Je continue sur ma lancée, dans la foulée des dix ans de Scylla.
J'aimerai cette fois ci parler d'un excellent auteur français, Christian Léourier, qui vient d'être republié après un relatif oubli et qui vaut vraiment la peine d'être redécouvert.
Quelques éléments biographiques.
Christian Léourier, est né en 1948 à Paris. Après avoir fait des études de philosophie et plus précisément d'épistémologie et de logique, il se destine à l'enseignement. Malheureusement, Mai 1968 passe par là (et les études de logique et d'épistémologie n'étant pas tout à fait adapté à passer l'agrégation de philosophie ou le CAPES…), il se voit contraint de bifurquer, faute de place au concours. Il a fini par rentrer au ministère de la Défense Nationale, à la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives.
Il sera d'ailleurs parmi les pionniers de l'informatisation de cette institution.
Christian Léourier se consacrera alors à l'écriture d'une dizaine de romans de science fiction pour adulte, alternés avec des romans destinés à la jeunesse.
Sa grande oeuvre est le cycle de Lanmeur, qui fut publié entre 1984 et 1994, une des dernière période faste de la science fiction française.
Christian Léourier: un créateur d'univers
Lanmeur, sa principale séries de roman repose sur un mécanisme simple: un membre du Rassemblement, une civilisation humaine galactique reprends contact avec diverses civilisation humaines, plus ou moins éloignés dans l'espace mais aussi culturellement d'elle.
Ces différentes civilisations ont cependant une particularité: leurs langues présentent des similarités ainsi que leur civilisation. Le Rassemblement vise alors à rassembler les membres de ce qui semble une diaspora en une seule entité. Pourtant progressivement, l'idéologie initiale évolue, au grès des contacts et des différences abyssales.
Malgré la simplicité du dispositif, Léourier, qui possède un style efficace et élégant parvient à bâtir des personnages complexes et des intrigues sophistiquées exemptes de manichéismes.
Une science fiction sophistiquée reposant sur les sciences humaines.
Comme on a pu le voir, Christian Léourier vient des sciences humaines, mais avec un fort intérêt pour les sciences. Son premier travail en effet tournera autour de la biologie et de l’épistémologie de cette science, et plus particulièrement de l'étude des questions méthodologiques que posent les recherches consacrées à l'origine de la vie.
Ce goût à la fois pour les questions philosophiques, mais aussi scientifiques se traduit dans ses romans par un intérêt tout particuliers pour la description d'écosystèmes autres, cohérents et imaginatifs.
Mais évidemment, ce qui fascine le plus Léourier, ce sont les sociétés humaines façonnées par l'histoire et les luttes sociales, et l'infinie diversité en résultant.
Léourier peut être rapproché de la science fiction anthropologique d'une Ursula Le Guin, dont la sécheresse serait tempérée par le chatoiement et l'émerveillement que procure la découverte de société nouvelle qu'à si bien transcrit un Jack Vance. Une autre référence venant à l'esprit du lecteur est sans doute Ian. M Banks, dont la Culture présente quelque traits du Rassemblement de Léourier.
Par ailleurs, un autre point commun entre Banks et Léourier est la réflexion politique sur les sociétés humaines, dans son aspect le plus pertinent car le plus profond et pour tout dire philosophique.
Chacune des sociétés imaginées est un jeu autour de la notion des pouvoirs et de leur équilibre, ainsi que sur les contre-pouvoirs pouvant apparaître chez les groupes sociaux dominés.
Christian Léourier n'a sans doute pas toute la reconnaissance qu'il mérite et c'est bien dommage, puisque c'est l'exemple même de ce que la SF peut procurer de mieux: une lecture qui peut à la fois émerveiller, et pousser à réfléchir sur notre monde.
Les éditions Ad Astra ont désormais réédité cet excellent cycle de roman, en trois énormes tomes. Mieux, Christian Léourier vient d'ailleurs de se remettre à l'écriture d'un roman dans cet univers.
L'essentiel de ces romans, court, est encore accessible en livre de poche et peut être facilement trouvé d'occasion. N'hésitez donc pas à l'essayer!
# Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -2.
