Les "capitalistes" sont au courant qu'il y a souvent des crises.
Ça n'était pas la question. La question portait sur le fait que les capitalistes se sont engraissés pendant la crise. Je ne vois pas la pertinence de prendre une période arbitraire : on prend le début de la crise, et maintenant. Je ne vois pas d'alternatives.
Bref, tu manipules les nombre pour arriver à la conclusion que tu veux.
Toi aussi : tu prends une période 2005-2015, mais si tu avais pris 1999-2009, tu aurais perdu de l'argent à cause de la crise.
Où veux-tu en venir? Si tu veux dire qu'en moyenne, le CAC 40 augmente plus vite que l'inflation, bah oui, c'est trivial. Mon argument, c'est que 1) en moyenne, le patrimoine des capitalistes a diminué du fait de la crise, et 2) les capitalistes auraient gagné beaucoup plus d'argent sur la période 2005-2015 s'il n'y avait pas eu de crise.
tu ne sais pas calculer un rendement
Tu réponds tellement vite que tu ne prends pas le temps de lire : +15% c'est l'évolution du CAC GR entre 2008 et 2015, donc on parle bien de la même chose.
ce que toi tu mesures est un indicateur ponctuel, mais l'argent et sa perte sont très virtuels
Mouais, si une météorite écrabouille ta bagnole non-assurée, tu n'as virtuellement rien perdu. De toutes manières, quand on compare l'évolution du patrimoine ou de la richesse, on est dans le même domaine. Par exemple, quand on dit que Bill Gates possède autant d'argent qu'un demi milliard de pauvres, c'est du pipeau : si Billou essayait de revendre ses actions Microsoft d'un coup, le cours plongerait drastiquement, et il serait beaucoup moins riche (peut-être seulement un quart de milliard de pauvres). C'est pareil sur toute capitalisation boursière, d'ailleurs ; si tous les capitalistes du monde décidaient d'un coup de vendre leurs actions pour aller vivre peinard sur leur île, ils seraient beaucoup moins riches que prévu.
Ca profite à ceux qui misent sur une crise (pourquoi tu veux toujours parier à la hausse? On peut parier à la baisse aussi…)
Mécaniquement, c'est forcément une minorité qui parie à la baisse. Si tout le monde se mettait à parier à la baisse, les cours remonteraient.
CAC 40 sur 10 ans +15% (sachant que le CAC 40 est avec dividendes non réinvesti, donc peu interessant, partons donc
Euh, la crise commence en 2008, pas en 2005. Le CAC était à 6000 points avant le crash boursier, il est à 5000 points maintenant, je ne sais pas comment tu calcules tes +15%.
sur le CAC 40 GR qui a les dividendes réinvestis, hop +35% en 10 ans
Je compte +15% entre 2008 et 2014 (évidemment, si tu commences en 1900, tu as plus, mais on parle de la crise, là, non?). Ça fait moins de 2% par an, c'est de l'ordre de grandeur de l'inflation. Et ça, évidemment, c'est sans taper dans les revenus.
Au mieux, dans les conditions les plus favorables à ton argumentaire, en 2015 le capitaliste de base a rattrappé son capital de 2008.
Pas la peine de t'inquiéter pour les gens faisant de la bourse "capitalisme standard".
Je ne m'inquiète absolument pas (la perte fait partie du capitalisme), je veux juste expliquer que "bouh les méchants capitalistes se sont enrichis pendant la crise au détriment des pauvres", c'est du chougnage de maternelle. Tu veux voir derrière la dégringolade de notre système économique la main de sadiques manipulateurs, probablement parce qu'il est plus facile de lutter contre un ennemi humain fantasmé que contre un système sans visage. La vérité, c'est que les crises sont les conséquences du capitalisme tel qu'on le vit, mais tout le monde morfle pendant une telle crise, certains moins que d'autres, évidemment (et surtout, un boursicoteur qui perd 50% de sa fortune ne souffre pas autant qu'un mec normal qui perd son boulot). Bref, d'une manière générale, les crises ne bénéficient à personne, et surtout pas à ceux qui les ont provoquées (les mecs qui avaient investi comme des débiles dans les subprimes l'ont bien senti passer).
La crise a permis aux capitalistes les plus virulents d'exploser leurs revenus.
Faut pas déconner, c'est carrément faux. La crise dont on parle a deux niveaux, le premier niveau est une crise boursière/financière (la crise des subprimes), le deuxième est la crise de la dette (Islande, Portugal, Espagne, Grèce, etc). La première a coûté un max aux capitalistes; la deuxième, peut-être pas autant (il ne faut pas oublier que des pays qui font défaut sur une partie de leur dette, comme la Grèce l'a fait il y a quelques années, entraîne des pertes sèches en capital—c'est la justification des taux d'intérêt élevés).
Du coup, il est indéniable que certains petits malins s'en s'ont mis plein les poches (notamment dans la spéculation financière), mais d'autres ont beaucoup perdu aussi dans ces activités risquées, et le capitaliste "standard" (qui détient le capital des entreprises) a plutôt perdu du pognon pendant la crise (il suffit de regarder l'évolution des indices boursiers). Personne n'a voulu la crise, elle est la simple conséquence d'actions irréfléchies (le rasoir d'Hanlon est toujours l'explication la plus parcimonieuse).
En plus d'être quand même assez HS, l'exposé du problème n'est absolument pas clair. En particulier, le sens de "associer" me semble assez flou pour couvrir tout un tas de situations.
D'une manière générale, il faut bien comprendre que les limites à la liberté d'expression sont assez restrictives. On n'a pas le droit d'insulter quelqu'un, ni de porter atteinte à sa vie privée. On n'a pas le droit de diffammer quelqu'un non plus, c'est à dire de lui attribuer des actes ou des paroles dans le but de lui nuire. Tout le reste, on a le droit. On a par exemple le droit de dire que X est un mauvais écrivain, qu'Y est de mauvaise foi, ou que les résultats de Z prouvent que la pratique de la double brouette Malaysienne inversée augmente l'espérance de vie. Bref, on a le droit de parler de vous (au moins de votre vie publique) d'une manière que vous ne cautionnez pas, et vous n'avez pas grand chose à faire contre ça.
Pour avoir un avis juridique, il faut aller consulter un professionnel et lui fournir des informations précises. À mon avis, c'est la seule réponse possible à votre question "que puis-je faire?". Une piste quand même : si vous étiez salarié pour effectuer ces recherches, c'est très probablement à votre employeur de s'occupper de ça.
