Oui, c'est ça la tutelle, quand on demande de l'argent. Rien de nouveau, l'Irlande, l'Espagne et le Portugal y sont passé avant (et se dépêchent on ont remboursé pour ne plus avoir de tutelle).
Non, ce n'est jamais arrivé en ces termes. Révise le pré-accord qui a été passé avec la Grèce.
Euh… Tu pourrais être à jour, c'est faux depuis le 1er Janvier 2015 (plus de 6 mois! Et ça a été dans beaucoup de journaux, donc bon tes connaissances…).
Merci, effectivement je n'étais pas au courant de ça, je suis content que tu m'aies appris quelque chose dans ce débat finalement.
Celui-ci, ça fait longtemps qu'il n'est plus en Occident, selon wikipédia en 2013 le salaire des 40% les plus pauvres était moins de la moitié de ce qu'il était lors de l'apartheid, et c'est de loin pas le seul de leurs problèmes.
How do I know Grexit is an important part of Dr Schäuble’s plan for Europe? Because he told me so!
Bien sûr, il y a beaucoup d'intérêts aussi pour allonger le supplice, mais il est improbable que la Grèce puisse s'en sortir autrement, elle ne payera jamais sa dette, faire semblant indéfiniment n'est pas possible. Et, effectivement, ce n'est pas ce qu'on fait avec une région ; la différence c'est que l'Union Européenne n'a jamais été construite comme le serait un pays : toute vraie union politique a été soigneusement évitée depuis le début, ce qui s'est vu le plus lorsque la constitution européenne a été oubliée au profit du traité de Lisbonne : la même chose, mais en pire. L'idée c'était de faire vivre l'économie de certains pays en vendant facilement à d'autres pays à force de les endetter, mais il n'était pas question de partager la dette ensuite.
Qu'est-ce que je mélange ? J'ai l'impression que ce que tu dis est assez proche.
La dette grec était détennu par des banques allemandes et françaises.
Oui, mais c'est la BCE qui se charge de fournir de la liquidité aux banques solvables et de déclarer celles qui sont en faillite. Et là elle a restreint la liquidité, sans déclarer la faillite, ce qui est contraire à ses fonctions.
C'est la socgen qui aurait dû faire faillite, pas une banque grecque.
Elles auraient dû faire faillite les deux, plutôt.
Il ne s'agit pas de sauver les grecs mais de les punir.
C'est évident : la Grèce n'en a plus pour longtemps dans l'euro, à mon avis, quelles que soient les mesures que les élites grecques fassent maintenant sous la pression extérieure, et sans tenir compte de la volonté du peuple. Clairement, le dernier pré-accord signé ressemble à un troll : elle vend la Grèce comme s'il s'agissait d'une marchandise ; entre autres, toute ébauche de loi sortant du gouvernement grec devra passer par la Troïka avant d'être votée au parlement grec. C'est ça la démocratie pour les banques, et une telle situation ne peut pas se prolonger longtemps.
L'Allemagne a la mémoire courte. Les énormes dette du traité de Versailles de 1919 a conduit à l’avènement d'Hitler. Et la remise de dette de 50% en 1953 (dont une grosse dette grec) a permis le succès allemand actuel.
L'Allemagne n'est pas le seul pays à avoir la mémoire courte ; il suffit de voir comment ce genre de conflit permet de raviver des haines entre peuples, beaucoup diront les allemands au lieu de dire les élites allemandes, et beaucoup diront les grecs au lieu de dire les élites grecques. Et, par rapport au succès allemand actuel, il faut relativiser justement : c'est surtout le succès des banques et des grandes entreprises ; les autres ont beaucoup sué pour ne pas récupérer tant que ça de leur travail. l'Allemagne, c'est pas tout rose, pas de salaire minimum, beaucoup de minijobs, etc.
Petit bémol : c'est un jeu diplomatique au niveau des États et des institutions internationales, et ça fait longtemps que les entités privées ont arrêté de prêter à la Grèce.
Le problème c'est bien les banques en Grèce, qui auraient dû faire faillite il y a longtemps. La BCE, qui n'est pas une entité privée à proprement parler (du moins pas une entreprise), mais dont le capital est en main de banques privées, est censée fournir de la liquidité aux banques solvables sans restrictions ou les déclarer en faillite. Or elle n'a fait ni l'un ni l'autre : elle a fourni de la liquidité mais au compte goutte (chaque grec peut sortir 60€ par jour), ce qui lui a permis une sorte de chantage à la Grèce pour influer sur la politique du pays (60€ par jour c'est bien pour un individu, ça ne fait pas vivre les entreprises).
Donc oui, je pense que la source de l'humiliation est bien dans les entités privées. Le jeu diplomatique actuel est une conséquence du jeu financier et s'est fait sur un chantage économique, qui théoriquement a été décidé dans l'eurogroupe, institution qui n'a pas d'existence légale et non publique : le contenu de ces réunions n'est d'ailleurs pas divulgué a priori.
L'analogie n'est pas pertinente: la plupart des émissions littéraires et culturelles sont animées par des hommes (apostrophe, un livre un jour, d'art dare). Les prix goncourt sont majoritairement des hommes (10 femmes lauréates en plus de cent ans de Goncourt). Les auteurs étudiés du lycée sont des hommes. Les garçons qui voudraient se lancer en littérature ne manquent ni de modèles, ni d'encouragements.
Il ne me semble pas pertinent non plus de se baser sur moins de 1% de la population d'un domaine qui sort à la télé et obtient des prix goncourt pour juger de l'effet des préjugés sur 99% de la population. D'expérience, je me rappelle avoir vu des classes littéraires au lycée avec un pourcentage de garçons inférieur à 10% : il y a clairement un conditionnement qui pousse les garçons à faire des études scientifiques ou à partir dans des lycées professionnels avant, mais pas à partir vers la littérature, que je prends pour exemple, mais la même chose peut être dite d'infirmier, secrétaire, femme de ménage, etc. où ce 1% privilégié n'existe pas. L'important c'est surtout qu'il n'y ait pas d'inégalités dans 99% de la population ; qu'il y en ait ou pas dans 1% de la population du domaine ne me semble pas un problème prioritaire.
Ce n'est pas parce qu'actuellement certains métiers sont injustement mieux considérés, que ceux qui réussissent à être sélectionnés dans ces quelques parcours méritent plus de considération que les autres. Ce serait une bien plus grande avancée de réussir à valoriser tous les métiers plutôt que d'essayer d'obtenir du 50% homme/femme dans une pyramide de métiers.
Il ne s'agit pas de détourner consciemment les filles des grandes écoles et des filières scientifiques, mais c'est ainsi que les préjugés oeuvrent
Mais ces mêmes préjugés poussent aussi les garçons à faire des grandes écoles, en quoi est-ce supérieur ? Personnellement, je n'ai pas l'impression que ma vie aurait été moins intéressante si j'avais suivi un autre chemin que celui qui m'a été mis en avant à l'époque.
