anaseto a écrit 2229 commentaires

  • [^] # Re: autojump ?

    Posté par  . En réponse au journal Chercher des répertoires bookmark avec un fuzzy finder. Évalué à 2.

    Pas très réveillé hier soir, mais quand je dis pas de recherche « fuzzy », c'est plutôt, pas de recherche intéractive à chaque caractère comme avec fzf, mais je me trompe peut-être. Le matching doit être fuzzy aussi.

  • [^] # Re: autojump ?

    Posté par  . En réponse au journal Chercher des répertoires bookmark avec un fuzzy finder. Évalué à 2.

    Je n'ai pas essayé (je crois qu'il faut bash ou zsh), mais je connais un peu, oui, le concept m'avait semblé intéressant. En fait, autojump fait plus de choses et pas exactement les mêmes, au sens il fait des stats sur l'historique pour savoir quels sont les répertoires les plus utilisés, plutôt que juste avoir des bookmarks, mais c'est différent aussi pour la recherche, qui n'est pas « fuzzy », il me semble, mais j'ai pas suivi les évolutions.

    Ce serait possible de faire une recherche fuzzy aussi avec l'historique, mais par contre faire des stats n'aurait plus beaucoup de sens. En pratique, j'échange beaucoup vraiment entre un nombre pas énorme de répertoires (quelques dizaines au plus), donc des bookmarks accessibles en quelques touches ça me suffit pour l'instant.

  • [^] # Re: un probleme ?

    Posté par  . En réponse au journal Chercher des répertoires bookmark avec un fuzzy finder. Évalué à 2.

    En fait, d b met le dossier courant dans les bookmarks. d dossier ne fait rien, b est l'unique argument possible de d. Ensuite un simple d permet de choisir un bookmark quelconque dans la liste des bookmarks en deux ou trois touches en moyenne. Pour revenir au dossier précédent ou aller au /home j'utilise encore cd moi aussi.

  • [^] # Re: la limite des extensions

    Posté par  . En réponse au journal Découvrons Common Lisp. Comparaison avec l'environnement Python.. Évalué à 3. Dernière modification le 02 février 2017 à 10:05.

    Je ne suis pas un spécialiste, mais j'ai un peu creusé plusieurs dialectes. En CL j'ai jamais regardé pour le typage, mais en racket (dialecte de scheme, macros plus « propres », mais avec plus ou moins d'efforts on peut faire plus ou moins les mêmes choses), il y a : typed racket. C'est assez complet et c'est une sur-couche d'un langage sans types statiques à coup de macros. Après, c'est pas tout rose (inférence de type moins puissance que dans ml, et pas de types aussi évolués). Après, par contre, le pattern-matching en racket n'est pas statique, mais assez évolué quand même (on peut déconstruire des structures, par exemple). Mais oui, a priori on peut faire à peu près n'importe quoi, en pratique il y a quand même un fossé entre théorie et pratique.

    Edit : quand je dis pas des types « aussi évolués », c'est assez vague et pas très correct. Ça va quand même plus loin que juste flottant, entier, etc.

  • [^] # Re: Coquilles

    Posté par  . En réponse au journal Découvrons Common Lisp. Comparaison avec l'environnement Python.. Évalué à 2.

    Bref, pour moi, en présentant les macros comme un « sur ensemble » des décorateurs, tu confonds un enrobage que je qualifierais de « syntaxique » avec un enrobage que je qualifierais de « fonctionnel ».

    En fait, les décorateurs ne sont pas un sous-ensemble des macros, mais il faut des macros pour ajouter une syntaxe ad hoc à la python pour ce motif fonctionnel :)

  • [^] # Re: Ah non !

    Posté par  . En réponse au journal Découvrons Common Lisp. Comparaison avec l'environnement Python.. Évalué à 8. Dernière modification le 01 février 2017 à 15:21.

    Je pense que CL est LA raison pour laquelle les lisp ont mauvaise réputation.

