C'est une bonne nouvelle !!! :-)
Le projet a des objectifs intéressants, et je lui souhaite de réussir et une longue vie. Il y a une demande en face.
Je n'avais pas compris ce qui avait pu engendrer cette polémique, et le ton acerbe des propos. C'était dommage que Stephlabaraque jette l'éponge à cause de cela. Est-il toujours au cœur du projet ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Je ne vois pas où tu veux en venir. La différence entre les deux systèmes sont les textes qui prévalent pour que le tribunal rende sa sentence : la jurisprudence d'en l'un, les codes législatifs dans l'autre (pour lesquels la jurisprudence contient des interprétations des dits codes suite à des affaires réelles). En France, et dans les systèmes dérivant du droit romain, les principes à partir desquels le tribunal rend sa sentence sont subordonnés, en grande partie, au pouvoir législatif; pas dans l'autre.
Mais où veux-tu en venir dans le cas ici présent ?
Dans les deux approches, il reste toujours cette question : qui dispose de la force exécutoire pour appliquer la sentence du tribunal ? Qui peut faire accepter, de son plein gré, une sentence à un État ? Ce ne peut être qu'avec son accord : sinon c'est la guerre (guerre armée, ou rétorsion économique : cf l'UE avec la Russie, ou les différents embargos comme avec Cuba ou l'Iran par le passé, qui sont en passe d'être levés).
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Posté par kantien .
En réponse au journal Meetup OCaml - OUPS.
Évalué à 2.
Dernière modification le 07 novembre 2015 à 23:02.
Mais dans ce beau monde déterministe typé, voilà qu'il y eu un effet de bord. En effet, un des gérants du OCaml Users in PariS (OUPS) vient de partir pour de nouvelle aventure à Londres.
Le chameau tolère les effets de bord, mais s'il traverse le channel, il ne monte pas jusqu'à Glasgow. :-P
Plus sérieusement, ces rencontres OUPS peuvent-elles intéresser un non-informaticien qui souhaite voir ce que les camlistes parisiens font ? Quel est le niveau théorique des exposés ?
Le premier exposé est dans la langue de Shakespeare, les discussions sont-elles dans la langue de Molière ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Il me semble que cet article vise bien plutôt ce genre de situation que l'atteinte à l'Open Source.
Mais comme dit Fulgrim cela ne concerne pas que les appels d'offre de l'État, mais aussi l'autorisation de mise sur le marché, pour des particuliers ou des entreprises, en closed source.
J'ai discuté un jour avec un informaticien bossant chez Alcatel qui m'expliquait que, pour certains de leurs logiciels, le gouvernement américain exigeait l'accès aux sources pour donner une autorisation de mise sur le marché de leurs produits. Sans doute pour vérifier l'absence de mouchard dans des logiciels dédiés à la télécommunication.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Il ne s’agit pas ici du format anglo-saxon (MM-JJ-AAAA) mais du format ISO (AAAA-MM-JJ).
Au temps pour moi, je me suis fourvoyé : mea culpa !
Je ne nie pas, loin de là, les avantages que tu as signalé du format ISO. Mais pour reprendre tes points dans l'ordre :
pour un lecteur humain, à qui ces affiches sont destinées, c'est une question d'habitude. En France, il me semble, de mémoire, que le format JJ-MM-AAAA est le plus usité sur les pierres tombales dans les cimetières. Cela n'a jamais trompé personne, pour qui c'est la norme (même si elle est locale).
Pour prendre un exemple personnel : mon père, qui effectue des recherches généalogiques, et qui en conséquence se rend par moment dans des cimetières, si tu lui changes le format alors là, pour lui, ce n'est pas que ça devient ambigu, mais trompeur.
cet avantage est surtout pour le tri automatique par machine : cela simplifie le code et le risque d'erreur, et le nombre de test pour le processeur. Un être humain qui, visuellement, n'identifie pas aussi rapidement le quadruplet AAAA lorsque celui-ci est en tête ou en queue : ça ne doit pas courir les rues.
Après, on peut néanmoins arguer que le public à qui ces affiches sont destinées étant des étudiants en informatique, ce ne serait, effectivement, pas inintéressant de présenter les dates au format ISO.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Moi je m'inscris en faux sur une autre catégorie : les physiciens, ils sont où ? :-P
Lorentz, Planck, Einstein, Newton, Galilée, Schrödinger, Bohr, Dirac…
Pour les femmes, on peut rajouter Marie Curie. Bien que à un journaliste, à qui il avait dit que les femmes n'étaient pas faîtes pour la science, et qui lui objecta Marie Curie, Einstein répondit : « mais Marie Curie est-elle une femme ? » :-P
Bien qu'il ait eu une réputation de misogyne et phallocrate, ce qui reste discutable, la réponse d'Einstein, avec son habituelle finesse d'esprit, pour calmer les féministes acharnés m'a toujours fait mourir de rire :
Réponse aux femmes américaines
Une ligue de femmes américaines a cru devoir protester contre l'entrée d'Einstein dans leur patrie. Elle a reçu la réponse suivante :
«Jamais je n'ai trouvé, de la part du beau sexe, réaction aussi énergique contre une tentative d'approche. Si par hasard ce fut le cas, jamais, en une seule fois, tant de femmes ne m'ont repoussé. »
N'ont-elles pas raison, ces citoyennes vigilantes ? Doit-on accueillir un homme qui dévore les capitalistes endurcis avec le même appétit et la même volupté que, jadis, le Minotaure crétois dévorait les délicates vierges grecques et qui, de plus, se révèle si balourd qu'il récuse toute guerre, à l'exception de l'inévitable confit avec sa propre épouse ? Écoutez donc vos femmes avisées et patriotes; rappelez-vous aussi que le Capitole de la puissante Rome, jadis, a été sauvé par le caquetage de ses oies fidèles.
Einstein, Comment je vois le monde p. 50
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Certes, mais il me semble que ses étudiants sont français, ou du moins qu'il enseigne en France (sinon il n'aurait pas choisit spontanément ce format).
Les anglo-saxons, pour leur quotidien, n'ont pas voulu de notre système métrique, pourquoi devrions nous adopter leur système de notation de date ?
Lorsque la communication est internationale je ne dis pas (le SI adopte aussi le système métrique), mais pour la communication locale ? La suite c'est quoi : on abandonne le français pour l'anglais ? Dans ce cas, j'entre en résistance immédiate : trop compliqué de philosopher en anglais, il y a des absences de flexions et de nuances qui me gênent trop pour le faire (si je n'aime pas la philosophie analytique, qui est essentiellement d'origine anglo-saxonne, la langue n'y est sans doute pas étrangère).
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
L'en-tête de l'article : « La justice n’est rien d’autre qu’un combat contre tout ce qui, dans la législation d’un pays, contredit les libertés fondamentales qui constituent la dignité humaine. », repris en conclusion, exprime à sa façon un principe suffisant pour justifier la désobéissance. Un principe auquel aucune loi statutaire ne peut déroger, et, lorsqu'elle le fait, elle se trouve en plus grande contradiction avec l'Idée du droit que la désobéissance elle-même.