Mais nier que les stéréotypes n'encouragent pas vraiment les femmes à faire de l'informatique, c'est au mieux de l'aveuglement et au pire de la mauvaise foi.
Oui, ce qui est dommage et qui pousse certains sans doute à vouloir ne pas y donner d'importance, c'est que la même phrase en remplaçant « femmes » par « hommes » et « informatique » par « littérature » ne fait pas hurler grand monde, ce qui, implicitement, laisse sous-entendre que l'informatique serait supérieure à littérature, idée erronée que vient corroborer en apparence l'inégalité dans les salaires, qui est au fond le premier problème à régler dans toute cette histoire.
Si on parle de la France, je l'ai déjà dit, je suis d'accord avec toi, il y a eu des progrès et, personnellement, j'aimerais qu'il y ait beaucoup plus de libertés encore que celles que tu listes ; je ne vois pas de quel droit tu te permets d'insinuer que je n'apprécie pas ces libertés, alors qu'il n'a jamais été question de cela ; je pense que tu aurais pu réfléchir avant de faire ces insinuations.
Ce que je mets en doute depuis le début, c'est que ces libertés soient communes dans le reste du monde ou aient même progressé ; et les données ne permettent pas de le penser.
Clair, le premier pays francophone auquel on pense est la RDC, excuse-moi.
Justement, c'est le plus peuplé des pays francophones ; que l'on en entende pas parler est justement un excellent signe que quelque chose cloche.
Non, c'était un exemple. Bizarre, toi tu te restreints à 1996-2003 mais ça te dérange moins.
J'ai donné un exemple qui ne me semblait pas négligeable (6 millions de morts, de l'ordre de 10% de la seconde guerre mondiale dans un seul pays francophone de 77 millions d'habitants aujourd'hui), il n'était pas question de me restreindre à cela uniquement (je ne l'avais pas mentionné jusqu'à présent celui-là).
Et désolé, je n'ai aucune haine du présent, j'essaie juste d'être réaliste et critique, et les données ne me permettent pas de partager ton optimisme.
J'aime bien ta façon de limiter progressivement : dans ta première phrase, tu dis que globalement en deux mille ans d'Histoire, le monde s'améliore ; dans le même paragraphe, tu restreins après dans une parenthèse aux pays occidentaux aux 60 dernières années pour enlever les deux guerres mondiales. Après tu dis les grands pays francophones. Mais il faut qu'ils ne soient pas trop loin visiblement. Et, finalement, tu restreint aux 12 dernières années. Si on continue comme ça, je pense qu'on va réussir à trouver un terrain d'entente.
Parce que dans les plus grands pays francophones, il faut vraiment se le cacher pour ne pas voir que les pays ont connu de grands progrès.
Si on ne se restreint qu'aux pays francophones occidentaux, et qu'on enlève, comme dans ta première parenthèse, les guerres mondiales, les dernières 60 années en France, c'était pas mal, en effet. Mais je te conseille de regarder la liste des pays francophones, dans laquelle tu trouveras la république très démocratique du Congo, le plus peuplé des pays francophones, qui entre 1996 et 2003 a connu plus de 6 millions de morts, je te laisse apprécier le progrès.
Tu crois que le XIXe siècle était une bonne période pour eux ? La plupart étaient sous domination étrangère, subissaient des guerre de territoire entre puissances coloniales, les peuples locaux ont été rassemblés ensemble alors qu'ils ne pouvaient pas se supporter…
Oui, à l'époque la colonisation était plus apparente, ce qui forçait justement les colons à maintenir l'ordre dans ces pays ; aujourd'hui, on vend des armes, on détruit les pays, etc. c'est optimisé pour récupérer les ressources en s'occupant le moins possible du pays.
Bien sûr que ces guerres là sont toujours tragiques, mais en une ligne tu as résumé presque tous les conflits actuels. À une époque plus reculée les conflits concernaient pratiquement tout le monde…
Euh, non, il reste beaucoup de conflits que je n'ai pas listés : réfère toi à cette liste sur Wikipédia. Si tu me trouves une autre époque, qui en si peu d'années a donné lieu à autant de conflits (proportionnellement) aussi meurtriers, je te conseille d'aller remplir la page de wikipédia qui liste toutes les guerres, car visiblement il doit en manquer beaucoup.
Et je tiens à noter, par rapport à ta deuxième phrase, que l'état le plus courant d'un pays normalement, c'est la paix, même aujourd'hui, sauf dans un certain nombre de pays, et pas la guerre, sinon l'espèce aurait disparu il y a longtemps probablement. La différence, c'est que le marché de la guerre s'est externalisé, ça ne se fait plus en Europe.
Déjà comparer une guerre avec un régime politique qui tentait de nettoyer le pays des opposants au changement, c'est ridicule. Il est presque évident qu'un conflit armé fasse plus de dégâts.
Dans les deux cas, il s'agissait d'obtenir un changement de pouvoir. La différence, c'est que ceux qui avaient le pouvoir en Algérie ce n'étaient pas les rois, mais les élites françaises. Je ne vois pas en quoi cette comparaison est plus absurde que d'autres.
Deuxièmement, en 200 ans la population mondiale est passé d'environ 1 milliard d'habitants à 7 milliards.
À l'époque de la guerre d'Algérie il y avait sensiblement moins d'algériens que de français à l'époque de la révolution, donc ton raisonnement ne tient pas avec les exemples que j'ai donnés. En plus, ce genre de raisonnement me choque : tu me dis que, globalement, c'est normal qu'il y ait plus de tueries du moment qu'on respecte les pourcentages ; pourcentages qu'ici personne n'a encore mis en évidence ; ni moi vraiment, j'ai juste donné quelques exemples pour contredire l'assertion sans aucune donnée à laquelle j'ai répondue initialement, puis des listes de guerres, probablement incomplètes.
Bref, comparer des époques et circonstances si différentes, cela ne me semble pas très valable.
Tout à fait d'accord : comparer sans étude sérieuse ne permet de conclure en aucune façon ; je répondais juste à un commentaire qui semblait laisser croire que la comparaison était évidente parce qu'il s'est regardé lui-même assis sur l'ordi à écrire sur linuxfr, comme moi.
En tout cas tu négliges volontiers l'amélioration globale de l'espérance de vie
Je ne néglige rien du tout, j'ai bien parlé de l'effet de la technologie ; ceci dit, je pense ici aussi qu'il y a là également un problème de ne pas regarder autre chose que son écran. À plein d'endroits la vie est affreuse, pas besoin de graphiques powerpointistes d'IDH occidental.
