"À l’occasion de la Journée internationale des forêts, le 21 mars, un collectif international de 850 chercheurs, étudiants, ingénieurs et techniciens en appelle à l’urgente sauvegarde des forêts tropicales, pour les populations rurales et le monde en général."
Pour les Français, ça ne serait pas mal de regarder un peu plus près et d'empêcher la dévastation des forêts françaises, qui sont transformées en exploitations de bois, état qui qui est très loin de celui de forêt. Quand je me balade en forêt, je suis effaré du massacre qui s'y produit. Il y a un très bon docu à ce sujet, disponible sur peertube, "Le temps des forêts".
Facile de montrer le voisin du doigt (sans vouloir dénier la catastrophe que représente le massacre des forêts équatoriales, bien évidemment), mais sur place, on a plus de moyens d'action.
Montrer le voisin peut être une excuse pour ne rien faire sur place, et Macron est passé maître à ce sujet, critiquant là et détruisant ici.
Certains (Macron pour ne pas le citer) bousillent l'ONF, d'autres écolosceptiques tentent de bousiller les infos concernant l'écologie. Même combat d'arrière garde.
Posté par Maderios .
Évalué à -3.
Dernière modification le 23 mars 2023 à 22:41.
Le rôle de l'ONF est d'exploiter la forêt, pas de la protéger.
Dommage parce que l'on n'en est plus là, ce raisonnement date du monde d'avant. Dans le contexte actuel, exploiter et non se préoccuper des conséquences écologiques est irresponsable.
Posté par Jean-Baptiste Faure .
Évalué à 3.
Dernière modification le 23 mars 2023 à 23:29.
Bien sûr, je ne dis pas le contraire, mais c'est difficile de changer pour une administration qui remonte à Philippe le Bel. Cela fait des siècles que l'administration exploite les forêts françaises, alors leur ficher la paix, laisser du bois pourrir tout en prévenant les risques d'incendie c'est compliqué.
P.S. Je n'ai pas été assez précis dans mon commentaire précédent. Quand j'écrivais que c'est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à l'ONF, ça concernait seulement le "bousiller", pas l'efficacité.
Sachant qu'il n'y a pas une simple dichotomie entre "exploiter" et "protéger". Beaucoup de forêts en France métropolitaine n'existent qui parce qu'elles sont constamment entretenues, sans parler de celles qui sont totalement artificielles (ces dernières n'étant pas les meilleures pour la biodiversité, de loin).
Un des meilleurs exemples, c'est la forêt de Fontainebleau, qui n'existe en tant que telle que par un entretien constant. C'est très facile à vérifier par soi-même, parce que dans cette forêt il y a des parcelles laissées sans aucune intervention (historiquement à la demande des peintres romantiques, qui voulaient de la nature à représenter, cf l'école de Barbizon), et ces parcelles sont loin d'être en aussi bonne santé que le reste.
L'entretien est aussi nécessaire pour éviter que tout le massif ne crame à la première étincelle, on a hélas eu de très bons exemples l'été dernier.
Posté par sebas .
Évalué à 4.
Dernière modification le 24 mars 2023 à 11:28.
empêcher la dévastation des forêts françaises, qui sont transformées en exploitations de bois,
Sachant qu'il n'y a pas une simple dichotomie entre "exploiter" et "protéger".
Absolument, j'aurais dû plutôt employer le mot "plantation", laquelle est souvent en mono-culture (et même dans le cas contraire, en imaginant que dans ce cas on n'arrache pas ce qui n'est pas récoltable, ce qu'on plante est toujours une espèce exploitable).
Il y a d'ailleurs dans le docu dont j'ai parlé, Le temps des forêts, un garde forestier qui travaille dans une forêt maintenue, et donc trie les arbres à couper et ceux à maintenir en fonction des arbres proches, préservant des espèces (merisier, dans l'extrait) qui ne se vendent pas aujourd'hui mais pourront se revendre demain, et obtient comme résultat une forêt naturelle, mais exploitée. Il prétend que le volume de bois tiré ainsi équivaut à celui d'une monoculture, mais comme on n'a pas le travail à la chaîne, c'est une méthode qui est négligée.
Imposée par loi ou par décret, cette méthode ne couperait pas notre approvisionnement en bois et garderait nos forêts en état, tout en y préservant la faune qui, dans les monocultures, est en grande partie décimée.