L'objectif de leur projet est de mettre en avant la sécurité, et ils sortent une énormité (l'argument de la sécurité par le secret des sources). C'est paradoxal, et c'est tout à fait normal de penser que le code qu'ils cachent, c'est de la merde (puisque la sécurité ne tiendrait plus si l'algorithme était dévoilé).
Le seul argument qui me semble plus défendable, c'est celui du contournement des mesures anti-spam. Détecter les spams est une chose, mais détecter les spams conçus spécialement pour échapper à l'algorithme du détecteur, c'est une tâche qui semble nettement plus ardue. Ceci dit, honnêtement, je ne pense pas que ça ait quelque chose à voir avec la diffusion du code source, c'est surtout une histoire de parts de marché.
Mouais, c'est quand même loin de filer la liste des fichiers à compiler et des LD_FLAGS :-)
C'est quoi la différence entre un programme simple et un programme complexe? D'une amnière générale, si tu as des trucs vraiment spécifiques (dépendances différentes en fonction de l'OS, etc), tu vas finir par gérer ta chaîne de compilation à la main, non?
J'ai un peu l'impression que le besoin principal, c'est de générer un Makefile (ou l'équivalent) automatiquement à partir d'un répertoire qui contient les sources, avec éventuellement des outils pour cross-compiler, ou construire des paquets pour des distributions différentes. Les gros projets complexes disposent des ressources humaines et des compétences pour gérer tout ça (sans compter que je n'aurais pas trop confiance dans un outil automatique qui prétendrait compiler GNOME ou Linux sans intervention humaine), et a priori, sont moins concernés par un tel besoin.
J'imagine que je suis trop naïf ou que je vise trop bas (pas assez "pro"), mais personnellement, je n'aurais pas besoin d'un outil super-complexe qui fait le café : il suffirait d'un truc qui parse le répertoire courant récursivement jusqu'à trouver un main(), qui suit tous les include, à la fois dans le répertoire courant et dans les lib système, pour au final générer un Makefile valide. Rien qu'un truc comme ça pourrait remplacer les obcurs autotools pour la plupart des usages…
Et quid des extensions privées? (par exemple, des applications métier qui n'ont pas vocation à être distribuées en dehors d'une boîte)? Il faudra que tout le monde utilise une version recompilée de FF?
Non un bout de log, comme ça, c'est loin d'être pertinent.
En même temps, on peut se demander pourquoi les devs envoient tout ce bruit sur cerr si ça ne donne aucune info sur ce qui ne fonctionne pas.
icecat: relocation error: /usr/lib64/icecat-31.5.0/libxul.so: symbol png_get_first_frame_is_hidden, version PNG16_0 not defined in file libpng16.so.16 with link time reference
Au bluff, j'ai comme l'impression qu'icecat n'a pas été compilé avec la version de libpng qui est présente sur le système, mais ça n'est que du pifomètre.
rien que le fait de savoir que n'importe qui PEUT savoir tout sur vous va vous conduire à rentrer dans le rang et fermer votre gueule.
Honnêtement, je ne trouve pas que le manque de gens qui ouvrent leur gueule pour raconter tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) n'est pas réellement le problème de notre époque.
La tonalité de Linuxfr devient un peu parano-arachico-complotiste, et c'est bien dommage. On ne peut plus discuter du bien-fondé de ce genre de dispositif, il faut forcément être contre. Il faut aussi trouver que "c'était mieux avant", que les libertés individuelles étaient mieux respectées quand il fallait qu'un planton passe 57 heures à comparer des empreintes digitales au pifomètre, etc.
Vivre en démocratie, c'est aussi écouter les autres et respecter leurs règles quand on est en minorité, et ce, même si on est pas d'accord. La société exprime un énorme besoin de sécurité et de responsabilisation, et ce n'est pas seulement à cause du journal de TF1 : on vit dans une société anxiogène, et la négligence (comprendre : le fait de ne pas utiliser tous les moyens technologiques) est systématiquement sanctionnée par les tribunaux. Si des gamins se tapent dessus au collège, la responsabilité du chef d'établissement est engagée, si ton gamin se perd sur le chemin de l'école, c'est ta responsabilité de ne pas l'avoir surveillé, s'il sèche les cours, c'est la responsabilité de l'établissement, etc. En parallèle, on coupe dans les dépenses publiques, et on demande aux services publics de calquer leur productivité sur la référence du privé (on passe de l'obligation de moyens à l'obligation de résultat). La seule manière de répondre à ces exigences de la société, c'est de mettre en place de tels outils.
Ce qui est dommage, c'est qu'à force de se battre contre des fantasmes technophobes, on se cantonne à un rôle d'opposition idéologique stérile, et on perd la possibilité de devenir une force de proposition.
"Débile" dans le sens "pas KISS du tout" : tu as une mise en abîme entre l'interface graphique et le code source, tout est mélangé : les données (qui sont dans le tableur, par exemple), les scripts (qui sont aussi inclus dans le fichier qui contient les données), l'interface graphique (avec des nouveaux boutons qui déclenchent des actions codées par des scripts…). L'ensemble tient avec des bouts de ficelle, d'ailleurs ; tu changes la version d'Office ou l'OS et paf.
J'ai l'impression qu'à la base, VB est conçu pour automatiser des tâches simples selon une philosophie Miscrosoftienne qui consiste à imaginer qu'il est possible de programmer sans savoir programmer (chose qui est, à mon avis, hautement douteux—il est peut-être possible de s'initier à la programmation de cette manière, mais dès qu'on veut sortir du côté ludique, il faut comprendre ce qu'on fait). Avoir transformé VB en outil pseudo-professionnel, voire l'utiliser pour des appli métier, ça me semble quand même sacrément gonflé.
c'est juste le plus facile, certainement pas le plus raisonnable
Mise en pratique : on installe Linux sur l'ordinateur d'un ami. Il a deux écrans. Le driver disponible dans le kernel ne supporte qu'un écran.
1) "Dis donc Gégé, qu'est-ce que tu as besoin de deux écrans? Allez hop, je n'en embarque un."
2) "Ça y est, je n'ai installé Linux! Voici mon (faux) numéro de téléphone en cas de pépin! Adieu."
3) "Ah bah je n'arrive pas à configurer la carte graphique. Je n'ai tout supprimé, comme ça tu restes sous Windows".
4) "Je sais bien que tu as besoin de ton ordinateur, mais je l'embarque chez moi, il me le faut pour reverse-ingénierer le driver de la carte graphique. Je te code un truc libre dans les 12 mois et je te le rends, OK? Tu m'enverras tous les jours les fichiers de log, et d'ici ou 4 ans tu devrais n'avoir qu'un ou deux kernel panic par jour".
Nan nan, y'a pas à dire, tout ceci est très raisonnable.