Je parle d'un point de vue global, localement dans le temps et l'espace des régressions sont possibles, la chute de l'URSS a causé une régression pour les pays concernée pendant un petit moment par exemple.
Peut-être as-tu eu la chance de ne pas vivre dans un pays qui ait connu de grandes régressions ces derniers temps, mais le « point de vue global » me semble encore à définir : d'un point de vue global, personnellement, les pages Wikipédia sus-mentionnées ne me donnent pas l'impression que l'on connaît le même monde, en tous cas. Enfin, qu'est-ce qu'on vit bien par ici.
Va faire un tour en Libye, Syrie, Irak, Ukraine, Afghanistan, Yémen, Soudan, etc., puis reviens me raconter les délices de nos temps modernes. Ce tour fait au XIXe siècle n'était pas aussi catastrophique dans bon nombre de ces pays. Qu'aujourd'hui on vive ici du bon côté du monde ne signifie rien. La terreur de la révolution française, c'est rien en comparaison avec les guerres qu'ont subies beaucoup de ces pays récemment, ou d'autres, comme l'Algérie il n'y a pas si longtemps. Selon la page Wikipédia que tu me signales, la terreur a causé une centaine de milliers de morts ; la guerre d'Algérie en a fait plus, même selon les sources les plus optimistes et qui prennent en compte le moins de choses (certaines allant jusqu'au million). La « guerre civile » en Syrie a fait plus que le double de la terreur déjà. La guerre de Yougoslavie a fait trois fois la terreur, et plusieurs millions de personnes déplacées. Bon, je pourrais continuer longtemps, c'est pas difficile, il suffit de chercher sur Wikipédia le résultat humain des différents massacres récents.
Et pour les conditions de travail, il existe malheureusement encore des « esclaves » en bien des endroits dans le monde, dont on achète les produits en Europe.
Foutage de gueule : les grecs étaient libres de dire "merde", bizarrement ils ne veulent pas.
C'est terrible cet amalgame entre le peuple d'un pays et ses élites : les grecs avaient répondu non au référendum ; c'est les élites qui ont fait le contraire après sans aucun respect pour la démocratie, à part ceux qui démissionnent (comme Varoufakis, qui avait un autre plan) quand ils voient que la volonté du peuple ne va pas être respectée. Cette façon de faire passer la responsabilité des élites dirigeantes sur le peuple est extrêmement injuste et très dangereuse, c'est avec ce genre de généralisations malsaines que les haines entre peuples se développent avec les résultats que l'on connaît.
Bref, j'ai dit que le monde n'est pas, globalement, plus rose qu'il ne l'était ; je n'ai pas dit que dans le passé des horreurs n'ont pas été commises, juste que la comparaison n'est pas en faveur d'aujourd'hui sous bien des aspects et que, parfois, lorsque la comparaison est positive (comme pour la peste noire, qui aujourd'hui aurait beaucoup moins de conséquences), c'est grâce au progrès technologique, comme je le faisais remarquer.
En faisant le bilan de par exemple 2000 ans (ou plus) d'histoire, il faudrait quand même être vachement négationniste pour oser affirmer que c'était mieux avant (et encore plus si on regarde le côté occidental depuis 60 ans).
Les dernières 60 années ont été bien plus meurtrières que n'importe quelle époque de l'Histoire, si l'on enlève les deux guerres mondiales (qui sont quand même récentes). Les dernières 60 années ont vu la création des plus grandes inégalités sociales de toute l'Histoire, les différences entre riches et pauvres n'ont jamais été ce qu'elles sont aujourd'hui, jamais une si petite minorité a réussi à accaparer moyens de productions, ressources, médias, etc. de cette façon ; jamais des entités privées n'ont pu humilier un pays entier comme elles le font aujourd'hui par exemple avec la Grèce. Donc « c'était mieux avant » n'est pas si farfelu : c'est vrai selon beaucoup de critères, et ce qui peut aveugler à ce propos aujourd'hui est surtout l'amélioration de la technologie, dont on profite quand même bien moins que ce que l'on pourrait avec une organisation moins absurde de la société. Le logiciel libre et d'autres bienfaits de notre époque n'ont pas vu le jour grâce au système invraisemblable qui régit actuellement notre vie, mais plutôt malgré lui.
l'europe a été un moyen pour les pays riches de piller les pays pauvres
Tu généralises trop vite, je trouve. Ça a plutôt été un moyen pour les élites des pays riches de piller les pays pauvres avec la collaboration des élites de ces derniers ; ce n'est pas du tout la même chose. Le peuple des pays riches n'en a pas profité spécialement. Par contre, les élites des pays pauvres, oui.
Ce qui est dommage c'est que ce soit le nombre de caractères qui soit compté. Si c'était plutôt le nombre de concepts, ce serait déjà une meilleure mesure de la complexité pour le cerveau humain. Par concepts j'entends le nombre de lexèmes, par exemple, même si sans doute certains lexèmes, suivant s'ils représentent des fonctions plus ou moins compliquées, suivant s'il s'agit de built-in ou non, devraient avoir des poids différents aussi. À mon avis la solution awk ne s'en sortirait pas moins bien que J, APL, etc. sur l'exemple donné, même si ce n'est peut-être pas non plus le langage le plus naturel pour le problème.
Je n'ai dit à aucun endroit qu'il faut prêter de l'argent à la Grèce dans la situation actuelle, alors qu'elle a déjà une dette impayable ; je pense plutôt le contraire, augmenter la dette publique ne sert absolument à rien. Bref, ce que je dis c'est que la dette aurait dû rester cloisonnée à ce quelle était initialement : des dettes privées entre entités privées ; on ne serait alors pas en train de parler de retraites maintenant.
C'est assez incompréhensible que tu arrives à avoir les idées à ce point confuses, quand c'est pourtant très simple. La Grèce est insolvable, elle ne pourra jamais payer sa dette. Accepter de l'augmenter indéfiniment avec les propositions de l'UE c'est juste accepter un esclavage à vie. Mais si les banques arrêtent de prêter à l'Espagne et l'Italie également, ces dernières seront elles aussi insolvables : leur situation est la même. Si les banques arrêtent de prêter à l'Espagne et l'Italie, la France deviendra insolvable également, tout comme l'Allemagne, leur richesse dépendant de dettes dont il a toujours été évident qu'elles ne seraient jamais payées.
Bref, ce système ne se maintient que grâce à la confiance et la corruption des élites des pays ; le jour où un pays décide de ne plus accepter l'aide de l'UE et fait défaut, les banques devront reconnaître que l'argent qu'elles disent avoir par les intérêts de la dette n'existe pas. Ce système est indéfendable : il propose aux pays de vivre d'argent qui n'existe pas en échange de leur souveraineté.
