Sommaire
- Contexte
- Comment cela marche ?
- Que faut-il pour que cela fonctionne ?
- Qu'est-ce que ça apporte à l'entreprise ?
- Qu'est-ce que ça apporte au télétravailleur ?
- Les inconvénients
- Conclusion
Cher ’Nal,
Il y a quelque temps, un appeau à trõll avait aboutit à une discussion intéressante sur le télétravail.
Ce sujet m’avait semblé intéresser plusieurs personnes, et nous semblons de plus en plus nombreux à utiliser cette nouvelle forme de travail.
Je vais donc essayer de vous faire partager ma propre expérience et vous êtes libre de la compléter avec la vôtre ou de poser des questions.
Contexte
Cela fait une dizaine d'année que je travaille chez un éditeur de logiciel. Je gère un produit et une petite équipe de développement. Jusque-là, je télétravaillais 2 jours par semaine (principalement pour m'éviter de perdre trop de temps dans les transport en région parisienne). Mais cet été, ma femme a été mutée dans le sud-ouest. Mon entreprise m'a proposé alors de faire du télétravail à 100 %. Cela fait donc plus de 8 mois que je pratique à temps plein à la maison.
De son côté, mon entreprise, après quelques années et des réticentes de certains managers, s'est ouverte au télétravail. Tous les salariés ne devant pas être dans les locaux en permanence peuvent travailler 2 jours par semaine depuis chez eux s'ils le souhaitent. Nous sommes aussi quelques-uns à pratiquer le télétravail à temps plein dans différentes branches (commerciaux, consultants, R&D, finance…).
Comment cela marche ?
Il m'a fallu tout d'abord signer un avenant à mon contrat pour autoriser le télétravail. J'ai également dû faire vérifier le réseau électrique de mon habitation (à priori, si je m'électrocute durant mes horaires de bureau, mon employeur est responsable).
Même si je ne suis plus soumis au règlement intérieur, personnellement, j'essaie de m'adapter aux horaires des bureaux auxquels je dépends. Je commence souvent une demi-heure avant eux, et termine aussi une demi-heure avant. J'essaie de prendre le même temps de repas le midi. Cela me permet de maximiser les temps où l'on peut travailler ensemble.
Il m'arrive parfois, quand j'ai beaucoup de choses à faire, d'aller chercher les enfants à l'école, et une fois ceux-ci à la maison de reprendre le travail durant les devoirs par exemple.
De plus, je ne m'astreins plus à respecter le dress code de l'entreprise à la maison (je suis en short l'été).
Que faut-il pour que cela fonctionne ?
Ce n'est pas toujours simple de se lancer dans le télétravail. Il y a à mon avis pas mal de conditions à remplir pour que cela se passe bien. J'ai essayé d'en faire une liste tout à fait personnelle.
Un espace bien à soi.
Travailler sur un petit bureau dans sa chambre, cela peut fonctionner quand on fait une journée de temps en temps. Par contre, je le déconseille fortement pour du télétravail à temps plein. Je pense qu'avoir une pièce dédiée, isolée est nécessaire. Par exemple, j'avais essayé de travailler dans ma mezzanine dans un premier temps. Même si l'espace était très grand (> 40 m²), cela était souvent trop bruyant quand il y avait quelqu'un en même temps que moi à la maison. J'ai donc préféré m'installer dans une ancienne chambre d'amis beaucoup plus petite mais plus à l'écart et plus lumineuse.
Cela me permet aussi d'être capable de me déconnecter avec le travail. Une fois ma journée terminée, je ferme la porte du bureau et oublie mon travail pour me consacrer à la famille. Idem pour le week-end.
Il faut aussi du bon équipement : une très bonne chaise, un bureau suffisamment grand pour avoir son PC et de la place pour écrire. Il faut également des rangements.
Je sais qu'il existe aussi des espaces de "co working" qui permettent de louer un bureau dans un espace dédié. Cela permet de voir un peu plus de monde et de partager certains équipements (une bonne bande-passante, des photocopieuses, un espace de réunion…). Ne pratiquant pas, je ne peux vous lister les avantages et inconvénients.
Un état d'esprit
C'est un point très important. Je ne pense pas que tout le monde puisse s'épanouir dans du télétravail. Il faut tout d'abord est très autonome. Vous n'aurez pas en permanence un chef sur votre dos pour vous dire ce qu'il y a faire, et donc vous devrez savoir vous organiser, faire des todo list, prioritiser les taches… Il faut également être capable de communiquer. Les gens ne vous voyant pas, vous avez parfois besoin de leur rappeler que vous existez, de leur indiquer des avancements.,,
Il faut aussi être capable de se focaliser sur son travail et ne pas trop procrastiner. Même s'il y a un lave-vaisselle à ranger à la maison (ou un super jeu qui vient de sortir), durant les horaires de travail, le travail passe avant. Par contre, il ne faut pas faire le contraire, et travailler en permanence. Il est vraiment important de faire des pauses. J'ai eu dans les premières semaines quelques soucis de santé parce que j'étais trop concentré sur le travail, et j'oubliais d'aller boire. En télétravail, il n'y a pas de collègues pour te proposer de prendre un café et/ou fumer.
De la même façon, une fois que la journée est terminée, il ne faut pas revenir pour aller vérifier ces emails ou finir ce bout de code presque terminé. Le droit à la déconnexion existe, mais c'est plutôt un devoir envers votre santé mentale et votre famille. Il faut savoir dire stop.
Après, il peut y avoir un risque évident de dé-sociabilisation. Pendant la journée, vous verrez beaucoup moins de monde que dans un bureau. De mon côté, pour lutter contre cela, j'ai essayé plusieurs pistes :
* Passer énormément de temps au téléphone avec les équipes. Privilégier le téléphone plutôt que l'email pour certaines communications. Ne pas hésiter à prendre du temps pour demander des nouvelles de la famille, des vacances…
* Essayer de sortir le midi pour ne pas rester seul et enfermé toute la semaine. J'essaie de manger un à deux midis avec mes enfants, un midi avec ma femme, des amis, au restaurant…
Une organisation adaptée
Pour que cela fonctionne, il ne faut pas seulement que l'employé soit compatible avec le télétravail, il faut aussi que le poste, mais aussi l'entreprise le soit (et les autres employés).
En effet, on ne peut travailler à distance de la même façon qu'en étant juste à quelques pas. Il est difficile de lister toutes les modifications que cela implique, mais j'ai essayé d'en mettre quelques unes :
- Il faut que tout le monde communique. Quand tu es chez toi, il y a de nombreuses informations que tu ne peux pas obtenir en laissant trainer l'oreille ou en écoutant radio moquette. Il est donc nécessaire que ces informations soient transmises (par la hiérarchie, les RH, le CE…) de façon plus formelle. Un email peut suffire dans la majorité des cas, mais il peut être nécessaire d'organiser des audio conférences.
- Il faut que les gens prennent l'habitude, lorsqu'ils organisent des réunions de prévoir ce qu'il faut pour les télétravailleurs. C’est-à-dire qu'il faut souvent :
- Un pont téléphonique
- Un ordinateur ou un téléphone dans la salle de réunion
- S'il y a plusieurs personnes dans la salle de réunion, de vrais micros faits pour cela, pas juste un téléphone en haut parleur.
- Si on prévoit de présenter quelque chose sur un écran (démo, slides…), un moyen de montrer ce qu'il y sur l'écran (partage d'écran par exemple).
- Éviter de montrer des choses avec les mains.
- Ne pas dessiner sur un tableau (sauf si celui-ci permet de partager le contenu à distance, ça commence à se généraliser).
- Que tout le monde ne parle pas en même temps. Il faut vraiment une seule discussion dans la salle pour pouvoir comprendre quelque chose.
- Ne pas annuler ou décaler un meeting sans prévenir tout le monde. Il n'y a rien de pire que d'attendre inutilement des minutes le début d'une réunion.
- Si c'est une grosse réunion (un présentateur avec de nombreux auditeurs par exemple), cela nécessite en plus :
- De ne pas utiliser de pointeur laser, mais plutôt la souris pour montrer quelque chose.
- Toujours prévoir un pont téléphonique, même si on n'est pas sûr qu'il y aura des télétravailleurs.
- Lors d'une session de questions/réponses faire passer un micro à la personne qui pose la question, ou alors que la personne qui répond répète la question.
- Que les managers apprennent à faire confiance aux télétravailleurs. Pour certains cela peut être difficile de croire que le travail peut avancer même si on ne surveille pas en permanence les gens. Mais au final, je me suis aperçu que même les personnes les plus réticentes finissent, à court ou moyen terme, à apprécier de travailler avec des télétravailleurs.
- De la même façon, il faut que le télétravailleur fasse confiance à son équipe, même s'il peut avoir du mal à croire que le travail peut avancer même si on ne surveille pas en permanence les gens.
- Ne pas court-circuiter les télétravailleurs. Même si ton N+1 se trouve à 3 m d'un N-1, il faut qu'il apprenne à passer par toi. Sinon, tu te retrouves vite à ne pas savoir ce que font les gens de ton équipe.
- S'il n'y a pas eu de choix (urgence, vacances) et que le cas précédent s'est produit, il faut à ce moment-là avoir des comptes-rendus écrits.
- Savoir choisir le bon medium de communication entre les appels téléphoniques, les réunions, l'instant messaging, les emails, faire venir la personne en chair et en os…
- Il faut aussi que le télétravailleur puisse donner une visibilité sur son état actuel. Dans les bureaux, c'est facile de voir que quelqu'un est en réunion, au téléphone, en pose… C’est beaucoup plus difficile à distance. Les outils d'instant messaging fournissent souvent ce type d'information. Il faut donc que le télétravailleur les mettent à jour, et que les gens apprennent à les regarder.
- Avoir la possibilité de venir dans les locaux quand on en a besoin. Avoir à justifier le moindre déplacement parce qu'il y a un billet ou une nuit d’hôtel à payer par l’entreprise peut être difficile à vivre. Idéalement, le nombre de visites nécessaire ou maximum devrait être contractualisé lors de la signature du télétravail.
