Mon propos est qu'il est d'usage d'appeler la première version fold. Si j'avais l'habitude de sommer les feuilles de mon arbres avec fold (+) zero tree vous me demandez maintenant de l'écrire zero + (fold (+) (fun x -> x) tree). Alors ok ça fait la même chose mais en l'utilisant différemment. Je dis simplement que je trouves cela perturbant…
Non, tu n'a toujours pas compris. Il n'y a pas de zero dans le cas des arbres ! C'est la fonction f qui joue le rôle de cette constante que l'on fournit dans le cas des fold sur les listes : c'est bien plus fonctionnel que ce à quoi tu veux réduire le fold. Tu cherches à le réduire au cas où la graine est une constante, et on te dit que comme on est dans un langage fonctionnel cela peut aussi être une fonction. C'est pour cela que c'est une généralisation du cas sur les listes.
Une liste à pour type : type 'a list = Nil | Cons of 'a * 'a list, ce sont des listes chaînées. Quand on parcourt une liste on termine toujours sur Nil et c'est la qu'on utilise la graine. Dans un langage impératif ce serait la gestion du cas où l'on tombe sur un pointeur null. Dans le cas des arbres, en bout de parcours on tombe sur une feuille qui contient un int et alors on applique une fonction. Le principe est identique mais généralisé.
Comme te l'as dit Aluminium95 :
Que fait un fold sur une liste ?
Il commence avec une graine : le paramètre f dans le code du journal
Il accumule des valeurs : le paramètre g dans le code du journal
Il n'y a que toi que cela perturbe, tu es la première personne que je rencontre qui voit là un problème.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Oh non, je ne pense pas m'inscrire à la formation, je n'ai pas besoin d'être initié à la programmation fonctionnelle. ;-)
Mon premier projet en OCaml (et mon seul d'ailleurs, je ne suis pas développeur) consistait à implémenter un EDSL d'arithmétique transfinie, et ma machine était sous Windows 98. Même si je ne programme plus, ou peu, cela m'a permis de comprendre véritablement le problème de l'arrêt et pourquoi l'hypothèse du continu de Cantor était indécidable.
Je suis dans une position inverse de la tienne, en tant que mathématicien c'est plutôt les paradigmes impératif et orienté objet qui me semble difficile à comprendre par moment. Quand je lis du code dans ces paradigmes, j'ai souvent l'impression de tomber sur la comptine des neufs divisions
Division par 1 :
Pas besoin de diviser. (1 étant le nombre élémentaire, la division n’est pas nécessaire). La méthode n’est pas définie.
Division par 2 :
2, 1, augmente-le pour obtenir 5.
Si tu rencontres 2, avance 10.
Division par 3 :
3, 1, 31.
3, 2, 62.
Si tu rencontres 3, avance 10.
Division par 4 :
4, 1, 22.
4, 2, augmente-le pour obtenir 5.
4, 3, 72.
Si tu rencontres 4, avance 10.
Division par 5 :
5, 1, double-le pour obtenir 2.
5, 2, double-le pour obtenir 4.
5, 3, double-le pour obtenir 6.
5, 4, double-le pour obtenir 8.
Si tu rencontres 5, avance 10.
Division par 6 :
6, 1, ajoute 4 en dessous.
6, 2, 32.
6, 3, augmente-le pour obtenir 5.
6, 4, 64.
6, 5, 82.
Si tu rencontres 6, avance 10.
Division par 7 :
7, 1, ajoute 3 en dessous.
7, 2, ajoute 6 en dessous.
7, 3, 42.
7, 4, 55.
7, 5, 71.
7, 6, 84.
Si tu rencontres 7, avance 10.
Division par 8 :
8, 1, ajoute 2 en dessous.
8, 2, ajoute 4 en dessous.
8, 3, ajoute 6 en dessous.
8, 4, augmente-le pour obtenir 5.
8, 5, 62.
8, 6, 74.
8, 7, 86.
Si tu rencontres 8, avance 10.
Division par 9 :
Pour diviser par 9, suis la tige actuelle en dessous.
Si tu rencontres 9, avance 10.
Celui qui comprend cela à la première lecture, et en quoi cet algorithme implémente la division en arithmétique et est correct… je lui tire mon chapeau. ;-)
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Peut être que cela te donnera une idée de ce que l'on entend par ordre de parcours : de gauche à droite, ou de droite à gauche dans le cas des listes avec les fonctions au-dessus.
Pour les arbres binaires, la fonction que j'ai codé est un parcours en profondeur qui commence par explorer le sous-arbre gauche.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Je me suis dit qu'ils étaient effectivement peut être passés inaperçus, et qu'en répondant à un de tes messages tu en serais informé. J'avais vu juste.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cet exemple ?
Je vais essayer de l'expliquer avec un dessin sur l'exemple de l'arbre binaire que j'ai utilisé. Si on le représente graphiquement l'arbre ressemble à cela :
/\
/ \
1 /\
2 3
L'idée de la fonction fold est d'appliquer une fonction f sur les feuilles et une fonction g sur les nœuds. Dans le cas de l'addtion, la fonction plus, cela donnerait cet arbre :
+
/ \
/ \
1 +
/ \
2 3
Ce qui est une façon de représenter sous forme d'arbre le calcul 1 + ( 2 + 3 ).
Dans le cas général, la fonction fold, cela pourrait se représenter ainsi :
g
/ \
/ \
f 1 g
/ \
f 2 f 3
Le principe te semble-t-il plus clair ainsi ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
est-ce que le contenu de cette deuxième session est totalement identique à celui de la première ?
Je ne sais pas. J'ai relayé une information que j'ai vu passer sur le Planet OCaml, j'ai cherché un peu, mais je n'ai pas trouvé d'informations pour savoir si le contenu avait évolué par rapport à la première session. Comme tu as participé à la première et que le contenu du programme de celle-ci est connu, y vois-tu une différence ?