C'est assez rigolo ce que tu dis, car l'Allemagne hurlait à cette baisse des taux, justement à cause de ce risque, mais les autres pays ont voulu baisser.
Je parlais des taux d'intérêts bas qu'il y avait pendant la période d'expansion des bulles, pas après Trichet. C'est la période antérieure que l'on paie maintenant.
Tu aurais voulu qu'elle ne triche pas?
Évidemment, un organisme sérieux ne doit pas tricher pour créer une illusion de prospérité de quelques années, qui ne peut pas terminer d'une autre façon que ce que l'on voit actuellement, une bulle se payant beaucoup plus cher qu'un comportement responsable à la longue. Ça n'a rien de nouveau, c'est déjà arrivé dans l'Histoire plusieurs fois, c'était prévisible. Dire que les grecs font de la triche aujourd'hui, alors que c'était le propre Draghi qui aidait les élites grecques à tricher il y a une dizaine d'années, est d'une grande hypocrisie.
la BCE est obligée en permanence de violer ses règles pour secourir
Effectivement, c'est bien là le problème, c'est qu'elle n'a fait que ça depuis le début : tricher. C'était la seule façon de maintenir ce système friand de bulles économiques et qui survit grâce à la dette. C'est tout sauf de la responsabilité : un organisme responsable n'aurait jamais permis la construction d'autour de 800 mille habitations par an en Espagne grâce à des taux d'intérêts trop bas pour elle ; c'est plus que ce qu'ont construit la France, l'Italie et l'Allemagne réunies. Un organisme responsable aurait sonné l'alarme il y a au moins une dizaine d'années et aurait fait ce que tu dis, essayer de corriger, mais avant le désastre, et pas après, en se faisant passer en plus pour les victimes, comme s'ils n'étaient en rien responsables.
Si la BCE s'était limité à contrôler l'inflation réelle (pas celle qu'ils nous vendaient), les taux d'intérêts auraient dû monter bien avant, et la catastrophe en Espagne n'aurait pas atteint ces proportions, et les banquiers n'auraient pas prêté ces quantités d'argent aux banquiers du sud de l'Europe alors qu'il était bien visible que ces dettes ne pourraient être payées qu'en socialisant les pertes entre les citoyens.
Que vont dires les espagnols, les portugais ou autre qui sont ou ont ete dans la merde mais s'en sont sorti?
L'Espagne est loin de s'en sortir… les trois dernières années elle s'est endettée de 52% de son PIB. Et ça, ce sont les données officielles, car ils n'incluent pas certaines choses dans la dette, comme le sauvetage de certaines banques. Aujourd'hui même le gouvernement a reconnu la perte définitive de 12 milliards d'euros dans le sauvetage d'une banque.
Bref, l'Espagne, c'est la Grèce en dix fois plus, et c'est pour ça que personne ne veut en parler ; si la BCE arrête d'acheter la dette espagnole, en quelques jours l'Espagne se retrouve sans liquidité pour longtemps, car elle est insolvable. Et la France sera insolvable le jour où l'Espagne (ou l'Italie) reconnaisse le fait qu'elle est elle-même insolvable ; ce jour-là nos banquiers devrons décider entre nous expliquer où se trouve notre argent ou créer un conflit entre grecs, espagnols, français, allemands…
Mais la faute n'est pas des grecs, ni des espagnols, ni des français, ni des allemands, mais du système qui triche en comptabilisant la dette comme de la richesse, le tout mené par un organisme indépendant, mais en fait non démocratique et non contrôlable, la BCE, qui s'est octroyé le pouvoir de décider de la politique des pays.
Pareil, puis j'ai commencé à le lire et je crois bien que je vais le lire jusqu'au bout. C'est saisissant comme la plupart de ce qui y est dit est transposable aujourd'hui tel quel à peu de choses près.
Oui, c'est une discrimination (on en est tous conscient). Soit tu es opposé à toute forme de discrimination pour des raisons éthiques, morales ou philosophiques.
En ce qui me concerne, je ne suis pas contre la discrimination positive en général. Je comprends, par exemple, les arrêts de travail pour grossesse et je pourrais peut-être comprendre beaucoup d'autres trucs qui ne se font pas aujourd'hui, comme donner des avantages aux grands là où ça fait un sens, aux petits là où ça en fait ailleurs, ou faire des choses pour aider les « idiots », aussi ; mais je trouve, par contre, ce genre de démarche du type à réaliser artificiellement un 50/50 homme/femme dans un domaine à tout prix à côté de la plaque, surtout quand il s'agit d'un domaine où personne ne pense que les femmes (ou les hommes) soient moins doués pour une raison scientifique.
Le point qui me choque le plus, c'est cette tendance de beaucoup à trouver évident qu'ils ont bien identifié le problème, comme si être un « expert » d'un sujet où les hommes sont majoritaires, c'était forcément mieux que de faire de la littérature où les femmes sont majoritaires, par exemple. Personnellement, j'ai pas du tout l'impression que faire de l'informatique soit plus utile ou intrinsèquement plus intéressant que de faire de la littérature, c'est juste un choix très subjectif. Alors, statistiquement les métiers les mieux payés, c'est peut-être des métiers où les hommes sont majoritaires, mais il y a aussi sans doute des métiers où les hommes sont majoritaires qui sont moins bien payés que d'autres métiers où les femmes sont majoritaires ; c'est là qu'est le vrai problème, dans les différence de salaires énormes entre métiers. Et puis, je tiens à faire remarquer que, si le salaire d'un métier était proportionnel à son intérêt, ça se saurait déjà et les politiques seraient probablement beaucoup plus pauvres, qu'ils soient homme ou femme.
Le problème de fond ce n'est pas de savoir qui fait tel métier ou tel autre, si c'est une femme ou un homme, un blanc ou un noir, grand ou petit (ce dernier cas n'est jamais étudié, mais à mon avis aussi important, et il y en a d'autres). Si parmi les « experts » on finit par avoir du 50/50, mais que les différences de salaires actuelles et autres problèmes sociaux plus profonds continuent à exister, je n'aurai pas l'impression qu'un problème quelconque aura été résolu.
Bref, d'abord résoudre les problèmes de fond, puis après voir s'il reste encore des problèmes ; sinon, j'ai l'impression que la seule chose que ce genre de débat réussit, c'est à nous distraire des vrais problèmes.
passé un certain seuil de fautes je n'arrive plus du tout à me concentrer sur le contenu du doc.
C'est là le point important : il y a un seuil de densité de fautes à partir duquel la lecture est plus difficile ; seuil qui varie suivant les personnes. Mais du moment que ce seuil n'est pas dépassé, le correcteur automatique en chacun de nous s'en sort très bien et d'autres détails concernant la forme (phrases complexes, manque de structure) sont bien plus importants. Et même ces derniers, suivant le contexte, la longueur du message et son contenu, peuvent souvent être un faux problème.
