arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

    Posté par  . En réponse au journal Histoire des titres restaurant, ou comment les salaires furent placés sous DRM. Évalué à 10.

    Ca n'a donc RIEN à voir avec des tickets de rationnement. A part pour faire peur, ca n'a rien à faire ici.

    C'est parfaitement vrai ; ça n'a absolument rien à voir. Un ticket restaurant est un moyen de payement, une sorte de monnaie réservée à l'achat d'un type de bien particulier. On pourrait imaginer aussi des tickets rentrée scolaire, en alternative à l'allocation du même nom, qui éviteraient qu'une aide de l'État destinée à quelque chose de bien particulier puisse être utilisée pour acheter autre chose.

    Un ticket de rationnement n'est pas un moyen de payement. Il permet de limiter l'achat d'un type de bien indépendamment de l'argent qu'on a. Ça serait un peu l'équivalent à un quota max pour l'utilisation d'électricité, d'eau, ou d'essence, dans un monde où ces ressources deviendraient limitées.

    Mais bon, je ne vois pas pourquoi se limiter à ce détail du ticket de rationnement : le journal est écrit comme un édito, c'est un exercice de style qui consiste à développer une thèse, l'existence d'une analogie entre les DRM et les tickets restaurant, sans antithèse et sans synthèse. On y trouve des éléments intéressants, et ça stimule forcément la discussion, mais la limite de l'exercice est évidemment la faiblesse de l'analogie de départ.

    Pour les DRM, le contrôle porte sur le produit. On se sert d'argent (libre) pour acheter un produit, dont l'utilisation est limitée par le système. Pour les tickets restaurant, c'est le moyen de payement qui est sous contrôle. On transforme de l'argent (libre) en moyen de payement (propriétaire) qui permet d'acheter, sous des conditions restrictives, un produit (de la nourriture) dont on fait ce qu'on veut (comme la donner à un SDF, par exemple). On peut trouver ça problématique, sans pour autant soutenir que les DRM sont un système analogue, parce que c'est faux.

    L'antithèse serait simplement de voir les tickets restaurant comme ce qu'ils sont, c'est à dire à l'origine un outil de flexibilité vis-à-vis de la nécessité de fournir aux employés un moyen de se restaurer bon marché, subventionné par l'entreprise, à proximité du lieu de travail. En l'absence de restautant d'entreprise, on peut subventionner la restauration à l'extérieur, ou l'achat de produits destinés à être consommés immédiatement. Dans cette optique, les détournements (le don, l'utilisation pour un dîner entre amoureux, etc) sont problématiques, et brisent l'équité avec les salariés qui bénéficient d'une cantine—on ne peut pas donner une place de cantine à un SDF, ni sécher la cantine pour se payer un resto le soir. Après, que l'État délègue sa responsabilité à une boite privée monopolistique qui défend chèrement ses privilèges par un lobbying éhonté, c'est un autre problème, mais ce n'est pas directement lié au concept du ticket restaurant.

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 10.

    Tu as le début d'un indice de preuve qui pourrait te faire penser que les grands partis de gouvernement auraient une telle arrière-pensée, ou tu violes allègrement le rasoir d'Hanlon? Le monde réel est déja assez anxiogène pour éviter de s'inventer des trucs comme ça pour se faire peur. Ça n'est pas un jeu, tu viens de sous-entendre que l'avis de Laurent Fabius sur le vote électronique est motivé par une volonté de fomenter une sorte de complot à très très long terme pour mettre en place en France un vote électronique dans le but de truquer les élections.

    À mon avis, il suffit de dire que le vote électronique est dangereux car il offre une possibilité de fraude généralisée et qu'il prive le citoyen de la possibilité de contrôler la tenue des élections. C'est un argument suffisamment fort, pas besoin de s'inventer des complots qui ne tiennent pas la route—l'alternance est tellement ancrée dans la vie politique qu'il est certain que tout système de fraude institutionnel, le temps d'être mis en place, va bénéficier à l'opposition!

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 10. Dernière modification le 18 août 2014 à 15:35.

    D'un autre côté, ça m'inquiéterait un peu que le ministre des affaires étrangères soit calé sur les différences entre les versions de java. Ça serait déja pas mal que les politiques comprennent que le vote électronique ne peut pas marcher (ça n'est pas un problème technique, c'est un problème logique, et c'est assez hallicinant que des lobbyistes-commerciaux arrivent systématiquement à les embobiner).