Le point un peu ennuyeux reste que le cours est dispensé en anglais par des non anglophones
Cette fois-ci les cours semblent disposer d'un sous-titrage en français. Ce n'était pas le cas à la première session ?
En regardant la vidéo de présentation sur la page d'inscription, j'ai eu également du mal à comprendre l'anglais de Ralf Treinen avec son accent allemand.
A-t-on des nouvelles ?
Je n'ai rien vu passer de tel sur le Planet.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Serait-il également possible d'effectuer les modifications que j'ai proposées dans le premier fil de commentaires, à moins que l'équipe de modération ne considère que la présence de ces informations en commentaires est suffisante ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Effectivement, la réaction de Bruno Bellamy est bien plus saine que celle de Béhé et Boulet. J'aime particulièrement sa définition de l'art :
En résumé : je crois que quand un artiste est maltraité, en colère, privé d’espoir et de confiance, ça se voit sur ses dessins (j’en ai fait, des dessins dans ces conditions là, et je peux vous dire que je n’étais pas très fier de ce que j’avais produit). A contrario, quand il est heureux de faire ce qu’il fait parce qu’il sait qu’il travaille pour des gens qui apprécient ses efforts, qui le considèrent comme une personne et lui permettent de se sentir en confiance, eh bien ça se sent aussi dans les dessins, et ça donne, je crois, tout son sens à ce qui est, selon moi, la définition même de l’art : transmettre ces choses pour lesquelles il n’y a pas de mots.
Pour ta conclusion :
La route est encore vraiment longue…
… oui mais la voie est libre, pour reprendre le slogan de Framasoft. ;-)
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Merci pour avoir relevé ces erreurs, c'était la fin de la dépêche mon attention s'est relâchée.
J'avais contrôlé avec grammalecte mais il n'avait pas remarqué les erreurs. Je ne sais si le dernier exemple t'a plu, ou si tu le trouves judicieux, mais c'est un choix qui relève d'un intérêt personnel sur la question depuis bien longtemps. Le premier commentaire que j'ai posté sur linuxfr, et la raison pour laquelle je me suis inscrit ici, portait déjà là-dessus. C'était justement sur la dépêche de présentation de grammalecte dans le cadre de sa campagne de financement participatif, et déjà à l'époque, alors que d'autres commentaires soulignés la ressemblance avec le fonctionnement d'un compilateur, j'avais essayé d'expliquer à l'auteur que le problème algorithmique auquel il était confronté était de la vérification et de l'inférence de type.
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À la lecture du commentaire de benja et de sa note actuelle (+3), je me rends compte que j'aurais du ajouter une note d'avertissement en préambule du corps de la dépêche. Je ne suis lié en aucune façon à l'équipe pédagogique qui est à l'origine de la formation et si dans sa description revient souvent le pronom « nous » c'est parce que j'ai traduit la notice de présentation que l'équipe avait proposée dans son mail d'annonce sur la mailing list. En revanche les exemples de code à la fin son mon œuvre propre et s'ils sont jugés défectueux, mal adaptés ou peu pédagogiques, je ne souhaiterais pas que cela puisse nuire en quelconque façon à la formation, ou soit pris comme représentant la qualité pédagogique des formateurs. En conséquence, il pourrait être bon de rajouter cette notice entre le sommaire et la première partie :
Note de l'auteur :
Je ne suis nullement affilié ou lié en quelque façon aux personnes et à l'équipe pédagogique qui sont à l'origine de la formation. Les parties sur la description et le contenu de celle-ci, ainsi que celle sur la présentation de l'équipe, sont mes traductions de matériaux que l'on trouve dans leur courrier d'annonce sur la mailing list ou sur la page d'inscription.
En revanche, les exemples de code en OCaml à la fin de la dépêche sont de moi et relèvent d'un choix personnel pour illustrer le langage. Au cas où ceux-ci seraient jugés confus ou peu pédagogiques, il ne faudrait pas que ces défauts soient considérés comme relevant de l'équipe pédagogique de la formation, mais devrait plutôt être mis au compte de ma seule responsabilité. Au demeurant, je suis conscient de n'être ni fin pédagogue, ni bon didacticien.
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Je voudrais apporter une petite modification si un modérateur veux bien la faire.
Dans la partie sur le contenu des cours, il vaudrait mieux remplacer la phrase « Le matériel pédagogique est diffusé sous licence CC-BY-NC-ND » par « Les vidéos pédagogiques sont diffusées sous licence CC BY-NC-ND et tout le code servant à la formation (environnement de travail, moteur de correction…) sous licence LGPLv2 ou GPLv2 (celui de la première session est disponible à cette adresse) ».
De même dans le tout dernier paragraphe de la conclusion, il faudrait remplacer « c'est libre, gratuit et dispenser par des enseignants de qualité » par « c'est en grande partie libre, gratuit et dispenser par des enseignants de qualité ».
Ceci afin d'être plus clair vis à vis de ceux qui pourraient avoir des réticences sur le choix de la licence pour les vidéos.
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ce qui est un peu hors-contexte avec la discussion de ce thread.
En partie. C'était en réaction à la partie des échanges entre zenitram et j-c_32 dans laquelle Zenitram dit que le libre, la définition de base, le dénominateur commun, c'est les quatre libertés. Or celles-ci, c'est RMS qui les a posées. Puis il critique, le point de vue qui consiste à dire que l'on est pour le libre (au sens des quatre libertés) sauf dans certains cas : ce qui est précisément la position de RMS dans l'extrait que j'ai cité. Il ne défend pas l'idée que toute œuvre de l'esprit devrait être sous licence libre, mais il accepte le principe que certaines peuvent être diffusées sous licence non libres. Et pour Zenitram, de ce que j'en ai compris, une telle position est qualifiée par lui du « avec des amis comme cela, le libre n'a pas besoin d'ennemis ». Conclusion, somme toute assez osée à défendre. Je ne vais pas jusqu'à être d'accord en tout point avec RMS, loin s'en faut, mais je n'irai pas jusqu'à le ranger du côté des ennemis du libre.
