La conférence est au sujet d'une revue parue en 2018 sur le sujet, un peu daté et qui essaye de faire le point sur ce sujet un peu compliqué. Leur approche est assez intéressante et montre que même entre gens rompu a la controverse, avec un haut niveau scientifique, ce n'est quand même pas simple de discuter du nucléaire, du moins en France.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) .
Évalué à 4.
Dernière modification le 10 septembre 2020 à 00:06.
Tel que tu l'annonces, et telle que l'introduction en parle, ça fait déjà du bien
(souvenons nous que le cea a été purgé de la toute première centaine de physiciens nucléaires, que plus tard une physicienne respectée et de renom a été ostracisée d'avoir un discours différent de la ligne plutonium, jusqu'à être cataloguée quelques années plus tard de khmer verte et autre insulte, et encore hier sa page wikipedia proposée à la suppression car "écrite par elle même" alors que la page est vraiment lambda et neutre :encore aujourd'hui les pressions sont énormes, la mauvaise foi le standard et le mélange de niveau l'argument)
Rien que cela, cette intro, montre déjà que les mentalités évoluent dans un meilleur sens
Merci je vais dévorer tout cela !
ps : un bémol, impossible de ne parler que de nucléaire civil, car il faut connaitre l'histoire et les raisons des choix qui ont été fait initialement, afin d'évaluer et comprendre la situation d'alors, puis celle de hier, celle d'aujourd'hui, et les potentiels restants pour demain.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) .
Évalué à 6.
Dernière modification le 10 septembre 2020 à 08:20.
Bon, une lecture en diagonale me suffit en fait.
Il s'agit d'une plaquette de vulgarisation. Qui reprends de plus l'histoire (et l'histoire croisée), très bien.
Très bien réalisée et qu'on peut recommander en lecture au plus grand nombre !
Mais il y a de grands absents gênants et qq irritants très saillants :
Avoir le temps de décroissance de la chaleur dégagée est pertinent, mais pourquoi prendre l'exemple d'une barre à 4% ?? c'est ubuesque.
Parler de l'amont, c'est très bien, mais pourquoi ne pas expliquer ce qu'est la lixiviation ? ni expliquer l'histoire de malvesy ? Et aucun mot sur la veine française et les conditions de son exploitation, et ses résultats qui seront là encore longtemps ?
Concernant le futur, aucun chiffre financier, aucune projection d'exploitation des différents combustibles possibles, aucune explication les concernant, nous sommes encore dans "le nucléaire" comme si il n'y en avait qu'un. Pourtant les sujets sont survolés. Et je ne regrette pas l'absence du coût sur les 40 dernières années en recherche pour ses résultats, je comprends que ça soit absent. Juste d'un point de vue technique : les combustibles possibles sont abordés mais pas leurs différences en début et en fin de cycle d'exploitation (ni l'éventuelle imbrication de leurs exploitations respectives.)
Il y a aussi de vraies belles évolutions : pas une seule fois le mot "étanchéité" n'apparait, ça fait du bien, c'est important d'expliquer vraiment, les gens peuvent entendre et comprendre : aucun coeur ni aucune centrale n'est et ne peut être étanche, c'est impossible, c'est "étanche au mieux possible, au plus niveau possible" : les mots sont importants et voir cette évolution de langage fait plaisir.
Merci pour ton retour. Dans la conférence en vidéo ils expliquent leur démarche éditoriale. la conf date de février de cette année et la revue de 2018, donc je pense qu'ils seraient potentiellement preneur de ce type de critique. Ils reconnaissent eux-même qu'elle mériterait une mise à jour.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) .
Évalué à 4.
Dernière modification le 10 septembre 2020 à 19:47.
Merci pour ton encouragement
Je vais essayer, ok, mais je ne suis pas légitime pour demander des révisions de tels documents, je ne suis que quelqu'un qui apprends et se renseigne. Et puis dès qu'on rentre dans les détails et qu'on expose ces détails, force est de constater que cela ne va jamais dans le sens des intérêts du nucléaire tel que nous l'avons encore aujourd'hui malheureusement, par manque de résultat sur la recherche. Je vais essayer quant même, au moins de suggérer que soit donné en exemple une barre classique d'un mox tel que nous l'utilisons, et aussi de replacer sur une échelle de temps ce qu'il nous reste de possible.