Le cas Snowden est peu-être lui aussi trop théorique, je ne le sais. Les exemples de Rosa Parks, de la résistance pendant la seconde guerre ou les opposants à l'esclavagisme n'étant apparemment pas assez réels ou concrets (je ne sais quel mot convient le mieux) pour certain. Peut être Snowden devrait-il se montrer plus convainquant, avant de dire qu'il a fait quelque chose de « bien » ?
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Helios, Belenios ou tout système de vote électronique n'a pas pour objectif d'être utilisé pour les élections institutionnelles, et de se substituer aux bulletins papier,à l'urne transparente et au dépouillement par les citoyens.
Ce sont avant tout des systèmes expérimentaux, mais qui pourraient s'avérer utiles pour des structures pour lesquelles le vote papier est difficilement envisageable : comme le projet Debian ou l'April qui pratiquent déjà le vote électronique. On en a discuté sur ce fil de commentaires.
Je doute que tu trouves une personne ici qui accepterait le vote électronique pour les élections citoyennes.
De plus, dans ces systèmes tu n'as pas à faire confiance à l'administrateur système. C'est un protocole, tu peux choisir ton client, et si en face le serveur ne respecte pas le protocole tu le verras. Le seul risque, c'est que les organisateurs qui possèdent les clefs privées coopèrent pour truquer le vote ou lever (seulement pour elles) l'anonymat des votes. Risque qui peut être mitiger en choisissant des personnes aux intérêts divergents qui n'auraient pas d'intérêt à coopérer.
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Par ailleurs, cela permet de créer facilement son propre gestionnaire de paquet. (ce qui est assez unique pour une distro)
C'est une tâche extrêmement compliquée pour l'effectuer efficacement.
Je préfère laisser cela à des personnes plus compétentes que moi : cela nécessite en autre de développer un solveur SAT.
Même chez Debian, le solveur interne d'apt-get ou d'aptitude n'est pas optimal pour une gestion correcte des conflits et dépendances (surtout si l'on veut jongler entre plusieurs dépôts de stable à sid), voir cet article.
Bien entendu, tout cela n'ôte en rien le grand intérêt pédagogique d'une LFS qui permet de comprendre l'assemblage des briques élémentaires d'une distribution.
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De qui parles-tu ? De ce dernier disciple de Dionysos ? De l'un des derniers grands psychologues de l'âme humaine ? De ce dernier aristocrate : non de cette aristocratie héréditaire qui engendra la décadence de l'Europe, mais de celle de charge qui sait porter les valeurs de l'homme supérieur ? De ce philosophe qui rejetait la morale, car toute morale n'est que l'arme des esclaves pour se soustraire à la domination de ces hommes supérieurs ?
J'ai du mal à voir dans l'éthique nietzchéenne autre chose que ce principe : « c'est le privilège que la nature a donné au plus fort que de se faire obéir des plus faibles ».
Comme tu dois le savoir, on ne peut effectivement pas faire une opposition plus radicale que celle entre un kantien (admirateur de Socrate) et Nietzche. Je le sais bien, et l'ai déjà signalé dans le fil de discussion. Lui qui mena une lutte acharnée, jusqu'à la mort, contre le christianisme qu'il qualifiait de « platonisme pour la plèbe ». Quel amour de l'humanité et des hommes ! quel éthique ! que de se placer avec suffisance au-dessus d'une partie d'entre eux en les qualifiant de « plèbe ».
« Ainsi pleurât Nietzche » dis-tu, et bien qu'il pleure !
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Le critère nécessaire et suffisant pour désobéir à la loi est ce que j'ai appelé le principe de moralité : la loi ne peut exiger de moi un acte immoral. Mais je ne dois pas seulement présumer que c'est immoral, il faut que j'en sois entièrement certain et convaincu au plus profond de moi : sinon c'est agir sans conscience.
Dans le cas de Rosa Parks, son refus et son veto de laisser sa place à un homme blanc est, à mes yeux, on ne peut plus acceptable et légitime. La loi alors en vigueur faisait des hommes noirs des citoyens de seconde zone, comme tout système fondé sur la discrimination. Cela va à l'encontre de tous les devoirs envers soi-même et envers autrui qui ordonnent, au contraire, que tous les hommes soient traités avec la même dignité.
Une telle désobéissance est légitime, et c'est même un devoir éthique que de désobéir comme ce fût le cas pour les résistants, les opposants à l'esclavagisme, les opposants à des processus de colonisation… Tout ce qui porte atteinte à la dignité de l'humanité en chaque homme détruit bien plus l'Idée du droit que ne peut le faire la désobéissance à certaines lois statutaires et positives.
Pour terminer sur une référence à Socrate-Platon, je citerai la conclusion du dialogue le Criton. Alors que Socrate fût condamné à mort et à boire la ciguë, injustement et pour des prétextes fallacieux, son ami Criton vint le voir dans sa cellule la veille de son exécution pour lui proposer de s'évader et d'échapper à la sentence. S'engagea alors une discussion entre Socrate et son ami pendant laquelle Socrate fît intervenir un troisième personnage : les Lois. En voici la fin :
LOIS :
[…] Allons, Socrate, écoute-nous, nous qui t’avons nourri, et ne mets pas tes enfants, ni ta vie, ni quoi que ce soit au-dessus de la justice, afin qu’arrivé chez Hadès, tu puisses dire tout cela pour ta défense à ceux qui gouvernent là-bas. Car, si tu fais ce qu’on te propose, il est manifeste que dans ce monde ta conduite ne sera pas meilleure, ni plus juste, ni plus sainte, ni pour toi, ni pour aucun des tiens, et que tu ne t’en trouveras pas mieux, quand tu arriveras là-bas. Si tu pars aujourd’hui pour l’autre monde, tu partiras condamné injustement, non par nous, les Lois, mais par les hommes. Si, au contraire, tu t’évades après avoir si vilainement répondu à l’injustice par l’injustice, au mal par le mal, après avoir violé les accords et les contrats qui te liaient à nous, après avoir fait du mal à ceux à qui tu devais le moins en faire, à toi, à tes amis, à ta patrie et à nous, alors nous serons fâchées contre toi durant ta vie et là-bas, nos sœurs, les lois de l’Hadès, ne t’accueilleront pas favorablement, sachant que tu as tenté de nous détruire, autant qu’il dépendait de toi. Allons, ne te laisse pas gagner aux propositions de Criton ; écoute-nous plutôt.
SOCRATE :
Voilà, sache-le bien, Criton, mon cher camarade, ce que je crois entendre, comme les gens en proie à la fureur des corybantes croient entendre les flûtes, et le son de ces paroles bourdonne en moi et me rend incapable d’entendre autre chose. Dis-toi donc que dans l’état d’esprit où je suis, quoi que tu m’objectes, tu perdras ta peine. Cependant, si tu crois pouvoir réussir, parle.
CRITON :
Non, Socrate, je n’ai rien à dire.
SOCRATE :
Alors laissons cela, Criton, et faisons ce que je dis, puisque c’est la voie que le dieu nous indique.
