Replicant est un distribution 100 % libre d’Android : on prend les mêmes recettes que pour les ordis classiques, et on recommence sur mobiles et tablettes. L’initiative a été lancée par Bradley M. Kuhn, Aaron Williamson, Graziano Sorbaioli, Denis ‘GNUtoo’ Carikli. C’est plus, à ce jour, un effort communautaire d’enthousiastes, plutôt qu’un remplacement complet, fonctionnel et optimal.
En effet, rien (ou presque) n’empêche de le faire : le noyau Linux est sous licence GPL v2, la plupart des logiciels en espace utilisateur sont sous licence Apache 2.0. Le problème se pose avec les pilotes propriétaires, ainsi que l’ensemble d’applications Google (Gmail, Gtalk, Agenda, Android Market, YouTube, Maps, Lattitude, Recherche, Recherche vocale, etc.). CyanogenMod y a d’ailleurs été confronté par le passé, quand Google a refusé l’intégration par défaut de ces logiciels sus‐cités dans la distribution.
Pour l’instant, les smartphones pris en charges sont les HTC Dream/G1 et Magic/G2, ainsi que le Nexus One (le Nexus S sera sans doute le prochain). Replicant utilise par défaut F-Droid, un dépôt de logiciels libres pour Android, dont le client lui‐même est sous licence GPL v2.
Pour la petite histoire, un « répliquant » (mauvaise traduction de « replicant » en anglais), est « un robot androïde possédant des fonctions biologiques identiques à celles des humains », tiré du roman de Philip K. Dick Les androïdes rêvent‐ils de moutons électriques ? (Do Androids Dream of Electric Sheep?, 1966), plus connu sous le titre de l’adaptation cinématographique Blade Runner, de Ridley Scott (1982).