Personnellement, j'aurais tendance à considérer que les solutions comme
* changer de matériel
* coder un patch soi-même
* accepter une régression
* passer plusieurs heures à copier-coller des commandes qui commencent par "sudo" à partir de sites internet en russe
ne font pas partie de ce qu'on peut appeler des solutions "raisonnables" (en tout cas, pour des gens qui ont d'autres centres d'intérêt dans la vie).
de plus en plus d'applications nécessitent une dépendance à cette cochonnerie
Pulseaudio, c'est comme systemd: on entend des critiques hyper-agressives (voire diffamatoires) de la part d'utilisateurs, alors que ces solutions ont été adoptées et intégrées à la plupart des distributions, y compris les distribs historiquement conservatrices. Or, personnellement, j'ai plus de considération pour les compétences techniques des gens qui sont responsables de la maintenance des grosses distribs (qui sont peut-être ceux qui ont la meilleure vision possible des tenants et des aboutissants des problèmes) que des remontées de bugs fantomes, du style "il y a trois ans j'ai eu un problème avec pulseaudio et c'est de la merde". La question, c'est pourquoi la grosse majorité des mainteneurs de distributions (qu'elles soient commerciales ou associatives) opteraient pour un choix technique totalement irrationnel ? Ils souhaiteraient tous, en même temps, casser leur distro ? Ils seraient payés en sous-main par des gens qui développement du logiciel libre ? L'hypothèse que les ronchons de l'autre bord ont tort me semble bien plus plausible.
Bien sûr, tout changement de cette importance va occasionner des bugs. Mais pour bien faire, il faudrait comparer ces bugs attribuables au changement à tous les bugs évités par le nouveau système qu'on ne verra jamais.
Il existe deux grandes raisons objectives pour utiliser un logiciel proprio dans une distro libre: 1) il n'existe pas d'équivalent libre de qualité comparable (typiquement : drivers), ou 2) les équivalents libres ne sont pas compatibles avec le propriétaire, qui bénéficie d'un effet "réseau" (typiquement: Skype). Dans les deux cas, l'utilisation d'une brique proprio est le seul compromis raisonnable pour pouivoir encore utiliser un système à 99% libre.
Bien sûr, mes contacts pro utilisent Pidgin et bien d'autres. En fait, je n'utilise Skype que parce que j'aime bien installer des trucs prorio Microsoft sur ma bécane, et que le logo est joli.
Pour aller dans la même direction, pour contrer un peu la sur-représentation des commentaires négatifs dans les avis des utilisateurs, je ne crois pas me souvenir avoir jamais eu de problème de son depuis qu'Ubuntu est passé à pulseaudio. Ce passage a d'ailleurs permi chez moi de faire fonctionner le binaire Skype, qui ne détectait pas le micro avant.
J'ai certainement eu de la chance de passer entre les bugs, mais je pense que c'est important de savoir que ça arrive.
Le seul point négatif, c'est que je n'ai aucune idée de comment ça marche, puisque je n'ai jamais eu à le réparer…
C'est courant, mais ça n'est pas forcément vrai. Le problème est évidemment que le contrat écrit a une force de preuve beaucoup plus grande, mais si par exemple il y avait de nombreux témoins lors de la promesse orale, la promesse a valeur de contrat (le contrat n'a pas besoin d'être écrit pour être valide).
Par contre, si évidemment on signe un contrat écrit qui contredit des promesses faites auparavant à l'oral, ça va s'interpréter comme une renoncement volontaire à une clause du contrat exprimée verbalement.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Affaire Netzpolitik.
Évalué à 8.
Dernière modification le 07 août 2015 à 19:48.
Je vais essayer d'expliquer ça à mon compilateur la prochaine fois. C'est vrai, quoi, c'est de sa faute toutes ces "Syntax errors", il n'a qu'à faire un effort!
Non sans dec, je suis en complet désaccord avec toi. L'orthographe est la politesse de l'écrit. Quand tu fais plein de fautes, non-seulement tu prouves que tu t'es curé les doigts de pieds à l'école au lieu d'écouter ce qu'on te racontait (et il n'y a pas vraiment de raison que ça soit différent pour l'histoire, les maths, ou n'importe quoi d'autre), mais qu'en plus, tu comptes sur tes interlocuteurs pour remettre les lettres à leur place parce que tu as la flemme de le faire toi-même.
Regarde, c'est exactement ce qui s'est passé là : journal truffé de fautes, quelqu'un a dû prendre quelques minutes pour les lister, et quelqu'un d'autre pour les corriger dans la dépêche. Tu trouves ça poli? Moi je trouve que c'est une attitude de fumiste. Dans toute communication, l'émetteur doit faire l'effort d'envoyer un message qui respecte un certain nombre de règles afin d'optimiser les chances de compréhension.
Le fonctionnement d'une société repose sur des règles. On commence une conversation en se disant "bonjour" et en se serrant la main. On pourrait très bien commencer en montrant son cul ou en se fourrant les doigts dans le nez, mais on ne le fait pas. Si tu rencontres quelqu'un et qu'il te montre son cul, tu ne vas pas te dire "tiens, je vais essayer de creuser pour voir si ce mec a quelque chose d'intéressant à dire". Et si tu es un patron et que tu dois embaucher quelqu'un, tu vas choisir des gens qui maitrisent bien ce genre de règles sociales, parce que tu ne voudrais pas d'un commercial qui salue les clients en montrant son cul. Bah voila, c'est pareil pour l'orthographe.
Sur le fond, c'est bien beau les discours relativistes, mais honnêtement, il y a quand même une sacrée corrélation entre la forme et le fond des messages. Ce que tu n'as pas l'air de comprendre, c'est que la société ne choisit pas l'orthographe comme une critère (ce qui serait évidemment problématique), elle choisit l'orthographe comme un proxy : un tri sur l'orthographe permet de repérer très rapidement les emails à foutre à la boîte à spam, les CV à mettre à la poubelle, les commentaires à moinsser, les sites web à éviter. C'est une question de probabilité : il y a peut-être quelques analphabètes qui ont des trucs originaux à écrire, mais en général, ça n'est pas le cas.
En fait, j'ai surtout l'impression que tu mélanges beaucoup de choses : tu as plein de mauvais souvenirs (en langage moderne, on parlerait d'expérience utilisateur), et tu sembles avoir atteint un point où tu satures et tu ressors tout en bloc. Honnêtement, c'est imbittable, et je ne comprends pas le message que tu souhaites faire passer. Tu sembles également ne faire aucun effort pour écarter les biais cognitifs de ton retour d'expérience, et c'est aussi assez pénible.
