Si je me souvient bien, il était déjà prévu d'enlever ces fichiers dans Sarge.
Mais c'était trop dur, long, peut intéressant pour ceux qui savent le faire, ... bref, ce n'était pas pret à temps pour Sarge. Un GR a été voté : on fera ça après Sage ».
Puis Etch arrive, on s'apperçois de nouveau que ce même truc n'est pas fait.
On repropose des GR, et je met ma main à couper qu'on va voter « on fera ça après Etch ».
Ça fait beaucoup de temps perdu à essayer de faire ça, à troller, pour finalement reporter à chaque fois.
Et surtout, si la décision était de repousser la release à cause de ça ... aujourd'hui ce serait encore *Sarge* qu'on devrait reporter !
Oui, j'ai l'impression que le débat (sur les m-l Debian) porte maintenant sur le choix entre ces deux alternatives :
1- Soit ils autorisent les fw librement distribuables une bonne fois pour toute (tout en réaffirmant qu'ils préféreraient avoir les sources)
2- Soit ils les autorisent provisoirement dans main pour Etch et juste après la release, ils travaillent à les déplacer dans non-free.
L'option « pas de fw du tout, même dans non-free » semble n'avoir pas beaucoup de supporters en fait.
Cela dit, je trouve à titre tout à fait personnel que la seconde option (révision après Etch) est un pinaillage très coûteux (voir hypocrite), qui, en pratique, n'améliore pas la « liberté » des fw et n'aide pas les LL (au contraire):
- Les déplacer dans non-free c'est encore les supporter un peu, au sens d'en faciliter l'utilisation. D'ailleurs, tourner sur les machines réelles (pécés i386, Apple ppc etc.) qui contiennent des « logiciels non libres » (fw, bioses) déjà intégrés au chipset c'est aussi supporter ces machines (et les logiciels qu'elles contiennent). Bref, une solution si coûteuse ne nous absoudrai pas pour autant ;)
- Personne ne propose la « libération » des fw. La solution 2 préconise seulement de « cachez ce fw que je ne saurai voir, mais cachez le à portée de main pour que je puisse quand même l'utiliser ».
- Les problèmes techniques sont intenses (si on met les fw sur un média séparé, cela suppose que la machine peut accéder au média - pas bon pour le netboot et pas bon s'il faut justement le fw pour accéder au média). Le travail des devs. kernels et des gens qui développent l'installeur serai alors lourdement bloqué pour régler ces questions (+ extraire les fw du kernel, corriger les bugs que ça amène, etc.) au lieu de s'occuper d'autres choses utiles.
- Rendre Linux plus difficile a installer et à utiliser n'aide pas les LL. Dans ce cas précis il est hautement improbable qu'un tel lobbying Debian parvienne à faire fléchir (libérer les sources) un seul vendor. D'une part parce qu'il existera des solutions « de secours », même bancales (fw dans non-free), d'autre part parce que toutes les autres distros et même le kernel vanilla/standard tolèrent la situation comme un pi allé, et enfin parce qu'on aura du mal à répondre a un vendor qui dirait « et bien pourquoi acceptez vous des bios et fw non libres dans le matériel ? ». Si encore cette stratégie permettait d'obtenir la libération des fw ... mais non, tout ce qu'elle va faire, c'est occuper des précieux et bénévoles devs. du libre à bidouiller des solutions mi figue mi raisin au lieu de coder du libre (et, je parie, un autre vote identique avant la release de Etch+1 pour constater qu'il faut de nouveau reporter).
- La position de Debian serait alors très difficile parce que l'upstream (le kernel Linux dans ce cas) a choisi de tolérer ces fw, et envoient bouler les devs Debian lorsqu'ils relancent ce sujet sur LKML. Il leur faudra donc maintenir un fork au fur et à mesure plus déviant de l'upstream, du kernel Vanilla.
- Et surtout, ce parti pris néglige un point important, à savoir que la grande majorité des gens vraiment concernés par cette décision, les devs. kernel de Debian, généralement bénévoles, n'ont pas envie de le faire. D'ailleurs ce débat arrive justement parce que le parti pris « tout les firmwares non libres hors de main », un des objectifs pour Etch, ne semble pas pouvoir être atteint dans les temps (c'est un euphémisme, en fait le plus gros du travail reste à faire), simplement parce que les « philosophes donneurs de leçons sur le libre » des ML Debian ne sont pas les mêmes que ceux qui font le gros du boulot sur le kernel (à de rares exceptions près).
nous avons eu ce boulot à faire sur eagle-usb, cela a par la suite permis d'avoir ueagle-atm qui est beaucoup plus propre grâce à Matthieu et le pilote de Damien Bergamini pour *BSD.
Ne pas confondre, le taf de Bergamini (et je crois aussi sur les modem eagle, à confirmer) n'est pas ce dont il est question : ils ont transformé des drivers non libres en "driver libre + fw/microcode non libre". Là dessus on est tous d'accord, rien ne change : pas de driver non libres.
l'argument récurrent (et trollesque) de Marco d'Itri (en résumé "on s'en fout, libre ou pas, vu que le firmware ne tourne pas sur le même CPU que le noyau linux")
En fait j'ai été convaincu de la pertinence de cet argument par l'exposé de Theo de Raadt (leader d'OpenBSD), je ne connais la position de d'Itri que depuis récemment.
L'argument « on supporte les machines incluant un fw ou bios non libre, et on supporte et distribue les fw non libres via le dépôt non-free » (donc un changement minime sur le plan éthique, voir un peu hypocrite, mais très lourd et au mépris du coût en stabilité et temps de mise en oeuvre), est-il moins trollesque ?
Marco d'Itri est justement un des développeurs kernel de Debian les plus actifs, il est certainement bien au fait du coût d'une telle décision. Le fait qu'il tourne sur une autre CPU fait que ça n'affecte pas le fonctionnement de son Linux bien libre (de même qu'on accepte depuis toujours d'utiliser des bios non libres déjà inclus dans nos pécés, des firmwares non libres dans nos périphériques etc.). C'est donc une différence importante.
Et en aucun cas je crois qu'il ne dit : « on s'en fout libre ou pas ». J'ai plutôt compris ses quelques mails (peux verbeux) comme : « nous n'avons pas les moyens d'un voie alternative, et le problème est mineur ». Mais je suis convaincu qu'il préfère lui aussi les fw libres (tout comme les devs. du noyau Linux, qui ont pourtant toléré l'inclusion de certains de ces fw).
Cette question a trois faces distinctes, il est préférable de ne pas les mélanger et de les considérer toutes pour bien aborder le problème :
- technique (difficulté de séparer les fw, difficulté d'utiliser Debian avec des fw séparés, difficulté de maintenir ça ...)
- éthique (ça c'est le point sensible/émotionel des débats je crois, et pourtant, dans ce cas précis, je crois qu'il devrait passer après les deux autres)
- juridique (peu abordé ici, mais important : que faire si qqun demande les sources d'un fw non libre inclus dans le kernel, donc de facto soumis à la GPL + évidement le fait qu'il faut tout de même trier les fw qu'on a le droit de redistribuer ou pas - qu'ils soient libres ou pas).
Et ne pas oublier qu'on est tous d'accord sur ce point : « si c'est libre, c'est mieux » (ton commentaire semblait dire : ceux qui acceptent une telle concession sont indifférents au libre).
- Il ne s'agit pas de code noyau ni même de code userland : ça tourne sur du matériel séparé (par ex. sur le proc de la carte réseau ou scsi).
- Pour la sécurité : le firmware tourne dans le matériel, la compromission possible de l'OS dépend seulement de ce qu'on accepte venant du matériel . Qu'il soit distribué avec l'OS ou pas ne change absolument rien. Et une même bombe logique pourrait être intégrée directement dans le design électronique du chipset (donc la question n'est même pas spécifique au monde du logiciel).
- OpenBSD a déjà choisi d'accepter les firmwares binaires dans base*.tgz (à condition qu'ils soient librement redistribuables)
- Tu mélange firmwares binaires (acceptés jusqu'à présent dans OpenBSD et Debian Sarge - et en fait, toutes les distros que je connaît) et drivers non libres (refusés par ces deux, et où OpenBSD se distingue par son militantisme sans concession).
- Ce que les devs. d'OpenBSD appellent « blob » ce sont des objets binaires chargés dans l'espace noyau par un pseudo driver minimaliste (un wrapper autour de l'objet binaire propriétaire). Rien à voir avec les firmwares.
- Le cas des chipsets wireless d'Intel est spécifique en ceci qu'ils ont d'abord fait des histoires au sujet de la redistribution de leur firmware (qu'ils n'autorisaient que sous condition) et ensuite par l'affaire du chipset 3945 (le driver Linux de ce chipset, écrit par Intel, est libre mais nécessite un daemon userland binaire proprio, cf. http://kerneltrap.org/node/6650 ).
L'idée que Debian puisse envisager un « compromis avec la liberté » pourrait décevoir certains, mais il ne faut pas surévaluer le problème : il ne s'agit pas de rendre Debian peu à peu non libre, ou de commencer à intégrer n'importe quel logiciel dans main.
En fait le cas des firmwares est spécifique, pour au moins trois raisons :
1) Le cas des firmwares est spécifique. Il s'agit de code qui ne tournera pas sous l'OS (sous Linux), ni même sur le CPU principal, mais dans le matériel ; les problèmes habituels des drivers proprios : de sécurité (backdoors etc.), d'évolution de l'OS (freinée par les drivers propriétaires), de stabilité du système (fragilisée), de maintenabilité etc. ne se posent pas spécifiquement. Lorsque vous achetez (ou vendez) un ordinateur domestique, il contient généralement une foultitude de tels firwmares déjà intégrés dans le matériel. Tout le monde s'accommode de ça, faute de choix (achèteriez vous un PC sans son bios ?) ; mais de nos jours, pour économiser une peu de ROM, les fabriquants préfèrent de plus en plus fréquemment que les firmwares soient chargés dans le matériel à la volée par l'OS plutôt qu'intégrés d'emblée dans une puce.
