assemblage.
Je m’explique : dans un logiciel de CAO, on dessine généralement ses pièces sous contraintes (on parle de conception paramétrique). Par exemple, pour un tube, je vais créer ce qu’on appelle une esquisse pour la section carrée (ici 25 × 25mm et 2mm d’épaisseur) et je vais ensuite faire une extrusion d’une certaine longueur pour créer un tube. Puis je vais créer une autre esquisse, dans un autre plan, contenant les trous à forer.
L’ensemble de ces esquisses sont contraintes et utilisent des paramètres globaux à tout le vhéliotech. Par exemple, la plupart des trous dans les tubes ont un diamètre de 6,5 mm, car nous utilisons des vis de 6mm de diamètre. Ce paramètre est défini une fois pour toutes les pièces, et si demain on décidait de passer à du 7 mm, par exemple, il suffirait de changer ce paramètre pour changer l’ensemble des pièces. C’est très pratique !
Les contraintes permettent de placer les différents éléments les uns par rapport aux autres. Par exemple, ce trou doit être à 12,5 mm du bord et le suivant à 30 mm de l’autre. Ainsi quand on change une contrainte, les autres contraintes s’adaptent.
C’est un autre aspect extrêmement pratique de ces outils de CAO et c’est ce qui les différencie des logiciels de modélisations 3D plus généralistes comme Blender.
La dernière version du vhéliotech assemblée sous FreeCAD, tout est bien rangé dans des dossiers
En théorie, cela permet de revenir sur n’importe quelle étape de la modélisation, modifier ce que l’on souhaite, et le reste de la modélisation continue à s’appliquer.
C’est le principe de la modélisation non-linéaire : revenir sur un choix précédent ne remet pas en cause tout ce qui a été fait après. Seulement FreeCAD a encore du chemin à faire pour que cela fonctionne parfaitement.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter cette page qui explique bien le principal problème, dit du « dénommage topologique ». Ce type de problème fait que dans certains cas, quand on veut modifier une étape précédente, FreeCAD ne sait plus reconstruire la suite, et il faut parfois tout défaire et recommencer.
Heureusement, un fork de FreeCAD, dit « link branch » s’attèle à résoudre ces problèmes. Il s’agit d’une version expérimentale, mais, force est de constater que le nombre de problèmes déjà résolus vaut largement le risque d’utiliser une version supposément moins stable. En réalité, l’expérience montre que ce fork est en fait déjà assez mature. L’objectif des développeurs de FreeCAD est de l’intégrer dans les versions futures « officielles » de FreeCAD.
En ce qui concerne l’assemblage, qui consiste à placer chaque pièce (et parfois plusieurs exemplaires de la même pièce) les unes par rapport aux autres, nous utilisons Assembly4. Comme beaucoup de fonctionnalités dans FreeCAD, il s’agit d’une extension qui s’intègre dans le reste du logiciel. Cette organisation modulaire permet à différents développeurs de proposer leurs extensions, et à chaque personne utilisant FreeCAD de choisir les outils les plus adaptés.
Assembly4 prend une approche très pragmatique du positionnement des pièces d’un assemblage : plutôt que de définir des contraintes comme cela se fait souvent dans les logiciels de CAO (tel axe doit être colinéaire avec tel autre, tels plans doivent coïncider, etc.), on accroche ici chaque pièce sur une pièce existante. Si la pièce support bouge, tout ce qui est attaché dessus va suivre le mouvement. Un système de points de référence et de rotations permet de définir rapidement la position et l’orientation des pièces. L’avantage est que le résultat est très robuste, puisqu’il ne fait pas appel à un solveur de contraintes 3D.
Nous avons aussi utilisé un atelier spécifique pour le pliage du métal, ceci afin de simuler les angles de pliures que feront les chaudronniers en fonction de l’épaisseur de la pièce et ainsi être au plus proche de l’objet fini. L’atelier permet aussi de générer le patron de la pièce avant pliage, tel qu’il faut la découper dans une tôle. Et enfin un atelier pour modéliser facilement les différentes vis utilisées.
Vous retrouverez toutes les informations pour la configuration de FreeCAD sur le wiki du projet.
Au final, nous avons un fichier d’assemblage de grande qualité, bien organisé en différents dossiers (qui représentent les différentes parties du vhélio) qui permettent de bien s’y retrouver et de cacher les parties non souhaitées.
Ce fut un immense travail, réalisé principalement par un bénévole.
Développement de l’atelier Assembly Handbook
La réalisation des visuels des étapes de montage en mode « Lego » (ou « Ikea ») était un aspect important du guide de montage.
Réaliser ce genre de vue sous FreeCAD est assez chronophage, et nous cherchions à développer une méthode qui permette d’automatiser leur rendu et leur mise à jour. En effet, si je passe des heures à réaliser à la main les différents visuels des étapes de montage et que je me rends compte qu’il manque une pièce à un endroit, je vais devoir refaire toutes mes étapes… L’idée a donc été de développer un outil facilitant ce genre de mise en page qu’on a appelé Assembly Handbook.
L'atelier simplifie grandement le travail de documentation
Concrètement, c’est un outil qui permet de définir des étapes de montage (cela créera des dossiers) qui contiennent des pièces et ont un angle de vue particulier. Ensuite on peut créer une autre étape qui contiendra les pièces précédentes (qui seront grisées) et des nouvelles pièces qu’on pourra définir et ainsi de suite.
Les visuels ainsi que les annotations (bulle avec le nom des pièces) sont automatiquement générés et positionnés de manière adéquate. Vous pouvez consulter les étapes d’assemblage du châssis du vhéliotech pour un exemple ce que le système permet de faire.
L’idée ici aussi est de faire un travail qui reste évolutif. Si des pièces sont modifiées, ajoutées, supprimées, renommées, les visuels doivent pouvoir être mis à jour automatiquement, et il doit rester possible d’y apporter des modifications, ajouter de nouvelles étapes, etc. Il s’agit toutefois à ce stade d’un embryon d’atelier FreeCAD, qui bien que déjà utile, n’est pas finalisé ni documenté.
Développement d’outils maison pour compter les pièces
Afin de pouvoir compter aisément les différentes pièces du châssis du vhélio (tubes, boulons, etc.) et cela de manière automatique pour suivre les évolutions de la 3D, il a été développé un petit outil en ligne de commande qui compte les pièces pour chaque étape de construction du châssis et de la direction.
De cette manière on peut obtenir une nomenclature bien à jour, et en plus avoir la liste des pièces pour chaque étape. Pratique pour préparer un atelier de montage !
Documentation en ligne
En interne (au sein de l’association Vélo Solaire Pour Tous), nous utilisons l’outil NextCloud pour travailler sur des fichiers en commun (via la synchronisation de fichier et OnlyOffice). La documentation de la v0.01 avait été écrite avec ces outils.
Le souci, c’est que les fichiers produits par des traitements de texte (que ce soit Word, LibreOffice, OnlyOffice, etc.) ne sont pas très adaptés au travail collaboratif. Le travail à plusieurs, utilisant parfois différents logiciels, parfois en local parfois sur le site web, est compliqué et comporte le risque de supprimer des modifications ou de casser la mise en page. Alors un processus de centralisation des retours avait été mis en place, mais nécessitait beaucoup de coordination ; l’assemblage final de la documentation revenait à une seule personne.
Honnêtement, c’est un processus fonctionnel que beaucoup d’organisations humaines choisissent pour écrire des documents en commun. Il a l’avantage de permettre à quiconque sait écrire dans un traitement de texte (sans forcément bien l’utiliser) de pouvoir contribuer. Charge à la personne responsable à la fin de tout bien mettre en forme et de garantir l’intégrité des données. Alors souvent on se retrouve avec plusieurs versions du fichier, des versions de relecture, etc. On s’y perd un peu, mais avec un peu d’organisation on y arrive.
Pour la version v1.0.0 du guide de montage, nous avons essayé une autre méthode : le texte est écrit au format markdown puis compilé avec sphynx dans une version HTML et PDF. Cette méthode est utilisée notamment par bon nombre de projets libres dont la documentation est hébergée sur le site readthedoc.
Le format markdown permet, uniquement avec du texte brut, de façon lisible et relativement intuitive, de spécifier le contenu et sa mise en forme dans le même fichier. Ce type de fichier est idéal pour travailler avec un logiciel de contrôle de versions, nous avons opté pour git. Ainsi, si deux personnes modifient simultanément des passages différents, cela pourra être automatiquement fusionné dans le document final. Si deux personnes modifient simultanément le même paragraphe, il faudra probablement une intervention pour fusionner ou choisir la bonne version, mais des outils facilitent cela.
Dans tous les cas, l’historique de toutes les versions successives est conservé, et là aussi des outils permettent de comparer les versions entre elles pour démêler d’éventuels problèmes.
Le code source de la documentation est accessible sur le serveur git de l’association, et la documentation générée à partir de ce code est consultable sur le site web dédié, où l’on pourra aussi la télécharger au format PDF.
La compilation de la documentation peut être effectuée sur son propre ordinateur (pour les « power users »), ou sinon via une petite application web développée pour l’occasion. Cette dernière détecte lorsque une personne envoie une modification sur le serveur git, compile les versions HTML et PDF, et les publie sur le site web.