1) la mémoire est mauvaise conseillère, et il est très compliqué de comparer une expérience récente avec une expérience ancienne. On écarte certains souvenirs, surtout les mauvais, d'où l'impression de "c'était mieux avant". Pour ma part, j'ai aussi beaucoup évolué dans mes attentes ; si je pouvais passer une journée il y a 15 ans pour jouer avec les options du serveur X et trouver ça normal et intéressant, je ne pourrais plus supporter aujourd'hui un serveur graphique qui ne se lance plus. J'ai aussi l'impression qu'on se souvient très mal de la "rapidité" des ordinateurs d'antant. On a un peu tous l'impression que les logiciels actuels sont très lourds, et qu'ils ont ralenti par rapport aux logiciels équivalents d'il y a 10 ou 15 ans. Pour avoir retrouvé il y a peu du vieux matériel, c'est totalement faux. Il n'y a qu'à comparer le temps de démarrage, il faut quelques secondes actuellement pour lancer un linux, alors qu'il y a 15 ans, il fallait attendre plus d'une minute. Pareil pour les suites Office, les navigateurs, etc. Maintenant, on est un peu habitués à l'instatané, et dès qu'on attend 2 secondes avant d'avoir une fenêtre, on a l'impression que ça rame. D'ailleurs, les splash screens ont presque tous disparu, alors que c'était la norme il y a 15 ans : Netscape s'ouvrait avec un splashscreen, alors que Firefox s'ouvre dans la seconde. Si on ajoute le fait qu'on bosse tous avec des résolutions très supérieures (et donc, objectivement, les calculs de rendu augmentent avec le nombre de pixels), je ne suis pas certain que les logiciels modernes sont si lents.
En ce qui concerne l'ergonomie, c'est pareil, la mémoire est mauvaise conseillère. Si tu as passé 2 ans à maitriser un outil peu intuitif, 10 ans après, tu ne te rappelleras plus de la quantité d'efforts que ça a nécéssité. Un exemple parmi tant d'autres, The Gimp. Très bon exemple d'un vieux logiciel toujours actif. Bah ça fait 15 ans que j'ai l'impression que mon cerveau n'est pas fait pour utiliser ce truc. Il est peut-être heureux que beaucoup de logiciels ont changé depuis une époque lointaine!
2) Tu sembles avoir exploré une toute petite partie de l'écosystème Linux, et tu blâmes l'ensemble. Par exemple, un bureau qui a pas mal de succès actuellement, c'est l'interface Unity d'Ubuntu. Elle a plein de défauts, mais à l'utilisation je n'ai jamais vraiment ressenti la déchéance dont tu parles. Par contre, il faut bien avouer que KDE ne marche plus vraiment, ça fait une éternité que je n'ai pas vu quelqu'un sous KDE. Est-ce que ton expérience ne serait pas biaisée par le fait qu'il y a 10 ans, tu utilisais des outils entretenus par une grande communauté, alors que ces mêmes outils sont actuellement moins à la mode et que la taille de la communauté a beaucoup diminué?
3) En ce qui concerne l'évolution des logiciels, il est tout à fait possible que les superbes logiciels auxquels tu fais référence ont simplement cessé d'évoluer à cause d'une base de code pas saine (en l'occurrence, je ne sais pas pour les cas particuliers que tu cites). D'une manière générale, je trouve qu'il est pei probable que des développeurs intelligents partent tête la première dans le développement de nouveaux outils alors que les anciens donnent satisfaction. Un fork ou une recréation de logiciel a forcément des causes sérieuses, et ces causes peuvent être un code obsolète, des dépendances obsolètes, des bugs impossibles à corriger, la nécessité de changer profondément l'architecture pour évoluer, etc. Bref, tu fais systèmétiquement l'hypothèse que les choix sont politiques ou commerciaux, et tu n'abordes jamais la possibilité de choix techniques rationnels.
Compiler soi-même un virus avant de l'exécuter, c'est quand même vachement plus cool que de télécharger un bête binaire. Ça m'étonnerait que les protections antivirus puissent voir un quelconque danger dans un fichier .c.
Le fait que l'homme souhaite la machine à son image n'implique pas qu'elle le soit, bien au contraire!
D'une part, on est très très très loin de pouvoir créer des interfaces similaires à un contact humain. À ma connaissance, plus une interface est "pseudo-intelligente", moins elle est utile. On reparle du bonhomme-trombone de Microsoft-Office?
D'autre part, d'après mon expérience, les interface les plus utiles sont celles qui sont bien conçues, intuitives, mais surtout, "mécaniques" (une action mène toujours au même résultat). Les machins adaptatifs qui essayent de deviner ce dont tu as besoin génèrent beaucoup de frustration et au final sont inutiles. Autrement dit, quand on veut des outils (et un robot reste un outil), on ne veut pas quelque chose qui fonctionne comme un humain, et c'est à mon avis une erreur d'aller dans cette direction.
D'ailleurs, je ne suis pas certain que les concepteurs de ces objets (ordinateurs, smartphones…) aient en tête le bonheur et l'efficacité des utilisateurs. La plupart du temps, les interfaces sont conçues pour qu'on ne puisse pas éviter la pub, ni installer des logiciels non-adoubés par le constructeur, ni utiliser une fonction de l'objet qui ne soit pas autorisée par constructeur… Bref, tant qu'on achètera des bidules électroniques fabriqués par des gens qui souhaitent continuer à se faire du pognon après la vente de l'objet, le logiciel ne va jamais évoluer vers les besoins de l'utilisateurs.
Mais bon, sur le fond, je maintiens que la connerie de l'homme et la connerie du bidule-phone électronique sont toutes deux incommensurables, mais qu'elles n'ont pas les mêmes causes ni les mêmes conséquences, et que leur comparaison n'est absolument pas pertinente.
[^] # Re: à qui profite le crime ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Et si l'afflux de réfugiés n'était qu'un moyen pour destabiliser l'Europe ?. Évalué à -1.
Ça n'était pas la question. La question portait sur le fait que les capitalistes se sont engraissés pendant la crise. Je ne vois pas la pertinence de prendre une période arbitraire : on prend le début de la crise, et maintenant. Je ne vois pas d'alternatives.
Toi aussi : tu prends une période 2005-2015, mais si tu avais pris 1999-2009, tu aurais perdu de l'argent à cause de la crise.
Où veux-tu en venir? Si tu veux dire qu'en moyenne, le CAC 40 augmente plus vite que l'inflation, bah oui, c'est trivial. Mon argument, c'est que 1) en moyenne, le patrimoine des capitalistes a diminué du fait de la crise, et 2) les capitalistes auraient gagné beaucoup plus d'argent sur la période 2005-2015 s'il n'y avait pas eu de crise.
