anaseto a écrit 2229 commentaires

  • [^] # Re: Définir "gouvernement"

    Posté par  . En réponse au lien Cory Doctorow : "Cessez de dire que ce n'est pas de la censure si ça ne vient pas du gouvernement". Évalué à 6.

    Pour Facebook/Twitter, ils sont dominant mais personne ne t'interdit d'avoir ton espace alternatif, où viendront tes amis

    C'est la vision en tant que produit (l'utilisateur). De ce point de vue, c'est un monopole ou non suivant si l'on considère essentiel ou non de pouvoir communiquer sur les mêmes terrains que ses amis. Il y a une certaine forme de pression, mais je t'accorde que ce n'est peut-être pas une contrainte forte.

    L'autre point de vue, qui est plus clair à mon avis, est que Facebook et deux-trois autres ont un monopole de fait (ou oligopole si tu préfères) sur les données utilisateurs. Leurs consommateurs sont les entreprises qui veulent faire de la pub. Suivant les domaines, celles-ci n'ont d'autre choix que d'utiliser les services de cet oligopole ou d'être tellement désavantagées par rapport à la concurrence que leur activité risque de devenir non viable. Quand ça en arrive à cet extrême, on peut parler à mon avis de contrainte (pratique), donc d'oligopole.

  • [^] # Re: Emprunter des actions ?

    Posté par  . En réponse au lien Quelques vautours de la bourse en short, merci reddit !. Évalué à 6.

    Cela dit, un truc à noter, c'est que contrairement aux casinos, le jeu boursier a échappé aux taxes habituelles sur les jeux d'argent. En fait, même les taxes sur des besoins fondamentaux comme la culture ou la nourriture sont plus élevées.

  • [^] # Re: Si ca t'amuse...

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les logiciels. Évalué à 8.

    Tu sais toi-même que cette partie n'est pas dans la définition de logiciel libre.

    Bien sûr, c'est leur définition (écrite noir sur blanc) du mouvement du libre. Je veux bien que tu ne sois intéressé que par la définition de logiciel libre, mais alors soit précis à chaque fois et parle de logiciel libre ou de licence compatible avec le libre. Il n'y aura alors plus de malentendus et rien à débattre. Tant la FSF comme l'OSI semblent faire une différence entre le mouvement (libre ou open source) et un logiciel particulier satisfaisant les critères du mouvement. Je ne vois donc pas pourquoi il te semble pertinent de caser en « pub » les objectifs qui ont donné naissance aux licences libres.

    Cela dit, même si tu penses que c'est effectivement uniquement de la pub, je ne vois encore pas pourquoi cela rendrait pertinent d'affirmer que « définition du libre » est identique à « définition d'un logiciel libre », alors que visiblement aucune référence sur le sujet ne semble affirmer cela. S'il y avait une définition universelle du « libre » et que c'était la même que celle d'un logiciel libre, on n'aurait pas eu deux mouvements différents. En fait, on n'aurait pas eu de mouvements du tout : lister 4 règles sans une idée de comment ni pourquoi elles devraient exister dans la société, c'est comme écrire une recette de cuisine sans objectifs culinaires ni l'objectif qu'elle soit utilisée. C'est au mieux le travail d'un dictionnaire, pas d'un mouvement (et encore, même les dicos s'intéressent au contexte normalement).

  • [^] # Re: Si ca t'amuse...

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les logiciels. Évalué à 8. Dernière modification le 28 janvier 2021 à 09:34.

    Le journal de référence cite la définition de la FSF et de L'OSI.
    Ton journal invente un truc qui n'existe pas.

    Si tu lisais les sites que tu références (comme pour le débat dans Debian dans ton journal précédent), il y aurait moins de malentendus. Concernant le site de la FSF que tu donnais, on y lit dès l'intro :

    We campaign for these freedoms because everyone deserves them.

    Donc l'idée du libre (au sens de la FSF), c'est bien que tous les utilisateurs devraient toujours avoir ces libertés, c'est-à-dire que tous les logiciels devraient être libres.

    Je te demande encore une fois, est-ce que ce que tu promeus ne serait pas plutôt l'open source (qui ne parle pas de libre) ? Sur la page de la FSF que tu cites, on y lit :

    “Open source” is something different: it has a very different philosophy based on different values. Its practical definition is different too, but nearly all open source programs are in fact free.