Pour ce qui est de la discussion principale du thread et du journal, là je suis plutôt en accord avec Zenitram. L'auteur est libre — dans un autre sens que celui des quatre libertés — de diffuser son œuvre sous les conditions qu'il désire. Il a choisi d'abandonner une partie de ses droits exclusifs à toute personne physique ou morale, donc en particulier à l'éditeur Glénat. Ce dernier disposait donc du droit de publier l'œuvre comme il le souhaitait : pourquoi lui en faire le reproche ? Et si l'affaire et si juteuse que cela, pourquoi donc les petits éditeurs ne sautent pas sur l'occasion ? Ce qui est le plus risqué pour eux c'est d'avancer des fonds pour une œuvre qui peut ne pas trouver son public. Là ce risque est absent, l'œuvre a déjà son public qui est sans doute prêt à payer pour en avoir une version imprimée sous une belle forme (des expériences passées ont montré que la disponibilité gratuite en ligne ne nuisait pas au commerce de la version imprimée, faits rappelés par Béhé ou Boulet sur l'autre discussion). À l'inverse de ce qui est soutenue par les détracteurs de l'accord entre David Renoy et Glénat, on pourrait soutenir qu'au contraire c'est un petit éditeur qui a manqué là une bonne occasion de réduire ses risques et de se faire mieux connaître positivement auprès du public en faveur de la culture libre.
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c'est simplement un fait qu'une partie de celle-ci ne s'oppose pas au -NC dans le cas de l'art
Comme Richard Stallman par exemple ?
Selon moi, les licences non libres qui permettent le partage sont légitimes pour des œuvres artistiques ou de divertissement. Elle le sont également pour des œuvres qui expriment un point de vue (comme cet article lui-même). Ces œuvres ne sont pas dédiées à une utilisation pratique, donc l’argument concernant le contrôle par l’utilisateur ne s’y applique pas. Ainsi, je ne vois pas d’objection à ce qu’elles soient publiées sous licence CC BY-NC-ND, qui ne permet que la redistribution non commerciale de copies identiques à l’original.
Même question que pour les « enjeux d'une démocratie plus participative et collaborative » : à quoi on reconnaît une véritable démocratie ? C'est comme la vérité vrai ? Il y a des fausses démocraties et des véritables démocraties ? Quel est le critère, ou quels sont les critères, pour reconnaître une véritable démocratie ? Je veux dire : tout le monde se fait une idée intuitive de la notion de simultanéité de deux événements, Einstein ne trouvait pas cela évident, il en a donné un critère et cela a engendré la relativité restreinte.
Je ne dis pas être en possession d'un tel critère, donc justement je m'interroge. D'autant que comme tu emploies l'expression « véritable démocratie » qui ne semble pas correspondre à notre régime politique, tu pourrais peut-être éclairer ma lanterne sur le sujet.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
J'avais vu passer cet article sur le planet OCaml, mais comme je ne suis pas un fin connaisseur de Haskell je n'y avais pas prêté attention plus que cela. Alors dans le fond, je suis d'accord vous avez raison, la catégorie Hask n'existe pas, et donc stricto sensu l'énoncé n'a formellement aucun sens. Pour reprendre sa comparaison avec les séries, c'est comme si ils affirmaient que toutes les séries étaient convergentes, d'où sa raillerie avec la question d'approximer à la quatrième décimale la valeur de la série 1 + 1/2 + 1/3 ....
Néanmoins, si l'on se limite aux calculs qui terminent (i.e. aux fonctions totales sans prendre en compte les fonctions partielles) les significations semblent se recouper en un certain sens. Du moins c'est ce que j'ai compris de l'article Fast and loose reasoning is morally correct que j'ai rapidement survolé. D'ailleurs dans un addendum à son article, Andrej Bauer ne semble pas remettre en cause cette approche :
Nor am I objecting to “fast & loose” mode of thinking while investigating a new idea in Haskell, that is obviously quite useful as well. I am objecting to:
The fact the the Haskell wiki claims there is such a thing as “the category Hask” and it pretends that everything is ok.
The fact that some people find it acceptable to defend broken mathematics on the grounds that it is useful. Non-broken mathematics is also useful, as well as correct. Good engineers do not rationalize broken math by saying “life is tough”.
Bah un noyau c'est pas le truc qui sert à lancer l'OS complet qu'est Emacs ? Alors faire son montage audio, écrire ses pistes sons MIDI et gérer ses entrées-sorties tout en restant sous Emacs, ça doit pouvoir se faire; et pendant les pauses, il fait le café. :-P
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
IMHO: ce n'est pas de la doc.
C'est un vulgaire commentaire par le mec qui a ecrit le bousin, pour lui meme, et pas forcement clair pour lui si il le relisait maintenant.
Je doute fortement que ce soit un vulgaire commentaire pour l'auteur : il m'est parfaitement compréhensible, et je suppute qu'il en est de même pour son auteur. Cela étant je ne pense pas faire partie de la catégorie des gens normaux dont parlait Guillaum (bien que j'ai ni doctorat en informatique, ni +10 ans d'expérience en programmation), et je ne suis pas partisan du jargon employé fréquemment dans le monde de la programmation fonctionnel comme je l'avais exprimé humoristiquement dans ce commentaire sur la dépêche au sujet de la sortie du dernier compilateur GHC, commentaire que je concluais ironiquement par :
Je milite également pour que l'on soit plus rigoureux dans l'expression de certaine proposition, et que l'on ne dise plus : « la terre est ronde », mais plutôt : « d'un certain point vue, une équipotentielle du champ de gravitation terrestre est homéomorphe à la sphère S_2 ». :-D
Cela étant, la documentation pointée par Guillaum s'adresse plus aux programmeurs qui voudraient implémenter une instance de cette classe qu'aux utilisateurs d'une instance particulière, ce qui est le cas de l'exemple donné par Guillaum dans son commentaire : c'est une instance de la classe générale des bifoncteurs pour les paires. Mais la bibliothèque en question fournit, par exemple, une instance pour les triplets où les deux fonctions s'appliquent respectivement sur la seconde et troisième composante du triplet. Pour ceux qui comprennent le Haskell, qui sont au fond les programmeurs à qui est destiné un tel code, le plus simple est d'aller lire le code de son implémentation (il est très court et parfaitement compréhensible, même si l'on ne sait pas ce qu'est un bifoncteur ou un paramètre covariant). Et pour aller dans le sens du commentaire initial de Guillaume Denry, après lecture, essayez d'imaginer le compléxité de hiérarchie de classes et la longueur du code nécessaire pour implémenter la même chose en POO. ;-)
Il n'en reste pas moins, en revanche, que cette documentation est bien succincte, et les différentes instances auraient mérité d'être documentées et illustrées d'exemples.