    J'en doute un peu. Si je devais parier où se trouve le plus gros obstacle, je pense que c'est surtout une question de culture autour du langage, un peu trop concentrée sur l'expressivité théorique du langage, et beaucoup moins sur d'autres aspects plus pragmatiques. Oui, le langage de base est documenté dans plusieurs livres ici et là (qui malheureusement commencent souvent par toute une tartine légèrement philosophique/abstraite expliquant que ça fait des dizaines d'années que tout le monde réinvente Lisp en moins bien), mais pour ce qui est des librairies, quand j'avais regardé il y a quelques temps, ça m'avait semblé assez chaotique : chacun y va de sa façon de documenter (ou ne pas documenter), avec son propre dialecte du langage construit à l'aide de macros avec un style personnel (oui, ça fait des super dsls très concis, mais c'est aussi une barrière : en tombant sur du code écrit par d'autres au hasard, on comprend pas grand chose sans avoir assimilé le vocabulaire et les abstractions d'abord). Les packages recommandés par la communauté sont souvent en beta ou des choses comme ça depuis X années (à commencer par quicklisp). Le déploiement est pas super facile non plus (faire une image exécutable avec sbcl produit un binaire énorme). Au final, ça me semblait assez déconcertant. D'ailleurs, à tout ça il faudrait rajouter, qu'en gros, c'est très biaisé vers emacs (sinon on a un peu l'impression d'être citoyen de deuxième classe) ; perso, ça ne m'a pas dérangé d'utiliser emacs (ou plutôt spacemacs) quand j'apprenais le Lisp, mais c'est une barrière de plus.

    Je dirais que c'est un langage qui peut tout à fait convenir pour un projet par un petit groupe de personnes aguerri, et suffisamment gros pour justifier de réécrire quelques librairies à sa façon et rendre rentable l'utilisation de macros. Et ça vaut aussi pour les dialectes de scheme : malgré leur côté plus puritain, et souvent une documentation plus homogène, ils ne font pas beaucoup mieux en termes de popularité, et c'est pas juste une question de parenthèses.

    Ceci dit, c'est des langages que je trouve personnellement bien amusants (par exemple, le package iter pour faire tout type de boucles, m'avait bien impressionné).

  • [^] # Re: Le code de la route n'est rien d'autre qu'un ensemble de protocoles pour réseaux routiers

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 2.

    Je crois que tu n'as pas totalement bien cerné le problème avec une longue série climatologique. Comme je l'ai dit, il s'agit surtout d'avoir une série cohérente avec elle-même. Or pour cela, un bon début, c'est d'utiliser dans le temps la même méthodologie sur cette série dans les mêmes conditions. Ça veut dire qu'un changement de manuel vers automatique sur une série, comme tout autre changement significatif, va très probablement perturber la série, au sens, la série sera dorénavant comparable avec elle-même uniquement à partir de ce changement, autrement dit, la série est cassée. Bien sûr, d'autres changements, comment changement de personne qui fait les relevés, nouveau thermomètre mal calibré, etc. peuvent casser la série. Mais ces autres perturbations peuvent parfois être corrigés rapidement (la personne apprend à faire son bouleau, nouveau thermomètre commandé qui marche, etc.) et, surtout, ne sont normalement pas généralisées. En comparant avec des stations proches, tu vas des fois pouvoir comparer et détecter les anomalies. Avec le passage de manuel à automatique, c'est beaucoup de séries qui cassent d'un coup.

    Il n'y a pas de mal à commencer une nouvelle série avec une station automatique ; encore faut-il que ce soit fait sérieusement, ce qui n'est malheureusement trop souvent pas le cas. Mais ce qui est dommage, c'est d'essayer de continuer une série initialement manuelle à l'aide d'une station automatique, sans vérifier préalablement que les données des deux sont comparables (en pratique c'est souvent pas le cas), ce qui n'est pas fait, probablement parce que la climatologie n'intéresse pas grand monde.

    Donc en un certain sens, ce n'est en effet pas un problème intrinsèque à l'automatisation, mais au manque de sérieux avec laquelle elle a été utilisée.

  • [^] # Re: Le code de la route n'est rien d'autre qu'un ensemble de protocoles pour réseaux routiers

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 2.

    Il y a des cas d'erreurs humaines dans des stations météo, aussi.

