Les luxembourgeois le 10 juin.
Ensuite, peut-être en Pologne le 25 septembre.
Puis ce sera au tour des Danois le 27 septembre.
Les Irlandais et les Portugais voteront eux en octobre.
Les Tcheques devront attendre juin 2006.
Et les Grands Britons, normalement 2006 (janvier ou septembre) mais ce n'est plus certain qu'on leur pose la question....
La question est désormais de savoir si les ratifications vont se poursuivre alors que le traité semble mort-né. "Nous avons un problème sérieux mais nous devons poursuivre notre travail", a déclaré à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Celui-ci a indiqué qu'il avait l'intention de demander aux dirigeants européens, au prochain sommet des Vingt-Cinq les 16 et 17 juin à Bruxelles, de "clarifier" les choses quant à ce qu'il convenait de faire désormais.
Pour être plus exact, les municipales ont été reportées à après les sénatoriales. En effet, comme ce sont notament les maires qui votent les sénatoriales, il est préférable de faire les élections des sénateurs avec les maires actuels car il est fortement probable que certaines villes tombent à gauche (les conseillers régionaux aussi votent pour les sénatoriales).
C'est du moins ce qu'espere Jean-Pierre Raffarin pour s'assurer une place au Sénat (certainement celle de Poncelet : président du sénat)
La Constitution stipule que, deux ans après la signature du texte, soit en novembre 2006, en cas de "difficultés" de ratification dans un ou plusieurs Etats, le Conseil européen "se saisit de la question". (1)
Ce qui est fort, c'est que même en n'adoptant pas la constitution, on n'est quand même obligés de la suivre :o)
Euh, il me semble qu'ils ne peuvent passer en force que si 4/5ème des pays ont ratifié...
Ceci dit, partisant du oui ou pas, si les dirigeants français décident de passer outre la voix du peuple, ce sera la révolution!!
Il ne faut pas tout melanger. L'Europe ne peut forcer aucun pays a accepter le TCE. Chaque pays reste souverain, quand meme.
Par contre, selon la legislation de chaque pays, les dirigeants peuvent le ratifier malgre la voix du peuple. Par exemple, en France, le referendum ne contraint les dirigeants que dans le cas d'un "oui".
Le coup des 4/5, c'est "le Conseil de l'Europe se reunit", et s'il n'y avait eu que des petits pays, le Conseil aurait pu faire pression sur les dirigeants des pays en question pour ratifier le traite dans leur pays.
Par contre, selon la legislation de chaque pays, les dirigeants peuvent le ratifier malgre la voix du peuple. Par exemple, en France, le referendum ne contraint les dirigeants que dans le cas d'un "oui".
exact : il'est dit dans la constitution française :
Lorsque le référendum a conclu à l'adoption du projet de loi, le Président de la République promulgue la loi dans les quinze jours qui suivent la proclamation des résultats de la consultation.
J.C. doit être content ce soir. Car ce qu'il génait ce n'est pas tant que la Constitution soit repoussée par les Francais, mais plutôt que la France soit la seule à le faire. Et oui, J.C. est un homme de convictions...
hummm il me semble quand meme que 55 % des francais ont dit "Gouvernement, Europe et tous les autres, on vous emmerde !!", non ?!
Non, à ma connaissance, pour l'instant, 55 % des francais ont dit : "TCE, on t'emmerde". Maintenant, si tu écoutes les interprêtations de tous les politiques sur le sujet, alors effectivement, tu peux à peu près tout dire.
Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.
à ma connaissance, pour l'instant, 55 % des francais ont dit : "TCE, on t'emmerde"
Même pas ; 55 % des 70 % d'électeurs français inscrits qui sont allés aux urnes on dit non au TCE. Soit 38,5 % des électeurs inscrits, c'est pas tout à fait pareil.
Si je voulais pinailler, je rajouterais même que les 42 millions d'électeurs inscrits ne représentent pas tous les Français, mais bon, on va pas chipoter.
La tentative de bâtir une Union politique ayant échoué et le couple franco-allemand ayant sombré, au moins jusqu'en 2007, Tony Blair et surtout son successeur vraisemblable, le peu europhile chancelier de l'Echiquier Gordon Brown, auront les coudées franches pour faire avancer les dossiers qui leur tiennent à coeur : ouverture à la concurrence, dérégulation, libre-échange.
autre extrait :
Le paysage est cataclysmique. Après le double non français et néerlandais, le projet de Constitution est en état de mort cérébrale, ce qui prive l'Union de tout projet politique à échéance prévisible.
si la présidence luxembourgeoise persistait à vouloir réduire de sept à huit milliards d'euros les fonds structurels affectés au Mezzogiorno dans le projet de budget 2007-2013, Gianfranco Fini affirme que l'Italie «n'hésiterait pas à mettre son veto». C'est un peu comme si le non de Paris et La Haye donnait libre cours à des réactions en chaîne de repli sur soi aux conséquences imprévisibles
"Il n'y a pas de porte de sortie. Ça va être l'agonie, une lente agonie. On va mettre trois ans à s'apercevoir qu'au bout du compte, l'Europe, c'était pas si mal que ça", ironise un diplomate bruxellois.
C'est rigolo tous ces nontistes qui sont déscendus dans la rue contre le fascisme au deuxième tour il y a trois ans et qui fêtent aujourd'hui une "victoire" acquise grâce aux voix de Jean-Marie. Faut reconnaître qu'ils ont de la suite dans les idées.....
Ben c'est vrai, mais j'en connais qui feraient bien de relire leurs classiques, comme Voltaire. Et puis, la démocratie par le vide, ça a déjà des relents de dictature, non ?