    Tu confonds le libre en général (le mouvement) avec le libre pour un logiciel particulier (approché en pratique via une licence compatible avec les 4 libertés). Enfin, même le libre pour un logiciel particulier n'a pas la même définition au sens de la FSF et de l'OSI (qui ne parle pas de libre mais d'open source), bien que la différence soit plus subtile et secondaire et rarement apparente (d'où visiblement ta confusion, malgré les efforts de te sensibiliser à ces nuances dans le journal précédent).

    Sur le site de la FSF on lit bien :

    For the free software movement, however, nonfree software is a social problem, and the solution is to stop using it and move to free software.

    L'open source (au sens de l'OSI) s'intéresse aux 4 libertés en vue d'un certain modèle de développement qu'il facilite aux développeurs, alors que le libre (au sens de la FSF) s'intéresse à l'accès des utilisateurs aux 4 libertés à un niveau sociétal.

  • [^] # Re: Manipulation de marché

    Posté par  . En réponse au lien Quelques vautours de la bourse en short, merci reddit !. Évalué à 10.

    Le résultat, c'est un jeu qui rend possibles les manipulations par les gros acteurs qui se suffisent à eux-mêmes, tout en interdisant aux petits acteurs de pouvoir faire la même chose en se mettant d'accord. C'est un classique du diviser pour régner.

  • [^] # Re: Contre Productif

    Posté par  . En réponse au lien [hyppocratic v2.1] ajouter de l'éthique d'usage et réduire la liberté zéro ?. Évalué à 3.

    Ca fait causer. La preuve, on en parle ici, et ça se déchire, une partie de la communauté libre ayant une sympathie pour eux.

    L'idée que le fait d'avoir de la sympathie pour autrui conduit forcément à un déchirement de la communauté me laisse pantois. Il faudrait que la communauté pense toujours à l'unison en mode défensif contre toute communauté potentiellement concurrente ?

    Par définition non : le libre est l'ennemi

    Quel texte t'a donné cette impression ? En tous cas, sur leur site la position semble plus nuancée. Je ne vois pas de raison d'être sur la défensive, surtout vu leurs chances plutôt minimes d'arriver à gagner du monde vu leur pouvoir marketting très réduit.

  • [^] # Re: Contre Productif

    Posté par  . En réponse au lien [hyppocratic v2.1] ajouter de l'éthique d'usage et réduire la liberté zéro ?. Évalué à 2. Dernière modification le 27 janvier 2021 à 10:54.

    Je pense que ta perspective des choses vient du fait que tu penses que le libre a gagné, car il est très utilisé à certaines couches d'abstraction par des développeurs, c'est-à-dire des utilisateurs non finals. D'autres regardent l'état du libre pour les utilisateurs finals et donc ont l'impression que le libre a perdu ou, en d'autres termes, qu'il en est « au même niveau que les distros Linux sur le desktop ». Perso je trouve que les deux perspectives ont leur raison d'être et la question est plus nuancée que juste ne voir que l'un ou l'autre.

  • [^] # Re: Contre Productif

    Posté par  . En réponse au lien [hyppocratic v2.1] ajouter de l'éthique d'usage et réduire la liberté zéro ?. Évalué à 2. Dernière modification le 27 janvier 2021 à 10:47.

    Pour qu'il n'y ait pas de doutes, je reprécise que je ne suis pas du tout à l'aise non plus avec le côté trop vague de la déclaration des droits de l'homme et que, pour des raisons pragmatiques, je préfère les licences qui ne laissent pas de doutes (qu'elles soient libres ou non). J'ai limite un peu l'impression de me faire l'avocat du diable quand j'utilise après des licences type BSD pour mes projets ;-) Je ne veux juste pas imposer mes priorités aux autres.

    Je ne trouve pas forcément choquant d'ajouter des clauses si le but n'est pas de maximiser la diffusion.

    Le pourquoi ils utilisent une licence et pas la loi, c'est simplement parce qu'ils n'arrivent pas à utiliser la loi. Ça ne devrait pas être une surprise. Je pense que si tu parlais avec un défenseur de ce mouvement, il serait d'accord avec toi que la licence n'est pas la place idéale. Ça ressemble plus à une annonce et un rappel que les outils actuels ne leur permettent pas de mettre en place leurs idées (en l'occurrence censées être communes dans pas mal de pays vu le document qu'ils prennent pour référence).