- Ne pas faire venir les télétravailleurs dans les locaux inutilement. Cela peut avoir un impact sur sa vie familiale, et donc faire cela quand il y en a vraiment besoin et en regroupant au maximum les rendez-vous dans la journée/semaine.
- Il faut que la famille comprenne aussi que ce n'est pas parce qu'on se trouve à la maison, que l'on a beaucoup du temps pour faire des choses.
Des outils adaptés
Comme je viens de l'indiquer, il y a de nombreux outils qui nous facilitent la vie, et qui sont même indispensable en télétravail :
- De bons outils de communications. Idéalement, ils doivent au moins permettre :
- De téléphoner
- D'organiser des conférences téléphoniques.
- De partager une fenêtre ou un écran.
- D'envoyer des textes, images…
- D'avoir accès à l'annuaire de l'entreprise.
- De gérer un état de la personne (en réunion, au téléphone, absent…)
- Personnellement, je n'ai jamais trouvé la visiophonie utile, mais je ne sais pas si c'est généralisable. Ils en existent plusieurs sur le marché. Personnellement, j'en utilise un depuis de nombreuses années, développé par Microsoft, qui, une fois n'est pas coutume, me convient parfaitement. Je n'ai par contre jamais eu besoin de tester le client propriétaire sous linux.
- Un bon PC. J'ai eu personnellement le choix entre un PC portable qui permettrait de me connecter à mon PC de développement dans les locaux, ou de ramener chez moi mon PC de développement. Je n'ai pas hésité 30 secondes, et utilise mon PC de développement à la maison. Cela me permet entre autre, d'être capable de travailler même lors d'une coupure réseau et de profiter d'un vrai écran pour travailler (34"). Par contre, j'ai plusieurs machines virtuelles dessus pour simuler certains équipements, et une petite machine virtuelle à disposition dans le réseau de mon entreprise pour certaines actions (copier un fichier d'une machine à l'autre sans saturer ma bande passante, lire certains fichiers sans avoir à les télécharger…).
- Une bonne bande passante. Le télétravail sur le plateau du Larzac, j'y crois moyennement. Je dirais que 10 Mbps me semble un minimum. Il n'y a rien de plus chiant que d'avoir à râler sur ces enfants parce qu'ils utilisent la TV par ADSL alors que tu es en conférence téléphonique. Par exemple, il a donc fallu que je cherche mon nouveau logement avec un site d'éligibilité ADSL/Fibre dans la poche. Je n'ai personnellement jamais testé la 4G pour le télétravail.
- Que l'entreprise possède aussi une bonne bande passante. Les télétravailleurs consomment au final pas mal de bande passante (partage d'écran, téléphonie, téléchargement de fichiers…).
- En train bon kit main libre. Le combiné téléphonique, ça fatigue la main, un casque avec micro ça tient chaud, et la qualité peut être mauvaise (micro trop près de la bouche), alors mieux vaut avoir quelque chose de qualité sachant que cela peut être ton principal outil de travail.
- Un VPN. Même si ce n'est pas une obligation, un VPN est quand même un plus. Cela donne facilement un moyen d'avoir sa machine à l'intérieur du réseau même si on se trouve physiquement à l'extérieur.
- Une imprimante/photocopieuse. C'est toujours utile. On peut essayer de se faire rembourser les cartouches/toners et les feuilles de papier.
- Une bonne machine à café.
Qu'est-ce que ça apporte à l'entreprise ?
Tout d'abord, je ne pense pas que le télétravail réduise les coûts pour les entreprises. Même si les locaux sont plus petits, il y a de nombreux autres coûts : bande passante, outils et logiciels adaptés, les billets d'avions et hôtel quand les télétravailleurs viennent au siège… Par contre (mode décideur pressé activé), cela peut aider à mettre en place de la sous-traitance et de la délocalisation. S'il est possible de travailler avec des gens à 300 km, il est logiquement possible de travailler avec des gens à 3000 km.
Je me suis aperçu aussi que la productivité des télétravailleurs augmente souvent. Moins de transport veut souvent dire plus de temps de travail, et les gens en télétravail sont souvent moins dérangés par leur environnement (collègues qui discutent, pose café…).
Par contre, cela peut permettre d'améliorer la qualité de vie des employés, et donc profiter à l'entreprise. Cela permet aussi de garder des employés qui auraient démissionné sans cela, ou embaucher des gens qui n'aurait pas accepté sans cette possibilité.
Qu'est-ce que ça apporte au télétravailleur ?
Je pense que nous avons tous des raisons différentes à vouloir faire du télétravail. Personnellement, c'était principalement pour améliorer notre qualité de vie et de pouvoir garder mon poste bien que ma femme était mutée. Pour d'autres, cela peut être dû à des raisons médicales, de changer de climat, de plus de libertés, pour se rapprocher de sa famille…
Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises raisons. Mais en tout cas, il faut que cela soit volontaire et non imposé.
Les inconvénients
Il y a par contre plusieurs inconvénients. J'ai déjà parlé de la dé-sociabilisation, et la possible sensation d'être moins au courant de certaines choses. Il y en a d'autres.
Être moins impliqué dans la vie de l'entreprise
Vu que tu es moins dans les locaux, tu vois moins les collègues, tu profites moins du CE, des soirées… De la même façon, il y a peu de chances que tu te syndiques ou que devienne délégué du personnel pour les mêmes raisons.
L'absence d'évolution
Tout d'abord, j'ai l'impression que certains postes de management semblent incompatibles avec le télétravail. Il peut donc être difficile de postuler à ce type de postes.
J'ai aussi l'impression que pour pouvoir évoluer la présence dans les locaux semble nécessaire pour rappeler que l'on existe lors du jeu des chaises musicales des réorganisations. Il y a néanmoins de grande chances que cela soit juste un préjugé de ma part.
Conclusion
Le télétravail, c'est bien, mangez-en ! Si vous en avez la possibilité et l'envie, foncez. Si vous êtes un DRH ou un manager, il ne faut vraiment pas en avoir peur, vous avez beaucoup de choses (mais peut être pas directement de l'argent) à y gagner. Bien sûr, ces propos n'engagent que moi, et si vous avez vécu une autre expérience, même négative, n'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires. N'hésitez pas non plus à poser vos questions, j'essaierai tant que possible d'y répondre.
Pour ceux qui sont arrivés jusque ici, bravo à vous, parce que j'ai l'impression d'avoir écrit un gros pavé immonde.
# Quelques notes
Posté par Lol Zimmerli (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 30 mars 2017 à 23:23.
Je télétravaille depuis 15 ans. Pour ma part, ne plus voir grand monde est un plus. Sans être asocial, je peux passer une journée sans voir personne. On évite aussi les discussions avec les collègues qui, ne passant que par le téléphone et le mail, deviennent plus formelles, bref j'ai l'impression qu'on perd moins de temps qu'à mon précédent emploi (où j'avais du batailler un peu pour obtenir une pièce –minuscule– pour moi tout seul).
Donc oui, il faut avoir quelques penchants pour s'épanouir dans le télétravail.
Après, ayant femme, enfants, famille et amis, je ne crois pas que je sois en carence sociale (La preuve: je n'ai pas de compte facebook!)
Oui, il faut absolument une pièce fermée, qui ne serve qu'à cela. À plus forte raison si on a des enfants!
Pour que les collègues sachent si je suis en train de travailler ou pas, j'utilise le 'ne pas déranger' de mon téléphone (IP, relié à la centrale de l'entreprise) et les gens savent le lire en général (ça met uen led orange sur leur poste à côté de mon nom). Et quand je m'absente un moment pour un court imprévu, je mets toujours, en plus, un mail aux personnes qui pourraient être impactées, avec l'heure de retour prévue.
La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.
# Merci
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 10.
La bonne taille, bien écrit et intéressant.
# Le télétravail oui...
Posté par Nibel . Évalué à 5.
Depuis que je suis à mon compte, je fais du télétravail (environ 1 an et demi). Le gros désavantage pour moi c'est que je n'ai pas de pièce dédiée, je me retrouve régulièrement à travailler avec du monde autour, ce qui personnellement ne me dérange pas mais agace mon entourage. Et le fait de ne voir personne pendant plusieurs jours n'est pas un problème pour ma part étant taciturne par nature.
Pour le reste, le fait de pouvoir travailler aux horaires voulues est un gros plus. Moi qui suit plus productif le soir, j'ai choisi d'avoir un rythme de travail décalé. Le fait de pouvoir choisir ses projets est également formidable sans avoir de comptes à rendre à un supérieur. Je suis maître de mon travail du début à la fin.
La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.
# Une dépêche!
Posté par ʭ ☯ . Évalué à 10.
Je trouve que c'est tellement bien écrit, que cela mérite une dépêche, en ajoutant les pistes de logiciels libres pour la communication.
⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr
[^] # Re: Une dépêche!
Posté par TilK . Évalué à 5.
Actuellement, je n'utilise aucun outil libre qui me facilite le télétravail. Ma boîte n'utilise que du proprio pour ce genre d'outils.
Par contre, quand je faisais du télétravail à 40%, j'utilisais freerdp, même si à l'époque, le support des gateways était rudimentaire et expérimental. Cela a surement changé depuis.
Mais je pense que d'autres télétravailleurs plus impliqués dans le libre sauront te répondre.
[^] # Re: Une dépêche!
Posté par ZeroHeure . Évalué à 4.
C'est fait. Il y a beaucoup de corrections à faire pour ceux qui veulent nous aider un peu, les modéros les plus actifs sont un peu surchargés en ce moment.
https://linuxfr.org/redaction/news/experience-s-de-teletravail
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
# "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 31 mars 2017 à 09:01.
Tu nous aurais pas donné la liberté qu'on l'aurai prise quand même, tu n'as pas le pouvoir de nous en empêcher ;-)
Pas assez détaillé pour les gens intéressés, je pense : comment as-tu abordé le sujet? par exemple en posant ta démission pour suivi du conjoint qui a fait faire une contre-proposition par l'entreprise ou tu as "sondé" pour voir si le télétravail était acceptable?
