• # C'est l'OCR...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    qu'il faudrait condamner aux dépens…

    Cela dit, c'est une idée de nouveau jeu : "reconnais les mots dans le jugement du tribunal."

    Proverbe Alien : Sauvez la terre ? Mangez des humains !

    • [^] # Re: C'est l'OCR...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Purée, j'ai oublié de valider mon commentaire explicatif :-(

      Bon je recommence.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Bon, bah c'est rassurant

    Posté par  . Évalué à 3.

    Du coup, la justice fonctionne.

    C'est quand même un peu dommage qu'il soit si difficile de faire condamner une boîte pour procédure abusive. Il est quasiment impossible de prouver que la procédure a été intentée à des fins d'intimidation—il faudrait avoir des témoignages internes etc, c'est disproportionné. La justice considère (assez logiquement) qu'une procédure judiciaire, même sans réel fondement, n'est pas en elle-même un préjudice. Pourtant, la quantité de stress que ça peut procurer, surtout quand c'est un particulier qui est visé, reste très importante.

    C'est aussi un peu surprenant qu'une boîte sérieuse puisse mettre ses avocats sur une telle affaire, perdue d'avance.

    Il faudra peut-être un jour que la loi mette son nez dans ces histoires d'avis. Le problème, c'est que ça peut prendre des proportions énormes pour les entreprises, et il y a une disproportion entre la simplicité de poster un avis "2 étoiles, nul" et les conséquences financières pour la boîte. Un tel système n'a aucune fiabilité, vu les enjeux financiers, il semble évident que toutes les grosses boîtes influencent autant qu'elles peuvent les avis et les notes sur leurs produits, voire dénigrent les autres. Les plateformes ne font que peu d'efforts pour contrôler ça; c'est vraiment le far West.

    • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

      « Il faudra peut-être un jour que la loi mette son nez dans ces histoires d'avis. »

      Oui ce serait sans doute irresponsable de laisser perdurer cette idée de liberté d'expression, qui exige des citoyens jugement intelligent et distance vis-à-vis de leurs lectures. Chose qui entre pleine contradiction avec la conduite actuelle de l'État étant donné le choix assumer depuis belle lurette d'imiter progressivement la voie des USA en matière d'éducation : creuser progressivement un gouffre entre élite et plèbe.

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Il y a avait eu il y a quelques temps, un article publié dans une revue qui critiquait un constructeur d’alimentation pour ordinateur, et, qui avaient démontré que les caractéristiques affichées étaient trompeuses et dangereuses. Ils avaient acheté plusieurs alimentations, en avait gardée une sous scellé.

        Et… autant vous donner le lien vers l'article, que j'ai retrouvé facilement parce que je me suis souvenu de la marque en question. Comme quoi, ça laisse une empreinte.

        https://linuxfr.org/users/mackwic/journaux/mais-de-qui-se-moque-t-on

        Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

      • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

        Posté par  . Évalué à 2.

        Tu ne peux pas comparer le résultat d'une enquête poussée, et un avis anonyme sur le restaurant du coin.

        Le problème des avis anonymes, c'est qu'ils sont 1) largement manipulés (par les vendeurs et/ou les concurrents), 2) extrêmement soumis aux fluctuations d'échantillonnage (Google maps fournit des notes pour les commerces de proximité dès le premier avis), 3) ils sont biaisés par les utilisateurs mécontents, 4) ils avantagent les gros acteurs sur les petits commerces (quand on dispose d'un service clientèle et de community managers, c'est plus facile que quand on ne sait même pas que de tels avis négatifs existent).

        Personne n'a suggéré d'interdire l'expression des consommateurs sur une entreprise. Ce qu'on peut exiger, c'est que les plate-formes soient beaucoup plus transparentes, et pondèrent les notes de manière à pourrir la vie des tricheurs, afin d'améliorer la fiabilité des informations. Quand la plate-forme elle-même est dans une situation de conflit d'intérêt (par exemple, quand Amazon fournit les notes sur les produits qu'elle vend, avec forcément des marges différentes sur les différents produits), qui peut évaluer la fiabilité et l'honnêteté des informations?