    Le pourquoi ils critiquent le libre (tout en lui reconnaissant aussi certains points positifs sur leur site, nuançons !), c'est parce qu'ils semblent penser qu'en l'état actuellement il fait peut-être plus de mal que de bien globalement (la réalité est plus nuancée et dépend beaucoup du type de logiciel et du contexte). C'est une conclusion peu nuancée et étayée de leur part, mais j'imagine qu'en face aussi ils n'ont pas toujours des réponses très nuancées non plus : bref, des soucis de communication typiquement humains, rien de surprenant.

    Est-ce que je devrais utiliser une licence pseudo libre qui interdit aux gens qui mangent de la viande, qui n'écrivent pas en écriture inclusive, et qui n'appliquent pas le zéro déchet d'utiliser mes logiciels

    Si c'est plus important que la diffusion pour toi, pourquoi pas ? Le principe de clauses supplémentaires, c'est de restreindre la diffusion.

    Et que faire du code intéressant d'une personne végétarienne écolo non féministe ? On le réécrit ?

    Je te retourne la question : est-ce que les GAFAMs réécrivent tous les logiciels libres juste parce que eux ils font surtout du non-libre ?

    C'est pas parce que toi tu utilises un type de licence que tu ne peux plus utiliser les logiciels sous d'autres types de licences (tant que la licence te le permet).

  • [^] # Re: sudal

    Posté par  . En réponse au lien CVE-2021-3156: Heap-Based Buffer Overflow in Sudo (Baron Samedit). Évalué à 8.

    Hm… je sais pas, j'imagine qu'il va falloir attendre qu'un rustacé s'y mette ;-)

    En attendant, l'alternative c'est d'utiliser doas, qui couvre juste les cas courants mais représente 100x moins de code que sudo.

  • [^] # Re: Contre Productif

    Posté par  . En réponse au lien [hyppocratic v2.1] ajouter de l'éthique d'usage et réduire la liberté zéro ?. Évalué à 3. Dernière modification le 26 janvier 2021 à 19:20.

    Après, perso, s'il fallait comparer, je trouve cette licence « éthique » beaucoup moins claire et facile à mettre en pratique que la licence anti-capitaliste, qui vise moins large mais joue plus pragmatiquement le jeu des licences et ne laisse pas de doutes à l'utilisateur ni à la communauté (en gros, c'est MIT avec la restriction que c'est uniquement pour les organisations dont la structure donne un statut égal à tous les travailleurs qui sont tous aussi propriétaires).

  • [^] # Re: Contre Productif

    Posté par  . En réponse au lien [hyppocratic v2.1] ajouter de l'éthique d'usage et réduire la liberté zéro ?. Évalué à 4.

    Je suis globalement de l'avis que les licences ne sont pas un bon outil pour cela aussi (en fait sont-elles un bon outil à la base ?), mais n'ayant pas non plus d'alternatives en lesquelles je crois (de moins en moins) à conseiller, je m'abstiendrais de juger trop vite. Par ailleurs :

    C'est vague.

    Au lieu d'utiliser la loi comme référence (qui s'applique avant toute licence), ça utilise plutôt la déclaration universelle des droits de l'homme (qui ne sont pas des lois au sens juridique). C'est donc plus vague en effet (mais plus simple aussi), au point probablement d'être impossible à mettre en pratique via une licence (outil qui utilise la loi comme référence).

    L'éthique, ça bouge dans le temps. Certaines choses éthiques hier ne le sont plus aujourd'hui, et certaines choses éthiques demain ne le sont pas aujourd'hui. En inscrivant des principes éthiques dans une licence, vous bloquez pour toujours votre code à une époque. Si la loi et les usages peuvent évoluer, la licence d'un logiciel a un caractère plus ou moins définitif (c'est plus compliqué que ça, mais j'espère que vous me permettrez ce raccourci)

    Le concept de licence a une idéologie très forte à la base déjà : celle de privilégier la notion de propriété avant tout. L'auteur se réserve tous les droits et, en fonction de ses envies, peut donner des droits aux autres. Par défaut et avec les lois actuelles, un logiciel n'est utilisable par personne d'autre que son propriétaire.

    Ces licences qui se veulent éthiques n'ont rien d'éthique et sont un danger avec lequel il vaut mieux tenir une bonne distance.