>Ben c'est vrai, mais j'en connais qui feraient bien de relire leurs classiques,
>comme Voltaire. Et puis, la démocratie par le vide, ça a déjà des relents de
>dictature, non ?
La démocratie par le vide, c'est quand le OUI était OBLIGE de gagner et que tous ceux qui ont voté NON sont des fachos incultes un peu concon et qu'ils ont rien compris ?
C'est la démocratie par le vide quand TOUS les médias on essentiellement parlé du OUI ?
C'est la démocratie par le vide quand les médias, et toute (presque) la classe politique (que ceux qui sont au pouvoir) expliquent que non, les francais ont pas dit non à cette constitution, mais ont dit non à l'europe, non au gouvernement, non à la turqie, non au plombier polonais etc.... ?
C'est bien cela la démocratie par le vide Oh grand maître au savoir infini ?
La démocratie par le vide, c'est quand on prive l'autre de parole (moinssage).
ceux qui ont voté NON sont des fachos incultes un peu concon et qu'ils ont rien compris ?
Ais-je prétendu une chose pareil ? Je constate simplement que ceux qui hurlent en permanence contre Le Pen (bon, ils ont pas vraiment tord) oublient quand ça les arrange qu'ils lui doivent la victoire. Je demande simplement aux partisants du Non de faire un peu preuve de modestie en reconnaissant que leur victoire est au moins autant due au rejet soit de l'Europe (FN, De Villiers, LO, LCR) que du gouvernement et du chef de l'Etat. Ce n'est pas un grand mouvement salutaire des forces progressistes, ni un nouveau mai 68. Le Non est diverse, reconnaissez le.
C'est la démocratie par le vide quand TOUS les médias on essentiellement parlé du OUI ?
Arrêtez la blague du complot médiatique. J'ai suivi la campagne sur France2, France3 et France Inter, et j'ai bien entendu la parole des partisants du Non. A ce propos, l'émission "là bas si j'y suis" à fait pendant trois semaines campagne pour le Non (1 heure par jour non comptée par le CSA). Si tu me lis, Daniel, je te souhaite le bonjour.
C'est la démocratie par le vide quand les médias, et toute (presque) la classe politique (que ceux qui sont au pouvoir) expliquent que non, les francais ont pas dit non à cette constitution, mais ont dit non à l'europe, non au gouvernement, non à la turqie, non au plombier polonais etc.... ?
Ben oui, c'est quand même vrai. Ceux qui ont voté contre le texte, et seulement contre le texte, s'ils représentent la moitié des tenants du Non, c'est déjà pas mal. Et je répète que leur vote est on ne peut plus respectable. Les autres ont ou voté contre l'Europe, c'est leur droit, ou n'ont pas répondu à la question, c'est con.
Et si ce constat vous frustre, c'est comme ça, tant pis.
Ben oui, c'est quand même vrai. Ceux qui ont voté contre le texte, et seulement contre le texte, s'ils représentent la moitié des tenants du Non, c'est déjà pas mal. Et je répète que leur vote est on ne peut plus respectable. Les autres ont ou voté contre l'Europe, c'est leur droit, ou n'ont pas répondu à la question, c'est con.
Il y a aussi les votants du oui qui ont voté OUI à l'Europe (parce qu'ils veulent que l'Europe se construise), mais pas forcément à l'Europe décrite dans le TCE (considérant que le TCE sapusailibéral, mais que voter NON est encore moins constructif), qui ont donc voté OUI, mais n'ont pas répondu à la question. C'est pas con, ça, peut-être ?
ÀMHA, la proportion de personnes qui ont voté OUI ou NON au texte du TCE en connaissance de cause se réduit à une peau de chagrin. Pour appécier la portée du texte, il faut commencer par le lire, puis comprendre le charabia juridique, ensuite analyser pour savoir prédire quelle sera la portée de chaque article, et enfin faire une synthèse afin de décider si l'ensemble du texte est en moyenne acceptable ou non. Quelle proportion de la population européenne qui a eu (ou aura) la possibilité de s'exprimer par referendum a le temps, les capacités intellectuelles, l'expérience de la politique internationale et l'esprit d'analyse et de synthèse nécessaires pour faire ce genre de travail ? Peu nombreux sont ceux qui se sont appliqués à faire cet exercice (moi je ne l'ai pas fait) ; tous les autres ont répondu à coté de la question, parce qu'ils ne savaient pas précisément à quoi ils répondaient.
D'accord avec toi, les tenants du oui ont les mêmes "tares", et modérer leur enthousiasme hystérique aurait été tout aussi nécessaire s'ils avaient gagné. (bon, je pousse un peu, mais avoue qu'il y a de ça).
Ceux qui ont voté contre le texte, et seulement contre le texte, s'ils représentent la moitié des tenants du Non, c'est déjà pas mal. Et je répète que leur vote est on ne peut plus respectable. Les autres ont ou voté contre l'Europe, c'est leur droit, ou n'ont pas répondu à la question, c'est con.
Non là j'ai un peu de mal. Autant je comprends à peu près ce que tu veux dire, autant j'ai du mal à comprendre comment quelqu'un qui serait contre l'europe pourrait ne pas être contre ce texte, qui entérine une --mauvaise-- europe.
de même, les 52% de nonesques qui indiquent --entre autres, il y avait plusieurs réponses possibles-- à ipsos avoir voté contre ce texte parce qu'ils sont mécontents de la situation économique et sociale actuelle en France, peuvent être contre ce texte qui est de la même inspiration que la dite politique.
Bref il est un peu difficile de séparer "le texte" du contexte auquel il est accroché.