Dans les forêts alpines, on n'arrache pas tout mais on fait des énormes trous dans la forêt (arrachant pêle-mêle résineux exploitables et tout le reste) où ne seront replantés que des résineux. On a ainsi une forêt gruyère, où les trous sont de plus en plus nombreux et s'étendent exponentiellement.
Les images, dans ce docu, de l'efficacité des abatteuses dans les monocultures, ainsi que du massacre produit pour alimenter les broyeuses qui produiront du granulé de bois, sont effrayantes. À noter que le docu passe également les arguments contraire des exploitants forestiers, justifiant l'exploitation.
Beaucoup de forêts en France métropolitaine n'existent que parce qu'elles sont constamment entretenues
Ce sont des cultures d'arbres et non des forêts. Les véritables "forêts" poussent sans intervention humaine, il suffit de laisser pousser les graines apportées par le vent, les oiseaux, sans intervenir. Le mythe de 'l'entretien' pour aider les arbres à pousser a la vie dure, c'est un non sens écologique. Les arbres/graines choisissent leurs terrains, les espèces inadaptées meurent, les autres survivent. Cela demande du temps et chacun sait que le temps est l'ennemi du profit. https://www.foretprimaire-francishalle.org/foret-primaire/
Cette définition de la forêt (ou plus exactement de "forêt primaire") est intéressante, mais implique d'accepter que la France est un pays assez peu forestier, avec beaucoup moins de surfaces boisées qu'aujourd'hui. D'autre part, une forêt primaire peut être beaucoup moins dense que l'image classique d'une forêt.
Par exemple, on sait aujourd'hui que l'image d'Épinal des gaulois qui vivaient dans une grande forêt qui recouvre tout ce qui est aujourd'hui le territoire français n'est qu'une image. On a beaucoup planté pour avoir du bois, en particulier avec le développement de la marine à voile, très consommatrice en grands arbres. On a aussi beaucoup planté pour valoriser des terrains impropres à tout autre chose : sylviculture sur d'anciens marais dans les Landes, zone de chasses royales à Fontainebleau (on a beaucoup de documents sur la création et l'entretien de cette forêt au cours des siècles, posée sur un terrain de marais, sables et chaos de grès dans lesquels il est impossible de produire quoi que ce soit d'intéressant), et j'en passe.
Côté Méditerranée, c'est un autre phénomène qui est à l'œuvre et là aussi bien documenté : les moyens modernes de luttes contre les feux de forêts (Depuis un siècle environ) permettent la création de végétations hautes, là où on avait plutôt des zones de garrigues et maquis bas, plus proches de la lande que de la forêt.
Tout ça pour dire qu'il faut protéger les forêts primaires là où on en a encore, c'est un fait indéniable. Mais il ne faut pas non plus croire qu'en laissant les terrains à l'abandon, une forêt finira toujours par y pousser : c'est un processus hautement dynamique, et l'état "forêt" n'est ni ce à quoi on pense immédiatement, ni (et surtout pas) l'état "final" de toute parcelle de terrain laissée sans intervention humaine. Beaucoup de terrains sont trop pauvres et de conditions trop complexes pour générer et supporter une telle densité végétale sans entretien, et finiront en prairies, en landes ou en terrains avec des arbres mais dispersés de façon éparse.
Et ça c'est sans compter le changement climatique, qui ne va pas arranger les choses vers une augmentation naturelle des forêts en France métropolitaine.
Beaucoup de terrains sont trop pauvres et de conditions trop complexes pour générer et supporter une telle densité végétale sans entretien
Ce n'est pas ce que montre la réalité observée et encore une fois, ce que l'on appelle "entretien" n'est qu'une façon de se rassurer par rapport à la nature sauvage qui envahit tout, est capable de s'installer dans la moindre fissure de macadam, de faire éclater la chaussée. Par contre, le problème, c'est le manque d'eau mais encore une fois, intervenir pour "entretenir", c'est pire parce que l'on met le sol à nu alors qu'il était précédemment protégé par des broussailles. J'ai vu des belles mares disparaître à cause de cette manie bien française de "l'entretien".
Si tu parles de "détruire les mares" ou "mettre le sol à nu", c'est juste qu'on ne parle pas du tout du même genre d'entretien. Je parle de gérer une forêt de certaines d'hectares, pas d'un parc ou d'un jardin. Ni de sylviculture.