Bienvenue au club donc (bientôt 10 ans pour moi).
En fait l'employeur est responsable de "tout" pendant tes heures de travail. Après, ton contrat doit stipuler qu'il te délègue la responsabilité d'avoir un réseau électrique correct et pour le reste (faire vérifier) ça dépend de la sensibilité de chaque RH (perso j'ai, en tant qu'employeur, juste fait signer que les gens ont un environnement correct, contrat de base filé par le comptable)
Ca c'est un des grands plaisirs du télétravail (avant-hier école qui m'appelle "enfant qui vomit", allez retour en 30 minutes et enfants dans son lit à se reposer, et j'ai continué à taffer).
Pour les intéressés : notez le "personnelle", chaque personne étant très différente.
Important la chaise, même très important.
Pas compris : développent logiciel et écrire? Perso je n'ai pas besoin de ça. Ce qui me manque est surtout un tableau blanc pour quand ça devient trop compliqué, mais il faudrait que les autres soient la aussi :(. C'est un des ralentissements du télétravail, l'impossibilité de dire "bon la ça part en couille, on fait un point sur le tableau".
En remplacement, il y a parfois LinuxFr ;-).
(la, je prend le café)
C'est perso quelque chose que je pense ne pas faire assez, et il faudra peut-être que je change ça.
Pareil, et ça permet en bonus de rendre jaloux les collègues de madame ("quoi to homme vient carrément à ton taf?") quand je vais la chercher à son taf, et on sympathise avec la sécurité à force :) (j'arrive au niveau du contrôle, on commence à discuter car ils m'ont vu arriver de loin et l'ont déjà contactée)
quand je suis parti de mon poste physique, ben… On s'envoyait déjà des mails alors qu'on était à 20 mètres, donc je pense que ce n'est pas vraiment le plus gros problème de nos jours.
Mais aussi quand même se voir "inutilement". J'apprends à travailler avec des salariés (et non plus des clients à 10000 km de moi), et j'ai l'impression que se voir 1-2 fois par an est utile juste pour se connaitre. Inutile, couteux, si on regarder simplement, mais à long terme ça me semble plus rassembleur.
Ca dépend pas mal des gens, hier ça faisait bizarre un client avait la visio mais ne me voyait pas. Je pense m'acheter une webcam même si pour le coup je devrai montrer mon salon, ça personnalise plus aussi j'ai l'impression.
D'autres choisissent leur PC portable puissant (une seule machine) + écran/clavier/souris déportées.
Ca dépend de l'entreprise, perso ayant tout le code en libre le VPN n'est pas bien utile ;-).
Moins que fantasmé, mais ça réduit quand même. Surtout faut le voir globalement : le PC "du travail", en pratique c'est aussi ton PC "de la maison", petit avantage en plus, pareil pour la connexion Internet, pas de carte de transport, etc.
Pareil.
D'autres juste pour pouvoir vivre où ils veulent.
D'autres pour pouvoir voyager (changer d'endroit, vraiment genre de pays) tous les 3/6 mois.
Prendre une TPE, pas de CE ni de soirées, le "1%" de masse salariale qui est prévu pour ça (et donc pas sur ta paye, le budget de l'entreprise étant une enveloppe globale) est alors sur ta paye ;-). Toi, tu es juste la bonne poire du coup, 1% pris sur ta paye à toi qui est utilisées pas les autres, dommage ;-).
Non, ça fait bien partie des gros inconvénients dans une boite non TPE.
+1.
Gros oui (mais ça pose une bonne base, intéressant).
Immonde non (bien structuré, bien mis l' "état de l'art").
C'est un journal que je voulais faire, hop plus besoin.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Larry Cow . Évalué à 6.
Disons que ça dépend beaucoup du réseau de l'entreprise. Dans une boîte avec tous les services à l'extérieur (dans le nuaaaaage!), ça ne sert effectivement à rien. Dans une boîte avec un réseau d'entreprise rempli de services "internes", voire avec des habitudes d'accès direct aux machines des autres, c'est clair que ça aide à l'intégration de passer par un VPN.
(ce qui vaut aussi pour le fait d'être directement sur le PBX de l'entreprise, quand il existe)
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par TilK . Évalué à 5.
Salut,
C'est super d'avoir d'autres retours. Je vais essayer de répondre à tes questions :
Je ne suis pas sûr que mon expérience la dessus soit la plus utile, car le télétravail existait dans l'entreprise bien avant que je l'utilise (ça a été la marotte du CE pendant de nombreuses années).
De mon, cela s'est fait en deux étapes. Lors de ma revue annuelle, j'ai abordé le sujet de ma démission avec mon manager en expliquant que ma femme avait envie de partir de la région parisienne. Sa boite, en plus de lui proposer une mutation, me proposait un poste à salaire constant au même endroit.
Lorsque sa mutation a été actée, j'ai donc organisé un meeting pour prévenir mon chef. Il m'a proposé de lui même un télétravail à ce moment là. C'est venu de lui car il gérait déjà des télétravailleurs.
Même si je fais du développement logiciel, je me sert énormément de papier. Pour faire de l'architecture, pour gérer mes todo list, les costings, certaines minutes de meeting, noter des petites choses lors de phase de debugging… Je pense que c'est très proche de ton utilisation d'un tableau blanc. Les informations devant être partagées sont alors numérisées à travers de ces notes manuscrites (en gros, je les recopie dans un email ou dans un document de specs).
Çà, par exemple, j'évite au maximum. j'ai deux bureaux (meubles) à la maison avec chacun un PC dessus. Y a le PC boulot qui appartient à mon entreprise avec les outils boulot seulement, et mon PC perso avec les loisirs. Les enfants et ma femme n'ont pas le droit de se servir du PC boulot. Je trouve que ça permet justement de bien cloisonner le travail et la vie familiale. Tu n'es pas tenté de regarder tes emails quand tu commences une partie d'un jeu le week-end. Cela vient aussi du fait que mon PC boulot est un PC sous Windows :-)
Chez nous, le CE pense pas mal au télétravailleurs. On reçoit les chèques de Noël par la poste, ils sont prêts à financer une partie des transports pour la famille pour venir à certaines sorties familiales (pas encore profité), et je profite encore des voyages au soleil organisés chaque année. Je dois par contre, dans ce cas là, payer en plus le transport jusqu'à Paris pour y prendre l'avion. En gros, je rate certaines soirées à thèmes, les barbecues, les apéros…
Sinon, j'ai deux questions pratiques pour les autres télétravailleurs :
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
On va parler légal, "normal" étant subjectif.
Légalement, tu dois avoir sur ta fiche de paye une "Indemnité d'occupation des locaux" (soumise à cotisations sociales car c'est une prime pour toi) et une "Indemnité de remboursement des frais liés au télétravail" (non soumise à cotisations sociales car c'est le paiement d'un pourcentage de loyer, facture d'électricité, internet).
Si tu n'as pas, problème légal mais en pratique tu n'as plus beaucoup de moyens de pression vu que tu as déjà signé le contrat (ça doit être dans le contrat) et que tu veux le télétravail (tu es en position de faiblesse à moins qu'ils aient beaucoup besoin de toi).
Oui (ton appart n'est pas à usage majoritairement professionnel).
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par tipic . Évalué à 1. Dernière modification le 01 avril 2017 à 17:13.
Ça c'est une question de calcul :
1. si tu occupes dans ta maison (c'est à dire ta maison) une pièce, en Suisse tu peux mettre cela dans les frais généraux. Cependant dans certains cas ce n'est pas terrible, cela étant compté comme location et donc au final un revenu pour les impôts.
2. Connection internet, bon pratiquement tout le monde en a une.
3. L'idéal c'est de se débarrasser de tout statut, je pense que vous appelez cela freelance, chez nous électron libre. On prend des mandats ou on en refuse d'autre trop asservissant, ou trop gros (cela peut-être dangereux).
4. Pour les charges sociales, on est soumis au minimum : vieillesse, invalidité, chômage.
5. et bien calculer son revenu pour ne pas sauter de classe dans le paiement d'impôt. Ce ne serait pas intéressant
6. et surtout pas d'affiliation à des syndicats. Bon ici ce n'est pas une institution
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Arnaud Boudou (site web personnel) . Évalué à 1.
Hello,
Dans ma boite, j'ai une indemnité de local (c'est appelé comme ça sur le bulletin de salaire) de 15 €. Par contre, je ne sais pas si c'est normal ou non.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par wilk . Évalué à 2.
Je crois que c'est surtout du fait que tu ne reçois pas de public chez toi.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Prosper . Évalué à 2.
C'était le cas chez mon ex-employeur, il y avait un accord-cadre extrêmement bien défini, une enveloppe annuelle t'était attribuée (environ 150e/an dans mes souvenirs) devant couvrir les frais d'électricité/loyer, et aussi un remboursement de la connexion internet , ainsi que la fourniture au besoin d'un bureau , d'une chaise et autres fournitures.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 31 mars 2017 à 12:28.
Perso, en Belgique, j'ai 50€ / mois (net de cotisation) pour ce type de frais.
Pourtant le télétravail n'est pas obligatoire dans mon contrat de travail et n'a pas été amendé à ce sujet (faut dire que si les contraintes l'obligent, je ne respecte pas forcément le 1 journée télétravaillée / semaine).
J'ai également un ordinateur portable de fonction pour cela et un numéro portable professionnel.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par cracky . Évalué à 1.
Pour mon cas, je suis en télétravail depuis 2001, les remboursements prévus sur les frais de fonctionnement : la téléphonie, en pratique pour mon cas, mon abonnement ADSL.
Pas de participation de la part de mon entreprise aux frais d'électricité, loyer, chauffage, …
J'utilise ma ligne téléphonique "personnelle" et mon abonnement ADSL, mais si cela posait problème ils m'auraient remboursé la création d'une deuxième ligne "professionnelle".
L'équipement informatique aurait pu mettre fourni mais en concertation avec ma hiérarchie j'ai opté pour mon matériel. Cela me permet de travailler sous GNU Linux. Je fais parti d'une équipe de développeurs. Nous développons vers des serveurs de production sous GNU Linux, mais l'usage et plutôt d'utiliser des postes de travail et de développement sous Windows.
