comme quelqu'un avait demandé des infos sur coLinux et que j'avais répondu une bafouille dépassant les 100 lignes, en voici le contenu intégral :
(m-id : cvlb9m$18nb$1@biggoron.nerim.net )
"Quelqu'un a essayé Cooperative Linux http://www.colinux.org/(...) ? Ça donne quoi ?"
ça marche très bien. c'est stable, c'est rapide. quasi toutes les applications tournent. ce n'est pas fait pour toto qui "voudrait apprendre Linux en cliquant sur tous les boutons de la GUI". c'est GPL.
pour rappel, coLinux fournit un noyau Linux (2.4 puis 2.6) qui tourne sous Windows. si on lui donne un système de fichiers à manger, il se régale : ce dernier peut être une partition native ou un bête fichier Windows contenant une image ext2fs, trivial à backuper.
ça tourne sous Windows 2000 et au delà. on lui alloue typiquement 64 ou 128 Mo de RAM, il va tourner là-dedans, et sur du swap si on lui en donne. à l'usage, ce dernier est souvent peu utilisé sauf si on charge vraiment la mule. On peut faire tourner plusieurs coLinux en même temps, d'ailleurs. le réseau marche, aussi, les diverses applications Linux peuvent causer avec le monde extérieur (donc entre autres ssh, X, vnc, apt-get, Apache ...). ça tourne aussi sous Linux x86 mais c'est plutot anecdotique ("concurrence" de UML et autres).
c'est même très stable et très rapide. des monstres comme emerge, OpenOffice et Oracle marchent dedans, emerge peut y tourner des jours. coLinux est d'ailleurs souvent compilé dans un coLinux. comme Windows peut cacher de grosses portions du filesystem dans son cache disque, certaines opérations se retrouvent beaucoup plus rapide qu'en natif, ça surprend au début.
J'ai personnellement fait tourner les 3 "incarnations" de Debian, des Gentoo, Fedora, Mandrake, Slackware, Busybox et des bidules sans nom... on peut se reconstruire des images à l'aide de deboostrap et autres rpm --root, et chroot marche très bien également.
Ne tournent pas ou pas directement :
* X sur la carte graphique, X exporté et VNC marchent par contre très bien (donc Gnome/KDE aussi). Cygwin est souvent employé comme serveur X coté Windows.
* donc exit les gros jeux de poum-poum en 3D. on peut en fait, si, on peut exporter des applications OpenGL...
* la carte son puisque aussi absente, on peut exporter du son avec ESD ou autre...
* des modules sont fournis avec coLinux, donc la plupart des installateurs de distribution Linux couinent puisque les versions ne correspondent pas.
* il n'y a pas de support du framebuffer à l'heure actuelle, bien que des bouts de code et autres "proof of concept" se promènent.
* il n'y a pas de "suspend to disk" ou de fonction permettant de mettre le coLinux en pause à la façon d'une machine virtuelle VMWare. ça n'a peut être pas de sens vu la technologie employée, d'ailleurs. (par contre on l'éteint "normalement" avec halt, poweroff ou shutdown, et le programme s'arrete, tout bêtement)
le réseau rame un peu. en fait, si on sature le pont, on peut perdre la connectivité. on a déjà largement 1 Mo/s, tout de même, ils bossent dessus. Il peut être délicat à configurer. On peut depuis coLinux accéder à des fichiers sous Windows, au CD-ROM, monter d'autres disques, ou des images ISO (ou Samba/NFS/Apache/ftp etc etc etc hébergé sous le Windows).
en terme de projet, je vais vite résumer : l'auteur Dan Aloni planchait sur UML/win32, quand il a vu une autre voie, qui a donné coLinux. une première annonce publique a eu lieu début 2004 (et généré une certaine incrédulité "it's a fake" vu les résultats). sortie de la 0.6.0 en Mars puis de la 0.6.1 en Mai. des images de filesystem Debian Woody et Gentoo "prètes à utiliser" (enfin, presque) sont proposées aussi.
ensuite grand sommeil apparent pendant plus de 6 mois, des snapshots très utilisables sont sortis mais pas de release officielle pour SourceForge. de nouvelles fonctionnalitées apparaissent, mais rien de transcendant. Dan poursuit quelques autres intérêts, des développeurs viennent aider (la page correspondante sur le site du projet est obsolète).
début Janvier, réveil brutal et sortie d'une nouvelle version "publique", la 0.6.2, destinée à donner une version récente et utilisables aux morfals de Sourceforge. une branche 0.7 est dédiée aux nouveaux développements.
par contre, la "doc" est dans un état assez épouvantable, elle se résume en un wiki peu organisé avec pas mal de HOWTO et trucs et astuces pour faire marcher les distributions proposées avec ou pour configurer le réseau.
Pour rappel, coLinux ne fournit qu'un noyau, la plupart des questions posées relèvent de questions génériques Linux ou Unix ("comment se servir de VNC") ou d'une distribution particulière. Une base de connaissances plus qu'autre chose, donc. En particulier, le réseau est délicat à configurer. Ca peut prendre 30 secondes comme 30 heures dans des cas tordus.
Le support passe mieux par un canal IRC et deux MLs (users, developers).