    Et plus qu'un peu : par exemple, mon père, qui travaille comme observateur, a humblement des raisons pour invalider plus d'une longue série climatologique espagnole du XXème siècle, et il en sait quelque chose, parce qu'il a participé à les faire :) Il te dira pourtant qu'elles restent quand même plus utiles que la plupart des séries de station automatique. Et la raison est en substance relativement simple : les séries manuelles ont leur défauts totalement indiscutables, mais elles restent en général relativement comparables entre elles et surtout avec elles-mêmes (ce qui est l'intérêt principal d'une longue série climatologique). Le passage de manuel à automatique est souvent trop dissonant pour permettre à la série de survivre. Peut-être que dans 30 ans les stations automatiques commencent à avoir une vraie utilité climatologique, mais, entre-temps, les séries manuelles, sont souvent passées d'imparfaites à inutilisables, ce qui est dommage.

    Concernant tes exemples, c'est un autre monde : une invalidation de record ici ou là n'a pas d'intérêt climatologique. Il s'agit plus du type de fait médiatique, auquel se mêle parfois même un peu de politique, pour qu'on reste ébahis devant le dernier record dont la médaille revient finalement aux États Unis :)

    Quelques perles un peu journalistiques du premier article :

    le fait que l'observation a été effectuée à un endroit recouvert d'un genre d'asphalte et donc très différent du sol de cette région désertique ;

    Comme si l'asphalte n'affectait pas aussi les relevés : le type de terrain a toujours bien sûr une importance. C'est pour ça d'ailleurs que d'un point de vue climatologique, l'intérêt c'est surtout de comparer une série avec elle-même, pas de comparer des températures entre deux points du globe totalement différents. D'ailleurs, même en un même point, une série peut être détruite par des choses aussi simples qu'une ville qui grandit jusqu'à engloutir la station.

    le manque de fiabilité de l'instrument utilisé ;

    En 1913, je doute aussi que le record aux USA ait été mesuré avec un thermomètre dernière génération avec un comité de scientifiques en train de vérifier derrière :)

    le manque d'expérience probable de l'observateur ;

    Et oui, mais ça c'est un peu partout le cas, aux États Unis non plus ils n'avaient pas de master à l'époque, les gens qui faisaient des relevés :)

  • [^] # Re: Merci Charlie !

    Posté par  . En réponse au journal Deux ans après, Charlie Hebdo de cette semaine. Évalué à 2.

    J'ai beaucoup de mal à te suivre, mais je pense que la raison principale est qu'avec le temps j'en suis venu à attribuer très peu d'idéologie aux politiciens, contrairement à toi. Notons qu'il n'est donc pas question de considérer le politicien idiot ou manipulateur (il peut être ni l'un ni l'autre, l'un ou l'autre ou les deux), mais plutôt de réussir à lui attribuer des motivations idéologiques.

    Ça en dit long sur ta propre idéologie.

    Ça en dit plutôt long sur mon incapacité à croire que la plupart des politiciens ont une idéologie. C'est cette incapacité qui me conduit à considérer prioritairement les actes passés et la situation présente pour faire mon jugement, avant de me risquer à imaginer d'éventuelles motivations idéologiques de l'un ou de l'autre.

  • [^] # Re: Le code de la route n'est rien d'autre qu'un ensemble de protocoles pour réseaux routiers

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 2.

    Je ne critique pas l’automation, je critique la confiance voire l’optimisme béat que l’on place en elle.

    Ça c'est bien vrai : autant l'automation en soi est normalement presque toujours une bonne chose, autant quand c'est fait juste par rentabilité et sans vérification sérieuse humaine derrière, c'est dommage. Un cas pas critique, mais qui illustre peut-être même mieux (parce que comme c'est pas critique, l'optimisme a été presque aveugle), c'est celui des stations météo : énormément de séries climatologiques sont à peu près à jeter à la poubelle juste parce que le travail humain a été remplacé par des stations automatiques dont la pertinence des données au cours du temps n'a pas été vérifiée.