Quand à l'électorat d'extrème droite à qui le non devrait la victoire, 20% de l'électorat UMP a voté non, 24% de l'UDF. Cela aurait largement suffit à faire basculer le referendum; malgrè le vote d'extrème droite. Si tu compare avec le referendum sur Maastricht, Les électeurs d'extrème droite ont voté de la même façon (à 1% près), ceux de droite ont voté nettement plus pour le "oui", et ceux de gauche et d'extrème gauche beaucoup plus pour le non. C'est donc à gauche que le non s'est joué, et pas à droite ni à l'extrème droite.
j'ai du mal à comprendre comment quelqu'un qui serait contre l'europe pourrait ne pas être contre ce texte
Celui qui est contre l'Europe est, fatalement, contre le texte, qui, pour la première foir depuis la CED, instituait une construction politique européenne, ce dont il ne veut pas (les Français avec les Français, les Belges avec les Belges, et les Turcs et les Anglais dehors).
Il est vrai que les (en gros) 8% de Non de l'UDF et de l'UMP aurait pû faire pencher la balance dans le camp du Oui. C'est vrai. Mais il s'agit là de la droite parlementaire combattue électoralement par la gauche parlementaire. Une droite acceptable en quelque sorte. Mais ce que je regrette, c'est que la gauche bien pensante oublie (on frôle l'autisme à ce niveau là) les voix de Le Pen et des ses sbires dans les 55 %, et qu'elle devrait mettre un b-mol prudent sur le sursaut citoyen et démocratique pré-révolutionnaire qu'elle clame un peu trop vite et un peu trop fort.
J'ai suivi la campagne sur France2, France3 et France Inter, et j'ai bien entendu la parole des partisants du Non. A ce propos, l'émission "là bas si j'y suis" à fait pendant trois semaines campagne pour le Non (1 heure par jour non comptée par le CSA).
Le CSA n'a probablement pas compté non plus les interventions de Stéphane Paoli, Bernard Guetta, Jean-Marc Sylvestre, Dominique Bromberger et j'en oublie, tous défenseurs du oui. Pas plus que la chronique quotidienne d'explication de la constitution (plus tendancieuse je ne connais pas). A ma connaissance, seuls Daniel Mermet et Bernard Maris ont défendu le non sur France Inter.
Quand aux invités, il ne fait pas de doute que les proportions de 70% pour le oui, 30% pour le non ont été respectées scrupuleusement, et que rien n'a été laissé au hasard pour contrer le non (l'ordre dans lequel les invités du matin sont apparus la semaine dernière est éloquent).
Quand aux télé, je suis moins au courant, mais j'ai pu constater qu'on n'a pas manqué de montrer Le Pen dans les derniers instants de la campagne, comme à chaque fois qu'on cherche à épouvanter l'électorat (genre : vous ne voulez pas lui donner votre voix, votez-donc oui).
Les invités du non ont pas mal souffert, dans la programmation de leur passage, des grèves de Radio France. Et puis, sur la radio publique, les journalistes ont pu s'exprimer en toute liberté, qu'ils soient pour le Non (certains) ou pour le Oui (beaucoup). Il est suffisament rare qu'une radio ne suive pas une tendance lourde dictée par sa direction pour le souligner. S'il ne vont pas dans le sens de ton vote, c'est qu'ils ont sans doute été acheté par le capital international ultra-libéral et liberticide et anti-social (vu la masse de journalistes en France et dans le reste de l'Europe, ça a du leur couter un max, mais quand on veut dominer le monde, faut pas lésiner, hein ?).
C'est pas comme si on espérait encore que ces trois journaux changent d'avis après avoir ouvertement mené campagne pour le oui.
Par exemple, lorsque Libé parle d'une "union politique qui a échoué", Libé oublie juste d'évoquer les 72% de Français qui se déclarent "tout à fait" et "plutôt favorables" à la poursuite de la construction européenne. Ceux-là mentent, et "prive[nt] l'Union de tout projet politique à échéance prévisible" (l'auteur ne précise pas si son énervement est dû à la privation, ou à la non-prévisibilité du futur projet de l'Union).
De même, il est inutile de préciser à quelle occasion et dans quelles circonstances "le couple franco-allemand [a] sombré", et de toutes façons peu importe puisqu'il s'agit à présent d'un fait. Ne cherchez pas de déclaration officielle attestant de la dégradation des relations franco-allemandes, vous n'en trouverez pas : seul Libé s'en est aperçu, et réserve la primeur de sa déduction à ses lecteurs. Je passe sur le "cataclysme" et la "mort cérébrale" qui achèvent de persuader les nonistes de l'acte criminel qu'ils viennent de commettre.
Le Figaro va plus loin, puisqu'à son avis, "c'est un peu comme si le non de Paris et La Haye donnait libre cours à des réactions en chaîne de repli sur soi aux conséquences imprévisibles". Donc en réalité, au lieu de dire "Non, je ne veux pas de ce traité", vous avez tous dit "Oui, faites ce que vous voulez dans votre coin, je m'en contrebalance". Comment ? Vous ne saviez pas ? Allons, vous ne lisez jamais les journaux de droite ? Mais rassurez-vous, c'est juste "un peu comme si". Donc pas tout à fait, mais suffisamment pour le prédire sans trop de réserves dans un journal à grand tirage.
J'aime aussi beaucoup les sélections du Monde, toujours respectueuses de la déontologie et des propos bien pesés. Ainsi, puisqu'"un diplomate bruxellois" annonce une "lente agonie", comment pourrait-on croire autre chose ? Je vous le demande, qui est mieux placé qu'un diplomate bruxellois pour prédire le destin de l'Europe ? Bon, d'accord, on ne connait pas son nom ni son engagement politique (peut-être cet homme est-il membre d'un parti ? non je suis bête, ça n'arrive jamais à Bruxelles), mais puisqu'il est diplomate, bruxellois de surcroît, il y a tout lieu de croire qu'il s'agisse d'une sommité - évidemment neutre donc objective - en la matière, et que son avis tienne lieu de référence pour tous les pays de l'Union.
