Cette version corrige près de 200 bugs et ajoute 30 fonctionnalités supplémentaires. Elle est qualifiée de version de développement. Toutefois, "en développement" est différent de "instable" ! En effet, QGis gère trois niveaux de versions :
- La version LTS (Long Term Support) : version 1.0.2 ;
- La version de développement : version 1.4.0 qui corrige les bugs. C'est la version la plus à jour de l'application pour la production ;
- L'instantané SVN qui lui est la version "unstable".
Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS), l'information géographique a depuis longtemps été le fait de sociétés propriétaires. La conséquence immédiate se traduit par une multiplicité de formats de fichiers de données tous plus in-interopérables les uns que les autres. Par bonheur, QGis intègre GDAL/OGR, une bibliothèque de gestion d'une (très) grande majorité de ces formats propriétaires.
En terme de positionnement, QGis est un SIG de type bureautique (orienté utilisateur final et présentation) avec une interface complètement graphique.
Pour terminer, QGis est développé en C++ et utilise la bibliothèque/framework Qt. Son architecture lui permet d'utiliser des extensions codées en Python. Sachez enfin que, pour vous faciliter la vie, l'équipe de développement prend soin d'empaqueter son logiciel pour un grand nombre de systèmes d'exploitations (qu'ils soient libres ou propriétaires) : Slackware, OpenSuse, Ubuntu (Karmic, Jaunty et Intrepid), Debian Lenny (non officiel), Mac OS X, MS Windows. Des sorties multiples dans l'année 2009 :
L'année 2009 aura été riche en versions pour QGis : pas moins de quatre versions en moins d'un an !
- Version 1.0 en décembre 2008 ;
- Version 1.1 (Pan) en mai 2009 ;
- Version 1.2 (Daphnis) début septembre 2009 ;
- Suivie de près par la Version 1.3 (Mimas) fin septembre 2009 ;
- et enfin, la version 1.4 sortie le 08/01/2010.
Les nouvelles fonctionnalités de cette version
Nouvelle gestion de la sémiologie graphique :
C'est le point fort (et visible) de cette version. Les développeurs ont commencé à travailler sur l'amélioration de la gestion de la sémiologie dans QGis. Pour faire simple, la sémiologie concerne toute la partie graphique qui permet de gérer le style d'un objet géographique ou un symbole.
Par exemple vous pouvez choisir de représenter les communes de plus de 10 000 habitants avec une trame distincte des autres. Jusqu'à présent, QGis gérait de manière simple et efficace cet aspect : il disposait d'un jeu de trames et de symboles pré-définis. Le nouveau moteur de sémiologie graphique vous permet de créer ces trames ou de les croiser entre-elles. Pour l'instant, les deux moteurs sont présents, car toutes les anciennes fonctionnalités qui lui sont liées n'ont pas encore été implémentées dans la nouvelle version.
Amélioration de l'interface d'impression
Construire des cartes, c'est bien, encore faut-il pouvoir les imprimer correctement. Imprimer une carte est très différent d'imprimer une image : il n'y a pas que le dessin géographique à gérer. On doit ajouter un cartouche, une légende correctement positionnée et remplie, un titre, une grille d'échelle, une mention de la licence du document ou des sources, etc. Faire tout ça à la main est fastidieux et l'avantage de QGis est de disposer d'une interface dédiée à ce travail, un peu différent de celui de composition de cartes.
La version 1.4.0 apporte un grand nombre d'améliorations à ce module. Maintenant, vous pouvez choisir la couleur de vos polices (utile pour les étiquettes) dans quasiment tous les objets qui gèrent le texte. Vous pouvez également ajouter des formes géométriques simples : triangle, ellipse et rectangles (vous pouviez juste créer des rectangles auparavant) et flèches. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour mettre en évidence certains éléments de la carte. Enfin, le cadre qui représente votre carte gère la rotation, ce qui améliore le visuel des cartes où le Nord n'est pas forcément en haut.