  • [^] # Re: YAML beurk

    Posté par  . En réponse au journal Déploiement et automatisation avec Ansible - partie 1. Évalué à 5.

    baser la structure du code sur l'indentation est sans doute la meilleur idée qu'on ait pu avoir dans l'histoire des langages

    Si c'est pas hyperbolique, ça ! :)

    Plus sérieusement, un truc que je trouve vraiment sympa, et qui n'est pas possible avec cette approche, c'est l'indentation automatique à chaque sauvegarde du fichier, comme c'est l'usage en go avec gofmt. Ça permet de faire des choses comme bouger deux lignes en dehors d'une boucle et puis, plutôt que de les réindenter manuellement, sauvegarde, et hop, c'est fait.

  • [^] # Re: Qu'elle n'envoie pas mes données de déplacement partout

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 7.

    en ville on s'emmerdait à lire le plan de metro de la ville et passait un temps fou à savoir quel métro prendre

    Là, je veux bien le croire : les quelques fois que j'ai dû passer par Paris, j'ai mis un peu de temps à me repérer dans le métro. Après, je sais pas si c'était surtout la faute à pas avoir de smartphone, ou plutôt que j'étais un parfait inutile pour repérer les signaux, par manque total d'habitude. Mais sinon, dans des villes un peu moins grosses, je jette un peu un coup d'œil à openstreetmap chez moi avant, et puis en général tout va bien ; et les rares fois où je me perds un peu, tous les X ans, j'essaie de le prendre avec bonne humeur, quitte à me moquer sans vergogne de moi-même :)

  • [^] # Re: Qu'elle n'envoie pas mes données de déplacement partout

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 3.

    Comment fesait on avant ?

    En ville il y avait des cabines téléphoniques à pas mal d'endroits, mais c'était pas garanti. Et aujourd'hui, si c'est pas un coin perdu, tu peux espérer qu'il y ait une âme généreuse qui te prête son téléphone. Après la voiture partagée, pourquoi pas le téléphone partagé :) Parce que ceux qui utilisent leur téléphone tous les jours plein de fois, eh bien c'est très bien qu'ils en aient un, mais être obligé d'en avoir un juste pour des évènements ponctuels même pas une fois par an, c'est un peu bête.

  • [^] # Re: Limiter le pouvoir de la presse

    Posté par  . En réponse au journal Deux ans après, Charlie Hebdo de cette semaine. Évalué à 4.

    C'est un peu comme pour Windows vs Linux : les gens pas très intéressés et qui ont d'autres choses à faire vont se contenter vite-fait de celui qui vient pré-installé et leur est proposé en premier le plus visiblement. Ça veut dire que celui qui peut se permettre de proposer sur un plateau son produit en faisant le plus de bruit et en demandant le moins d'effort à l'utilisateur à plus de chances de réussir. Et dans le cas des médias, c'est encore pire parce que la qualité importe encore moins : si Windows n'avait pas fait de progrès et avait continuer à produire un écran bleu ou deux tous les deux matins comme avec le 95, je pense qu'il aurait eu du mal à survivre. Si les médias ne produisent pas d'infos intéressantes, ça n'a pas un vrai impact sur un besoin de l'utilisateur : au pire il arrête de s'informer, et c'est réglé, il y a moins de chances qu'il aille voir ailleurs qu'avec les os, parce qu'un ordi aujourd'hui, c'est plus ou moins nécessaire, alors que s'informer l'est beaucoup moins.

  • [^] # Re: Merci Charlie !

    Posté par  . En réponse au journal Deux ans après, Charlie Hebdo de cette semaine. Évalué à 2.

    (c'est ma propre définition)

    Déjà, ça explique peut-être pourquoi j'ai jamais compris la distinction : tout le monde n'a visiblement pas la même définition :) Mais ok, je trouve ça bien que tu proposes une définition.