Tu sembles parler comme si nous étions dans un modèle idéal, or ça n'est pas le cas. La loi n'est pas ce concept détaché universel que le souhaitait Kant.
Il doit y avoir une méprise quelque part, mais là je n'arrive pas à en déterminer la raison. Je n'ai jamais dit une telle chose, et Kant non plus d'ailleurs. Si nous nous placions dans ce soit disant « modèle idéal », ils ne nous viendrez pas à l'esprit d'interroger sur sa légitimité la loi positive et statutaire que l'on trouve dans les codes. Si l'on se place à un telle point de vue, c'est justement pour pouvoir la juger.
Effectivement j'aime bien les citations (je les vois comme des liaisons statiques d'une prose étrangère dans la mienne, ça m'évite d'avoir à réinventer la roue ;-), et particulièrement ton choix : Socrate-Platon (on ne sait jamais lequel des deux s'expriment sous les traits de son Socrate) et Kant sont mes deux maîtres en philosophie. Je considère d'ailleurs Kant comme le Socrate de l'ère moderne (les points communs et de comparaison entre les deux philosophies sont innombrables, et ce dernier a donné une preuve rigoureuse de l'allégorie de la caverne exposée dans la République de Platon).
Dans un monde imparfait, dans lequel les lois sont imparfaites, il ne faut pas que la loi empêche l'intelligence. Il ne faut pas qu'elle nous asservisse au point d'être incapable de la remettre en question.
C'est exactement ce que dit l'introduction de la doctrine du droit que j'ai cité. Je n'arrive donc toujours pas à voir où se trouve le point de mésentente. J'ai juste rajouté en plus que le désaccord avec la loi existante n'est pas pour moi un critère suffisant pour lui désobéir.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Il me semble que tu te mets à faire ce que tu reproches à certain au sujet des termes « morale » et « éthique » : tu disputes des mots au lieu d'en discuter.
Serait-ce parce que ce sujet te touche particulièrement en tant que chrétien ? Je ne suis pas chrétien, bien qu'étant croyant mais ne me rattachant à aucune religion établie, et je ne vois pas l'intérêt d'une telle querelle de mots.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Je suis le sujet avec intérêt, et en lisant cette phrase, je ne peux m'empêcher de penser à Antigone. Était-ce un devoir éthique pour elle que d'aller enterrer son frère ?
Je ne connais pas l'histoire d'Antigone. Du moins j'ai lu, mais il y a trop longtemps, l'adaption de Jean Anouilh, et je ne me souviens plus des éléments de l'histoire.
La Loi grecque lui interdisait-elle d'enterrer son frère ? Dans ce cas, elle se retrouvait dans un dilemme morale entre son devoir d'obéissance à la Loi et son devoir envers son défunt frère. Ce genre de situation relève de la casuistique morale, il est impossible de trancher le nœud dogmatiquement.
Je pense que la question n'est pas de savoir à partir de quand il faut agir contre la loi (être contraint de le faire comme tu le dis au dessus), mais également regarder ce qui justifie cette loi : parce que le législateur n'est pas idéal, nous devons porter un regard critique sur la loi elle même.
Nous devons effectivement porter un regard critique sur la Loi, d'autant qu'en République nous sommes tous co-législateurs. C'est pour cela que Kant ouvrait ainsi sa Doctrine du Droit :
Qu'est-ce que le droit ?
La question pourrait bien plonger le jurisconsulte dans l'embarras, s'il ne veut pas tomber dans la tautologie ou, au lieu d'indiquer une solution universelle, renvoyer à ce que veulent les lois dans un certain pays et à une certaine époque, — tout comme est embarrassé le logicien lorsque se trouve formulée la question : qu'est-ce que la vérité ? Ce qui est de droit (quid sit juris), c'est à dire ce que les lois disent ou ont dit en un certain lieu et en un certain temps, sans doute peut-il l'indiquer; mais savoir si ce qu'elles voulaient été en outre juste, et quel est le critère universel auquel on peut reconnaître en général aussi bien le juste que l'injuste (justum et injustum), cela lui reste bel et bien dissimulé s'il ne laisse pas de côté pour un temps ces principes empiriques et ne cherche pas la source de ces jugements dans la simple raison (quand bien même ces lois pourraient lui servir de fil conducteur), afin de mettre en place le fondement d'une législation positive possible. Une doctrine uniquement empirique du droit (comme la tête de bois dans la fable de Phèdre) est une tête qui peut être belle, mais dont il est simplement dommage qu'elle ne possède point de cervelle.
Il n'en reste pas moins que dans un État de droit, le droit se rend dans une cour de justice. Lorsqu'une loi nous semble injuste, qu'il faille œuvrer pour l'abroger, j'en conviens, mais ce n'est pas pour autant un critère suffisant pour lui désobéir : dans ce cas on se place en position de juge et partie.
La désobéissance civile relève des dilemmes moraux entre ce que la Loi de l'État m'ordonne de faire, et ce que ma conscience m'ordonne de faire. Pour le cas présent, j'ai exposé plus en détail ma position dans ce message.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
même en les utilisant pour désigner exactement la même chose, la morale donne des boutons à des gens qui supportent très bien l'éthique.
C'est étrange comme procédé, j'ai toujours fait mien le principe pascalien : « je ne dispute jamais du nom, pourvu qu'on m'avertisse du sens qu'on lui donne ». À quoi bon disputer des mots ? On peut certes en discuter, mais en disputer, quel est l'intérêt ?
Je viens d'écrire un autre message où j'emploie le terme de « morale » au lieu de celui « d'éthique », j'espère ne pas être encore mal compris. :/
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Du coup, tu aurais pu éviter cette discussion idiote en oubliant cette citation idiote.
De quelle citation idiote parles-tu ? Celle où j'ai dit qu'il fallait obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Si c'est celle-là, effectivement j'aurais peut être du m'abstenir. Elle semble avoir suscité méprise et malentendu sur mon propos, du moins si j'en juge à la différence de note entre mon message qui la cite et celui auquel je fais référence dans ma réponse à Zenitram. Comme j'avais commencé le message sur un ton humoristique en référence aux dix commandements, je suis resté sur ma lancé, je n'ai pas été compris. J'en suis responsable, je fais mon mea culpa.
Il n'en reste pas moins que nous sommes d'accord sur ce principe :
L'intérêt de la morale républicaine est qu'elle peut être invoquée pour justfier un acte de désobéissance civile
mais je suis, à l'heure actuelle, toujours sceptique sur le fait de faire usage de la morale républicaine dans le cas présent pour enfreindre la loi en diffusant Le journal d'Anne Franck, et ainsi faire acte de désobéissance civile (ce que nous encourage à faire le journal). En l'état actuel des choses, le sort de la question est entre les mains de l'autorité judiciaire; et il me semble déplacer de vouloir faire valoir ses droits en niant les droits d'autrui : on se place dans une situation où l'on est à la fois juge et partie, ce qui ne se laisse pas bien concilié avec le concept d'État de droit.