Pour mes accès aux serveurs internes de l'entreprise, un routeur/firewall VPN m'est fourni et est géré exclusivement par mon entreprise. Seul mon matériel "professionnel" est relié à ce routeur.
On me rembourse également les frais de mes déplacements réguliers vers le site de mon entreprise (SNCF 2ème classe) et l'hôtel. Mon entreprise est à #500 km de mon domicile.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Prosper . Évalué à 7.
Des conseils ? il m'arrive régulièrement de faire du télétravail (mais pas dans un cadre officiel avec avenant et cie), et je serais pas contre avoir des avis sans tomber dans des trucs hors de prix genre Herman Miller ou à l'inverse les chaise de gamer dont je doute franchement de l'ergonomie , sans parler de l'aspect bien moche.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par TilK . Évalué à 6.
Je pense que cela dépend de toi. J'ai essayé de retrouver ce que j'ai aimé durant mes dernières expériences.
Je cherchais :
Après avoir fait beaucoup de magasins, j'ai fini par trouver ma vie chez Alinéa (le modèle n'existe plus) pour environ 150 €.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par FreeFax . Évalué à 2.
Je confirme la réponse de TilK (au dessus). Arrivé dans mon entreprise, il y a un peu plus d'un an, j'ai hérité une chaise de bureau toute pourrie sans accoudoirs. Il a fallu moins d'un mois pour que je commence à avoir des douleurs dans la nuque et les épaules quand je bosse (des sortes de courtes crampes de quelques secondes qui reviennent régulièrement).
Chez moi, je passais également beaucoup de temps devant mon PC, sur une chaise de table fournie avec l'appartement. Je me suis finalement acheté une Herman Miller Aeron d’occasion sur le boncoin à 400€ (oui, c'est plutôt cher pour une chaise, mais très loin du prix neuf) et c'est le pied ! Assise et accoudoirs réglables en hauteur, bascule en arrière et en avant, assise et dossier en filet (important pour pas suer comme un boeuf quand il fait chaud…). Je peux geeker tout le week-end sur ma chaise sans voir le temps passé ! Je ressens pas ce besoin de me lever et marcher un peu pour me détendre les muscles comme au bureau.
Oui, les bonnes chaises sont chères, mais si tu vas te poser dessus plusieurs dizaines d'heures par semaine pour les prochaines années, est-ce que ça vaut pas le prix ? Par moi, c'est comme un bon lit, la réponse est oui, ça vaut la peine de payer pour de la qualité. Si ça peut t'aider, pense plutôt au prix journalier de la chaise ;) Même à 1000€ la chaise, si tu la gardes 5 ans, ça fait moins d'un euro par jour pour être bien assis au final. Le mieux, c'est d'essayer, soit en magasin, soit chez une connaissance qui possède un modèle qui t'intéresse. (Note, je n'ai pas d'actions chez un vendeur de chaise ;))
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 9.
D'autant que pas mal de problèmes naissent entre la chaise et le clavier, alors autant améliorer le support et la maintenance au niveau de la chaise.
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Single . Évalué à 4.
N'oublions pas une chose : au lieu de claquer du fric dans le siège, mieux vaut s'occuper des muscles du bonhomme dessus.
Parce que je n'arrête pas d'entendre les collègues de bureau se plaindre de leur dos, de leur siège, et que je te fais passer le CHSCT pour exiger des repose-pieds, un nouveau siège, des repose-poignets, avoir des séances de kiné, etc.
Mais bon, ces feignasses passent leur vie assis, du fauteuil ergonomique du bureau à celui de leur 4x4 de ville à 42k€, n'utilisent que les ascenseurs, et téléphonent pour causer avec les gens qui sont au même étage qu'eux…
Je fais très régulièrement des sorties de 6 heures sur mon VTT, le confort d'une selle n'a rien à voir avec vos fauteuils de bureau… :-)
Mais du coup, je peux m'asseoir sur n'importe quel siège pour bosser sans me plaindre (bon, je me plains du chef, mais ça c'est une autre histoire…)
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par xcomcmdr . Évalué à 5.
Le syndrome du canal carpien n'a absolument rien à voir avec le fait d'avoir des muscles ou non.
"Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)
[^] # Re: "vous êtes libre de la compléter avec la vôtre"
Posté par Sytoka Modon (site web personnel) . Évalué à 2.
Pas encore de télétravail chez nous (fonction publique) mais il y a une bonne tolérance sur ce sujet. L'école qui appelle et un enfant malade, selon ta direction, tu peux aller le chercher et bosser le reste de la journée chez toi. De mon coté, cela m'arrive plusieurs fois par an…
# Actualité synchrone
Posté par Glandos . Évalué à 3.
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A11523
C'est fait exprès ? ;)
[^] # Re: Actualité synchrone
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Je constate qu'ils sont apparemment bien propriétaires du domaine Télétravailler.fr (en plus de teletravailler.fr), mais qu'ils n'ont pas jugé utile de le diriger vers le site web. Dommage.
[^] # Re: Actualité synchrone
Posté par Glandos . Évalué à 1.
Je me suis fait la même réflexion. Je comprends pas pourquoi on a envie de se passer des accents comme ça… Ajouter une redirection de « télé » vers « tele », c'est le minimum me semble-t-il.
# Dépend du métier aussi
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 7.
Je me suis mis récemment au télétravail 1 fois par semaine.
Comme tu le dis, c'est très agréable, je peux partager le repas du midi avec ma femme, j'ai plus de temps pour elle, je peux faire mes pauses avec elle aussi.
Puis c'est pratique pour certaines démarches, de nombreux services ont hélas des horaires de disponibilité incompatibles avec mes horaires habituelles (garage, administration, la Poste, etc.) ou quand c'est compatible c'est bondé (les courses, le coiffeur, etc.). On peut profiter de ces journées là pour faire des choses difficiles à faire le reste du temps.
J'aimerais beaucoup faire plus de télétravail mais c'est plutôt compliqué. Étant dans les systèmes embarqués, je dois travailler avec des cartes électroniques dont il est compliqué de sortir des locaux de la boîte (pas assez d'unités pour tout le monde, l'équipe matérielle doit pouvoir faire des corrections à la main sur demande, etc.). Du coup pour le moment je découvre les joies du télétravail mais à petite dose.
[^] # Re: Dépend du métier aussi
Posté par AnthonyRabine (site web personnel) . Évalué à 1.
Pareil pour l'embarqué, mais j'apporte mes cartes électroniques à la maison. Et quand ce n'est pas possible je consacre la période de télétravail à faire de la doc, ou que du code que je teste lors de mon retour dans les locaux.
Du coup pour nous il nous faut un très grand bureau !
# Petit complément
Posté par Guillaume Denry (site web personnel) . Évalué à 7.
Merci pour ce retour d'expérience.
Etant développeur en télétravail depuis… 2006, j'aimerais également ajouter que ce qui a grandement amélioré ma vie de télétravailleur, c'est de passer dans une équipe SCRUM où les communications sont fortement mises en avant, ce qui permet de rattraper un peu le "handicap" de la distance et de la situation d'asymétrie d'une configuration de gens presque tous ensembles avec 2 ou 3 télétravailleurs.
Rien que la standup quotidienne, ça permet déjà de se sentir un peu intégré, puis du pair reviewing par visio, etc.
[^] # Re: Petit complément
Posté par gilles renault (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
C'est effectivement ce qui m'est venu à l'esprit quand l'auteur de la dépêche parle des pblm de communication. Des outils comme trello peuvent permettre d'avoir une bonne vue de ce qu'il se passe.
[^] # Re: Petit complément
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
Il y a plein de projets de logiciels libres qui arrivent à fonctionner exclusivement avec du télétravail. L'organisation est sans doute bien différente de ce qui se fait dans une entreprise, mais ça marche, et sans forcément avoir besoin de plein d'outils.
Par contre, c'est plus compliqué d'avoir un mélange de gens sur place dans des locaux, et d'autres en télétravail. Car tout le monde n'aura pas forcément le réflexe d'utiliser les outils en ligne.
# L'absence d'évolution
Posté par Mimoza . Évalué à 3.
Je précise que je n'ai jamais pratiqué le télétravail, mais les mission chez le client sont comparable pour la partie «intégration/évolution dans l'entreprise».
Ce n'est pas un préjugé malheureusement, comme on dit «loin des yeux, loin du cœur» et comme l'affectif a un rôle prépondérant dans ce genre de décisions. En 1 mois d'interco j'avais plus remonté ma cote qu'avoir fait des projets de fou pendant 1 an chez le client.
# Indépendant, profession libérée
Posté par wilk . Évalué à 3.
Faut-il distinguer le télétravail(employé) du freelance ?
Je n'ai jamais bossé autrement que chez moi en indep (depuis +20 ans) donc je ne sais pas trop…
Niveau socialisation je ne constate pas de problème mais l'inverse. Du fait d'avoir la liberté d'organiser mon emploi du temps je suis beaucoup plus disponible pour rencontrer des gens en dehors du cadre du travail. Parfois même trop, entre les enfants, le fait d'être toujours là, le choix d'habiter en centre ville (pour cette raison), la maison est une sorte de moulin, d'où l'intérêt d'avoir une pièce à soit.
Liberté d'organisation que je met également à profit pour sortir me dégourdir les jambes. Le plus souvent possible car c'est un incroyable gain en performance, jamais une perte de temps.
C'est un mode de vie, il faut vraiment prendre le temps de l'organiser et non pas simplement déplacer l'organisation de l'entreprise chez soit. Petit à petit on choisi son habitation et son lieu en fonction, ses activités etc, laisser le temps au reste de la famille de s'organiser aussi. Les possibilités sont infinies quand on a cette liberté, il faut en profiter. Aujourd'hui on peut même travailler de l'étranger sans difficulté, en camping car, sur une péniche… Sous la tente j'ai essayé c'est encore un peu limite mais ça dépanne.
Le dilemme c'est souvent, est-ce que je pars longtemps en emportant du travail ou est-ce que je termine tout avant pour partir tranquille ? Les deux mon capitaine, il faut alterner en fonction des circonstances.