Tu réponds tellement vite que tu ne prends pas le temps de lire : +15% c'est l'évolution du CAC GR entre 2008 et 2015, donc on parle bien de la même chose.
Mouais, si une météorite écrabouille ta bagnole non-assurée, tu n'as virtuellement rien perdu. De toutes manières, quand on compare l'évolution du patrimoine ou de la richesse, on est dans le même domaine. Par exemple, quand on dit que Bill Gates possède autant d'argent qu'un demi milliard de pauvres, c'est du pipeau : si Billou essayait de revendre ses actions Microsoft d'un coup, le cours plongerait drastiquement, et il serait beaucoup moins riche (peut-être seulement un quart de milliard de pauvres). C'est pareil sur toute capitalisation boursière, d'ailleurs ; si tous les capitalistes du monde décidaient d'un coup de vendre leurs actions pour aller vivre peinard sur leur île, ils seraient beaucoup moins riches que prévu.
Mécaniquement, c'est forcément une minorité qui parie à la baisse. Si tout le monde se mettait à parier à la baisse, les cours remonteraient.
[^] # Re: à qui profite le crime ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Et si l'afflux de réfugiés n'était qu'un moyen pour destabiliser l'Europe ?. Évalué à 0.
Euh, la crise commence en 2008, pas en 2005. Le CAC était à 6000 points avant le crash boursier, il est à 5000 points maintenant, je ne sais pas comment tu calcules tes +15%.
Je compte +15% entre 2008 et 2014 (évidemment, si tu commences en 1900, tu as plus, mais on parle de la crise, là, non?). Ça fait moins de 2% par an, c'est de l'ordre de grandeur de l'inflation. Et ça, évidemment, c'est sans taper dans les revenus.
Au mieux, dans les conditions les plus favorables à ton argumentaire, en 2015 le capitaliste de base a rattrappé son capital de 2008.
Je ne m'inquiète absolument pas (la perte fait partie du capitalisme), je veux juste expliquer que "bouh les méchants capitalistes se sont enrichis pendant la crise au détriment des pauvres", c'est du chougnage de maternelle. Tu veux voir derrière la dégringolade de notre système économique la main de sadiques manipulateurs, probablement parce qu'il est plus facile de lutter contre un ennemi humain fantasmé que contre un système sans visage. La vérité, c'est que les crises sont les conséquences du capitalisme tel qu'on le vit, mais tout le monde morfle pendant une telle crise, certains moins que d'autres, évidemment (et surtout, un boursicoteur qui perd 50% de sa fortune ne souffre pas autant qu'un mec normal qui perd son boulot). Bref, d'une manière générale, les crises ne bénéficient à personne, et surtout pas à ceux qui les ont provoquées (les mecs qui avaient investi comme des débiles dans les subprimes l'ont bien senti passer).
[^] # Re: à qui profite le crime ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Et si l'afflux de réfugiés n'était qu'un moyen pour destabiliser l'Europe ?. Évalué à -2.
Faut pas déconner, c'est carrément faux. La crise dont on parle a deux niveaux, le premier niveau est une crise boursière/financière (la crise des subprimes), le deuxième est la crise de la dette (Islande, Portugal, Espagne, Grèce, etc). La première a coûté un max aux capitalistes; la deuxième, peut-être pas autant (il ne faut pas oublier que des pays qui font défaut sur une partie de leur dette, comme la Grèce l'a fait il y a quelques années, entraîne des pertes sèches en capital—c'est la justification des taux d'intérêt élevés).
Du coup, il est indéniable que certains petits malins s'en s'ont mis plein les poches (notamment dans la spéculation financière), mais d'autres ont beaucoup perdu aussi dans ces activités risquées, et le capitaliste "standard" (qui détient le capital des entreprises) a plutôt perdu du pognon pendant la crise (il suffit de regarder l'évolution des indices boursiers). Personne n'a voulu la crise, elle est la simple conséquence d'actions irréfléchies (le rasoir d'Hanlon est toujours l'explication la plus parcimonieuse).
# C'est très pas clair
Posté par arnaudus . En réponse au message J'ai été victime de hacking, que faire ?. Évalué à 2.
En plus d'être quand même assez HS, l'exposé du problème n'est absolument pas clair. En particulier, le sens de "associer" me semble assez flou pour couvrir tout un tas de situations.
D'une manière générale, il faut bien comprendre que les limites à la liberté d'expression sont assez restrictives. On n'a pas le droit d'insulter quelqu'un, ni de porter atteinte à sa vie privée. On n'a pas le droit de diffammer quelqu'un non plus, c'est à dire de lui attribuer des actes ou des paroles dans le but de lui nuire. Tout le reste, on a le droit. On a par exemple le droit de dire que X est un mauvais écrivain, qu'Y est de mauvaise foi, ou que les résultats de Z prouvent que la pratique de la double brouette Malaysienne inversée augmente l'espérance de vie. Bref, on a le droit de parler de vous (au moins de votre vie publique) d'une manière que vous ne cautionnez pas, et vous n'avez pas grand chose à faire contre ça.
Pour avoir un avis juridique, il faut aller consulter un professionnel et lui fournir des informations précises. À mon avis, c'est la seule réponse possible à votre question "que puis-je faire?". Une piste quand même : si vous étiez salarié pour effectuer ces recherches, c'est très probablement à votre employeur de s'occupper de ça.
# "Selon les spécialistes": ils ont leur diplôme de pifométrie?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Et si l'afflux de réfugiés n'était qu'un moyen pour destabiliser l'Europe ?. Évalué à -3.
Trop tard, j'ai déja moinssé :-)
Mon avis, c'est qu'il est difficile d'avoir une analyse géopolique rationnelle quand on n'est pas conscient de ses névroses.
[^] # Re: Critique, toujours la critique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le code source client web de ProtonMail est disponible. Évalué à 4.
L'objectif de leur projet est de mettre en avant la sécurité, et ils sortent une énormité (l'argument de la sécurité par le secret des sources). C'est paradoxal, et c'est tout à fait normal de penser que le code qu'ils cachent, c'est de la merde (puisque la sécurité ne tiendrait plus si l'algorithme était dévoilé).
Le seul argument qui me semble plus défendable, c'est celui du contournement des mesures anti-spam. Détecter les spams est une chose, mais détecter les spams conçus spécialement pour échapper à l'algorithme du détecteur, c'est une tâche qui semble nettement plus ardue. Ceci dit, honnêtement, je ne pense pas que ça ait quelque chose à voir avec la diffusion du code source, c'est surtout une histoire de parts de marché.
[^] # Re: Naïveté
Posté par arnaudus . En réponse au journal biicode, c'est fini. Évalué à 1.