    Je pense que tu vas trop loin : elles ne sont pas plus un danger ni moins éthiques que le typique tous droits réservés ou les licences des logiciels privateurs qui font la promotion de l'éthique capitaliste par elles-mêmes, ni des mouvements open source qui réussissent à faire la promotion d'un modèle de business construit sur une base de licence libres (les licences libres en elles-mêmes sont assez neutres mais n'importe quel discours sur leur utilité ne l'est pas ; la notion de partage n'est pas neutre par exemple).

    Contrairement aux licences propriétaires, une MIT « éthique » permet de faire plein de choses qui ne risquent pas de se heurter à des considérations d'éthiques (comme étudier le logiciel ou l'utiliser pour un usage personnel) et ensuite plus si tu es à l'aise avec les considérations éthiques. Je trouve ça personnellement embêtant aussi (je ferais perso attention au cas par cas si je risque ou non d'utiliser un tel logiciel comme dépendance), mais j'irais pas jusqu'à condamner l'idée : chacun fait ce qu'il veut. L'intérêt de l'existence d'un tel mouvement, c'est de rappeler aux gens que le libre n'a pas atteint tous ses objectifs.

  • [^] # Re: Insulte

    Posté par  . En réponse au lien « L’école d’informatique recrutera en mode "Hunger Games" » (l'école attrape-couillon). Évalué à 5.

    Je suis d'accord avec toi et ce n'est pas moi qui vais te contredire sur le fait que l'état actuel des universités (et la vision du travail en général aussi) est en grande partie conséquence d'une volonté politique de capitaliser sur l'être humain. Le système actuel ne conduit pas uniquement à un manque de profs qui rend l'enseignement difficile, sa bureaucratie conduit souvent à des recrutements où l'intérêt pour l'enseignement n'est pas considéré une priorité. Même lorsque l'intérêt est là, le poids des contraintes bureaucratiques parasitaires et le manque en ressources diverses (inflexibilité dans le choix des modules ou dans les modules eux-mêmes), tout comme le côté massifié de certains modules avec trop de groupes, crée des freins à la satisfaction et épanouissement tant du professeur que des étudiants.

    Lors de ma courte expérience d'enseignement en L1, il y a eu du bon au premier semestre, mais beaucoup de mauvais au deuxième aussi : je me suis retrouvé une fois à donner des TPs en L1 dans trois salles différentes (dont une à un étage différent) à la fois pendant un mois complet suite à une mauvaise évaluation des effectifs (ils prévoyaient plus d'abandons au premier semestre…) ; à récupérer des fichiers de code buggués de mes prédécesseurs pour ce TP (en gros, ça faisait deux-trois ans que les étudiants faisaient un TP complètement buggué) sans qu'on me donne le temps de corriger avant la première séance : je n'ai pas eu d'autre choix que de leur expliquer la situation et leur dire que ce qu'ils faisaient était ok et leur donner le résultat théorique ! ; des documents pour le TP avec des noms de fonctions qui dataient d'une version précédente du TP (c'est-à-dire plus de trois ans) et pour le coup sans qu'on me donne la chance de pouvoir tout corriger à temps (il m'a fallu plus d'une semaine pour réussir à obtenir une petite heure de la part du chargé du cours qui était le seul qui pouvait modifier le document mais comme il tenait à écrire lui-même et qu'il faisait ça avec deux doigts, une heure n'a pas suffit pour tout corriger)… Et puis certains collègues qui ont donné le même TP à d'autres groupes sans même le préparer avant (ils découvraient avec les élèves que ça ne marchait pas puis venaient me voir dans la salle d'à côté — voire restaient bloqués assis avec leurs étudiants devant l'écran) ; puis me retrouver à deviner la date à laquelle ils devaient rendre un travail à la maison, faute de pouvoir obtenir une réponse du chargé du cours… (temps moyen de réponse à un email > 1 semaine, parfois infini sans ping). Et le comble ça a été quand j'ai découvert et fait savoir (oui, moi, le premier) qu'un des collègues finissait ses heures mi-semestre et qu'ils n'avaient prévu personne pour assurer la continuité de l'encadrement de ses groupes (on a dû se mettre à essayer d'assurer en attendant du nouveau monde, mais ça s'est quand même soldé avec une ou deux séances sans encadrants disponibles !). Enfin, j'imagine que tout ça a dû avoir un côté éducatif pour les étudiants sur comment marche la société.