    Ceci dit, cette définition me laisse un peu confus : personnellement, pour classer, j'ai tendance à adopter un point de vu observateur, plutôt qu'idéologique, c'est-à-dire je m'intéresse à ce qui est fait (ou veut être fait) et aux conséquences, pas tant aux raisons idéologiques qui les ont poussé, qui sont beaucoup moins tangibles pour moi. Du coup, j'ai beaucoup plus de mal à classer de cette façon. En utilisant ta définition, je classe je crois tous les partis avec plus de 1% ou 2% aux élections dans « la gauche qui accepte que des solutions de droite puissent aider », donc il y a quelque chose que je ne saisis pas :)

    Sans contexte, c'est difficile, mais quand quelqu'un qui prône la concurrence demande de l'interventionnisme pour écarter des tricheurs, j'ai tendance à me méfier sérieusement de son honnêteté : est-ce que plutôt il n'est pas pour un interventionnisme maquillé sous des apparences de concurrence, et c'est lui le tricheur ?

    Mais je suis bien d'accord qu'un seul critère (l'interventionnisme), n'est pas suffisant pour définir son idéal de société. Mais ta définition gauche/droite ne me suffit pas davantage.

  • [^] # Re: Bourne

    Posté par  . En réponse au journal Librsvg utilise maintenant le langage Rust. Évalué à 4.

    Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de Servo comme d'une «réalisation concrète», c'est avant tout un projet de recherche qui vise à expérimenter sur le parallélisme dans le navigateur, on est encore très loin d'avoir un vrai navigateur fonctionnel.

    Servo comme navigateur complet, sans aucun doute, mais par contre l'intégration de composants de Servo dans firefox semble être pour dans pas longtemps (cette année) : c'est le projet Quantum.

  • [^] # Re: Merci Charlie !

    Posté par  . En réponse au journal Deux ans après, Charlie Hebdo de cette semaine. Évalué à 3.

    Ce qui est dommage, c'est que des termes comme gauche/droite perdurent, alors que personne sera capable de leur donner un sens en accord avec la représentation qu'on s'en fait comme quelque chose de linéaire (au sens, certains parlent d'être plus ou moins à gauche et plus ou moins à droite, avec le cas particulier du centre, où se trouve le 0 quelque part).

    Je trouve que des critères, même simples, comme plus ou moins d'intervention de l'État, sont plus intéressants, et totalement pas mainstream. La plupart des pays ont évolué de manière à avoir un État très bureaucratique qui a son mot à dire sur à peu près tout ce que fait, peut et doit faire un citoyen.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 2.

    Tu oublies de comparer le niveau de services offert par le logement en question (surface, isolation, chauffage, sanitaires, réseau de transports, bassin d'emploi, etc.).

    Pour l'anecdote : dans l'exemple que je donne, c'est en plein centre d'une ville assez grosse, jamais de problème de chauffages ni vraiment de transport (c'est en plein milieu là où il y a tout ce qu'il faut). Par contre, maintenant, les simples charges de la communauté de propriétaires ont tellement augmenté de façon disproportionnée à un endroit qui est devenu pour riches, qu'à elles seules, elles font disparaître une bonne partie d'un petit salaire de retraite.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 2. Dernière modification le 04 janvier 2017 à 15:37.

    Il faudrait bien plutôt résoudre le problème de l'accès au logement.

    Je suis bien d'accord. D'ailleurs, ça compenserait largement pour une alimentation de meilleure qualité comme quelque chose d'accessible à tout le monde sans arrières pensées. Perso, j'essaie d'acheter bio etc., eh bien c'est très très loin de me coûter autant que le logement, qui pourtant est un logement petit tout ce qui a de plus typique pour un doctorant, j'ai même pas de four et j'ai une cuisine avec deux feux, ce n'est pas dans une zone particulièrement chère et, pourtant, c'est de loin ma plus grosse dépense.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 3.

    On ne réussit pas une politique en annonçant aux gens que leur niveau de vie va régresser cinquante ans en arrière.

    Les arguments du type régression dans le temps sont toujours un peu faciles, je trouve. Avec ce genre d'arguments ciblés sur un critère, je peux aussi te dire que la situation actuelle est une régression par rapport à l'époque de la dictature en Espagne, où un simple tapissier pouvait acheter un logement pour toute une famille là où maintenant il faut un couple de médecins pour y parvenir (et c'est pas une blague, c'est ce qu'ont fait mes grands parents à l'époque). On ne va pas perdre d'un coup d'autres avancées juste parce que sur un point donné on revient cinquante ans en arrière (et encore, pour cela il faudrait vraiment que l'outillage agricole revienne à celui de cette époque, pas juste qu'on utilise moins de pesticides).