Amélioration de l'interface utilisateur
L'objectif de cette amélioration était la prise en compte des affichages de faible résolution (pour les ultraportables). Ainsi, le nombre de boutons de la barre d'outils est diminué, grâce au regroupement de fonctionnalités. C'est le cas pour le bouton d'édition de nœuds qui permet à lui seul d'ajouter, de déplacer, de supprimer des nœuds d'un objet géographique (avant, il fallait trois boutons). La gestion des raccourcis clavier est également de la partie : on peut maintenant éditer les raccourcis clavier et les enregistrer dans un fichier de configuration avant de les recharger plus tard. L'interface de gestion des options du logiciel a été revue de manière à être plus ergonomique et plus simple à aborder. Enfin, l'interface des propriétés d'une couche (celle qui sert tout le temps) a également bénéficié de ce rajeunissement (passage d'une gestion à onglets à une gestion par icônes).
Cache du rendu graphique
Afin de mieux gérer les performances, le rendu des couches est maintenant mis en cache. L'intérêt de ce dispositif est d'éviter de rafraîchir l'affichage (et donc de recharger l'intégralité des données concernées) lors de manipulations simples. Ainsi, lorsque vous changez l'ordre d'affichage des couches, que vous accédez à des couches distantes (WFS/WMS), etc. QGis ne redessine pas tout. C'est particulièrement utile lorsqu'on manipule des données lourdes (typiquement le cadastre d'un département ou qu'on travaille sur une large étendue) ou situées sur le Web.
Meilleure gestion des chemins des symboles SVG
QGis utilise des symboles SVG pour représenter les informations sur les cartes. L'interface graphique vous permet maintenant de configurer les chemins vers un répertoire contenant vos propres symboles.
Que peut-on faire avec QGis ?
Des cartes... ça sert à ça un SIG à la base !
Mais il y a carte et carte. Plus sérieusement, les logiciels de SIG tels que QGis servent en premier lieu à générer des cartes bien présentées. Cette fonction est triviale, mais souvent indispensable pour donner corps à une information. À ce titre, QGis imprime sur du papier mais sait aussi générer des images bitmaps, du PDF ou du SVG en natif.
On utilise également les SIG pour parfaire sa connaissance du territoire grâce à l'analyse spatiale. Cela permet de répondre à des questions qui abordent la notion géographique. Quelques exemples :
- Où sont situées les communes a forte population dans mon département ?
- Quelle est la longueur des cours d'eau avec une concentration en nitrate supérieure à 50 mg/l dans tel ou tel bassin versant ?
- Quel est le chemin le plus court entre l'immeuble X de Port-au-Prince et le centre de secours n°235 de la Croix-Rouge ? Voir la dépêche sur Haïti et OpenStreetMap à ce sujet.
Pour répondre à ces questions, il faut d'abord des données qui peuvent être spatiales (ou géographiques ou géométriques, c'est la même signification) : représentation géométrique des communes, des bassins versants, des bâtiments de Port-au-Prince (Merci OpenStreetMap) ou alphanumériques (champ population de la table Commune, par exemple). Mais, il faut surtout un logiciel de SIG pour répondre de manière précise. QGis s'occupe donc de ce travail, soit tout seul lors de traitements simples, soit en utilisant d'autres outils comme Grass (QGis s'interface très bien avec ce logiciel), soit avec est moins sûr... ce qui serait réellement dommage.
Aller plus loin
- Quantum GIS (42 clics)
- Journal des modifications officiel (5 clics)
- Page de téléchargement (15 clics)
- Journal linuxfr sur la sortie 1.2.0 (5 clics)
# Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par blobmaster . Évalué à -2.
Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS),
1982 ! Sachant que le projet GNU c'est 1983, je me demande si ce chiffre est bon ?
Pourrais-tu expliciter ce que tu avances ? Voir citer tes sources ?
GRASS_GIS ne m'apprend rien.
[http://grass.itc.it/] non plus (j'ai sûrement mal cherché.