Cette proposition ne se résume donc pas a un « nous voudrions faire admettre n'importe quel logiciel non libre dans main, celui-ci est un candidat parce qu'il est très utile ». Pour preuve, si l'acceptation des firmwares est proposée, ce n'est pas le cas pour les drivers non libres (nVidia, ATI, ...).
En somme, on pourrait comparer la problématique des firmwares à celle des images plutôt qu'à celle des logiciels : on (les distros Linux, le site gnu.org, Wikipédia ...) ne refuse pas d'intégrer une image sous prétexte qu'elle n'est pas fournie avec ses fichiers « sources » de développement (PSD Photoshop, XCD Gimp, photos initiales ...), ce qui importe c'est le droit de réutilisation et redistribution (et éventuellement modification).
2) En pratique, outre la question de l'utilisabilité d'un OS sans les firmwares adaptés au matériel, un autre problème se pose pour Debian : le fait d'enlever les firmwares binaires du kernel demande beaucoup de ressources et de temps, des compétences précieuses (devs. kernel) et c'est une opération a réitérer à chaque mise à jour. En bref, cette tache ralentie fortement le projet. Par exemple le choix du kernel d'Etch (2.6.17 ou 2.6.18) est fortement subordonné à cette question (pas le temps d'intégrer 2.6.18 s'il faut enlever les firmwares avant de le tester dans sid).
3) Le code source des firmwares en question serait probablement bien souvent inexploitable avec les outils (la toolchain) GNU car les microgiciels sont souvent développés avec des environnements de dev. propriétaires (donc quand bien même nous disposerions des sources, nous ne pourrions pas facilement construire les packages binaires à partir d'elles, c'est le fameux « ftbfs »).
La question fréquemment évoquée à ce sujet est celle de l'utilisabilité d'un OS qui ne peut pas s'installer sur son contrôleur SCSI (ou SATA, RAID ...), ou qui ne peut pas initialiser les cartes réseau, à une époque où les firmwares externes (chargés par l'OS) deviennent la nouvelle norme. Vous voyez, ce n'est pas la seule question à se poser.
Pour ce qui est du noyau, demande l'avis de Reiser. Linux audite aussi le code
Je ne crois pas que l'auteur de la dépêche sous-entendait « à la différence des devs du noyau Linux, qui ne vérifient pas les patches », ce serait une contre vérité.
L'auteur dit « tout code dans le noyau ou le userland », et c'est le groupement des deux qui est significatif: lorsque le daemon bgp (userland) est maintenu et corrigé par l'un des devs principaux du stack tcp/ip du noyau (firewall et routage par ex.), ou le système de ports/package par un des mainteneurs de gcc/libc, et, dans l'ensemble, quand le userland est relu, audité, vérifié par les devs noyau, on peut dire qu'il y a une intégration robuste, une vérification attentive du code source, sans trop de zone d'ombres. À mon sens, ce « tout le code dans un même cvs » est vraiment une caractéristique importante, significative de la démarche des BSD.
À ce sujet, je voudrais compléter ma réponse à la remarque de Denis Bodor, qui nous soupçonnait désobligement d'élitisme gratuit, en indiquant ce qui fait que, passé la curiosité, je suis resté fidèle à OpenBSD comme un de mes systèmes favoris.
Je crois qu'on pourrait comparer OpenBSD à Debian (l'autre de mes OS favoris) parce qu'ils mettent tout deux le paquet (ha ha ha) sur la qualité, fût-ce au détriment de la tentation pour le dernier cri, et sont tout deux des projets militants ardemment pour le libre. Ce sont en somme des frères qui s'ignorent ;)
Mais ils ont une façon toute différente d'aborder la question de la qualité, c'est pourquoi la comparaison est intéressante (Debian représenterai ici les distros Linux, et OpenBSD les *BSD). Ce genre de comparaison permet de bien voir la différence de « culture » entre les deux familles d'OS, en deçà des objectifs communs:
* L'« unité de base de travail », si l'on peut dire, pour Debian est en gros le package ; pour OpenBSD ce serait plutôt le fichier/ligne de code source.
* L'outil central du projet (celui qu'on suit pour savoir ce qui se passe, dont on donne souvent les liens, où l'on voit ce qu'il y a a faire, dont les devs et même les utilisateurs suivent les changements etc.) est dans le cas de Debian, plutôt le bugtracker, dans le cas d'OpenBSD, le cvs. Par ex.: lors de la mise à jour d'un logiciel sous OpenBSD, de nombreuses personnes (y compris les simples utilisateurs) vont voir passer le commit sur le cvs et lire le source de la modif. Chez Debian cela se traduit plutôt, en pratique, par une mise à jour du package que des centaines de personnes vont tester et éventuellement commenter via le bugtracker.
* La méthode principale de QA (quality assurance), en simplifiant à peine, est pour Debian le testage intensif à grande échelle et la correction systématique des RC bugs ; pour OpenBSD, ce serait plutôt re-audit permanent du source, son "nettoyage" progressif, et l'intégration régulière, dans ce code, de nouvelles méthodes de renforcement.
* Les développeurs OpenBSD sont beaucoup moins nombreux. Mais ils sont tous développeurs au sens « qui écrivent (et surtout, lisent) du code ». Chez Debian, un développeur est surtout quelqu'un qui fait des packages. Mais chez Debian, les utilisateurs ont plus d'importance: la communauté est très vaste et efficace pour chasser les bugs, voir les corriger. Le nombre plus réduit d'utilisateurs d'OpenBSD ne permet pas de bénéficier de tests aussi intensifs avant les releases, ce qui impose une plus grande prudence sur les changements des sources des logiciels. Un exemple: les utilisateurs Debian sont invités à participer aux BSP (Bug Squashing Parties), où l'on chasse les bugs ; mais seuls les devs OpenBSD participent aux Hackatons (où l'on lis/écrit du code).
* Une attention égale, chez Debian, à tout les packages officiels (je veut dire qu'ils n'ont pas de bugs RC dans une release). Sous OpenBSD, le focus est intense sur le noyau et le userland de base (qui comprend quand même perl, un serveur smtp, un serveur web etc) mais les logiciels tiers (externes) en package sont moins attentivement surveillés.
* Sous OpenBSD, on préfère généralement se ramasser violemment (segfault en userland, panic dans le noyau) au moindre bug/comportement peu orthodoxe, rarement de « laisser couler tant que ça passe » (cf. l'utilisation de propolice, W^X, des "guard pages" à la electric fence activées par défaut, et dans une moindre mesure, de strlcpy/strlcat etc.).
* Une conception de la qualité qui, chez OpenBSD, donne plutôt préséance à la simplicité (init BSD, non utilisation des modules noyau, kernel générique ...) et chez Debian à la souplesse (support des situations très exotiques).
* En pratique, OpenBSD semble avoir une vocation moins « universaliste » que Debian. Par exemple si on bidouille sont kernel Open, on sort des clous et du système supporté. Ou autre exemple, un effort moindre pour intégrer tout les logiciels libres possibles sous forme de packages chez Open. Ou encore, une plus faible volonté de satisfaire tout les utilisateurs: dans tout les cas, OpenBSD donnera préséance à la cohérence et à l'unité (ne cherchera pas, par ex, à supporter quelque chose dont ils pensent que ça "bloaterai" un peu le système), quand Debian place le respect de ses utilisateurs -et donc de leurs besoins- au coeur même de sa « constitution ».
Donc voilà, s'il fallait confirmer ce que Denis Bodor dit plus haut, que certains BSDistes adoptent peut-être ces systèmes parce qu'ils sont moins grands publics, on devrait ajouter que ce n'est alors pas par élitisme anti débutant, mais plus souvent pour le plaisir de trouver des projets de plus petites taille, à dimension plus "humaine", ou plus "familliale", dont on peut facilement suivre les moindres changements, les hésitations, les petits pas audacieux, les bonheurs et malheurs, comprendre ce qui se passe, connaître les participants, etc. (ce que devait être Linux il y a quelques années, mais aujourd'hui: abonnez vous seulement à la LKML !).
Mais bien sûr je crois que le point important, exposé plus haut, c'est une affaire de goût: passée la curiosité initiale, on adoptera facilement un BSD si l'on est plutôt "cathédrale" que "bazar", plutôt intéressé par l'unité ou l'intégration/cohérence "anal retentive" que par la complétude, si on est plus en phase avec des projets sourcecode/cvs-centrics que packages/bugtracker-centrics, avec les petits pas prudents plutôt que les grandes révolutions suivis de long tests intensifs, par la rigueur un peu rigide plutôt que la souplesse peut-être un peu laxiste, par la méritocratie ferme (voir psychorigide et despotique) plutôt que la démocratie directe, par la beauté du code source plutôt que celle du système de packages ...
Ça fait un très long commentaire pour linuxfr, mais j'avais vraiment envie que les *BSD soient plus connus et mieux compris, après que la remarque de Denis m'ai irrité.
Pour finir: il ne faut pas croire qu'on choisisse *BSD à l'exclusion de (ou au mépris de) GNU/Linux ! On peut aimer et utiliser les deux systèmes. Si je compare plus haut les GNU/Linux et *BSD, ce n'est pas tant pour les opposer que pour montrer la cohérence et spécificité de leurs démarches respectives.
Pour les logiciels manquants, j'ajouterai aussi Valgrind (vieille version, pas très stable, sous FreeBSD, pas de ports du tout sous OpenBSD), qui me manque beaucoup.
Certes j'ai aussi des Linuxes sous la main pour valgrinder les softs communs, mais j'adorerai pouvoir valgrinder le système de base d'OpenBSD (je suis un peu qualitycolhic) !
ps: question, si un dev OpenBSD passe dans le coin (miod ? ;) : y a-t-il des gens qui travaillent là dessus ?
Une blague pas très fraîche dit que GNU/Linux est pour ceux qui déteste Windows, FreeBSD pour ceux qui déteste GNU/Linux, NetBSD pour ceux qui déteste OpenBSD, et OpenBSD pour ceux qui détestent tout le monde ;)
Plus sérieusement, je crois que la principale motivation pour essayer c'est .. la curiosité !