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 2.

    Je suis bien d'accord que ça fait sens sur tous les points, justement :) Et j'espère aussi que ça évoluera pas trop lentement (ça finira par arriver, mais l'inertie d'un modèle est parfois surprenante).

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 2.

    Ce que je veux dire, c'est que pour maintenir un parc automobile faiblement optimisé (1 personne à peine par voiture d'une tonne), il faut beaucoup plus de pétrole en proportion et que donc le marché automobile est particulièrement favorisé par les subventions aux énergies, alors que les taxes ne vont payer que la partie la plus visible des coûts et passent outre d'autres coûts plus ou moins indirects que j'ai mentionné, qui ne sont pas du tout négligeables (comme santé et militaire), qui ne lui sont pas imputés comme il faut pour pouvoir faire une vraie balance des choses.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 4.

    (je passe sur le fait que, si la voiture actuelle pollue et fait du bruit, cela changera si la voiture électrique s'impose)

    Sincèrement, la voiture électrique à grande échelle durablement, j'y crois pour le moment encore moins qu'à un renouveau des transports en commun, mais qui sait ce que nous prépare le marché, peut-être…

    Je n'ai pas de voiture, mais je ne prétends pas que mes préférences personnelles constituent un impératif moral, ou que ceux qui sont dans une situation différente de la mienne ont un comportement « aberrant » (ton message précédent), « anormal » ou « déraisonnable »

    Eh bien, dans beaucoup de cas, je considère en effet ces adjectifs applicables à la voiture individuelle, mais pas au « comportement » individuel : la société a évolué dans un sens où, comme je l'ai dit, c'est souvent nécessaire aujourd'hui, ou facile de se retrouver pris au piège dans une situation où c'est nécessaire. Il existe bien sûr aussi des cas où un individu dispose d'une voiture (ou plusieurs), en change régulièrement et n'a pas un vrai besoin pour tout cela à part qu'il a des sous et qu'il faut bien les dépenser, mais c'est pas particulièrement ce que je visais.

    Bien sûr. Mais quand on prétend qu'il faut arrêter l'utilisation des pesticides parce qu'ils nous empoisonnent, il serait bon d'avoir des éléments concrets pour prouver qu'une fraction non-négligeable de la population est bien « empoisonnée » par les pesticides, alors qu'ils nous rendent par ailleurs de grands services.

    Je ne dis pas, de toutes façons, qu'il faut les bannir complètement : juste limiter leur utilisation, vu que, étant donné la sur-production, on peut clairement augmenter le coût de la production agricole pour améliorer la qualité. La nourriture aujourd'hui est extrêmement bon marché (même en achetant bio et tout ce qu'on veut), par rapport à d'autres besoins primaires comme le logement.

    Quant à savoir si on va faire mieux, il est évident qu'on y arrivera un jour, mais il ne sert à rien de condamner la voiture avant qu'on ait trouvé par quoi la remplacer.

    Je ne condamne pas la voiture, je conteste seulement les excès actuels du marché automobile et les évolutions dans la société qui obligent souvent l'individu à franchir le pas de la voiture individuelle, alors que souvent avant c'était moins le cas, car les transports en commun étaient mieux développés et sont tombés à l'abandon et/ou on disparu. Et quand je dis voiture individuelle, je pense aussi surtout propriété : des initiatives comme les voitures louées sont déjà un pas en avant d'un point de vue espace inutilisé et optimisation du parc automobile, et ne reçoivent pas assez de lumière.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 3. Dernière modification le 03 janvier 2017 à 23:44.

    Quel est le rapport avec la choucroute ?

    Le rapport avec la choucroute, c'est que pour la voiture individuelle, il faut au total bien plus de pétrole (ou d'éléctricité) : construction d'automobiles en quantité, 1 personne et des poussières dans une voiture utilisée en moyenne.