La question est d'autant plus importante qu'il s'agit ici d'une œuvre qui est le journal intime d'une adolescente juive qui du vivre cachée au Pays-Bas pour se protéger du régime nazi, qui fut déportée avec sa famille après délation et mourut dans un camp de concentration. Il était, à l'époque, du devoir de chacun de désobéir au régime en place et de protéger une population dont le sort tort était d'être juif.
C'est, à n'en pas douter, la nature particulière de cette œuvre qui suscite l'indignation dans l'affaire présente. Et justement, pour cette raison, il me semble que nous devons faire, aussi, preuve d'un sens moral exemplaire en cette affaire.
Pour prendre un exemple historique, qui en l'occurrence me sert personnellement de modèle, je relaterai une affaire qui opposa Kant (oui, désolé, encore lui ;-) à la censure de son gouvernement. À la fin du dix-huitième siècle, la censure s'était abattue sur les États soumis à Frédéric le Grand, dont la Prusse où résidait Kant. Les livres devaient obtenir ce qui s'appelait l'Imprimatur afin d'avoir le droit d'être publié. Lorsque celui-ci voulut écrire un traité sur la religion, La Religion dans les limites de la simple raison, l'Imprimatur lui fut refusée, le contenu étant jugé hérétique. Il aurait alors pu publié ses vues dans la revue de son ami Biester qui avait pris soin de déplacé le siège de celle-ci à Iéna afin d'éviter la censure. Il n'en fît rien ! Il considérait qu'il était parfaitement dans son droit de publier cet écrit, il s'adressa alors à une faculté de théologie et une faculté de philosophie pour avoir leur approbation, et il obtint finalement son Imprimatur. Il a fait valoir ses droits par voie de droit, en fonction des procédures en vigueur à l'époque. Dans la préface à la première édition, il le justifie ainsi :
Cependant, comme le commandement : Obéis à l'autorité, est lui aussi moral et que son observation, comme celle de tous les autres devoirs, peut être rapporté à la religion, il convient à un traité consacré au concept déterminé de celle-ci, de donner lui même un exemple de cette obéissance, qui toutefois ne peut être prouvé seulement simplement par l'attention respectueuse de la loi portant sur une seule ordonnance de l'État, en demeurant aveugle pour toutes les autres, mais par un respect général pour toutes les ordonnances ensemble.
Derrière, il règle ses comptes avec ses censeurs qui en prennent pour leur grade, et à bon droit. :-)
Le même ouvrage s'ouvre d'ailleurs sur ce très joli texte :
La morale qui est fondée sur le concept de l'homme, en tant qu'être libre s'obligeant pour cela même, par sa raison, à des lois inconditionnées, n'a pas besoin de l'Idée d'un Être différent, supérieur à lui pour qu'il connaisse son devoir, ni d'un autre mobile que la loi pour qu'il l'observe. Tout au moins c'est la propre faute de l'homme s'il se rencontre en lui semblable besoin auquel dès lors il ne peut être remédié par rien d'autre; car ce qui n'a pas sa source en lui-même et en sa liberté, ne saurait compenser sa déficience morale.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Inutile de te mettre sur la défensive ;)
Je ne me permettrais pas de juger un inconnu sur ses principes, et pour ce que j’en lis nous avons des conceptions similaires de la "morale". (je n’aime pas beaucoup ce terme justement à cause de ses connotations religieuses, généralement je parle plus facilement "d’éthique")
Je ne me mettais pas sur la défensive, mais comme ce terme a souvent des connotations religieuses, que mon premier message avait un lien avec l'Ancien Testament et que j'y parlais de Dieu, j'ai préféré prévenir que guérir. (D'ailleurs Zenitram l'a justement interprété ainsi, mais chez lui c'est une habitude ;-)
Chez moi les termes « morale » et « éthique » sont synonymes.
Par contre, je reste toujours sceptique sur le fait que ce soit un devoir éthique strict que de publier Le journal d'Anne Franck alors que c'est illégal.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Telle est l'interprétation que je fais du principe selon lequel il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
Justement ce qu'il ne faut pas faire : il faut obéir à la démocratie avant d’obéir à quelques personnes qui ont fait un bouquin il y a 2000 ans (que rien ne permet de te dire que c'est Dieu qui l'a commandé).
Et toi, tu as bien entendu lu mon deuxième message où j'explique que je fonde la morale non sur des textes sacrés mais sur la Raison. Ou peut être ne sais-tu pas faire la différence entre une morale théologique (morale qui prend Dieu pour fondement, et des textes sacrés) et un théologie morale (une théologie qui prend la morale pour fondement, elle même fondée sur la Raison) ? Ou peut être n'as-tu jamais lu Kant, ce que Nietzche avait fait et il l'a critiqué. Je ne partage pas son point de vue, son principe étant : « c'est un privilège que la nature a accordé au plus fort que se faire obéir des plus faibles ». Ou peut être as-tu déjà tranché, du haut de ta Grandeur, toute ces questions philosophiques sur le Droit, la Morale, ce qui les distingue, ce qui les réunie, ce qui les oppose ? Dans ce cas, peut être pourrais tu nous faire partager tes Lumières ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
La question n'est pas de savoir si l'action des ayant droits est morale ou immorale (je la trouve aussi immorale), mais de savoir si la Loi te contraint à commettre un acte immorale : dans ce cas là, oui, il faut désobéir.
Il y a une procédure de droit qui est engagé, dans le billet de Tristan Nitot l'ancien président de Wikimédia France pense que les arguments avancés par les ayant droits ne sont pas recevables. Espérons que la justice en pense de même : dans un État de Droit, on fait valoir ses positions par voie de droit.
Par contre, je préférerais encore mieux voir disparaître le mot « morale » que d'admettre que chacun puisse avoir la sienne. Nietzsche défendait un tel point de vue, et sa philosophie est amorale (et non immorale). Je ne partage pas sa philosophie, mais au moins, il est cohérent avec lui même.
Et au cas où tu te poses la question, je ne fonde pas la morale sur d'obscurs textes sacrés ( Ancien Testament, Nouveau Testament, Coran, Vedas…) mais sur la commune Raison humaine, en vertu du principe : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir comme principe d'une législation universelle ». Voir Fondements de la Métaphysique des mœurs et Critique de la Raison Pratique d'Emmanuel Kant. Il fait du devoir, et de son principe fondamental, la base de la morale.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Il y rajoute un onzième ?
À la loi tu désobéiras, quand l'envie t'en prendra !
Je ne suis pas opposer par principe à la désobéissance civile, mais uniquement si la Loi exige de moi que je commette un acte immoral. Telle est l'interprétation que je fais du principe selon lequel il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
Dans le cas présent, je ne vois pas quel acte immoral la Loi des hommes me contraindrait à commettre, même si je ne cautionne pas la démarche des titulaires des droits sur l'œuvre.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
considérer qu'un utilisateur doit faire un effort intellectuel et qu'il ne faut pas enrober, et qu'il faut qu'il en chier pour mériter.