    Par contre, un clair manque de compétence des équipes techniques chargées de mettre en place le bidule. On sent bien le scénario : les politiques ne comprennent rien à la technique, mais ils ont été mis au courant par des personnes de confiance qu'ils sont passés pour des cons avec un système complètement obsolète. Ils en déduisent qu'il faut absolument se débarrasser de java, font ce retour vers le prestataire, qui les enfume : ouhlala mais ça va couter cher, nous on fait du java parce que c'est ce qu'il y a de meilleur, d'ailleurs dans le marché il y a marqué que ça doit être fait en java, et si on ne le fait pas en java, on va devoir le faire en flash et ça va poser plein d'autres problèmes, alors on va le faire en java puisque c'est ce que vous vouliez, hein? Et pof, on revient comme un con pour expliquer qu'en fait, ça sera quand même java.

    En fait, le pouvoir, ça n'est pas d'être ministre. Le pouvoir, c'est la connaissance. Quand on ne connait pas quelque chose, on est à la merci du premier crétin technophile venu. Ça n'est pas spécifique de l'informatique, c'est vrai partout. «Ahlala, il va falloir changer les freins des soupapes, c'est pas donné», «Ah mais non, les honoraires s'entendaient hors usufruit de la partie demanderesse, comme stipulé par la jurisprudence», «Non Monsieur, mon confrère a écrit "oeil droit", mais comme il vous a examiné avec un miroir optique ophtalmique, je vous ai opéré de l'oeil gauche, c'est contre lui qu'il faut vous retourner», etc.

    Le plus dur quand on est ministre, c'est qu'on sait forcément que quand on répète ce qu'on nous raconte, on est en permanence exposé au risque de raconter des conneries, et on n'a presque aucun moyen de le savoir. Il faut être complètement blindé, ou cynique, pour accepter un tel poste.

  • [^] # Re: Moi j'aime bien les notes

    Posté par  . En réponse à l’entrée du suivi Ne pas afficher les notes ni permettre de voter. Évalué à 7 (+0/-0).

    Pour la violence, ça me rappelle les débat sur la manière de Linus de commenter. Personnellement, ça me gênerai très fortement d'avoir quelqu'un comme ça dans une communauté à laquelle je participe.

    Linus est quelqu'un de brillant, de drôle, de pertinent, et de compétent. Tu es en train de dire que ça de gênerait d'avoir quelqu'un comme ça parce qu'il peut être méchant avec les gens qu'il n'aime pas?

    J'ai l'impression que le problème général, c'est que les gens intéressants sont rarement gentils. On a le droit de considérer que la gentillesse est une qualité (parfois, je ne suis pas certain, mais bon), mais de là à exiger que les membres d'une communauté soient tous gentils…

    mais je trouve que le récent journal donne à réfléchir.

    Je suis mal placé pour répondre parce que j'ai participé à la discussion en même temps, mais mon point de vue, c'est que les messages du contributeur en question étaient

    1) Hors-Sujet (il est en grande partie responsable de la dérive de la discussion),
    2) Factuellement totalement faux pour une partie d'entre eux,
    3) Très mal rédigés, à la limite de l'intellibilité,
    4) Totalement creux et dramatiquement naïfs pour les considérations générales.

    Du coup, j'ai systématiquement cliqué sur "inutile", et à plusieurs reprises j'ai répondu pour corriger les points factuellement faux. Je n'ai pas été très agréable, j'avoue, et je n'aurais pas dû le traiter de troll, car ce n'en est pas un. Ceci dit, il a pourri la discussion, il a écrit beaucoup de conneries, et il a démontré à plusieurs reprises sont incapacité à utiliser un moteur de recherche avant de raconter n'importe quoi.

    Je sais bien que, sur un forum de discussion, les deux consignes suivantes sont importantes : 1) soyez sympas les uns avec les autres, et 2) ne vous comportez pas comme un adolescent désocialisé mythomane. La vraie question, c'est peut-être ce qu'on juge le plus important : est-ce qu'on veut une ambiance de bistro, où tout le monde y va de sa connerie, et où l'objectif est juste de discuter en faisant semblant d'être copains, ou est-ce qu'on veut une discussion fiable, ce qui nécessite que les gens qui n'ont rien à dire se contentent de lire?

  • [^] # Re: Moi j'aime bien les notes

    Posté par  . En réponse à l’entrée du suivi Ne pas afficher les notes ni permettre de voter. Évalué à 6 (+0/-0).