Depuis que leur réacteur Astrid a été retoqué (variante de Superphenix) ce qui est une bonne chose vu le bousin, le CEA a été obligé de se pencher enfin sur les sels fondus, filière qui semble très très prometteuse si (et seulement si) le CEA ne fout pas son zouk dedans ni ne réintroduit pas de point militaire…
Voir sur le sujet des sels fondus tout ce qu'à fait un spécialiste mondial, Daniel Heuer, chercheur au CNRS.
Pour le coup, les auteurs sont plutôt du coté politique. Alain Grandjean est un économiste, spécialiste des question d'energie et Farah Hariri une physicienne nucléaire du CERN qui est proche d'En Marche.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Il est clair qu'il faut mettre quelques milliards sur les sels fondus pour résoudre les quelques trucs encore bloquant (matériaux des parois par exemple) que de mettre un puit sans fin sur l'EPR, ASTRID (bombe en puissance) ou ITER…
On prendrait 10% d'ITER pour les mettre sur les sels fondus que ce serait déjà un bien.
Avec les sels fondus, on résout une très grande partie des défauts de la fission actuelle et on se laisse plusieurs siècles pour mettre au point la fusion. Par ailleurs, plus besoin d'enterrer les déchets actuels à 1000 m sous terre, le réacteur détruit une bonne partie des merdes (il en reste à la fin mais beaucoup moins de mémoire et avec une durée de vie plus faible).
# La revue.
Posté par Big Pete . Évalué à 7.
La conférence est au sujet d'une revue parue en 2018 sur le sujet, un peu daté et qui essaye de faire le point sur ce sujet un peu compliqué. Leur approche est assez intéressante et montre que même entre gens rompu a la controverse, avec un haut niveau scientifique, ce n'est quand même pas simple de discuter du nucléaire, du moins en France.
https://www.refletsdelaphysique.fr/dossiers/255-l-electricite-nucleaire-questions-ouvertes-et-points-de-vue
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: La revue.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 10 septembre 2020 à 00:06.
Tel que tu l'annonces, et telle que l'introduction en parle, ça fait déjà du bien
(souvenons nous que le cea a été purgé de la toute première centaine de physiciens nucléaires, que plus tard une physicienne respectée et de renom a été ostracisée d'avoir un discours différent de la ligne plutonium, jusqu'à être cataloguée quelques années plus tard de khmer verte et autre insulte, et encore hier sa page wikipedia proposée à la suppression car "écrite par elle même" alors que la page est vraiment lambda et neutre :encore aujourd'hui les pressions sont énormes, la mauvaise foi le standard et le mélange de niveau l'argument)
Rien que cela, cette intro, montre déjà que les mentalités évoluent dans un meilleur sens
Merci je vais dévorer tout cela !
ps : un bémol, impossible de ne parler que de nucléaire civil, car il faut connaitre l'histoire et les raisons des choix qui ont été fait initialement, afin d'évaluer et comprendre la situation d'alors, puis celle de hier, celle d'aujourd'hui, et les potentiels restants pour demain.
[^] # Re: La revue.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 10 septembre 2020 à 08:20.
Bon, une lecture en diagonale me suffit en fait.
Il s'agit d'une plaquette de vulgarisation. Qui reprends de plus l'histoire (et l'histoire croisée), très bien.
Très bien réalisée et qu'on peut recommander en lecture au plus grand nombre !
Mais il y a de grands absents gênants et qq irritants très saillants :
Avoir le temps de décroissance de la chaleur dégagée est pertinent, mais pourquoi prendre l'exemple d'une barre à 4% ?? c'est ubuesque.
Parler de l'amont, c'est très bien, mais pourquoi ne pas expliquer ce qu'est la lixiviation ? ni expliquer l'histoire de malvesy ? Et aucun mot sur la veine française et les conditions de son exploitation, et ses résultats qui seront là encore longtemps ?