Et patrick_g, en nous assommant ces contre-vérités toutes sorties de leurs contexte, élaborant sa revue de presse en sélectionnant les meilleurs moment de la haine (il n'a que l'embarras du choix, je tire mon chapeau à celui ou celle capable de sortir une revue optimiste de la presse actuelle), nous montre - si besoin était - que bien des lecteurs sont toujours prêts à avaler un tas d'idées préconçues, prédigérées et pré-analysées par notre élite journalistique nationale. Cette-là même qui ne prend plus la peine d'étayer son avis par une information véritable.
Prochaine étape de la subjectivité : quoter Claire Chazal sur LinuxFr (non mais à quand la notation des journaux et des électeurs, je vous le demande un peu ma bonne dame !)
Ceux qui ont voté oui sont les riches, mais se seront les pauvres qui souffriront du non car comme le dit Paul Valéry : "La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas."
Tout ce qui peut un peu apporter un peu d'unité aux gens est à prendre même si cela n'est pas parfait car au final se seront toujours les pauvres qui payeront les pots cassés.
A l'injonction de Marx "Prolétaires de tous les pays unissez vous !" ses prétendus héritiés français ont répondu : NON ! Tant pis, nous ferons avec.
Mais non mais non, la France est un pays ou le bon peuple ne se trompe jamais quand il répond à la question posée à un referendum.
D'ailleurs, si le referendum existe, c'est pour pallier le fait qu'habituellement, par contre, il vote stupidement pour des representants qui ne représentent qu'eux même.
Le referendum est donc le sursaut de lucidité d'un peuple qui sous pretexte qu'on le prend pour un con (alors qu'en fait il ne s'agit que d'une auto-critique), se permet de tout casser pour monter qui est le vrai maître. Et puis après, il revote pour ses représentants.
En définitive, je me demande si le referendum populaire est une bonne idée....
Je n'arrive pas déterminer si cette réponse est du second degré.
Comme je me suis fais copieusement moinsé je vais essayer d'écrire simplement ce que je pense de ce qui c'est passé pour ce référundum.
Quelque soit le résultat, ce sont les pauvres qui en subissent les conséquences. Le oui me semblait apporter moins de conséquences négatives car il permettait d'étendre l'unité des peuples et il donnait un peu plus de pouvoir au parlement européen qu'il n'en a actuellement (il n'y a qu'à voir ce qui se passe autour des brevets).
Je constate aussi que beaucoup de meneurs du non, pronnent l'anti-racisme et l'amitié entre les peuples mais quand il s'agit de passer à la pratique en unissant nos frontières ces mêmes meneurs regimbent devant l'obstacle (à moins qu'ils ne croient que seuls les peuples de France sont capables de lutter pour un avenir plus juste). Je souhaitais juste souligner une contradiction dans les discours.
En fait, fallait pas voter Chirac, lire http://www.liberation.fr/page.php?Article=299386(...) avant qu'il ne devienne une archive payant, surtout que cela a été écrit avant la dernière intervention du Chi à la télé pour soutenir le référundum.
J'ai longtemps vécu en pensant que le modèle de démocratie directe était le meilleur, un peu sur le modèle athénien. Le pouvoir politique ne peut-être qu'une émanation de la volonté populaire. Sauf qu'il y a 2500 ans, le citoyen était peu nombreux, mais il était aussi formé à la vie politique et était un soldat (quand il décidait la guerre, c'était lui qui la faisait, contrairement à aujourd'hui). Cela n'empêchait pas les problèmes, mais ça fonctionnait.
Aujourd'hui il y a 40 millions de citoyens, pas formés, pas motivés, et qui se déchargent des problèmes sur les autres. Ne s'intéressant pas à la vie publique, ils ne peuvent avoir de conscience de l'autre, et du nécessaire compromis menant au consensus. Certains me retorqueront que c'est faux, que jamais les associations n'ont si bien marché, preuve de l'implication des gens dans la vie publique. C'est vrai d'un côté, mais une redoutable erreur de l'autre. La très grande majorité des associations ne prennent en compte qu'un aspect très limité des choses, entre autre les innombrables associations de défense en tout genre ("non aux merdes de chien sur mon trottoir", "laissez mon chien chier tranquille", je caricature franchement, mais l'aspect nombriliste et partisan des ces associations n'est plus à démontrer).
On ne pense plus les choses dans leur globalité, si bien qu'on adopte les projets qui donnent une satisfaction immédiate à un besoin personnel. Son impact pour plus tard ou sur les autres, je m'en fous, c'est de mon groin que je m'occupe, les autres n'ont qu'a faire pareil.
Le résultat à ce referendum en particulier, et aux referenda en général, démontre qu'il est soumis aux alea de l'humeur du moment (si nous revotons pour ce même texte dans deux ans avec un président de gauche et un gouvernement de gauche, il passera, et si nous refusons l'idée que l'on puisse le faire, je pense, et je souhaite, que cela se fera).
Je pense également que nous devrions mettre fin au referendum tel qu'il est pratiqué actuellement, au profit d'initiative populaire de saisie du Parlement sur tel ou tel aspect de la vie publique. L'intérêt de la chose est que nos élus lissent les pics d'enthousiasmes ou de rejets, pour adopter une une position plus moyenne, plus raisonnable, insatisfaisante donc pour le particulier, mais allant dans l'intérêt de tous.