+1 pour une dépêche sur le sujet élargie au statut d'indépendant, je pense qu'avec la précarité grandissante du statut de salarié et les avantages de plus en plus grands du statut d'indépendant (statut auto-entrepreneur, prime d'activité, couverture réseau étendue) les perspectives sont nombreuses.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 31 mars 2017 à 11:09.
ça semble confus.
il y a deux choses orthogonales :
- sur site ou télétravail
- salarié ou indé
toutes les combinaisons sont possibles, alors que tu sembles en éliminer au moins une (freelance sur site) dans la façon dont tu en parles.
Pour moi c'est HS ici, le statut (salarié ou indépendant) est une problématique complètement différente et orthogonale qui mériterait son propre journal/dépêche : ne pas mélanger les choses sous excuse que c'est proche, au risque de ne plus avoir quelque chose de cohérent et lisible.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par wilk . Évalué à 2.
Cette confusion et cette problématique (ou pas) est justement sur le devant de la scène aujourd'hui, la frontière est de plus en plus étroite.
Du fait du télétravail l'employeur va être tenté de gagner en flexibilité et l'employé de gagner en liberté. Je suppute que le télétravail est une étape vers l'indépendance et que les deux sont donc liés.
D'ailleurs c'est comme ça que j'ai démarré, même si ça n'a duré que quelques jours, mon employeur m'a proposé tout de suite de financer mon installation en indep (à l'époque c'était très cher) plutôt que de me salarier.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 31 mars 2017 à 11:56.
Non, non : l'un concerne ton lieu de travail, l'autre ta forme de contrat de travail.
C'est décorrélé, deux négos séparées : tu peux vouloir être indé sur site ou salarié à distance, pour raison x ou y.
Il n'y a aucune "étape vers l'indépendance" tant donné que ça n'a rien à voir.
4 combinaisons possibles, toutes utilisées depuis des années, aucune "étape intermédiaire" du fait que les choix sont différents (pas les mêmes objectifs).
Pas compris le rapport entre "installation" (physique : le lieu) et "en indep" (paperasse : le contrat), ni ce qui est cher (passer en indépendant c'est de la paperasse surtout, même il y a 20 ans il me semble que le statut d'EI existait et même SARL ça allait aussi, c'était juste plus chiant car inscription à faire partout et non centralisé).
Qu'est-ce qui est sur le devant de la scène?
Perso je vois deux problématiques sur le devant la scène en ce moment (télétravail et indépendant), ça ne fait pas de ces problématiques des choses liées (car sinon on va lier l'indép et la sortie du nucléaire).
Je n'arrive pas à comprend le lien que tu fais entre les deux problématiques citées.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par wilk . Évalué à 4.
Il y a 20 ans, même moins, on avait un minimum de charges à payer par an, rentrées ou pas, c'est ce qui rendait difficile le démarrage. Au niveau paperasse finalement c'était plutôt l'inverse, l'inscription c'était juste un formulaire à l'urssaf (bon, fallait le savoir et faire la queue toute la journée), et au niveau des impôts y avait le régime du forfait qui était assez marrant, il fallait aller voir l'inspecteur des impôts une fois par an et on estimait ensemble, à la cuillère, le montant du bénéfice, et top là.
Ca m'intéresserait de savoir si ceux qui bossent en télétravail tendent vers l'indépendance ou pas. Pour toi non mais pour moi ça me semble évident, autant au niveau patronat que salarié.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 4.
J'ai connu des collègues dans différentes situations et globalement cela rejoint Zenitram. Ceux qui veulent une indépendance par rapport à l'employeur veulent être indépendant, ceux qui veulent être indépendants par rapport au lieu de travail font du télétravail. Certains font les deux.
Beaucoup aiment être physiquement proches des collègues mais ne veulent pas vraiment d'un patron, gérer tout eux même. D'autres veulent bosser de n'importe où, mais travailler pour la même boîte, les mêmes projets ou éviter la paperasse associée.
Ce sont des concepts assez différents.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Faya . Évalué à 7.
Cas pratique : le télétravail a largement facilité si ce n'est provoqué, ma prise d'indépendance.
Je codais pour un (petit) groupe dans l'immobilier et ma femme a dû déménager pour un autre emploi. Le patron a été très compréhensif et a immédiatement permis que télétravaille. Puis elle est parti en stage en Inde et vu que le télétravail à 7000KM (Fort-de-France / Paris) fonctionnait très bien, le patron n'a pas vu d'inconvénient à ce que je continue depuis Bangalore. Le goût du voyage s'est installé et j'ai même fini par télétravailler pendant 8 mois dans un camping-car tout en faisant le tour de l'Australie ! (leur réseau 3G est excellent là-bas, même dans le plus petit patelin du bush). J'ai effectivement pu constater que j'étais bien plus efficace à distance que dans les locaux. Même aujourd'hui, chez moi, quand je bloque sur un pb sur mon desktop, je vais coder sur mon portable dans le canapé. Et ça marche ! Je ne saurais l'expliquer mais coder dans un environnement varié ça me stimule. La seule contrainte c'est qu'on ne vienne pas me parler. Et ça ça arrivait bien plus souvent dans les bureaux que dans le Parc_national_Nitmiluk
À mon retour dans les locaux, après 3 ans d'absence, le patron m'a proposé un licenciement économique et de continuer à bosser avec eux en indépendant. Ouais au tout début c'était du quasi salariat-déguisé (économie de charges pour lui), le temps que je me fasse une clientèle, mais très vite ils n'ont plus été mes seuls clients. Aujourd'hui comme hier (ça va faire 10 ans), je travaille chez moi, à mon compte, à mon rythme et ce passage en salarié "déporté" a quand même bien aidé à m'organiser pour me mettre à mon compte !
C'est quelque chose que j'envisageais depuis la fin de mes études (le patron le savait d'où sa proposition) mais qui sait si j'aurais sauté le pas si j'étais resté dans mon openspace ? La facilité du "chemin de moindre résistance", le salaire fixe, il y a plein de (mauvaises ?) raisons pour ne pas se lancer mais qui paraissent bien plus faciles à surmonter lorsqu'on est déjà hors les murs de boîte.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Moonz . Évalué à 3.
Comment ça c’est fait, si ce n’est pas indiscret ?
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Faya . Évalué à 3.
Essentiellement par le bouche à oreille d'abord. La famille, les amis, ou même les clients des premiers clients qui connaissent d'autres entrepreneurs qui ont besoin de services. Ensuite j'ai (un peu) démarché sur les salons et autres foires, distribuer des cartes de visite. C'est chronophage mais un contrat à 2000€ en 4h de promenade dans les allées d'un salon, ça reste rentable surtout si c'est un salon que j'avais envie de visiter de toutes les façons. Après y'a le web et les réseaux sociaux mais je ne m'y suis pas encore mis sérieusement.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Faya . Évalué à 5.
Et j'oubliais : les offres d'emploi ! Démarcher les entreprises qui cherchent un salarié en leur proposant un contrat annuel qui leur reviendra moins cher que salaire+charges. Ça n'a fonctionné qu'une fois car bien souvent ils préfèrent que la personne soit dans les locaux.
Mais c'est le lourd fardeaux des indépendants (et c'est vraiment la seule chose qui ne me plaît pas dans mon travail car je suis plutôt solitaire et taiseux) : il faut occasionnellement se faire violence et démarcher pour bien manger. Après tout dépend de la région. Dans certaines zones les clients sont légions, dans d'autres ne pas démarcher peut suffir à juste se maintenir. C'est mon cas.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 31 mars 2017 à 15:22.
Tu avais déjà un "gros" contrat de ce que je comprend, donc pas gênant.
Et ça ne "coûte" pas (rien en dehors de trucs normaux de cotisations sociales comme pour un salaire), c'est juste un minimum à avoir, alors que tu disais que ça coûte. donc c'est un peu incohérent, et surtout pas vraiment gênant. Les modèle d'auto-entrepreneur n'est pas vraiment une réponse à des indé dans notre domaine (=presta au jour avec un gros client pour commencer) il me semble, et le client n'a absolument rien à avancer, juste un banale facture à la fin du mois à payer et de ton côté tu payais l'URSSAF en pourcentage car bon tu as dépassé la limite du forfait de base etc.
Note : à ma connaissance, ça n'a pas dépassé 3 k€ pour le forfait de base, soit pas grand chose en informatique avec un client, je me trompe? Et… Quel rapport avec avec la chèreté de passer en indé surtout que ce montant de cotisations ça s’atteint vite en salarié?
Bref, tu n'as toujours pas expliqué "à l'époque c'était très cher" ou du moins je n'ai toujours pas compris. Veux-tu juste dire que c'était mieux d'avoir un gros client tout de suite? Je dirai que les nouveaux régimes fiscaux ne changent rien à ça, car même avec 0 si 0 de CA, ben pas de sous à la fin.
C'est une façon de faire, oui, mais ça reste rien à voir dans le cadre général, alors que tu sembles (semblais?) mélanger les deux dans ton premier commentaire. Certains peuvent en trouver un "pont", mais je sans vouloir trop m'avancer je peux dire que tous ceux avec qui j'ai discuté n'y voient aucun rapport (je et ai travaillé avec les 4 cas, et les avis sont parfois très tranchés "je ne veux pas être indé" qui dit "j'aime trop être chez moi", et des "je déteste être chez moi j'adore la foule" qui adorent avoir le revenu plus élevé de l'indé; sans que ça enlève la version "indé à la maison c'est cool" et "je vois des opportunités petit à petit mais en fait j'avais déjà l'âme à l'indé avant").
Bref, je veux juste préciser que dans un cadre général, ce sont deux choses bien différentes, et que les liens qui peuvent être fait sont psychologiques et personnels (comme certains peuvent demander à passer par une phase de mi-temps avant de partir à la retraite, ou pas) et aucunement technique généralisable et à mettre dans une dépêche sur le télétravail qui est déjà un gros sujet à part entière, mais que ce sujet ferait partie d'un journal sur "comment on devient indé" (le passage par le salariat télétravail serait une piste parmi d'autres).
