Journal Les sciences, la France et le nouveau lycée

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sept.
2008
Bonjour,

je vais parler d'éducation des sciences et pas vraiment d'informatique.

Actuellement le ministère de l'éducation est en train de plancher sur la réforme du lycée. Dans le projet tel qu'il se dessine les sciences expérimentales (Sciences Physiques et Chimiques (SPC) et Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) ) ne deviendront plus qu'une option en seconde.

Cela veut dire que, dès septembre 2009, la grande majorité des élèves ne feront plus de sciences expérimentales au lycée.
Le minimum de culture scientifique qui leur était donné jusqu'à présent va disparaitre.
Cette culture ne sera en gros réservée dorénavant qu'aux élèves qui feront le choix d'une option science et qui se dirigeront vers la filière scientifique.

J'avais cru que nous devions former les jeunes gens aux sciences pour qu'ils appréhendent un monde de plus en plus technologique. Non en fait les sciences seront encore plus réservées à un nombre restreint de personnes.

Je vous invite à venir lire et signer la pétition de l'Union des Professeurs de Physique et Chimie. (UdPPC)
http://udppc.asso.fr/paris2007/petition/

Cordialement
  • # Je suis d'accord mais...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Bien sûr, on ne peut qu'être malheureux de voir que la culture scientifique va encore reculer, au profit probablement de la culture du fric, de la prime aux commerciaux, malgré les évènements actuels.

    Mais il faut reconnaitre, que tel que les sciences ont été enseignés jusqu'ici, elles ont plutôt écoeurés les élèves qu'autres choses, les éloignants d'une saine curiosité qui nous anime, pour ceux qui hantent ce site.

    L'enseignement de la physique et une catastrophe, et je ne dis pas uniquement ça parce qu'on a réussi à me donner envie de vomir à lire ou entendre ce mot, mais parce que le savoir est figé, sans vision constructive sensible pour l'élève.
    On vous égrenne des chapitres sur plein de trucs les uns après les autres, sans savoir à quoi ça correspond, à quoi ça pourrait nous servir pour ne serait-ce que comprendre le monde qui nous entoure.
    Par exemple, on va nous emmerder avec des formules sur la compressibilité des gaz, l'échauffement d'un gaz lorsqu'on le compresse, sans jamais citer que c'est à la base du frigo.
    Je pourrai multiplier les exemples, mais on nous assène un savoir totalement désincarné, avec un arrière gout rance d'instituteur de la IIIème république, tendance "on va prouver que tu es une merde parce que tu n'y comprends rien, et donc tu ne seras pas sélectionné par le système".
    Jamais un exemple, jamais une connexion avec la réalité.

    Pareil pour le programme de bio : on nous emmerde 15 ans, avec la vie, l'oeuvre des plantes, ce qui est intéressant, mais sans plus, et à côté de ça, on torche une petite "information" sur la théorie de l'évolution, dont on nous présente des théorie totalement dépassé depuis 15 ans, en particulier sur l'évolution humaine. L'information doit durer une semaine, parce qu'évidemment c'est en fin de programme dont squeezé.
    Ce n'est que mon avis, mais je pense qu'il est un million de fois plus fondamentale d'apprendre la théorie de l'évolution que l'histologie des plantes.
    De même, tout cela nous est asséné avec ce même gout rance de sélection basé sur la résistance es bourgeois à absorber des savoir le plus rasoir possible.

    Il faut savoir, parce que j'ai l'air de faire mon aigri, qu'on est les seuls à avoir sur terre cette approche hyper théorique : les anglo-saxons - on peut le lire dans des cours de physique du MIT - nous cite comme exemple de ce qu'il ne faut surtout pas faire au niveau pédagogique : un savoir hyper théorique, désincarné et rasoir, qui sert surtout à écoeurer les élèves.

    J'en veux pas aux profs, il y en a des excellents, bon, mois bon, mauvais, comme dans tout métier, mais au delà de lutter pour que rien ne change, comme tu sembles faire, il faudrait peut être réfléchir à transformer le lycée - instrument de formation des élites conçu il y a deux siècles - en instrument de formation de haut niveau des masses.

    Et ce n'est pas en s'arcboutant sur son rocher comme un bernique que vos ferez avancer le shmillblick.
    Je suis pas totalement certain que ce que propose le ministère soit pire que la situation actuelle.

    Vous proposez quoi ? Parce que la situation actuelle, avec ses programmes chiants et pléthorique, ça peut plus durer.

    « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à -9.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Surtout quand on sort des ânerie comme 'avortement' = 'contraception' (l'avortement intervient après la contraception).

        De ton lien :

        la contraception et, en cas d'échec, le recours à l'IVG

        Argumenter l'idée selon laquelle l'avortement n'est pas considéré comme un moyen de contraception.

        ...

        Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Je ne sais pas depuis quand tu as quitté le lycée.

      Mais je vais rappeler quelques informations de bases sur le système éducatif français.
      Le lycée se décompose en trois établissements
      le lycée professionnel où on est dans le très concret
      le lycée technologique où on est en dans le théorique et le concret
      le lycée général où on est dans la théorie.

      La réforme touche essentiellement le lycée général et donc je vais me concentrer sur ce point.

      Le lycée général est là pour enseigner aux élèves essentiellement des méthodologies et de la culture générale dans le but d'une adaptabilité maximale à toutes sortes d'enseignement.
      les filières commencent à spécialiser les élèves mais ont sait très bien que les passerelles sont multiples post bac. On retrouve des élèves de toutes filières un peu partout. Ainsi dans les écoles de commerce on retrouve aussi bien des élèves de filière Littéraire, de filières éco ou de filières scientifique par exemple.

      Je ne pense pas que l'enseignement de la physique soit une perfection et d'ailleurs l'UdPPC propose depuis longtemps des façons de l'améliorer.
      mais la réforme va dans le sens d'une suppression presque entière de cet enseignement.
      Et c'est là que cela m'inquiète (et pas que moi apparemment). car on va perdre une culture de la science expérimentale.

      Quoi que tu en disent depuis 20 ans, l'enseignement des sciences expérimentale en France s'est très largement transformé.
      Aujourd'hui un élève de seconde effectue en seconde 3h00 de manipulation expérimentale et 2h30 de cours par semaine (en cumulant SVT et SPC)

      Cela signifie que l'enseignement est plus expérimentale que théorique (au moins si on considère les taux horaires)

      Pour conclure voici les grands thèmes abordés en seconde avec les élèves qui font des sciences physiques et chimiques.

      en Physique
      * organisation de l'univers et mesure des distances (de l'infiniment grand à l'infiniment petit)
      On y parle aussi bien des atomes que des planètes, de la galaxie etc.

      * utilisation de la lumière pour mesurer des distance et analyser la composition chimiques des étoiles ou d'un composé sur Terre

      * étude des forces. là effectivement un savoir un peu plus théoriques car on colle un concept (celui de force) pour expliquer des phénomènes (chute des corps, rotondité de la Terre)

      * l'air qui nous entoure. qu'est ce que la pression. pourquoi on a mal aux oreilles dans un avion ?

      En Chimie
      * extraire un composé d'une plante (moi j'extrait le composé odorant de leucalyptus)
      * synthétiser (on fabrique du savon, ou un parfum)
      * nécessité de la chimie dans le monde d'aujourd'hui (réflexion sur notre monde actuel et la présence de la chimie à tous les niveaux)

      Puis viennent des chapitres plus théoriques puisque qu'on essaie de comprendre ce qui se passe à l'échelle des molécules. on parle donc de modèles moléculaire de structure des mollécules.