Mouais, c'est quand même loin de filer la liste des fichiers à compiler et des LD_FLAGS :-)
C'est quoi la différence entre un programme simple et un programme complexe? D'une amnière générale, si tu as des trucs vraiment spécifiques (dépendances différentes en fonction de l'OS, etc), tu vas finir par gérer ta chaîne de compilation à la main, non?
J'ai un peu l'impression que le besoin principal, c'est de générer un Makefile (ou l'équivalent) automatiquement à partir d'un répertoire qui contient les sources, avec éventuellement des outils pour cross-compiler, ou construire des paquets pour des distributions différentes. Les gros projets complexes disposent des ressources humaines et des compétences pour gérer tout ça (sans compter que je n'aurais pas trop confiance dans un outil automatique qui prétendrait compiler GNOME ou Linux sans intervention humaine), et a priori, sont moins concernés par un tel besoin.
# Naïveté
Posté par arnaudus . En réponse au journal biicode, c'est fini. Évalué à 1.
J'imagine que je suis trop naïf ou que je vise trop bas (pas assez "pro"), mais personnellement, je n'aurais pas besoin d'un outil super-complexe qui fait le café : il suffirait d'un truc qui parse le répertoire courant récursivement jusqu'à trouver un main(), qui suit tous les include, à la fois dans le répertoire courant et dans les lib système, pour au final générer un Makefile valide. Rien qu'un truc comme ça pourrait remplacer les obcurs autotools pour la plupart des usages…
[^] # Re: Signature
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Firefox 40. Évalué à 5.
Et quid des extensions privées? (par exemple, des applications métier qui n'ont pas vocation à être distribuées en dehors d'une boîte)? Il faudra que tout le monde utilise une version recompilée de FF?
[^] # Re: Ma voiture elle as un bruit …
Posté par arnaudus . En réponse au message Premiere installation, IceCat ne s'ouvre pas. Évalué à 3.
En même temps, on peut se demander pourquoi les devs envoient tout ce bruit sur cerr si ça ne donne aucune info sur ce qui ne fonctionne pas.
Au bluff, j'ai comme l'impression qu'icecat n'a pas été compilé avec la version de libpng qui est présente sur le système, mais ça n'est que du pifomètre.
[^] # Re: effet de prison panoptique
Posté par arnaudus . En réponse au journal La liberté s'amenuise pour les écoliers. Évalué à 5.
Honnêtement, je ne trouve pas que le manque de gens qui ouvrent leur gueule pour raconter tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) n'est pas réellement le problème de notre époque.
[^] # Re: trop dur!
Posté par arnaudus . En réponse au journal La liberté s'amenuise pour les écoliers. Évalué à 6.
Que tu n'as pas d'enfants :-)
[^] # Re: Et alors ??
Posté par arnaudus . En réponse au journal La liberté s'amenuise pour les écoliers. Évalué à 10.
La tonalité de Linuxfr devient un peu parano-arachico-complotiste, et c'est bien dommage. On ne peut plus discuter du bien-fondé de ce genre de dispositif, il faut forcément être contre. Il faut aussi trouver que "c'était mieux avant", que les libertés individuelles étaient mieux respectées quand il fallait qu'un planton passe 57 heures à comparer des empreintes digitales au pifomètre, etc.
Vivre en démocratie, c'est aussi écouter les autres et respecter leurs règles quand on est en minorité, et ce, même si on est pas d'accord. La société exprime un énorme besoin de sécurité et de responsabilisation, et ce n'est pas seulement à cause du journal de TF1 : on vit dans une société anxiogène, et la négligence (comprendre : le fait de ne pas utiliser tous les moyens technologiques) est systématiquement sanctionnée par les tribunaux. Si des gamins se tapent dessus au collège, la responsabilité du chef d'établissement est engagée, si ton gamin se perd sur le chemin de l'école, c'est ta responsabilité de ne pas l'avoir surveillé, s'il sèche les cours, c'est la responsabilité de l'établissement, etc. En parallèle, on coupe dans les dépenses publiques, et on demande aux services publics de calquer leur productivité sur la référence du privé (on passe de l'obligation de moyens à l'obligation de résultat). La seule manière de répondre à ces exigences de la société, c'est de mettre en place de tels outils.
Ce qui est dommage, c'est qu'à force de se battre contre des fantasmes technophobes, on se cantonne à un rôle d'opposition idéologique stérile, et on perd la possibilité de devenir une force de proposition.
[^] # Re: Pourquoi libreoffice ne gère pas les macros excel ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Nantes migre vers LibreOffice. Évalué à 10.
"Débile" dans le sens "pas KISS du tout" : tu as une mise en abîme entre l'interface graphique et le code source, tout est mélangé : les données (qui sont dans le tableur, par exemple), les scripts (qui sont aussi inclus dans le fichier qui contient les données), l'interface graphique (avec des nouveaux boutons qui déclenchent des actions codées par des scripts…). L'ensemble tient avec des bouts de ficelle, d'ailleurs ; tu changes la version d'Office ou l'OS et paf.
J'ai l'impression qu'à la base, VB est conçu pour automatiser des tâches simples selon une philosophie Miscrosoftienne qui consiste à imaginer qu'il est possible de programmer sans savoir programmer (chose qui est, à mon avis, hautement douteux—il est peut-être possible de s'initier à la programmation de cette manière, mais dès qu'on veut sortir du côté ludique, il faut comprendre ce qu'on fait). Avoir transformé VB en outil pseudo-professionnel, voire l'utiliser pour des appli métier, ça me semble quand même sacrément gonflé.
[^] # Re: Pourquoi libreoffice ne gère pas les macros excel ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Nantes migre vers LibreOffice. Évalué à 10.
D'un autre côté, quand on voit ça, est-ce qu'il est légitime pour LibreOffice de singer ces fonctionnalités débiles et dangereuses?
Bon, la situation est symmétrique, parce que je ne sais pas si MS Office peut faire pare-feu.
[^] # Re: Tu peu même élargir ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à -1.
Mise en pratique : on installe Linux sur l'ordinateur d'un ami. Il a deux écrans. Le driver disponible dans le kernel ne supporte qu'un écran.
1) "Dis donc Gégé, qu'est-ce que tu as besoin de deux écrans? Allez hop, je n'en embarque un."
2) "Ça y est, je n'ai installé Linux! Voici mon (faux) numéro de téléphone en cas de pépin! Adieu."
3) "Ah bah je n'arrive pas à configurer la carte graphique. Je n'ai tout supprimé, comme ça tu restes sous Windows".