Tu considères que faire un effort intellectuel c'est en chier. Une personne incapable d'allumer son cerveau, c'est la définition d'un con.
Il n'a pas dit que la personne était incapable d'allumer son cerveau, mais qu'elle n'a pas envie de faire nécessairement cet effort : pas d'intérêt pour la chose, pas le temps, bien d'autres problèmes à régler à côté…
Mais dans le fond, je ne suis pas sûr que vous soyez foncièrement en désaccord. Une interface au fonctionnement intuitif, pour laquelle la prise en main ne demande pas de comprendre ce qu'il y a sous le capot : l'interface web de SàT est bien faite de ce côté là. Ce qui semble plus te gêner est de le faire sous forme ludique à la manière d'un jeu, non ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
C'est bien ce qu'il me semblait. Il est bon de remonter vers les bonnes sources lorsque l'on veut une information fiable.
Après, si c'est du baratin journalistique, je ne sais pas : dans l'article, le journaliste présentait cela comme une réponse émanant du ministère.
Je ne sais pas, Stéphane, si c'est toi ou une de tes connaissances qui a réservé le nom de domaine, mais il y a de l'abus : c'est de la calomnie, la personne est accusée d'avoir fait cela pour se faire du fric. Heureusement, linuxfr donne un droit de réponse aux intéressés. :-p
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Rassure-moi, tu n'imagines quand même pas qu'il suffit de pouvoir lire le code pour que ça soit libre ? Bref, je ne vois pas le rapport entre ta prose et le libre (la lecture de la preuve, c'est un truc utilisé par les brevets).
Tu payes des royalties quand tu utilises un théorème prouvé par quelqu'un d'autre ? Et cela te viendrait à l'esprit de breveter un théorème ? (il est vrai que les américains le font, ils brevettent les algorithmes :/).
Si tu vois pas le rapport :
Éthique du libre :
0 liberté d'usage
1 liberté de copier
2 liberté d'étudier
3 liberté de modifier et redistribuer les modifications
Éthique du mathématicien :
0 fait ce que tu veux d'un théorème
1 liberté de partager les preuves
2 liberté de lire la preuve
3 liberté d'adapter les preuves et de repartager
Bien sûr que non, je n'imagines pas qu'il suffit de pouvoir lire pour que ce soit libre, mais si tu ne vois pas le rapport je ne peux plus rien pour toi (et d'ailleurs si tu ne le vois pas, je doute que tu puisses comprendre la preuve du théorème qu'est la correspondance de Curry-Howard).
P.S : Au passage, avec les brevets, les adeptes du privateurs interdisent l'usage de certains théorèmes si on ne payent pas. Alors le côté contraignant de la GPL, c'est de bonne guerre ;-)
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: PrimTux de nouveau sur les rails
Posté par kantien . En réponse à la dépêche PrimTux liberté adapte le HandyMenu pour les écoliers. Évalué à 1. Dernière modification le 08 novembre 2015 à 23:28.
C'est une bonne nouvelle !!! :-)
Le projet a des objectifs intéressants, et je lui souhaite de réussir et une longue vie. Il y a une demande en face.
Je n'avais pas compris ce qui avait pu engendrer cette polémique, et le ton acerbe des propos. C'était dommage que Stephlabaraque jette l'éponge à cause de cela. Est-il toujours au cœur du projet ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: 3, 2, 1....
Posté par kantien . En réponse au journal TPP et TISA s'attaque aussi à l'open source. Évalué à 3.
Je ne vois pas où tu veux en venir. La différence entre les deux systèmes sont les textes qui prévalent pour que le tribunal rende sa sentence : la jurisprudence d'en l'un, les codes législatifs dans l'autre (pour lesquels la jurisprudence contient des interprétations des dits codes suite à des affaires réelles). En France, et dans les systèmes dérivant du droit romain, les principes à partir desquels le tribunal rend sa sentence sont subordonnés, en grande partie, au pouvoir législatif; pas dans l'autre.
Mais où veux-tu en venir dans le cas ici présent ?
Dans les deux approches, il reste toujours cette question : qui dispose de la force exécutoire pour appliquer la sentence du tribunal ? Qui peut faire accepter, de son plein gré, une sentence à un État ? Ce ne peut être qu'avec son accord : sinon c'est la guerre (guerre armée, ou rétorsion économique : cf l'UE avec la Russie, ou les différents embargos comme avec Cuba ou l'Iran par le passé, qui sont en passe d'être levés).
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
# Beyond the channel...
Posté par kantien . En réponse au journal Meetup OCaml - OUPS. Évalué à 2. Dernière modification le 07 novembre 2015 à 23:02.
Le chameau tolère les effets de bord, mais s'il traverse le channel, il ne monte pas jusqu'à Glasgow. :-P
Plus sérieusement, ces rencontres OUPS peuvent-elles intéresser un non-informaticien qui souhaite voir ce que les camlistes parisiens font ? Quel est le niveau théorique des exposés ?
Le premier exposé est dans la langue de Shakespeare, les discussions sont-elles dans la langue de Molière ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Armée
Posté par kantien . En réponse au journal TPP et TISA s'attaque aussi à l'open source. Évalué à 1. Dernière modification le 06 novembre 2015 à 17:33.
Il me semble que cet article vise bien plutôt ce genre de situation que l'atteinte à l'Open Source.
Mais comme dit Fulgrim cela ne concerne pas que les appels d'offre de l'État, mais aussi l'autorisation de mise sur le marché, pour des particuliers ou des entreprises, en closed source.
J'ai discuté un jour avec un informaticien bossant chez Alcatel qui m'expliquait que, pour certains de leurs logiciels, le gouvernement américain exigeait l'accès aux sources pour donner une autorisation de mise sur le marché de leurs produits. Sans doute pour vérifier l'absence de mouchard dans des logiciels dédiés à la télécommunication.
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[^] # Re: Mon avis
Posté par kantien . En réponse au journal Hommage aux Hackers moins-connus. Évalué à 3.
Au temps pour moi, je me suis fourvoyé : mea culpa !
Je ne nie pas, loin de là, les avantages que tu as signalé du format ISO. Mais pour reprendre tes points dans l'ordre :
pour un lecteur humain, à qui ces affiches sont destinées, c'est une question d'habitude. En France, il me semble, de mémoire, que le format JJ-MM-AAAA est le plus usité sur les pierres tombales dans les cimetières. Cela n'a jamais trompé personne, pour qui c'est la norme (même si elle est locale).
Pour prendre un exemple personnel : mon père, qui effectue des recherches généalogiques, et qui en conséquence se rend par moment dans des cimetières, si tu lui changes le format alors là, pour lui, ce n'est pas que ça devient ambigu, mais trompeur.
cet avantage est surtout pour le tri automatique par machine : cela simplifie le code et le risque d'erreur, et le nombre de test pour le processeur. Un être humain qui, visuellement, n'identifie pas aussi rapidement le quadruplet AAAA lorsque celui-ci est en tête ou en queue : ça ne doit pas courir les rues.
Après, on peut néanmoins arguer que le public à qui ces affiches sont destinées étant des étudiants en informatique, ce ne serait, effectivement, pas inintéressant de présenter les dates au format ISO.