Je regrette que que tu sois fait moinser, preuve que certains, qui n'ont que le mot liberté à la bouche, en parle plus pour eux même que pour les autres.
# comment ça
Posté par passant·e . Évalué à -7.
C'est qui les prochains qui votent par référendum???
Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales
[^] # Re: comment ça
Posté par CopainJack (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.
Ensuite, peut-être en Pologne le 25 septembre.
Puis ce sera au tour des Danois le 27 septembre.
Les Irlandais et les Portugais voteront eux en octobre.
Les Tcheques devront attendre juin 2006.
Et les Grands Britons, normalement 2006 (janvier ou septembre) mais ce n'est plus certain qu'on leur pose la question....
[^] # Re: comment ça
Posté par fleny68 . Évalué à 1.
La question est désormais de savoir si les ratifications vont se poursuivre alors que le traité semble mort-né. "Nous avons un problème sérieux mais nous devons poursuivre notre travail", a déclaré à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Celui-ci a indiqué qu'il avait l'intention de demander aux dirigeants européens, au prochain sommet des Vingt-Cinq les 16 et 17 juin à Bruxelles, de "clarifier" les choses quant à ce qu'il convenait de faire désormais.
[^] # Re: comment ça
Posté par bz31 . Évalué à 7.
[^] # Re: comment ça
Posté par jcs (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: comment ça
Posté par Pooly (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: comment ça
Posté par jcs (site web personnel) . Évalué à 2.
[^] # Re: comment ça
Posté par fleny68 . Évalué à 1.
.
[^] # Re: comment ça
Posté par Axel R. (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est du moins ce qu'espere Jean-Pierre Raffarin pour s'assurer une place au Sénat (certainement celle de Poncelet : président du sénat)
Axel
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9nat_fran%C3%A7ais(...)
[^] # Re: comment ça
Posté par David . Évalué à 0.
Ce qui est fort, c'est que même en n'adoptant pas la constitution, on n'est quand même obligés de la suivre :o)
1: http://fr.news.yahoo.com/050601/290/4fzle.html(...)
[^] # Re: comment ça
Posté par Maclag . Évalué à 2.
Ceci dit, partisant du oui ou pas, si les dirigeants français décident de passer outre la voix du peuple, ce sera la révolution!!
[^] # Re: comment ça
Posté par Erwan . Évalué à 4.
Par contre, selon la legislation de chaque pays, les dirigeants peuvent le ratifier malgre la voix du peuple. Par exemple, en France, le referendum ne contraint les dirigeants que dans le cas d'un "oui".
Le coup des 4/5, c'est "le Conseil de l'Europe se reunit", et s'il n'y avait eu que des petits pays, le Conseil aurait pu faire pression sur les dirigeants des pays en question pour ratifier le traite dans leur pays.
[^] # Re: comment ça
Posté par Hardy Damien . Évalué à 4.
exact : il'est dit dans la constitution française :
et rien en cas de non adoption ...
Dam
[^] # Re: comment ça
Posté par plagiats . Évalué à 3.
Soir 3 vient de dire en Juillet. Couack ?
[^] # Re: comment ça
Posté par CopainJack (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Le 10 juillet donc.
# ouch !
Posté par xavier dumont . Évalué à 1.
[^] # Re: ouch !
Posté par David . Évalué à 2.
[^] # Re: ouch !
Posté par Calim' Héros (site web personnel) . Évalué à 10.
[^] # Re: ouch !
Posté par toystorie . Évalué à 2.
Un bon mot mérite un petit effort ... dsl.
[^] # Re: ouch !
Posté par Calim' Héros (site web personnel) . Évalué à 2.
Null n'étant parfait, on ne peut pas avoir tout bon :p
[^] # Re: ouch !
Posté par WH (site web personnel) . Évalué à 5.
# Oui, mais.
Posté par farib . Évalué à 2.
Tandis qu'en France, le TCE, c'est non. Ce qui n'empeche pas le gouvernement de dire quand même "Le peuple, on t'emmerde". :-)
[^] # Re: Oui, mais.
Posté par Jellyroll (site web personnel) . Évalué à 1.
Jellyroll
[^] # Re: Oui, mais.
Posté par Torii . Évalué à -4.
Les autres arguments :
_trop d'étrangers
_inflation liée à l'euro
Triste Europe.
[^] # Re: Oui, mais.
Posté par Antoine J. . Évalué à 5.
[^] # Oui, mais, bon ...
Posté par Harry HALLER (site web personnel) . Évalué à -2.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par Flink . Évalué à 6.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par Ymage . Évalué à 5.
Non, à ma connaissance, pour l'instant, 55 % des francais ont dit : "TCE, on t'emmerde". Maintenant, si tu écoutes les interprêtations de tous les politiques sur le sujet, alors effectivement, tu peux à peu près tout dire.
Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par dromadaire35 . Évalué à -3.
Même pas ; 55 % des 70 % d'électeurs français inscrits qui sont allés aux urnes on dit non au TCE. Soit 38,5 % des électeurs inscrits, c'est pas tout à fait pareil.
Si je voulais pinailler, je rajouterais même que les 42 millions d'électeurs inscrits ne représentent pas tous les Français, mais bon, on va pas chipoter.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par fleny68 . Évalué à 1.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par grollum . Évalué à -3.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par Ymage . Évalué à 4.
Rectifions donc:
A ma connaissance, pour l'instant, 55 % des francais qui se sont exprimés, ont dit : "TCE, on t'emmerde"
En France, malheureusement, pour les politiques: abstentionniste = votant blanc = votant nul = on s'en fiche royalement.
Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.
[^] # Re: Oui, mais, bon ...
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 1.