    Ce qui serait un peu moins aberrant, ce serait d'arrêter de raisonner à partir de situations caricaturales comme tu le fais ci-dessus. Quand les gens décident de prendre leur voiture plutôt que d'hypothétiques transports en commun, c'est parce que cela leur permet un trajet plus court et/ou plus confortable. Pas pour faire chier les gens comme toi en adoptant délibérément un comportement que tu penses « aberrant ».

    Tu parles de commodité (tout à fait discutable, car si on en vient à ce genre de considérations, on peut aussi parler de nuisance sonore, pestilence, etc.), mais c'est un autre problème, je parle de coût et de travail à fournir pour que tout ça bouge.

    Si on ne fait pas plus de transports en commun, c'est tout simplement parce qu'il y a un degré d'équipement au-delà duquel il devient moins efficace de continuer à construire des infrastructures supplémentaires, plutôt que laisser les gens prendre leur voiture.

    Le réseau routier actuel, c'est aussi infrastructures supplémentaires à maintenir.

    Je passe sur la focalisation idéologique sur les gros propriétaires, alors que les tensions sur le marché immobilier sont la résultante du comportement individuel de millions de petits propriétaires. Mais bon, quand les problèmes sont difficiles à résoudre, il peut être tentant de repeindre la réalité pour promouvoir des « solutions » simplistes.

    Parfois, les solutions simplistes n'intéressent tout simplement pas le marché, qui a ses façons a lui d'évoluer et de déterminer le prix des choses, mais je trouve personnellement malheureux quand un besoin primaire (le logement) devient un simple produit. Mais on s'égare un peu.

    Comment expliquer les famines passées malgré des populations largement plus faibles ?

    Désolé, j'aurais du être plus clair, je ne remontais pas jusqu'au moyen âge ni même à la révolution française :)

    Et comment expliquer l'augmentation continuelle de l'espérance de vie, si les pesticides sont censés nous empoisonner depuis les années 50 ?

    Que l'espérance de vie, conséquence d'innombrables autres facteurs ait augmenté malgré deux facteurs (pesticides et pollution) ne prouve en rien qu'elle n'aurait pas augmenté plus sans ces deux facteurs.

    Bref, on n'a pas la même vision du truc, pour toi la voiture individuelle arrêtée la plupart du temps et utilisée par une personne et des poussières en moyenne, c'est quelque chose de raisonnable et c'est normal qu'on n'ait pas réussi à faire mieux, et je ne partage pas cette opinion :)

    Dit en passant, je trouve que dans le ton de ta prose parfois tu donnes l'impression que tu me prends pour un idiot : je réponds en supposant que c'est pas ton intention et que c'est juste l'habitude de linuxfr qui est propice aux dialogues un peu secs et pas toujours super bisounours.

  • [^] # Re: Et puis c'est pas comme si c'était la première cause de mortalité en France

    Posté par  . En réponse au journal Morts du cancer, quelle honte !. Évalué à 4.

    En quoi est-ce « même rentable économiquement » ? Les transports en commun sont une bonne chose pour des tas de raisons, mais il faut comprendre qu'ils sont massivement subventionnés afin que le prix affiché du trajet ne dissuade les usagers de se débrouiller autrement.

    Les énergies fossiles comme le pétrole sont aussi l'objet d'énormément de subventions, directes et indirectes. Les diverses taxes sur le pétrole et l'achat d'automobile sont loin de compenser tous les coûts. Parce qu'en dehors des coûts bien visibles (production des automobiles, maintient d'un réseau routier énorme, dont même je doute qu'ils soient tous bien pris en compte), il y a en a bien d'autres. Les accidents, problèmes respiratoires, cancers, ça fait des dépenses publiques (en plus d'être grave d'un point de vue humain). De même pour le besoin de maintenir une présence militaire importante aux points d'approvisionnement, par exemple.

