arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: Ca traduit bien un état d'esprit de la part des développeurs de systemd

    Posté par  . En réponse au journal Systemd vs Linux, quand l'intransigeance d'un développeur tourne au ridicule.... Évalué à 3.

    Non, pardon, je me suis emmélé les pinceaux. Si get_ctty_devnr est négatif, il renvoir l'opposé (donc un truc positif). Mais pourquoi, alors que c'est visiblement un code d'erreur? Ailleurs dans le code de systemd (par exemple dans util.c), on a bien

            k = get_ctty_devnr(pid, &devnr);
            if (k < 0)
                     return k;
    

    qui me semble cohérent avec la logique "erreur = on arrête et on renvoie un nombre négatif".

    C'est rigolo de tomber la-dessus dans un exemple pris pour discuter de la qualité du code. En tout cas, si c'est valable (si la fonction doit vraiment retourner l'opposé du code d'erreur), là, pour le coup, c'est de l'obfuscation évidente. Autrement c'est un bug.

  • [^] # Re: Ca traduit bien un état d'esprit de la part des développeurs de systemd

    Posté par  . En réponse au journal Systemd vs Linux, quand l'intransigeance d'un développeur tourne au ridicule.... Évalué à 8.

    Bah, par exemple, à la problématique du type qui gère une distribution et qui ne veut pas que les applications décident à sa place de l'arborescence du système?

  • [^] # Re: Ca traduit bien un état d'esprit de la part des développeurs de systemd

    Posté par  . En réponse au journal Systemd vs Linux, quand l'intransigeance d'un développeur tourne au ridicule.... Évalué à 2.

    Bref, ce bout de code m'a l'air correct.

    Je n'ai jamais prétendu qu'il était incorrect! C'est juste que je le trouve crade. Rien ne t'empêche de définir une variable de retour au début, et de la retourner une seule fois à la fin.

    Ça pinaille là. Ce sont des droits Unix. On peut utiliser les constantes symboliques, mais ça n'apporte pas grand chose, voir c'est contre-productif.

    J'aurais dû expliquer, mais ce qui me gène, c'est la duplication de code. Ici tu as 0700, et dans une autre fonction tu as 0700, et dans un autre fichier tu as 0700, etc. Je ne voulais surtout pas dire qu'il fallait remplacer 0700 par une constante user_access_only, mais plutôt par une variable globale int permission_parent_dir = 0700; . En gros, dintinguer le signifiant du signifié, et faciliter la maintenance du code.

    C'est un peu moche, mais c'est de la tambouille interne. Comme de toute façon, ils ont décidé que /run devait exister

    Ouais, c'est super sympa pour les mainteneurs des distributions qui décideront d'organiser le système autrement. C'est juste de l'égoïsme, "Moi je ne vois pas pourquoi je changerais ça, donc je le met en dur". 1) tu n'es jamais sûr que tu n'auras pas besoin de le changer, et 2) tu n'es jamais sûr que quelqu'un d'autre n'aura pas besoin de le changer.

    C'est du C. On a l'habitude d'abuser la sémantique. Si c'est "proprement" documenté :). Pas choqué

    Abuser la sémantique est une chose, mais là, ça renvoie 4 trucs différents :
    * l'opposé du retour de get_ctty_devnr si ce retour est positif
    * -ENOMEM si l'asprint a foiré
    * -errno si l'open a foiré
    * le file descriptor si open a réussi
    Il me semble que la sémantique, c'est que si le retour est positif, alors c'est le file descriptor, s'il est négatif, c'est n'importe quoi. Le traitement de l'erreur va être vachement facile.

  • [^] # Re: Ca traduit bien un état d'esprit de la part des développeurs de systemd

    Posté par  . En réponse au journal Systemd vs Linux, quand l'intransigeance d'un développeur tourne au ridicule.... Évalué à 0.