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par tipic . Évalué à 1.
pour ma part oui. J'ai eu l'occasion de tester les deux :
1) dans le cadre d'une entreprise. Cela s'est mal terminé. D'autres personnes ayant commencé à tricher.
2) en freelance, sur mandat ou abonnement. Là c'est top
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par Lol Zimmerli (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
pour ma part: 15 ans de télétravail et aucune velléité d'indépendance. D'une part je suis chez un très bon employeur, j'ai de supers collègues et, secundo, je n'ai aucune envie de devoir ma taper moi le côté administratif de l'employeur. Jamais!
La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par samydb . Évalué à 2. Dernière modification le 31 mars 2017 à 14:58.
La libération … du professionnel libéral … c'est du vécu
C'est une réalité, car - comme je le fais sous statut de profession libérale depuis presque 20 ans - non seulement je peux/dois multiplier les projets, mais aussi les clients, passant ainsi de la relation 1:1 à la relation 1:n. Idem pour ces mêmes clients, qui font aussi appel à leur pool de prestataires indépendants. Donc du n:n à tous les étages. Paradoxalement, même si c'est à priori un mode de fonctionnement ponctuel (1 projet > 1 contrat), c'est généralement ficelé par des contrats-cadres (après avoir été qualifié pour faire partie du pool de fournisseurs et ça donne lieu à une facturation en fin de mois, de manière regrouper les différents contrats. En réalité, sur le terrain, c'est un mode de fonctionnement "durable". Ainsi, le métier - en l'occurrence la prestation de services linguistiques - est ainsi largement globalisé et estampillé "télé-travail". L'évolution vers le télé-travail est donc possible, même pour quelqu'un qui est passé par les entreprises classiques (à la sauce XX" siècle) et par le secteur public (enseignement).
[^] # Re: Indépendant, profession libérée
Posté par _gp . Évalué à 4. Dernière modification le 01 avril 2017 à 18:11.
Je m'y mets justement : nous vivons ma compagne, nos chiens et moi dans un camion aménagé par nos soins, de la taille d'un studio. Ma compagne fait dans le travail saisonnier agricole, moi aussi à l'occasion. J'essaie actuellement de développer une petite affaire dans le monde de l'informatique embarquée à destination des nomades. On fait du wooofing aussi, et moi du wooofing "informatique" : je dépanne les pc, j'installe des linux, je forme, tout ça dans le cadre d'une économie informelle et non marchande. Échange de services, de biens, de compétences… On rencontre plein de gens et on à le plus grand jardin du monde. C'est une vie qui à aussi ses contraintes, mais pour l'instant nous en sommes satisfait, le salariat traditionnel, on en est revenus.
# Téléphone
Posté par AlexTérieur . Évalué à -1.
Tu parles de ton téléphone, donc je suppose que tu parles de ta ligne privée. Donc ceux qui ont besoin de te joindre pour le travail mais qui sont extérieurs à l'entreprise connaîtrons ta ligne privée. N'existe-t-il pas une redirection d'appel pour l'entreprise ?
[^] # Re: Téléphone
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 2.
J'aurai tendance à dire que c'est un faux problème. Plus personne ne passe par du cuivre, qu'on peut maintenant avoir autant de numéro que l'on veut via la téléphonie ip en plus du fait que ça coûte pas grand chose.
[^] # Re: Téléphone
Posté par TilK . Évalué à 5.
Je parle de ma ligne professionnelle.
Dans cette entreprise, nous avons toujours eu de la VoIP. Il y a quelques IP phones, mais la majorité utilise un client propriétaire sur leur machine professionnelle associé avec un casque et un micro. Il est possible de faire du transfert d'appel vers sa ligne privé ou un téléphone portable. C'est ce que j'utilisais quand je faisais du télétravail ponctuellement, mais je trouve la qualité de la voix plutôt mauvaise quand on passe sur du RTC/GSM.
J'utilise maintenant ce genre d'équipement :
Cela se branche en USB et est reconnu comme une carte son au final. Il y a aussi une intégration avec le client VoIP que j'utilise :
Le son est très clair en combiné ou en kit main libre, et l'annulation d'écho semble correcte. Je n'ai pas eu non plus de reproche sur la qualité du micro même quand je parle à l'autre bout de la pièce.
[^] # Re: Téléphone
Posté par AlexTérieur . Évalué à -2.
OK ça n'était pas spécialement explicite. Je pose la question aussi car j'ai travaillé dans une petite boite et le télétravail aurait engendré un surcoût à ce niveau là.
# trés intéressant
Posté par wilfried18 . Évalué à 5.
Très bon papier,
Je ne comprends pas que dans certains domaines d'activité, les entreprises sont plus ou moins réfractaires.
Je vais dire que pour faire du développement web par exemple Faire du télétravail ne change quasiment rien (j'ai pratiqué avant que l'agence web fasse faillite), un coup de chance, car sur diverses offres d'emploi dans le domaine (je ne parle pas ici de compétence ou des diplômes) j'ai pris contact avec les recruteurs ou les employeurs directement et j'ai eu en réponses, que le télétravail ne les intéresse pas, qu'ils ne voulaient pas de ce mode de travail, etc.
Ayant des problèmes de santé, il m'est impossible de travailler dans un bureau de manière optimale.
Durant mon temps de travail, je travaillai depuis mon lit Tout ça pour dire que cela peut aider des gens a retrouvé le chemin de l'emploi.
Après chaque cas est comme vous le dites personnel, moi, j'utilisai le télétravail juste par besoin de ce mode de vie pour travailler plus ou moins bien (avec une sieste durant la pause déjeuner etc) et on me disait rien sur mon travail (je ne dis pas que c'est facile tous les jours à cause de la santé notamment, on gère notre travail avec les rendez-vous plus ou moins important et le travail été fait en temps est en heure).
Vous n'allez peut-être pas trouver cela bien écrit (orthographe et ou grammaire ou utile) et je m'en excuse mais j'ai voulu donner mon avis sur ce sujet qui été important pour moi
Bon courage à vous
[^] # Re: trés intéressant
Posté par wilk . Évalué à 4.
Ton témoignage est très intéressant au contraire. Le télétravail est peut-être un remède à de nombreuses situations jusque là impossibles.
En indep par contre les entreprises sont infiniment moins réfractaires au travail à distance qu'avant. Je ne comprends pas pourquoi ça reste le cas en télétravail…
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 0.
Parce que l'indé est vu (et c'est subjectif) comme une personne plus distante de l'entreprise, donc le fait qu'il ne soit pas visible est plus acceptable psychologiquement.
C'est beaucoup de psychologie, tellement on a entré de force dans le cerveau des "unicités", défaire ce qui a été fait ces 200 dernières années par des syndicats sensés protéger les travailleurs et qui marchait pour un certain modèle de travail (à la chaine dans une usine par exemple) ne se défait pas en 2 ans, tout le monde (employeurs, syndicats…) n'aiment pas le changement dans les formes de travail et il leur faut du temps pour comprendre ces changements.
Ca avance, doucement mais ça avance (on a même la CFDT qui commence à draguer les indés, et les TPE s'y mettent de plus en plus), avec quelques reculs (par exemple Yahoo a interdit le télétravail il me semble), et on a de la chance dans notre domaine (l'informatique en général) c'est plus ouvert (question de génération sans doute).
[^] # Re: trés intéressant
Posté par foobarbazz . Évalué à 2.
Heu…
Les groupes de salariés se protégeaient de l'entreprise en se syndiquant. Aujourd'hui, les ENTREPRISES sont réticentes à accepter le télétravail, (qui a priori arrange l'employé plus que ça ne gêne l'entreprise), et c'est la faute des syndicats ?
Il va falloir m'expliquer :-)
M'est avis que leur réticences vient de la perte de contrôle de l'entreprise sur l'employé… Il est alors libre d'adapter ses horaires, il peut travailler d'où il veut, etc.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 31 mars 2017 à 16:26.
Les interactions sont bien plus complexe que "entreprise" (qui en pratique n'existe pas, car ce sont des humains qui décident, les mêmes humains qui peuvent être salarié aussi) vs "salariés" (des humains aussi), et il y a beaucoup d'inconscient et d'apprentissage pendant des années de ce qui est "bien" ("attention aux horaires hein, à la minute près", "tu as eu un accident alors que tu est allé de chez toi au lieu de rdv ponctuel sans passer par le siège de l'entreprise, allez l'entreprise va morfler tu vas voir" etc) qui fait que quand c'est nouveau, une entreprise (surtout grosse, plus "bankable") n'a pas forcément envie de prendre de risque à tester les tribunaux car elle aurait fait un truc de travers avec cette nouveauté pour elle.
On a aussi le conservatisme qu'on mérite "globalement" (pas un individu, mais la société qu'on a choisi en tant que masse de gens).
[^] # Re: trés intéressant
Posté par foobarbazz . Évalué à 2.
Oui, donc, on est d'accord, rien à voir avec les syndicats (au contraire même, l'exacte contraire du télétravail c'est la pointeuse, et j'ai jamais vu cortège syndical scander « On veut plus de pointeuses ! »).
Sinon, tous les groupes d'humains qui décident de sont pas les mêmes. Les institutions façonnent les individus, par conformisme social, par les rapports de dominations, par les rapport hiérarchiques, pour tout un tas de raison.
Par ailleurs, tous les groupes humains ne sont pas équivalent. Ils sont tous différents en fait, les institutions façonnent les individus. Et quand on parle de deux groupe d'humains entre lesquels ont a une subordination hiérarchique, une différence de rang social, différents objectifs, etc. et que l'on appelle l'un d'eux « l'entreprise » et l'autre « les employés », l'entreprise existe bel et bien.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 0.
Ben justement si, je dis justement que c'est une histoire d'inconscient, ce qui est dit et redit lors de campagnes "d'information", qui peut amener des préjugés chez les gens (qui peuvent être "entreprise" ou "salarié"), et la frilosité des entreprises à se frotter à des choses qu'elles ne connaissent pas assez et savent qu'elles risquent de ce prendre un procès à la con si jamais ça se passe mal (donc on reste sur ce qu'on connait) faute d'avoir tout blindé légalement (pas fou, expérience avec avant).