    C'est pour cela que si un futur étudiant me demandait des conseils sur la voie à suivre, je ne saurais vraiment pas quoi lui dire à part bon courage quelle que soit la voie qu'il choisisse pour passer la première étape, et lui conseiller quelques livres ou autres ressources.

  • [^] # Re: Insulte

    Posté par  . En réponse au lien « L’école d’informatique recrutera en mode "Hunger Games" » (l'école attrape-couillon). Évalué à 4.

    Je n'aime pas non plus le discours de l'école pour attirer des élèves, ni leur vision du travail.

    Cela dit, il faut reconnaître qu'ils auraient probablement plus de mal à attirer des étudiants si le système universitaire offrait une première année moins déroutante et cruelle qu'actuellement, avec des effectifs qui font qu'il est impossible d'assurer un enseignement potable avec les moyens existants et qu'au final l'année sert essentiellement à trier ceux qui sont capables de se débrouiller tous seuls et virer au moins un 50% d'étudiants (une façon pas forcément très éthique de faire de la sélection non plus).

  • [^] # Re: Le travail rends libre

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 3.

    C'est une autre question intéressante !

    J'ai beau respecter l'esprit de la GPL ou l'AGPL, elles rendent l'utilisation plus compliquée pour les individus et la communauté, sans finalement vraiment empêcher leur exploitation dans du non libre par les grosses organisations au final.

    Comme les logiciels que je fais ont peu de risque d'intéresser de grosses organisations basées sur du non libre, je préfère des licences permissives également.

    Si un jour je vois un risque, je crois que je tenterais une approche du style WTFPL ou Unlicense : en pratique une licence on ne peut plus permissive mais non standard dans la zone floue du domaine public qui n'est pas légalement possible partout semble gêner les avocats des grosses organisations tout en étant sans gêne pour la communauté.

  • [^] # Re: Un avis eclairé et correctement sourcé

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 10.

    Le plus "amusant" est que personne ne remet en cause l'usage de Linux et autres outils GNU (y compris GCC, c'est dire) par Amazon

    Perso, je ne trouve pas ça bien que le libre serve à faire du non libre pour au final restreindre des utilisateurs transitivement. N'imagine pas s'il te plaît que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec toi font partie d'un même groupe de pensée dont tu connaitrais tous les tenants et aboutissants.

    Et c'est pas parce que deux entreprises (Amazon et Elastic ou autre) se battent entre elles qu'il y en a forcément une « gentille » dans le lot. Si tu ressens en pratique que certains insistent plus contre le GAFAM, c'est probablement juste parce que pour des raisons pratiques, ils priorisent leurs efforts sur les acteurs qui de nos jours limitent le plus d'utilisateurs.

    Rappel : le libre s'intéresse aux utilisateurs et pas aux développeurs. Son but ce n'est pas de rendre possibles des business monopolistiques basés sur du non libre qui limite les utilisateurs. Il se trouve juste que les moyens actuels ne permettent pas de l'empêcher (il faudrait des lois pour ça et pas des licences).

  • [^] # Re: Un avis eclairé et correctement sourcé

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 10.

    le journal est factuel, posé, pose la définition du libre et indique que tous les acteurs du libre qui ont regardé la SSPL disent que c'est de la merde

    Juste pour qu'on se comprenne, dès ton intro :

    Ces dernières années, le libre (ou open source, en pratique c'est pareil quand on regarde la définition et pas la "pub") gagne du terrain… Trop de l'avis de certains, qui aimeraient le restreindre car il y a toujours un "méchant" duquel il faudrait se protéger.

    C'est ce que tu appelles un paragraphe factuel, posé et sans attaques personnelles ? Ça ressemble quand même fâcheusement à une appropriation rapide de la définition du libre et assimilation dans la lancée des opinions divergentes à de la pub. C'est pas mal comme début.

    Note en passant qu'on peut avoir une « licence de merde » (je reprends ton expression) et libre à la fois, ce n'est a priori pas incompatible : donc il va falloir te mettre d'accord avec ton journal sur la terminologie appropriée à utiliser.

    Rappelons encore en encore : le libre se fout de votre morale

    Non. Tu fais juste de la promotion de la morale dite open source.

    Je peux faire pareil aussi :-)

    Rappelons encore et encore : Le libre se fout de savoir que vous ne pouvez pas faire de non libre. À la base, c'est l'idée que les utilisateurs devraient toujours disposer des quatre libertés, hein.

  • # Mauvais journalisme

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 10. Dernière modification le 24 janvier 2021 à 10:02.