      On fini enfin l'année par les transformation chimiques où on essaie de comprendre pourquoi une transformation chimique s'arrête et une fois arrêtée ce qu'on a été capable de produire et ce qu'ils nous reste en stock.


      Bref je n'ai pas l'impression que nous soyons dans le cadre d'un savoir hyper théorique. il y a bien sur le besoin de modéliser les phénomènes mais on se raccroche toujours aux phénomènes.

      Aujourd'hui avec mes élèves j'ai parlé de l'éclipse de Soleil de 1999. Pourquoi la Lune et le Soleil paraissent avoir la même taille alors que le Soleil est beaucoup beaucoup plus gros que la Lune ? Ai-je fait de l'hyper théorie ?
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Aujourd'hui avec mes élèves j'ai parlé de l'éclipse de Soleil de 1999. Pourquoi la Lune et le Soleil paraissent avoir la même taille alors que le Soleil est beaucoup beaucoup plus gros que la Lune ? Ai-je fait de l'hyper théorie ?

        OK, one last time. These are small... but the ones out there are far away. Small... far away... ah forget it!

        (pour les amateurs de Father Ted)
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 4.

        C'est certainement parce que j'enseignais la bio en lycée professionnel (section vente animaux de compagnie) que j'ai pu mettre en application concrète des données issues de la biologie mais aussi de la géologie.
        Les cours lorqu'ils visent à inculquer des connaissances réutilisables et assimilées de manière pragamatique donnent certainement les meilleurs résultats escomptées.
        La gestion d'un ecosystème artificiel par exemple permet par l'approche du fonctionnement de l'aquarium de simplifier suffisament le fonctionnement d'un ecosystème et par extrapolation de forcer le raisonement sur un système biologique beaucoup plus grand (cycles biogéochimiques, relations prédateurs/proies, la chaine alimentaire, l'interaction vivant-inerte, le recyclage de la matière, les conditions favorables à la vie toussa toussa...).
        Il y a des savoirs qui ne devraient pas etre mis de coté et je pense qu'il serait bon de donner un maximum de clefs aux futurs adultes, il est regrettable que le système éducatif français fasse table rase de ce potentiel.

        Peut etre que finalement les ignorants sont vraiment bénis.
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 9.

        Aujourd'hui avec mes élèves j'ai parlé de l'éclipse de Soleil de 1999. Pourquoi la Lune et le Soleil paraissent avoir la même taille alors que le Soleil est beaucoup beaucoup plus gros que la Lune ? Ai-je fait de l'hyper théorie ?

        On fait plus Thalès au collège mais au lycée ?
        • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

          Posté par  . Évalué à 3.

          Non, on le fait à Velizy ,en section IS
        • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          en math on "fait" le thérorème de Thales au collège.

          En lycée je réinvestit cette connaissance pour effectuer des mesures de distances.
          Dans mon chapitre sur la mesure de distance, j'utilise Thalès pour expliquer comment ont été mesurées des tas de choses (à commencer par la hauteur des pyramides)
          • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

            Posté par  . Évalué à 3.

            Et là miracle ! Certains élèves vont enfin retenir le théorème de Thalès grâce à toi ^^

            Bravo continue !
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        Je ne sais pas depuis quand tu as quitté le lycée.

        Parce que j'aime bien parler de moi: j'ai quitté le lycée en 1999. Jamais au lycée (ni à la fac d'ailleurs) on ne m'a présenté la méthode scientifique, écrite avec des mots et encadrée. Je l'ai étudiée par moi-même quand j'ai commencé à m'intéresser d'une part à la logique, d'autre part à l'épistémologie, et plus récemment aux attaques créationnistes envers l'évolution. Pour moi, c'est le manque le plus flagrant dans mon cursus (je ne sais pas si ça a été corrigé depuis).

        J'ai eu des TP visant probablement à me faire découvrir la méthode par moi-même: on formule une hypothèse, on la teste, des fois c'est vrai, des fois non. Mais on ne m'a jamais présenté la science comme ce qu'elle est: une succession de théories expliquant les observations, qui sont réfutées par de nouvelles observations et remplacées par de nouvelles théories qui corrigent les failles.

        Pour prendre un exemple d'actualité, je ne conçois pas comment on peut enseigner la théorie de l'évolution sans jamais la comparer au Lamarckisme et aux autres théories concurrentes. Je ne doute pas que certains profs mentionnent le Lamarckisme, mais les miens ne l'ont pas fait, et je ne pense pas qu'on y passe beaucoup de temps de toutes façons. Or, pour bien enseigner le Darwinisme, il faut partir de l'observation que les organismes évoluent, formuler des théories, dont le Lamarckisme, et constater pourquoi cette théorie là n'explique pas toutes les observations.

        Sinon, je rejoins Ontologia sur l'observation que le lien était rarement fait entre l'objet étudié et ses utilisations potentielles. Quand le lien était fait, c'était à l'envers: d'abord on t'enseigne les dérivées, ensuite on te montre à quoi ça sert. Or, dans la réalité, les gens qui ont défini la dérivation l'ont fait pour une bonne raison. Difficile de comprendre l'outil avant d'en avoir eu besoin. Là encore, ça a peut-être changé depuis. Je l'espère.
        • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Toi qui fait de l'épistémologie tu as du faire un peu d'histoire des sciences aussi je suppose.

          Et donc il existe de nombreux cas de recherche en math qui n'ont eu pour but que la beauté de la recherche. Ces recherches ont trouvé une application en sciences expérimentales que plus tard.

          je prendrais un seul exemple: celui de la théorie des groupes.
          Son application en chimie (notamment la cristallographie) intervient bien après la mise en place de la théorie mathématique.

          Alors ok, ce n'est pas le chemin le plus classique mais ça existe.

          Alors sinon au lycée.
          1) les enseignants sont obligés de respecter un programme officiel (le prof qui n'est pas d'accord n'a qu'à aller enseigner en lycée privée hors contrat).
          cela garantie que dans toute la France chaque élève reçoit un enseignement similaire. Que chaque prof ne fait pas sa tambouille dans son coin.
          2) Certains TP servent à découvrir des phénomènes, d'autres à les illustrer.

          2 exemples :
          * en seconde je fais "redécouvrir" les lois de la réfraction en TP. les élèves manipulent voit le phénomène. Le découvre, l'observe, puis l'étudie, et avec quelques artifices le modélise à la fin selon la loi de Descartes (quand on a le temps avec de bonnes classe par exemple, on passe par une succession de modélisation plus ou moins valable)

          * en terminale aujourd'hui, TP sur les ondes sonores. j'en ai parlé en classe. J'ai montré au bureau des ondes en phases et comment on pouvait mesurer une longueur d'onde. En TP ils vont le faire par eux même. Ils auront ainsi l'occasion de manipuler le matériel de bidouiller et de s'interroger sur d'autres choses. et d'ailleurs les gamins m'ont interrogé ce matin du coup sur la nature de la lumière et si on pouvait faire la même manip avec la lumière. Et là ça tombe super bien c'est mon cours de vendredi.

          dernier point :
          Pour ma part, tous les profs que j'ai eu, m'ont toujours sur la fin des cours fait un point sur l'utilité concrète de ce qu'ils m'enseignaient. À l'époque ça me semblait même barbant de tout ramener à chaque fois à l'industrie et à du concret. (il y a des trucs qui ont beau par eux même, et je me foutais à l'époque qu'on puisse leur trouver une application ou pas).