Mais ce n'est pas vraiment le sujet, et pas motivé la maintenant de troller sur les syndicats sur un journal sur le télétravail, donc je propose de passer à autre chose après avoir constaté que non on n'est pas d'accord.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par kna . Évalué à 3. Dernière modification le 31 mars 2017 à 18:46.
Je pense que ce que tu veux dire, c'est que quelque soit leur position (employeur, salarié, syndicat, syndiqué, whatever), beaucoup s'accrochent à leur vieilles habitudes (zone de confort, résistance au changement, toussa) quand bien même le changement leur serait bénéfique s'ils osaient prendre le risque le tester. Un exemple bête pour rester dans le contexte du journal : un employeur ne voulant pas que son employé fasse du télétravail car il ne pourrait plus le surveiller comme avant et se dirait qu'il glanderait chez lui, alors qu'en fait l'employé serait plus productif en télétravail car moins importuné par ses collègues.
Le fait que dans certains cas ceux qui sont accrochés aux vieilles habitudes sont censés défendre ceux qui voudraient en sortir est la raison (ou au moins une des raisons) qui fait que tu critiques souvent les syndicats (mais pour le coup, le télétravail n'est peut-être pas un bon exemple ?).
[^] # Re: trés intéressant
Posté par TilK . Évalué à 5.
En fait c'est plus compliqué que cela. Tu peux être en télétravail et pointer (ou avoir des horaires fixes). Il y a des outils pour cela (premier lien sous google).
Télétravail, être indépendant, et avoir des horaires libres sont vraiment trois concepts proches, mais orthogonaux.
Tu peux avoir un bureau dans une entreprise, être salarié et avoir des horaires libres. Tu peux être indépendant en télétravail et avoir des horaires fixes… Toutes les possibilités existent.
Par contre, comme pour les prestataires en permanence chez un client, il peut être difficile pour les syndicats de fédérer les télétravailleurs quand tu ne les voies pas et qu'ils ont peu de contacts avec les autres salariés.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par dj_ (site web personnel) . Évalué à 2.
ça c'est clair, j'en discutait avec un syndicaliste chez nous.
Ils auront moins de gens aux réunions syndicales (ou alors il faut faire plusieurs séances), et surtout en cas de conflit social faire un "blocage" à l'entrée de l’entreprise sera compliqué car vu qu'il y a un préavis, l'entreprise demandera aux non-syndiqués de faire du télétravail (c'est déjà le cas lors des grèves dans les transports -> télétravail pour tous les postes où c'est possible)
[^] # Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -2.
Rien que ça c'est un gros problème qui fait que les syndicats sont vu comme non légitimes : le droit de grève est le droit pour toi de ne pas aller travailler pour manifester un désaccord, pas le droit de bloquer les autres.
Vive la démocratie… Enfin, si elle plait à dj_ et que les gens en désaccord fassent quand même comme dj_ veut, si il le faut par la contrainte, hein.
L'entreprise demandera aux gens ne souhaitant pas participer à la grève (par exemple si ces gens ne sont pas d'accord avec le mouvement) de faire du télétravail, pour éviter que les grévistes abusent de leur droit de grève en empêchant les non-grévistes d'utiliser leur droit de ne pas faire grève.
Absolument rien à voir avec une syndicalisation.
Avec ce genre de phrase balancée comme ça étant une insulte au droit de ne pas faire grève, on s'étonne que les syndicats de salariés ne soient pas aimés des salariés qui du coup ne se syndiquent pas, vraiment?
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par dj_ (site web personnel) . Évalué à 3.
A quel moment j'ai dit que j'étais d'accord avec l'idée de bloquer une entreprise?
C'est juste que c'est le genre d'action que réalise parfois un syndicat, c'est juste un fait pas un jugement.
Par contre ici avec ta reformulation je suis d'accord
Je constate juste que mes collègues syndiqués semblent être moins motivé a participer a une manifestation, depuis que le télétravail est là.
Est-ce que la situations économique fait qu'ils préfèrent faire du télétravail (et toucher leur salaire normal) que de manifester et toucher une indemnité de gréve largement inférieure.
Ou alors est ce que le télétravail et le fait de moins voir les autres collègues joue sur sentiment d’appartenance a un groupe.
(ça peut être aussi les syndicats qui sont moins pédagogues sur les raisons des manifestations)
Je termine juste pour préciser que je ne suis pas syndiqué et que ça ne m’empêche pas d'aller a certaines manifs (en prenant congé).
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -4.
La façon dont tu l'as écrit, sans "sic" par exemple, laisse à penser que ça ne te dérange pas. Oui, c'est factuel, mais voila ça devrait te faire réagir vu l'énormité que c'est (pour caricaturer, imagines une personne qui te sors "hier, j'ai discuté avec un gars, ça le faisait chier d'être empêché de tuer", et les gens te regardent avec des gros yeux vu ta non réaction et tu ne comprends pas pourquoi).
Et surtout, la formulation de la suite était très "syndicaliste", comme si tu avais "avalé" l'argument de la personne avec qui tu parles sans l'analyser et virer la partie non objective (tu as utilisé "conflit social" qui n'est pas une raison pour bloquer donc hors sujet à part si on cherche à légitimer l'illégitime, tu as parlé de "non-syndiqué", c'est le discours que j'ai parfois entendu de la part de syndicalistes, pas du tout objectif), d'où ma réaction.
Et tu as pu voir plus bas qu'il n'est pas inimaginable de voir des gens défendant ça, donc oui j'ai peut-être réagis fortement mais il y avait quelques pistes pour.
Si tu préfères : le fait que tu le dises sans réagir alors qu'on est dans un débat et non dans un journal factuel m’interroge.
Pas compris : on parlait de grève, qui est un droit (même non syndiqué, si tu es d'accord avec les revendications tu utilises ton droit de grève et non pas un jour de congés qui dénaturait le droit de grève) et la tu me parles de droit de manifester (qui n'a rien à voir avec le droit de grève, et les syndiqués doivent aussi poser un jour de congé comme toi), où veux-tu en venir avec cette précision?
Je fais aussi parfois des manifs, je ne suis pas contre participer à des grèves (encore faut-il qu'il y ai une revendication syndicale que je trouve correcte, ce n'est pas encore arrivé depuis que je travaille) ce n'est pas incompatible avec le rejet des "syndicats traditionnels".
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par dj_ (site web personnel) . Évalué à 2.
Mes collègues syndiqués étaient couvert par le syndicat pour la manifestation -> considéré comme en grève, donc il ne perdait pas un jour de congé.
Peut être que c'était une grève nationale (sauf les trains, sinon c'est compliqué) avec manifestation. Je ne sais plus trop, juste que j'avais dut prendre congé
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 3.
Dans ce cas ne faisons jamais de manifestation, parce que ça en empêche d’autres gens de travailler si on va par là…
Saleté de peuple qui refuse qu’on lui impose une certaine idée de la démocratie…
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
Hein?
Le droit de manifester est un droit, discuté avec la police et tout, c'est toute une organisation.
Et… Les manifs sont souvent le Week end (moins de monde qui travaille), pas toute la journée (on peut arriver au taf le matin et en partir le soir), etc… Ca ne bloque pas les gens, et c'est un minimum de dérangement des non manifestants par rapport au but à atteindre.
Tu as dû louper un truc dans la démocratie : la démocratie, ce n'est pas imposer ses idées aux autres, la démocratie ce n'est pas obliger les autres à faire comme toi.
C'est bien le problème : certains s'amusent à mélanger démocratie et leur dictature, à excuser l'inexcusable. NON, le droit de grève n'est pas le droit de bloquer les autres.
Ta démocratie (qui en est pas une), elle pue (et elle n'a pas grand chose à voir avec la démocratie, c'est plus proche de la notion de dictature en pratique).
Et si le télétravail peut permettre d'éviter des bloqueurs illégitimes, c'est un argument de plus (pour l'employé qui peut alors signifier qu'il n'est pas d'accord avec les revendications des syndicats et faire son travail) pour lui.
Voila, merci de donner l'exemple de pourquoi le gens se détournent des syndicats sensés les protéger (ces syndicats insultent la démocratie surtout, et insultent les salariés si ces salariés ont le malheur de ne pas être d'accord avec eux).
Mais surtout, ne vous posez pas de questions quand vous les excusez de la sorte (si vous pensez aider les syndicats en sortant ça, je vous rassure : c'est plutôt le contraire, tellement c'est délirant de cautionner certains agissements inacceptables).
Vraiment fort d'imaginer que priver de liberté les autres serait une "idée de la démocratie"… Tu ne serais pas par hasard adepte de la démocratie de Chavez, celle que le Venezuela a en ce moment, celle qui dit "vous pouvez faire un referendum contre moi si vous ne m'aimez plus, je vous montre que je suis un représentant du peuple vraiment, mais bon si vous tentez d'utiliser ce droit je bloque le referendum et je vire le parlement hein, vive le combat démocratique et tous ceux qui veulent me virer son contre mon idée de la démocratie"?
Pauvre démocratie, pas mal de monde utilise ton nom alors qu'ils ne t’aiment pas.
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par foobarbazz . Évalué à 5.
Ben si… C'est l'essence du droit de grève ! Si tu bloque personne quand tu fais grève, c'est que t'es Pénélope Fillon (ou assimilable).
Il s'agit a minima de bloquer l'activité de ton employeur (ne serait-ce qu'en bloquant ta simple contribution). Et les entités qui dépendent de cette activité, et les suivants, etc.
Le droit de grève tant qu'il ne bloque pas les autres c'est quoi ? « Tu fais grève… Ok, j'embauche quelqu'un pour faire le boulot à ta place histoire que ça bloque personne ». Et voilà_ C'est vital pour le droit de grève de pouvoir bloquer les gens qui pourraient faire le boulot à ta place.
La liberté des autres que tu défend, c'est la liberté des employeurs de pisser sur le droit de grève.