    A noter que, sauf si j'ai loupé un truc, parmi les 3 références pour le libre, Debian a clairement précisé que ce n'est pas libre en retirant les paquets concernés, l'OSI a clairement précisé qu'une licence "libre sauf pour X" ne remplit pas les critères FLOSS, mais que la FSF n'a pas encore précisé la même chose entre autre dans sa liste des licences commentées, perso je trouve dommage que la FSF n'explicite pas clairement sa position quand le libre qu'elle a définie est attaquée de la sorte, et, il faut bien finir par un petit lancé de troll, comme si il y avait une peur de trop montrer que leurs idées ne sont pas complètement compatibles avec leur propre définition.

    Bon, j'avais pas suivi ces liens précédemment (parce qu'indépendant du reste), mais pour le coup, après l'avoir fait, je suis un peu choqué par ton mauvais journalisme : Debian n'a absolument pas clairement précisé que ce n'était pas libre !!! Le message à l'origine du fil dit qu'il n'y a a priori pas de contradiction avec la DFSG. En particulier, il n'y aurait pas d'incompatibilités avec la règle 6 (celle des utilisations, la zéro de la FSF), puisque la licence ne restreint pas les utilisations en soi :

    it does not prohibit using MongoDB itself for specific purposes, but it places heavy restrictions on other software you are able to use alongside MongoDB to build a service

    Le décideur debian a répondu dit qu'il trouve cependant la licence un peu floue et qu'elle n'est pas dans l'esprit de la DFSG. D'autres visiblement ne sont pas convaincus dans le fil et la réponse qui leur a été donné est qu'il y a déja eu pleins de débats ailleurs sur internet, mais que leur problème est sur l'impact pratique et le côté flou (au sens, légalement). Bref, a priori il n'y a pas vraiment une opposition du libre aux objectifs de cette licence (similaires à l'AGPL), ils ne sont juste pas convaincus par la licence elle-même. Le problème, c'est les limites du système de licence qui rend ce genre de clauses très difficiles à écrire et évaluer. Donc merci de pas faire du journalisme comme si les choses étaient 100% claires alors qu'elles ne le sont visiblement pas tant que ça.

    Si la FSF n'a rien dit, c'est peut-être qu'ils ont besoin de temps pour l'analyser, contrairement à toi qui visiblement est déjà sûr à 100% que c'est 0% libre parce que l'OSI l'a dit, une association sponsorisée par des entreprises à qui ce type de licence ne convient clairement pas, donc difficilement une source neutre sur le sujet.

    Par ailleurs, j'en ai profité pour lire la définition d'Open Source de l'OSI et je découvre que son approche est très différente de celle de la FSF. Elle impose d'utiliser la notion de licence. Ça peu sembler sans conséquences, puisque ça ne change rien en pratique dans le système actuel. Ça annonce quand même une couleur très différente. Plutôt que de parler des libertés que doit avoir un utilisateur, ça parle des restrictions que ne doit pas imposer l'auteur : bref, ça évite de parler de liberté (“freedom” n'apparaît pas une seule fois). C'est une liste de “must”, il ne s'agit pas d'informer les utilisateurs des droits qu'ils devraient avoir, mais plutôt d'informer les développeurs de ce qu'ils doivent faire s'ils veulent que d'autres réutilisent leur travail. Autant ce style a du sens dans la DFSG, puisque c'est un document adressé aux développeurs Debian, autant pour une organisation dont le but est la promotion du libre open source en général, ça change la couleur.

  • [^] # Re: Réécriture simpliste de l'histoire

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 5.

    Non, ça ne change pas le fond, c'était plus une remarque additionnelle qu'autre chose. Je comprends bien que ton message liste les raisons pratiques que j'évoquais pour lesquelles la confusion licence libre et logiciel libre se produit en pratique.

  • [^] # Re: Réécriture simpliste de l'histoire

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 3.

    La définition de logiciel libre ne fait pas intervenir la notion de développeur, uniquement celle d'utilisateur. Et à juste titre, car dans nos sociétés, le système complexe de propriété fait que le propriétaire du copyright d'un logiciel n'est pas forcément le développeur. La définition de logiciel libre a un sens aussi en cas de système sans propriété privée. Elle est plutôt générale.

  • [^] # Re: vieux débat !

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 10.