Tu pourrais essayer d'être un peu plus discret pour faire de la publicité énorme sous couvert de présentation d'un auteur. les auteurs de journaux et visiteurs deviendraient-ils adeptes du publi-reportage?
Disponible en occasion aussi ailleurs si il faut jouer à faire de la pub, pas de raison de faire de la pub pour une boutique précise uniquement quand on parle de livre disponible à plusieurs endroits.
(d'ailleurs, une question au passage : pourquoi donc ces auteurs que tu présentes ne sont disponibles que dans un vieux format, et pas en version 21è siècle? L'age et la flemme des éditeurs de republier dans un format moderne pendant qu'ils sont à republier? Après, quand les vendeur refusent de vendre dans le format des clients… Ca me rappelle la discussion sur le plaisir de tenir un CD-Audio dans les mains dont plus foule ne parle aujorud'hui ;-) )
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Nicolas Bourdais (Mastodon) . Évalué à 5.
Tout à fait… le
débattroll a déjà été bien nourri sur le dernier journal et cette librairie a eu suffisamment de pub.Pour le coup, je suppose que les auteurs n'y peuvent pas grand chose. Les livres ne sont même plus édités en version papier, alors pour que l'éditeur fasse l'effort de les numériser…
Mais tu peux te rattraper en lisant une nouvelle de Christian Léourier qui a gagnée le prix 2013 des lecteurs de Bifrost : "Le réveil des hommes blancs". En version epub sans drm à télécharger (gratuitement) dans votre librairie numérique préférée ou chez l'éditeur.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par fravashyo . Évalué à 1.
D'ailleurs Scylla fait partie du même réseau de librairie que Bifrost (Axys).
Merci pour le lien vers cette nouvelle, je vais aller lire ça.
« I approve of any development that makes it more difficult for governments and criminals to monopolize the use of force. » Eric Raymond
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -1. Dernière modification le 01 février 2014 à 10:39.
Ben j'ai lu "republié" dans le journal, c'est pour ça que j'ai regardé si une republication en 2013-2014 était réellement une republication (bref, adaptée au monde d'aujourd'hui) ou juste un copier-coller du 20è siècle. Science-fiction certes, mais du passé sans s'adapter au présent ;-).
J'y vais de ce pas, ma liseuse aura ça en plus pour dans le métro (j'ai arrété de me coltiner du papier à transporter depuis un moment). A noter que ce n'est pas totallement gratuit, ou disons gratuit façon Google, il faut "payer" avec la fourniture d'une adresse email valide. Gratuit mais court ;-) (j'aime bien toutefois leur façon de faire, une version gratuite pour donner envie de découvrir l'auteur avec une vingtaine de pages et le reste payant et c'est normal il faut qu'ils vivent, j'aime aussi le prix d'une version numérique qui ne fait pas subventioner la version papier, par contre que le package papier+numérique coûte autant c'est plus génant et moins correct, je trouve)
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 3.
Jusqu'à il y a peu, le "package papier + numérique" coûtait le prix de la version papier + 2€. Mais comme c'est devenu illégal (la loi sur le prix unique du livre ne permet pas de faire de vente par lots), ils ont arrêté.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
Cette loi mérite vraiment d'être abattue… J'achette une oeuvre, c'est tout : le support devrait être indépendant de l'oeuvre, la loi se bât contre l'évolution technologique plus qu'autre chose.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Philip Marlowe . Évalué à 1.
La loi date d'avant la numérisation (loi du 10 août 1981). Mieux que l'IPOT.
Jusqu'ici cette loi a permis au secteur de l'édition de ne pas s'en sortir trop mal. En temps que lecteur invétéré j'apprécie. Moi aussi j'ai le fantasme que l'on puisse acheter une œuvre indépendamment de son support. Si ça arrive, préviens-moi, entre mes disques en vinyle et mes cassettes ce serait un vrai jackpot. J'ai des vieux livres très abîmés, aussi.
Tu devrais siéger à la Commission des lois.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1.
La loi était pourrie déjà avant, elle ne fait que montrer ses limites aujourd'hui.
Et au cas où tu ne saurais pas, une loi put être modifiée si on s'était rendu compte que ça merde.