4) "Je sais bien que tu as besoin de ton ordinateur, mais je l'embarque chez moi, il me le faut pour reverse-ingénierer le driver de la carte graphique. Je te code un truc libre dans les 12 mois et je te le rends, OK? Tu m'enverras tous les jours les fichiers de log, et d'ici ou 4 ans tu devrais n'avoir qu'un ou deux kernel panic par jour".
Nan nan, y'a pas à dire, tout ceci est très raisonnable.
Personnellement, j'aurais tendance à considérer que les solutions comme
* changer de matériel
* coder un patch soi-même
* accepter une régression
* passer plusieurs heures à copier-coller des commandes qui commencent par "sudo" à partir de sites internet en russe
ne font pas partie de ce qu'on peut appeler des solutions "raisonnables" (en tout cas, pour des gens qui ont d'autres centres d'intérêt dans la vie).
[^] # Re: Chezmoicamarche
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 10.
Pulseaudio, c'est comme systemd: on entend des critiques hyper-agressives (voire diffamatoires) de la part d'utilisateurs, alors que ces solutions ont été adoptées et intégrées à la plupart des distributions, y compris les distribs historiquement conservatrices. Or, personnellement, j'ai plus de considération pour les compétences techniques des gens qui sont responsables de la maintenance des grosses distribs (qui sont peut-être ceux qui ont la meilleure vision possible des tenants et des aboutissants des problèmes) que des remontées de bugs fantomes, du style "il y a trois ans j'ai eu un problème avec pulseaudio et c'est de la merde". La question, c'est pourquoi la grosse majorité des mainteneurs de distributions (qu'elles soient commerciales ou associatives) opteraient pour un choix technique totalement irrationnel ? Ils souhaiteraient tous, en même temps, casser leur distro ? Ils seraient payés en sous-main par des gens qui développement du logiciel libre ? L'hypothèse que les ronchons de l'autre bord ont tort me semble bien plus plausible.
Bien sûr, tout changement de cette importance va occasionner des bugs. Mais pour bien faire, il faudrait comparer ces bugs attribuables au changement à tous les bugs évités par le nouveau système qu'on ne verra jamais.
[^] # Re: Tu peu même élargir ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 6.
Il existe deux grandes raisons objectives pour utiliser un logiciel proprio dans une distro libre: 1) il n'existe pas d'équivalent libre de qualité comparable (typiquement : drivers), ou 2) les équivalents libres ne sont pas compatibles avec le propriétaire, qui bénéficie d'un effet "réseau" (typiquement: Skype). Dans les deux cas, l'utilisation d'une brique proprio est le seul compromis raisonnable pour pouivoir encore utiliser un système à 99% libre.
[^] # Re: Chezmoicamarche
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 7.
Bien sûr, mes contacts pro utilisent Pidgin et bien d'autres. En fait, je n'utilise Skype que parce que j'aime bien installer des trucs prorio Microsoft sur ma bécane, et que le logo est joli.
# Chezmoicamarche
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 10.
Pour aller dans la même direction, pour contrer un peu la sur-représentation des commentaires négatifs dans les avis des utilisateurs, je ne crois pas me souvenir avoir jamais eu de problème de son depuis qu'Ubuntu est passé à pulseaudio. Ce passage a d'ailleurs permi chez moi de faire fonctionner le binaire Skype, qui ne détectait pas le micro avant.
J'ai certainement eu de la chance de passer entre les bugs, mais je pense que c'est important de savoir que ça arrive.
Le seul point négatif, c'est que je n'ai aucune idée de comment ça marche, puisque je n'ai jamais eu à le réparer…
[^] # Re: le contat fait foi
Posté par arnaudus . En réponse au message clauses de mobilité. Évalué à 5.
C'est courant, mais ça n'est pas forcément vrai. Le problème est évidemment que le contrat écrit a une force de preuve beaucoup plus grande, mais si par exemple il y avait de nombreux témoins lors de la promesse orale, la promesse a valeur de contrat (le contrat n'a pas besoin d'être écrit pour être valide).
Par contre, si évidemment on signe un contrat écrit qui contredit des promesses faites auparavant à l'oral, ça va s'interpréter comme une renoncement volontaire à une clause du contrat exprimée verbalement.
[^] # Re: moufles ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Affaire Netzpolitik. Évalué à 8. Dernière modification le 07 août 2015 à 19:48.
Je vais essayer d'expliquer ça à mon compilateur la prochaine fois. C'est vrai, quoi, c'est de sa faute toutes ces "Syntax errors", il n'a qu'à faire un effort!
Non sans dec, je suis en complet désaccord avec toi. L'orthographe est la politesse de l'écrit. Quand tu fais plein de fautes, non-seulement tu prouves que tu t'es curé les doigts de pieds à l'école au lieu d'écouter ce qu'on te racontait (et il n'y a pas vraiment de raison que ça soit différent pour l'histoire, les maths, ou n'importe quoi d'autre), mais qu'en plus, tu comptes sur tes interlocuteurs pour remettre les lettres à leur place parce que tu as la flemme de le faire toi-même.
Regarde, c'est exactement ce qui s'est passé là : journal truffé de fautes, quelqu'un a dû prendre quelques minutes pour les lister, et quelqu'un d'autre pour les corriger dans la dépêche. Tu trouves ça poli? Moi je trouve que c'est une attitude de fumiste. Dans toute communication, l'émetteur doit faire l'effort d'envoyer un message qui respecte un certain nombre de règles afin d'optimiser les chances de compréhension.
Le fonctionnement d'une société repose sur des règles. On commence une conversation en se disant "bonjour" et en se serrant la main. On pourrait très bien commencer en montrant son cul ou en se fourrant les doigts dans le nez, mais on ne le fait pas. Si tu rencontres quelqu'un et qu'il te montre son cul, tu ne vas pas te dire "tiens, je vais essayer de creuser pour voir si ce mec a quelque chose d'intéressant à dire". Et si tu es un patron et que tu dois embaucher quelqu'un, tu vas choisir des gens qui maitrisent bien ce genre de règles sociales, parce que tu ne voudrais pas d'un commercial qui salue les clients en montrant son cul. Bah voila, c'est pareil pour l'orthographe.
Sur le fond, c'est bien beau les discours relativistes, mais honnêtement, il y a quand même une sacrée corrélation entre la forme et le fond des messages. Ce que tu n'as pas l'air de comprendre, c'est que la société ne choisit pas l'orthographe comme une critère (ce qui serait évidemment problématique), elle choisit l'orthographe comme un proxy : un tri sur l'orthographe permet de repérer très rapidement les emails à foutre à la boîte à spam, les CV à mettre à la poubelle, les commentaires à moinsser, les sites web à éviter. C'est une question de probabilité : il y a peut-être quelques analphabètes qui ont des trucs originaux à écrire, mais en général, ça n'est pas le cas.