          Aujourd'hui en tant qu'enseignant, j'essaie toujours d'expliquer en quoi c'est utile et à quoi ça sert. Et je prends souvent l'exemple de la découverte du laser qui a mis plus de 70 ans entre le moment où il a été théorisé et le moment où on l'a tous eu chez nous dans des lecteurs CD/DVD.
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Alors là je suis surpris de lire : Parce que la situation actuelle, avec ses programmes chiants et pléthoriques, ça peut plus durer.
      J'étais au lycée il y a maintenant un petit moment et comme je n'ai pas l'impression que les programmes se soient alourdis... je reste sceptique quand à cette surcharge.

      Ensuite, il faut arrèter, on n'a pas une approche hyper-théorique au lycée, c'est même à la limite ça le problème. On ne fait qu'évoquer des choses sans donner les moyens de vraiment pouvoir les comprendre.

      Concernant tes exemples, je dois avoir eu de la chance car je n'ai pas été "emmerdé" par un sujet unique d'étude pendant 15 ans et que les savoirs étaient plutôt liés. On peut très bien parler de théorie de l'évolution en étudiant des plantes par exemple.

      Pour finir, je pense que l'enseignement de toute façon n'a pas à être seulement utilitaire mais aussi doit donner l'envie d'apprendre pour savoir, même sans application immédiate. On parle là d'école/lycée, pas d'une formation !
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Compare les horaires de cours en France et ailleurs dans le monde.

        Le plus déprimant est que la France mets plus d'argent dans son lycée par élève que d'autre pays qui ont des meilleurs résultats.

        "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Pléthoriques ? Bof. C'est surtout parce qu'on n'avance pas en cours. Il ne faudrait pas trop larguer le dernier de la classe qui de toute façon s'en tape royalement de tout ça. De toute ma scolarité j'ai eu un prof qui avançait à bonne vitesse, sans que ça paraisse trop rapide. Et là miracle, le programme de math on l'a fini en mars. du coup, pendant que les autres classes essayaient sans succès de boucler le programme, notre prof nous faisait faire des applications de ce qu'on avait appris. C'est le prof qui m'a fait aimer les maths.

        Sinon je suis d'accord avec toi, il ne faut surtout pas avoir de vision utilitariste au lycée. Le lycée c'est pour donnée pour formation générale, pas pour aller bosser le bac en poche. Il y a les formations post-bac pour ça..
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  . Évalué à 9.

      J'pense que le problème principal c'est que t'as eu de mauvais profs.
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  . Évalué à 2.

        oups j'avais loupé ton paragraphe sur les profs.

        Mais je persiste !

        C'est à eux de donner des exemples d'application au lieu de "réciter" bêtement ! (remarque la thermo, je sais pas pourquoi j'ai _toujours_ détesté, même si je savais très bien que ça sert à faire des frigo entre autre)
        • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          J'ai eu de tout, et surtout quelques profs formidables car j'étais un cas assez problématique. Ils ont fait beaucoup pour moi, je leur doit tout autant. Ils n'étaient pas obligé de le faire, on ne leur avait rien demandé, et ils n'avaient rien à gagner. Ils l'ont fait par vocation, et je ne pourrai jamais assez les remercier et les admirer.

          C'est le système et les programmes qui me dérangent, je sais bien que les profs font ce qu'ils peuvent avec, et avec leur formation (ou absence de formation plutôt).

          'fin je reviens de voir "Entre les murs" et je risque de pondre un texte sur la question...

          « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

          • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

            Posté par  . Évalué à 3.

            'fin je reviens de voir "Entre les murs" et je risque de pondre un texte sur la question...

            J'attends ça avec impatience :)

            Pour en revenir sur la théorie et la pratique, je voudrais juste rajouter que je rejoindrai absolument tous ceux qui pensent que la manière la plus simple, efficace, etc... d'enseigner/apprendre est d'illustrer par du très concret - même si ça n'atterrit pas forcement dans un domaine d'application, souvent la métaphore suffit (enfin je parle du niveau collège / lycée, évidement y a des concepts de maths du supérieur qui sont... difficilement projetable dans la vie de tous les jours) Quand j'étais au lycée c'est comme ça que je comprenais tout ce qu'on me racontait en physique (en m'imaginant des trucs moi même dans les cas où le prof n'avait pas pris la peine), et j'ai par la suite donné quelques cours de soutiens (maths / physique) qui m'ont conforté dans cette opinion.
            Mes petites représentation mentales ont même continuées à m'aider dans une certaines mesure en prépa (genre ne serait-ce qu'imaginer pleins de petits electrons dans un tuyau quand on fait de l'elec, hm je dirais que c'est merveilleux :p )
            • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

              Posté par  . Évalué à 3.

              >Mes petites représentation mentales ont même continuées à m'aider dans une >certaines mesure en prépa (genre ne serait-ce qu'imaginer pleins de petits electrons >dans un tuyau quand on fait de l'elec, hm je dirais que c'est merveilleux :p )

              ou en abordant la notion d'entropie en voyant les molécules comme une foule en train de se bagarrer:
              Les gens se cognent beaucoup, il y a beaucoup de désordre. Dans ce cas le désordre maximum est quand toute la foule se cogne uniformément partout, par contre si a un endroit la foule se cogne beaucoup plus que par ailleurs, l'entropie de la foule peut encore augmenter: il faut que les bagarres se généralisent.

              vous descendez quand dans la rue ?
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Marrant ! Moi mes souvenirs de physique au lycée datent du milieu des années 90. À l'époque, on ne pouvait pas tourner trois pages de son livre de physique sans tomber sur des exemples concrets d'expérience et d'applications liés au chapitre étudié. À quel époque avez-vous été dégouté de la physique par un enseignement figé et découplé du monde réel ? Votre site laisse deviner que vous avez commencé votre thèse vers 1999. Est-ce que en quelques années c'est l'enseignement des sciences au lycée qui a télement changé entre vous et moi. Où bien est-ce seulement un problème de perspective ? Vous n'aviez pas de goût pour la description simpliste d'objets complexe que propose la physique ; vos enseignants n'avaient pas une approche pédagogique susceptible de vous intéresser ...

      Quant à la news, rien de bien nouveau. À l'université on croise tous les jours des élèves de lycée qui ne savent pas additionner deux vecteurs ou dériver un monôme.

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  . Évalué à 6.

      L'enseignement de la physique est une catastrophe

      Et l'orthographe, je t'en parle même pas.

      Je pourrais multiplier les exemples...

      Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher.
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  . Évalué à 4.

      Pareil pour le programme de bio : [...] on torche une petite "information" sur la théorie de l'évolution, dont on nous présente des théorie totalement dépassé depuis 15 ans, en particulier sur l'évolution humaine. L'information doit durer une semaine, parce qu'évidemment c'est en fin de programme dont squeezé.
      Et dans le paragraphe suivant :
      [...]on est les seuls à avoir sur terre cette approche hyper théorique : les anglo-saxons - on peut le lire dans des cours de physique du MIT - nous cite comme exemple de ce qu'il ne faut surtout pas faire au niveau pédagogique : un savoir hyper théorique, désincarné et rasoir, qui sert surtout à écoeurer les élèves.