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[^] # Re: une liste
Posté par kantien . En réponse au journal Hommage aux Hackers moins-connus. Évalué à 1.
Moi je m'inscris en faux sur une autre catégorie : les physiciens, ils sont où ? :-P
Lorentz, Planck, Einstein, Newton, Galilée, Schrödinger, Bohr, Dirac…
Pour les femmes, on peut rajouter Marie Curie. Bien que à un journaliste, à qui il avait dit que les femmes n'étaient pas faîtes pour la science, et qui lui objecta Marie Curie, Einstein répondit : « mais Marie Curie est-elle une femme ? » :-P
Bien qu'il ait eu une réputation de misogyne et phallocrate, ce qui reste discutable, la réponse d'Einstein, avec son habituelle finesse d'esprit, pour calmer les féministes acharnés m'a toujours fait mourir de rire :
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[^] # Re: Mon avis
Posté par kantien . En réponse au journal Hommage aux Hackers moins-connus. Évalué à 5.
Certes, mais il me semble que ses étudiants sont français, ou du moins qu'il enseigne en France (sinon il n'aurait pas choisit spontanément ce format).
Les anglo-saxons, pour leur quotidien, n'ont pas voulu de notre système métrique, pourquoi devrions nous adopter leur système de notation de date ?
Lorsque la communication est internationale je ne dis pas (le SI adopte aussi le système métrique), mais pour la communication locale ? La suite c'est quoi : on abandonne le français pour l'anglais ? Dans ce cas, j'entre en résistance immédiate : trop compliqué de philosopher en anglais, il y a des absences de flexions et de nuances qui me gênent trop pour le faire (si je n'aime pas la philosophie analytique, qui est essentiellement d'origine anglo-saxonne, la langue n'y est sans doute pas étrangère).
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[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.
Lors de mes pérégrination sur la toile, je suis tombé par hasard sur cet article : Socrate vs Snowden : suffit-il d'obéir aux lois pour être jsute qui rejoint mon avis sur la question de la désobéissance civile.
L'en-tête de l'article : « La justice n’est rien d’autre qu’un combat contre tout ce qui, dans la législation d’un pays, contredit les libertés fondamentales qui constituent la dignité humaine. », repris en conclusion, exprime à sa façon un principe suffisant pour justifier la désobéissance. Un principe auquel aucune loi statutaire ne peut déroger, et, lorsqu'elle le fait, elle se trouve en plus grande contradiction avec l'Idée du droit que la désobéissance elle-même.
Le cas Snowden est peu-être lui aussi trop théorique, je ne le sais. Les exemples de Rosa Parks, de la résistance pendant la seconde guerre ou les opposants à l'esclavagisme n'étant apparemment pas assez réels ou concrets (je ne sais quel mot convient le mieux) pour certain. Peut être Snowden devrait-il se montrer plus convainquant, avant de dire qu'il a fait quelque chose de « bien » ?
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[^] # Re: Mais c'est pas vrai ....
Posté par kantien . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 1. Dernière modification le 13 octobre 2015 à 11:31.
Helios, Belenios ou tout système de vote électronique n'a pas pour objectif d'être utilisé pour les élections institutionnelles, et de se substituer aux bulletins papier,à l'urne transparente et au dépouillement par les citoyens.
Ce sont avant tout des systèmes expérimentaux, mais qui pourraient s'avérer utiles pour des structures pour lesquelles le vote papier est difficilement envisageable : comme le projet Debian ou l'April qui pratiquent déjà le vote électronique. On en a discuté sur ce fil de commentaires.
Je doute que tu trouves une personne ici qui accepterait le vote électronique pour les élections citoyennes.
De plus, dans ces systèmes tu n'as pas à faire confiance à l'administrateur système. C'est un protocole, tu peux choisir ton client, et si en face le serveur ne respecte pas le protocole tu le verras. Le seul risque, c'est que les organisateurs qui possèdent les clefs privées coopèrent pour truquer le vote ou lever (seulement pour elles) l'anonymat des votes. Risque qui peut être mitiger en choisissant des personnes aux intérêts divergents qui n'auraient pas d'intérêt à coopérer.
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[^] # Re: Maintenabilité ?
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Linux From Scratch 7.8 : nouvelle version de la distro dont vous êtes le dictateur !. Évalué à 2.
C'est une tâche extrêmement compliquée pour l'effectuer efficacement.
Je préfère laisser cela à des personnes plus compétentes que moi : cela nécessite en autre de développer un solveur SAT.
Même chez Debian, le solveur interne d'
apt-get
ou d'aptitude
n'est pas optimal pour une gestion correcte des conflits et dépendances (surtout si l'on veut jongler entre plusieurs dépôts de stable à sid), voir cet article.Bien entendu, tout cela n'ôte en rien le grand intérêt pédagogique d'une LFS qui permet de comprendre l'assemblage des briques élémentaires d'une distribution.
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[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.
De qui parles-tu ? De ce dernier disciple de Dionysos ? De l'un des derniers grands psychologues de l'âme humaine ? De ce dernier aristocrate : non de cette aristocratie héréditaire qui engendra la décadence de l'Europe, mais de celle de charge qui sait porter les valeurs de l'homme supérieur ? De ce philosophe qui rejetait la morale, car toute morale n'est que l'arme des esclaves pour se soustraire à la domination de ces hommes supérieurs ?
J'ai du mal à voir dans l'éthique nietzchéenne autre chose que ce principe : « c'est le privilège que la nature a donné au plus fort que de se faire obéir des plus faibles ».
Comme tu dois le savoir, on ne peut effectivement pas faire une opposition plus radicale que celle entre un kantien (admirateur de Socrate) et Nietzche. Je le sais bien, et l'ai déjà signalé dans le fil de discussion. Lui qui mena une lutte acharnée, jusqu'à la mort, contre le christianisme qu'il qualifiait de « platonisme pour la plèbe ». Quel amour de l'humanité et des hommes ! quel éthique ! que de se placer avec suffisance au-dessus d'une partie d'entre eux en les qualifiant de « plèbe ».
« Ainsi pleurât Nietzche » dis-tu, et bien qu'il pleure !
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[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 0.
Le critère nécessaire et suffisant pour désobéir à la loi est ce que j'ai appelé le principe de moralité : la loi ne peut exiger de moi un acte immoral. Mais je ne dois pas seulement présumer que c'est immoral, il faut que j'en sois entièrement certain et convaincu au plus profond de moi : sinon c'est agir sans conscience.
Dans le cas de Rosa Parks, son refus et son veto de laisser sa place à un homme blanc est, à mes yeux, on ne peut plus acceptable et légitime. La loi alors en vigueur faisait des hommes noirs des citoyens de seconde zone, comme tout système fondé sur la discrimination. Cela va à l'encontre de tous les devoirs envers soi-même et envers autrui qui ordonnent, au contraire, que tous les hommes soient traités avec la même dignité.