Par rapport à VMWare, il n'y a de support du framebuffer ou "d'émulation d'un écran", donc lancer coLinux.exe affiche une bête console "type DOS" à l'écran, pas X dans une fenetre. Forcément, ça trouble toto qui s'attendait à une GUI, puisqu'il faut taper des commandes et éditer des fichiers ! Dans le même style, on ne peut pas booter sur un CD d'installation de Mandrakelinux, à cause d'une vérification des versions des modules par rapport au noyau (un "sanity check" de l'installateur de Mandrake, tout à leur honneur).
Les bidouilleurs peuvent passer outre, ou reconstruire le système à coups de RPMs : j'ai fait ça pour construire une image de Mandrake 10.0, ce n'est pas difficile et permet de ne pas s'encombrer de paquets inutiles. On peut aussi copier un système existant dans un filesystem, y compris des LiveCD et autres Rescue Disk, et court-circuiter ce qui gène.
Bref, tout ça, quoi. Un bagage Unix est nécessaire, mais pas énorme, pas besoin de recompiler le kernel. Connaitre cd, ls et savoir éditer un fichier, oui. Google pour le reste.
Ensuite, ceux qui se demandent à quoi ça peut servir manquent d'imagination. La réponse est la même que pour VMWare, Cygwin et compagnie. Ceux qui vont pleurer "ouin ouin à cause de ça les gens ne vont plus vouloir migrer sous GNU/Linux Desktop" peuvent continuer à se frotter aux arbres vu que ça fait 10 ans que ces mêmes utilisateurs de Windows n'ont pas migré : ce n'est pas ça qui va les faire encore moins migrer.
Vieille bafouille que j'avais pondu en anglais :
http://wiki.colinux.org/cgi-bin/CoLinuxForDummies(...)
pour les incrédules, je vais renvoyer à IBM qui a joué avec aussi :
http://www-106.ibm.com/developerworks/linux/library/l-colinux/(...)
(Ah, Dan avait reçu une proposition d'emploi de VMWare. Il la garde sous le coude en continuant ses études)
voila voila...
Olivier Souiry aka Gniarf.
# QEMU
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à -5.
# Téléchargement et installation de QEMU
cd
wget http ://fabrice.bellard.free.fr/qemu/qemu-0.6.1.tar.gz
su -
cd /
tar xzvf /home/nyco/qemu-0.6.1-i386.tar.gz
exit
# Téléchargement et lancement de la Knoppix 3.7
wget ftp ://ftp.free.fr/pub/Distributions_Linux/knoppix/KNOPPIX_V3.7-2004-12-08-EN.iso
qemu -cdrom KNOPPIX_V3.7-2004-12-08-EN.iso -m 256
# L'option -m permet de dire à QEMU combien de mémoire pomper sur le système hôte : 256 Mo me parraissent bien...
# L'option -cdrom dit à QEMU que le CDROM est le seul périphérique de l'ordinateur virtuel
# Téléchargement et lancement de GeeXBox
wget http ://www2.geexbox.org/releases/0.98.5/geexbox-0.98.5-fr.iso
qemu -cdrom geexbox-0.98.5-fr.iso -m 256 -enable-audio
# GeeXBox est aussi un liveCD
### Attention plus dur ###
# Téléchargement et lancement de la Mandrake Mini
# Mandrake Mini est une 10.1 Official qui tient sur un demi-CD
# Elle installe la base, le reste se fait par (g)urpmi par le réseau
# qemu-img permet de créer un fichier de 2Go qui va accueillir un filesystem
qemu-img create Mdk10.1Mini.img 2G
# Ce fichier sera le disque dur virtuel /dev/hda (le master primaire IDE)
# C'est l'option -hda qui précise celà à QEMU
# L'option -boot d dit à QEMU qu'on boot le CDROM
wget ftp ://ftp.free.fr/pub/Distributions_Linux/Mandrakelinux/official/iso/10.1/i586/Mandrakelinux-10.1-Official-Mini.i586.iso
qemu -cdrom Mandrakelinux-10.1-Official-Mini.i586.iso -m 256 -hda Mdk10.1Mini.img -boot d
# Clic dans la fenêtre QEMU pour qu'il intercepte clavier et souris
# CTRL+ALT pour en sortir (aller dans une autre fenêtre)
# CTRL+ALT+2 pour passer en mode commande (tapez help)
# CTRL+ALT+1 pour revenir
# CTRL+ALT+f pour le plein écran
# En mode commande : senkey ctrl-alt-f1 pour la console virtuelle 1
# senkey ctrl-alt-f7 pour X-window system
# stop ou cont pour pauser QEMU puis reprendre
# eject pour sortir le CDROM virtuel
# quit ou q pour aller se coucher
# Have fun
[^] # Re: QEMU
Posté par Gniarf . Évalué à 5.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 3.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
# Cache disque
Posté par Guillaume Knispel . Évalué à 3.
euh linux aussi peut cacher des portions de taille arbitraire en ram, donc il doit y avoir une autre raison (le cache de win est meilleurs que celui de nux ? snif je n'ose l'imaginer :p)
# c'est mon screenshot qui est tout en haut \o/
Posté par Gniarf . Évalué à 4.
http://sourceforge.net/project/screenshots.php?group_id=98788(...)
écran typique d'une slackware fraichement installée... et un root@toto qui donne peu de doute sur la nationalité du coupable.
d'ailleurs l'original :
http://gniarf.nerim.net/colinux/colinux22.gif(...)
est vachement plus mieux :)
[^] # Re: c'est mon screenshot qui est tout en haut \o/
Posté par Cali_Mero . Évalué à 4.
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