    Mais il me semble que même sans aller chercher très loin, c'est quand même pas difficile d'imaginer que d'un point de vu coût pour la société dans son ensemble, des trains et des autobus sur des rails et lignes d'autobus placées stratégiquement avec logique, même pas très pleins, c'est mieux qu'une masse infinie d'automobiles (coût énorme de production) qui passent la plupart de leur temps à l'arrêt à occuper de la place à des endroits où le mètre carré ça coûte un bras, et quand elles roulent, c'est dans la grande majorité des cas avec une seule personne à l'intérieur.

    Franchement, ce qui dissuade le plus d'utiliser les transports en public, c'est souvent leur inexistence ou leur fiabilité médiocre, pas trop le prix (qui n'est souvent pas idéal pour diverses raisons pas souvent techniques) : rien qu'avec le prix que coûte une voiture, je peux voyager en transport public pendant des années. À plein d'endroits, celui qui a un travail loin de où il habite, n'a souvent pas le choix du transport public. D'ailleurs, au passage, la distance entre lieu de travail et lieu de résidence qui s'accroît et elle aussi un problème très lié, qui contribue à la pollution et à accroître le besoin de transport artificiellement, la raison d'habiter loin de son travail étant souvent une question de prix de logement, qui elle aussi représente un problème « simple » qui devient compliqué, mais se résoudrait facilement de pleins façons, comme par exemple des trucs aussi stupides comme appliquer des taxes suivant une loi exponentielle en fonction du nombre de logements dont on est propriétaire (ce qui éviterait les sociétés avec des dizaines de milliers de logements, qui de plus font souvent des contrats juteux avec l'État).

    Pour une raison simple : la majorité des gens aujourd'hui ont une voiture et ces trajets sont beaucoup plus commodes à effectuer, porte à porte, en voiture individuelle. On pourrait certainement améliorer la situation à la marge, mais ça ne changerait pas fondamentalement les données du problème.

    Remplacer une marche de quelques minutes vers un arrêt d'autobus, métro ou autre par l'utilisation d'une tonne de fer individuelle pour bouger quelques 75kg en moyenne, c'est une aberration écologique et économique (en plus d'être mauvais pour la santé, autant par l'incitation à ne pas marcher plus de deux minutes jusqu'à sa voiture, que par la pollution engendrée).

    En même temps, le problème avec la philosophie inverse, c'est qu'on ne fait jamais rien, parce que la plupart des inventions humaines ont, d'une manière ou d'une autre, des effets néfastes sur « l'environnement ». Après tout, l'agriculture, peut-être une des deux inventions les plus fondamentales (avec l'écriture) de l'histoire technique, a eu un effet cumulatif absolument dévastateur sur l'environnement (bien plus que la voiture, l'avion, etc.). Si l'homme du néolithique avait écouté les prescriptions « écologistes », il serait resté chasseur-cueilleur et n'aurait jamais développé les civilisations qui ont suivi le passage à l'agriculture (qui a permis la densification des peuplements, et donc les villes, la division du travail, etc.). En réalité, le changement technique comporte toujours une part de saut dans l'inconnu, et vouloir éviter tout risque implique de se priver de la plupart des innovations potentielles.

    Il y a une différence entre rejeter toute innovation et choisir une alternative plus raisonnable, plutôt que préconiser la tonne de fer à moteur individuelle ou les pesticides et tout ce qui va avec. Si les pesticides dangereux étaient un évènement exceptionnel, le risque pourrait se comprendre parfaitement, tout est toujours question de compromis, mais ce n'est pas le cas, on sait parfaitement qu'il doit y en avoir suffisamment qui nous empoisonnent, et les avantages que leur sur-utilisation apporte ne se justifient juste pas. Avant, avec des moyens bien plus limités, les gens arrivaient à se nourrir plus ou moins, alors aujourd'hui, avec les moyens actuels, c'est absurde qu'il faille risquer de tout empoisonner avec haute probabilité, alors qu'on produit largement en excès. En s'organisant aurait dû dépasser le problème du petit producteur qui, s'il n'utilisait pas de pesticides, risquait de voir sa récolte de l'année perdue et tout son commerce ruiné, ou juste d'être incapable de survivre à la concurrence qui les utilisait sans perdre grand chose dans les ventes, vu que le détail d'utilisation ou non de pesticides n'est pas requise dans les étiquettes des produits.