Après tout, la curiosité, c'est un peu la qualité du geek, et certainement ce qui a motivé beaucoup d'entre nous à découvrir GNU/Linux aussi.
j'aimerais savoir si un système NSD comme PC-BSD par exemple peut être aussi facile a installer/utiliser qu'ubuntu.
Je dirais que l'installation / le premier abord d'un PC-BSD est peut-être légèrement moins facile qu'avec Ubuntu lorsqu'on doit gérer des cas exotiques (pb drivers par ex.) mais quand même très abordable, et ne posera pas de soucis à un utilisateur famillier de Linux.
À l'inverse il me semble que la maintenance (donc a moyen et long terme) est encore plus facile: l'esprit assez minimaliste -surtout chez NetBSD et OpenBSD-, les fichiers de confs documentés par des pages de man très complètes, et l'aspect très unifié de l'ensemble (le userland de base et le kernel sont maintenus par la même équipe, dans un même cvs) qui rend les choses très simples, sans surprises.
Ah, pour être honnéte: les modalités et outils de mise à jour ne sont pas aussi aboutis que chez Debian/Ubuntu (puisque tu cite cette distro), mais ne sont pas difficiles à utiliser pour autant.
Et aussi, qu'en est-il du support matériel ?
Le support du matériel est parfois un peu en retard par rapport au dernier noyau Linux, mais c'est assez vivable. Oui, sous FreeBSD et PC-BSD (pas les autres BSD cependant) il y a des drivers nvidia proprio si tu a besoin de 3D (et bien sûr les drivers xorg si la 2D te suffit).
C'est très similaire à Linux. Tu retrouvera les suites GNOME et KDE, OpenOffice.org, Firefox etc.
L'installation de Java est casse couille (à cause de la politique de Sun) et bien sûr certains logiciels très bas niveau (qui dépendent du noyau Linux) peuvent manquer à l'appel, mais ils sont peu nombreux (ou disont, pas très pertinent sur un système autre que Linux: iptables, udev, selinux etc).
Dans la liste des créatures de Frankenstein, ne pas oublier MirBSD (aka MirOS BSD), http://mirbsd.de/, un chose dérivé (devrais-je dire « déviant » ?) d'OpenBSD, mais avec des bouts de NetBSD et de camembert dedans.
Et alors ? L'allemagne Nazie à aussi construit des autoroutes qui ont grandement aidé l'économie du pays (question de nationalisme, le pays doit être grand et tout)
Ahah, oui c'est vrai hitler assurait grave, les autoroutes, la coccinelle, toussa.
Ok, j'ai déjà entendu cette blague dans Groland (mais chez Groland, c'est vraiment drole).
Maintenant tu notera que je ne disait pas : c'est mauvais parce que hitler l'a fait et que tout ce qu'hitler fait est mal. Je pointait e fait que ce parti pris avait été central, inhérent au processus idéologique nazi conernant le fameux « corps du peuple », et précisément en ceci qu'il fondait l'exclusion et simultanément, les grandes valeurs, l'idéal du corps pur, et du völkish. L'exact pendant sanitaire du Triumph des Willens de Leni Riefenstahl.
Le nazisme est un exemple pratique parce que simple et connu de tous (enfin, visiblement tous ne connaissent pas le régime sanitaire nazi), mais on pourrai aussi bien parler de l'histoire grandes mesures ou institutions d'hygiène de masse, comme la fondation des hopitaux psychiatriques (sous Pinel et Esquirol) ou des prisons modernes, l'instauration d'un nouveau régime disciplinaire qui sera désormais celui de l'armée moderne (sous Fréderic II), etc., bref, de toutes les instutions qui, depuis 200 ans, se sont donné pour mission de dresser les corps ou les esprits, d'assainir les masses. Les historiens et sociologues ont montrés une remarquable constance structurelle, dans ces diverses formes d'institutions, comme dans les diverses grandes campagnes hygiénistes.
T'essaie de prouver quoi exactement ? qu'à partir d'un exemple : allemagne nazie -> interdiction du tabac on peux généraliser interdiction du tabac -> société totalitaire ?
Tu aurais du lire les textes en liens. Je généralise beaucoup plus !
Je demande : sur quel fondement de légitimité, dans quel cadre conceptuel/idéologique, et dans quel interet, le pouvoir excerce-t-il un contrôle sur ce qu'on fait de notre corps, au sens biologique. Quelle idéologie sert cette volonté étatique du corps pur, ce besoin d'imposer l'hygiène, aux citoyens, par la force (la loi) ?
Car il s'agit bien de ça dans les multiples campagnes antitabac successives: que le pouvoir s'occupe de mon corps et de celui de chaque fumeur. Cette loi ci fait soit-disant exception parce qu'elle prétent défendre la santé des autres (argument duement repris dans les commentaires de ce journal) mais faute du moindre étayage scientifique (aucune preuve que la fumée dans les bars et restaus tue massivement les nons-fumeurs, ou que la solution proposée résolve quoique ce soit), on voit nettement qu'il n'y a pas de raisons de la distinguer des précédentes: elle n'est qu'idéologie, morale, gestion des moeurs.
D'autant plus qu'en cherchant bien tu peux trouver à la pelle des points communs comme des différences.
Je ne parle pas de ressemblances de forme mais de conjectures structurales. Et je ne parle pas de l'ensemble du régime nazi, je parle de la façon dont le politique et la gestion des corps des citoyens se mèlent et se confondent.
Et bien tu vois, mes restau j'aimerai bien les choisirs sur d'autres critères que "fumeurs/non fumeurs", et d'ailleurs je le fais pas. Pareil pour les bars.
En somme, tu reconnais que la fumée de cigarette, qui t'incommode tant, est finalement un critère secondaire pour choisir un bar ?
Mais tu voudrait tout de même imposer, à ceux pour qui c'est essentiel, de n'avoir plus de choix (« non fumeurs, tous comme moi, je ne tolérerai plus d'exception, pas de différences ») ? tu voulais un débat sur la liberté, au fait ?
Mais je ne veut pas débatre sur la liberté, j'aimerai qu'on parle de l'aspect politique.
un peu rude, le pas, à croire que t'avais déja une argumentation choc toute faite.
Absolument pas. Mais il se trouve que j'ai travaillé (et lu) sur la question des institutions soignantes, du pouvoir médical et sur leur histoire. Que, par ailleur, j'ai cherché des infos lorsque j'ai entendu des élus assertir « le tabac dans les cafés tue / est mauvais / c'est mal /... ». Je ne vois pas en quoi le débat serait meilleur lorsque les participants sont ignorants et ininformés.
C'est le MacDo du bar. Je t'assure, comme je dit plus haut, ya une pure ambiance, c'est l'éclate totale. Enfin, ça doit l'être, pour les salarymen non fumeurs.
cf. http://www.starbucks.com/ pour des images d'apocalypse. Bientôt partout.
Je préfère largement l'ambiance moite des bistros enfumés où Roger tape le carton avec ses potes, et on rigole bien en pensant à tous ces culs blancs politiquement correctes.
Tu veut dire les Starbucks ?
ah non merde, ça ce sont des bars non fumeurs ... ça promet une belle ambiance.
Pour le background théorique: comme il n'est pas spécialement aisé de résumer l'ensemble du travail d'analyse de Foucault + une bonne partie de Lacan dans un poste sur linuxfr (note le bel euphémisme), je me bornerai a indiquer que le premier a montré que l'hygiénisme, au nom de la santé publique, né de la monté de la science moderne au XIXem, sert depuis lors a radicaliser l'exercice du pouvoir contre les minorités. Le second montra, en un mot, que l'angoisse de la jouissance de l'Autre, toujours considérée comme extrèmement mortifère, fonde les exclusions violentes (y compris les pire).
Désolé pour le résumé succins, mais j'espère que les références historiques suivantes te mettrons la puce à l'oreille (et puis tu demandai un étayage):
Essaye donc de m'expliquer le rapport entre le totalitarisme à la Hitler et l'interdiction de fumer dans les lieux publics, si t'es si fort
Alors figure toi que ce n'est pas particulièrement difficile.
« l'Allemagne nazie avait des décennies d'avance sur les autres nations dans la mise en place de réformes sanitaires que nous considérons aujourd'hui comme progressistes et socialement responsables. [...]
après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancées de virulentes campagnes anti-tabac, accompagnées de diverses interdictions.
Toutes ces mesures s'appuyaient sur l'exemple du Führer lui-même, non fumeur et végétarien, dont le « corps sain » devait être un modèle pour la société entière.
Cette guerre contre le cancer ne faisait pas que sen prendre à la maladie elle-même : elle était aussi une métaphore, dans la mesure où, pour les nazis, les juifs et autres « ennemis du peuple » étaient une tumeur qu'il fallait extirper du corps de l'Allemagne. »
On a les précurseurs qu'on peut, n'est-ce pas ?
Le vrai problème, c'est de ne pas le savoir, et donc d'être condamné à répeter.
on a pas encore mis d'étoile jaune sur les fumeurs
Tu sait, l'étoile jaune est une, mais pas la seule forme de stigmatisation.
Non, j'ai pas de référence.
C'est tout le problème, pas le tient, celui du traitement de cette question.
Pas de références, pas d'efforts pour tirer les leçons, analyser ou même seulement se souvenir les précédents historiques (celle que j'ai cité, la première campagne antitabac, aussi bien que le magnifique exemple de la Prohibittion aux states).
Bref, le règne de l'arbitraire ; « il faut interdire moin voisin parce qu'il est malsain, et ce serait une bonne loi ».
perso je suis déja ressorti de ce genre d'endroits enfumés puant, toussant
Et bien qu'est-ce qui t'oblige à fréquenter les bars qui tolèrent les fumeurs, quand tu semble si mur pour l'ambiance éclate de Starbucks (pour le bar non fumeur), suivi d'un bon délire à MacDo (pour le restau "clean") ?
Parce qu'au rayon des ségrégations légales, les bars & restaus ont d'ors et déjà le droit de se déclarer entièrement "non fumeurs" (et tient, bien que le profit soit leur moteurs, ils ne s'y mettent pas si souvent, intéressant non ? ...).
Si tu crois qu'il y a besoin de se renseigner pour savoir que les fumeurs te gènent, tu te trompes.