      Je comprends ce que tu veux dire, mais l'exemple est plutôt mal choisit. Tu te plains qu'il n'y ait pas assez de temps consacré à la théorie de l'évolution et tu prends comme exemple le modèle américain qui lui consacre certes plus de temps à la théorie de l'évolution, et ce de manière très concrète puisque basé sur la bible.

      Moi je me rappelle de mes cours de bio au lycée, c'était il y a pas loin de 10 ans maintenant. À l'époque on a en effet passé un peu de temps sur l'évolution, Darwin etc. La prof avait presque dû s'excuser d'avoir une approche scientifique. Elle nous a raconté que, avec tout le respect qu'on peut avoir pour vos croyances etc., l'Homme est bien arrivé après bien des animaux etc. J'ai vraiment trouvé ça pitoyable de devoir prendre autant de gants. Finalement on n'a pas évolué tant que ça depuis l'inquisition et l'influence de l'Église sur Copernic, Galilée, Descartes etc. ...

      Je pense également qu'on devrait aborder plus de sujets en biologie et en physique. Par exemple les OGM. C'est peut être déjà le cas. Mais à l'époque, quand j'y était, on parlait juste rapidement de croisement génétiques. Mais c'était encore très neuf et personne n'imaginait vraiment les implications. Aujourd'hui c'est un sujet de société. Et il me semble important d'insister là dessus en essayant de présenter plus largement ce sujet (par exemple, ainsi que d'autres), de la manière la moins partiale possible (on est toujours un peu partial quand on enseigne quelque chose qui nous passionne.)

      Bref, ce genre de nouvelles m'inquiète. Je partage les craintes évoquées ici. Il me semble important d'avoir une bonne culture générale. Il est important d'avoir une bonne culture scientifique, de même qu'il est important d'avoir une bonne culture littéraire (surtout à l'époque des SMS et des com' sur lé skyblogs lol), de même qu'il est important d'avoir une bonne culture dans d'autres domaines.

      Ce qui m'inquiète c'est de former des générations de consommateurs, citoyens passifs, lobotomisés, sans personnalité. Se spécialiser c'est bien, mais s'y connaitre dans un seul domaine, c'est vraiment inquiétant...
      C'est inquiétant parce que :
      * Celui qui pratique peu les langues et qui voyage peu, aura plus de mal de comprendre les autres cultures, ses voisins ou ses concitoyens.
      * Celui qui a des lacunes en histoire, en géographie ou en géopolitique ne sait pas d'où il vient, ne saura pas éviter les erreurs du passé, ne saura pas comprendre les enjeux politiques dans certaines régions du monde ou même les implications locales de certaines décisions nationales ou Européennes. Et il sera voué à dire des conneries comme cette idiote de Sara Palin.
      * Celui qui n'a pas de culture scientifique sera amené à répéter les âneries que l'on entend habituellement (à propos des pesticides, des OGM, du principe de précaution, du nucléaire, etc.) et n'aura pas la possibilité de se construire sa propre opinion.
      * Celui qui n'a pas de culture littéraire se fera mal comprendre à cause d'une mauvaise rhétorique ou d'une mauvaise orthographe. Une bonne pratique de l'argumentation permet également d'éviter de jouer sur le passionnel et de débattre sur le fond.

      On pourrait multiplier les exemples à l'infini (il faut également des bases en économie, en droit etc.). Avoir un spectre large de culture générale (ce qui est pour moi le but du lycée) avant de le réduire pour se spécialiser dans un domaine, est probablement une exception française (d'après ce qu'on lit dans ce journal ou ailleurs), mais ce n'est pas pour ça que c'est mal !

      Ça va, à mon sens, bien plus loin que juste le fait de former une personne, ça améliore l'humanité dans son ensemble. Ça améliore le dialogue entre les êtres humains, la qualité de leurs prises de position, les échanges, la tolérance etc.


      Voilà pourquoi cet énième coup de canif dans l'éducation nationale me fait beaucoup de peine et me rend bien pessimiste pour l'avenir. :(
      • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        le modèle américain qui lui consacre certes plus de temps à la théorie de l'évolution, et ce de manière très concrète puisque basé sur la bible.
        Ce n'est pas (encore) vrai.
        • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

          Posté par  . Évalué à 0.

          les EAU est un pays fédéral donc ça dépend des Etats.
          Ce ne sera jamais le cas dans les Etats du Nord Ouest par exemple, les américains les plsu proches des Quebecois et des Français (dont forcément, ça aide à être plus intelligent, ancore que, l'Acadie le nouveau-Brunswick n'est pas loin)
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Tu étais au lycée il y a combien de temps? J'ai eu mon bac en 2000 et je n'ai pas du tout vécu ça, surtout avec les profs de bio et la physique qui aiment beaucoup faire des expériences ou parler des applications de leurs sciences. Par contre c'était plus dur pour les profs de math, car les programmes leur faisaient enseigner (par exemple) les dérivés une année alors qu'on ne s'en servait en physique que l'année suivante...
    • [^] # Re: Je suis d'accord mais...

      Posté par  . Évalué à 2.

      On n'a pas dû avoir les mêmes profs alors... Effectivement, le programme est ce qu'il est, mais une grande majorité de professeurs cherchent à rendre tangible les concepts qu'ils enseignent.

      Pour ton exemple du lien entre compression du gaz et échange de chaleur, mon prof de physique n'avait pas manqué de nous parler de réfrigérateur... comme quoi, cela dépend beaucoup de l'enseignant.

      Pour la SVT, je ne suis pas très bien placé pour en parler, alors je ne dis rien...

      H.

      PS : une petite pensée d'un de mes profs "un réfrigérateur, ça réchauffe plus que ça ne refroidit" (à méditer quand on sait qu'une clim marche sur le même principe)
  • # Retour vers le futur

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Marrant mais quand j'étais en seconde, je n'avais pas de biologie et ça ne m'a pas manqué. Et oui je fais parti des gens qui ont eut un prof de biologie qui a su me faire fuir cette matière.

    Pour information si je n'ai pas fait de biologie c'est parce que je préférai prendre des cours de productique, de physique appliqué et d'initialisation en électronique et mécanique (les sigles actuels si je ne me trompe sont : ISI, ISP et IESP).
    • [^] # Re: Retour vers le futur

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      J'ai fait la même chose, mais moi c'est l'inverse, j'en suis déçu. Après un bac S, j'ai eu tout le temps de voir et revoir tout ça, en revanche la svt, à part regarder la 5...
    • [^] # Re: Retour vers le futur

      Posté par  . Évalué à 7.

      C'est un peu contradictoire ce qu'on demande aux profs : s'ils ne font que transmettre la connaissance, on leur reproche de dégouter les élèves, s'ils essayent de rendre leurs cours intéressants, on les accuse de pédagogisme gauchisant...
      • [^] # Re: Retour vers le futur

        Posté par  . Évalué à 3.

        Faut-il donc en déduire que le pédagogisme droitisant dégoute les élèves ?
  • # C'était mieux avant

    Posté par  . Évalué à 2.

    N'y a-t-il eu un temps où certaines classes de lycées n'avaient pas d'enseignement de sciences ?

    Il y a bien longtemps, un temps que les moins de 55 ans ne peuvent pas connaître.