Autrement dit, si t'es pour le droit de grève tant que ça bloque personne, t'es contre le droit de grève, ni plus ni moins. C'est comme être pour la liberté d'expression, mais uniquement tant que personne n'entend un truc qu'il n'a pas envie d'entendre. C'est être contre la liberté d'expression.
Après, on peut se poser la question de la légitimité d'un blocage qui découle d'une autre action que le simple fait de cesser le travail, par exemple des transporteurs qui garent leur bahut au milieu d'un rond point.
Sur le principe ça ne me choque pas, parce que le poids d'une grève n'est pas le même dans toutes les professions. Pour les cheminots il est énorme, pour les infirmiers il est quasi nul, par exemple.
Finalement, bloquer un peu plus, un peu moins… Ça change rien au fond de l'histoire.
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3.
Oui. Si c'est la tienne.
Illégal.
Pff, qu'est-ce qu'il ne faut pas lire… Je suis pas du tout contre le droit de grève, ça ne veut pas dire que je suis contre le droit de ne pas faire grève.
Bref, vous ne connaissez pas ce qu'est le droit de grève, et inventez comme ça vous arrange.
C'est bien le problème.
Si jamais hypothétiquement ça vous intéresse de connaitre ce qu'est le droit de grève :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_gr%C3%A8ve_en_France
(facile à trouver…)
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F117
"droit de grève du salarié"
--> "Les grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes."
--> "Le blocage de l'accès à un site, l'occupation des locaux afin d'empêcher le travail des non-grévistes sont des actes abusifs. "
Merde alors…
Non, la liberté d'expression n'est pas empécher l'autre de s'exprimer contrairement à ce que tu sous-entend.
D'ailleurs, un point commun entre ton idée de ce qu'est une grève et l'idée des gens qui hurlent qu'on leur enlève le droit d’expression, c'est l’incompréhension de ce qu'est un droit : beaucoup de monde pense aussi que la liberté d'expression est l'obligation à ce qu'on t'écoute (et comme ton fantasme sur ce qu'est le droit de grève car des gens sont infoutus de comprendre ce qu'est le droit de grève, non les gens sont libres de ne pas t'écouter).
tu pensais sérieusement que les blocages sont légaux et/ou l'âme du droit de grève?
Le pire est que sans doute vous vous croyez dans l'idée du droit de grève, que vous ne connaissez manifestement pas.
NON, le droit de grève ne légitime PAS un blocage. Jamais. C'est ni légal, ni légitime, mais surtout ne vous posez pas de question sur pourquoi le "peuple" (les gens qui disent "encore une grève, fait chier") n'apprécient pas. Mélanger droit de grève et droit de bloquer, c'est une bonne étape pour faire penser aux gens qu'il faut interdire les grèves, c'est ça que vous voulez j'ai l'impression.
Note : tu n'es pas d'accord avec moi, hop je deviens "contre le droit de grève", tellement facile. Non, je suis pour le droit de grève ne t'en déplaise, par contre je suis contre ton fantasme. tout comme je suis pour la liberté d'expression mais contre l'obligation de t'écouter (c'est la même idée derrière : la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres).
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 03 avril 2017 à 13:16.
Par curiosité, quel est le but de ta manipulation? Te convaincre de ta légitimité?
Car à relire (j'avais zappé la manipulation en première lecture… bien tenté donc, ça aurait pu marcher), tu es complètement hors sujet : je dis "Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher mes collègues de faire leur travail", tu réponds "Le droit de grève est un droit d’empêcher qu'on me remplace".
Bizarrement, ce sont deux choses très différentes (mon vs ton travail), mais tu les mélanges.
Je n'aurai pas forcément de problèmes à accepter que tu bloques une personne qui te remplace (acte illégal de l'employeur, on peut parler de légitimité à empêcher un acte illégal avant qu'il se produise), "bizarrement" je n'ai jamais parlé de ça car… On n'a jamais ouvert la discussion dessus, alors que tu penses savoir ce que j'en pense, comment? Mystère.
Par contre tu as soigneusement évité de débattre sur le sujet, qui se concentre sur le droit des autres de refuser de participer à ta grève (c'est leur droit, et il est illégal pour toi de l’empêcher).
Donc :
Non, vraiment non. L'essence du droit de grève, c'est 3 choses :
- le mouvement de grève doit être collectif et concerté : à partir de deux personnes dans une entreprise quand cette dernière est seule concernée, ou à partir d'une personne dans le cadre d'un mouvement dépassant la seule entreprise ;
- le salarié en grève doit cesser totalement le travail ;
- des revendications d'ordre professionnel doivent être posées, par exemple l'amélioration des conditions de travail ou du salaire.
Nul part n'est discuté l'idée de bloquer les autres.
Si tu n'es pas d'accord avec ça, va falloir changer pas mal de sites, comme Wikipedia et la loi.
J'ai l'impression que tu as peur de te rendre compte que ça cloche quelque part dans ce que tu penses et que tu essayes de te cacher que ce que tu penses est très loin d'être légitime…
[^] # Re: Le droit de grève n'est pas un droit d’empêcher les autres
Posté par tipic . Évalué à 1.
Ben oui, en freelance si un mandataire ne convient pas, tu refuses le mandat. Maintenant dans le cadre d'un employé, je ne sais pas.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 2.
Bientôt des syndiqués qui DDoS leur patron : « pour faire chier la direction » :)
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -5.
Le droit de grève est le droit de cesser le travail en groupe.
Il ne rend pas légal les DDoS, qui sont du sabotage (en fait, même éteindre un équipement est interdit), interdit même lors de grèves.
Saloperie de démocratie, hein, qui n'aime pas les gens voulant limiter la liberté des autres.
Note : je comprend que c'est du l'humour, mais à la vue de ton autre réponse c'est du mauvais humour parce qu'il est crédible que tu crois que ça serait légitime, je n'aurai pas fait de remarque si j'étais certains que tu savais que c'est illégitime et juste une blague qui serait inacceptable à faire en pratique.
PS : hum, tu as posté un 1er Avril, je suis peut-être tombé dans une blague caricaturale et tu fous de la gueule des syndicats en pratique :).
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 5. Dernière modification le 01 avril 2017 à 20:17.
Le DDoS n’est pas plus légal que le blocage d’une usine on est d’accord.
Non. J’essaie de t’expliquer que quand un syndicat bloque une usine :
Il n’est généralement pas ultra-minoritaire même s’il n’est pas majoritaire (et ça ne change rien à la légalité de blocage (= false))
C’est parfois le seul moyen légitime pour ne pas se faire dépouiller de ««« son »»» gagne pain.
Larousse donne comme troisième définition de légitime : Qui est fondé en raison, en justice, en équité
Donc un blocage, ou d’autre actions, peuvent être illégales et légitimes.
La démocratie est un forme d’organisation apparue lorsque nous étions beaucoup moins sur Terre et où être citoyen réclamait de répondre à de nombreux critères (ie: le peuple était très loin de n’être composé que de citoyens). Or, même si la démocratie n’a pas de limite théorique, la représentativité elle a des limite pratiques évidentes : plus un représentant représente un groupe important et moins il pourra représenter la volonté de chaque individu du groupe.
Quand un groupe de personnes enfreint la loi, c’est parfois aussi la démocratie, démocratie dans le sens : le peuple gouverne, et peuple dans le sens : ensemble des citoyens d'un pays par rapport aux gouvernants. OK ce n’est jamais « l’ensemble », puisque fatalement, parmi ce peuple, se forme au minimum deux groupes : le groupe qui se range aux côtés des gouvernants et… l’autre groupe…
Pour finir, essaye d’imaginer la démocratie originelle de la Grèce antique avec ces citoyens réunis sur l’agora pour prendre des décisions, pour écrire la loi. Tu penses qu’à chaque fois cela avait lieu dans le calme, que tout était toujours décidé de manière posée, que jamais des citoyens en venaient aux mains… les 49% pour l‘idée A abandonnait dans la joie pour l’idée B, votée à 51% ?
La démocratie a toujours fonctionné avec une part de violence, d’illégalité, c’est justement pour ça que l’on peut dire que le Peuple gouverne et que ce n’est pas une simple dictature de la majorité.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -2. Dernière modification le 01 avril 2017 à 22:23.
Et le jour où les syndicats "bloqueurs" comprendront que la majeure partie de leurs blocages n'a aucune légitimité, surtout vu des travailleurs, suivant cette définition, on aura fait un grand pas.
Désolé, mais cette arbitraire où toi tu définis ce qui est légitime n'est pas légitime.
Je suis le premier à dire que la démocratie n'a rien à voir avec la dictature de la majorité, merci de ne pas mélanger l'acte de quelques personnes imposant ses idées aux autres avec de la réaction à la dictature de la majorité.
Il y a plein d'actes illégaux légitimes (avec des gens qui demandent qu'on les laisse tranquilles surtout, face à la majorité qui veut imposer ses mœurs), mais j'en ai rarement vu venant des syndicats de travailleurs (non aimés de la plupart des travailleurs, ceux par exemple qu'on empêche d'exprimer leur opinion contraire en allant travailler).
Qu'est-ce qu'il ne faut pas inventer pour se sentir (ne veut pas dire qu'on l'est) légitime quand on ne l'est pas.
Le pire dans tout ça c'est qu'on aurait besoin de syndicats légitimes pour défendre les travailleurs, mais qu'aucun syndicat actuel (à ma connaissance, quoique il y a des syndicats un peu moins bourrins que d'autres, et les plus bourrins ont même encore moins la côte des gens qui prennent le temps de voter plutôt que de vivre en dehors des syndicats) ne semble souhaiter comprendre les travailleurs pour être légitime (pour reprendre un mot qui te semble cher).
On ne peut pas dire que le peuple français est amateur des syndicats des travailleurs sensés les représenter.
Tu souhaites insister sur le mot "légitimité", en oubliant de regarder la légitimité de ce que tu aimes.
Bon, passons, de toutes façons pour faire comprendre ce qu'est la légitimité et la démocratie, ce n'est pas par ici que ça passera.
[^] # Re: trés intéressant
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 3.
Je m’incline.
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