La question n'est pas de savoir qui je gène, mais si j'ai tué ou bléssé quelqu'un en fumant dans un bar. Parce qu'on pourrait interdire bien des choses au nom de la « gène ».
tu défends pas 'les fumeurs', puisque il y a des fumeurs ici qui n'ont pas ta position
Je n'ai pas dit que je défendais la position des fumeurs, mais que je défend les fumeurs. Étant donné qu'il est très facile de faire culpabiliser les gens dès que la jouissance entre en question, les fumeurs ne se permettent pas facilement d'énoncer leur opinion (ou même de s'avouer une opinion). Le jeux de la culpabilisation rend ce groupe très docile, capable d'être bien exploité (par ex. exploité au portefeuil, à coup de taxes masisves) sans qu'il ne relève la tête. Donc ...
Perso je te donne aucun crédit pour avancer des estimations qui sortent de ton chapeau
c'est des morts évitables facilement, et c'est déja des morts de trop
Reste à établir si le fait de ne pas subir 1h de bar/restau enfumés de loin en loin évitera ces morts. Une référence ?
La grippe est très difficilement évitable, et bénigne si elle est soignée
Sauf qu'elle tue un max de vieux chaque année. Tu vois ? il suffirait d'interdire les lieux publiques aux malades (grippés et autres), et hop, moins de morts.
Pour les accidents de voiture [...] la vitesse change pas grand chose
Pour une compairaison adéquate il faudrait plutôt interdir totalement les voitures là ou des piétons ou cyclistes peuvent se trouver (genre: en ville), comme on interdit de fumer là où les non-fumeurs peuvent se trouver (mais bon sang, pourquoi ne vont-ils pas bouffer dans le macdo non fumeur qui leur est du ?). Et bon, là, je t'assure, ça diminura sacrément, le nombre d'innocents piétons/cyclistes non écrabouillés. Ah et puis on pourrait faire des "salles voitures" aussi, pour que les conducteurs se réservenr un réchauffement climatique personel sans le partager. Ce sont des proposition stupides ? oui, j'avoue. 1 partout.
je crois, rien a voir avec la morale, mais avec le confot d'autrui
Si la question de "diminuer le nombre de morts", à n'importe quel cout (sur les libertés, sur l'intrusion du pouvoir de l'état dans notre façon de disposer de la vie, etc.), alors, encore une fois, n'hésitons pas à prendre les mesures radicales qui s'imposent: enfermons les pauvres !
Btw, les Nazis ont entamé leur travail de purification ethnique au nom justement d'une entreprise hygiéniste. Celà a bel et bien été étudié dans les sciences humaines, depuis belle lurette: les institutions qui excercent leur pouvoir sur la vie humaine - et contre la jouissance (de préférence, celle de l'Autre) - fonctionnement sur un mode d'opression totalitaire. Voir à ce sujet l'histoire de la naissance des prisons modernes, par exemple.
Mais il est souvent aussi dur de parler de sciences humaines avec un informaticien que d'informatique avec un sociologue ...
Je voudrai préciser que les estimations du nombre de morts du tabagisme passif sont ridicules: les estimations du célèbre et très anti-fumeurs Claude Evin sont de 3000 morts par an. Et ce nombre exagéré concerne certainement plutôt ceux qui vivent jour et nuit avec un conjoint fumeur que ceux qui vont de temps en temps au bar ou au restau (ceux que "protègerait" cette loi). Donc, une fourchette haute de 3000. Soit: largement moins que beaucoup de maladies contagieuses, y compris la grippe (faut-il interdire les lieux publiques aux malades ?), que les tués par accident de la route -et ne parlons pas des victimes de la pollution globale- (mais peu de contraintes sont imposées pour empecher cette pollution, du moins sans commune mesure avec cette nouvelle loi antifumeurs), etc. (le nombre de choses -objets, pratiques, ...- plus mortelles que le tabagisme passif est très grand).
Donc oui, la problématique du tabagisme passif est totalement surrévaluée, n'est pas traitée comme les autres questions aux effets équivalents, et oui, c'est clairement parce qu'il s'agit d'une pratique "pour le plaisir", et oui, la morale, au sens non noble, le contrôle des moeurs, entre énormément en jeux.
ps: oui sur linuxfr je suis totalement minoritaire dans ce troll, m'en fous, je défend quand même les fumeurs !
1) Les restaus et bars ont déjà le droit de se déclarer non fumeurs. C'est le cas des Macdo par ex. Pourquoi imposer un 100% non fumeur alors que vous disposez déjà d'endroit à votre convenance ?
2) Les tenanciers ne sont pas fous. Si l'abolition du tabac satisfaisait la majorité des usagers, ils l'adopteraient spontanément. Le fait de l'imposer par la loi prouve qu'il s'agit là d'imposer les exigences d'une minorité (les fumeurs sont tellement culpabilisés qu'ils ne lutteront pas, la portée électorale est alors tout benef aussi).
3) Si la santé publique et le confort priment totalement sur les libertés et l'équilibre naturel établi par la demande, alors abolissons de même l'usage des voitures, totalement : ça pue, ça provoque des maladies aux "utilisateurs passifs", ça détruit la planète. Ah oui, mais dès qu'on parle de plaisir ou jouissance, ce n'est pas pareil, on est mal à l'aise ... Deux poids deux mesures ?
4) Quand la loi s'est préoccupée de réguler les moeurs et les modes de jouissance, ça a toujours été pour le pire, mais "au nom de l'hygiène publique" (aka "la santé"): enfermement des fous et "déviants sexuels" (homosexuels par ex.), des "drogués" (dans un sens plus ou moins extensif), des femmes adultères, etc. sous prétexte de risques de contamination (sociale ou biologique) de la "société saine". Ce nouveau mode de régulation politique de la jouissance et des deviances (étudié notamment par Michel Foucault) qui date du XIXem siècle a toujours servis à asseoir les totalitarismes, à visages ouverts (inutile de citer la plus remarquable entreprise de purification sociale) ou pas (via les plus pernicieuses idéologies réactionnaires).
les news soumises sont modérées, éditées, évaluées et votées : c'est le choix des admins du site
Et c'est pour ça, pour cette politique de qualité plutôt que de quantité, que je ne lis que linuxfr. Je suis sûr que nous sommes nombreux à être attachés à votre ligne éditoriale exigeante en termes de qualité.
À l'heure des feeds rss, des news slashdot rédigées en 5mn et non vérifiées, des blogs à tout va qui se font l'echo de l'echo de l'echo -ad nauseum- de la moindre rumeur au sujet d'un pet de mouche, ... bref, de la multiplication des contenus "exhaustifs" mais trop vites rédigés, linuxfr a vraiment une place unique et nécéssaire. Donc ... merci beaucoup, les admins !
comme tout est opaque, il y a des chances que d'autres personnes aient déjà soumis la même news
Tient, j'ai eu la même réaction. Il m'est plusieurs arrivé de vouloir écrire une dépêche, puis de me raviser en pensant « Cette info est très importante, elle doit déjà être en cours de modération » ou « C'est un sujet qui finira inmanquablement sur linuxfr, le temps que je fasse une dépêche aux petits oignons comme je le souhaite, ça sera déjà publié par quelqu'un d'autre ».
Je n'aime pas du tout l'idée du wiki pour la publication de dépêches sur linuxfr (problèmes d'edit wars, difficulté de valider sur la pertience elle même, perte de la magie de l'apparition soudaine d'une dépêche, risque de polluer les dépêches avec le blabla qui attéris aujourd'hui dans les commentaires, un vote direct remplacerai mal un comité de rédaction pour maintenir une ligne éditoriale etc.).
Mais c'est vrai que pouvoir au moins consulter la liste des titres des dépêches en cours de modération (par exemple en haut du formulaire "submit.html" de proposition de dépêche) serait une bonne chose.
C'est Keith Packard lui même qui l'explique: « This module contains stuff which Intel can't publish in source form, like Macrovision register stuff and other trade secrets. »
Pour envoyer un signal fort a ATI et NVidia il faudrait que les personnes sensibles a l'open source (ce qui doit etre votre cas ;)) s'orientent de preference vers ces cartes. Il s'agit probablement du seul moyen pour faire reflechir ATI et NVidia.
C'est une très bonne nouvelle, et je suis totalement d'accord avec ce principe.
Cependant dans ce cas précis il faut légèrement relativiser:
- nvidia a développé un driver libre, intégré dans x.org, qui marche très bien pour ceux qui comme moi n'ont rien à faire de l'accélération 3D.
- Intel ne fournis pas les specs de leurs cgs pour le moment (nvidia et ATI non plus).
- Pour autant que je sache ces chipsets graphiques sont essentiellements (exclusivements ?) vendus pré-intégrés dans les cartes mères, en particulier dans les portables. J'ai déjà une carte mère (avec le proc adapté) ; si je veut une nouvelle cg, je doit racheter une nouvelle CM (+ le proc et la ram qui vont avec) ? pour le moment je choisirai l'option nvidia et utiliserai le driver libre uniquement (donc sans 3D, mais c'est pas grave).
- S'il faut acheter le chipset complet (avec la CM), alors on a des problèmes de "liberté" avec d'autres composants: en particulier, les chipsets wifi d'Intel (entre les anciens dont le firmware n'est pas librement redistribuable, et les nouveaux qui exigent un blob binaire, propriétaire et root sous Linux ...). Doncc là encore, il faut moduler, soit un chipset wifi bien libre et un chipset graphique libre seulement pour la 2D, soit un chipset wifi peu libre et un chipset graphique libre.
- AMD (maintenant propriétaire d'ATI) vient juste de déclarer réfléchir sérieusement à la possibilité d'ouverture des sources des drivers Radeon. Très logique: AMD a toujours préférer jouer le jeu avec le LL, certainement parceque sa position d'outsider l'oblige à crignoter du terrain par la marge. Gageons que l'avancement du travail de RE + réimplem libre des drivers Radeon (qui rendent l'argument du "secret industriel" clairement caduc) et cette annonce d'Intel pourront accélerer les choses.
[^] # Re: Interrogations ???