Malgré quelques efforts aussi bien dans le choix des technologies (markdown pour un code source lisible, gitea pour la possibilité de consulter et modifier le code directement dans le navigateur web) que dans la mise à disposition de tutoriels, force est de constater qu’il reste des barrières à l’utilisation de tous ces outils par le plus grand nombre. Nous n’avons pas encore trouvé la formule idéale.
Des ateliers de montage pour valider et améliorer le vhélio
Un des aspects formidable du vhélio est son aspect collaboratif.
Comme je le disais en introduction, le fait d’avoir choisi, dès le début, un mode de développement ouvert et une licence libre ont tout de suite permis à tous les amateurs de vélo, de mécanique, d’informatique libre et autre de participer au projet avec un « coût » d’entrée négligeable.
Par exemple, la v0.1 du vhéliotech a été modélisée par un professionnel de la CAO bénévole qui se tenait à distance d’un atelier d’assemblage qui testait en direct les propositions en termes d’assemblage.
Depuis le début, les membres de l’association sont dispersés dans toute la France (et maintenant aussi en Suisse et en Belgique). Ce foisonnement fait la force du projet, mais comme le vhélio n’est pas un logiciel, il doit aussi être testé « en vrai » (IRL comme on dit).
Des ateliers de montage collaboratif ont donc été organisés un peu partout en France et ont permis de :
- valider des choix faits lors de la conception 3D,
- tester les processus de fabrication des pièces chaudronnées,
- améliorer la qualité de la documentation,
- recueillir de nouvelles idées,
- transmettre les connaissances techniques et théoriques autour du projet,
- se rencontrer en vrai pour consolider des relations et ainsi créer une vraie cohésion de groupe,
- accessoirement construire des vhélios !
C’est une forme de R&D accélérée, réalisée bénévolement par des dizaines de passionné·e·s.
Durant cet atelier, qui a permis de valider la v1.0, plus de 5 vhélios ont été assemblés
Le fait d’avoir autant de personnes impliquées, avec des degrés de connaissances différents et des angles d’approches différents (certains sont plutôt cyclistes, d’autres dans la mécanique, informaticiens ou simples « futurs usagers » motivés) rend les choix qui sont faits en termes de design plus pertinents.
Rien de comparable à une démarche entrepreneuriale classique où généralement une à trois personnes, plutôt ingénieurs mécanique de métier, investissent toutes leurs économies pour faire de la R&D à fond pendant deux ou trois ans, sans pouvoir parler aux autres de ce qu’ils font (brevets, secret industriel, concurrence, etc.). On comprend aisément pourquoi ils peinent souvent à décoller une fois le premier prototype lancé.
Il faudra ensuite tester le prototype en conditions réelles (ce qui a été le cas dès le premier jour du vhélio), éventuellement inclure les retours utilisateurs (ce qui est plus lent quand on est moins nombreux), puis passer du prototype à la série et par les phases de certification, ce qui n’est pas une mince affaire.
Dans le cas du vhélio, les coûts inhérents au développement ont été amortis par plusieurs structures :
- les partenaires chaudronniers, qui avaient aussi un intérêt financier car ils fournissent les kits pour le vhéliotech, ce n’était donc pas un investissement « à perte »,
- l’association Vélo Solaire Pour Tous, qui a bénéficié du soutien d’acteurs publiques (collectivités, ADEME),
- d’autres structures associatives et de l’ESS qui ont elles aussi assemblé des vheliotech via des ateliers participatifs qu’elles ont organisés.
Je suis personnellement convaincu que ce mode de développement est le futur de l’industrie et de l’innovation en général.
Premier prix de l’eXtrême Défi
C’est, d’ailleurs, aussi le point de vue de la Fabrique des Mobilités (une association financée par l’ADEME) qui vise à :
Dé/Reconstruire les mobilités, brique par brique, ensemble via les communs et l’open source.
Cette dernière a lancé en 2021 l'eXtrême Défi Mobilité, une sorte de coopétition pour aider à faire émerger l’industrie des « véhicules intermédiaires » (entendez entre le vélo et la voiture).
Le défi est en trois phases : idéation, prototypage puis expérimentation et production.
L’association Vélo Solaire Pour Tous a participé à la phase 1 pour le vhéliotech ainsi que pour le vhélioriginal, et a gagné le premier prix de la phase 1, à savoir 30 000 €, en plus de l’argent alloué à chaque participant du concours (max 10 000 €).
Cet argent va servir à la phase de certification, qui a déjà débuté (voir plus bas).
Je vous invite à lire les différents dossiers rendus sur le wiki de la fabrique à l’occasion de ce défi sur la page de l’équipe vhélio, sur la page du projet vhéliotech et sur celle du projet vhélioriginal (en bas de chaque page il y a des onglets dans la partie « Réponse à l’eXtrême Défi »).
Un exemple d’ingénierie collaborative : le garde-boue arrière
Une pièce manquait dans la v0.9 : le garde-boue arrière inférieur.
Lors de différents ateliers à travers la France, des prototypes ont été réalisés :
Première version en deux parties
Deuxième version
Une version en une partie
Après réflexion, il y avait moyen de faire plus simple, avec moins de matière et moins de pliage, alors un autre bénévole (qui n’a pas participé à ces deux ateliers) a modélisé cette pièce :
Rendu dans FreeCAD de la pièce modélisée
Très rapidement, comme nous étions en train d’assembler un vhélio dans notre association, j’ai fait une commande auprès du chaudronnier en lui envoyant le fichier .step de la pièce. Je l’ai reçue et assemblée quelques jours plus tard.
Le concept était donc validé et la pièce rentrait officiellement dans la v1.0.0. Bel exemple d’ingénieurie collaborative !
Qui dit licence libre dit fork
Le vhélio étant un projet entièrement libre, chacun peut donc le modifier à sa guise et proposer en retour ses modifications. On dénombre déjà plusieurs versions alternatives du vhélio, certaines proches de l’original, d’autres plutôt éloignées !
Dans le titre je parle de fork, techniquement ce n’en est pas car ces modifications ont souvent été réalisées ad hoc sans prendre le temps de modifier la 3d et la documentation, ce qui est parfaitement compréhensible si le but était de ne monter qu’un ou deux exemplaires. Néanmoins, les faiseurs responsables des modifications sont toujours disponibles pour fournir des explications, des photos, des plans sommaires et parfois même de la 3d lorsqu’une pièce particulière a dû être réalisée.
Voici quelques exemples de vhélio alternatifs.
L’histoire du « véloce »
Après un atelier en mars 2023 dans les locaux de Lorraine Energies Renouvelables (également partenaire de VSPT).
Adrien Acres s’est construit son propre véhicule pour participer au « Sun Trip Alpes » (une course à vélo solaire de plus de 2 500 km). Comme il a modifié la puissance du moteur (dépassant ainsi le cadre légal de maximum 250 W pour un vélo à assistance électrique), on ne considère plus qu’il s’agit encore d’un vhélio, mais on l’a dénommé le « véloce » !
Plus d’info sur la page d’Adrien du Sun Trip.
Adrien repart avec le prix « Coup de cœur » de ce Suntrip.
Double panneaux solaires inclinables, moteur arrière, deux plateaux, coque anti-pluie, ce « véloce » est épatant !
Des Vhélio « allégés »
Voici, un peu en vrac, des vhélios basés sur la version motorisée, mais allégés ou légèrement modifiés par rapport aux plans.
Version minimaliste pour une balade en montagne
Avec panneau solaire
Avec du contreplaqué et des sièges en plastique (plus légers)
Configuration motorisée avec quelques ajustements
La suite
Le projet vhélio est déjà très mature et structuré, comme vous pouvez le constater.
Le nombre de bénévoles « faiseurs » augmente aussi à mesure que les vhélios se construisent. L’année 2024 s’annonce comme une année importante qui verra sans doute la concrétisation de l’un des buts de l’association, à savoir permettre à des entreprises de construire des vhélios et les vendre.
Certification
Afin de vendre un vélo à assistance électrique (VAE) en France, il faut respecter la norme NF EN 15194 que le vhélio respecte normalement déjà. Mais d’autres aspects sont à prendre en compte afin que le vhélio puisse être certifié.
D’autres normes existent autour du vélo, et il n’est pas évident de déterminer quelles normes s’appliquent sur un objet comme le vhélio, qui ne rentre pas dans les cases existantes.
C’est un élément important si l’on veut pouvoir vendre un vhélio.
En effet, même s’il n’y a pas besoin d’homologation pour un VAE, le respect des normes et la validation par un laboratoire accrédité du respect de ces normes est quasiment obligatoire.
Sans cela, un assureur risque fort bien de refuser de couvrir les dommages en cas d’accident, et c’est la personne en responsabilité dans l’association (souvent le président) qui pourra se voir reprocher par exemple des tests insuffisants.
Le travail en vue d’obtenir cette certification a déjà commencé, et nous avons fait appel à un bureau d’études spécialisé pour nous assister dans cette tâche. Le vhélio issu de ce travail (qui sera donc le vhélioriginal) risque d’être différent du vhélio que nous connaissons, mais nous ne savons pas encore dans quelle mesure.