C'est le même principe que pour la forêt et avec des conséquences dramatiques pour les espèces végétales animales, le climat et au bout de la chaîne, nous, humains. J'habite à coté d'une "forêt" domainiale de plusieurs milliers d'ha en Normandie, gérée et "entretenue" par l'ONF, c'est un désastre mais ils ont commencé à s'en rendre compte, replantent des espèces de croissance moins rapide, plus résistantes au vent et à la sécheresse. Je n'incrimine pas l'ONF, ils essaient de bien faire, avec les moyens que l'Etat veut bien leur donner…ou leur retirer. Pourquoi parle t-on de « privatisation » de l’Office National des Forêts ?
Et La nomination de Valérie Metrich-Hecquet à la tête de l’Office national des forêts:
"« Elle a clairement pris part à la purge économique qu’a vécue l’établissement. Depuis une dizaine d’années, elle œuvre à la privation et à la destruction méticuleuse de l’ONF, s’insurge le syndicaliste Patrice Martin, secrétaire national du syndicat Snupfen"
Dans le contexte actuel, exploiter et non se préoccuper des conséquences écologiques est irresponsable.
Exploiter, c'est sure c'est triste, c'est pas vraiment la nature.
Mais ca permet aussi d'entretenir dans le bon sens du terme: si on coupe un arbre et qu'on ne le remplace pas, dans 10 ans l'exploitant n'a plus de travail. Un exploitant aura aussi intérêt a préserver son domaine: pas question pour lui de voir celui diminuer, et il saura le faire savoir.
Bref, c'est regrettable, mais au niveau de l’aménagement du territoire, une exploitation forestière, ca reste moins pire qu'une enieme ZIRST.
Malheureusement, le voisin et nous étant embarqués dans la même galère, le voisin, c'est nous et vice-versa. Par ailleurs, les scientifiques dénoncent les dégâts commis dans toutes les forêts. Malheureusement, en France, il n'y a plus guère de "forêts" mais des plantations d'arbres.
# Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à 1.
"À l’occasion de la Journée internationale des forêts, le 21 mars, un collectif international de 850 chercheurs, étudiants, ingénieurs et techniciens en appelle à l’urgente sauvegarde des forêts tropicales, pour les populations rurales et le monde en général."
[^] # Re: Succinctement
Posté par sebas . Évalué à 5.
Pour les Français, ça ne serait pas mal de regarder un peu plus près et d'empêcher la dévastation des forêts françaises, qui sont transformées en exploitations de bois, état qui qui est très loin de celui de forêt. Quand je me balade en forêt, je suis effaré du massacre qui s'y produit. Il y a un très bon docu à ce sujet, disponible sur peertube, "Le temps des forêts".
Facile de montrer le voisin du doigt (sans vouloir dénier la catastrophe que représente le massacre des forêts équatoriales, bien évidemment), mais sur place, on a plus de moyens d'action.
Montrer le voisin peut être une excuse pour ne rien faire sur place, et Macron est passé maître à ce sujet, critiquant là et détruisant ici.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.
Et bousillant l'ONF pour plus d'efficacité.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à -3.
Certains (Macron pour ne pas le citer) bousillent l'ONF, d'autres écolosceptiques tentent de bousiller les infos concernant l'écologie. Même combat d'arrière garde.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 6.
C'est peut-être ce qui pourrait arriver de mieux pour protéger la forêt française. Le rôle de l'ONF est d'exploiter la forêt, pas de la protéger.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à -3. Dernière modification le 23 mars 2023 à 22:41.
Dommage parce que l'on n'en est plus là, ce raisonnement date du monde d'avant. Dans le contexte actuel, exploiter et non se préoccuper des conséquences écologiques est irresponsable.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 3. Dernière modification le 23 mars 2023 à 23:29.
Bien sûr, je ne dis pas le contraire, mais c'est difficile de changer pour une administration qui remonte à Philippe le Bel. Cela fait des siècles que l'administration exploite les forêts françaises, alors leur ficher la paix, laisser du bois pourrir tout en prévenant les risques d'incendie c'est compliqué.
P.S. Je n'ai pas été assez précis dans mon commentaire précédent. Quand j'écrivais que c'est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à l'ONF, ça concernait seulement le "bousiller", pas l'efficacité.