Non, les 55% ont dit "projet de loi (pour la ratification du TCE), on t'emmerde"
Pourquoi faire simple ?
# Merci les non-tistes
Posté par patrick_g (site web personnel) . Évalué à 2.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=301035(...)
extrait :
La tentative de bâtir une Union politique ayant échoué et le couple franco-allemand ayant sombré, au moins jusqu'en 2007, Tony Blair et surtout son successeur vraisemblable, le peu europhile chancelier de l'Echiquier Gordon Brown, auront les coudées franches pour faire avancer les dossiers qui leur tiennent à coeur : ouverture à la concurrence, dérégulation, libre-échange.
autre extrait :
Le paysage est cataclysmique. Après le double non français et néerlandais, le projet de Constitution est en état de mort cérébrale, ce qui prive l'Union de tout projet politique à échéance prévisible.
Le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/referendum/20050602.FIG0008.html(...)
extrait :
si la présidence luxembourgeoise persistait à vouloir réduire de sept à huit milliards d'euros les fonds structurels affectés au Mezzogiorno dans le projet de budget 2007-2013, Gianfranco Fini affirme que l'Italie «n'hésiterait pas à mettre son veto». C'est un peu comme si le non de Paris et La Haye donnait libre cours à des réactions en chaîne de repli sur soi aux conséquences imprévisibles
Le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-657150@51-65694(...)
extrait :
"Il n'y a pas de porte de sortie. Ça va être l'agonie, une lente agonie. On va mettre trois ans à s'apercevoir qu'au bout du compte, l'Europe, c'était pas si mal que ça", ironise un diplomate bruxellois.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à -6.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à -4.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par elb . Évalué à 0.
Ben on est en democratie, non ? ;-)
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à 3.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par hervé Couvelard . Évalué à 7.
>comme Voltaire. Et puis, la démocratie par le vide, ça a déjà des relents de
>dictature, non ?
La démocratie par le vide, c'est quand le OUI était OBLIGE de gagner et que tous ceux qui ont voté NON sont des fachos incultes un peu concon et qu'ils ont rien compris ?
C'est la démocratie par le vide quand TOUS les médias on essentiellement parlé du OUI ?
C'est la démocratie par le vide quand les médias, et toute (presque) la classe politique (que ceux qui sont au pouvoir) expliquent que non, les francais ont pas dit non à cette constitution, mais ont dit non à l'europe, non au gouvernement, non à la turqie, non au plombier polonais etc.... ?
C'est bien cela la démocratie par le vide Oh grand maître au savoir infini ?
hervé
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à 2.
ceux qui ont voté NON sont des fachos incultes un peu concon et qu'ils ont rien compris ?
Ais-je prétendu une chose pareil ? Je constate simplement que ceux qui hurlent en permanence contre Le Pen (bon, ils ont pas vraiment tord) oublient quand ça les arrange qu'ils lui doivent la victoire. Je demande simplement aux partisants du Non de faire un peu preuve de modestie en reconnaissant que leur victoire est au moins autant due au rejet soit de l'Europe (FN, De Villiers, LO, LCR) que du gouvernement et du chef de l'Etat. Ce n'est pas un grand mouvement salutaire des forces progressistes, ni un nouveau mai 68. Le Non est diverse, reconnaissez le.
C'est la démocratie par le vide quand TOUS les médias on essentiellement parlé du OUI ?
Arrêtez la blague du complot médiatique. J'ai suivi la campagne sur France2, France3 et France Inter, et j'ai bien entendu la parole des partisants du Non. A ce propos, l'émission "là bas si j'y suis" à fait pendant trois semaines campagne pour le Non (1 heure par jour non comptée par le CSA). Si tu me lis, Daniel, je te souhaite le bonjour.
C'est la démocratie par le vide quand les médias, et toute (presque) la classe politique (que ceux qui sont au pouvoir) expliquent que non, les francais ont pas dit non à cette constitution, mais ont dit non à l'europe, non au gouvernement, non à la turqie, non au plombier polonais etc.... ?
Ben oui, c'est quand même vrai. Ceux qui ont voté contre le texte, et seulement contre le texte, s'ils représentent la moitié des tenants du Non, c'est déjà pas mal. Et je répète que leur vote est on ne peut plus respectable. Les autres ont ou voté contre l'Europe, c'est leur droit, ou n'ont pas répondu à la question, c'est con.
Et si ce constat vous frustre, c'est comme ça, tant pis.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Matthieu Weber . Évalué à 3.
Il y a aussi les votants du oui qui ont voté OUI à l'Europe (parce qu'ils veulent que l'Europe se construise), mais pas forcément à l'Europe décrite dans le TCE (considérant que le TCE sapusailibéral, mais que voter NON est encore moins constructif), qui ont donc voté OUI, mais n'ont pas répondu à la question. C'est pas con, ça, peut-être ?
ÀMHA, la proportion de personnes qui ont voté OUI ou NON au texte du TCE en connaissance de cause se réduit à une peau de chagrin. Pour appécier la portée du texte, il faut commencer par le lire, puis comprendre le charabia juridique, ensuite analyser pour savoir prédire quelle sera la portée de chaque article, et enfin faire une synthèse afin de décider si l'ensemble du texte est en moyenne acceptable ou non. Quelle proportion de la population européenne qui a eu (ou aura) la possibilité de s'exprimer par referendum a le temps, les capacités intellectuelles, l'expérience de la politique internationale et l'esprit d'analyse et de synthèse nécessaires pour faire ce genre de travail ? Peu nombreux sont ceux qui se sont appliqués à faire cet exercice (moi je ne l'ai pas fait) ; tous les autres ont répondu à coté de la question, parce qu'ils ne savaient pas précisément à quoi ils répondaient.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à 0.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par fleny68 . Évalué à 3.