    Mouais, sans être dev C,

    static int wall_tty_block(void) {
            char *p;
            int fd, r;
            dev_t devnr;
    
            r = get_ctty_devnr(0, &devnr);
            if (r < 0)
                    return -r;
    
            if (asprintf(&p, "/run/systemd/ask-password-block/%u:%u", major(devnr), minor(devnr)) < 0)
                    return -ENOMEM;
    
            mkdir_parents_label(p, 0700);
            mkfifo(p, 0600);
    
            fd = open(p, O_RDONLY|O_CLOEXEC|O_NONBLOCK|O_NOCTTY);
            free(p);
    
            if (fd < 0)
                    return -errno;
    
            return fd;
    }
    

    me semble un peu douteux.
    * 4 return, alors qu'il y a un free(p) qui traine
    * D'après ce que je comprends, la sémantique de ce que retourne la fonction dépend du fait que la fonction ait rencontré une erreur ou non. Bof, hein. sqrt(4) renvoie 2, mais sqrt(-4) renvoie -1, parce que -1 est un code d'erreur.
    * Des magic values 0700, 0600.
    * Des chemins codés en dur

    Sans que ça ne soit du code spaghetti (ça n'est pas obfusqué quand même, il ne faut pas déconner), je pense qu'il existe des programmeurs susceptibles de ne pas trouver ça particulièrement propre.

    Perso, ça me rappelle juste à quel point C doit être évité pour toute appli hors kernel, embarqué, compilo, ou composant critique du système.

  • [^] # Re: Les commentaires de Linus sur les cycles de RC sont-ils bien nécessaires ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Linux 3.14. Évalué à 10. Dernière modification le 03 avril 2014 à 13:20.

    Je pense qu'on pourrait créer très facilement un générateur aléatoire de commentaires de Linux sur les sorties des RC.

    "OK, voila la RC $x. J'espère avoir tout intégré, j'ai fait les commits à partir du wifi de l'aéroport, pas très pratique. Rien de bien inhabituel, $pc_driv % des commits dans les drivers, $pc_files pour les systèmes de fichiers, pas mal de changements dans les architectures (notamment $pc_arm % pour divers ARM), le reste un peu partout. J'airemais bien que la prochaine RC soit encore plus petite, mais voila, je sais bien qu'on va m'envoyer tout un tas de trucs le vendredi soir. Retenez-bien ça : je ne veux plus que des corrections de régressions. Celui qui m'envoie une nouvelle fonctionnalité sera suspendu par les testicules dans le hall d'entrée de Microsoft. Pas la peine d'argumenter, la semaine prochaine, je vais manger des marshmallows à la piscine avec mes enfants."

  • # Magic numbers

    Posté par  . En réponse au journal Petit jeu en HTML5 et découverte de Crafty. Évalué à 3. Dernière modification le 02 avril 2014 à 09:10.

    Hello,

    Merci pour le petit exemple, je trouve que ça peut faire d'excellents exercices de programmation pour débutants.

    Par contre, pour des raisons pédagogiques, je ne comprend pas pourquoi truffer le code de "magic numbers". Non seulement c'est une pratique très critiquable qui rend le code très dur à maintenir, mais en plus c'est illisible : au choix, parmi

    Crafty.init(320, 240, game);
    

    ou

    Crafty.init(world_width_px, world_height_px, game);
    

    , je trouve que le deuxième est beaucoup plus pédagogique.

  • [^] # Re: Exemple de parcours foireux

    Posté par  . En réponse au journal OSRM. Évalué à 4.

    En ce qui me concerne, le sens interdit n'était pas indiqué dans OSM. Je viens de corriger.

  • # Testé et confirmé

    Posté par  . En réponse au journal OSRM. Évalué à 3.