L’objectif est d’obtenir la certification fin 2024 pour un premier vhélio vendu début 2025.
Rationalisation
En parallèle au travail sur la certification, on entreprend une rationalisation pour faciliter au maximum le travail des chaudronniers et des assembleurs. Le châssis sera modifié, pour sans doute être soudé et non plus boulonné.
Le choix des accessoires, de la motorisation, de l’électronique, des différents équipements de sécurité, sera aussi sans doute revu, dans l’optique d’une production en petite série.
Tout reste à définir, mais là encore, beaucoup de choses risquent de changer cette année.
Le porte-vhélio
Un des projets un peu annexes est de documenter l’assemblage du « porte-vhélio », qui a été réalisé cet été par Gregory Barrier (encore lui !) à partir d’un porte-vélo du commerce.
Cela peut faire un peu peur comme ça, mais c’est stable (le poids maximal n’est pas dépassé) et il peut être monté par une personne !
Il est tout de même conseillé de bien le sangler à la voiture
C’est génial comme projet, comment je peux contribuer ?
Il y a plein de façons de contribuer au projet vhélio, en voici quelques-unes :
- Si tu ne souhaites pas t’investir, tu peux toujours soutenir financièrement le projet en adhérent à l’association ou en faisant un don via la page helloasso de Vélo Solaire Pour Tous.
- Si tu souhaites t’impliquer dans l’association, le mieux est d’adhérer en tant que « faiseur » (c’est le même tarif) et tu auras alors accès aux outils de communication interne de l’association avec notamment un système de discussion instantanée et un partage de fichiers.
- Tu peux aussi simplement rejoindre le forum public de l'association et ainsi poser toutes les questions que tu souhaites.
- Si tu cherches à voir un vhélio ou participer à un atelier, tu pourras trouver sur cette page les prochains événements.
- Si tu as des compétences en mécanique ou en 3d (sous FreeCAD) ou que tu souhaites apprendre, tu peux directement participer à la modélisation via notre dépôt git.
- Si tu souhaites participer à l’amélioration de notre documentation, tu peux aussi participer sur le dépôt git de la documentation
- Si tu as des compétences en scripting FreeCAD, tu peux aussi améliorer l’atelier Assembly Handbook (ça serait cool de le publier officiellement)
- De manière générale, l’association est toujours preneuse d’un coup de main, que ce soit au niveau de la communication, des aspects légaux, des retours d’expériences, des idées, de la gestion du site internet, etc. Même si tu n’es pas quelqu’un de « technique », tu peux trouver ta place et nous considérons chaque contribution précieuse.
Remerciements
Merci à Youen pour la relecture et sa participation sur la section relative à FreeCAD.
Merci à Pierre pour les précisions sur l’aspect certification.
Merci Ysabeau et L’intendant zonard pour la relecture sur linuxfr.
Aller plus loin
- Site officiel (379 clics)
- Guide de montage en ligne (65 clics)
- Documentation complète de la v1.0.0 (42 clics)
- Dépôt git des fichiers 3D (41 clics)
- Dépôt git du guide de montage (31 clics)
- Forum officiel (28 clics)
- Pour donner ou adhérer à l'association (16 clics)
# Caractéristiques et prix !
Posté par Cyprien (site web personnel) . Évalué à 5.
Merci pour cette super dépêche ! Ça fait envie ! Je suis depuis quelques années les suntrip et voir que l'un de vos vélos à participé est cool.
Par contre, je trouve qu'il manque les caractéristiques du vélo : quel moteur, quelle batterie, et surtout un ordre de prix pour toutes les pièces en kit ?
Longue vie à Vhélio !
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
Et s'il existe un moyen de s'en procurer un tout assemblé, à quel prix?
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par Andréas Livet . Évalué à 7.
Non ce n'est pas possible pour l'instant, vu que le vhélio n'est pas encore certifié.
Une entreprise qui le vendrait prendrait un grand risque, car en cas d'accident son assurance ne le couvrirait pas.
La certification est prévue pour la fin 2024, donc il y a des chances que l'on puisse en acheter un dès 2025 !
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par Andréas Livet . Évalué à 6.
Merci pour le commentaire.
C'est vrai que je ne suis pas allé dans les caractéristiques techniques du vhélio et que je n'ai pas parlé du prix de revient (vu qu'on ne peut que se le monter soit-même aujourd'hui).
Tu pourra trouver tous les tarifs dans le document "Configuration et tarifs V1.0.0.pdf" qui se trouve sur cette page.
En gros ça va de 2600€ la version basique (sans moteur) à 7240€ la version intégrale.
Dans le fichier "3 - Liste des pièces et fournisseurs V1.0.0.xlsm" tu trouveras toutes les infos sur les pièces.
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par Cyprien (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 29 septembre 2023 à 12:08.
Super ! Merci ! Déjà avec la fourchette de prix, ca donne une idée !
Je trouve que ces ateliers de fabrications, c'est vraiment chouette. Je préférerais passer du temps à l'assembler avec d'autres plutôt que de l'acheter dans un magasin…
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par Andréas Livet . Évalué à 1.
Il va y en avoir de plus en plus, donc y a des chances qu'un jour il y en ai un vers chez toi. Faut suivre la page du forum pointée à la fin de la dépêche ;).
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par kr1p . Évalué à 1.
Franchement grand bravo et grand respect pour l'initiative, la persévérance et tout!! Chapeau
Par contre méga red flag pour le prix
2500€ a 7000€ c'est clairement s'aligner sur les prix des constructeurs qui font des produits pour les bobos parisiens friqués ou pour les gens qui changent leur voiture et prennent un cargo (donc des prix qui s'alignent sur les prix des voitures d'occasion).
Il est évident qu'une filière n'emergera pas sans des prix relativement elevés s'il n'y a pas une massification (induite par le développement des infras par exemple) qui viendrait remplir un carnet de commande.
Mais a mon avis il FAUT que CZ type de produit puisse être achète par un prolo. Faites une version prolo a base de matériaux de recul ou quelque chose. C'est vraiment contre productif pour le libre et l'ecologie/la mobilite veloe de tels prix
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 02 novembre 2023 à 08:21.
C'est opensource/openplan. Si tu veux à base de matos de récup tu peux le faire…où tu t'achètes juste un vélo et une remorque d'occasion.
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par pierre55 . Évalué à 1.
Salut,
Merci pour les encouragements :)
Par contre c'est un peu dur de lire qu'on a fixé des prix. L'association Vélo Solaire Pour Tous ne touche pas un euro sur la vente de véhicules tandis que d'autres constructeurs mettront le coût des années de recherche et développement dans le prix de vente de leur véhicule, histoire de se payer.
Dans la documentation on a mis un fichier qui donne une ordre de grandeur du coût de chaque lot de matériel selon la configuration choisie, ces prix sont ceux fixés par les fournisseurs. Et parmi les fournisseurs il y a des artisans locaux, à qui il faut donc payer de la main d'oeuvre (chaudronniers, électronicien, association avec emplois en ré-insertion). Le coût est déjà un peu tiré vers le bas car chacun d'entre eux a accepté de produire par lots de 10, c'est donc une petite économie d'échelle mais c'est déjà ça. Nous n'avons malheureusement pas réussi (pour l'instant) à trouver de fournisseur de pièces cycles qui accepte de faire des lots.
Le problème de la récupe est que c'est toujours du cas par cas, tu construis avec ce que tu trouves. Impossible donc de suivre un guide de montage et de rester accessible au plus grand nombre d’un point de vue technique.
Sinon il y a l’exemple des Supercyclettes, un fork du Vhélio réalisé à Paris par quelqu'un qui n'avait pas les moyens de se payer le kit. Il a tout simplement produit lui-même une bonne partie des pièces dans un atelier partagé (en utilisant les plans qu'on donne aux fournisseurs et qu'on partage dans la doc complète). Il a raconté ça ici : https://supercyclette.fr/
Pour avoir une plus grosse économie d'échelle encore il faudrait produire des séries conséquentes. On est en train de travailler à faire certifier le véhicule et son assemblage pour que des petites structures puissent en fabriquer et le vendre. Il faudra toujours payer ceux qui assemblent (on n'est pas pour les exploiter) mais l'effet de volume pourrait baisser les coûts des fournitures. On partagera tout les plans, modes d'assemblages etc. en open source toujours.
S'il y a d'autres idées faut pas hésiter à les partager et surtout à les documenter ;)
[^] # Re: Caractéristiques et prix !
Posté par pierre55 . Évalué à 2.
j'ai oublié une autre piste : le leasing social. https://lafabriquedesmobilites.fr/blog/veli_leasing_social
Avec une version certifiée les plus modestes sont éligibles à la prime vélo cargo (monte jusqu'à une subvention en millier d'euros).
Et il y aurait la possibilité du paiement sans frais en plusieurs fois. Pour bien moins cher qu'un plein de voiture par moi tu as le vhélio.
On est pas mal à galérer avec nos anciennes voitures d'occasion, même si elles paraissent bien moins chères à l'achat, à l'usage c'est l'enfer : coup de stress à chaque contrôle technique, à chaque bruit bizarre, le carburant qui n'en finit plus de monter… c'est méga cher et pourtant c'est le quotidien des "prolos"
# Toit
Posté par flagos . Évalué à 4.