J'ai trop souvent l'impression que Perl est jugé sur ses variables explicites et l'intégration forte des expressions régulières (qui peuvent rendre le code peu lisible, certes).
Le truc amusant c'est que cette intégration rend, paradoxalement, les expressions régulières potentiellement bien plus lisibles : moins d'échappements à faire, possibilité de les écrire sur plusieurs lignes avec des commentaires et support possible de la part de l'éditeur de texte pour la coloration (vu que ce n'est pas juste des chaîne de caractères ordinaires), auxquels on peut ajouter le fait d'avoir certains messages d'erreurs dans des regex à la compilation et non à l'exécution.
Je pense que Perl est plutôt généralement jugé sur la possibilité d'écrire des one-liner ou petits scripts très compacts, car c'est souvent la partie la plus visible pour celui qui ne connaît pas Perl, celle qu'il a le plus de chances de rencontrer en tombant sur un forum au hasard, et, malheureusement, c'est probablement une des disciplines qui montrent les parties les moins évidentes et implicites du langage. À côté, le code Perl d'un développement un peu plus gros est beaucoup plus accessible.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 1.
Non, ce n'est jamais arrivé en ces termes. Révise le pré-accord qui a été passé avec la Grèce.
Merci, effectivement je n'étais pas au courant de ça, je suis content que tu m'aies appris quelque chose dans ce débat finalement.
[^] # Re: Occident ?
Posté par anaseto . En réponse au journal La trahison de qui ?. Évalué à 2.
Celui-ci, ça fait longtemps qu'il n'est plus en Occident, selon wikipédia en 2013 le salaire des 40% les plus pauvres était moins de la moitié de ce qu'il était lors de l'apartheid, et c'est de loin pas le seul de leurs problèmes.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 1.
Au contraire, le concept du Grexit n'est pas nouveau et, à en croire Varoufakis c'est toujours d'actualité :
Bien sûr, il y a beaucoup d'intérêts aussi pour allonger le supplice, mais il est improbable que la Grèce puisse s'en sortir autrement, elle ne payera jamais sa dette, faire semblant indéfiniment n'est pas possible. Et, effectivement, ce n'est pas ce qu'on fait avec une région ; la différence c'est que l'Union Européenne n'a jamais été construite comme le serait un pays : toute vraie union politique a été soigneusement évitée depuis le début, ce qui s'est vu le plus lorsque la constitution européenne a été oubliée au profit du traité de Lisbonne : la même chose, mais en pire. L'idée c'était de faire vivre l'économie de certains pays en vendant facilement à d'autres pays à force de les endetter, mais il n'était pas question de partager la dette ensuite.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 3.
Qu'est-ce que je mélange ? J'ai l'impression que ce que tu dis est assez proche.
Oui, mais c'est la BCE qui se charge de fournir de la liquidité aux banques solvables et de déclarer celles qui sont en faillite. Et là elle a restreint la liquidité, sans déclarer la faillite, ce qui est contraire à ses fonctions.
Elles auraient dû faire faillite les deux, plutôt.
C'est évident : la Grèce n'en a plus pour longtemps dans l'euro, à mon avis, quelles que soient les mesures que les élites grecques fassent maintenant sous la pression extérieure, et sans tenir compte de la volonté du peuple. Clairement, le dernier pré-accord signé ressemble à un troll : elle vend la Grèce comme s'il s'agissait d'une marchandise ; entre autres, toute ébauche de loi sortant du gouvernement grec devra passer par la Troïka avant d'être votée au parlement grec. C'est ça la démocratie pour les banques, et une telle situation ne peut pas se prolonger longtemps.
L'Allemagne n'est pas le seul pays à avoir la mémoire courte ; il suffit de voir comment ce genre de conflit permet de raviver des haines entre peuples, beaucoup diront les allemands au lieu de dire les élites allemandes, et beaucoup diront les grecs au lieu de dire les élites grecques. Et, par rapport au succès allemand actuel, il faut relativiser justement : c'est surtout le succès des banques et des grandes entreprises ; les autres ont beaucoup sué pour ne pas récupérer tant que ça de leur travail. l'Allemagne, c'est pas tout rose, pas de salaire minimum, beaucoup de minijobs, etc.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 4.
Le problème c'est bien les banques en Grèce, qui auraient dû faire faillite il y a longtemps. La BCE, qui n'est pas une entité privée à proprement parler (du moins pas une entreprise), mais dont le capital est en main de banques privées, est censée fournir de la liquidité aux banques solvables sans restrictions ou les déclarer en faillite. Or elle n'a fait ni l'un ni l'autre : elle a fourni de la liquidité mais au compte goutte (chaque grec peut sortir 60€ par jour), ce qui lui a permis une sorte de chantage à la Grèce pour influer sur la politique du pays (60€ par jour c'est bien pour un individu, ça ne fait pas vivre les entreprises).
Donc oui, je pense que la source de l'humiliation est bien dans les entités privées. Le jeu diplomatique actuel est une conséquence du jeu financier et s'est fait sur un chantage économique, qui théoriquement a été décidé dans l'eurogroupe, institution qui n'a pas d'existence légale et non publique : le contenu de ces réunions n'est d'ailleurs pas divulgué a priori.
[^] # Re: La mixité est un échec !
Posté par anaseto . En réponse à la dépêche Stage collégiennes/lycéennes « Girls Can Code! » en août. Évalué à 2.
Il ne me semble pas pertinent non plus de se baser sur moins de 1% de la population d'un domaine qui sort à la télé et obtient des prix goncourt pour juger de l'effet des préjugés sur 99% de la population. D'expérience, je me rappelle avoir vu des classes littéraires au lycée avec un pourcentage de garçons inférieur à 10% : il y a clairement un conditionnement qui pousse les garçons à faire des études scientifiques ou à partir dans des lycées professionnels avant, mais pas à partir vers la littérature, que je prends pour exemple, mais la même chose peut être dite d'infirmier, secrétaire, femme de ménage, etc. où ce 1% privilégié n'existe pas. L'important c'est surtout qu'il n'y ait pas d'inégalités dans 99% de la population ; qu'il y en ait ou pas dans 1% de la population du domaine ne me semble pas un problème prioritaire.
Ce n'est pas parce qu'actuellement certains métiers sont injustement mieux considérés, que ceux qui réussissent à être sélectionnés dans ces quelques parcours méritent plus de considération que les autres. Ce serait une bien plus grande avancée de réussir à valoriser tous les métiers plutôt que d'essayer d'obtenir du 50% homme/femme dans une pyramide de métiers.