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Le projet Debian lance une consultation sur les firmwares non-libres. Évalué à 1.
Mais c'était trop dur, long, peut intéressant pour ceux qui savent le faire, ... bref, ce n'était pas pret à temps pour Sarge. Un GR a été voté : on fera ça après Sage ».
Puis Etch arrive, on s'apperçois de nouveau que ce même truc n'est pas fait.
On repropose des GR, et je met ma main à couper qu'on va voter « on fera ça après Etch ».
Ça fait beaucoup de temps perdu à essayer de faire ça, à troller, pour finalement reporter à chaque fois.
Et surtout, si la décision était de repousser la release à cause de ça ... aujourd'hui ce serait encore *Sarge* qu'on devrait reporter !
[^] # Re: Pondération
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Le projet Debian lance une consultation sur les firmwares non-libres. Évalué à 6.
1- Soit ils autorisent les fw librement distribuables une bonne fois pour toute (tout en réaffirmant qu'ils préféreraient avoir les sources)
2- Soit ils les autorisent provisoirement dans main pour Etch et juste après la release, ils travaillent à les déplacer dans non-free.
L'option « pas de fw du tout, même dans non-free » semble n'avoir pas beaucoup de supporters en fait.
Cela dit, je trouve à titre tout à fait personnel que la seconde option (révision après Etch) est un pinaillage très coûteux (voir hypocrite), qui, en pratique, n'améliore pas la « liberté » des fw et n'aide pas les LL (au contraire):
- Les déplacer dans non-free c'est encore les supporter un peu, au sens d'en faciliter l'utilisation. D'ailleurs, tourner sur les machines réelles (pécés i386, Apple ppc etc.) qui contiennent des « logiciels non libres » (fw, bioses) déjà intégrés au chipset c'est aussi supporter ces machines (et les logiciels qu'elles contiennent). Bref, une solution si coûteuse ne nous absoudrai pas pour autant ;)
- Personne ne propose la « libération » des fw. La solution 2 préconise seulement de « cachez ce fw que je ne saurai voir, mais cachez le à portée de main pour que je puisse quand même l'utiliser ».
- Les problèmes techniques sont intenses (si on met les fw sur un média séparé, cela suppose que la machine peut accéder au média - pas bon pour le netboot et pas bon s'il faut justement le fw pour accéder au média). Le travail des devs. kernels et des gens qui développent l'installeur serai alors lourdement bloqué pour régler ces questions (+ extraire les fw du kernel, corriger les bugs que ça amène, etc.) au lieu de s'occuper d'autres choses utiles.
- Rendre Linux plus difficile a installer et à utiliser n'aide pas les LL. Dans ce cas précis il est hautement improbable qu'un tel lobbying Debian parvienne à faire fléchir (libérer les sources) un seul vendor. D'une part parce qu'il existera des solutions « de secours », même bancales (fw dans non-free), d'autre part parce que toutes les autres distros et même le kernel vanilla/standard tolèrent la situation comme un pi allé, et enfin parce qu'on aura du mal à répondre a un vendor qui dirait « et bien pourquoi acceptez vous des bios et fw non libres dans le matériel ? ». Si encore cette stratégie permettait d'obtenir la libération des fw ... mais non, tout ce qu'elle va faire, c'est occuper des précieux et bénévoles devs. du libre à bidouiller des solutions mi figue mi raisin au lieu de coder du libre (et, je parie, un autre vote identique avant la release de Etch+1 pour constater qu'il faut de nouveau reporter).
- La position de Debian serait alors très difficile parce que l'upstream (le kernel Linux dans ce cas) a choisi de tolérer ces fw, et envoient bouler les devs Debian lorsqu'ils relancent ce sujet sur LKML. Il leur faudra donc maintenir un fork au fur et à mesure plus déviant de l'upstream, du kernel Vanilla.
- Et surtout, ce parti pris néglige un point important, à savoir que la grande majorité des gens vraiment concernés par cette décision, les devs. kernel de Debian, généralement bénévoles, n'ont pas envie de le faire. D'ailleurs ce débat arrive justement parce que le parti pris « tout les firmwares non libres hors de main », un des objectifs pour Etch, ne semble pas pouvoir être atteint dans les temps (c'est un euphémisme, en fait le plus gros du travail reste à faire), simplement parce que les « philosophes donneurs de leçons sur le libre » des ML Debian ne sont pas les mêmes que ceux qui font le gros du boulot sur le kernel (à de rares exceptions près).
nous avons eu ce boulot à faire sur eagle-usb, cela a par la suite permis d'avoir ueagle-atm qui est beaucoup plus propre grâce à Matthieu et le pilote de Damien Bergamini pour *BSD.
Ne pas confondre, le taf de Bergamini (et je crois aussi sur les modem eagle, à confirmer) n'est pas ce dont il est question : ils ont transformé des drivers non libres en "driver libre + fw/microcode non libre". Là dessus on est tous d'accord, rien ne change : pas de driver non libres.
l'argument récurrent (et trollesque) de Marco d'Itri (en résumé "on s'en fout, libre ou pas, vu que le firmware ne tourne pas sur le même CPU que le noyau linux")
En fait j'ai été convaincu de la pertinence de cet argument par l'exposé de Theo de Raadt (leader d'OpenBSD), je ne connais la position de d'Itri que depuis récemment.
L'argument « on supporte les machines incluant un fw ou bios non libre, et on supporte et distribue les fw non libres via le dépôt non-free » (donc un changement minime sur le plan éthique, voir un peu hypocrite, mais très lourd et au mépris du coût en stabilité et temps de mise en oeuvre), est-il moins trollesque ?
Marco d'Itri est justement un des développeurs kernel de Debian les plus actifs, il est certainement bien au fait du coût d'une telle décision. Le fait qu'il tourne sur une autre CPU fait que ça n'affecte pas le fonctionnement de son Linux bien libre (de même qu'on accepte depuis toujours d'utiliser des bios non libres déjà inclus dans nos pécés, des firmwares non libres dans nos périphériques etc.). C'est donc une différence importante.
Et en aucun cas je crois qu'il ne dit : « on s'en fout libre ou pas ». J'ai plutôt compris ses quelques mails (peux verbeux) comme : « nous n'avons pas les moyens d'un voie alternative, et le problème est mineur ». Mais je suis convaincu qu'il préfère lui aussi les fw libres (tout comme les devs. du noyau Linux, qui ont pourtant toléré l'inclusion de certains de ces fw).
Cette question a trois faces distinctes, il est préférable de ne pas les mélanger et de les considérer toutes pour bien aborder le problème :
- technique (difficulté de séparer les fw, difficulté d'utiliser Debian avec des fw séparés, difficulté de maintenir ça ...)
- éthique (ça c'est le point sensible/émotionel des débats je crois, et pourtant, dans ce cas précis, je crois qu'il devrait passer après les deux autres)
- juridique (peu abordé ici, mais important : que faire si qqun demande les sources d'un fw non libre inclus dans le kernel, donc de facto soumis à la GPL + évidement le fait qu'il faut tout de même trier les fw qu'on a le droit de redistribuer ou pas - qu'ils soient libres ou pas).
Et ne pas oublier qu'on est tous d'accord sur ce point : « si c'est libre, c'est mieux » (ton commentaire semblait dire : ceux qui acceptent une telle concession sont indifférents au libre).
[^] # Re: Une 4ème option ?
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Le projet Debian lance une consultation sur les firmwares non-libres. Évalué à 10.
- Il ne s'agit pas de code noyau ni même de code userland : ça tourne sur du matériel séparé (par ex. sur le proc de la carte réseau ou scsi).
- Pour la sécurité : le firmware tourne dans le matériel, la compromission possible de l'OS dépend seulement de ce qu'on accepte venant du matériel . Qu'il soit distribué avec l'OS ou pas ne change absolument rien. Et une même bombe logique pourrait être intégrée directement dans le design électronique du chipset (donc la question n'est même pas spécifique au monde du logiciel).
- OpenBSD a déjà choisi d'accepter les firmwares binaires dans base*.tgz (à condition qu'ils soient librement redistribuables)
- Tu mélange firmwares binaires (acceptés jusqu'à présent dans OpenBSD et Debian Sarge - et en fait, toutes les distros que je connaît) et drivers non libres (refusés par ces deux, et où OpenBSD se distingue par son militantisme sans concession).
- Ce que les devs. d'OpenBSD appellent « blob » ce sont des objets binaires chargés dans l'espace noyau par un pseudo driver minimaliste (un wrapper autour de l'objet binaire propriétaire). Rien à voir avec les firmwares.
- Le cas des chipsets wireless d'Intel est spécifique en ceci qu'ils ont d'abord fait des histoires au sujet de la redistribution de leur firmware (qu'ils n'autorisaient que sous condition) et ensuite par l'affaire du chipset 3945 (le driver Linux de ce chipset, écrit par Intel, est libre mais nécessite un daemon userland binaire proprio, cf. http://kerneltrap.org/node/6650 ).
# Pondération
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Le projet Debian lance une consultation sur les firmwares non-libres. Évalué à 10.
En fait le cas des firmwares est spécifique, pour au moins trois raisons :
1) Le cas des firmwares est spécifique. Il s'agit de code qui ne tournera pas sous l'OS (sous Linux), ni même sur le CPU principal, mais dans le matériel ; les problèmes habituels des drivers proprios : de sécurité (backdoors etc.), d'évolution de l'OS (freinée par les drivers propriétaires), de stabilité du système (fragilisée), de maintenabilité etc. ne se posent pas spécifiquement. Lorsque vous achetez (ou vendez) un ordinateur domestique, il contient généralement une foultitude de tels firwmares déjà intégrés dans le matériel. Tout le monde s'accommode de ça, faute de choix (achèteriez vous un PC sans son bios ?) ; mais de nos jours, pour économiser une peu de ROM, les fabriquants préfèrent de plus en plus fréquemment que les firmwares soient chargés dans le matériel à la volée par l'OS plutôt qu'intégrés d'emblée dans une puce.