[^] # Re: Succinctement
Posté par alkino . Évalué à 3.
Sachant qu'en fait quand c'est pas l'ONF, c'est une boite privée et que là… y'a plus de demi-mesure dans le bousillement.
[^] # Re: Succinctement
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
Sachant qu'il n'y a pas une simple dichotomie entre "exploiter" et "protéger". Beaucoup de forêts en France métropolitaine n'existent qui parce qu'elles sont constamment entretenues, sans parler de celles qui sont totalement artificielles (ces dernières n'étant pas les meilleures pour la biodiversité, de loin).
Un des meilleurs exemples, c'est la forêt de Fontainebleau, qui n'existe en tant que telle que par un entretien constant. C'est très facile à vérifier par soi-même, parce que dans cette forêt il y a des parcelles laissées sans aucune intervention (historiquement à la demande des peintres romantiques, qui voulaient de la nature à représenter, cf l'école de Barbizon), et ces parcelles sont loin d'être en aussi bonne santé que le reste.
L'entretien est aussi nécessaire pour éviter que tout le massif ne crame à la première étincelle, on a hélas eu de très bons exemples l'été dernier.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
[^] # Re: Succinctement
Posté par sebas . Évalué à 4. Dernière modification le 24 mars 2023 à 11:28.
Absolument, j'aurais dû plutôt employer le mot "plantation", laquelle est souvent en mono-culture (et même dans le cas contraire, en imaginant que dans ce cas on n'arrache pas ce qui n'est pas récoltable, ce qu'on plante est toujours une espèce exploitable).
Il y a d'ailleurs dans le docu dont j'ai parlé, Le temps des forêts, un garde forestier qui travaille dans une forêt maintenue, et donc trie les arbres à couper et ceux à maintenir en fonction des arbres proches, préservant des espèces (merisier, dans l'extrait) qui ne se vendent pas aujourd'hui mais pourront se revendre demain, et obtient comme résultat une forêt naturelle, mais exploitée. Il prétend que le volume de bois tiré ainsi équivaut à celui d'une monoculture, mais comme on n'a pas le travail à la chaîne, c'est une méthode qui est négligée.
Imposée par loi ou par décret, cette méthode ne couperait pas notre approvisionnement en bois et garderait nos forêts en état, tout en y préservant la faune qui, dans les monocultures, est en grande partie décimée.
Dans les forêts alpines, on n'arrache pas tout mais on fait des énormes trous dans la forêt (arrachant pêle-mêle résineux exploitables et tout le reste) où ne seront replantés que des résineux. On a ainsi une forêt gruyère, où les trous sont de plus en plus nombreux et s'étendent exponentiellement.
Les images, dans ce docu, de l'efficacité des abatteuses dans les monocultures, ainsi que du massacre produit pour alimenter les broyeuses qui produiront du granulé de bois, sont effrayantes. À noter que le docu passe également les arguments contraire des exploitants forestiers, justifiant l'exploitation.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à 2.
Ce sont des cultures d'arbres et non des forêts. Les véritables "forêts" poussent sans intervention humaine, il suffit de laisser pousser les graines apportées par le vent, les oiseaux, sans intervenir. Le mythe de 'l'entretien' pour aider les arbres à pousser a la vie dure, c'est un non sens écologique. Les arbres/graines choisissent leurs terrains, les espèces inadaptées meurent, les autres survivent. Cela demande du temps et chacun sait que le temps est l'ennemi du profit.
https://www.foretprimaire-francishalle.org/foret-primaire/
[^] # Re: Succinctement
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
Cette définition de la forêt (ou plus exactement de "forêt primaire") est intéressante, mais implique d'accepter que la France est un pays assez peu forestier, avec beaucoup moins de surfaces boisées qu'aujourd'hui. D'autre part, une forêt primaire peut être beaucoup moins dense que l'image classique d'une forêt.
Par exemple, on sait aujourd'hui que l'image d'Épinal des gaulois qui vivaient dans une grande forêt qui recouvre tout ce qui est aujourd'hui le territoire français n'est qu'une image. On a beaucoup planté pour avoir du bois, en particulier avec le développement de la marine à voile, très consommatrice en grands arbres. On a aussi beaucoup planté pour valoriser des terrains impropres à tout autre chose : sylviculture sur d'anciens marais dans les Landes, zone de chasses royales à Fontainebleau (on a beaucoup de documents sur la création et l'entretien de cette forêt au cours des siècles, posée sur un terrain de marais, sables et chaos de grès dans lesquels il est impossible de produire quoi que ce soit d'intéressant), et j'en passe.