    Le truc, c'est que le concept de licence en lui-même n'est pas très neutre à la base : il part du principe que l'auteur se réserve tous les droits, puis autorise ensuite d'en donner. C'est un outil reflétant une idéologie tout sauf politiquement neutre. Du coup, c'est vrai qu'un logiciel libre est peut-être plus neutre qu'un logiciel sous la licence anti-capitaliste, mais un logiciel sous cette dernière resterait plus neutre que n'importe quel logiciel propriétaire. Et le choix d'autoriser des utilisations privatrices n'est pas totalement neutre non plus. Bref, c'est compliqué la neutralité.

    Le focus doit être sur ce qu'on fait avec l'outil plutôt que sur l'outil en lui-même.

    C'est un peu toujours l'idée : on s'intéresse à l'utilisateur du logiciel et ses libertés. Le truc c'est qu'on utilise une licence pour essayer de les permettre, mais sans réussir à les garantir. Comme tu le dis, c'est souvent des trucs qu'il faudrait résoudre au niveau de la société, plus qu'au niveau de la licence.

    Rien que le copyleft, c'est beaucoup de complexité pour au final des résultats très partiels. Donc si on essaye d'y mettre des trucs plus compliqués, des mécanismes anti-monopole ou autre, on est pas sortis de l'auberge. Ces choses ont probablement leur place ailleurs que dans une licence, je suis bien d'accord.

    Mais bon, au fond, si on écrit les quatre libertés dans des licences, c'est parce qu'on n'a pas réussi à la base à les écrire dans la loi. Le fait même qu'on en soit à utiliser des licences pour donner des libertés est mauvais signe.

  • [^] # Re: Oui, mais toutes les œuvres n'ont pas intérêts à être libres

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 3.

    C'est un bon exemple qui montre que la notion de libre n'implique pas forcément une licence (ni de relation auteur-utilisateur). Ta clé GPG privée t'offre les quatre libertés sans licence.

    PS : Si tu me dis que tu avais ajouté une licence à ta clé GPG privée, je te crois pas ;-)

  • [^] # Re: Réécriture simpliste de l'histoire

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 6. Dernière modification le 23 janvier 2021 à 18:23.

    La définition de logiciel libre en soi s'exprime sans faire intervenir la notion de licence. Ensuite, on a des licences qui sont compatibles avec cette définition, mais rien ne garantie qu'elles soient suffisantes. C'est le fait que l'on en vienne à ne plus dissocier la définition du libre d'une licence qui m'interpelle justement (même si j'en comprends les raisons pratiques).

    Comme tu le dis plus haut, le libre est une question de liberté de l'utilisateur, pas de liberté du logiciel. Si tu changes ton texte et remplace « logiciel » par « utilisateur du logiciel », tu vas voir que ça ne donne pas la même impression. Que l'utilisateur du logiciel est libre que ce soit en Suède ou en Chine ou sur Mars, c'est ça ce qu'on veut, car c'est l'utilisateur qui peut exercer des libertés, pas le logiciel.

  • [^] # Re: vieux débat !

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 6.

    La question intéressante, c'est pas vraiment de savoir s'il s'agit d'une licence libre au sens des quatre libertés. Plutôt, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si elle répond mieux ou non aux buts que l'on recherchait avec le logiciel libre, c'est-à-dire empêcher les développeurs d'avoir du pouvoir sur les utilisateurs.

    Du logiciel libre qui permet à une entreprise de faire du non libre qui contrôle l'utilisateur échoue un peu dans son objectif : comme la licence ne protège que l'utilisateur direct, sans transitivité (même le copyleft n'offre qu'une transitivité partielle), les libertés n'arrivent pas à l'utilisateur final. De nos jours le libre a « gagné », mais les utilisateurs finals utilisent pour la plupart du non libre : les licences libres n'ont pas suffit à les protéger.

    Personnellement, après pas mal d'années, je n'ai pas encore l'impression d'avoir fait le tour du truc : est-ce que la définition de libre était le mieux qu'on puisse faire en pratique ? Je sais pas trop. Je ne suis par exemple pas très convaincu de la viabilité pratique de licences comme la licence anti-capitaliste, qui offre les quatre libertés aux individus, mais pas à toutes les organisations. Cela dit, je trouve intéressant et pas stupide du tout que des gens tentent des trucs pour s'approcher plus du but d'origine, même si ça ne porte pas ses fruits.

