Novell et Netline annoncent Open Exchange en Open Source

Posté par  . Modéré par Florent Zara.
Étiquettes :
0
10
déc.
2004
Suse
Novell et Netline viennent d'annoncer leurs intentions pour le futur d'Open Exchange (SLOX), l'un des meilleurs logiciels de collaboration pour linux :

1- Open Exchange devient Open Source sous le nom d'Open-Xchange
2- Novell et Netline continueront à vendre formation, support et maintenance pour Open-Xchange comme ils le faisaient dans le passé pour Open Exchange
3- Un outil de migration d'Open Exchange -> Open-Xchange sera fourni SuSE Linux Open Exchange (SLOX), est l'un des packages de collaboration les plus aboutis sur Linux. Avec ses connecteurs pour Outlook, il permet d'effectuer une migration facile de serveurs de messagerie sous Windows vers de l'Open Source sans perturber l'utilisateur avec une nouvelle interface de messagerie. Pour les postes sous Linux, Evolution ou Kontact proposent tout deux des connecteur pour SLOX. Son interface web très aboutie offre encore plus de fonctionnalités (forums, gestion de projets, gestion de connaissance) et fonctionne avec n'importe quel navigateur Web.

SLOX est déployé dans un grand nombre d'entreprise, y compris en France. Son architecture lui permet de supporter un grand nombre de clients simultanés, mais uniquement en mode centralisé. Un grand nombre de partenaires propose des solutions complémentaires pour le backup, la gestion des fax, l'assistance à la migration depuis MS Exchange ou le déverminage.

SLOX s'appui sur des packages open-source réputés, tels que Postfix, Cyrus, SpamAssassin, Open-LDAP et Postgres. Jusqu'à présent, seule son interface de collaboration "comfire" et les plugins pour Outlook étaient propriétaires. Avec cette annonce, Open-Xchange devient 100% GPL.

La roadmap d'Open-Xchange devrait être publiée d'ici quelques jours, mais on sait d'ores et déjà que la première sortie d'Open-Xchange est attendue pour le premier trimestre 2005. Souhaitons qu'une version française y figure car jusqu'à présent, seul l'anglais et l'allemand étaient proposé pour l'interface web. Souhaitons également qu'un mode de réplication des informations collaboratives soit bientôt proposé afin que ce logiciel puisse complètement rivaliser avec les solutions de collaboration propriétaires comme MS Exchange, Lotus Notes ou Groupwise. Ces deux derniers, bien que disponibles sous Linux, sont loin d'être Open Source... Notons que le site d'Open-Xchange fait appel aux contributions pour la documentation, l'installation, la traduction ou le développement.

Aller plus loin

  • # Excellente nouvelle

    Posté par  . Évalué à 8.

    J'ai toujours apprécié la société Novell pour la grande qualité de leurs produits, et lorsque SuSE est passée sous leur contrôle, je n'osais imaginer qu'ils en feraient autant pour le libre. Finalement, Novell a libéré Yast et pas mal d'autres outils, et investi beaucoup sur ce qui pourrait bien être le prochain eldorado de l'informatique : les logiciels libres ! :-)
  • # Licence

    Posté par  . Évalué à 4.

    > Avec cette annonce, Open-Xchange devient 100% GPL.

    Je ne demande pas mieux que d'être convaincu, mais où avez-vous vu ce changement de licence ?
    Est-il lié à l'accord Novell-Netline ?
    • [^] # Re: Licence

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Il est indiqué dans le PDF que le choix de la licence n'a pas encore été annoncé, et que cela sera quelque chose de tres proche de celle que les clients ont deja.

      En clair, il ne semble pas qu'un changement de licence soir prévu. A moins que quelqu'un me prouve le contraire, je crois que cette news est une fausse bonne nouvelle... :(
      • [^] # Re: Licence

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Extrait du PDF, page 2 :
        Netline has a "free" product how will this impact the commercial product ?
        The license we use has all the components of the GPL ­ except that it prohibits others from profiting on our work without first working through Netline.

        What is the difference between the GPL version and the commercial version of Open-Xchange Server?
        The GPL version of Open-Xchange Server will be provided without support, maintenance, third-party products, and connectors (e.g., Outlook Connector).

        Une fausse bonne nouvelle donc, il semblerait.
      • [^] # Re: Licence

        Posté par  . Évalué à 1.

        Ce que je ne comprend pas, c'est que Open-Xchange etait et est déjà GPL :
        http://mirror.open-xchange.org/ox/EN/community/license.htm(...)