Cette proposition ne se résume donc pas a un « nous voudrions faire admettre n'importe quel logiciel non libre dans main, celui-ci est un candidat parce qu'il est très utile ». Pour preuve, si l'acceptation des firmwares est proposée, ce n'est pas le cas pour les drivers non libres (nVidia, ATI, ...).
En somme, on pourrait comparer la problématique des firmwares à celle des images plutôt qu'à celle des logiciels : on (les distros Linux, le site gnu.org, Wikipédia ...) ne refuse pas d'intégrer une image sous prétexte qu'elle n'est pas fournie avec ses fichiers « sources » de développement (PSD Photoshop, XCD Gimp, photos initiales ...), ce qui importe c'est le droit de réutilisation et redistribution (et éventuellement modification).
2) En pratique, outre la question de l'utilisabilité d'un OS sans les firmwares adaptés au matériel, un autre problème se pose pour Debian : le fait d'enlever les firmwares binaires du kernel demande beaucoup de ressources et de temps, des compétences précieuses (devs. kernel) et c'est une opération a réitérer à chaque mise à jour. En bref, cette tache ralentie fortement le projet. Par exemple le choix du kernel d'Etch (2.6.17 ou 2.6.18) est fortement subordonné à cette question (pas le temps d'intégrer 2.6.18 s'il faut enlever les firmwares avant de le tester dans sid).
3) Le code source des firmwares en question serait probablement bien souvent inexploitable avec les outils (la toolchain) GNU car les microgiciels sont souvent développés avec des environnements de dev. propriétaires (donc quand bien même nous disposerions des sources, nous ne pourrions pas facilement construire les packages binaires à partir d'elles, c'est le fameux « ftbfs »).
La question fréquemment évoquée à ce sujet est celle de l'utilisabilité d'un OS qui ne peut pas s'installer sur son contrôleur SCSI (ou SATA, RAID ...), ou qui ne peut pas initialiser les cartes réseau, à une époque où les firmwares externes (chargés par l'OS) deviennent la nouvelle norme. Vous voyez, ce n'est pas la seule question à se poser.
# Nom
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Linux et les Choses. Évalué à 4.
[^] # Re: Mouaip
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche L'alternative BSD. Évalué à 10.
Je ne crois pas que l'auteur de la dépêche sous-entendait « à la différence des devs du noyau Linux, qui ne vérifient pas les patches », ce serait une contre vérité.
L'auteur dit « tout code dans le noyau ou le userland », et c'est le groupement des deux qui est significatif: lorsque le daemon bgp (userland) est maintenu et corrigé par l'un des devs principaux du stack tcp/ip du noyau (firewall et routage par ex.), ou le système de ports/package par un des mainteneurs de gcc/libc, et, dans l'ensemble, quand le userland est relu, audité, vérifié par les devs noyau, on peut dire qu'il y a une intégration robuste, une vérification attentive du code source, sans trop de zone d'ombres. À mon sens, ce « tout le code dans un même cvs » est vraiment une caractéristique importante, significative de la démarche des BSD.
À ce sujet, je voudrais compléter ma réponse à la remarque de Denis Bodor, qui nous soupçonnait désobligement d'élitisme gratuit, en indiquant ce qui fait que, passé la curiosité, je suis resté fidèle à OpenBSD comme un de mes systèmes favoris.
Je crois qu'on pourrait comparer OpenBSD à Debian (l'autre de mes OS favoris) parce qu'ils mettent tout deux le paquet (ha ha ha) sur la qualité, fût-ce au détriment de la tentation pour le dernier cri, et sont tout deux des projets militants ardemment pour le libre. Ce sont en somme des frères qui s'ignorent ;)
Mais ils ont une façon toute différente d'aborder la question de la qualité, c'est pourquoi la comparaison est intéressante (Debian représenterai ici les distros Linux, et OpenBSD les *BSD). Ce genre de comparaison permet de bien voir la différence de « culture » entre les deux familles d'OS, en deçà des objectifs communs:
* L'« unité de base de travail », si l'on peut dire, pour Debian est en gros le package ; pour OpenBSD ce serait plutôt le fichier/ligne de code source.
* L'outil central du projet (celui qu'on suit pour savoir ce qui se passe, dont on donne souvent les liens, où l'on voit ce qu'il y a a faire, dont les devs et même les utilisateurs suivent les changements etc.) est dans le cas de Debian, plutôt le bugtracker, dans le cas d'OpenBSD, le cvs. Par ex.: lors de la mise à jour d'un logiciel sous OpenBSD, de nombreuses personnes (y compris les simples utilisateurs) vont voir passer le commit sur le cvs et lire le source de la modif. Chez Debian cela se traduit plutôt, en pratique, par une mise à jour du package que des centaines de personnes vont tester et éventuellement commenter via le bugtracker.
* La méthode principale de QA (quality assurance), en simplifiant à peine, est pour Debian le testage intensif à grande échelle et la correction systématique des RC bugs ; pour OpenBSD, ce serait plutôt re-audit permanent du source, son "nettoyage" progressif, et l'intégration régulière, dans ce code, de nouvelles méthodes de renforcement.
* Les développeurs OpenBSD sont beaucoup moins nombreux. Mais ils sont tous développeurs au sens « qui écrivent (et surtout, lisent) du code ». Chez Debian, un développeur est surtout quelqu'un qui fait des packages. Mais chez Debian, les utilisateurs ont plus d'importance: la communauté est très vaste et efficace pour chasser les bugs, voir les corriger. Le nombre plus réduit d'utilisateurs d'OpenBSD ne permet pas de bénéficier de tests aussi intensifs avant les releases, ce qui impose une plus grande prudence sur les changements des sources des logiciels. Un exemple: les utilisateurs Debian sont invités à participer aux BSP (Bug Squashing Parties), où l'on chasse les bugs ; mais seuls les devs OpenBSD participent aux Hackatons (où l'on lis/écrit du code).
* Une attention égale, chez Debian, à tout les packages officiels (je veut dire qu'ils n'ont pas de bugs RC dans une release). Sous OpenBSD, le focus est intense sur le noyau et le userland de base (qui comprend quand même perl, un serveur smtp, un serveur web etc) mais les logiciels tiers (externes) en package sont moins attentivement surveillés.
* Sous OpenBSD, on préfère généralement se ramasser violemment (segfault en userland, panic dans le noyau) au moindre bug/comportement peu orthodoxe, rarement de « laisser couler tant que ça passe » (cf. l'utilisation de propolice, W^X, des "guard pages" à la electric fence activées par défaut, et dans une moindre mesure, de strlcpy/strlcat etc.).
* Une conception de la qualité qui, chez OpenBSD, donne plutôt préséance à la simplicité (init BSD, non utilisation des modules noyau, kernel générique ...) et chez Debian à la souplesse (support des situations très exotiques).
* En pratique, OpenBSD semble avoir une vocation moins « universaliste » que Debian. Par exemple si on bidouille sont kernel Open, on sort des clous et du système supporté. Ou autre exemple, un effort moindre pour intégrer tout les logiciels libres possibles sous forme de packages chez Open. Ou encore, une plus faible volonté de satisfaire tout les utilisateurs: dans tout les cas, OpenBSD donnera préséance à la cohérence et à l'unité (ne cherchera pas, par ex, à supporter quelque chose dont ils pensent que ça "bloaterai" un peu le système), quand Debian place le respect de ses utilisateurs -et donc de leurs besoins- au coeur même de sa « constitution ».
Donc voilà, s'il fallait confirmer ce que Denis Bodor dit plus haut, que certains BSDistes adoptent peut-être ces systèmes parce qu'ils sont moins grands publics, on devrait ajouter que ce n'est alors pas par élitisme anti débutant, mais plus souvent pour le plaisir de trouver des projets de plus petites taille, à dimension plus "humaine", ou plus "familliale", dont on peut facilement suivre les moindres changements, les hésitations, les petits pas audacieux, les bonheurs et malheurs, comprendre ce qui se passe, connaître les participants, etc. (ce que devait être Linux il y a quelques années, mais aujourd'hui: abonnez vous seulement à la LKML !).
Mais bien sûr je crois que le point important, exposé plus haut, c'est une affaire de goût: passée la curiosité initiale, on adoptera facilement un BSD si l'on est plutôt "cathédrale" que "bazar", plutôt intéressé par l'unité ou l'intégration/cohérence "anal retentive" que par la complétude, si on est plus en phase avec des projets sourcecode/cvs-centrics que packages/bugtracker-centrics, avec les petits pas prudents plutôt que les grandes révolutions suivis de long tests intensifs, par la rigueur un peu rigide plutôt que la souplesse peut-être un peu laxiste, par la méritocratie ferme (voir psychorigide et despotique) plutôt que la démocratie directe, par la beauté du code source plutôt que celle du système de packages ...
Ça fait un très long commentaire pour linuxfr, mais j'avais vraiment envie que les *BSD soient plus connus et mieux compris, après que la remarque de Denis m'ai irrité.
Pour finir: il ne faut pas croire qu'on choisisse *BSD à l'exclusion de (ou au mépris de) GNU/Linux ! On peut aimer et utiliser les deux systèmes. Si je compare plus haut les GNU/Linux et *BSD, ce n'est pas tant pour les opposer que pour montrer la cohérence et spécificité de leurs démarches respectives.
[^] # Re: on peut les utiliser ?
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche L'alternative BSD. Évalué à 3.
Certes j'ai aussi des Linuxes sous la main pour valgrinder les softs communs, mais j'adorerai pouvoir valgrinder le système de base d'OpenBSD (je suis un peu qualitycolhic) !
ps: question, si un dev OpenBSD passe dans le coin (miod ? ;) : y a-t-il des gens qui travaillent là dessus ?
cf. http://www.valgrind.org
[^] # Re: l'alternative
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche L'alternative BSD. Évalué à 10.
Plus sérieusement, je crois que la principale motivation pour essayer c'est .. la curiosité !
Après tout, la curiosité, c'est un peu la qualité du geek, et certainement ce qui a motivé beaucoup d'entre nous à découvrir GNU/Linux aussi.
[^] # Re: on peut les utiliser ?
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche L'alternative BSD. Évalué à 6.