    Testé sur le trajet domicile-travail. En tout cas, je conforme deux choses :

    • Le temps de parcours est imprécis. Il estime 24 minutes alors que le temps moyen est aux alentours de 20 minutes, soit quand même 25% d'erreur.
    • Il me fait prendre les sens interdits (et d'ailleurs, dans la configuration précise que j'ai testé, le trajet réel est plus long que celui proposé, ce qui rend l'estimation de temps de parcours encore plus imprécise.

    Sur le même trajet, Google maps me donne 25 minutes, mais me fait passer par la bonne route.

    Le problème, je pense, c'est que les temps de trajet en ville sont difficile à estimer. Mais j'ai déja remarqué que les calculateurs d'itinéraires (GPS compris) ont tendance à les surestimer. Soit ils préfèrent prévoir large (histoire qu'on ne puisse pas leur reprocher des RDV ratés), soit ils partent sur la base de conditions de trafic dense, soit ils n'ont pas encore intégrés le remplacement systématique des feux tricolores par des giratoires, ce qui peut faire gagner beaucoup de temps.

    Voila. Maintenant, Google sait où je travaille, quel chemin je prend, quand j'arrive au boulot, et ce que je vais manger à la cantine ce midi.

  • [^] # Re: Quelque chose de compréhensif par l'utilisateur

    Posté par  . En réponse au journal Les artistes, ce fléau ou l'invasion des profanateurs de GUI. Évalué à 6.

    Je trouve ça hyper contre-intuitif. Tu mets la flèche en bas et il décale complètement à droite, il faut rechercher le carré bleu partout. À mon avis ça ne marche pas.

  • [^] # Re: Algo simple

    Posté par  . En réponse au journal Les artistes, ce fléau ou l'invasion des profanateurs de GUI. Évalué à 2.

    Petite auto-correction : il faut élargir un peu l'angle, genre pi/4+epsilon, pour éviter l'effet "carré" discuté au-dessus. Ça ne change pas l'intuitivité du truc.

  • # Algo simple

    Posté par  . En réponse au journal Les artistes, ce fléau ou l'invasion des profanateurs de GUI. Évalué à 7.

    Franchement, je ferais le truc suivant : découper l'espcace en quatre quadrants (haut bas droite gauche), et naviguer vers la fenêtre la plus proche dans le quadrant correspondant au déplacement. Quelque chose comme (sans les pointeurs nus dégueus):

    Widget * current = get_current_widget();
    Widget * next = NULL;
    vector<Widget *> all_windows;
    int direction = 1; // 1, 2, 3, or 4
    
    for (auto ww = all_windows.begin(); ww != all_windows.end(); w++) {
      bool keep = false;
      double angle = arccos(/* bla bla, don't forget the sign */);
      switch(direction) { // first, keep the widget only if it is in the good quadrant
         case 1: // say, right
           if ((angle > 7*pi/4) || (angle < pi/4)) {
             keep = true;
             break;
         case 2:
           /* etc */
      }
      if (keep) { // Then, select the closest one
        if (next == NULL)
          next = ww;
        else {
          if (dist (current, ww) < dist(current, next)) // if necessary: in case of equality, choose according to some stable criterion
            next = ww;
        }
      }
    }
    
    

    Bon, après, il faudrait vérifier si c'est intuitif. En cas d'égalité, il faut choisir toujours le même, quelle que soit la règle (histoire d'avoir de la cohérence dans l'interface).

    Ça me semble vachement plus simple que les autres solutions envisagées.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 2.

    C'est une très bonne raison, mais ce n'est pas celle donnée prioritairement par les conservateurs des musées.

    Avoir raison sur le fond mais se justifier avec des prétextes fallacieux n'a jamais été considéré comme une position éthique.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 1.

    Alors que l'effet du flash sur les pigments a été bien vérifié et les œuvres préhistoriques sont un exemple frappant.

    … parce que les ffash étaient les seules sources lumineuses. C'est la lumière qui dégrade les pigments, celle des flashs comme celle de n'importe quelle lampe. Les flashs éclairent 1/1000s, leur impact reste probablement faible par rapport aux autres sources lumineuses.