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par CrEv (site web personnel) . Évalué à 4.
1982 ! Sachant que le projet GNU c'est 1983
quel est le putain de rapport entre la date de sortie d'un soft libre et la date de GNU ?
Il existe (encore heureux) des softs libres non GNU.
Et attention, tiens toi bien : il existe des softs libres avec autre chose que des licences GPL !
Et même que certains existent depuis avant GNU (et existeront après hurd...)
> GRASS_GIS ne m'apprend rien
C'est domage, tu serais allé voir en:GRASS_GIS tu aurais trouvé :
GRASS (Geographic Resources Analysis Support System) has been under continuous development since 1982 and has involved a large number of federal US agencies, universities, and private companies.
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par blobmaster . Évalué à 2.
cependant :
Il est libre.
Il existe depuis 1982.
Ça ne veut pas dire qu'il est libre depuis 1982.
en fait il est dit dans en:GRASS_GIS qu'il est libre depuis 1999.
Je sais bien qu'il existe d'autres Logiciels libres que ceux du projet GNU mais savoir comment tout ce fourbis de licence à commencé est, je trouve, intéressant.
Le projet GNU ayant été moteur pour la naissance du libre, il me paraît normal de le prendre comme référence.
Merci pour le coup de pouce à ma curiosité.
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par nomorepost . Évalué à 3.
In October 1999, the license of the originally public-domain GRASS software was changed to the GNU GPL in version 5.0.[1]
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par blobmaster . Évalué à 3.
Ça dis que le logiciel qui est dans le domaine public, pour ce qui est du code source on en sait rien.
Le domaine public sur le binaire n'impose pas la distribution du source en cas de demande.
Voir "Public domain software" dans [http://www.fsf.org/licensing/essays/categories.html]
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par nomorepost . Évalué à 1.
Simplement, ton lien montre qu'il y a amalgame entre public domain et freeware.
Je ne pense pas que ce soit le cas ici sur un article de wikipédia (à recouper)
Sometimes people use the term “public domain” in a loose fashion to mean “free” or “available gratis.” However, “public domain” is a legal term and means, precisely, “not copyrighted”.
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par blobmaster . Évalué à 2.
In some cases, an executable program can be in the public domain but the source code is not available. This is not free software, because free software requires accessibility of source code.[...]
Rien ne vaut une petite citation.
Ah si ! Une petite traduction :
Dans certains cas, on aura un exécutable dans le domaine public mais son code source ne sera pas disponible. Ce cas n'est pas un logiciel libre car l'accès au code source est nécessaire pour qualifier le logiciel de libre.[...]
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par CrEv (site web personnel) . Évalué à 2.
et bon, la fsf n'a pas le monopole du libre...
En gros, ce que ça dit c'est que si on veut on peut faire des logiciels a source ouvertes et d'autres non... donc ça dit rien du tout finalement...
D'ailleurs, je peux faire un soft en GPL et dont tu ne pourra jamais voir la moindre ligne de code... (ex : launchpad durant un moment...)
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par CrEv (site web personnel) . Évalué à 4.
> Le projet GNU ayant été moteur pour la naissance du libre, il me paraît normal de le prendre comme référence.
heu comment dire ...
Si on en crois par exemple History_of_free_software :
"According to Richard Stallman, the software sharing community at MIT existed for "many years" before he got involved in 1971"
"In the 1950s and into the 1960s almost all software was produced largely by academics and corporate researchers working in collaboration and was not itself seen as a commodity. Operating systems were widely distributed and maintained by the community of users. Source code, the human-readable version of software, was distributed with software because users frequently modified the software themselves to fix bugs or add new functionality. An IBM mainframe operating system, Airline Control Program (ACP), from 1967 reportedly distributed its source code in a way very similar to free software"
Donc ptetre que GNU a été moteur de quelque chose, mais surement pas de la naissance du logiciel libre puisque celui-ci existait déjà depuis un moment avant ...
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 5.