Bon déjà bravo pour ce projet, fort utile et fort intéressant. Personnellement, j'ai un vélo électrique, mais comme je ne peux que prendre un seul enfant avec, l'autre reste a la maison et c'est bien dommage :-)
J'ai une question cependant, pourquoi avoir ajoute un toit ? J'imagine que c'est pour protéger de la pluie, mais ca donne un peu l'impression de vouloir recréer une voiture ou du moins plutôt un tuk-tuk qu'un vélo.
On dirait que ca alourdit l'ensemble, avec des barres d'alu qui j'imagine sont dangereuses pour les autres usagers de la route en cas d'accident, et ca fait prendre de la portance en cas de coup de vent latéral. Cela doit rendre le stationnement aussi pas evident, vu que tout cela est assez massif.
Personnellement, j’enlèverais le toit et le sol, et remplacer ce dernier par des repose pieds. On peut envisager une petite barre de renfort au moins pour que les jambes des enfants soient protégées, peut être en plastique c'est suffisant. Et pour la pluie ma foi un kway ca va bien aussi :-)
[^] # Re: Toit
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.
Il me semble que le toit sert aussi pour accueillir le panneau solaire et rendre le vélo complètement autonome.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Toit
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 10.
Justement à ce sujet, à moins de vivre dans une désert total ça a finalement peu d'intérêt.
J'ai récemment visité des blogs de gens ayant construits des trikes couchés avec remorques solaire et le point qui revenait tout le temps dans les FAQ c'était que n'importe qui ayant accès à des prises électriques à la fin de la journée trouvera qu'il est plus cher, moins pratique et moins écologique[1] de se trimballer le panneau solaire avec soi. En gros c'est surtout utile pour des voyageurs qui vont faire du camping.
Puisqu'on est dans les critiques je trouve ce véhicule peu intéressant. Pour transporter plusieurs gamins tu le fais bien avec un vélo cargo traditionnel à berceau avant ou type longjohn. Si t'en as 4 tu peux même y ajouter une remorque. Moi je trimballais souvent mes filles entre 6 et 10 ans sur un seul vélo traditionnel une debout sur le porte bagage arrière, une assise sur le guidon, pieds sur le rack avant. Au final c'était compact et pratique. Tu vois beaucoup de gens faire ça aux Pays-Bas.[2] Maintenant elles sont plus grandes mais si je n'en ai qu'une elle peut toujours se mettre debout sur le rack arrière, mains sur mes épaules. Et au final passé un certain âge chaque personne a envie d'avoir son propre vélo. Les voitures à pédales, c'est mignon pour faire les cons 15 minutes dans un centre-ville touristique mais passé le délire, chacun veut son vélo. Du coup il ne reste qu'une population gériatrique et/où handicapée qui ne disposerait pas de l'équilibre suffisant. Je commence à voir de plus en plus de personnes âgées roulant en tricycle électrique.
Et ceux qui veulent du cargo préfèreront une surface plane. Là le concept tricycle avec deux roues avant chargement arrière est peu pertinent. En général on met soit la charge à l'avant, soit on fait un tricycle avec double roues arrières et charge arrière, soit un quadricycle. Et au final une remorque type Cargocarla ou Surly Bill sont souvent plus pratiques car détachables du vélo quand le besoin est inexistant.
J'ai l'impression qu'à trop vouloir ressembler à une voiture à pédale on gagne les défauts du vélo et de la voiture sans vraiment obtenir les avantages de l'un ou de l'autre.
Après je n'ai pas testé.
[1] prise au vent et poids supplémentaire diminue le rendement du véhicule.
[2] Quelques exemples
[^] # Re: Toit
Posté par sebas . Évalué à 5. Dernière modification le 29 septembre 2023 à 13:02.
Cinq enfants ?? Pas très écologique, ça, dis donc…
-->[]
[^] # Re: Toit
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 29 septembre 2023 à 13:04.
Ils sont peut-être tous adoptés qui sait.
[^] # Re: Toit
Posté par sebas . Évalué à 2. Dernière modification le 29 septembre 2023 à 17:25.
Je faisais une blagounette au passage, mais ce déferlement de
"don't like"inutile" m'étonne. Pas que ça m'empêchera de dormir, mais je me demande du coup : Est-ce qu'il n'est pas évident pour tout écologiste que la démographie galopante des 70 dernières années fait grandement partie de l'épuisement de la capacité de l'écosystème à digérer les folies de l'humanité industrialisée ? Certes, l'effet d'une réduction des naissances ne se fera pleinement sentir que dans deux décennies (et encore, les enfants doivent se nourrir et consomment fortement : vêtements, jouets, transport, matériel scolaire, etc.), mais une partie de l'équation "on fonce tête baissé dans le mur" est "on continue à avoir plus d'un enfant par famille".Bien sûr, ça n'est pas simplement une chute de la démographie qui pourra résoudre le problème, mais ça devrait y contribuer très, très fortement, et sûrement plus que de rouler en vélo (l'un n'empêchant pas l'autre, bien sûr).
Je dois donc me tromper, mais je suis curieux de voir en quoi. Un des 6 moinsseurs (score actuel) pourrait-ils m'expliquer (posément) en quoi ?
(Oui bien sûr, dans le cas de la photo, ils peuvent avoir été adoptés, ou ça peut être les enfants de plusieurs familles du voisinage, ou c'est un groupe d'activité, mais bon, le fond de la remarque continue d'être vrai s'il s'agit d'une seule famille).
P.-S. : Une solution à effet immédiat sur la démographie, si adopté par une grande quantité de pays, serait d'inverser les aides aux familles nombreuses : 1 enfant (ou éventuellement 2), on obtient une aide, plus que ça, on perd toute aide (si la 2e portée consiste en des jumeaux ou triplés, ça compterait comme un enfant). Bien sûr, les pauvres seraient défavorisés, comme dans toute mesure de rétorsion financière, mais actuellement, les familles aisées tablent en majorité sur 1 ou 2 enfants, plus rarement 3 (sinon, il y a souvent un motif religieux derrière). Mais bien entendu, comme ça serait mauvais pour la sacro-sainte augmentation du PIB (et pour le financement des retraites), ça ne sera sûrement jamais envisagé par un quelconque gouvernement, puisque par principe respectueux des crédos financiers. Il vaut mieux continuer à foncer dans le mur.
[^] # Re: Toit
Posté par flagos . Évalué à 5.
Non c'est pas du tout évident, un qatari consommant méchamment plus qu'un nigérian (j'en sais rien, j'ai pas vérifié), c'est le mode de vie qui compte, pas le nombre de personnes sur Terre.
Et ce serait une erreur terrible. Non seulement ces générations devront payer nos retraites mais aussi la transition écologique. Si en plus tu leur laisses une démographie en berne, ils sont cuits et ne pourront rien faire.
Pas du tout. Le mieux que l'on puisse faire c'est de descendre maintenant de nos voitures pour que nos enfants aient une chance de sauver l'humanité.
Le problème, ce n'est pas des enfants sur des vélos, le vrai problème, c'est les boomers dans leur SUV (1 par personne sinon c'est pas drôle).
Le seul moyen de se sortir de ce problème, c'est de passer à un mode de vie sobre, en limitant l'étalement urbain, en recyclant nos déchets, en réduisant la place de la voiture tout en passant a la voiture électrique, en mettant en place des énergies renouvelables. Tout ça ne peut se faire que si on change notre de vie, une démographie décroissante ne ferait qu'aggraver le problème car moins d'actifs pour financer tout ca.
Il faut de la croissance verte, pas de la décroissance grise.
[^] # Re: Toit
Posté par sebas . Évalué à 8. Dernière modification le 30 septembre 2023 à 12:15.
Je comprends tes arguments, mais ne les trouve pas convaincants. Merci en tout cas pour me faire saisir un autre aspect de la question.
En fait, tu postules que, face à l'urgence, le monde économique va se corriger de lui-même, alors que pour moi, ça n'arrivera jamais sans une contrainte extérieure forte. Pour l'instant et tant qu'un changement radical de paradigme ne se fera pas, il s'agit de jeter des seaux d'eau là où ça brûle les pieds, tout en laissant l'incendie continuer tel quel.
Le principe de l'économie de marché se fout du futur autre qu'immédiat : tant qu'il ne tue pas le consommateur avant les prochaines soldes, tout va bien. Un exemple ? On n'a plus le droit de fournir des sacs plastiques dans les supermarchés, mais je continue à avoir 500g de plastique qui emballent une clé USB de quelques grammes (c'est juste un exemple, tout est à l'encan). On roule en vélo, mais on utilise de plus en plus d'énergie pour voir un film ou communiquer avec quelqu'un. On recycle (ce qui n'est pas "energy-free", d'ailleurs), mais nos poubelles ne diminuent pas de taille, loin de là. On achète des ampoules LED mais on va en vacances en Thaïlande.
Et que toi ou moi fassions des efforts et ne nous encadrions pas totalement dans ce modèle n'empêche pas que le monde continue sur ce principe.