# Linux < Debian < KDE < Logiciel
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 10.
En fait, j'ai surtout l'impression que tu mélanges beaucoup de choses : tu as plein de mauvais souvenirs (en langage moderne, on parlerait d'expérience utilisateur), et tu sembles avoir atteint un point où tu satures et tu ressors tout en bloc. Honnêtement, c'est imbittable, et je ne comprends pas le message que tu souhaites faire passer. Tu sembles également ne faire aucun effort pour écarter les biais cognitifs de ton retour d'expérience, et c'est aussi assez pénible.
1) la mémoire est mauvaise conseillère, et il est très compliqué de comparer une expérience récente avec une expérience ancienne. On écarte certains souvenirs, surtout les mauvais, d'où l'impression de "c'était mieux avant". Pour ma part, j'ai aussi beaucoup évolué dans mes attentes ; si je pouvais passer une journée il y a 15 ans pour jouer avec les options du serveur X et trouver ça normal et intéressant, je ne pourrais plus supporter aujourd'hui un serveur graphique qui ne se lance plus. J'ai aussi l'impression qu'on se souvient très mal de la "rapidité" des ordinateurs d'antant. On a un peu tous l'impression que les logiciels actuels sont très lourds, et qu'ils ont ralenti par rapport aux logiciels équivalents d'il y a 10 ou 15 ans. Pour avoir retrouvé il y a peu du vieux matériel, c'est totalement faux. Il n'y a qu'à comparer le temps de démarrage, il faut quelques secondes actuellement pour lancer un linux, alors qu'il y a 15 ans, il fallait attendre plus d'une minute. Pareil pour les suites Office, les navigateurs, etc. Maintenant, on est un peu habitués à l'instatané, et dès qu'on attend 2 secondes avant d'avoir une fenêtre, on a l'impression que ça rame. D'ailleurs, les splash screens ont presque tous disparu, alors que c'était la norme il y a 15 ans : Netscape s'ouvrait avec un splashscreen, alors que Firefox s'ouvre dans la seconde. Si on ajoute le fait qu'on bosse tous avec des résolutions très supérieures (et donc, objectivement, les calculs de rendu augmentent avec le nombre de pixels), je ne suis pas certain que les logiciels modernes sont si lents.
En ce qui concerne l'ergonomie, c'est pareil, la mémoire est mauvaise conseillère. Si tu as passé 2 ans à maitriser un outil peu intuitif, 10 ans après, tu ne te rappelleras plus de la quantité d'efforts que ça a nécéssité. Un exemple parmi tant d'autres, The Gimp. Très bon exemple d'un vieux logiciel toujours actif. Bah ça fait 15 ans que j'ai l'impression que mon cerveau n'est pas fait pour utiliser ce truc. Il est peut-être heureux que beaucoup de logiciels ont changé depuis une époque lointaine!
2) Tu sembles avoir exploré une toute petite partie de l'écosystème Linux, et tu blâmes l'ensemble. Par exemple, un bureau qui a pas mal de succès actuellement, c'est l'interface Unity d'Ubuntu. Elle a plein de défauts, mais à l'utilisation je n'ai jamais vraiment ressenti la déchéance dont tu parles. Par contre, il faut bien avouer que KDE ne marche plus vraiment, ça fait une éternité que je n'ai pas vu quelqu'un sous KDE. Est-ce que ton expérience ne serait pas biaisée par le fait qu'il y a 10 ans, tu utilisais des outils entretenus par une grande communauté, alors que ces mêmes outils sont actuellement moins à la mode et que la taille de la communauté a beaucoup diminué?
3) En ce qui concerne l'évolution des logiciels, il est tout à fait possible que les superbes logiciels auxquels tu fais référence ont simplement cessé d'évoluer à cause d'une base de code pas saine (en l'occurrence, je ne sais pas pour les cas particuliers que tu cites). D'une manière générale, je trouve qu'il est pei probable que des développeurs intelligents partent tête la première dans le développement de nouveaux outils alors que les anciens donnent satisfaction. Un fork ou une recréation de logiciel a forcément des causes sérieuses, et ces causes peuvent être un code obsolète, des dépendances obsolètes, des bugs impossibles à corriger, la nécessité de changer profondément l'architecture pour évoluer, etc. Bref, tu fais systèmétiquement l'hypothèse que les choix sont politiques ou commerciaux, et tu n'abordes jamais la possibilité de choix techniques rationnels.
[^] # Re: Contexte
Posté par arnaudus . En réponse au message Vos Commandes super cool !. Évalué à 1.
Compiler soi-même un virus avant de l'exécuter, c'est quand même vachement plus cool que de télécharger un bête binaire. Ça m'étonnerait que les protections antivirus puissent voir un quelconque danger dans un fichier .c.
[^] # Re: Il y a connerie et connerie
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Charlie] robot war. Évalué à 6.
Le fait que l'homme souhaite la machine à son image n'implique pas qu'elle le soit, bien au contraire!
D'une part, on est très très très loin de pouvoir créer des interfaces similaires à un contact humain. À ma connaissance, plus une interface est "pseudo-intelligente", moins elle est utile. On reparle du bonhomme-trombone de Microsoft-Office?
D'autre part, d'après mon expérience, les interface les plus utiles sont celles qui sont bien conçues, intuitives, mais surtout, "mécaniques" (une action mène toujours au même résultat). Les machins adaptatifs qui essayent de deviner ce dont tu as besoin génèrent beaucoup de frustration et au final sont inutiles. Autrement dit, quand on veut des outils (et un robot reste un outil), on ne veut pas quelque chose qui fonctionne comme un humain, et c'est à mon avis une erreur d'aller dans cette direction.
D'ailleurs, je ne suis pas certain que les concepteurs de ces objets (ordinateurs, smartphones…) aient en tête le bonheur et l'efficacité des utilisateurs. La plupart du temps, les interfaces sont conçues pour qu'on ne puisse pas éviter la pub, ni installer des logiciels non-adoubés par le constructeur, ni utiliser une fonction de l'objet qui ne soit pas autorisée par constructeur… Bref, tant qu'on achètera des bidules électroniques fabriqués par des gens qui souhaitent continuer à se faire du pognon après la vente de l'objet, le logiciel ne va jamais évoluer vers les besoins de l'utilisateurs.
Mais bon, sur le fond, je maintiens que la connerie de l'homme et la connerie du bidule-phone électronique sont toutes deux incommensurables, mais qu'elles n'ont pas les mêmes causes ni les mêmes conséquences, et que leur comparaison n'est absolument pas pertinente.