    Du temps des écoles de filles et de garçons, de la méthode syllabique qui était si efficace (14% de cette tranche d'âge est illettrée ! contre 4,5% pour ceux qui sortent de l'école http://www.anlci.fr/fileadmin/Medias/PDF/EDITIONS/Les_chiffr(...) ) du temps des leçons de morale...

    Du temps rêvé des "trente glorieuses" dans lequel certains de nos dirigeants souhaiteraient nous renvoyer...
    • [^] # Re: C'était mieux avant

      Posté par  . Évalué à 4.

      14% de cette tranche d'âge est illettrée ! contre 4,5% pour ceux qui sortent de l'école

      Oui,mais le 4.5 % c'est un chiffre optimiste. Aux JAPD on a 20% de lecteurs médiocres ou pires:
      http://www.education.gouv.fr/cid4034/les-evaluations-en-lect(...) (dans le pdf).

      Si leur pratique de la lecture n'est pas suffisante, une partie de ces derniers est susceptible de perdre ses acquis lorsqu'elle aura quitté le système scolaire.

      Bref ta conclusion sur l'efficacité de la méthode globale mérite un peu plus de nuances. Tu donnes l'air de supposer que ce taux est constant dans le temps au sein d'une classe d'âge, ce qui est loin d'être acquis. On pourrait comparer les résultats des 3 jours des années 60 aux JAPD d'aujourd'hui (pour les garçons seulement) mais il y a un problème de qualité des tests, de seuil d'illetrisme qui rend la chose quasiment impossible.

      Cela étant dit, c'est vrai que le lycée a d'abord été un endroit d'enseignement de la culture (littéraire) classique. Les filères scientifiques n'y ont été introduites que récemment, et ne dispensaient au départ ni du latin ni du grec.
      • [^] # Re: C'était mieux avant

        Posté par  . Évalué à 2.

        J'ai seulement dit que la méthode syllabique n'était pas aussi efficace que certains le prétendent et je n'ai pas parlé d'autres méthodes. Je critique ces changement qui sont plus des retours en arrière vers un prétendu âge d'or. J'ai l'impression qu'en politique on est passé d'une opposition progressistes/conservateurs à conservateurs/rétrogrades.

        Sur les méthodes de lecture : mes enfants ont récemment appris à lire, ce n'était pas du syllabique. J'ai l'impression qu'il savent mieux lire et ont une meilleure appétence à la lecture que moi aux mêmes âges. Par contre en orthographe, le plus grand est pire que moi et pourtant je n'était pas brillant mais tout le monde sait que l'orthographe est la science des cancres.
        • [^] # Re: C'était mieux avant

          Posté par  . Évalué à 1.

          mais tout le monde sait que l'orthographe est la science des cancres.
          Peux-tu développer car je dois avouer ne pas le savoir.
        • [^] # Re: C'était mieux avant

          Posté par  . Évalué à 7.

          Je ne sais pas ce qui fait que tes enfants réussissent avec la méthode globale, mais autour de moi c'est le contraire. Tous ceux que j'ai vu apprendre autrement que par la méthode syllabique ont eu beaucoup plus de mal a maîtriser la lecture. Ca a pris beaucoup plus de temps.
          • [^] # Re: C'était mieux avant

            Posté par  . Évalué à 4.

            Spoiler : il n'a jamais parlé de méthode globale, et il n'existe pas que deux méthodes d'apprentissage de la lecture.

            Il faudrait peut-être arrêter de parler d'apprentissage global à tout bout de champ, alors qu'il n'était déjà plus utilisé lors de son interdiction par le gouvernement en 2006.
            • [^] # Re: C'était mieux avant

              Posté par  . Évalué à 0.

              FAUX !!! Encore une propagande syndicale visant à induire les gens en erreur .....
              comme quoi ça arrive de tous les côtés.
              Je connais au moins une école ou elle était encore utilisée ...
              • [^] # Re: C'était mieux avant

                Posté par  . Évalué à 2.

                c'est un probleme qui risque d'etre recurrrent ! je suis sur qu il y a des methode adapté selon le type de personnalité de l'eleve, la globale va marcher sur certain et pas sur d'autre

                personnellement la methode utilisé a l'ecole ne me convenait pas (je n'y arrivais pas du tout) du coup j'ai du me taper des seances d'orthophonie pendant 2 a 3 ans snif (en plus des cours la journée /o\)

                les professeurs peuvent uniquement appliquer une methode d'apprentissage pour une classe

                l'ideal serait de detecter quelle methode est adapté à quel eleve et mettre tous cela dans des groupes. pour mes enfants j'utiliserais la methode qui marche ! tous simplement
                • [^] # Re: C'était mieux avant

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  D’autant plus vrai dans l’enseignement spécialisé, ça.
                  La méthode syllabique est tout bonnement inopérante avec certains types de handicaps. Dans ces cas-là, on prend la méthode qui marche, n’en déplaise à monsieur le ministre !
          • [^] # Re: C'était mieux avant

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je suis certain que ce n'était pas la méthode globale puisqu'il y avait des apprentissages de phonèmes, des apprentissages des syllabes avec un carnet associant consonnes (couplées pour certains sons) et voyelles (couplés pour certains sons).
            • [^] # Re: C'était mieux avant

              Posté par  . Évalué à 2.

              Ben moi je te dis qu e c'etait la méthode globale, ne t'en déplaise .... Maintenant le pourquoi je ne le sais pas mais je suis sur qu'il existait encore des endroits ou cette méthode était appliquée - avant l'interdiction, même si les syndicats d'enseignants prétendent le contraire.
              • [^] # Re: C'était mieux avant

                Posté par  . Évalué à 2.

                Oups, moinssez-moi, je croyais que tu avais répondu a mon second commentaire .... Désolé, tout ce que j'ai dit est inutile
  • # d'accord avec toi mais...

    Posté par  . Évalué à 1.

    comme cela a deja ete souligne auparavant l'enseignement des sciences en France, en dehors des maths est une catastrophe. Et la dedans je compte a la fois les manuels mais aussi les profs.

    Je m'explique. Cette annee un de mes neveux est rentre en classe de 4eme et par curiosite j'ai regarde son livre de physique (sachant que je suis moi meme physicien) et je dois avouer que je suis tombe des nues... Le manuel en question est une suite de pseudo-experience et j'emploie le terme pseudo a bon escient. En effet, dans le manuel il y avait comment faire realiser les experiences, ce qui etait vu lors de l'experience et ... c'est tout. Aucune explication du pourquoi ni du comment. Je suis desole mais ca ce 'est pas de la physique, science qui consiste a expliquer les phenomenes observes.

    Donc deja le manuel est, a mon avis, nul mais en plus lorsque le prof accueil ses eleves en leur disant que le manuel est fabuleux et que c'est tout ce dont ils ont besoin au cours de l'annee. Je suis attere!

    Suite a cela je comprend pourquoi les facs de physique sont vides sans compter les manques de debouches flagrant pour les faceux.
    • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      L'enseignement en France est une telle catastrophe que c'est le pays européen qui résiste le mieux à la désaffection des études scientifiques post bac.

      Mais bon...

      je ne suis pas en train de dire que l'enseignement n'est pas à modifier.
      D'ailleurs quand ils ont parlé de réforme, je pensais qu'ils allaient claquer le programme de 1°L , en seconde ce qui n'aurait pas été idiot à mon sens.