        > Il est indiqué dans le PDF que le choix de la licence n'a pas encore été annoncé

        Et comme Netline semble avoir les droits de Open-Xchange il est possible que la licence change en quelque chose de moins bien que la GPL (qui est une mauvaise nouvelle).
    • [^] # Re: Licence

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Pour tout dire, je pensais qu'Open-Xchange, qui existe depuis déjà pas mal de temps, était déjà un logiciel libre.

      Bon, au final, ils ont fait comme Opengroupware.org (http://www.opengroupware.org(...)) qui est issu du logiciel propriétaire SKYRIX (qui était également allemand).

      Et ils font pareil, pour la licence d'utilisation du plug-in pour Outlook.

      L'avantage d'Open-xchange, c'est qu'il y a Novell derrière !!

      Htam.

      PS : je n'ai rien contre les allemans. C'est juste une coïncidence.
      • [^] # Re: Licence

        Posté par  . Évalué à 4.

        PS : je n'ai rien contre les allemans. C'est juste une coïncidence.
        Je ne doute pas de ca mais alors pourquoi tu massacres "allemans" ? ;)
  • # Inutile sans interactivité exchange.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je travaille dans une grande compagnie qui utilise Exchange server à grande échelle.

    Migrer sous une telle plateforme (Open XChange) est une uthopie tant que les conditions suivantes ne sont pas réaliées.

    - Il existe un client GRATUIT qui puisse se connecter à exchange et prendre en compte le mail, le calendrier partagé et le carnet d'adresse. (En effet, s'il est payant, il est impossible de justifier l'achat).

    - Une fois le proof of concept démontré, on peut migrer des gens sous Linux.

    - Enfin, une migration vers la plateforme peut être envisagée, mais il faut que son coût de maintenance soit inférieur à la solution microsoft, or cela est loins d'être démontré, car généralement, la maintenance microsoft est un tout, et coute le même prix qu'on utilise exchange ou non. (Corporation de plus de 50000 personnes).
    De ce fait, on se retrouve alors à continuer de payer la maintenance de microsoft pour le reste à laquelle on rajoute la maintenance de Open-XChange. (en effet, on ne peut pas utiliser la version free dans ce cas, car tous les clients windows et linux seront en mode exchange, et le connecteur n'est pas libre).

    Bref... No future..........

    PS: je gère le parc info d'un labo de recharche. Une majorité de chercheurs sont sous Linux Mandrake 10.1 et utilisent un serveur courrier-imap, mais je vous explique pas la pression du management pour migrer vers un serveur exchange afin qu'ils puissent voir le calendrier partagé........
    • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      J'ai deja rencontre le meme genre d'argument. Genre je dis a des co-developpeurs que avec OpenOffice + CVS, plus besoin d'avoir MsOffice et sourcesafe. La reponse qui tue : "Mais MsOffice, c'est gratuit. On l'a dans notre package annuel de licence !". De fait, tant que tu ne quittes pas _tous_ les outils microsoft, tu risques de payer encore longtemp.
      • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Le problème, c'est que je ne décide pas, et de ce fait, je vais continuer à payer la taxe Microsoft ;-/ .

        J'essaye de résister contre l'assimilation, mais si il n'existe pas de solution pour qu'n de mes utilisateur puisse voire le calendrier partagé d'un utilisateur exchange à l'autre bout du monde et vice et versa, alors, nous seront assimilés...

        Note, les connecteurs dispo actuellement nécessitent exchange web access qui est désactivé chez nous pour des raisons de sécurité.
    • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

      Posté par  . Évalué à 3.

    • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

      Posté par  . Évalué à 1.

      Il existe pourtant la possibilité de partager les agendas, ou que la secretaire prenne un rendez vous pour quelque'un.
      La seul condition utilisé le webmail...
      Et pourquoi pas? Même dans une grande structure cela permetterai la portabilité sur n'importe quel OS.
      Après vérification même si cela ne semble pas aussi évident qu'avec outlook + exchange, Open-Xchange tout comme egroupware ont cette fonctionnalité.
      Reste de problème de l'installation qui reste...comment dire, peut évidente.
      • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Il existe des tonnes de groupware (Kolab, egroupware, ....) mais ils ont tous le même probleme. Si une corporation est sous exchange, on ne peut pas migrer, car il faudrait tout migrer d'un seul coup, ce qui est impossible quand tu as des dizaines (voir des centaines) de serveurs exchange.