Bien sûr que si, le nombre compte, ne serait-ce que par la nourriture. Tu as évidemment raison sur le fait qu'un États-Unien ou un Européen impacte nettement plus qu'un Nigérien, et d'un facteur non négligeable, mais tous doivent manger ou crever, même si dans certains coins du monde on ne mange pas, on bâfre. La dévastation des forêt tropicales n'est pas due qu'à l'essence dite verte ou au commerce illégal de bois, mais aussi aux plantations de soja ou de palmiers pour l'huile de palme.
De plus, dans les villes des pays pauvres, on mange énormément de saloperies industrialisées (bonjour Danone ou Nestlé).
Mais surtout, je vois que partout, partout, partout où je vais, on construit de manière effrénée. Dans toutes les villes de tous les pays (peu, moyennement ou fortement industrialisés). D'accord, beaucoup de ces constructions sont dues au tourisme, secteur qui est d'ailleurs une aberration écologique totale, mais les lois du marché étant ce qu'elles sont… On construit fortement également dans les campagnes des pays plus riches (suivez mon regard).
Quant aux retraites et à la transition écologique, l'argent nécessaire est là, mais il circule au "mauvais" endroit. Jamais, dans l'histoire du monde, toutes civilisations confondues, la concentration d'argent a été telle, jamais la différence entre plus riches et plus pauvres n'a été aussi gigantesque (c'est l'histoire des 42 individus qui possèdent plus de la moitié de la richesse planétaire).
Mais évidemment, pas question que cette concentration de richesse serve à ce à quoi elle devrait servir, car les lois du marchés ne sont pas dirigées vers ce type d'usage infructueux.
Au sujet des retraites, une adolescente me sortait l'autre jour un aphorisme intéressant : « Je ne comprends pas pourquoi celui qui a gagné 10.000 € par mois durant toute sa vie et qui a eu le temps de se constituer un bon matelas pour sa vieillesse (propriétés, investissements) reçoit pour sa retraite cette même somme dont il pourrait se passer, alors que celui qui a surnagé toute sa vie avec le smic continue à recevoir aussi peu alors qu'il n'a aucune réserve. Ça ne devrait pas être le contraire ? » Ah, la vision fraîche des jeunes ! Mais qui acceptera ce principe (que tout le monde gagne la même chose pour la retraite) ? « J'ai payé ma retraite toute ma vie, il est temps que maintenant je la reçoive. » Et pourtant, la cotisation pour la sécu est basée sur le pourcentage de ce que l'on gagne, pas sur ce qu'on dépense en soins. Pourquoi pas les retraites ?
Bref, pour ne pas faire plus long ce déjà long message, je pense que tant que l'État ne se réengagera très fortement pas pour imposer des choses qui paraissent écologiquement évidentes et économiquement peu rentables, ce qui n'est pas la direction qu'aucun État prend puisque tous se désengagent, tant qu'il n'y aura pas plafonnement des richesse par les États, et surtout, plus directement, tant qu'il n'y aura pas un mouvement social suffisamment fort pour être décisif (mais on a vu la manière dont les États traitent les mouvements sociaux non encadrés, et les lois sur la surveillance ont peut-être ici leur genèse), tant que ceci n'arrivera pas (et malheureusement, je n'y crois pas), les mesures écologiques prisent ne seront que des cache-misère.
Donc, du coup, oui, une réduction de la démographie peut être économiquement envisageable, si on estime que les lois économiques peuvent, ou plutôt doivent, changer. Si on ne croit pas que ces lois puissent ou doivent changer, alors oui, ton argument tient, mais le corolaire, c'est que le problème de survie de l'écosystème ne sera jamais résolu car les moyens nécessaires ne seront jamais pleinement mis en œuvre. Du moins c'est ainsi que je le perçois.
Je ne crois pas que ça puisse être suffisant, même si ça apporterait une légère bouffée d'oxygène (oxygène aussitôt récupéré par les industries, d'ailleurs). Le problème, c'est la surproduction à outrance. Combien de SUV/jour pour compenser une minute de conso de trois avions Rafale, que j'ai vu s'amuser tous les jours pendant une heure au-dessus du Cantal ? Pour compenser une minute d'usage de tous les stupidphones du monde ? Pour compenser une journée de prod de toutes les usines Danone ? Pour compenser l'impact de toutes les maisons ou apparts terminées dans le monde au cours d'un seul mois ?
[^] # Re: Toit
Posté par NicolasP . Évalué à 8.
On est d'accord, ça compte. Mais ça ne veut pas dire que la diminution de la population est un axe d'amélioration prioritaire.
Si là aujourd'hui on arrêtait d'un coup de faire des enfants sans rien changer à notre mode de vie, on continuerait d'aller droit dans le mur avec aucune chance de limiter le réchauffement à +1.5°C avant l'extinction de l'espèce humaine.
Par contre, si on arrivait à changer drastiquement nos modes de vie tout en gardant la natalité actuellement, la documentation scientifique montre que c'est faisable.
Le point important c'est que l'impact des enfants est directement lié à celui des parents. Si celui des parents diminue, celui des enfants va diminuer mécaniquement et du coup ça devient un levier moins pertinent.
Ça c'est pour la théorie. Maintenant en pratique, on ne va pas arriver à changer notre mode de vie suffisamment, donc la diminution des naissances pourrait jouer un rôle.
Mais là j'ai du mal à croire que le discours "puisqu'on ne veut pas changer nos modes de vie, faisons moins d'enfants pour diminuer la casse" ait un quelconque effet.
* ceux qui ne veulent pas agir vont évidemment l'ignorer
* le dire à ceux qui veulent bien agir, c'est leur faire la morale parce qu'ils n'agissent pas sur un point mineur pour compenser partiellement le fait que d'autres n'agissent pas sur ce qui est réellement impactant
[^] # Re: Toit
Posté par sebas . Évalué à 6.
Je n'ai jamais dit ça, bien au contraire. Dans mon message précédent, je donne mon opinion comme quoi, quoi qu'on fasse, on n'arrivera pas à éviter la catastrophe sans un renoncement au fonctionnement économiste de la société, changement qui ne pourra pas se faire sans une contrainte extérieure très forte, sinon violente (extérieure aux centres de décisions, c'est à dire là où se trouve le pouvoir financier).
Le mieux qu'on puisse faire, c'est de ralentir le rythme de la course vers le précipice, et pour ça, tous les moyens doivent être mis en œuvre, pas seulement la réduction de la démographie (qui à elle seule ne suffira absolument pas, je suis bien d'accord avec toi sur ce point). Ce que je dis, c'est que le seul qui impacte tous les autres, c'est la démographie. Et là, je discorde totalement de l'opinion de Flagos : laisser à nos enfants une planète avec 11 ou 12 milliards d'habitants, c'est leur laisser une bombe totalement "indésamorçable", quoi qu'ils fassent ou puissent faire.
Ce que je dis également, c'est que tous nos efforts ne font que laisser une marge aux industries (ou services) pour agir moins vite, vu que la vision du futur de leurs représentants n'est pas la même que la nôtre, c'est plutôt « Bah… on verra plus tard, pour l'instant continuons à générer du flouze »[1] . Ça n'est évidemment pas non plus une raison pour ne rien faire. Mais… ça serait bien de laisser un terrain praticable aux suivants, c'est à dire une planète pas exagérément surpeuplée, où des mesures d'urgence peuvent encore être prises.
Où as-tu vu que je faisais la morale à qui que ce soit ? Je serais d'ailleurs mal placé, moi aussi j'ai ma place dans le circuit de consommation. D'ailleurs, je découvre avec ce fil que des gens avec une vision écologiste peuvent discorder de ce point, je ne m'étais jamais rendu compte que ça n'était pas évident pour tout le monde, et qu'il existait aussi l'opinion que c'était secondaire, voire nocif.
[1] Voir les super-riches qui se créent des bulles autarciques (îles ou territoires de centaines d'hectares) pour pouvoir y vivre au milieu de gardes armés après la "fin du monde", tout en continuant allégrement à produire les effets qui y mèneront.
[^] # Re: Toit
Posté par flagos . Évalué à 4. Dernière modification le 02 octobre 2023 à 10:32.
Je pense pas qu'une planète a 10 milliards d'habitants soit forcement ingérable. Ce qui est ingérable, c'est une planète de 10 milliards d'habitants qui vivent comme des boomers dans un pavillon, se déplace en voiture et font des bbq 3 fois par semaine dans leur jardin. La oui, on est foutus, mais en vrai on est foutus même a 6 milliards d'habitants en fait.
L’idée que tu sembles avoir, c'est qu'il faille lutter contre l’économie, comme si c’était l’économie était forcement nocive pour l'environnement. Déjà, il me semble assez irréaliste que les gens dans le futur n'aient plus besoin de gagner leur croûte, ca fait 10 000 ans que le monde tourne ainsi, je pense pas que ca va changer prochainement. En plus, il n'y a aucune raison de penser que le système économique du 21eme siècle ne soit pas vertueux et profitable. Ca avance deja a grand pas sur pas mal de sujets: les renouvelables sont moins chers que le charbon, la voiture électrique est en passe d’être moins chère sur son cycle de vie que les thermiques, on travaille a optimiser le coût des trains (par exemple les convois virtuels de train), le prix de l’hydrogène vert baisse chaque année (on estime qu'il sera moins cher que le gris en 2030), les pompes a chaleurs deviennent de plus en plus intéressantes, les réseaux de froid urbain s’améliorent significativement pour une fraction du coût de la climatisation. On peut également citer le projet présenté ici :-)
Bref, il a de vraies raisons de croire que le progrès technique apportera des solutions viables économiquement dans un futur proche (ie moins chere que la version polluante), je pense pas être complètement hors sol en pensant ca. Par contre, si tu ajoutes a la crise climatique une crise démographique, la oui ca va commencer a être complique pour les generations futures de s'adapter.