      Mais aujourd'hui je m'insurge contre ce qui est une suppression des sciences ex au lycée en seconde.
      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  . Évalué à 6.

        Je 'ai pas dit que j'etait pour la suppression mais que tel que c'est enseigne actuellement cela ne fera malheureusement pas de difference.

        Je ne sais pas si la France est le pays qui a le moins d eprobleme pour remplir ses facs de physique mais ce que je sais c'est que en dehors de ceux qui seront prof la fac de physique est une filiere a chomeur. Pour la simple raison de l'existence des ecoles d'ingenieurs. Enfin bon il suffit d'etre passer par cette filiere la pour en connaitre les problemes en particulier de reconnaissance de la part des entreprise francaise!
      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        "L'enseignement en France est une telle catastrophe que c'est le pays européen qui résiste le mieux à la désaffection des études scientifiques post bac."

        C'est aussi le seul pays ou la voix royale pour être pdg est l'ingénierie (grande école publique). Beaucoup de cette élite fini manager, financier, etc.

        Ceci explique cela...

        "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

      Posté par  . Évalué à 6.

      j'ai jamais vraiment aime la physique... mais j'ai eu droit, en plus, a un prof champion du bac. Quelle catastrophe...
      Ce mec etait le champion du lycee au niveau du taux de reussite au bac de ses classes mais c'etait, a mon avis, le pire prof au monde.
      Sa technique etait simple : repetition, repetition et encore repetition des exercices types du bac.
      On avait meme pas de cours... Il nous filait des polycopiés du cours, on le lisait rapidos et go sur les corrections d'exos pendant 2h ! Et a la fin, il nous donnait une bonne quinzaine d'exo supplementaires pour le prochain cours... et rebelote.

      Sa technique etait simple et tellement bien adaptee aux epreuves de physique du bac. Beurk. Comment aimer la physique apres ca ?
      Le pire, c'est que les maths, c'est pareil (sauf que j'avais un prof un peu plus humain).
      J'etais bon en SVT et en Histoire-Geo parce que ces matieres reclamaient un peu plus de reflexion au lieu d'un bete entrainement purement mecanique. Malheureusement, c'etait pas les matieres avec le plus gros coeff...

      L'envie de pratiquer une science me parait extremement liee aux profs qu'on rencontre mais le systeme n'aide pas certaines matieres...
      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  . Évalué à 2.

        > L'envie de pratiquer une science me parait extremement liee aux profs qu'on rencontre mais le systeme n'aide pas certaines matieres...

        Oui j'ai une expérience assez similaire sauf que moi j'aimais les sciences jusqu'à ce que je croise des spécialistes du passage de bac.

        Quelle que soit la matière il est important que les enseignants consacrent un peu de leur temps à la faire aimer, hors la sanction de fin d'étude en sciences ne requiert qu'un enseignement "mécanique" et je pense encourage les profs à être de mauvais profs si ils veulent que leurs élèves aient de bons résultats.

        Mais il n'y a pas que les sciences... J'ai adoré faire du latin car on y faisait de la civilisation romaine et que j'ai eu des profs passionnants. Au bac l'examinatrice ne m'a interrogé que sur des règles de grammaire latine, même pas de traduction, que de la grammaire d'une langue morte... Je peux certifier que si j'avais eu un enseignement théorique basé uniquement sur la grammaire j'aurais eu de meilleurs résultats, mais il aurait fallu que l'enseignement soit obligatoire pour qu'on m'y voit.
    • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      c'est très intéressant ce que tu dis :
      tu as une vision déformée si tu es toi-même physicien.

      Ton neveu vient de découvrir ce qu'est la "nouvelle physique", celle de la main à la pâte, dite de "la méthode d'investigation". En effet, le programme ont changé en 5e il y a2 ans en cinquième, l'année dernière en 4e et 3e cette année.

      Qu'est-donc cette méthode d'investigation. Elle consiste à construire par soi-même le modèle qui pourrait expliquer le phénomène considéré.
      Elle consiste à formuler une hypothèse : "je pense que si la température de l'eau diminue c'est parce que ma voisine est habillée en rose" et à la vérifier :
      j'ai habillé ma voisine en bleue, le phénomène était toujours présent.

      Cette méthode est intéressant pour certains pan de programme. Maintenant, accéder à des concepts d'interaction, de forces, de faisceaux lumineux uniquement par ce biais me paraît voué à l'échec.

      Ne nous trompons pas de sujet. L'enseignement des sciences plaît à certains et déplaît à d'autres. Il y a sans doutes "une bosse" pour cela. Personnellement, je ne comprenais pas pourquoi on enseignait l'histoire -qui deviendra aussi optionnelle !!- au collège, seule la physique et les maths avaient utilité à mes yeux.

      Il ne faut pas se tromper de sujet. Si l'enseignement des sciences doit se modifier, et il se modifie -à mon avis, pas dans le bon sens- ce n'est pas de cette manière. Comment savoir à 16 ans -voir 15- si on aime la physique ou pas... si on aime les maths ou pas... si on aime le français ou pas. Personnellement, je n'ai commencé à apprécier la philo qu'après 22ans. Mais je remercie tous les faisaeurs de programmes qui m'ont fait connaître cette discipline même si j'y jouais à la belote.

      Ne nous trompons pas de sujet : cette réforme est là dans 1 seul but, trouver comment supprimer 30 000 postes de fonctionnaires.

      En versant dans le cynisme, je dirais que, ainsi, seule l'élite intellectuelle restera élite intellectuelle et qu'ainsi on empêchera la populace d'avoir accès à la culture scientifique et à l'ingénieurie.

      Un lycée en banlieue difficile pourra-t-il se permettre d'ouvrir une option pour une dizaine d'élève seulement ? Que feront alors les élèves qui voudront suivre cette option ? changer le lycée ? augementer les coûts de transports et de nourriture ?

      Bref. J'ai peur.
      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

        L'histoire en terminal S.... C'est un boulot monstre de mémorisation dans une classe ou tu as autres choses à faire. Il devrait faire comme le français et faire arrêter la matière en 1er.

        "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Qu'est-donc cette méthode d'investigation. Elle consiste à construire par soi-même le modèle qui pourrait expliquer le phénomène considéré.

        Tiens j'ai gouté à ca en 1ere/Terminale, en maths (et il y a deja un bout de temps ...).

        Cette méthode ne vaut rien, surtout pour les maths, et avec un prof qui est très bon en maths mais qui ne sait pas se mettre au niveau de ses élèves. Le résultat : 6 de moyenne au bac pour la classe (en maths) et j'ai jamais pu raccrocher par la suite.
      • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je ne reproche pas le cote main a la pate (chose qui vu les moyens financiers des colleges est de tout de facon illusoire a mon avis mais cela est un autre probleme). Ce que je reproche c'est qu'il n'y a pas une seule explication des phenomenes observes dans le livre. Je dis bien pas une seule. Cela rime a quoi? Et c'est justement parceque je suis physicien que cela me fait peur. En raison du fait qu'il n'y a aucune explication cela empeche d'aborder tous les concepts. Le programme consiste juste en tiens c'est rigolo une bouteille en verre remplie d'eau mise au congelateur eclate. Ca c'est de la "physique"... enfin pas pour moi!
        • [^] # Re: d'accord avec toi mais...

          Posté par  . Évalué à 1.