Mais ces mêmes préjugés poussent aussi les garçons à faire des grandes écoles, en quoi est-ce supérieur ? Personnellement, je n'ai pas l'impression que ma vie aurait été moins intéressante si j'avais suivi un autre chemin que celui qui m'a été mis en avant à l'époque.
[^] # Re: La mixité est un échec !
Posté par anaseto . En réponse à la dépêche Stage collégiennes/lycéennes « Girls Can Code! » en août. Évalué à 6.
Oui, ce qui est dommage et qui pousse certains sans doute à vouloir ne pas y donner d'importance, c'est que la même phrase en remplaçant « femmes » par « hommes » et « informatique » par « littérature » ne fait pas hurler grand monde, ce qui, implicitement, laisse sous-entendre que l'informatique serait supérieure à littérature, idée erronée que vient corroborer en apparence l'inégalité dans les salaires, qui est au fond le premier problème à régler dans toute cette histoire.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 0.
Si on parle de la France, je l'ai déjà dit, je suis d'accord avec toi, il y a eu des progrès et, personnellement, j'aimerais qu'il y ait beaucoup plus de libertés encore que celles que tu listes ; je ne vois pas de quel droit tu te permets d'insinuer que je n'apprécie pas ces libertés, alors qu'il n'a jamais été question de cela ; je pense que tu aurais pu réfléchir avant de faire ces insinuations.
Ce que je mets en doute depuis le début, c'est que ces libertés soient communes dans le reste du monde ou aient même progressé ; et les données ne permettent pas de le penser.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 1.
Justement, c'est le plus peuplé des pays francophones ; que l'on en entende pas parler est justement un excellent signe que quelque chose cloche.
J'ai donné un exemple qui ne me semblait pas négligeable (6 millions de morts, de l'ordre de 10% de la seconde guerre mondiale dans un seul pays francophone de 77 millions d'habitants aujourd'hui), il n'était pas question de me restreindre à cela uniquement (je ne l'avais pas mentionné jusqu'à présent celui-là).
Et désolé, je n'ai aucune haine du présent, j'essaie juste d'être réaliste et critique, et les données ne me permettent pas de partager ton optimisme.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à -1.
J'aime bien ta façon de limiter progressivement : dans ta première phrase, tu dis que globalement en deux mille ans d'Histoire, le monde s'améliore ; dans le même paragraphe, tu restreins après dans une parenthèse aux pays occidentaux aux 60 dernières années pour enlever les deux guerres mondiales. Après tu dis les grands pays francophones. Mais il faut qu'ils ne soient pas trop loin visiblement. Et, finalement, tu restreint aux 12 dernières années. Si on continue comme ça, je pense qu'on va réussir à trouver un terrain d'entente.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 0.
Si on ne se restreint qu'aux pays francophones occidentaux, et qu'on enlève, comme dans ta première parenthèse, les guerres mondiales, les dernières 60 années en France, c'était pas mal, en effet. Mais je te conseille de regarder la liste des pays francophones, dans laquelle tu trouveras la république très démocratique du Congo, le plus peuplé des pays francophones, qui entre 1996 et 2003 a connu plus de 6 millions de morts, je te laisse apprécier le progrès.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 2.
Oui, à l'époque la colonisation était plus apparente, ce qui forçait justement les colons à maintenir l'ordre dans ces pays ; aujourd'hui, on vend des armes, on détruit les pays, etc. c'est optimisé pour récupérer les ressources en s'occupant le moins possible du pays.
Euh, non, il reste beaucoup de conflits que je n'ai pas listés : réfère toi à cette liste sur Wikipédia. Si tu me trouves une autre époque, qui en si peu d'années a donné lieu à autant de conflits (proportionnellement) aussi meurtriers, je te conseille d'aller remplir la page de wikipédia qui liste toutes les guerres, car visiblement il doit en manquer beaucoup.
Et je tiens à noter, par rapport à ta deuxième phrase, que l'état le plus courant d'un pays normalement, c'est la paix, même aujourd'hui, sauf dans un certain nombre de pays, et pas la guerre, sinon l'espèce aurait disparu il y a longtemps probablement. La différence, c'est que le marché de la guerre s'est externalisé, ça ne se fait plus en Europe.
Dans les deux cas, il s'agissait d'obtenir un changement de pouvoir. La différence, c'est que ceux qui avaient le pouvoir en Algérie ce n'étaient pas les rois, mais les élites françaises. Je ne vois pas en quoi cette comparaison est plus absurde que d'autres.
À l'époque de la guerre d'Algérie il y avait sensiblement moins d'algériens que de français à l'époque de la révolution, donc ton raisonnement ne tient pas avec les exemples que j'ai donnés. En plus, ce genre de raisonnement me choque : tu me dis que, globalement, c'est normal qu'il y ait plus de tueries du moment qu'on respecte les pourcentages ; pourcentages qu'ici personne n'a encore mis en évidence ; ni moi vraiment, j'ai juste donné quelques exemples pour contredire l'assertion sans aucune donnée à laquelle j'ai répondue initialement, puis des listes de guerres, probablement incomplètes.
Tout à fait d'accord : comparer sans étude sérieuse ne permet de conclure en aucune façon ; je répondais juste à un commentaire qui semblait laisser croire que la comparaison était évidente parce qu'il s'est regardé lui-même assis sur l'ordi à écrire sur linuxfr, comme moi.
Je ne néglige rien du tout, j'ai bien parlé de l'effet de la technologie ; ceci dit, je pense ici aussi qu'il y a là également un problème de ne pas regarder autre chose que son écran. À plein d'endroits la vie est affreuse, pas besoin de graphiques powerpointistes d'IDH occidental.
Peut-être as-tu eu la chance de ne pas vivre dans un pays qui ait connu de grandes régressions ces derniers temps, mais le « point de vue global » me semble encore à définir : d'un point de vue global, personnellement, les pages Wikipédia sus-mentionnées ne me donnent pas l'impression que l'on connaît le même monde, en tous cas. Enfin, qu'est-ce qu'on vit bien par ici.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à 5.
Va faire un tour en Libye, Syrie, Irak, Ukraine, Afghanistan, Yémen, Soudan, etc., puis reviens me raconter les délices de nos temps modernes. Ce tour fait au XIXe siècle n'était pas aussi catastrophique dans bon nombre de ces pays. Qu'aujourd'hui on vive ici du bon côté du monde ne signifie rien. La terreur de la révolution française, c'est rien en comparaison avec les guerres qu'ont subies beaucoup de ces pays récemment, ou d'autres, comme l'Algérie il n'y a pas si longtemps. Selon la page Wikipédia que tu me signales, la terreur a causé une centaine de milliers de morts ; la guerre d'Algérie en a fait plus, même selon les sources les plus optimistes et qui prennent en compte le moins de choses (certaines allant jusqu'au million). La « guerre civile » en Syrie a fait plus que le double de la terreur déjà. La guerre de Yougoslavie a fait trois fois la terreur, et plusieurs millions de personnes déplacées. Bon, je pourrais continuer longtemps, c'est pas difficile, il suffit de chercher sur Wikipédia le résultat humain des différents massacres récents.