Une telle désobéissance est légitime, et c'est même un devoir éthique que de désobéir comme ce fût le cas pour les résistants, les opposants à l'esclavagisme, les opposants à des processus de colonisation… Tout ce qui porte atteinte à la dignité de l'humanité en chaque homme détruit bien plus l'Idée du droit que ne peut le faire la désobéissance à certaines lois statutaires et positives.
Pour terminer sur une référence à Socrate-Platon, je citerai la conclusion du dialogue le Criton. Alors que Socrate fût condamné à mort et à boire la ciguë, injustement et pour des prétextes fallacieux, son ami Criton vint le voir dans sa cellule la veille de son exécution pour lui proposer de s'évader et d'échapper à la sentence. S'engagea alors une discussion entre Socrate et son ami pendant laquelle Socrate fît intervenir un troisième personnage : les Lois. En voici la fin :
Le graissage est de moi.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.
Il doit y avoir une méprise quelque part, mais là je n'arrive pas à en déterminer la raison. Je n'ai jamais dit une telle chose, et Kant non plus d'ailleurs. Si nous nous placions dans ce soit disant « modèle idéal », ils ne nous viendrez pas à l'esprit d'interroger sur sa légitimité la loi positive et statutaire que l'on trouve dans les codes. Si l'on se place à un telle point de vue, c'est justement pour pouvoir la juger.
Effectivement j'aime bien les citations (je les vois comme des liaisons statiques d'une prose étrangère dans la mienne, ça m'évite d'avoir à réinventer la roue ;-), et particulièrement ton choix : Socrate-Platon (on ne sait jamais lequel des deux s'expriment sous les traits de son Socrate) et Kant sont mes deux maîtres en philosophie. Je considère d'ailleurs Kant comme le Socrate de l'ère moderne (les points communs et de comparaison entre les deux philosophies sont innombrables, et ce dernier a donné une preuve rigoureuse de l'allégorie de la caverne exposée dans la République de Platon).
C'est exactement ce que dit l'introduction de la doctrine du droit que j'ai cité. Je n'arrive donc toujours pas à voir où se trouve le point de mésentente. J'ai juste rajouté en plus que le désaccord avec la loi existante n'est pas pour moi un critère suffisant pour lui désobéir.
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[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 3.
Il me semble que tu te mets à faire ce que tu reproches à certain au sujet des termes « morale » et « éthique » : tu disputes des mots au lieu d'en discuter.
Serait-ce parce que ce sujet te touche particulièrement en tant que chrétien ? Je ne suis pas chrétien, bien qu'étant croyant mais ne me rattachant à aucune religion établie, et je ne vois pas l'intérêt d'une telle querelle de mots.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.
Je ne connais pas l'histoire d'Antigone. Du moins j'ai lu, mais il y a trop longtemps, l'adaption de Jean Anouilh, et je ne me souviens plus des éléments de l'histoire.
La Loi grecque lui interdisait-elle d'enterrer son frère ? Dans ce cas, elle se retrouvait dans un dilemme morale entre son devoir d'obéissance à la Loi et son devoir envers son défunt frère. Ce genre de situation relève de la casuistique morale, il est impossible de trancher le nœud dogmatiquement.
Nous devons effectivement porter un regard critique sur la Loi, d'autant qu'en République nous sommes tous co-législateurs. C'est pour cela que Kant ouvrait ainsi sa Doctrine du Droit :
Il n'en reste pas moins que dans un État de droit, le droit se rend dans une cour de justice. Lorsqu'une loi nous semble injuste, qu'il faille œuvrer pour l'abroger, j'en conviens, mais ce n'est pas pour autant un critère suffisant pour lui désobéir : dans ce cas on se place en position de juge et partie.
La désobéissance civile relève des dilemmes moraux entre ce que la Loi de l'État m'ordonne de faire, et ce que ma conscience m'ordonne de faire. Pour le cas présent, j'ai exposé plus en détail ma position dans ce message.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.
C'est étrange comme procédé, j'ai toujours fait mien le principe pascalien : « je ne dispute jamais du nom, pourvu qu'on m'avertisse du sens qu'on lui donne ». À quoi bon disputer des mots ? On peut certes en discuter, mais en disputer, quel est l'intérêt ?
Je viens d'écrire un autre message où j'emploie le terme de « morale » au lieu de celui « d'éthique », j'espère ne pas être encore mal compris. :/
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 3. Dernière modification le 09 octobre 2015 à 16:39.
De quelle citation idiote parles-tu ? Celle où j'ai dit qu'il fallait obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Si c'est celle-là, effectivement j'aurais peut être du m'abstenir. Elle semble avoir suscité méprise et malentendu sur mon propos, du moins si j'en juge à la différence de note entre mon message qui la cite et celui auquel je fais référence dans ma réponse à Zenitram. Comme j'avais commencé le message sur un ton humoristique en référence aux dix commandements, je suis resté sur ma lancé, je n'ai pas été compris. J'en suis responsable, je fais mon mea culpa.
Il n'en reste pas moins que nous sommes d'accord sur ce principe :
mais je suis, à l'heure actuelle, toujours sceptique sur le fait de faire usage de la morale républicaine dans le cas présent pour enfreindre la loi en diffusant Le journal d'Anne Franck, et ainsi faire acte de désobéissance civile (ce que nous encourage à faire le journal). En l'état actuel des choses, le sort de la question est entre les mains de l'autorité judiciaire; et il me semble déplacer de vouloir faire valoir ses droits en niant les droits d'autrui : on se place dans une situation où l'on est à la fois juge et partie, ce qui ne se laisse pas bien concilié avec le concept d'État de droit.
La question est d'autant plus importante qu'il s'agit ici d'une œuvre qui est le journal intime d'une adolescente juive qui du vivre cachée au Pays-Bas pour se protéger du régime nazi, qui fut déportée avec sa famille après délation et mourut dans un camp de concentration. Il était, à l'époque, du devoir de chacun de désobéir au régime en place et de protéger une population dont le sort tort était d'être juif.
C'est, à n'en pas douter, la nature particulière de cette œuvre qui suscite l'indignation dans l'affaire présente. Et justement, pour cette raison, il me semble que nous devons faire, aussi, preuve d'un sens moral exemplaire en cette affaire.
Pour prendre un exemple historique, qui en l'occurrence me sert personnellement de modèle, je relaterai une affaire qui opposa Kant (oui, désolé, encore lui ;-) à la censure de son gouvernement. À la fin du dix-huitième siècle, la censure s'était abattue sur les États soumis à Frédéric le Grand, dont la Prusse où résidait Kant. Les livres devaient obtenir ce qui s'appelait l'Imprimatur afin d'avoir le droit d'être publié. Lorsque celui-ci voulut écrire un traité sur la religion, La Religion dans les limites de la simple raison, l'Imprimatur lui fut refusée, le contenu étant jugé hérétique. Il aurait alors pu publié ses vues dans la revue de son ami Biester qui avait pris soin de déplacé le siège de celle-ci à Iéna afin d'éviter la censure. Il n'en fît rien ! Il considérait qu'il était parfaitement dans son droit de publier cet écrit, il s'adressa alors à une faculté de théologie et une faculté de philosophie pour avoir leur approbation, et il obtint finalement son Imprimatur. Il a fait valoir ses droits par voie de droit, en fonction des procédures en vigueur à l'époque. Dans la préface à la première édition, il le justifie ainsi :
Derrière, il règle ses comptes avec ses censeurs qui en prennent pour leur grade, et à bon droit. :-)
Le même ouvrage s'ouvre d'ailleurs sur ce très joli texte :
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Framadrive ne marche pas avec Ubuntu pour l'utilisateur de base, dommage.