          Avant, les livres avaient pour ambition de contenir tout ce qui était nécessaire à l'élève pour l'année : exercices et corrigés, activités, ET cours jamais en adéquation avec le professeur qui n'utilisait jamais les cours du livre, et généralement n'utilisait pas les mêmes conventions, etc.
          S'il ne deviennent qu'un support au cours (illustrations d'expériences qu'on ne peut pas faire en classe) ou aux travail a la maison (énoncés d'exercices tous prêts), le cours restant à la charge du professeur, écrit PAR l'élève dans SON cahier, ça serait bien mieux.
          C'est peut-être pour ça que le prof trouve le manuel "génial", car il n'empiète pas sur ses plates-bandes et n'embrouille pas les élèves.
  • # Le lycée et les sciences

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Je ne connais pas la façon dont les sciences sont enseignées actuellement dans les collèges et lycées.
    Par contre, par mon expérience, j'ai pu constater que l'accroche de l'élève à la science enseignée dépendait de beaucoup du professeur. A côté de ceci, et pour donner raison à certains ici, j'ai pu constater aussi un enseignement parfois débile non à cause du prof mais surtout du fait du programme limite farfelue ; en mémoire me vient les transistors en Terminal C alors que finalement on n'avait eu aucune préparation nécessaire pour justement appréhender ce programme. Mais voilà, c'était demandé par le programme ! Du grand n'importe quoi.

    Toutefois, une chose est sûr, même si l'enseignement des sciences est loin d'être parfaite, (de toute façon l'enseignement en lui même n'est pas une science exacte et relève à mon avis plus de l'expérimentale), il est nécessaire parce qu'il nous donne les armes qui nous permettrons de mieux appréhender notre monde ; et ceci d'autant plus à notre époque qui s'inscrit dans une ère technologique. De plus, sans enseignement des sciences, comment les élèves vont pouvoir savoir que ça les intéresse ou que c'est peut-être leur voie ?
  • # Pensées

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

    Je m'apprétais à la signer, mais je me tâte soudaiment.

    La meilleure solution ne serait-elle pas un CEGEP à la québecoise ?
    C'est à dire, en gros, ne faire *que* des filières spécialisées, et laisser tomber la filière générale ?
    Réformer les unes sans toucher aux autres, ca rend selon moi ce système encore plus instable...

    Car faut se dire qu'après, ces branques^W lycéens vont aller en partie à la fac, et le gars qu'à pas fait physique, on va quand même l'accepter dans les filières scientifiques (grâce à l'UNEF) et ça va être l'hécatombe totale totale (car c'est déjà l'hécatombe totale).

    Je ne cherche pas à défendre les profs de sciences au lycée (mais je plains ceux qui à peine leur capes/agreg obtenue, se disent qu'il n'y aura pas de place pour eux), mais je me demande plutôt si l'Université suivra derrière et pourra REFUSER ceux dont le cursus lycéen est incomplet (et ça, je le souhaite plus que vivement) pour éviter la débacle et insister sur l'importance d'une formation exhaustive à considérer tôt dans les études..

    Si la fac dit "pas de physique au lycée, pas de licence de sciences", alors "pour le système" ça ne me dérange pas (même si des profs se font malheureusement biaiser).

    Pas facile facile. Ca va faire des mécontents de toute façon, mais j'ai peur que ça fasse des dégat encore plus importants si les syndicats universitaires s'opposent à la selection sur dossier.

    Bref, en débit des profs de sciences sus-cités, je trouve que c'est une bonne idée si les options deviennent une condition sine qua non pour entrer à l'Université en Sciences. Et ça pourrait être même bien mieux si en effet, les profs ne se retrouvent qu'avec des élèves motivés. (Et pour les collégiens qui me lisent, sachez qu'en master d'info à la fac, il n'est pas rare de faire de la bio ou de la physique, en plus des maths très importantes bien sûres)
    • [^] # Re: Pensées

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      C'est à dire, en gros, ne faire *que* des filières spécialisées, et laisser tomber la filière générale ?

      Problème: soit un élève donné, sortant du collège. Vers quelle filière spécialisée doit-il s'orienter ? Est-ce que l'enseignement de physique qu'on reçoit au collège donne suffisamment d'indices sur ce qu'est la physique pour qu'on puisse décider que c'est ça qu'on veut faire ?

      D'autre part, en admettant que l'élève sache parfaitement ce qu'il veut faire plus tard, et que ce soit prof de français, donc on l'oriente en L. En dehors du fait qu'il n'a plus le droit de changer d'avis après, est-ce qu'on considère que ce qu'il a fait au collège en sciences est suffisant pour en faire un citoyen à part entière qui peut exercer son droit de vote, et tout et tout ?
      • [^] # Re: Pensées

        Posté par  . Évalué à 1.

        Qu'est ce qui l'empêche de refaire juste les UV manquant ?
        A mon avis si tu es motivé par l'idée de faire de la physique je suis sur que tu dois pouvoir rattraper vite ton retard si on ne t'oblige pas, en plus des exams de physique / math à passer des examens d'anglais, de gestion et de français que tu as déjà passé dans tes autres études.
        Moi j'ai changé de voie en France et bien c'est sacrément long et entre autre à cause des matières périphériques.
        • [^] # Re: Pensées

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

          si tu es motivé par l'idée de faire de la physique

          Le problème est de savoir si on peut tout d'un coup se découvrir une vocation de physicien alors qu'on ne fait pas de physique. Pour ma part, m'étant orienté en S au lycée, je n'étais pas censé faire d'économie ni de sociologie, qui sont pourtant des matières fort utiles pour comprendre le monde. Il se trouve que j'en ai fait "par hasard" à l'université et que ça m'a plu, mais je ne m'en serais pas douté avant d'avoir essayé.

          Quant à la réorientation "après coup", c'est difficile. Je fais actuellement de la bio-informatique, en ayant un parcours maths/info, et bien se mettre au niveau de quelqu'un qui a fait de la bio pendant tout son cursus demande un travail énorme. C'est une autre culture, qui n'est pas spécialement facile d'accès.
      • [^] # Re: Pensées

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Je n'ai pas dit que choisir une voie empêchait d'en sortir ! Loin de là. Mais juste pouvoir se spécialiser plut tôt oui, avoir une meilleure orientation au collège.
        T'as pas idée du nombre d'adultes au Québec qui (re)font un CEGEP pour pouvoir se réorienter après.

        C'est ton interprétation qui considère qu'on ne peut pas changer d'avis après... Je n'ai pas dit ça, et je ne le souhaite pas non plus.
        • [^] # Re: Pensées

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

          Tu dis que les options scientifiques devraient être une condition "sine qua non" pour l'entrée en filière scientifique à l'Université. Du coup, tu ne peux pas changer d'avis, à moins de refaire le lycée dans une autre filière spécialisée, non ? C'est peut-être ce que tu veux dire au sujet des adultes qui refont le "CEGEP" (je ne sais pas ce que c'est), mais ce n'est pas vraiment ce que j'appelle pouvoir changer d'avis.

          Dans une interprétation large de "changer d'avis", il est encore temps pour moi de changer d'avis et de me mettre à faire de la sociologie, à condition de recommencer mes études en première année de fac. Objectivement, je suis spécialisé en informatique et je ne peux pas changer de branche "simplement". Il faut bien se spécialiser un jour, mais trop tôt, je trouve ça dangereux.
          • [^] # Re: Pensées

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Quand tu te retrouves dans une filière spécialisée, t'as vite fait de savoir si ça te plait ou non je pense. Pas besoin de finir les 3 ans de cours pour te dire "euh, en fait, j'aime pas les maths, je vais faire patissier".