[^] # Re: Toit
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 5.
Sauf que la plupart des gens visent un mode de vie entre les deux et ce n'est pas soutenable à grande échelle.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: Toit
Posté par xryl669 . Évalué à -3.
Méchamment, c'est méchant. Un qatari mange comme les autres humains, environ 2000kCal par jour. Il a en moyenne autant d'enfant. Son mode de vie, aussi dispendieux qu'il soit, ne rattrapera jamais les ressources d'une personne supplémentaire.
Même un USien qui utilise 5 Terres par an (métrique complètement farfelue en plus, mais passons), tu auras donc plus à gagner à limiter une personne supplémentaire (tu "économises" 5 personnes virtuelle) qu'à limiter sa consommation (tu "économises" 4 personnes virtuelles si d'un coup, il se met à consommer en adéquation avec la capacité de production de la Terre , ce qui n'a que très peu de chance d'arriver).
Il n'y a aucune chance qu'un enfant USien consomme comme un Éthiopien en plus, donc il faut également prendre en compte la croissance exponentielle de ses propres enfants, etc…
Bref, l'impact d'une baisse démographique majeure est le plus court chemin vers la soutenabilité.
Je vois aucun rapport avec les retraites, à part une sorte de bourrage de crâne franco-français. Il y a de nombreux pays qui n'ont pas notre système de retraite et qui s'en sorte sans problème avec une démographie en décroissance. Un moment ou à un autre, il faudra payer le cadeau d'une génération qui a été fait à la première génération de retraité en France. Si tu veux que ce "coût" impacte le moins possible, forcément, il vaut mieux qu'il y ait moins de cotisants qui souffrent que beaucoup de cotisants qui souffrent.
Je ne comprends pas pourquoi si la démographie est en berne, ils seraient cuit. Bien au contraire en fait. Avec un peuple moins nombreux, les problèmes de logements seraient quasiment résolus (et en plus, si l'offre dépasse la demande, les loyers & crédits baissent, la surpopulation anxiogène baisse, les incivilités aussi, etc…).
À part un jalousie latente et une haine injustifiable, je ne comprends pas ce genre d'argument. Un SUV consomme moins de fait que la voiture qu'il remplace. Du point de vue écologique, la plupart des SUV sont donc un bénéfice pour les problèmes les plus urgents (à savoir la diminution de l'effet de serre). Les VE ont maintes fois prouvés avoir un impact plus que positif sur la réduction de CO2 dans l'atmosphère (en tout cas, en France).
Quand au 1 par personne, je te rejoins sur ce point. Le jour où on arrêtera la centralisation forcée vers les villes (métropoles et autre), magiquement le nombre de véhicules sur les routes chutera de manière exponentielle. Les véhicules ne seront plus remplacés aussi souvent (car c'est le kilométrage qui cause le remplacement des véhicules, pas leur âge), donc moins d'impact écologique. Mais ça veut dire plus (+) de télétravail, remettre les services de proximités dans les agglomérations plus petites où se situe la majorité des travailleurs au lieu de centraliser dans la "métropole", etc…
[^] # Re: Toit
Posté par flagos . Évalué à 5.
C'est un problème global a terme. Quelque soit le système de retraites que tu choisis, c'est les actifs qui paient les pensions des retraites. Que ce soit par la redistribution ou par des rentes (investissement dans le capital ou dans le foncier).
Il n'y a pas d'argent gratuit dans ce bas monde qui genererait des pensions, quoique tu fasses c'est un fardeau que tu transmets.
Hein ?
Même pas. Dans une société ou les retraites seraient en masse, tu trouverais personne pour venir faire des travaux. On y arrive déjà pas aujourd'hui.
Regarde en Italie, personne n'arrive a retaper les logements, ils deviennent insalubres. Ils sont obliges de les brader a 1 euro, malgré tout ca ne fait pas revivre les villages.
Je pense que tu confonds SUV et VE.
Pourtant, les faits montrent l'inverse. Plus on organise la ville, plus les gens se séparent de leur voiture, plus on peut organiser des zones sans voiture, moins on a peur de l'autre (ce que tu énonces comme la "surpopulation anxiogène") car on projette moins de fantasmes dans le monde reel que depuis son volant.
La solution, c'est plus de ville sans voiture, et pas des pavillons relies par des rond points.
[^] # Re: Toit
Posté par reno . Évalué à 1.
A priori non, je me souviens d'un reportage sur un super écolo, qui faisait tout lui-même etc, sa consommation devait être très faible en effet, le reportage finissait en disant qu'il avait 6 enfants !!!.
Pas mal ton idée finale, sur les aides aux familles mono/bi enfants.
[^] # Re: Toit
Posté par Joris Dedieu (site web personnel) . Évalué à 3.
Puis c'est plus un vélo, c'est un SUV …
[^] # Re: Toit
Posté par PhRæD . Évalué à 2.
Un graphique vaut mieux que tous les discours.
Sa légende est sans appel : Cette statistique représente les émissions moyenne de dioxyde de carbone par personne selon le niveau de richesse dans le monde en 2019. Les émissions de CO2 augmentent fortement avec les revenus des personnes. La moitié de la population mondiale la plus pauvre émettait 1,4 tonne de CO2 par an. Les multi-millionnaires et milliardaires émettaient 2.332 tonnes de CO2 par an. Les populations les plus riches émettent donc plus de 2.000 fois l'objectif fixé pour atteindre la neutralité carbone en France en 2050 fixé à 2 tonnes de CO2 par habitant.
Le problème n’est donc pas le nombre d’habitants, mais le niveau de vie de certains (finalement très peu nombreux).
« Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »
[^] # Re: Toit
Posté par Tanouky . Évalué à 2.
Il faut donc éliminer les 800 000 personnes les plus riches et les 4 000 000 les plus pauvres. On serait tranquilles un moment.
[^] # Re: Toit
Posté par urbaines . Évalué à 7.
Le toit solaire c'est ce qui fait le vhélio. Pour l'avoir essayé je suis assez convaincu qu'il est adapté dans un environnement plat et étalé comme les alentours d'Orléans où il a été inventé.
En banlieue parisienne je ne l'aurai pas utilisé s'il avait existé lui préférant un long tail pour transporter deux enfants tout en me faufilant plus facilement. De nombreux usages laissent la place à de nombreux véhicules.
De même en centre ville, ça ne serait pas mon premier choix, surtout vue la nullité des infrastructures cyclables locales et la difficulté à le garer.
La rumeur d'Orléans du moment est que le vhélio original a roulé pendant une année sans approcher d'une prise électrique, se chargeant uniquement au solaire. Pas besoin de démonter une batterie ou de tirer un câble, on le gare dehors et il se charge.
Pour le service rendu, sa largeur est aussi un atout, au delà ça ne passe plus sur les pistes cyclables. A contrario, le duoQuest est un magnifique vélomobile, profilé, biplace avec une place enfant, tricycle donc autorisé sur les pistes cyclables, mais trop large pour beaucoup d'infras (> 130 cm). On peut sans doute l'habiller de cellule photovoltaïques (pour un prix délirant). Ce serait alors un véhicule particulièrement adapté à de l'interurbain si nous avions comme dans d'autres pays un réseau viaire protégé des véhicules lourds et rapides. Pour une fraction du prix, le vhélio est capable de prendre sa place sur la chaussée comme sur les pistes cyclables sans animosité des autres usagers.
Je suis persuadé qu'il va y avoir beaucoup de véhicules intermédiaires qui seront pour beaucoup le fruit du travail collaboratif de hackers et hackeuses — parce qu'on ne peut pas compter sur les constructeurs automobiles pour faire léger, sobre et pratique.
[^] # Re: Toit
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 10.
C'est un peu l'histoire du cyclisme. Des vélos il y en a de toutes les formes, avec tous les nombres de places possibles. On parle ici de licence libre mais à part ceux qui utilisent des trucs brevetés, ce qui concerne une infime minorité de vélos et plutôt destinés à un usage compétitif et sportif, tous les vélos sont "libres". Même si on n'a pas de licence, le concept de base n'est un secret pour personne, quiconque peut fabriquer un cadre de vélo et l'assembler avec des pièces standard avec un outillage relativement limité. Et ceux qui ne veulent pas apprendre la soudure et louer l'équipement peuvent même le faire avec du bambou, des fibres et des résines plus ou moins nocives pour l'environnement. Que ce soit un cadre en diamant traditionnel, un velo cercle, un cargo tall bike ou un trike cargo à 8 places. Seule l'imagination est la limite.