    Si le musée fait entrer de la lumière extérieur, souvent les œuvres n'ont qu'une réflection de cette lumière

    Déja, ce n'est pas forcément vrai ; au Louvre par exemple il y a des galleries avec de grandes fenêtres, voire des verrières, un peu partout. Par ailleurs, la question n'est pas l'éclairage direct—évidemment que les œuvres ne sont pas en plein soleil—mais le fait qu'elles sont éclairées 12h par jour (soleil, néons, éclairage direct basse tension, etc). Toutes ces lumières dégradent les pigments, et je ne trouve aucune étude digne de ce nom qui évalue l'impact des flashs en regard de l'éclairage nécessaire à l'exposition.

    Mon sentiment, c'est que justement, les flashs sont interdits parce qu'ils donne l'impression d'être violents et néfastent, alors que leur effet est peut-être complètement négligeable.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 0.

    Sauf que les flashs (grand public) sont conçus pour reproduire le spectre de la lumière solaire. Donc bon, ça ne marche pas trop. À la vue du spectre d'émission (voir commentaire plus bas), ils émettent moins d'UV que la lumière solaire.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 2.

    Un Flash émet à une longueur d'onde différente de celle de la lumière ambiante ce qui est sans doute bien plus agressif que la simple intensité lumineuse.

    Un flash au Xenon (http://www.heraeus-noblelight.com/media/webmedia_local/media/divisionarcflash/applications_3/photovoltaicsindustry/Xe_flash_lamp_res_318.jpg) qui semble équiper les appareil photos compacts émettent moins d'UV et plus d'IR que la lumière solaire. À intensité égale, ils ont donc moins de longueurs d'ondes à forte énergie. Vraisemblablement moins agressifs, donc.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 1.

    Aussi étonnant que ça puisse paraitre à ceux qui ont roupillé en cours de chimie à l'école, la température et la lumière n'ont pas du tout les mêmes impacts sur les réactions chimiques. Par exemple, le rendement de la photosynthèse augmente linéairement (avant saturation) avec l'intensité lumineuse, et ça semble être une règle pour les réactions photosensibles.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 0.

    Gare aux doigts alors […]

    C'est un chiffre que j'ai trouvé sur des forums de photos, j'y connais que pouic en flash, il semble juste qu'un flash professionnel fasse entre 50 et 1000J. J'ai pris le max pour le reste de la discussion.

    Quand tu mets ta main 10s sur une ampoule (froide) de 100W avec un bon rendement, tu ne cuis pas. Tu peux éventuellement de brûler si le rendement est mauvais et qu'une grosse partie de l'énergie est transformée en chaleur par l'ampoule, mais ce n'est pas un micro-ondes. L'énergie lumineuse émise n'est pas nécessairement convertie en chaleur à l'arrivée sur ton doigt, une grande partie est reflétée, diffusée, etc.

    Les mécanismes d'absorption pourront être différent et provoquer dans un cas des dégradations, qui ne seront pas mille fois, mais un milliard de fois plus lente autrement.

    Ce n'est pas ce que j'ai pu voir hier en trainant sur les sites de conservation d'œuvres d'art. En gros, il semble que 10 ans d'exposition à 500 lux revient à peu près à 100 ans d'exposition à 50 lux. Les pigments (biologiques au moins) absorbent les photons de manière proportionnelle à l'intensité de la lumière, je ne vois pas pourquoi les mécanismes de dégradation ne fonctionneraient pas de cette manière.

    C'est pareil pour la réaction du chlorure d'argent à la lumière, par exemple. Quand la réaction n'est pas linéaire avec la lumière, ça va dans l'autre sens : un court flash entraine MOINS de réactions qu'une longue exposition.

    Bref, à part "ouhlala si ça doit leur faire mal aux œuvres", vous avez vraiment un argument, ou c'est juste du doight mouillé à l'alcool de prune?