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Dégooglisons Internet, saison 2 : ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !. Évalué à 5. Dernière modification le 09 octobre 2015 à 00:47.
Pour les debiannistes, la version 2.O se trouve dans les dépôts de jessie-backport. C'est aussi la version que l'on trouve dans stretch/testing.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 0.
Je ne me mettais pas sur la défensive, mais comme ce terme a souvent des connotations religieuses, que mon premier message avait un lien avec l'Ancien Testament et que j'y parlais de Dieu, j'ai préféré prévenir que guérir. (D'ailleurs Zenitram l'a justement interprété ainsi, mais chez lui c'est une habitude ;-)
Chez moi les termes « morale » et « éthique » sont synonymes.
Par contre, je reste toujours sceptique sur le fait que ce soit un devoir éthique strict que de publier Le journal d'Anne Franck alors que c'est illégal.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1. Dernière modification le 08 octobre 2015 à 17:35.
Et toi, tu as bien entendu lu mon deuxième message où j'explique que je fonde la morale non sur des textes sacrés mais sur la Raison. Ou peut être ne sais-tu pas faire la différence entre une morale théologique (morale qui prend Dieu pour fondement, et des textes sacrés) et un théologie morale (une théologie qui prend la morale pour fondement, elle même fondée sur la Raison) ? Ou peut être n'as-tu jamais lu Kant, ce que Nietzche avait fait et il l'a critiqué. Je ne partage pas son point de vue, son principe étant : « c'est un privilège que la nature a accordé au plus fort que se faire obéir des plus faibles ». Ou peut être as-tu déjà tranché, du haut de ta Grandeur, toute ces questions philosophiques sur le Droit, la Morale, ce qui les distingue, ce qui les réunie, ce qui les oppose ? Dans ce cas, peut être pourrais tu nous faire partager tes Lumières ?
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 7.
La question n'est pas de savoir si l'action des ayant droits est morale ou immorale (je la trouve aussi immorale), mais de savoir si la Loi te contraint à commettre un acte immorale : dans ce cas là, oui, il faut désobéir.
Il y a une procédure de droit qui est engagé, dans le billet de Tristan Nitot l'ancien président de Wikimédia France pense que les arguments avancés par les ayant droits ne sont pas recevables. Espérons que la justice en pense de même : dans un État de Droit, on fait valoir ses positions par voie de droit.
Par contre, je préférerais encore mieux voir disparaître le mot « morale » que d'admettre que chacun puisse avoir la sienne. Nietzsche défendait un tel point de vue, et sa philosophie est amorale (et non immorale). Je ne partage pas sa philosophie, mais au moins, il est cohérent avec lui même.
Et au cas où tu te poses la question, je ne fonde pas la morale sur d'obscurs textes sacrés ( Ancien Testament, Nouveau Testament, Coran, Vedas…) mais sur la commune Raison humaine, en vertu du principe : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir comme principe d'une législation universelle ». Voir Fondements de la Métaphysique des mœurs et Critique de la Raison Pratique d'Emmanuel Kant. Il fait du devoir, et de son principe fondamental, la base de la morale.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
[^] # Re: Désobéissons !
Posté par kantien . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à -5.
Il y rajoute un onzième ?
À la loi tu désobéiras, quand l'envie t'en prendra !
Je ne suis pas opposer par principe à la désobéissance civile, mais uniquement si la Loi exige de moi que je commette un acte immoral. Telle est l'interprétation que je fais du principe selon lequel il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
Dans le cas présent, je ne vois pas quel acte immoral la Loi des hommes me contraindrait à commettre, même si je ne cautionne pas la démarche des titulaires des droits sur l'œuvre.
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[^] # Re: sceptique
Posté par kantien . En réponse à la dépêche Caliopen, une messagerie web multi-protocole sécurisante. Évalué à 0.
Il n'a pas dit que la personne était incapable d'allumer son cerveau, mais qu'elle n'a pas envie de faire nécessairement cet effort : pas d'intérêt pour la chose, pas le temps, bien d'autres problèmes à régler à côté…
Mais dans le fond, je ne suis pas sûr que vous soyez foncièrement en désaccord. Une interface au fonctionnement intuitif, pour laquelle la prise en main ne demande pas de comprendre ce qu'il y a sous le capot : l'interface web de SàT est bien faite de ce côté là. Ce qui semble plus te gêner est de le faire sous forme ludique à la manière d'un jeu, non ?
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[^] # Re: Bercy taquiné (i.e. trollé) ?
Posté par kantien . En réponse au journal Consultation « République Numérique » ouverte. Évalué à 1.
C'est bien ce qu'il me semblait. Il est bon de remonter vers les bonnes sources lorsque l'on veut une information fiable.
Après, si c'est du baratin journalistique, je ne sais pas : dans l'article, le journaliste présentait cela comme une réponse émanant du ministère.
Je ne sais pas, Stéphane, si c'est toi ou une de tes connaissances qui a réservé le nom de domaine, mais il y a de l'abus : c'est de la calomnie, la personne est accusée d'avoir fait cela pour se faire du fric. Heureusement, linuxfr donne un droit de réponse aux intéressés. :-p
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[^] # Re: Libre de brevets
Posté par kantien . En réponse à la dépêche FLIF, un format d’image sans perte, intelligent et « performant », sous licence GPL. Évalué à 2. Dernière modification le 06 octobre 2015 à 00:12.
Tu payes des royalties quand tu utilises un théorème prouvé par quelqu'un d'autre ? Et cela te viendrait à l'esprit de breveter un théorème ? (il est vrai que les américains le font, ils brevettent les algorithmes :/).
Si tu vois pas le rapport :
Éthique du libre :
0 liberté d'usage
1 liberté de copier
2 liberté d'étudier
3 liberté de modifier et redistribuer les modifications
Éthique du mathématicien :
0 fait ce que tu veux d'un théorème
1 liberté de partager les preuves
2 liberté de lire la preuve
3 liberté d'adapter les preuves et de repartager
Bien sûr que non, je n'imagines pas qu'il suffit de pouvoir lire pour que ce soit libre, mais si tu ne vois pas le rapport je ne peux plus rien pour toi (et d'ailleurs si tu ne le vois pas, je doute que tu puisses comprendre la preuve du théorème qu'est la correspondance de Curry-Howard).
P.S : Au passage, avec les brevets, les adeptes du privateurs interdisent l'usage de certains théorèmes si on ne payent pas. Alors le côté contraignant de la GPL, c'est de bonne guerre ;-)
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.