Je dirais que l'installation / le premier abord d'un PC-BSD est peut-être légèrement moins facile qu'avec Ubuntu lorsqu'on doit gérer des cas exotiques (pb drivers par ex.) mais quand même très abordable, et ne posera pas de soucis à un utilisateur famillier de Linux.
À l'inverse il me semble que la maintenance (donc a moyen et long terme) est encore plus facile: l'esprit assez minimaliste -surtout chez NetBSD et OpenBSD-, les fichiers de confs documentés par des pages de man très complètes, et l'aspect très unifié de l'ensemble (le userland de base et le kernel sont maintenus par la même équipe, dans un même cvs) qui rend les choses très simples, sans surprises.
Ah, pour être honnéte: les modalités et outils de mise à jour ne sont pas aussi aboutis que chez Debian/Ubuntu (puisque tu cite cette distro), mais ne sont pas difficiles à utiliser pour autant.
Et aussi, qu'en est-il du support matériel ?
Le support du matériel est parfois un peu en retard par rapport au dernier noyau Linux, mais c'est assez vivable. Oui, sous FreeBSD et PC-BSD (pas les autres BSD cependant) il y a des drivers nvidia proprio si tu a besoin de 3D (et bien sûr les drivers xorg si la 2D te suffit).
Tu peut savoir précisément les périphériques supportés pour les 3 principaux BSD. Ex. pour l'architecture i386:
FreeBSD : http://www.freebsd.org/releases/6.0R/hardware-i386.html
OpenBSD: http://www.openbsd.org/i386.html
NetBSD: http://www.netbsd.org/Hardware/
qu'en est il des logiciels disponnibles ?
C'est très similaire à Linux. Tu retrouvera les suites GNOME et KDE, OpenOffice.org, Firefox etc.
L'installation de Java est casse couille (à cause de la politique de Sun) et bien sûr certains logiciels très bas niveau (qui dépendent du noyau Linux) peuvent manquer à l'appel, mais ils sont peu nombreux (ou disont, pas très pertinent sur un système autre que Linux: iptables, udev, selinux etc).
Les listes complètes des logiciels disponibles:
Les ports de FreeBSD: http://www.freshports.org/
Les ports d'OpenBSD: http://ports.openbsd.nu/
Les packages de NetBSD: ftp://ftp.netbsd.org/pub/pkgsrc/current/pkgsrc/README.html
# Un autre
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche L'alternative BSD. Évalué à 4.
[^] # Re: Ce qu'en pense...
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à -9.
Prouve-le
[^] # Re: Ireland
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à -1.
Ahah, oui c'est vrai hitler assurait grave, les autoroutes, la coccinelle, toussa.
Ok, j'ai déjà entendu cette blague dans Groland (mais chez Groland, c'est vraiment drole).
Maintenant tu notera que je ne disait pas : c'est mauvais parce que hitler l'a fait et que tout ce qu'hitler fait est mal. Je pointait e fait que ce parti pris avait été central, inhérent au processus idéologique nazi conernant le fameux « corps du peuple », et précisément en ceci qu'il fondait l'exclusion et simultanément, les grandes valeurs, l'idéal du corps pur, et du völkish. L'exact pendant sanitaire du Triumph des Willens de Leni Riefenstahl.
Le nazisme est un exemple pratique parce que simple et connu de tous (enfin, visiblement tous ne connaissent pas le régime sanitaire nazi), mais on pourrai aussi bien parler de l'histoire grandes mesures ou institutions d'hygiène de masse, comme la fondation des hopitaux psychiatriques (sous Pinel et Esquirol) ou des prisons modernes, l'instauration d'un nouveau régime disciplinaire qui sera désormais celui de l'armée moderne (sous Fréderic II), etc., bref, de toutes les instutions qui, depuis 200 ans, se sont donné pour mission de dresser les corps ou les esprits, d'assainir les masses. Les historiens et sociologues ont montrés une remarquable constance structurelle, dans ces diverses formes d'institutions, comme dans les diverses grandes campagnes hygiénistes.
T'essaie de prouver quoi exactement ? qu'à partir d'un exemple : allemagne nazie -> interdiction du tabac on peux généraliser interdiction du tabac -> société totalitaire ?
Tu aurais du lire les textes en liens. Je généralise beaucoup plus !
Je demande : sur quel fondement de légitimité, dans quel cadre conceptuel/idéologique, et dans quel interet, le pouvoir excerce-t-il un contrôle sur ce qu'on fait de notre corps, au sens biologique. Quelle idéologie sert cette volonté étatique du corps pur, ce besoin d'imposer l'hygiène, aux citoyens, par la force (la loi) ?
Car il s'agit bien de ça dans les multiples campagnes antitabac successives: que le pouvoir s'occupe de mon corps et de celui de chaque fumeur. Cette loi ci fait soit-disant exception parce qu'elle prétent défendre la santé des autres (argument duement repris dans les commentaires de ce journal) mais faute du moindre étayage scientifique (aucune preuve que la fumée dans les bars et restaus tue massivement les nons-fumeurs, ou que la solution proposée résolve quoique ce soit), on voit nettement qu'il n'y a pas de raisons de la distinguer des précédentes: elle n'est qu'idéologie, morale, gestion des moeurs.
D'autant plus qu'en cherchant bien tu peux trouver à la pelle des points communs comme des différences.
Je ne parle pas de ressemblances de forme mais de conjectures structurales. Et je ne parle pas de l'ensemble du régime nazi, je parle de la façon dont le politique et la gestion des corps des citoyens se mèlent et se confondent.
Et bien tu vois, mes restau j'aimerai bien les choisirs sur d'autres critères que "fumeurs/non fumeurs", et d'ailleurs je le fais pas. Pareil pour les bars.
En somme, tu reconnais que la fumée de cigarette, qui t'incommode tant, est finalement un critère secondaire pour choisir un bar ?
Mais tu voudrait tout de même imposer, à ceux pour qui c'est essentiel, de n'avoir plus de choix (« non fumeurs, tous comme moi, je ne tolérerai plus d'exception, pas de différences ») ? tu voulais un débat sur la liberté, au fait ?
Mais je ne veut pas débatre sur la liberté, j'aimerai qu'on parle de l'aspect politique.
un peu rude, le pas, à croire que t'avais déja une argumentation choc toute faite.
Absolument pas. Mais il se trouve que j'ai travaillé (et lu) sur la question des institutions soignantes, du pouvoir médical et sur leur histoire. Que, par ailleur, j'ai cherché des infos lorsque j'ai entendu des élus assertir « le tabac dans les cafés tue / est mauvais / c'est mal /... ». Je ne vois pas en quoi le débat serait meilleur lorsque les participants sont ignorants et ininformés.
[^] # Re: Sverige :)
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 1.
cf. http://www.starbucks.com/ pour des images d'apocalypse. Bientôt partout.
[^] # Re: Sverige :)
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 2.
Tu veut dire les Starbucks ?
ah non merde, ça ce sont des bars non fumeurs ... ça promet une belle ambiance.
[^] # Re: Ireland
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 0.
Désolé pour le résumé succins, mais j'espère que les références historiques suivantes te mettrons la puce à l'oreille (et puis tu demandai un étayage):
Essaye donc de m'expliquer le rapport entre le totalitarisme à la Hitler et l'interdiction de fumer dans les lieux publics, si t'es si fort
Alors figure toi que ce n'est pas particulièrement difficile.
Par exemple : http://www.memorialdelashoah.org/upload/medias/A1_seltextes_(...)
Ou alors, sur : http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100998080
« l'Allemagne nazie avait des décennies d'avance sur les autres nations dans la mise en place de réformes sanitaires que nous considérons aujourd'hui comme progressistes et socialement responsables. [...]
après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancées de virulentes campagnes anti-tabac, accompagnées de diverses interdictions.
Toutes ces mesures s'appuyaient sur l'exemple du Führer lui-même, non fumeur et végétarien, dont le « corps sain » devait être un modèle pour la société entière.
Cette guerre contre le cancer ne faisait pas que sen prendre à la maladie elle-même : elle était aussi une métaphore, dans la mesure où, pour les nazis, les juifs et autres « ennemis du peuple » étaient une tumeur qu'il fallait extirper du corps de l'Allemagne. »
Si tu préfère, http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/313/7070/1450
Ou même Wikipédia, pour rester dans les références qui ont l'assentiment des informaticiens: http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_tobacco_smoking
On a les précurseurs qu'on peut, n'est-ce pas ?
Le vrai problème, c'est de ne pas le savoir, et donc d'être condamné à répeter.
on a pas encore mis d'étoile jaune sur les fumeurs
Tu sait, l'étoile jaune est une, mais pas la seule forme de stigmatisation.
Non, j'ai pas de référence.
C'est tout le problème, pas le tient, celui du traitement de cette question.
Pas de références, pas d'efforts pour tirer les leçons, analyser ou même seulement se souvenir les précédents historiques (celle que j'ai cité, la première campagne antitabac, aussi bien que le magnifique exemple de la Prohibittion aux states).
Bref, le règne de l'arbitraire ; « il faut interdire moin voisin parce qu'il est malsain, et ce serait une bonne loi ».
perso je suis déja ressorti de ce genre d'endroits enfumés puant, toussant
Et bien qu'est-ce qui t'oblige à fréquenter les bars qui tolèrent les fumeurs, quand tu semble si mur pour l'ambiance éclate de Starbucks (pour le bar non fumeur), suivi d'un bon délire à MacDo (pour le restau "clean") ?
Parce qu'au rayon des ségrégations légales, les bars & restaus ont d'ors et déjà le droit de se déclarer entièrement "non fumeurs" (et tient, bien que le profit soit leur moteurs, ils ne s'y mettent pas si souvent, intéressant non ? ...).
Si tu crois qu'il y a besoin de se renseigner pour savoir que les fumeurs te gènent, tu te trompes.
La question n'est pas de savoir qui je gène, mais si j'ai tué ou bléssé quelqu'un en fumant dans un bar. Parce qu'on pourrait interdire bien des choses au nom de la « gène ».
[^] # Re: Pour une interdiction totale
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 3.
Comment ? Tu tolère que des parents portant un tel gène copulent, malgrè tout, irresponsablement ? Scandale !