Côté Méditerranée, c'est un autre phénomène qui est à l'œuvre et là aussi bien documenté : les moyens modernes de luttes contre les feux de forêts (Depuis un siècle environ) permettent la création de végétations hautes, là où on avait plutôt des zones de garrigues et maquis bas, plus proches de la lande que de la forêt.
Tout ça pour dire qu'il faut protéger les forêts primaires là où on en a encore, c'est un fait indéniable. Mais il ne faut pas non plus croire qu'en laissant les terrains à l'abandon, une forêt finira toujours par y pousser : c'est un processus hautement dynamique, et l'état "forêt" n'est ni ce à quoi on pense immédiatement, ni (et surtout pas) l'état "final" de toute parcelle de terrain laissée sans intervention humaine. Beaucoup de terrains sont trop pauvres et de conditions trop complexes pour générer et supporter une telle densité végétale sans entretien, et finiront en prairies, en landes ou en terrains avec des arbres mais dispersés de façon éparse.
Et ça c'est sans compter le changement climatique, qui ne va pas arranger les choses vers une augmentation naturelle des forêts en France métropolitaine.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à -2.
Ce n'est pas ce que montre la réalité observée et encore une fois, ce que l'on appelle "entretien" n'est qu'une façon de se rassurer par rapport à la nature sauvage qui envahit tout, est capable de s'installer dans la moindre fissure de macadam, de faire éclater la chaussée. Par contre, le problème, c'est le manque d'eau mais encore une fois, intervenir pour "entretenir", c'est pire parce que l'on met le sol à nu alors qu'il était précédemment protégé par des broussailles. J'ai vu des belles mares disparaître à cause de cette manie bien française de "l'entretien".
[^] # Re: Succinctement
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 24 mars 2023 à 20:37.
Si tu parles de "détruire les mares" ou "mettre le sol à nu", c'est juste qu'on ne parle pas du tout du même genre d'entretien. Je parle de gérer une forêt de certaines d'hectares, pas d'un parc ou d'un jardin. Ni de sylviculture.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à -1.
C'est le même principe que pour la forêt et avec des conséquences dramatiques pour les espèces végétales animales, le climat et au bout de la chaîne, nous, humains. J'habite à coté d'une "forêt" domainiale de plusieurs milliers d'ha en Normandie, gérée et "entretenue" par l'ONF, c'est un désastre mais ils ont commencé à s'en rendre compte, replantent des espèces de croissance moins rapide, plus résistantes au vent et à la sécheresse. Je n'incrimine pas l'ONF, ils essaient de bien faire, avec les moyens que l'Etat veut bien leur donner…ou leur retirer.
Pourquoi parle t-on de « privatisation » de l’Office National des Forêts ?
Et
La nomination de Valérie Metrich-Hecquet à la tête de l’Office national des forêts:
"« Elle a clairement pris part à la purge économique qu’a vécue l’établissement. Depuis une dizaine d’années, elle œuvre à la privation et à la destruction méticuleuse de l’ONF, s’insurge le syndicaliste Patrice Martin, secrétaire national du syndicat Snupfen"
[^] # Re: Succinctement
Posté par flagos . Évalué à 2.
Exploiter, c'est sure c'est triste, c'est pas vraiment la nature.
Mais ca permet aussi d'entretenir dans le bon sens du terme: si on coupe un arbre et qu'on ne le remplace pas, dans 10 ans l'exploitant n'a plus de travail. Un exploitant aura aussi intérêt a préserver son domaine: pas question pour lui de voir celui diminuer, et il saura le faire savoir.
Bref, c'est regrettable, mais au niveau de l’aménagement du territoire, une exploitation forestière, ca reste moins pire qu'une enieme ZIRST.
[^] # Re: Succinctement
Posté par Maderios . Évalué à 2.
Malheureusement, le voisin et nous étant embarqués dans la même galère, le voisin, c'est nous et vice-versa. Par ailleurs, les scientifiques dénoncent les dégâts commis dans toutes les forêts. Malheureusement, en France, il n'y a plus guère de "forêts" mais des plantations d'arbres.
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