Rien à voir avec l'IPOT, ne t'en déplaise.
Ha ha ha. Ca sert surtout au librairies à éviter plus performant qu'eux, bref éviter la concurrence.
Rien à voir encore… Ici, je parle de vendre une oeuvre, et avoir le droit de prendre la version que je veux (livre ou epub ou prochain format quand il sortira). Techniquement possible.
C'est se battre contre de vieux croutons qui ne veulent surtout pas laisser les gens choisir librement. la technologie aura raison d'eux, je ne me fais pas de soucis, soit ils changeront la loi soit ce sera piratage ou d'autres pays qui prendront la relève.
Mais sinon, si tu me files le poste, je prend, il y a de sacrés coups à donner dans la fourmilière (il faut voir comment les USA se développent, avec Netflix et Amazon dans le monde de la culture, et où la France a un train de retard à cause de lois pourries faites uniquement pour émpécher l'émérgence de produits répondant à la demande des gens).
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 2.
Ce que tu veux, ça ressemble à un prix unique encore plus généralisé : tu achètes une oeuvre puis choisis si ce sera un livre grand format, un livre de poche, un livre numérique en tel ou tel format. C'est bizarre. À l'heure actuelle, la loi n'est pas trop désagréable puisqu'elle permet d'avoir un prix différent pour les livres de poche, grand format et numérique. Elle n'interdit pas d'offrir des livres, donc permet aux éditeurs de te donner un livre de poche pour deux achetés et elle permet à publienet de t'offrir les versions numériques si tu achètes la version papier. Par contre, elle interdit d'avoir un prix au lot, de faire des stratégies de loss leader et aussi de vendre la version epub plus cher que la version mobi ou azw. Toutes ces manoeuvres, les interdire, c'est restreindre la concurrence, sauf que la concurrence en question serait faussée en faveur de certains acteurs si on les permettait, donc dilemme si tu n'as pas totalement foi en la main invisible.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2014 à 14:45.
Pas mal de transformer une demande de liberté en une demande d'enfermement…
Est-ce qu'elle permet d'acheter une version numérique d'une même oeuvre pour 2€ de plus ce qui est plus que légitime?
Et pourquoi serait-ce légitime de figer ça?
Pourquoi faussée? C'est aujourd'hui que c'est faussé, en interdisant à des concurrent de faire une meilleure offre (par exemple, moins chère pour la même oeuvre), et pire depuis 1 mois, ça impose de faire plus cher pour certaines formes de vente comme ça arbitrairement (tant qu'à faire, allez les gars, foncez vous avez des adorateurs à qui la concurrence faussée à coup de loi pourrie ne dérange pas, plutôt que de vous demander d'avoir une meilleure offre) à des acteurs "que certains libraires n'aiment pas car ils sont meilleurs". La concurrence faussée, c'est aujourd'hui! Et vivement que les entreprises derrière ce lobbying mettent la clé sous la porte, qu'elles arrêtent de nuire (si elles se battaient sur l'offre plutôt que de punir le meilleur concurrent, chacun aurait ce qu'il veut, mais la je souhaite la clé sous la porte du fait que ces personnes préfèrent mettre des bâtons dans les roues aux meilleurs plutôt que de s'améliorer et évoluer, façon marchants de bougies)
pas mal l'inversion des mots, en accusant de concurrence non faussée une concurrence faussée et vice-versa. eci-dit, rien de nouveau, tout ce qui va à l'encontre de l'évolution est toujours vu comme des "mechants à interdire" pendant quelques temps (le temps que l'évolution entre dans les esprits) avant que ceux qui n'ont pas évolué meurent.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 3.
J'ai sans doute mal compris. Tu l'achètes à quel prix l'oeuvre ? Un prix qui dépend du support que tu choisiras dans le futur ? Je pensais que tu voulais que le prix de l'oeuvre soit fixé une fois pour toute et indépendant du support. Mais je veux bien une explication sur le sens de "vendre une oeuvre, et avoir le droit de prendre la version que je veux (livre ou epub ou prochain format quand il sortira)."