Non là j'ai un peu de mal. Autant je comprends à peu près ce que tu veux dire, autant j'ai du mal à comprendre comment quelqu'un qui serait contre l'europe pourrait ne pas être contre ce texte, qui entérine une --mauvaise-- europe.
de même, les 52% de nonesques qui indiquent --entre autres, il y avait plusieurs réponses possibles-- à ipsos avoir voté contre ce texte parce qu'ils sont mécontents de la situation économique et sociale actuelle en France, peuvent être contre ce texte qui est de la même inspiration que la dite politique.
Bref il est un peu difficile de séparer "le texte" du contexte auquel il est accroché.
Quand à l'électorat d'extrème droite à qui le non devrait la victoire, 20% de l'électorat UMP a voté non, 24% de l'UDF. Cela aurait largement suffit à faire basculer le referendum; malgrè le vote d'extrème droite. Si tu compare avec le referendum sur Maastricht, Les électeurs d'extrème droite ont voté de la même façon (à 1% près), ceux de droite ont voté nettement plus pour le "oui", et ceux de gauche et d'extrème gauche beaucoup plus pour le non. C'est donc à gauche que le non s'est joué, et pas à droite ni à l'extrème droite.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à 1.
Celui qui est contre l'Europe est, fatalement, contre le texte, qui, pour la première foir depuis la CED, instituait une construction politique européenne, ce dont il ne veut pas (les Français avec les Français, les Belges avec les Belges, et les Turcs et les Anglais dehors).
Il est vrai que les (en gros) 8% de Non de l'UDF et de l'UMP aurait pû faire pencher la balance dans le camp du Oui. C'est vrai. Mais il s'agit là de la droite parlementaire combattue électoralement par la gauche parlementaire. Une droite acceptable en quelque sorte. Mais ce que je regrette, c'est que la gauche bien pensante oublie (on frôle l'autisme à ce niveau là) les voix de Le Pen et des ses sbires dans les 55 %, et qu'elle devrait mettre un b-mol prudent sur le sursaut citoyen et démocratique pré-révolutionnaire qu'elle clame un peu trop vite et un peu trop fort.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par elb . Évalué à 3.
Le CSA n'a probablement pas compté non plus les interventions de Stéphane Paoli, Bernard Guetta, Jean-Marc Sylvestre, Dominique Bromberger et j'en oublie, tous défenseurs du oui. Pas plus que la chronique quotidienne d'explication de la constitution (plus tendancieuse je ne connais pas). A ma connaissance, seuls Daniel Mermet et Bernard Maris ont défendu le non sur France Inter.
Quand aux invités, il ne fait pas de doute que les proportions de 70% pour le oui, 30% pour le non ont été respectées scrupuleusement, et que rien n'a été laissé au hasard pour contrer le non (l'ordre dans lequel les invités du matin sont apparus la semaine dernière est éloquent).
Quand aux télé, je suis moins au courant, mais j'ai pu constater qu'on n'a pas manqué de montrer Le Pen dans les derniers instants de la campagne, comme à chaque fois qu'on cherche à épouvanter l'électorat (genre : vous ne voulez pas lui donner votre voix, votez-donc oui).
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Aetius . Évalué à 1.
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Guillaume . Évalué à 2.
Source ?
[^] # Re: Merci les non-tistes
Posté par Guillaume . Évalué à 6.
Par exemple, lorsque Libé parle d'une "union politique qui a échoué", Libé oublie juste d'évoquer les 72% de Français qui se déclarent "tout à fait" et "plutôt favorables" à la poursuite de la construction européenne. Ceux-là mentent, et "prive[nt] l'Union de tout projet politique à échéance prévisible" (l'auteur ne précise pas si son énervement est dû à la privation, ou à la non-prévisibilité du futur projet de l'Union).
De même, il est inutile de préciser à quelle occasion et dans quelles circonstances "le couple franco-allemand [a] sombré", et de toutes façons peu importe puisqu'il s'agit à présent d'un fait. Ne cherchez pas de déclaration officielle attestant de la dégradation des relations franco-allemandes, vous n'en trouverez pas : seul Libé s'en est aperçu, et réserve la primeur de sa déduction à ses lecteurs. Je passe sur le "cataclysme" et la "mort cérébrale" qui achèvent de persuader les nonistes de l'acte criminel qu'ils viennent de commettre.
Le Figaro va plus loin, puisqu'à son avis, "c'est un peu comme si le non de Paris et La Haye donnait libre cours à des réactions en chaîne de repli sur soi aux conséquences imprévisibles". Donc en réalité, au lieu de dire "Non, je ne veux pas de ce traité", vous avez tous dit "Oui, faites ce que vous voulez dans votre coin, je m'en contrebalance". Comment ? Vous ne saviez pas ? Allons, vous ne lisez jamais les journaux de droite ? Mais rassurez-vous, c'est juste "un peu comme si". Donc pas tout à fait, mais suffisamment pour le prédire sans trop de réserves dans un journal à grand tirage.
J'aime aussi beaucoup les sélections du Monde, toujours respectueuses de la déontologie et des propos bien pesés. Ainsi, puisqu'"un diplomate bruxellois" annonce une "lente agonie", comment pourrait-on croire autre chose ? Je vous le demande, qui est mieux placé qu'un diplomate bruxellois pour prédire le destin de l'Europe ? Bon, d'accord, on ne connait pas son nom ni son engagement politique (peut-être cet homme est-il membre d'un parti ? non je suis bête, ça n'arrive jamais à Bruxelles), mais puisqu'il est diplomate, bruxellois de surcroît, il y a tout lieu de croire qu'il s'agisse d'une sommité - évidemment neutre donc objective - en la matière, et que son avis tienne lieu de référence pour tous les pays de l'Union.