Pour rejoindre le propos de Michaël sur les documentations en OCaml, ainsi que l'importance et la difficulté d'écrire une bonne documentation, les documentations des bibliothèques de Daniel Bünzli sont pour moi un modèle du genre comme, par exemple, la documentation de sa bibliothèque sur le XML
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Quand tu dis "la paix vaut encore mieux que la vérité", te rends tu compte que tu parles en tant que bénéfice-coût ?
Non. Je me rends compte qu'il est peut-être difficile pour toi de penser en dehors de ces schémas, et que tu projettes tes propres représentations sur les miennes.
Comme enseigner la philosophie est son métier, son explication sera sans doute plus accessible que la mienne. En espérant qu'à la fin, tu comprennes la distinction entre une éthique à la Aristote et une morale à la Kant; ainsi que la distinction entre un impératif technique (le parapluie), un impératif pragmatique (le médicament) et un impératif catégorique (le juge) dont seul le dernier exige l'absence totale de calcul. Ne pas voir, tel le nez au milieu de la figure, la différence spécifique et principielle entre ces trois exemples me fait froid dans la dos. :-/
En ce qui me concerne, le débat s'arrêtera ici.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Vous êtes sûr ? Parce que le mot est attesté très tôt en français. Certes, selon Littré, « du sens de faveur, de grâce, on a passé à celui du sentiment qui fait faire faveur, faire grâce, épargner », mais cela s’est fait assez tôt (granz merci, en ancien français, dès 1135 d’après le TLF).
Pour budget (quitte à pinailler, j’ai aussi vérifié :) ), apparemment c’est légèrement antérieur à la révolution française (attesté dès 1764)…
J'ai donné la référence temporelle de mémoire, il se peut que ce soit légèrement antérieure mais cela donne une idée de l'époque (comparée à merci par exemple).
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Tu soulèves des points intéressants, mais je n'ai pas le temps de développer une réponse adaptée alors je me limiterai à souligner deux points.
Michael et kantien pensent le coût élevé (changement d'une règle établie, validée par une instance de normalisation, l'académie française)
Je me contrefous des avis de l'Académie française, ce qui m'importe ce sont les usages admis par les locuteurs de la langue. Si je peux partager certaines de ses positions, je ne lui reconnaît aucune autorité normative sur la langue.
Nos actions (ici agir = changer notre manière d'écrire) ne dépendent pas seulement de la probabilité qu'on nos actions d'être bénéfiques, mais aussi de l'ampleur (ampleur au sens magnitude) supposée du bénéfice et du cout.
Pour un kantien, raisonner en terme de bénéfice-coût lorsqu'il s'agit de droit et de devoir (et je maintiens que c'est sur ce plan que les partisans de cette réforme amènent le fond du débat) c'est déjà porter dans son cœur le principe même de l'injustice. Et je ne parles pas de la justice rendue dans les tribunaux d'après les lois contenues dans les codes. Les kantiens distinguent trois niveaux du droit :
le droit à l'état de nature, celui fictionnel que l'on obtient dans la pensée en faisant abstraction de l'existence de l'état civil ;
le droit statutaire, celui que l'on trouve dans chaque État constitué tel qu'inscrit dans leurs codes ;
le droit naturel, point de vue métapositif fondé sur des principes de la raison pure (le qualificatif étant employé dans le même sens que dans l'expression mathématique pure) qui permet de juger le droit statutaire.
Il me semble que c'est à ce troisième point de vue que cherche à se placer j-c_32 quand il parle de « société injuste ». Et pour un kantien abordé ce point de vue en fonction des conséquences de nos actes, et dans des termes de coût-bénéfice c'est avoir une approche technico-pratique, voire technocratique, du droit et cela revient à ruiner le concept dans ses fondements mêmes.
Comme sur un autre fil, on m'a invoqué Foucault pour justifier la maxime « all cops are bastards », je me permets de mettre en lien cette conférence de Véronique Bonnet (professeur de philosophie et administratrice de l'April) en hommage à Foucault dont j'extrairai ce passage :
Michel Foucault, donc, fut non seulement lanceur d'alerte, mais aussi un artificier.
Dans l'offensive, et sur le pont. Le lexique guerrier est chez lui assez récurrent. Faire
le siège, sans attentisme. Dynamiter des citadelles, des remparts symboliques. Passer.
Faire bouger les lignes. Sans pour autant céder à la tentation d'un activisme
irresponsable, qui ferait le jeu du pouvoir.
Outils forgés, certes, par une lecture de Nietzsche, de qui il reprend les notions de
généalogie, et d'archéologie. Mais aussi par une fréquentation des Lumières,
notamment de Kant, dont il a traduit et commenté l'Anthropologie d'un point de vue
pragmatique, pour sa thèse complémentaire. Même si dans la suite, il s'est détaché de
la notion d'anthropologie, faisant de l'anthropologisme un discours relâché et abusif,
le « visage de sable » de l'être humain se trouvant en sursis.