C'est vers 1980 que l'on a commencé à fermer l'accès aux sources et ce mouvement a été très rapide car chacun espérait y trouver un avantage sur ses concurrents. Vous connaissez la suite.
Ce sont Richard Stallman et Eben Moglen qui ont permis de sortir du puits dans lequel le monde informatique était tombé. Dans quelques années, l'expression "logiciel libre" devrait devenir un pléonasme, c'est du moins ce que j'espère !
[^] # Re: Même s'il existe un SIG libre depuis 1982 (Grass GIS)...
Posté par Jean Roc Morreale . Évalué à 2.
Félicitation pour la synthèse de l'article, le site n'a pas encore été mis à jour avec la vf du changelog du fait,de problèmes de charge et de basculement de serveurs.
# Qgis pour debian ...
Posté par Guy . Évalué à 1.
Sous debian, j'utilise la version 1.4.0 depuis 2 semaines et cela grâce
aux empaquetages de de Niccolo Rigacci :
http://n2.nabble.com/QGIS-1-4-0-packages-for-Debian-Stable-L(...)
Il faut ajouter à son /etc/apt/sources.list (pour lenny) :
deb http://debian.gfoss.it/ lenny main
deb-src http://debian.gfoss.it/ lenny main
Compte tenu de l'évolution fonctionnelle très rapide de ce logiciel, je ne
pense pas que ce soit très utile de disposer d'une version "stable"
officielle bloquée dans ses évolutions pendant 2 ou 3 ans ...
GuyR
[^] # Re: Qgis pour debian ...
Posté par plic . Évalué à 1.
Si, ne pas ajouter de dépôt tiers (gros risque de sécurité).
La faculté de citer est un substitut commode à l'intelligence -- Somerset Maugham
[^] # Re: Qgis pour debian ...
Posté par Médéric RIBREUX (site web personnel) . Évalué à 3.
effectivement, il existe un dépôt non-officiel. Toutefois, je ne pense pas que c'est bien pour la distribution Debian. En effet, la version 1.3.0 empaquetée sur debian.gfoss.it avait un bug sérieux sur la gestion des couches PostGIS ! Et dans mon travail, c'était une régression pas terrible. Du coup, j'ai tenté la fabrication de paquet à la main (enfin, avec dpkg-buildpackage) et en dehors de prendre du temps pour la compilation, tout est rentré dans l'ordre...
Du coup, les dépôts tiers c'est bien mais dans ce cas, une remontée dans le BTS Debian aurait sans doute été plus efficace. En plus de ça, les dépôts gfoss sont pour lenny et pas Squeeze. Installer cette version dans Squeeze est possible mais entraîne des conflits avec les paquets gdal.
Si Lenny avait eu une version officielle, elle aurait pu être la version 1.0.2 (celle qui est LTS pour l'équipe QGis) par exemple. En revanche, les versions supérieures ont toutes leur place dans unstable voir testing: ce sont des releases fréquentes qui corrigent des bugs. Vu le cycle de diffusion (de l'ordre de 4 mois par version), on peut très bien les mettre dans l'archive unstable qui est prévue pour ça.
L'objectif de ma partie sur Debian était simplement d'attirer l'attention sur le fait que ça fait trop longtemps que cet outil libre (au sens Debian Free Software Guidelines) devrait être dans la distribution. Si un développeur Debian peut lire ce message, peut-être pourra-t-il s'occuper de ce paquet ou trouver quelqu'un pour étudier le problème ?
J'aurais bien aimé faire ça moi-même mais je ne suis pas développeur Debian et je ne pense pas pouvoir le devenir avant pas mal de temps (même si je m'y mets) !
[^] # Re: Qgis pour debian ...
Posté par pini . Évalué à 2.
Tu pourras glaner des infos sur le channel #debian-gis (OFTC).
# screenshots
Posté par boulde . Évalué à 2.
# QGis est aussi une bibliothèque
Posté par Benoit . Évalué à 4.
Que du bonheur ! Encore un grand bravo à l’équipe de QGis.
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