            Pour faire de la socio après de l'info, t'as toujours accès au master de sciences cognitives de l'ENS. Pour faire de la philo, le Master de logique de P7, pour faire de l'histoire, fallais vraiment que tu te réiorientes avant !

            De plus, avec un meilleur choix de parcours, tu peux faire des choses plus poussées, et enfin espérer avoir autre chose que des larves en L1 de sciences... (le niveau vole pas haut)...
            Y'a qu'à voir ! J'ai fait de l'electronique au collège, j'ai rien bité. Le gars qui fait un bac pro electronique, il maitrise !
            Si les gens qui entrent en L1 de maths avaient fait un bac pro maths, le programme de L1 pourrait être vachement mieux, plus complet, plus poussé !

            Les études, ça se prend pas à la légère ! C'est pas juste cocher une case sur un papier et dire "on verra". T'as des gens dont le métier c'est de cerner ton profil, tes goûts, mais aussi tes compétences, et qui t'orientent vers la meilleure filière. Et la meilleure, c'est pas forcément S, même si t'as 15 de moyenne en sciences. Ca peut etre STL ou (justement) STI.


            Oui, t'auras des gens à qui ça convient pas. Mais c'est pas forcément la faute du système. T'as des gens lents, sans ambition, d'autres qui veulent faire ce dont ils sont incapables. Ben, eux, ils pourront vite se frotter à quelque chose de concret et comprendre personnellement si le choix était bon, puis se réorienter ou se faire aider (et finis les devoirs de maths pendant les cours de philo, ou inversement).
            • [^] # Re: Pensées

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

              Pour faire de la socio après de l'info, t'as toujours accès au master de sciences cognitives de l'ENS. Pour faire de la philo, le Master de logique de P7

              Si c'est comme faire un master de bioinfo pour faire de la bio, alors c'est une vision déformée de la réalité (je ne sais pas si la comparaison est exacte, je ne connais pas ces masters). En bioinfo, seule matière interdisciplinaire dont je puisse parler d'expérience, si tu es informaticien on te donne des bases de bio pour comprendre les problèmes des biologistes, mais tu ne feras (probablement) jamais de bio par toi même. Si tu es biologiste, c'est l'inverse. Et même comme ça, les deux mondes ont beaucoup de mal à se rencontrer.

              Les études, ça se prend pas à la légère ! C'est pas juste cocher une case sur un papier et dire "on verra".

              Si on m'avait demandé de choisir mon orientation en entrant en seconde, je n'aurais pas pu faire autrement. Et si quelqu'un de spécialisé avait fait le choix à ma place, se basant sur les cours où j'avais de bons résultats, je serais probablement prof de français aujourd'hui. C'est pas que ça me déplairait, mais c'est assez éloigné de ce que je suis finalement devenu.

              ils pourront vite se frotter à quelque chose de concret

              Si quelqu'un décide de faire des études littéraires, ou plus concrêtement de devenir pâtissier, je ne vois pas en quoi ça l'empêcherait de continuer à suivre des cours généralistes jusqu'à la fin du lycée. Tu as l'air d'opposer pluridisciplinaire et concret, je ne sais pas si j'ai mal compris. Dans ce dont on parle dans ce journal, ce qui me choque c'est l'idée qu'une fois que tu as décidé que tu voulais faire des études littéraires, le système considère que tu n'as pas besoin de culture scientifique.

              En dehors des questions sur la possibilité de choisir sa vie à 15 ans ou de se réorienter plus tard, je suis mal à l'aise à l'idée de vivre dans une société où la majorité des citoyens votants ne comprend pas la théorie de l'évolution, ne sait pas interpréter les statistiques qu'on lui présente à la télé, etc.

              Si quelqu'un veut devenir pâtissier à 15 ans, très bien. Si cette personne est assez curieuse et motivée pour continuer à s'auto-former en sciences, en histoire, en philo, en économie, afin de comprendre le monde qui l'entoure, c'est génial. Combien des futurs pâtissiers d'aujourd'hui sont assez curieux et motivés pour faire ça en plus de leurs études normales ? Je ne parle des pâtissiers que pour reprendre ton exemple, c'est valable aussi pour les informaticiens: combien d'entre eux sont assez motivés pour étudier l'économie ou l'histoire, en plus de leurs études ou de leur travail ? Si, comme je le pense, ils sont assez peu nombreux, alors il est justifié de leur donner une formation de base dans ces matières, dans le cursus "normal". Tout simplement parce que quand on sort du travail on n'est plus pâtissier ou informaticien, on est citoyen.
  • # Instruction et démocratie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    La démocratie est souvent remise en question sous prétexte d'une incompétence des citoyens à appréhender les questions politiques. C'est flagrant concernant les référendums par exemple...

    Mais c'est bien sûr oublier et mépriser les lutes que les peuples n'ont cessés mener pour être libres et de pouvoir être maître de leurs destins : vote universel, droit de vote pour les femmes, pour les noirs dans certains pays, pour les blancs dans d'autres.., etc.

    La démocratie est aujourd'hui défaillante car le quatrième pouvoir, l'information, n'est pas démocratique et appartient à quelques grands groupes financiers, ne serait-ce qu'indirectement par la publicité... Il est facile de constater que certains sujets sont favoris par rapport à d'autres, quand certains autres encore sont "tabou" ! C'est pas pour rien que nous nous retrouvons ici sur internet pour nous informer autrement...

    L'instruction des citoyens est également primordiale pour espérer une participation à la démocratie efficace ! C'est donc selon moi une attaque envers le citoyen et la démocratie en bonne et "due" forme :(

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_pouvoir
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_contrat_social
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Citoyennet%C3%A9
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky

    Si au moins on offrait ce livre à chaque élève, en compensation :
    http://www.bibliosurf.com/Petit-cours-d-autodefense

    « Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle. »
    Noam CHOMSKY
    • [^] # Re: Instruction et démocratie

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je plussoie ...
      Cela dit, ce n'est pas une nouveauté, la démocratie est en danger quand un individu regroupe en ses mains les pouvoirs et les ficelles de ses marionettes.
      Mr Darcos "considère" les instit des maternelles comme des changeuses de couches ... Odieux et méprisant.
      Il s'attaque maintenant au secondaire. Les sciences, c'est pas bon, ça permet pas d'apprendre à accepter le libéralisme.
      J'exagère à peine, parce que dans la même veine, il chercherait à supprimer les sciences économiques et sociales ... trop "gauchistes".
      Tu parles, ça implique forcément de l'analyse, donc le développement de l'esprit critique. Ne serait-ce pas ça l'enjeu ? Ne pas permettre de développer trop tôt l'esprit critique pour reprendre en main la jeunesse dévoyée.
      Et reserver à une élite bien pensante ou bien modelée, le savoir et le pouvoir.
  • # Les sciences de l'ingénieurs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

    valent le détour aussi : Pousse seringue, sécateur, machine à ruban et chariot de Golf sont à l'étude. Quand on voit le prix du matériel pour les TPs on peut se permettre de rigoler aussi (genre 12 000€ une serrure à code et ~20/25 000€ un parking avec une porsche miniature suivant les options que l'ont prend).

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