  • # Réécriture simpliste de l'histoire

    Posté par  . En réponse au journal Rappelons la base du libre : pour tous les usages. Évalué à 10.

    Cette liberté n'est pas utile quand l'auteur veut bien que vous fassiez quelque chose qui ne le concurrence pas, son utilité principale est de pouvoir faire des choses que l'auteur ne souhaite pas que vous fassiez.

    C'est ta vision strictement personnelle des choses : la licence libre ne dit absolument pas ce que l'on doit considérer utile ou non dans une règle donnée. Tu tombes dans le même piège que tu critiques souvent : croire que les autres partagent les mêmes raisons que toi pour aimer le libre.

    Zenitram, tu fais dire aux licences libres des choses qu'elles ne disent pas. Et ta vision de l'histoire du libre est subjective également. Ma vision, c'est que ça s'est passé comme cela :

    • Quelqu'un s'est rendu compte que le logiciel non-libre était problématique, car il limitait l'utilisateur et donnait un pouvoir au propriétaire du logiciel sur cet utilisateur.
    • Un ensemble de règles a été inventée pour essayer d'éviter ce problème au niveau de la licence du logiciel.

    Un problème a été constaté : le logiciel propriétaire ou privatif, c'est problématique (c'est mal, quoi). Tout est parti de là. Ensuite, un outil a été développé pour essayer de mitiger ce problème.

    Dire que le libre se limite à un outil que l'on ne pourrait plus modifier se heurte rapidement à l'esprit du libre : si l'outil est imparfait, ça veut dire rester esclave de l'outil. À aucun moment personne n'a dit que l'outil était parfait est résolvait totalement au problème.

    Note qu'historiquement, le libre s'intéressait surtout aux utilisateurs finals d'un logiciel. Les utilisateurs qui utilisent du logiciel libre pour faire du logiciel privateur ne sont pas vraiment des utilisateurs finals. Ils respectent peut-être la lettre de certaines licences libres, mais on peut difficilement dire qu'ils en respectent l'esprit au sens historique. Historiquement le libre n'a pas été créé pour eux et présenter la liberté 0 comme si son but était justement de permettre cet utilisation, c'est de la réécriture de l'histoire de ta part.

    Ça me fait penser, j'ai juste vu passer cet article qui discute un peu de la question de l'évolution des objectifs supposés du libre avec le temps suivant les perspectives, des origines (le logiciel propriétaire c'est mal) vers des positions plus capitalistes (le libre c'est bien on peut faire ce qu'on veut avec, surtout des sous, sans questions d'éthique).

    l'AGPL, pour prendre la licence libre qui fournit le moins de libertés, est 100% libre, et une licence "domaine public sauf pour 1 usage" est 0% libre, et si on prend ce dernier logiciel on ne peut dire qu'on utilise du logiciel libre, ni presque libre (non, il est 0% libre).

    Ces considérations relèvent strictement de ton opinion personnelle : les licences libres ne définissent pas ce que veut dire être X% libre ! Là, c'est toi qui veut nous imposer que X% libre ne pourrait pas être défini, ce qui est faux (rien n'empêche de définir une licence 75% libre comme celle qui respecte 3 des 4 libertés, même si ça sert à rien de s'amuser avec les chiffres comme ça). De quel droit il serait possible de nous imposer une vision aussi manichéenne des choses, où tout ce qui n'est pas 100% libre le serait 0%, comme un logiciel tous droits réservés ?

    Les licences libres ne sont déjà pas forcément équivalentes suivant les pays. Tous les usages ne sont pas forcément permis : il faut qu'ils soient légaux. Si dans un pays donné il existe des lois anti-monopole plus fortes que dans un autre, est-ce que les licences libres n'y sont plus libres ? Ou est la limite qui fait passer de 100% à 0% ? Ou alors, tant que les restrictions supplémentaires sont dans la loi et pas dans la licence, ça reste 100% libre, même si au final c'est pareil ? Si oui, quel est l'intérêt de la distinction alors ?

    Le manichéisme dans ce genre de définitions se heurte vite à un présent et une histoire plus complexes. Insister à simplifier les choses comme cela conduit à du simplisme et non à de la simplicité. Un simplisme qui encourage une certaine nouvelle vision du libre très différente de celle d'origine.

  • [^] # Re: Sympa le troquet....

    Posté par  . En réponse au journal genre, ils nous prendraient pour des neuneux ?. Évalué à 2.

    Désolé, mais on est fermés.