Ben non, comme je l'ai dit plus haut, ce serait de la vente par lot (ou de la vente à prime). Si on te vend le livre A pour x € et A+B pour x+ε € avec ε>0, alors tu dois pouvoir acheter le livre B pour ε €.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 03 février 2014 à 17:50.
Au prix fixé librement par le vendeur. Enfin, si la loi qui interdit d'être compétitif n'était pas la…
Pourquoi pas au support que je choisi aujourd'hui, genre papier + epub?
Ca, ça va être dur, la technologie évolue, l'oeuvre évolue… Les prix sont pas anticipables.
Je ne vois pas ce qui pose problème.
A propose le prix X pour une version papier, celui conseillé par l'éditeur par exemple
B propose le prix Y (car il sait mieux optimiser ses locaux et ses processus par exemple, bref ce qui fait aussi que Free est moins cher qu'Orange chez les FAI) pour une version papier, Z pour une version numérique, et X+x€ pour un package papier+numérique del a même oeuvre.
Y, Z, et x peuvent être n'importe quel prix du moment où il est supérieur aux coûts (interdiction de vnete à perte, normal).
Aujourd'hui, Y est interdit on ne sait pas vraiment pourquoi à part un groupe de vendeurs qui ne veulent pas se faire chier à se battre avec une concurrence libre et non faussée et motivent pour passer des lois qui émpèchent les meilleurs de proposer mieux, pareil pour Z et x.
Je dmeande la liberté pour Y, Z et x, et n'importe quel évolution commerciale ou technologique, que chacun puisse inventer son modèle économique et ne pas obligatoirement rester dans le passé.
Et désolé, je ne suis pas d'accord. C'est anormal qu'on t'emmerde avec de telles limitations, surtout que l'oeuvre est la même, donc il y a un coût commun. ou alors, on les fait pour tous les produits, et ben en fait non, juste des livres, va comprendre pourquoi…
On pourrait imaginer X le prix de l'oeuvre, Y le prix du papier, Z le prix du numérique, et le papier coûte X+Y, le numérique X+Z, le package X+Y+Z, toi tu trouves normal de payer 2X+Y+Z, payer deux foix X pour la même oeuvre… Hum, désolé, ça ne passe pas.
(Note : tu sembles dire que si ε=0, ça passerait. Je trouve donc dommage qu'ils n'aient pas fait ça, techniquement ça ne coûte pas grand chose et ils auraient pu prendre pour eux, surtout avec le prix unique du livre qui laisse de la marge commerciale sur la vente)
Je propose un prix unique de l'accès Internet, qu'on soit cohérant avec le délire du "prix unique" du livre. Comme ça tout le monde à 100€/mois et Free est interdit de faire à 30€/mois, quel culot ces entreprises de vouloir être meilleurs, ça empèche FDN de vivre correctement… Parce que la, c'est clairement ce que vous proposez : vous voulez que FDN puisse vivre en imposant à Free de ne pas descendre en dessous de la capacité de FDN à faire ses prix. Pire, ce salaud de Free qui s'amuse à faire le mobile moins cher en package avec Internet, quelle horreur les packages, c'est mobile gratuit ou pas de package, faut pas déconner!!!! C'est ce que vous dites la, vous trouvez ce genre de limitations normales. Désolé, pas moi, je n'accepte pas qu'on augmente aussi artificiellement les prix pour subventionner des gens voulant vivre leur petite vie confortablement sur le dos des autres.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 1.
Certes, tu ne demandes pas de prix unique entre les vendeurs, ça je l'ai bien compris, mais tu réclames un prix unique chez le vendeur : il ne peut pas proposer un prix pour l'epub, un prix pour le mobi, un prix pour le poche, un prix pour le grand format puisque ton achat te donne automatiquement chacun des formats. De fait, tu interdis aux libraires de vendre à la fois du numérique et du papier, puisque s'ils le font, ils seront soit perdants sur le papier soit pas du tout compétitif sur le numérique… C'est en ça que je disais que tu réclames une "généralisation" du prix unique. Bon c'est plus un déplacement qu'une généralisation.
Tu n'as pas à être désolé. Je ne défends pas ce point de la loi, je me contente de le décrire.