        En effet, si tu migres partiellement ta corporation, le gars qui est encore sous exchange à l'autre bout du monde ne voit plus les infos des personnes migrées.
        Par contre, si ton serveur de groupware sait causer avec les serveurs exchange, alors ils n'y voient que du feu.
        Le client on s'en tappe un peu, car de toutes façons outlook n'existe pas et n'existera jamais sous linux; ce qui compte c'est la fonctionalité.

        Le but, c'est qu'en utilisant (par example) Kontact ou outlook assiciés à un serveur kolab (par example) une personne à l'autre bout de la corporation et qui est sous exchange ne voit que du feu. Dans ce cas, (et dans ce cas seulement) on pourait démontrer qu'une migration est possible. Dans le cas contraire, ce genre de système est réservé aux PME qui n'ont pas encore été assimilées.
    • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il existe un client GRATUIT qui puisse se connecter à exchange

      Evolution muni du connecteur adéquat (sous GPL) remplit toutes les fonctions d'un client Outlook (je l'ai pratiqué pendant 1 and en entreprise).

      Je ne sais pas si c'est le cas de OpenXChange, mais avec OpenGroupware, on peut accueillir des clients Outlooks. Ce qui fait que tu peux prendre ta migration par le bout que tu veux : commencer par le serveur, ou bien par les clients, voir les deux, progressivement.
      • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Comme les exchange web access sont coupés pour raison de sécurité, aucun connecteur ne peut fonctionner. (dans un sens, c'est positif, car c'est un argument pour ne pas migrer mon courrier-imap en exchange) ;-)

        Le pb, c'est que la corporation va rester sous exchange pour longtemps (je fais artie des petits villages gaulois qui résistent ;-) )

        Donc la solution que je cherche, c'est un serveur qui se comporte comme exchange vis à vis des autres serveurs exchange. (example 1: une personne aux US sur un serveur exchange envoie un mail, puis essaye de l'annuler, il faut que le serveur non exchange honnore cette requete. Example 2: une manager se trouvant aux US sur un serveur exchange essaye d'organiser une réunion et veut accéder au calendrier partagé d'un utilisateur qui se trouverait sur un serveur groupware non-exchange. Il faut que ce soit transparent).
    • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je ne suis pas d'accord avec ton titre. Le fait de ne pas te permettre de migrer n'implique pas que ce soit inutile.
      Des entreprises mettent en place des infrastructures et sont à la recherche de ce type de solution, toutes ne migrent pas.
      • [^] # Re: Inutile sans interactivité exchange.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Tu as dans un certain sens raison, mais on peut aussi arguer qu'il existe déjà bon nombre de groupwares tous plus géniaux les uns que les autres, et dans ce sens, un de plus n'est pas très utile.

        Ce qui serait extrêmement utile, ce serait l'interactivité avec les serveurs exchange.

        Actuellement, si on comparait les groupwares open-source à une suite office, c'est un peu comme si on avait des dizaines de suites openoffice où aucune n'aurait de filtres MS-Office. (en crééer une de plus serait "inutile", car le manque dans ce cas serait les filtres office).
  • # Oui, mais, mais, mais....

    Posté par  . Évalué à 3.

    Quid des PDA ?

    Vous savez, ces saletés de petites machines qui sont tout le temps en bêta avec des logiciels non-documentés ?

    Existe-t-il un moyen de synchroniser son Pocket PC sous Open Exchange ? Et son Palm ? Parce que qui dit "agenda partagé" dit synchro avec les PDA.

    Tant que tout ces petits instruments ne seront pas connectés à l'intranet de manière permanente, sécurisée et sans fil, il faudra synchroniser les données, via USB par exemple, et c'est pénible à souhait, générateur de problèmes sans fin...

    Pour vous donner une idée des problèmes, j'ai eu l'occasion d'interroger MSFT itself à propos de la signification des codes d'erreur d'Activesync ; réponses (véridiques !) : "on a perdu la liste des significations des codes d'erreur" puis "c'est un produit gratuit sans support" puis "les fabicants de PPC l'ont" (ce que ces derniers ont bien sûr démenti, après avoir en plus fait valoir qu'ils étaient contraints par un accord de non-divulgation...).
    La très grosse société française pour laquelle je bosse a quand même acheté des Pocket PC.

    Et la synchro des PPC sous Linux, générallement, on en est où ? Y a-t-il seulement des projets avancés autour du SyncMl ?

    Une fois n'est pa coutume, et en cette période de Noël, je vous dis : bises à tous !

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.