Kant, dans Qu'est-ce que les Lumières ? montre l'inconsistance d'une révolution qui
inverserait seulement la place des dominés et des dominants en maintenant intacte la
structure. Il s'agit plutôt de déjouer les subordinations par des outils appropriés. Ainsi, chez Kant, on trouve la préconisation « Raisonnez, mais obéissez ! » , et la
dissociation entre usage privé et usage public de sa raison. Dans le même sens,
Michel Foucault fait la différence entre « se défendre » et « se faire justice soi-
même ». Cette dernière expression reviendrait en effet à s'enfermer dans des
contradictions.
Ainsi, dans un paragraphe écrit dans le cadre de sa participation au GIP, groupe
d'information sur les prisons, il insiste sur la forme réfléchie et actuelle de la défense
de soi par le droit, sur le ici et maintenant de l'inacceptable.
« Dans l’expression « Se défendre », le pronom réfléchi est capital. Il s’agit en effet
d’inscrire la vie, l’existence, la subjectivité et la réalité même de l’individu dans la
pratique du droit. Se défendre ne veut pas dire s’auto-défendre. L’auto-défense, c’est
vouloir se faire justice soi-même, c’est-à-dire s’identifier à une instance de pouvoir et
prolonger de son propre chef leurs actions. »
Dès lors, une définition très précautionneuse et en même temps très offensive, corrige
ce qui pourrait faire contresens :
« Se défendre, au contraire, c’est refuser de jouer le jeu des instances de pouvoir et
se servir du droit pour limiter leurs actions. Ainsi entendue, la défense a valeur
absolue. Elle ne saurait être limitée ou désarmée par le fait que la situation était pire
autrefois ou pourrait être meilleure plus tard. On ne se défend qu’au présent :
l’inacceptable n’est pas relatif. »
Les graissages de la citation sont de moi.
Ton commentaire mériterait sans doute de plus amples développements en réponse. Mais le temps me manque, et pour des raisons privées (enterrement d'une proche), je ne pourrais pas avant ce week-end ou plutôt début de la semaine prochaine. Si l'envie m'en dit encore, à moins que je ne préfère arrêter là le débat en vertu du principe voltairien : « la paix vaut encore mieux que la vérité ».
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Eh bien, d'expérience, il y a quelques trucs pas très naturels pour un humain, comme le fait que les verbes aient des arguments positionnels plutôt que métaphoriques comme dans la plupart des langues réelles (même si c'est pour des raisons logiques justifiables, et que sous certaines formes réduites ça arrive dans les langues naturelles comme dans «I give you this» en anglais, par exemple).
Qu'entends-tu pas arguments positionnels par opposition à arguments métaphoriques ? Serait-ce une caractéristique du lojban (langue que je ne connais pas) ? En quoi la différence se manifeste-t-elle avec ton exemple en anglais ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Exemple judicieux ?
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1. Dernière modification le 16 septembre 2016 à 23:58.
Non, tu n'a toujours pas compris. Il n'y a pas de
zero
dans le cas des arbres ! C'est la fonctionf
qui joue le rôle de cette constante que l'on fournit dans le cas desfold
sur les listes : c'est bien plus fonctionnel que ce à quoi tu veux réduire lefold
. Tu cherches à le réduire au cas où la graine est une constante, et on te dit que comme on est dans un langage fonctionnel cela peut aussi être une fonction. C'est pour cela que c'est une généralisation du cas sur les listes.Une liste à pour type :
type 'a list = Nil | Cons of 'a * 'a list
, ce sont des listes chaînées. Quand on parcourt une liste on termine toujours surNil
et c'est la qu'on utilise la graine. Dans un langage impératif ce serait la gestion du cas où l'on tombe sur un pointeurnull
. Dans le cas des arbres, en bout de parcours on tombe sur une feuille qui contient unint
et alors on applique une fonction. Le principe est identique mais généralisé.Comme te l'as dit Aluminium95 :
Il n'y a que toi que cela perturbe, tu es la première personne que je rencontre qui voit là un problème.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Retour d'expérience sur la première session
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 2.
Oh non, je ne pense pas m'inscrire à la formation, je n'ai pas besoin d'être initié à la programmation fonctionnelle. ;-)
Mon premier projet en OCaml (et mon seul d'ailleurs, je ne suis pas développeur) consistait à implémenter un EDSL d'arithmétique transfinie, et ma machine était sous Windows 98. Même si je ne programme plus, ou peu, cela m'a permis de comprendre véritablement le problème de l'arrêt et pourquoi l'hypothèse du continu de Cantor était indécidable.
Je suis dans une position inverse de la tienne, en tant que mathématicien c'est plutôt les paradigmes impératif et orienté objet qui me semble difficile à comprendre par moment. Quand je lis du code dans ces paradigmes, j'ai souvent l'impression de tomber sur la comptine des neufs divisions
Celui qui comprend cela à la première lecture, et en quoi cet algorithme implémente la division en arithmétique et est correct… je lui tire mon chapeau. ;-)
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Retour d'expérience sur la première session
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 2.
Justement à ce sujet, pourrais-tu nous dire en quoi consiste précisément ce projet final ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Exemple judicieux ?
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1.
Dans toutes la littérature que j'ai pu lire, j'ai toujours rencontré l'usage de l'appellation générique
fold
. Alors je l'ai reprise.Déjà, dans la bibliothèque standard OCaml, dans le module
List
on en trouve au moins deux exemplaires :Peut être que cela te donnera une idée de ce que l'on entend par ordre de parcours : de gauche à droite, ou de droite à gauche dans le cas des listes avec les fonctions au-dessus.
Pour les arbres binaires, la fonction que j'ai codé est un parcours en profondeur qui commence par explorer le sous-arbre gauche.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Puisqu'on parle de grammaire ...
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1.
Merci.