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    C'est toujours très drôle de sortir les phrases de leur contexte, mais la question, c'était la légitimité d'empêcher les autres d'exploiter ce qu'on fait, quand justement on ne fait qu'exploiter ce que font les autres. Si on pense que les gens qui font du fric avec notre travail sont des pourris, ce qui semblait être l'hypothèse de départ, alors on est soi-même un pourri quand on se fait du fric sur le boulot des autres. Je voulais juste illustrer le raisonnement fallacieux de départ : "il est légimite d'empêcher les autres de se faire du fric sur mon travail, mais il est légitime que je me fasse du fric sur le travail des autres".

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à -1.

    Le flash des appareils photos, qui est une lumière puissante, abîme les couleurs de l'œuvre

    La lumière abime les pigments, certes, mais je ne vois pas pourquoi, a priori, la lumière des flash serait plus mauvaise que la lumière ambiante. Un flash émet beaucoup de lumière, mais pendant une durée très courte. Un flash moyen émet une énergie de 1000J, soit 1000Ws, l'énergie émise par une lampe de 100W pendant 10s. La lumière ambiante dans les musées est généralement assez confortable, et la plupart ont même des fenêtres (ce qui veut dire qu'en été, les tableaux reçoivent toutes les longueurs d'ondes solaires, y compris toutes sortes d'UV très énergétiques.

    Il a été clairement établi que les peintures préhistoriques souffraient énormément de la lumière—évidemment, dans une grotte, il n'y a pas de lumière, donc les flashs ont forcément un gros impact. Par contre, dans un musée, sauf peut-être UNE œuvre continuellement mitraillée par des myriades de touristes asiatiques, les flashs ne doivent représenter qu'une part infime de la lumière reçue.

    Il est peut-être possible que certains pigments répondent de manière non-linéaire à l'exposition lumineuse, mais je doute que ça soit une règle générale.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    En tout état de cause, on peut difficilement nier que l'interprétation du mninistère de la culture n'est pas dénuée d'intérêt, même si elle n'a évidemment aucune valeur juridique.

    Par contre, je serais curieux d'avoir un lien, parce que je crains que le ministère n'osera jamais fournir un avis aussi tranché. La raison est que beaucoup de musées et d'institutions sont déplorablement sous-financés, et qu'une partie de leurs recettes reposent sur la vente de photos, catalogues, bouquins, etc. Ils ont donc beaucoup à perdre s'il était clairement établi que les reproductions fidèles pouvaient être recopiées et redistribuer librement, comme la loi l'autorise. Ni les photographes, ni les éditeurs, ni les conservateurs de musées (qui interdisent souvent les prises de vue autres que celles des photographes officiels) n'accepteraient une telle clarification (pourtant bien nécessaire), et tout ce petit monde se contente de rester dans une situation floue où la menace de procès (et les ententes anticoncurrentielles entre éditeurs) suffit à dissuader la réutilisation massive. Techniquement, ça n'est pas très loin d'un système mafieux, les acteurs du secteur ont créé ex nihilo une exception au droit d'auteur pour récupérer indûment de l'argent auprès d'un public naïf ou captif, et comme ça n'est l'intérêt de personne de dénoncer le système, il n'y a aucune raison que ça s'arrête.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 6.

    Eh eh, tu te fous de moi. Je te cite l'article de loi en entier, avec ton "notamment", et la liste des exceptions. Tu réponds que la Bnf a reçu des documents, mais qu'ils ne sont pas administratifs (vu qu'ils ne font pas partie de la liste). Je te cite donc des définitions de dictionnaire qui prouvent que les œuvres d'art ne sont pas des documents, selon aucune définition usuelle.

    J'ai mis en gras un mot intéressant, puisque tu sembles avoir des soucis de lecture.