Et pour les conditions de travail, il existe malheureusement encore des « esclaves » en bien des endroits dans le monde, dont on achète les produits en Europe.
C'est terrible cet amalgame entre le peuple d'un pays et ses élites : les grecs avaient répondu non au référendum ; c'est les élites qui ont fait le contraire après sans aucun respect pour la démocratie, à part ceux qui démissionnent (comme Varoufakis, qui avait un autre plan) quand ils voient que la volonté du peuple ne va pas être respectée. Cette façon de faire passer la responsabilité des élites dirigeantes sur le peuple est extrêmement injuste et très dangereuse, c'est avec ce genre de généralisations malsaines que les haines entre peuples se développent avec les résultats que l'on connaît.
Bref, j'ai dit que le monde n'est pas, globalement, plus rose qu'il ne l'était ; je n'ai pas dit que dans le passé des horreurs n'ont pas été commises, juste que la comparaison n'est pas en faveur d'aujourd'hui sous bien des aspects et que, parfois, lorsque la comparaison est positive (comme pour la peste noire, qui aujourd'hui aurait beaucoup moins de conséquences), c'est grâce au progrès technologique, comme je le faisais remarquer.
[^] # Re: Le futur c'était mieux avant
Posté par anaseto . En réponse au journal Les avocats à la poubelle. Évalué à -2.
Les dernières 60 années ont été bien plus meurtrières que n'importe quelle époque de l'Histoire, si l'on enlève les deux guerres mondiales (qui sont quand même récentes). Les dernières 60 années ont vu la création des plus grandes inégalités sociales de toute l'Histoire, les différences entre riches et pauvres n'ont jamais été ce qu'elles sont aujourd'hui, jamais une si petite minorité a réussi à accaparer moyens de productions, ressources, médias, etc. de cette façon ; jamais des entités privées n'ont pu humilier un pays entier comme elles le font aujourd'hui par exemple avec la Grèce. Donc « c'était mieux avant » n'est pas si farfelu : c'est vrai selon beaucoup de critères, et ce qui peut aveugler à ce propos aujourd'hui est surtout l'amélioration de la technologie, dont on profite quand même bien moins que ce que l'on pourrait avec une organisation moins absurde de la société. Le logiciel libre et d'autres bienfaits de notre époque n'ont pas vu le jour grâce au système invraisemblable qui régit actuellement notre vie, mais plutôt malgré lui.
[^] # Re: le mensonge originel
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 6.
Tu généralises trop vite, je trouve. Ça a plutôt été un moyen pour les élites des pays riches de piller les pays pauvres avec la collaboration des élites de ces derniers ; ce n'est pas du tout la même chose. Le peuple des pays riches n'en a pas profité spécialement. Par contre, les élites des pays pauvres, oui.
[^] # Re: en sed
Posté par anaseto . En réponse au message Help pour script. Évalué à 2.
Ce qui est dommage c'est que ce soit le nombre de caractères qui soit compté. Si c'était plutôt le nombre de concepts, ce serait déjà une meilleure mesure de la complexité pour le cerveau humain. Par concepts j'entends le nombre de lexèmes, par exemple, même si sans doute certains lexèmes, suivant s'ils représentent des fonctions plus ou moins compliquées, suivant s'il s'agit de built-in ou non, devraient avoir des poids différents aussi. À mon avis la solution awk ne s'en sortirait pas moins bien que J, APL, etc. sur l'exemple donné, même si ce n'est peut-être pas non plus le langage le plus naturel pour le problème.
[^] # Re: Le + intéressant c'est le futur proche
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 4. Dernière modification le 08 juillet 2015 à 17:07.
Je n'ai dit à aucun endroit qu'il faut prêter de l'argent à la Grèce dans la situation actuelle, alors qu'elle a déjà une dette impayable ; je pense plutôt le contraire, augmenter la dette publique ne sert absolument à rien. Bref, ce que je dis c'est que la dette aurait dû rester cloisonnée à ce quelle était initialement : des dettes privées entre entités privées ; on ne serait alors pas en train de parler de retraites maintenant.
[^] # Re: Le + intéressant c'est le futur proche
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 8.
C'est assez incompréhensible que tu arrives à avoir les idées à ce point confuses, quand c'est pourtant très simple. La Grèce est insolvable, elle ne pourra jamais payer sa dette. Accepter de l'augmenter indéfiniment avec les propositions de l'UE c'est juste accepter un esclavage à vie. Mais si les banques arrêtent de prêter à l'Espagne et l'Italie également, ces dernières seront elles aussi insolvables : leur situation est la même. Si les banques arrêtent de prêter à l'Espagne et l'Italie, la France deviendra insolvable également, tout comme l'Allemagne, leur richesse dépendant de dettes dont il a toujours été évident qu'elles ne seraient jamais payées.
Bref, ce système ne se maintient que grâce à la confiance et la corruption des élites des pays ; le jour où un pays décide de ne plus accepter l'aide de l'UE et fait défaut, les banques devront reconnaître que l'argent qu'elles disent avoir par les intérêts de la dette n'existe pas. Ce système est indéfendable : il propose aux pays de vivre d'argent qui n'existe pas en échange de leur souveraineté.
[^] # Re: Le + intéressant c'est le futur proche
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 4.
Je parlais des taux d'intérêts bas qu'il y avait pendant la période d'expansion des bulles, pas après Trichet. C'est la période antérieure que l'on paie maintenant.
Évidemment, un organisme sérieux ne doit pas tricher pour créer une illusion de prospérité de quelques années, qui ne peut pas terminer d'une autre façon que ce que l'on voit actuellement, une bulle se payant beaucoup plus cher qu'un comportement responsable à la longue. Ça n'a rien de nouveau, c'est déjà arrivé dans l'Histoire plusieurs fois, c'était prévisible. Dire que les grecs font de la triche aujourd'hui, alors que c'était le propre Draghi qui aidait les élites grecques à tricher il y a une dizaine d'années, est d'une grande hypocrisie.
[^] # Re: Le + intéressant c'est le futur proche
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 5.
Effectivement, c'est bien là le problème, c'est qu'elle n'a fait que ça depuis le début : tricher. C'était la seule façon de maintenir ce système friand de bulles économiques et qui survit grâce à la dette. C'est tout sauf de la responsabilité : un organisme responsable n'aurait jamais permis la construction d'autour de 800 mille habitations par an en Espagne grâce à des taux d'intérêts trop bas pour elle ; c'est plus que ce qu'ont construit la France, l'Italie et l'Allemagne réunies. Un organisme responsable aurait sonné l'alarme il y a au moins une dizaine d'années et aurait fait ce que tu dis, essayer de corriger, mais avant le désastre, et pas après, en se faisant passer en plus pour les victimes, comme s'ils n'étaient en rien responsables.