Oui, sinon, pocket, folio, le livre de poche… sont hors la loi en faisant des opérations un livre offert pour deux livres achetés. Et publie.net qui fait exactement l'offre papier+numérique au prix du livre papier aussi.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1.
???? Je n'ai pas réclamé ça. Je demande qu'il soit libre du prix. Tu inventes la… Demander qu'il soit libre de faire le prix qu'il veut ne veut pas dire qu'il doit… libre != obligé.
Montre-moi un seul mot où je dis qu'il devrait être obligé de faire comme si ou comme ça. Je demande qu'il soit libre de.
OK. Donc le vendeur la est un peu foireux d'avoir pas fait à 0€ de plus.
Ca ne change pas le fait que c'est complètement anormal qu'il ne soit pas libre de faire 2€ (ou 0.01€, ou 1000€) et ce que sur des livres, pas sur un accès mobile collé à un accès cable par exemple, logique bizarre (ou alors, logique qui dépend de l'éfficacité du lobbying d'un groupe plutôt que d'être cohérant…)
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 2.
Je te cite : "J'achette une oeuvre, c'est tout : le support devrait être indépendant de l'oeuvre, la loi se bât contre l'évolution technologique plus qu'autre chose." "je parle de vendre une oeuvre, et avoir le droit de prendre la version que je veux (livre ou epub ou prochain format quand il sortira). Techniquement possible."
Comment concilies-tu la liberté pour l'acheteur une fois qu'il a acheté une oeuvre de choisir la version et la liberté pour le vendeur de fixer des prix différents pour les différentes versions ?
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2014 à 19:48.
On s'est mal compris alors. je parlais que ça serait logique qu'un vendeur puisse faire ça, alors que la loi interdit de le faire aujourd'hui (reprendre l'exemple séparation X et Y/Z, si le vendeur veut vendre 2x au le prix X, qu'il le fasse, mais un autre devrait pouvoir vendre qu'une fois le prix X et quand il fait avec Y et Z en même temps, on lui dit "soit 0, soit tu fais payer une deuxième fois X).
Je ne parlais pas d'imposer, mais de laisser la liberté de faire si le vendeur veut. Je parlais ensuite dans mon exemple la séparation du fond (X) et de la forme (Y ou Z) sans jamais dire que Y ou Z doit être de 0 (au contraire, vu que tu dis toi même que la valeur 0 est autorisée… Je parle de ce qui n'est pas autorisé).
Bref, je parle toujours d'un système X pour papier, X+2€ pour package, interdit sous différentes excuses illogiques (qui n'a rien à voir avec unquelconque package de différents bouquins, ça serait encore une autre histoire).
Je précise donc : je demande à ce que tout bêtement le vendeur soit libre de proposer son modèle qui lui chante, sans avoir des interdits faits par des gens qui ne veulent pas évoluer.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Philip Marlowe . Évalué à -1. Dernière modification le 03 février 2014 à 14:59.
Ça permet aux libraires, qui vendent presque exclusivement des livres, d'éviter plus performants qu'eux, les plus performants vendant tout et n'importe quoi pourvu que ça se vende ainsi que, pourquoi pas, des livres, ils n'en ont rien à foutre des livres mais puisque ça se vend.
Mouais. On vénérait les saints. Maintenant on vénère la Sainte concurrence, applicable à tout. Je suis sûr qu'on doit trouver plus performant que d'apprendre à lire et écrire aux enfants. L'école coûte cher ! Je ne sais pas ce que tu en penses, mais pour moi c'est un scandale. Et il y a des lois pour rendre l'éducation obligatoire. Des lois contre la performance, quoi !
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
Oui, en gros tu voudrais un magasin pour les chaussures, un magasin pour les cravates etc…
Pourquoi une préférence pour les livres?
Et tu oublies de comprendre que si ils ont une vraie valeur ajoutée à être dans leur coin, ils auront des clients… La, ça montre surtout qu'ils n'ont pas de valeur ajoutée, qu'ils font pas mieux que ceux qu'ils critiquent.