        Dans l'affaire dont on parle, le point qui pose problème n'est pas l'avis en question, que la justice a considéré conforme à la liberté d'expression, mais le poids de cet avis sur les ventes de l'entreprise. J'imagine que même l'auteur de la critique ne pouvait imaginer qu'il ferait perdre des dizaines de milliers d'euros à une boîte, son but n'était pas de nuire à cette boîte mais plutôt d'informer les consommateurs, et de les rediriger vers d'autres produits de meilleure qualité. Mais dans tous les cas, le préjudice est avéré, et la relaxe ne repose que sur un fragile équilibre—la liberté d'expression n'est pas absolue. Il ne fait aucun doute qu'un petit détail (par exemple s'il existait un conflit préalable, même mineur, entre l'auteur de la critique et l'entreprise en question) aurait très bien pu faire basculer la décision.

        • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

          Posté par  . Évalué à 4.

          Je suis d'accord avec toi sur le problème des avis biaisés et truqués, mais je ne vois pas comment la solution que tu proposes (exiger plus de transparence) pourrait être mise en pratique. Et puis bon, les avis, c'est un problème parmi d'autres : toute publicité (affichée ou non) est par nature un avis biaisé et crée des inégalités entre ceux qui disposent des moyens (community managers et co, glissement de mentions dans des articles des médias, etc.) et les autres.

          Un point qui me semblerait réduire l'impact des avis, c'est que les plateformes qui vendent des produits soient obligées de rendre leurs algorithmes de présentation indépendants de ceux-ci (et aussi d'autres critères favorisant les gros acteurs, comme le nombre de ventes), se limitant à des critères plus objectifs (ressemblance de la requête avec le titre du produit, catégories, etc.), mais ce serait difficilement vérifiable et incompatible avec l'esprit actuel des choses (ça leur ferait perdre de l'argent).

          • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

            Posté par  . Évalué à 3.

            toute publicité (affichée ou non) est par nature un avis biaisé et crée des inégalités entre ceux qui disposent des moyens

            C'est peut-être là qu'il y a quelque chose à creuser. Toute publicité (publication d'informations sur un produit ou service commercial) devrait être associée à un auteur (personne physique ou juridique), et à une nomenclature stricte des liens d'intérêt (fabriquant, vendeur, client, concurrent, conflit avec l'entreprise, etc). Et ce, que ce soit pour une affiche 4x3 dans le métro ou dans un commentaire sur Internet. Ça permettrait par exemple de poursuivre des concurrents postant de faux avis pour publicité trompeuse, et sortir des problématiques de liberté d'expression/diffamation.

            Il pourrait être également obligatoire de fournir plusieurs sources d'avis sur les produits. Le même produit est souvent vendu par de nombreux distributeurs, pas de raison de ne voir que les avis émis sur le site du vendeur.

            Mais sur le fond, c'est vrai que le problème est difficile à résoudre. Les vendeurs et les commerciaux ont des moyens très simples d'empêcher ou de biaiser les avis publiés…

  • # Les faits (le jugement est très mal scanné en effet et je ne peux plus y accéder)

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 29 septembre 2021 à 13:30.

    Le site Tryagame publie en novembre 2020 une critique négative sur le jeu One Piece Aventure Island qui ne plaît pas à l'éditeur du jeu. Lequel attaque en référé le site Tryagame et son hébergeur, O2switch qui n'a pas retiré l'article à la demande de l'éditeur.

    L'éditeur est débouté et condamné à payer les frais. Et comme il n'y a pas eu appel, la décision est définitive.

    Le communiqué de Tryagame.

    Je crains que le jugement ne soit plus en ligne à cette adresse (le cas échéant, j'aimerais bien un copier-coller du contenu si…).

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

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