[^] # Re: Pour une interdiction totale
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 4.
低能だからタバコごときでガタガタ言うんだよ、ばーーーーか
どうせニコチンなしでもちゃんと勃起もできないんじゃないの
[^] # Re: Ireland
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 1.
Je n'ai pas dit que je défendais la position des fumeurs, mais que je défend les fumeurs. Étant donné qu'il est très facile de faire culpabiliser les gens dès que la jouissance entre en question, les fumeurs ne se permettent pas facilement d'énoncer leur opinion (ou même de s'avouer une opinion). Le jeux de la culpabilisation rend ce groupe très docile, capable d'être bien exploité (par ex. exploité au portefeuil, à coup de taxes masisves) sans qu'il ne relève la tête. Donc ...
Perso je te donne aucun crédit pour avancer des estimations qui sortent de ton chapeau
Bah non je les sort directement de Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Tabagisme_passif
Sinon, en complément: http://tabac-net.aphp.fr/tab-connaitre/tc-article/tc-art-pas(...)
J'ai fait l'effort de me renseigner, visiblement à l'inverse de nombreux ici qui jettent l'oprobe sur les fumeurs, visiblement bien enfumés par la propagande antitabac. Chapeau.
c'est des morts évitables facilement, et c'est déja des morts de trop
Reste à établir si le fait de ne pas subir 1h de bar/restau enfumés de loin en loin évitera ces morts. Une référence ?
La grippe est très difficilement évitable, et bénigne si elle est soignée
Sauf qu'elle tue un max de vieux chaque année. Tu vois ? il suffirait d'interdire les lieux publiques aux malades (grippés et autres), et hop, moins de morts.
Pour les accidents de voiture [...] la vitesse change pas grand chose
Pour une compairaison adéquate il faudrait plutôt interdir totalement les voitures là ou des piétons ou cyclistes peuvent se trouver (genre: en ville), comme on interdit de fumer là où les non-fumeurs peuvent se trouver (mais bon sang, pourquoi ne vont-ils pas bouffer dans le macdo non fumeur qui leur est du ?). Et bon, là, je t'assure, ça diminura sacrément, le nombre d'innocents piétons/cyclistes non écrabouillés. Ah et puis on pourrait faire des "salles voitures" aussi, pour que les conducteurs se réservenr un réchauffement climatique personel sans le partager. Ce sont des proposition stupides ? oui, j'avoue. 1 partout.
je crois, rien a voir avec la morale, mais avec le confot d'autrui
Si la question de "diminuer le nombre de morts", à n'importe quel cout (sur les libertés, sur l'intrusion du pouvoir de l'état dans notre façon de disposer de la vie, etc.), alors, encore une fois, n'hésitons pas à prendre les mesures radicales qui s'imposent: enfermons les pauvres !
Btw, les Nazis ont entamé leur travail de purification ethnique au nom justement d'une entreprise hygiéniste. Celà a bel et bien été étudié dans les sciences humaines, depuis belle lurette: les institutions qui excercent leur pouvoir sur la vie humaine - et contre la jouissance (de préférence, celle de l'Autre) - fonctionnement sur un mode d'opression totalitaire. Voir à ce sujet l'histoire de la naissance des prisons modernes, par exemple.
Mais il est souvent aussi dur de parler de sciences humaines avec un informaticien que d'informatique avec un sociologue ...
[^] # Re: Ireland
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à 4.
Donc oui, la problématique du tabagisme passif est totalement surrévaluée, n'est pas traitée comme les autres questions aux effets équivalents, et oui, c'est clairement parce qu'il s'agit d'une pratique "pour le plaisir", et oui, la morale, au sens non noble, le contrôle des moeurs, entre énormément en jeux.
ps: oui sur linuxfr je suis totalement minoritaire dans ce troll, m'en fous, je défend quand même les fumeurs !
[^] # Re: Ireland
Posté par herodiade . En réponse au journal Interdiction de fumer dans les lieux publics des début 2007 ?. Évalué à -4.
2) Les tenanciers ne sont pas fous. Si l'abolition du tabac satisfaisait la majorité des usagers, ils l'adopteraient spontanément. Le fait de l'imposer par la loi prouve qu'il s'agit là d'imposer les exigences d'une minorité (les fumeurs sont tellement culpabilisés qu'ils ne lutteront pas, la portée électorale est alors tout benef aussi).
3) Si la santé publique et le confort priment totalement sur les libertés et l'équilibre naturel établi par la demande, alors abolissons de même l'usage des voitures, totalement : ça pue, ça provoque des maladies aux "utilisateurs passifs", ça détruit la planète. Ah oui, mais dès qu'on parle de plaisir ou jouissance, ce n'est pas pareil, on est mal à l'aise ... Deux poids deux mesures ?
4) Quand la loi s'est préoccupée de réguler les moeurs et les modes de jouissance, ça a toujours été pour le pire, mais "au nom de l'hygiène publique" (aka "la santé"): enfermement des fous et "déviants sexuels" (homosexuels par ex.), des "drogués" (dans un sens plus ou moins extensif), des femmes adultères, etc. sous prétexte de risques de contamination (sociale ou biologique) de la "société saine". Ce nouveau mode de régulation politique de la jouissance et des deviances (étudié notamment par Michel Foucault) qui date du XIXem siècle a toujours servis à asseoir les totalitarismes, à visages ouverts (inutile de citer la plus remarquable entreprise de purification sociale) ou pas (via les plus pernicieuses idéologies réactionnaires).
[^] # Re: Proposez plus de dépêches
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Statistiques et évolutions pour le site. Évalué à 10.
Et c'est pour ça, pour cette politique de qualité plutôt que de quantité, que je ne lis que linuxfr. Je suis sûr que nous sommes nombreux à être attachés à votre ligne éditoriale exigeante en termes de qualité.
À l'heure des feeds rss, des news slashdot rédigées en 5mn et non vérifiées, des blogs à tout va qui se font l'echo de l'echo de l'echo -ad nauseum- de la moindre rumeur au sujet d'un pet de mouche, ... bref, de la multiplication des contenus "exhaustifs" mais trop vites rédigés, linuxfr a vraiment une place unique et nécéssaire. Donc ... merci beaucoup, les admins !
[^] # Re: attractivité
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Statistiques et évolutions pour le site. Évalué à 2.
* les listes à puces (et en retrait, en plus)
* les acronymes
* l'insertion d'image (qui plus est, positionnée de façon choisie à coté du texte).
http://linuxfr.org/submit.html dit seulement: Je croyais que c'était une liste exhaustive !
Où est documenté le reste ?
[^] # Re: ...
Posté par herodiade . En réponse à la dépêche Statistiques et évolutions pour le site. Évalué à 5.
Tient, j'ai eu la même réaction. Il m'est plusieurs arrivé de vouloir écrire une dépêche, puis de me raviser en pensant « Cette info est très importante, elle doit déjà être en cours de modération » ou « C'est un sujet qui finira inmanquablement sur linuxfr, le temps que je fasse une dépêche aux petits oignons comme je le souhaite, ça sera déjà publié par quelqu'un d'autre ».
Je n'aime pas du tout l'idée du wiki pour la publication de dépêches sur linuxfr (problèmes d'edit wars, difficulté de valider sur la pertience elle même, perte de la magie de l'apparition soudaine d'une dépêche, risque de polluer les dépêches avec le blabla qui attéris aujourd'hui dans les commentaires, un vote direct remplacerai mal un comité de rédaction pour maintenir une ligne éditoriale etc.).
Mais c'est vrai que pouvoir au moins consulter la liste des titres des dépêches en cours de modération (par exemple en haut du formulaire "submit.html" de proposition de dépêche) serait une bonne chose.
# Mauvaise nouvelle chez Intel aussi
Posté par herodiade . En réponse au journal ATI : Nous aimons nos pilotes propriétaires. Évalué à 4.
http://marc.theaimsgroup.com/?l=linux-kernel&m=115536806(...)
C'est Keith Packard lui même qui l'explique: « This module contains stuff which Intel can't publish in source form, like Macrovision register stuff and other trade secrets. »
Beaucoup de faux espoirs :(
# bonne nouvelle, mais relativisons au sujet de la position d'Intel
Posté par herodiade . En réponse au journal Intel des cartes 3D avec drivers open source. Évalué à 9.
C'est une très bonne nouvelle, et je suis totalement d'accord avec ce principe.
Cependant dans ce cas précis il faut légèrement relativiser:
- nvidia a développé un driver libre, intégré dans x.org, qui marche très bien pour ceux qui comme moi n'ont rien à faire de l'accélération 3D.
- Intel ne fournis pas les specs de leurs cgs pour le moment (nvidia et ATI non plus).
- Pour autant que je sache ces chipsets graphiques sont essentiellements (exclusivements ?) vendus pré-intégrés dans les cartes mères, en particulier dans les portables. J'ai déjà une carte mère (avec le proc adapté) ; si je veut une nouvelle cg, je doit racheter une nouvelle CM (+ le proc et la ram qui vont avec) ? pour le moment je choisirai l'option nvidia et utiliserai le driver libre uniquement (donc sans 3D, mais c'est pas grave).
- S'il faut acheter le chipset complet (avec la CM), alors on a des problèmes de "liberté" avec d'autres composants: en particulier, les chipsets wifi d'Intel (entre les anciens dont le firmware n'est pas librement redistribuable, et les nouveaux qui exigent un blob binaire, propriétaire et root sous Linux ...). Doncc là encore, il faut moduler, soit un chipset wifi bien libre et un chipset graphique libre seulement pour la 2D, soit un chipset wifi peu libre et un chipset graphique libre.
- AMD (maintenant propriétaire d'ATI) vient juste de déclarer réfléchir sérieusement à la possibilité d'ouverture des sources des drivers Radeon. Très logique: AMD a toujours préférer jouer le jeu avec le LL, certainement parceque sa position d'outsider l'oblige à crignoter du terrain par la marge. Gageons que l'avancement du travail de RE + réimplem libre des drivers Radeon (qui rendent l'argument du "secret industriel" clairement caduc) et cette annonce d'Intel pourront accélerer les choses.