Ou comment ne pas parler du sujet. Un libraire n'est pas l'école universelle. Tu as oublié de dire ce qu'apporte un libraire (je sais c'est difficile comme question pour ne pas répondre "en fait, rien").
tu vas toruver ça peut-être surprenant, mais je suis pour l'école obligatoire, car il y des argumetns précis pour. Pour les libraires "à l'ancienne", il y en a… Aucun. pas la peine de me sortir leur "conseils", ce n'est pas une obligation pour un libraire et une bonne partie d'entre eux ne fait que te conseiller ce qu'ils ont en stock d'invendus.
On s'amuse toujours pour défendre les bougies… La technologie aura raison d'eux, je ne m'en fait pas.
[^] # Re: Publicité pas très discrète
Posté par Jiel (site web personnel) . Évalué à 3.
Il y a aussi de nombreux libraires qui en ont rien à foutre des livres mais puisque ça se vend. C'est comme pour tous les magasins…
# pal
Posté par Thom (site web personnel) . Évalué à 3.
Le premier cycle des lanmeurs est sur ma pal (pile à lire), mais n'ayant pas spécialement envie de space-opéra, je laisse traîné le (beau) bouquin sur l'étagère.
La réalité, c'est ce qui continue d'exister quand on cesse d'y croire - Philip K. Dick
[^] # Re: pal
Posté par Bidibulle2 . Évalué à 2. Dernière modification le 03 février 2014 à 23:08.
Bonjour
Léourier ne fait pas vraiment du Space Opéra: c'est beaucoup plus proche de Vance et de Le Guin que d'un Hamilton par exemple.
La grande force de Léourier, c'est la réflexion sur les structures sociales.
Chose intéressante, au sein de l'armée de terre, pour la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, il a notamment écrit des romans pour la jeunesse destinés à faire comprendre ce qu'était la Résistance.
Je trouve que un usage assez pertinent de la littérature, qui rencontre paradoxalement, du point de vue intellectuel, son travail purement SF.
J'ai eu l'occasion de discuter avec lui lors d'une séance de signature et je trouve que c'est quelqu'un de très intéressant.
# Le messager de la grande île
Posté par ZeroHeure . Évalué à 4.
Ah Léourier!… de lui je n'ai lu, il y a fort longtemps, que des romans de science fiction jeunesse en « bibliothèque rouge ». J'avais 9-10 ans, en plein Sahara, et il m'emmenait sur une planète marine dans un lointain futur oû pourtant, comme chez Le Guin et Vance, l'homme n'a pas tellement changé. Je me souviens du Messager de la grande île que je relis encore certains été, debout contre la bibliothèque de mes parents. Excellent auteur.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Le messager de la grande île
Posté par Bidibulle2 . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2014 à 23:10.
Bonjour
Je n'ai jamais lu d'ouvrage jeunesse de cet auteur: Plus précisément, qu'est ce qui t'intéresse, avec le recul, dans ce livre?
[^] # Re: Le messager de la grande île
Posté par ZeroHeure . Évalué à 2.
Une partie de l'intérêt vient des souvenirs associés bien sûr.
Il y a aussi la marque laissée par ce livre : ces gens sur une autre planéte vivant sans technologie (comme chez Jack Vance), les créatures locales d'abord chassée, ensuite terrifiantes et finalement intelligentes et souveraines des mers, enfin l'apprentissage et la navigation solitaire à travers les courans marins.
Il y a dans ce livre un riche mélange d'émotions dans le roman, c'est trop rare je trouve.
Très peu de niaiserie, de gnan gnan et de philosophie bon marché, souvent trop présentes dans les romans enfants. Aussi l'absence de "volonté éducative" qu'on trouvait beaucoup dans la bibliothèque verte.
Le récit est bien construit, même si c'est classique, le style et le vocabulaire sont maîtrisés (ça donne une cohérence, une force de récit). Les créatures marines intelligentes sont très bien imaginées: dépaysantes et très proches de nous. Leur nom, les korks je crois, les rapproche encore: ça peut-être des baleines, des orques, des pieuvres géantes, … tout pourrait être transposé dans la Bretagne ou l'Irlande, ça permet à l'imagination de vite trouver sa place, en peu de mots.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
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