Et patrick_g, en nous assommant ces contre-vérités toutes sorties de leurs contexte, élaborant sa revue de presse en sélectionnant les meilleurs moment de la haine (il n'a que l'embarras du choix, je tire mon chapeau à celui ou celle capable de sortir une revue optimiste de la presse actuelle), nous montre - si besoin était - que bien des lecteurs sont toujours prêts à avaler un tas d'idées préconçues, prédigérées et pré-analysées par notre élite journalistique nationale. Cette-là même qui ne prend plus la peine d'étayer son avis par une information véritable.
Prochaine étape de la subjectivité : quoter Claire Chazal sur LinuxFr (non mais à quand la notation des journaux et des électeurs, je vous le demande un peu ma bonne dame !)
# Entendu
Posté par Mes Zigues . Évalué à -3.
Tout ce qui peut un peu apporter un peu d'unité aux gens est à prendre même si cela n'est pas parfait car au final se seront toujours les pauvres qui payeront les pots cassés.
A l'injonction de Marx "Prolétaires de tous les pays unissez vous !" ses prétendus héritiés français ont répondu : NON ! Tant pis, nous ferons avec.
[^] # Re: Entendu
Posté par Aetius . Évalué à 2.
D'ailleurs, si le referendum existe, c'est pour pallier le fait qu'habituellement, par contre, il vote stupidement pour des representants qui ne représentent qu'eux même.
Le referendum est donc le sursaut de lucidité d'un peuple qui sous pretexte qu'on le prend pour un con (alors qu'en fait il ne s'agit que d'une auto-critique), se permet de tout casser pour monter qui est le vrai maître. Et puis après, il revote pour ses représentants.
En définitive, je me demande si le referendum populaire est une bonne idée....
[^] # Re: Entendu
Posté par Mes Zigues . Évalué à 0.
Comme je me suis fais copieusement moinsé je vais essayer d'écrire simplement ce que je pense de ce qui c'est passé pour ce référundum.
Quelque soit le résultat, ce sont les pauvres qui en subissent les conséquences. Le oui me semblait apporter moins de conséquences négatives car il permettait d'étendre l'unité des peuples et il donnait un peu plus de pouvoir au parlement européen qu'il n'en a actuellement (il n'y a qu'à voir ce qui se passe autour des brevets).
Je constate aussi que beaucoup de meneurs du non, pronnent l'anti-racisme et l'amitié entre les peuples mais quand il s'agit de passer à la pratique en unissant nos frontières ces mêmes meneurs regimbent devant l'obstacle (à moins qu'ils ne croient que seuls les peuples de France sont capables de lutter pour un avenir plus juste). Je souhaitais juste souligner une contradiction dans les discours.
En fait, fallait pas voter Chirac, lire http://www.liberation.fr/page.php?Article=299386(...) avant qu'il ne devienne une archive payant, surtout que cela a été écrit avant la dernière intervention du Chi à la télé pour soutenir le référundum.
[^] # Re: Entendu
Posté par Aetius . Évalué à 1.
J'ai longtemps vécu en pensant que le modèle de démocratie directe était le meilleur, un peu sur le modèle athénien. Le pouvoir politique ne peut-être qu'une émanation de la volonté populaire. Sauf qu'il y a 2500 ans, le citoyen était peu nombreux, mais il était aussi formé à la vie politique et était un soldat (quand il décidait la guerre, c'était lui qui la faisait, contrairement à aujourd'hui). Cela n'empêchait pas les problèmes, mais ça fonctionnait.
Aujourd'hui il y a 40 millions de citoyens, pas formés, pas motivés, et qui se déchargent des problèmes sur les autres. Ne s'intéressant pas à la vie publique, ils ne peuvent avoir de conscience de l'autre, et du nécessaire compromis menant au consensus. Certains me retorqueront que c'est faux, que jamais les associations n'ont si bien marché, preuve de l'implication des gens dans la vie publique. C'est vrai d'un côté, mais une redoutable erreur de l'autre. La très grande majorité des associations ne prennent en compte qu'un aspect très limité des choses, entre autre les innombrables associations de défense en tout genre ("non aux merdes de chien sur mon trottoir", "laissez mon chien chier tranquille", je caricature franchement, mais l'aspect nombriliste et partisan des ces associations n'est plus à démontrer).
On ne pense plus les choses dans leur globalité, si bien qu'on adopte les projets qui donnent une satisfaction immédiate à un besoin personnel. Son impact pour plus tard ou sur les autres, je m'en fous, c'est de mon groin que je m'occupe, les autres n'ont qu'a faire pareil.
Le résultat à ce referendum en particulier, et aux referenda en général, démontre qu'il est soumis aux alea de l'humeur du moment (si nous revotons pour ce même texte dans deux ans avec un président de gauche et un gouvernement de gauche, il passera, et si nous refusons l'idée que l'on puisse le faire, je pense, et je souhaite, que cela se fera).
Je pense également que nous devrions mettre fin au referendum tel qu'il est pratiqué actuellement, au profit d'initiative populaire de saisie du Parlement sur tel ou tel aspect de la vie publique. L'intérêt de la chose est que nos élus lissent les pics d'enthousiasmes ou de rejets, pour adopter une une position plus moyenne, plus raisonnable, insatisfaisante donc pour le particulier, mais allant dans l'intérêt de tous.
Je regrette que que tu sois fait moinser, preuve que certains, qui n'ont que le mot liberté à la bouche, en parle plus pour eux même que pour les autres.
Salutation
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