Je me suis dit qu'ils étaient effectivement peut être passés inaperçus, et qu'en répondant à un de tes messages tu en serais informé. J'avais vu juste.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Exemple judicieux ?
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1.
Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cet exemple ?
Je vais essayer de l'expliquer avec un dessin sur l'exemple de l'arbre binaire que j'ai utilisé. Si on le représente graphiquement l'arbre ressemble à cela :
L'idée de la fonction
fold
est d'appliquer une fonctionf
sur les feuilles et une fonctiong
sur les nœuds. Dans le cas de l'addtion, la fonctionplus
, cela donnerait cet arbre :Ce qui est une façon de représenter sous forme d'arbre le calcul
1 + ( 2 + 3 )
.Dans le cas général, la fonction
fold
, cela pourrait se représenter ainsi :Le principe te semble-t-il plus clair ainsi ?
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[^] # Re: Retour d'expérience sur la première session
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1. Dernière modification le 16 septembre 2016 à 14:21.
Je ne sais pas. J'ai relayé une information que j'ai vu passer sur le Planet OCaml, j'ai cherché un peu, mais je n'ai pas trouvé d'informations pour savoir si le contenu avait évolué par rapport à la première session. Comme tu as participé à la première et que le contenu du programme de celle-ci est connu, y vois-tu une différence ?
Cette fois-ci les cours semblent disposer d'un sous-titrage en français. Ce n'était pas le cas à la première session ?
En regardant la vidéo de présentation sur la page d'inscription, j'ai eu également du mal à comprendre l'anglais de Ralf Treinen avec son accent allemand.
Je n'ai rien vu passer de tel sur le Planet.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Puisqu'on parle de grammaire ...
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 1.
Merci Benoît.
Serait-il également possible d'effectuer les modifications que j'ai proposées dans le premier fil de commentaires, à moins que l'équipe de modération ne considère que la présence de ces informations en commentaires est suffisante ?
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[^] # Re: Réaction (saine) de Bruno Bellamy
Posté par kantien . En réponse au journal Pepper et Carrot. Évalué à 2.
Effectivement, la réaction de Bruno Bellamy est bien plus saine que celle de Béhé et Boulet. J'aime particulièrement sa définition de l'art :
Pour ta conclusion :
… oui mais la voie est libre, pour reprendre le slogan de Framasoft. ;-)
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[^] # Re: Puisqu'on parle de grammaire ...
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 2. Dernière modification le 16 septembre 2016 à 09:11.
Merci pour avoir relevé ces erreurs, c'était la fin de la dépêche mon attention s'est relâchée.
J'avais contrôlé avec grammalecte mais il n'avait pas remarqué les erreurs. Je ne sais si le dernier exemple t'a plu, ou si tu le trouves judicieux, mais c'est un choix qui relève d'un intérêt personnel sur la question depuis bien longtemps. Le premier commentaire que j'ai posté sur linuxfr, et la raison pour laquelle je me suis inscrit ici, portait déjà là-dessus. C'était justement sur la dépêche de présentation de grammalecte dans le cadre de sa campagne de financement participatif, et déjà à l'époque, alors que d'autres commentaires soulignés la ressemblance avec le fonctionnement d'un compilateur, j'avais essayé d'expliquer à l'auteur que le problème algorithmique auquel il était confronté était de la vérification et de l'inférence de type.
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[^] # Re: Correction
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 2. Dernière modification le 16 septembre 2016 à 08:56.
À la lecture du commentaire de benja et de sa note actuelle (+3), je me rends compte que j'aurais du ajouter une note d'avertissement en préambule du corps de la dépêche. Je ne suis lié en aucune façon à l'équipe pédagogique qui est à l'origine de la formation et si dans sa description revient souvent le pronom « nous » c'est parce que j'ai traduit la notice de présentation que l'équipe avait proposée dans son mail d'annonce sur la mailing list. En revanche les exemples de code à la fin son mon œuvre propre et s'ils sont jugés défectueux, mal adaptés ou peu pédagogiques, je ne souhaiterais pas que cela puisse nuire en quelconque façon à la formation, ou soit pris comme représentant la qualité pédagogique des formateurs. En conséquence, il pourrait être bon de rajouter cette notice entre le sommaire et la première partie :
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
# Correction
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Apprendre la programmation fonctionnelle avec le MOOC OCaml. Évalué à 3.
Je voudrais apporter une petite modification si un modérateur veux bien la faire.
Dans la partie sur le contenu des cours, il vaudrait mieux remplacer la phrase « Le matériel pédagogique est diffusé sous licence CC-BY-NC-ND » par « Les vidéos pédagogiques sont diffusées sous licence CC BY-NC-ND et tout le code servant à la formation (environnement de travail, moteur de correction…) sous licence LGPLv2 ou GPLv2 (celui de la première session est disponible à cette adresse) ».
De même dans le tout dernier paragraphe de la conclusion, il faudrait remplacer « c'est libre, gratuit et dispenser par des enseignants de qualité » par « c'est en grande partie libre, gratuit et dispenser par des enseignants de qualité ».
Ceci afin d'être plus clair vis à vis de ceux qui pourraient avoir des réticences sur le choix de la licence pour les vidéos.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Ce qui n'a d'ailleurs pas plu à tout le monde
Posté par kantien . En réponse au journal Pepper et Carrot. Évalué à 4.
En partie. C'était en réaction à la partie des échanges entre zenitram et j-c_32 dans laquelle Zenitram dit que le libre, la définition de base, le dénominateur commun, c'est les quatre libertés. Or celles-ci, c'est RMS qui les a posées. Puis il critique, le point de vue qui consiste à dire que l'on est pour le libre (au sens des quatre libertés) sauf dans certains cas : ce qui est précisément la position de RMS dans l'extrait que j'ai cité. Il ne défend pas l'idée que toute œuvre de l'esprit devrait être sous licence libre, mais il accepte le principe que certaines peuvent être diffusées sous licence non libres. Et pour Zenitram, de ce que j'en ai compris, une telle position est qualifiée par lui du « avec des amis comme cela, le libre n'a pas besoin d'ennemis ». Conclusion, somme toute assez osée à défendre. Je ne vais pas jusqu'à être d'accord en tout point avec RMS, loin s'en faut, mais je n'irai pas jusqu'à le ranger du côté des ennemis du libre.