Là je ne peux m'empêcher de trouver ce design hyper compliqué pour un truc qui serait simple si fait traditionnellement à partir de tube soudés. Regardes moi ce bordel et la quantité de boulons sur ce schema:
Et c'est le simple trike sans moteur ni panneau solaire. J'ai des doutes sur le fait qu'un utilisateur lambda irait vérifier régulièrement que rien ne s'est desserré au fin fond du cadre. En général c'est le genre de truc qu'on contrôle en nettoyant avec un chiffon son vélo. Mais là personne ne va laver ce truc à la main. C'est jet d'eau, zero contrôle et bonjour la corrosion[1]?
Compare avec ça (qui en plus permet à deux personnes de fournir la propulsion et sur lequel on pourrait imaginer relativement simplement d'adapter un toit solaire ou d'utiliser une remorque avec le panneau:
Enfin malgré mes doutes et critiques, bon courage pour ce projet. Chacun a sa vision.
[1] ce n'est pas parce qu'un truc est dit en acier inoxydable qu'il ne peut pas du tout subir de corrosion.
[^] # Re: Toit
Posté par flagos . Évalué à 3.
Ca me fait penser a cet album photo d'une communaute "Bike Club" autour de New York: https://www.julieglassberg.com/bike-kill
[^] # Re: Toit
Posté par pierre55 . Évalué à 1.
salut,
sais-tu combien coûte le tandem en photo ? Je connaissais pas URBAN, seulement HASE qui semble faire des choses excellentes mais 2 fois le prix d'un Vhélio. Dur de jouer sur tous les tableaux
[^] # Re: Toit
Posté par vpo . Évalué à 3.
Dans les trois photos données en exemple, il y a au moins une non-conformité aux normes en vigueur pour le transport de passagers. Ok, les photos d'illustrations ne semblent pas avoir été faites en France, mais si il y a des normes de sécurité, c'est qu'il y a souvent une bonne raison.
Alors c'est certain que face à un semi remorque, siège homologué ou pas, ça ne va pas faire de grosse différence. Mais en tongs debout sur un porte bagage, rien de mieux pour glisser et se croûter sur le bitume.
https://www.automobile-club.org/conseils-juridiques/guide-juridique/circuler-a-velo-reglementation-autour-du-cycliste
[^] # Re: Toit
Posté par Cyprien (site web personnel) . Évalué à 4.
J'allais répondre à ce commentaire, car, dans ma ville (Rennes), on me laissait tranquille jusqu'à l'année dernière pour transporter mes enfants (un sur le porte baggage avec un coussin, l'autre debout à l'avant sur le cadre). Je me suis fait arrêté par la police 2 fois cette année.
Je me suis mis en règle avec le siège fixé à l'arrière, mais je me suis fait à nouveau arrêter ! J'ai mis le doute en disant que non, j'étais bien en règle mais le gars m'a dit que la prochaine fois, c'était amende…
voici le seul article de loi que j'ai trouvé : https://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=CODE_CRTE_ARTI_R431-5&FromId=CODES_SECS_CRTE_TALPHA
Il n'est pas fait mention d'une poignée ou de reposes pieds.
Je sais que je mets les pieds dans quelque chose de mouvant, mais pour moi, on devrait laisser les vélo et les trottinettes tranquilles. Je vois pas le problème d'être à deux sur une trottinette, ca sera toujours moins nocif que d'asphixier la ville avec une voiture.
A quand le casque obligatoire et le contrôle technique vélo ?
[^] # Re: Toit
Posté par sebas . Évalué à 9. Dernière modification le 29 septembre 2023 à 19:01.
Ça se trouve un peu plus loin :
Art. R. 431-11 Sur les véhicules à deux-roues sauf les cycles dits «tandems», le siège du passager doit être muni soit d'une courroie d'attache, soit d'au moins une poignée et de deux repose-pied.
Sur tous les véhicules à deux-roues, pour les enfants âgés de moins de cinq ans, l'utilisation d'un siège conçu à cet effet et muni d'un système de retenue est obligatoire.
Le conducteur doit s'assurer que les pieds des enfants ne peuvent être entraînés entre les parties fixes et les parties mobiles du véhicule.
[^] # Re: Toit
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 8.
Non elles sont des Pays-Bas.
Ben en fait pas tant que ça.
Par exemple le sempiternel débat sur le port du casque. Oui c'est vrai qu'en cas de chute sur la tête, un casque homologué diminue grandement les chances de trauma cranien[1].
Mais mais mais.
Ce qui fait qu'une société qui a promu le vélo en ne pondant pas des lois d'obligations de ports de casques ni des normes stériles est plus sûre pour les cyclistes.
[1] Notons qu'il y a statistiquement plus de risque d'avoir un trauma cranien en automobile qu'à vélo, pourtant les automobilistes monteraient sur leurs grands chevaux si on leur imposait un casque.
[2] On a aussi plus de risque de chuter à la maison et/ou dans un escalier qu'à vélo. Pourtant on n'impose pas le port du casque et des normes strictes sur les chaussures et chaussons pour éviter ces chutes.
[^] # Re: Toit
Posté par verdesroches (site web personnel) . Évalué à 2.
Sans surprise ce qui est indiqué sur la page de l'automobile club est faux… C'est
- soit une courroie
- soit marche pieds et au moins une poignée.
C'est le R431-11.
Eviter de prendre en référence un club automobile, et même les sites de code de la route qui sont bourrés d'erreur. Se référer au code de la route directement et uniquement lui.
[^] # Re: Toit
Posté par lym . Évalué à 1.
Pas mieux… C'est un tricycle à pédale version SUV et plus vraiment un vélo avec la liberté offerte par une largeur/encombrement moindre, qui participent également à sa bonne tolérance globale (quoique certains en disent) sur la route (du moment qu'on roule correctement et à sa place) et en stationnement : Allez sur un trottoir, les regards vont changer devant ces rickshaw à assistance électrique.
Même sur une piste cyclable avec les dimensions faites pour des… cycles… ce tricycle ne pourra pas avoir sa place: Le meilleur moyen de se faire jeter par les cyclistes et les automobilistes?
Et d'accord aussi sur le pb des panneaux: Aucun intérêt et avec les vibrations du tape cul il est probable que leur durée de vie rende l'affaire aussi peu écologique que fort coûteuse.
[^] # Re: Toit
Posté par pierre55 . Évalué à 3. Dernière modification le 10 décembre 2023 à 23:26.
le vhélio fait 85cm de large et ne penche pas dans les virages. La largeur dynamique d'un cycliste est de 1m. Il y a visuellement clairement un effet dû au volume, ce qui pousse d'ailleurs les automobilistes à mieux respecter les distances au dépassement. Mais sur une piste cyclable standard ça passe large.
Au stationnement ça prend 4 fois moins de place qu'une voiture, et comme l'idée c'est pas de remplacer des cyclistes on va plutôt vers un désencombrement de l'espace public.
Par contre je pense que c'est clair que les infrastructures devront évoluer avec les usages.
[^] # Re: Toit
Posté par PhRæD . Évalué à 0.
Tout à fait d’accord : j’ai l’impression qu’on peut retourner le « problème » dans tous les sens, le vélo « standard » et ses dérivés (cargo, couché, assisté, avec remorque, etc.) me semble le meilleur compromis encombrement / utilisation de ressources / utilité.
« Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »
[^] # Re: Toit
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 4.
De mon point de vue, l'intérêt du vélo « standard » est surtout que toute l'infrastructure autour est adaptée pour. Dès que tu sors de la norme ça devient beaucoup plus pénible à parquer, transporter en train/avion/voiture, circuler aussi bien dans le trafic routier urbain dense que sur des pistes cyclables un peu étroites, (faire) réparer, trouver des extensions (remorque, porte-bagage,…) compatibles,… C'est aussi relativement interchangeable et beaucoup plus de gens ont appris à en utiliser un étant enfant.
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: Toit
Posté par lym . Évalué à 3.
Un vélo utilisable pour moi c'est un vélo à 2 roues (certains cargo sont tricycles) car cela reste pas trop large et adapté aux infra existantes.
En prime ça penche dans les virages, ce qui à la fois plus fun et est moins désagréable à vivre (pas d'accélérations latérales).
Je n'aime personnellement pas trop le concept du vélo couché même si je vois bien l'avantage aérodynamique sur longues distances et pas trop de relief (exit la "danseuse") pour 2 raisons principales:
-Visibilité surtout si trafic et des 2 côtés (cycliste couché plus près du sol et autres véhicules ou on est plus facilement masqué et c'est pas un petit drapeau en hauteur qui change grand chose).
-En cas d'accident, on est en prime avec les zones vitales (tronc/tête) pile à la hauteur qui va prendre de plein fouet. A vélo c'est les jambes.
Quand je dis à 2 roues, j'avoue que dans un registre opposé au SUC (version cycle du SUV) de l'article je pense qu'il y aurait un créneau intéressant pour une revisite du monocycle, version électrique, permise par les technos actuelles.
Il y aurait en effet la possibilité d'en faire des VAE monocycles gyrostabilisés (comme les gyroroues, mais avec un avantage réglementaire intéressant chez nous, cf la suite) pour les sortir du rayon "vélo de cirque" et les rendre accessibles à beaucoup plus de monde.