Si la BCE s'était limité à contrôler l'inflation réelle (pas celle qu'ils nous vendaient), les taux d'intérêts auraient dû monter bien avant, et la catastrophe en Espagne n'aurait pas atteint ces proportions, et les banquiers n'auraient pas prêté ces quantités d'argent aux banquiers du sud de l'Europe alors qu'il était bien visible que ces dettes ne pourraient être payées qu'en socialisant les pertes entre les citoyens.
[^] # Re: Le + intéressant c'est le futur proche
Posté par anaseto . En réponse au journal Et ce soir, la démocratie l'emporte ! . Évalué à 10. Dernière modification le 06 juillet 2015 à 14:59.
L'Espagne est loin de s'en sortir… les trois dernières années elle s'est endettée de 52% de son PIB. Et ça, ce sont les données officielles, car ils n'incluent pas certaines choses dans la dette, comme le sauvetage de certaines banques. Aujourd'hui même le gouvernement a reconnu la perte définitive de 12 milliards d'euros dans le sauvetage d'une banque.
Bref, l'Espagne, c'est la Grèce en dix fois plus, et c'est pour ça que personne ne veut en parler ; si la BCE arrête d'acheter la dette espagnole, en quelques jours l'Espagne se retrouve sans liquidité pour longtemps, car elle est insolvable. Et la France sera insolvable le jour où l'Espagne (ou l'Italie) reconnaisse le fait qu'elle est elle-même insolvable ; ce jour-là nos banquiers devrons décider entre nous expliquer où se trouve notre argent ou créer un conflit entre grecs, espagnols, français, allemands…
Mais la faute n'est pas des grecs, ni des espagnols, ni des français, ni des allemands, mais du système qui triche en comptabilisant la dette comme de la richesse, le tout mené par un organisme indépendant, mais en fait non démocratique et non contrôlable, la BCE, qui s'est octroyé le pouvoir de décider de la politique des pays.
[^] # Re: Merci
Posté par anaseto . En réponse au journal Critique de la propriété intellectuelle et présage des hackerspaces dans un texte datant de 1892. Évalué à 2.
Pareil, puis j'ai commencé à le lire et je crois bien que je vais le lire jusqu'au bout. C'est saisissant comme la plupart de ce qui y est dit est transposable aujourd'hui tel quel à peu de choses près.
[^] # Re: Usage ?
Posté par anaseto . En réponse au journal Annuaire d'Expertes. Évalué à 4.
En ce qui me concerne, je ne suis pas contre la discrimination positive en général. Je comprends, par exemple, les arrêts de travail pour grossesse et je pourrais peut-être comprendre beaucoup d'autres trucs qui ne se font pas aujourd'hui, comme donner des avantages aux grands là où ça fait un sens, aux petits là où ça en fait ailleurs, ou faire des choses pour aider les « idiots », aussi ; mais je trouve, par contre, ce genre de démarche du type à réaliser artificiellement un 50/50 homme/femme dans un domaine à tout prix à côté de la plaque, surtout quand il s'agit d'un domaine où personne ne pense que les femmes (ou les hommes) soient moins doués pour une raison scientifique.
Le point qui me choque le plus, c'est cette tendance de beaucoup à trouver évident qu'ils ont bien identifié le problème, comme si être un « expert » d'un sujet où les hommes sont majoritaires, c'était forcément mieux que de faire de la littérature où les femmes sont majoritaires, par exemple. Personnellement, j'ai pas du tout l'impression que faire de l'informatique soit plus utile ou intrinsèquement plus intéressant que de faire de la littérature, c'est juste un choix très subjectif. Alors, statistiquement les métiers les mieux payés, c'est peut-être des métiers où les hommes sont majoritaires, mais il y a aussi sans doute des métiers où les hommes sont majoritaires qui sont moins bien payés que d'autres métiers où les femmes sont majoritaires ; c'est là qu'est le vrai problème, dans les différence de salaires énormes entre métiers. Et puis, je tiens à faire remarquer que, si le salaire d'un métier était proportionnel à son intérêt, ça se saurait déjà et les politiques seraient probablement beaucoup plus pauvres, qu'ils soient homme ou femme.
Le problème de fond ce n'est pas de savoir qui fait tel métier ou tel autre, si c'est une femme ou un homme, un blanc ou un noir, grand ou petit (ce dernier cas n'est jamais étudié, mais à mon avis aussi important, et il y en a d'autres). Si parmi les « experts » on finit par avoir du 50/50, mais que les différences de salaires actuelles et autres problèmes sociaux plus profonds continuent à exister, je n'aurai pas l'impression qu'un problème quelconque aura été résolu.
Bref, d'abord résoudre les problèmes de fond, puis après voir s'il reste encore des problèmes ; sinon, j'ai l'impression que la seule chose que ce genre de débat réussit, c'est à nous distraire des vrais problèmes.
[^] # Re: s/se protocole/ce protocole/
Posté par anaseto . En réponse au journal 20 ans pour SSH. Évalué à 2.
C'est là le point important : il y a un seuil de densité de fautes à partir duquel la lecture est plus difficile ; seuil qui varie suivant les personnes. Mais du moment que ce seuil n'est pas dépassé, le correcteur automatique en chacun de nous s'en sort très bien et d'autres détails concernant la forme (phrases complexes, manque de structure) sont bien plus importants. Et même ces derniers, suivant le contexte, la longueur du message et son contenu, peuvent souvent être un faux problème.
[^] # Re: Perl r0x
Posté par anaseto . En réponse au journal Lire de fichiers de configuration depuis un script shell. Évalué à 8.
Le truc amusant c'est que cette intégration rend, paradoxalement, les expressions régulières potentiellement bien plus lisibles : moins d'échappements à faire, possibilité de les écrire sur plusieurs lignes avec des commentaires et support possible de la part de l'éditeur de texte pour la coloration (vu que ce n'est pas juste des chaîne de caractères ordinaires), auxquels on peut ajouter le fait d'avoir certains messages d'erreurs dans des regex à la compilation et non à l'exécution.
Je pense que Perl est plutôt généralement jugé sur la possibilité d'écrire des one-liner ou petits scripts très compacts, car c'est souvent la partie la plus visible pour celui qui ne connaît pas Perl, celle qu'il a le plus de chances de rencontrer en tombant sur un forum au hasard, et, malheureusement, c'est probablement une des disciplines qui montrent les parties les moins évidentes et implicites du langage. À côté, le code Perl d'un développement un peu plus gros est beaucoup plus accessible.