Pour ce qui est de la discussion principale du thread et du journal, là je suis plutôt en accord avec Zenitram. L'auteur est libre — dans un autre sens que celui des quatre libertés — de diffuser son œuvre sous les conditions qu'il désire. Il a choisi d'abandonner une partie de ses droits exclusifs à toute personne physique ou morale, donc en particulier à l'éditeur Glénat. Ce dernier disposait donc du droit de publier l'œuvre comme il le souhaitait : pourquoi lui en faire le reproche ? Et si l'affaire et si juteuse que cela, pourquoi donc les petits éditeurs ne sautent pas sur l'occasion ? Ce qui est le plus risqué pour eux c'est d'avancer des fonds pour une œuvre qui peut ne pas trouver son public. Là ce risque est absent, l'œuvre a déjà son public qui est sans doute prêt à payer pour en avoir une version imprimée sous une belle forme (des expériences passées ont montré que la disponibilité gratuite en ligne ne nuisait pas au commerce de la version imprimée, faits rappelés par Béhé ou Boulet sur l'autre discussion). À l'inverse de ce qui est soutenue par les détracteurs de l'accord entre David Renoy et Glénat, on pourrait soutenir qu'au contraire c'est un petit éditeur qui a manqué là une bonne occasion de réduire ses risques et de se faire mieux connaître positivement auprès du public en faveur de la culture libre.
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[^] # Re: Ce qui n'a d'ailleurs pas plu à tout le monde
Posté par kantien . En réponse au journal Pepper et Carrot. Évalué à 5.
Comme Richard Stallman par exemple ?
En plus dans un article sous CC BY-ND, c'est une honte ! Bon, au moins il n'a pas mis la clause NC. Sans doute RMS n'est-il pas un ami du libre. :-)
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Déjà des librairies sans libraires, des commerces sans commerçants apparaissent.
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Séminaire de réarmement intellectuel et technique sur le "Big Data". Évalué à 4.
Ils étaient encore plus précurseurs que BeOS ! :-P
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[^] # Re: Rien de neuf
Posté par kantien . En réponse au journal Java dans le navigateur : ce n'est pas fini, ça sera pire !. Évalué à 3.
Il y en a qui font bien tourner le moteur de Coq dans un navigateur pour enseigner la démonstration en mathématique.
Une démonstration en video : ça a de la gueule ! :-)
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[^] # Re: Super concept, implémentation pas terrible ?
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Hackathon Open Democracy Now! à la mairie du 18e de Paris les 15, 16, 17 septembre 2016. Évalué à 3.
Même question que pour les « enjeux d'une démocratie plus participative et collaborative » : à quoi on reconnaît une véritable démocratie ? C'est comme la vérité vrai ? Il y a des fausses démocraties et des véritables démocraties ? Quel est le critère, ou quels sont les critères, pour reconnaître une véritable démocratie ? Je veux dire : tout le monde se fait une idée intuitive de la notion de simultanéité de deux événements, Einstein ne trouvait pas cela évident, il en a donné un critère et cela a engendré la relativité restreinte.
Je ne dis pas être en possession d'un tel critère, donc justement je m'interroge. D'autant que comme tu emploies l'expression « véritable démocratie » qui ne semble pas correspondre à notre régime politique, tu pourrais peut-être éclairer ma lanterne sur le sujet.
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[^] # Re: Le code impératif
Posté par kantien . En réponse au sondage Ce que je déteste le plus en informatique / programmation / codage c'est... :. Évalué à 1.
Eh ! tu sodomises du diptère là. :-P
J'avais vu passer cet article sur le planet OCaml, mais comme je ne suis pas un fin connaisseur de Haskell je n'y avais pas prêté attention plus que cela. Alors dans le fond, je suis d'accord vous avez raison, la catégorie Hask n'existe pas, et donc stricto sensu l'énoncé n'a formellement aucun sens. Pour reprendre sa comparaison avec les séries, c'est comme si ils affirmaient que toutes les séries étaient convergentes, d'où sa raillerie avec la question d'approximer à la quatrième décimale la valeur de la série
1 + 1/2 + 1/3 ...
.Néanmoins, si l'on se limite aux calculs qui terminent (i.e. aux fonctions totales sans prendre en compte les fonctions partielles) les significations semblent se recouper en un certain sens. Du moins c'est ce que j'ai compris de l'article Fast and loose reasoning is morally correct que j'ai rapidement survolé. D'ailleurs dans un addendum à son article, Andrej Bauer ne semble pas remettre en cause cette approche :
Ce qu'il a peut être rajouté après ce commentaire d'Edward Kmett.
Pour ce qui est des objections d'Andrej, elles peuvent effectivement se défendre et se comprendre.
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[^] # Re: Et neovim maintenant ?
Posté par kantien . En réponse au journal [Bookmark] Vim 8. Évalué à 3.
Bah un noyau c'est pas le truc qui sert à lancer l'OS complet qu'est Emacs ? Alors faire son montage audio, écrire ses pistes sons MIDI et gérer ses entrées-sorties tout en restant sous Emacs, ça doit pouvoir se faire; et pendant les pauses, il fait le café. :-P
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[^] # Re: Et neovim maintenant ?
Posté par kantien . En réponse au journal [Bookmark] Vim 8. Évalué à 1.
Peut être le gestionnaire de la pile audio jack que l'on utilise en MAO sur linux à la place de alsa.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Le code impératif
Posté par kantien . En réponse au sondage Ce que je déteste le plus en informatique / programmation / codage c'est... :. Évalué à 2.