L'avantage principal, c'est le côté assisté qui les ferait tomber dans la catégorie VAE et non EPDM (donc, réglementairement, assurance spécifique obligatoire contrairement aux vélos!) avec l'avantage propre à ces derniers jusque là d'un encombrement minimal qui le rendrait intéressant pour une bonne partie de la clientèle trottinette électrique actuelle et une plus grande roue qui rends moins sensible à la moindre irrégularité de chaussée.
La raison pour laquelle ce n'est pas encore fait, à mon sens, c'est que l'intérêt est directement lié à la réglementation française… Et que l'on n'a plus beaucoup de fabricants de vélo nationaux pouvant viser un marché uniquement national.
[^] # Re: Toit
Posté par arnaudus . Évalué à 4.
Il faudrait prendre les vraies capacités du vhélo, mais il est fort probable que tu aies raison. Si tu veux alimenter ton moteur directement, c'est impossible : dans les meilleures conditions, un panneau solaire rend 200W par m2, donc 100W pour la moitié (à vue de nez à partir des photos), alors qu'un moteur de VAE peut faire 250W (et là, le bazar a l'air super lourd, donc on doit vraiment aller taper dans les moteurs les plus puissants). Soit, impossible de faire rouler en direct le vélo, même sous les tropiques. Du coup, les panneaux ne peuvent servir qu'à la recharge. Sous nos latitudes, un panneau solaire produit environ 250 kWh par an et par m2, donc environ 350 Wh par jour pour les panneaux du vélo. Une batterie de vélo électrique peut faire entre 200 Wh et 600 Wh, donc là si on veut avoir la chance de pouvoir la recharger en une journée, il faut aller viser les petits modèles, alors que le vélo est lourd et qu'il est destiné à la rando. Un jour de recharge, quelques heures de route, un jour de recharge… Pas sûr que ça vaille le coup de se trimbaler un panneau solaire de 40 kg.
[^] # Re: Toit
Posté par pierre55 . Évalué à 4. Dernière modification le 10 décembre 2023 à 22:39.
Salut,
Bien vu pour les vélos cargos en tout genre qui font déjà bien l'affaire. Moi-même qui participe activement au projet vhélio, je suis et resterai cycliste "standard", avec une remorque de temps en temps.
Mais le but c'est pas d'aller chercher les cyclistes, mais au contraire de faire abandonner la voiture à ceux qui ne franchissent pas le pas. 60% des trajets domicile-travail qui font moins de 5km sont encore faits en voiture :(
Parmi ces raisons la peur du 2 roues (problème d'équilibre, difficulté à se projeter sur des vélos cargos), d'où le tricycle. Et une configuration plutôt utilitaire pour passer simplement de une personne à 3 avec des courses, comme l'essentiel des petits trajets en voiture en fait.
edit ah oui, et pour le toit eh bien c'est tout simplement un panneau solaire. Il est effectivement peu utile si on a souvent accès à des prises entre des trajets pas trop longs. Il augmente beaucoup le prix du véhicule alors que ça ne fait économiser que quelques dizaines d'euros par an d'électricité. C'est pour ça que plusieurs configurations sont documentées, y compris sans panneau et donc sans toit.
[^] # Re: Toit
Posté par Cyprien (site web personnel) . Évalué à 3.
Oui, le toit, c'est pour les panneaux solaires, tu peux regarder les sun trip pour voir jusqu'où ça va. Moi, je trouve cela impressionnant !
[^] # Re: Toit
Posté par NicolasP . Évalué à 3.
Ça dépend.
Quand tu emmènes des enfants à l'école le matin sous forte de pluie c'est clairement insuffisant. Ils ont les jambes trempées et pas de possibilité de se changer.
Les solutions à base de jambières ne sont pas idéales non plus. Le matin c'est la course, tu n'as pas envie de passer encore plus de temps à préparer les enfants et une fois sur place il faut les retirer sous la pluie.
Du coup, je peux comprendre l'attrait du toit. Quoique s'il y a un peu de vent avec la pluie, ça ne sert plus à rien.
# Lecture attentive
Posté par DocteurCosmos . Évalué à 2.
Merci pour ce tour d'horizon complet d'un super projet.
J'ai relevé trois coquilles :
à vu le jour en 2021 -> a
qui a déjà démarrée -> démarré
qui sera donc le vehioriginal -> vhélioriginal
[^] # Re: Lecture attentive
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Corrigé merci. Mais
C'est la démarche qui a démarrée.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Lecture attentive
Posté par sebas . Évalué à 6.
Oui, mais la démarche est ici le sujet, pas le COD :
la démarche qui a démarré
la démarche que j'ai démarrée
[^] # Re: Lecture attentive
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Ah oui c'est vrai :-) C'est pas logique.
Bref corrigé.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Lecture attentive
Posté par sebas . Évalué à 5.
C'est surtout cette règle à la con qui n'est pas logique. En espagnol et en portugais, le PP est invariable avec l'auxiliaire avoir.
Si l'Académie la "logifiait", il y aurait beaucoup moins de fautes d'orthographe qui piqueraient les yeux :-).
À ce sujet, une vidéo sympa faite par deux profs (de français et de philo) soulignant les complexités inutiles (et volontaires, c'est abordé dans la vidéo) dans la langue française écrite. Ils y expliquent entre autres la genèse de cette règle d'accord du PP. Dans youtube et peertube.
# Bravo, c'est chouette, mais attention
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 4.
d'abord le billet est long, bien détaillé et bien illustré, plaisant à lire aussi. Merci à l'auteur.
Ensuite, le projet, la démarche globale et la dynamique font plaisir à voir.
Toutefois je pense que vouloir s'attaquer à un processus de certification (en vue d'une commercialisation, qui pourrait être faite par d'autres acteurs, tiens pourquoi pas) est une super mauvaise idée: pour épuiser les gens de bonne volonté, rien de mieux que de s'en prendre à une montagne administrative pareille. Et puis qui (ou quelle structure) en assumera les coûts(*) et les responsabilités induites (allô le SAV, les assureurs, les juristes …).
(*) rien qu’acheter la norme NF EN 15594 "Cycles - Cycles à assistance électrique - Bicyclettes EPAC", c'est 544€ HT sur le site de l'AFNOR
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
[^] # Re: Bravo, c'est chouette, mais attention
Posté par Andréas Livet . Évalué à 5.
C'est justement la raison d'être de l'association "Vélo Solaire Pour Tous".
Nous ne cherchons pas qu'à faire de la R&D collaborative, mais bien aussi de s'occuper de ces problèmes administratifs que bien des artisans ne veulent et ne peuvent pas s'occuper (à juste titre).
C'est une charge trop importante pour une petite structure et ça prend un temps fou.
A VSPT, comme on est nombreux et qu'on a des fonds pour (on a gagné l'eXtrême Défi l'an dernière, 30000€), on engage sereinement cette démarche.
L'idée c'est de s'assurer que le vhélio respecte bien tous les critères de la certification, puis d'en faire certifié un modèle par un laboratoire indépendant.
Ensuite, les entreprises qui voudront en fabriquer devront le faire en respectant les process et plans fournit par l'association.
Après, les questions d'assurances et de responsabilités sont complexes et bien souvent, un assureur va chercher à "diluer" la responsabilité sur plusieurs personnes/structures.
Mais, si on a des documents qui attestent qu'on a certifier le vhélio, on pourra plus difficilement se retourner contre l'association.
# Charge utile et volume ?
Posté par orfenor . Évalué à 2.
Prenons un problème très concret : sur une petite île française, une femme doit emmener quotidiennement de dizaines de colis à la poste. Les colis variant en taille et poids, une remorque n'est pas toujours adaptée. Le Vhélio semble offrir beaucoup plus de volume, mais pour quelle charge utile ? Quelle est le poids transportable ?
[^] # Re: Charge utile et volume ?
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 4.
J'ai vu 200kg mentionné. Il y a des remorque qui supportent autant voire plus. Après sans assistance c'est compliqué dès le moindre faux-plat.
[^] # Re: Charge utile et volume ?
Posté par pierre55 . Évalué à 4.
à propos de remorque j'ajoute même qu'il existe une remorque motorisée open source : https://charrette.bike/
On peut y charger jusque 300kg
[^] # Re: Charge utile et volume ?
Posté par lym . Évalué à 1.
Pour ce cas d'usage, un utilitaire léger (éventuellement électrique) fait le job. La Poste a limité ses VAE (bien foutus d'ailleurs) au courrier car au delà cela ne leur a sans doute pas paru réaliste.
[^] # Re: Charge utile et volume ?
Posté par flagos . Évalué à 3.
Les scooters électriques de la Poste suisse par exemple ont l'air trop bien a conduire: https://www.post.ch/fr/notre-profil/responsabilite/corporate-responsibility/scooter-electrique-pour-la-distribution
Ils peuvent également délivrer des petits colis avec.
[^] # Re: Charge utile et volume ?
Posté par aiolos . Évalué à 3. Dernière modification le 03 octobre 2023 à 18:56.
À Rennes, au moins en centre ville, les facteurs livrent des colis en vélo…
Édit : Et, depuis 2012, il existe un transporteur ("logistique du dernier Km") exclusivement en vélo : https://www.toutenvelo.fr/
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