Concernant le futur, aucun chiffre financier, aucune projection d'exploitation des différents combustibles possibles, aucune explication les concernant, nous sommes encore dans "le nucléaire" comme si il n'y en avait qu'un. Pourtant les sujets sont survolés. Et je ne regrette pas l'absence du coût sur les 40 dernières années en recherche pour ses résultats, je comprends que ça soit absent. Juste d'un point de vue technique : les combustibles possibles sont abordés mais pas leurs différences en début et en fin de cycle d'exploitation (ni l'éventuelle imbrication de leurs exploitations respectives.)
Il y a aussi de vraies belles évolutions : pas une seule fois le mot "étanchéité" n'apparait, ça fait du bien, c'est important d'expliquer vraiment, les gens peuvent entendre et comprendre : aucun coeur ni aucune centrale n'est et ne peut être étanche, c'est impossible, c'est "étanche au mieux possible, au plus niveau possible" : les mots sont importants et voir cette évolution de langage fait plaisir.
[^] # Re: La revue.
Posté par Big Pete . Évalué à 4.
Merci pour ton retour. Dans la conférence en vidéo ils expliquent leur démarche éditoriale. la conf date de février de cette année et la revue de 2018, donc je pense qu'ils seraient potentiellement preneur de ce type de critique. Ils reconnaissent eux-même qu'elle mériterait une mise à jour.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: La revue.
Posté par bubar🦥 (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 10 septembre 2020 à 19:47.
Merci pour ton encouragement
Je vais essayer, ok, mais je ne suis pas légitime pour demander des révisions de tels documents, je ne suis que quelqu'un qui apprends et se renseigne. Et puis dès qu'on rentre dans les détails et qu'on expose ces détails, force est de constater que cela ne va jamais dans le sens des intérêts du nucléaire tel que nous l'avons encore aujourd'hui malheureusement, par manque de résultat sur la recherche. Je vais essayer quant même, au moins de suggérer que soit donné en exemple une barre classique d'un mox tel que nous l'utilisons, et aussi de replacer sur une échelle de temps ce qu'il nous reste de possible.
[^] # Re: La revue.
Posté par aiolos . Évalué à 2.
Merci beaucoup pour le document, vraiment intéressant et bien fait. Je viens de passer la dernière heure à en lire des morceaux.
[^] # Re: La revue.
Posté par Sytoka Modon (site web personnel) . Évalué à 2.
Depuis que leur réacteur Astrid a été retoqué (variante de Superphenix) ce qui est une bonne chose vu le bousin, le CEA a été obligé de se pencher enfin sur les sels fondus, filière qui semble très très prometteuse si (et seulement si) le CEA ne fout pas son zouk dedans ni ne réintroduit pas de point militaire…
Voir sur le sujet des sels fondus tout ce qu'à fait un spécialiste mondial, Daniel Heuer, chercheur au CNRS.
https://www.qwant.com/?q=Heuer%20Daniel%20Sels%20fondus&t=videos
[^] # Re: La revue.
Posté par Big Pete . Évalué à 3.
J'ai lu ça aussi au sujet de ce type de réacteur dans une autre plaquette
https://alaingrandjean.fr/2020/09/02/enjeux-economiques-lindustrie-nucleaire/
Pour le coup, les auteurs sont plutôt du coté politique. Alain Grandjean est un économiste, spécialiste des question d'energie et Farah Hariri une physicienne nucléaire du CERN qui est proche d'En Marche.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: La revue.
Posté par Sytoka Modon (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 11 septembre 2020 à 11:02.
Il est clair qu'il faut mettre quelques milliards sur les sels fondus pour résoudre les quelques trucs encore bloquant (matériaux des parois par exemple) que de mettre un puit sans fin sur l'EPR, ASTRID (bombe en puissance) ou ITER…
On prendrait 10% d'ITER pour les mettre sur les sels fondus que ce serait déjà un bien.
Avec les sels fondus, on résout une très grande partie des défauts de la fission actuelle et on se laisse plusieurs siècles pour mettre au point la fusion. Par ailleurs, plus besoin d'enterrer les déchets actuels à 1000 m sous terre, le réacteur détruit une bonne partie des merdes (il en reste à la fin mais beaucoup moins de mémoire et avec une durée de vie plus faible).
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