Je doute fortement que ce soit un vulgaire commentaire pour l'auteur : il m'est parfaitement compréhensible, et je suppute qu'il en est de même pour son auteur. Cela étant je ne pense pas faire partie de la catégorie des gens normaux dont parlait Guillaum (bien que j'ai ni doctorat en informatique, ni +10 ans d'expérience en programmation), et je ne suis pas partisan du jargon employé fréquemment dans le monde de la programmation fonctionnel comme je l'avais exprimé humoristiquement dans ce commentaire sur la dépêche au sujet de la sortie du dernier compilateur GHC, commentaire que je concluais ironiquement par :
Cela étant, la documentation pointée par Guillaum s'adresse plus aux programmeurs qui voudraient implémenter une instance de cette classe qu'aux utilisateurs d'une instance particulière, ce qui est le cas de l'exemple donné par Guillaum dans son commentaire : c'est une instance de la classe générale des bifoncteurs pour les paires. Mais la bibliothèque en question fournit, par exemple, une instance pour les triplets où les deux fonctions s'appliquent respectivement sur la seconde et troisième composante du triplet. Pour ceux qui comprennent le Haskell, qui sont au fond les programmeurs à qui est destiné un tel code, le plus simple est d'aller lire le code de son implémentation (il est très court et parfaitement compréhensible, même si l'on ne sait pas ce qu'est un bifoncteur ou un paramètre covariant). Et pour aller dans le sens du commentaire initial de Guillaume Denry, après lecture, essayez d'imaginer le compléxité de hiérarchie de classes et la longueur du code nécessaire pour implémenter la même chose en POO. ;-)
Il n'en reste pas moins, en revanche, que cette documentation est bien succincte, et les différentes instances auraient mérité d'être documentées et illustrées d'exemples.
Pour rejoindre le propos de Michaël sur les documentations en OCaml, ainsi que l'importance et la difficulté d'écrire une bonne documentation, les documentations des bibliothèques de Daniel Bünzli sont pour moi un modèle du genre comme, par exemple, la documentation de sa bibliothèque sur le XML
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[^] # Re: Tiptop le sexisme
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Ouverture du site Libre Games Initiatives. Évalué à 3.
Non. Je me rends compte qu'il est peut-être difficile pour toi de penser en dehors de ces schémas, et que tu projettes tes propres représentations sur les miennes.
Véronique Bonnet a donner une conférence sur le sujet à des libristes lors d'une Ubuntu Party.
Éthique du libre : une lecture philosophique (la transcription).
Éthique du libre : une lecture philosophique (la vidéo)
Comme enseigner la philosophie est son métier, son explication sera sans doute plus accessible que la mienne. En espérant qu'à la fin, tu comprennes la distinction entre une éthique à la Aristote et une morale à la Kant; ainsi que la distinction entre un impératif technique (le parapluie), un impératif pragmatique (le médicament) et un impératif catégorique (le juge) dont seul le dernier exige l'absence totale de calcul. Ne pas voir, tel le nez au milieu de la figure, la différence spécifique et principielle entre ces trois exemples me fait froid dans la dos. :-/
En ce qui me concerne, le débat s'arrêtera ici.
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[^] # Re: un beau combat... d'un autre siècle
Posté par kantien . En réponse à la dépêche État de l’espéranto sous GNU/Linux. Évalué à 1.
Cela n'infirme pas, d'après les dates et le sens, l'explication qu'il donne dans l'ouvrage : voir les dates de Guillaume le Conquérant
J'ai donné la référence temporelle de mémoire, il se peut que ce soit légèrement antérieure mais cela donne une idée de l'époque (comparée à merci par exemple).
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[^] # Re: Tiptop le sexisme
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Ouverture du site Libre Games Initiatives. Évalué à 4.
Tu soulèves des points intéressants, mais je n'ai pas le temps de développer une réponse adaptée alors je me limiterai à souligner deux points.
Je me contrefous des avis de l'Académie française, ce qui m'importe ce sont les usages admis par les locuteurs de la langue. Si je peux partager certaines de ses positions, je ne lui reconnaît aucune autorité normative sur la langue.
Pour un kantien, raisonner en terme de bénéfice-coût lorsqu'il s'agit de droit et de devoir (et je maintiens que c'est sur ce plan que les partisans de cette réforme amènent le fond du débat) c'est déjà porter dans son cœur le principe même de l'injustice. Et je ne parles pas de la justice rendue dans les tribunaux d'après les lois contenues dans les codes. Les kantiens distinguent trois niveaux du droit :
Il me semble que c'est à ce troisième point de vue que cherche à se placer j-c_32 quand il parle de « société injuste ». Et pour un kantien abordé ce point de vue en fonction des conséquences de nos actes, et dans des termes de coût-bénéfice c'est avoir une approche technico-pratique, voire technocratique, du droit et cela revient à ruiner le concept dans ses fondements mêmes.
Comme sur un autre fil, on m'a invoqué Foucault pour justifier la maxime « all cops are bastards », je me permets de mettre en lien cette conférence de Véronique Bonnet (professeur de philosophie et administratrice de l'April) en hommage à Foucault dont j'extrairai ce passage :
Les graissages de la citation sont de moi.
Ton commentaire mériterait sans doute de plus amples développements en réponse. Mais le temps me manque, et pour des raisons privées (enterrement d'une proche), je ne pourrais pas avant ce week-end ou plutôt début de la semaine prochaine. Si l'envie m'en dit encore, à moins que je ne préfère arrêter là le débat en vertu du principe voltairien : « la paix vaut encore mieux que la vérité ».
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Pas si internationale
Posté par kantien . En réponse à la dépêche État de l’espéranto sous GNU/Linux. Évalué à 1.
Qu'entends-tu pas arguments positionnels par opposition à arguments métaphoriques ? Serait-ce une caractéristique du lojban (langue que je ne connais pas) ? En quoi la différence se manifeste-t-elle avec ton exemple en anglais ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.