    Tu prends vraiment les gens (et les juges) pour des cons. Selon ta lecture, "notamment" inclut les tableaux de maîtres, et pourquoi pas les fraises des bois, tant que tu y es? Tu ne peux pas lire la loi n'importe comment, elle ne concerne que les documents administratifs, or les tableaux ne sont pas des documents administratifs, donc c'est bidon. La Bnf le sait, elle ne tentera jamais de faire valoir ses droits auprès d'un tribunal.

    Toi qui aimes bien les avocats, vise l'article 313-1 du code pénal :

    L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manoeuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.
    L'escroquerie est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende.

    Tu veux mon avis? Je pense qu'il est plus facile pour ton avocat (LOL) de prouver que la Bnf est coupable d'escroquerie que de faire passer un tableau de maître pour un document administratif.

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 9.

    Si ça fait de lui un pourri, c'est moche…

    Il n'a pas le droit moral de refuser aux autres le droit qu'il a eu de reproduire, modifier, et redistribuer l'œuvre originale. Vu qu'il n'a fait que numériser l'œuvre et que cette opération ne lui donne aucun droit, il s'approprie l'œuvre d'un autre.

    Note un point très important : il est tout à fait légal de vendre cette copie numérique, haute définition ou non. Ce qui est illégal c'est de prétendre à un droit d'exclusivité dessus.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 3.

    Et la BNF n'a bien sûr pas reçu le dit document en vue de sa conservation dans un but de service public ?

    Un tableau n'est pas un document. Ouvre n'importe quel dictionnaire :

    Wikipédia:

    Un document renvoie à un ensemble formé par un support et une information, celle-ci enregistrée de manière persistante. Il a une valeur explicative, descriptive ou de preuve.

    Wiktionnaire:

    1. Écrit qui sert de preuve ou de renseignement.
    2. Source de renseignement ou de preuve.
    3. Pièce justificative qui permet d’identifier une marchandise ou une personne.
    4. Fichier informatique.

    Larousse:

    Pièce écrite servant d'information, de preuve
    Objet quelconque servant de preuve, de témoignage

    Et enfin, la loi 78-753 elle-même:

    dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, directives, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions et décisions.

    Donc non. La Bnf fait du copyfraud : des juristes de l'institution ont surinterprété l'esprit et la lettre de la loi pour intimider les réutilisateurs potentiels des œuvres qui lui sont confiées. Ça a un nom, ça s'appelle de l'escroquerie. Et c'est d'autant plus répugnant que c'est l'État qui organise ça, au lieu de réaliser sa mission : faciliter l'accès des œuvres au public.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    Sont considérés comme documents administratifs, au sens des chapitres Ier, III et IV du présent titre, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, les documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, par l'Etat, les collectivités territoriales ainsi que par les autres personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d'une telle mission. Constituent de tels documents notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, directives, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions et décisions.

    Il est évident que les tableaux ne sont pas des documents administratifs. Rien dans la liste ne rappelle même de loin une œuvre d'art. Je pense que la Bnf n'attaquerait jamais, au risque de voir se dessiner une jurisprudence claire.

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 7.

    On peut facilement imaginer que M Piera a engagé des frais pour aller faire une copie numérique de ce tableau

    Rien à foutre. Mais alors, absolument rien. Engager des frais n'ouvre aucun droit.

    M Piera ne souhaite pas que des petits malins se fassent de l'argent sur son dos,

    M Piera est un sacré pourri, étant donné qu'il essaye de se faire du fric sur l'œuvre de quelqu'un d'autre.

    C'est son droit, quand bien même l'œuvre originale se trouve dans le domaine public.

    Il possède des droits d'auteur sur son œuvre à lui. C'est à dire, que dalle, puisque sa contribution ne relève pas du droit d'auteur (copie fidèle). Par définition, seule les contributions originales qui reflètent la personnalité de l'auteur sont susceptibles d'ouvrir des droits d'auteur.