    Il suffit de regarder https://linuxfr.org/nodes/103017/comments/1555259 : purement factuel et largement moinssé.

    Boarf, c'est juste très provocateur. Je ne trouve pas que l'exemple est bon, le ton est ironique, voire méprisant.

    Autre exemple, ton commentaire a été moinssé alors qu'il est intéressant et argumenté.

    Si c'est toi qui a moinssé, ça ne compte pas :-)

  • # Moi j'aime bien les notes

    Posté par  . En réponse à l’entrée du suivi Ne pas afficher les notes ni permettre de voter. Évalué à 7 (+0/-0).

    J'ai l'impression que les gens qui ont un problème avec le système de notation se font beaucoup entendre, mais que dans l'ensemble, il reste à démontrer que les notes sont problématiques.

    En particulier, je pense que l'idée d'associer le système de plussage/moinssage à une mauvaise ambiance est simplement fausse. Je dirais même, au contraire. Pouvoir moinsser les posts que l'on juge inutile sert de défouloir, et permet d'éviter trop d'agressivité dans les réponses. Si on ne peut plus exprimer son avis avant de répondre, ça risque de piquer encore plus dans les réponses. En particulier, les réponses vont systématiquement commencer par "je trouve ça complètement idiot", ou formulation similaire.

    Uniformiser le web est une sale idée. Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours. L'agressivité est partout : entre voisins, entre hommes politiques, entre inconnus dans le métro. Ici, nous ne pouvons pas nous foutre sur la tronche, on ne peut que s'envoyer des "-1" virtuels. Parler de "violence" ou d'"agressivité" dans ces conditions me semnble autant déplacé que de parler de piraterie pour la contrefaçon d'oeuvres culturelles. Le système de notation est un système de modération a postériori par la communauté ; il définit quels types d'intervention les participants à ce site aiment lire, et quels types ils n'aiment pas lire. Bien sûr, ça dérape un peu parfois, et il est évident que les idées exprimées sont aussi évaluées. Mais franchement, c'est souvent la provocation qui est traitée de la sorte, et je pense que ça n'est pas grave.

    Bref, je trouve que certains arguments contre le système de notation ne sont pas forcément faux, mais que les pseudo-injustices et les comportements grégaires ne sont pas forcément mauvais. Préservons la diversité, il existe des millions de sites, et je ne vois pas pourquoi s'aligner avec une forme de norme générale serait souhaitable.

  • [^] # Re: Elitisme

    Posté par  . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 7.

    Pour être franc, je pense que l'éditorial est un exercice de communication autour d'un positionnement conservateur, mais que les arguments présentés sont d'une telle faiblesse qu'ils ne méritent pas vraiment de s'y intéresser. Ceci dit, je n'ai pas vraiment une idée très précise des charges administratives des médecins libéraux, mais je ne pense pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec la désaffection de la médecine libérale—on est médecin libéral par vocation, et on ne change pas de vocation pour un peu de paperasse.

    De toutes manières, on manque aussi de médecins salariés (il n'y a qu'à voir dans les hopitaux ou à la médecine du travail) ; il est évident que le robinet d'entrée n'est juste pas assez ouvert, et que les candidats sont mal sélectionnés.

    Loin de moi l'idée de blâmer les médecins ; ils sont humains comme tout le monde, et en plus ils doivent gérer une forme de banalisation de leur position sociale : il y a quelques décennies, le médecin était avec le maire et l'instituteur le notable, l'intellectuel du village. Aujourd'hui, les études supérieures étant ouvertes à beaucoup plus de monde, il n'est qu'un expert/ingénieur dans un domaine particulier, ce qui, naturellement, remet en causes ses prétentions sociales et salariales. L'absurdité de la situation, c'est le pouvoir du conseil de l'ordre sur la politique du gouvernement en la matière ; il est évident que le conseil de l'ordre va systématiquement prendre une position corporatiste, et ne va pas nécessairement pencher vers l'intérêt général.

    visiblement, l'exercice libéral n'est pas intéressant vu les charges administratives, et je peux les comprendre.

    La position alternative serait de penser qu'historiquement, l'exercice libéral a été pendant des décennies une sorte de jackpot déraisonnable. Un tour rapide sur Google me donne le chiffre de 71 k€ net pour un généraliste libéral en moyenne en 2010. Tu en penses ce que tu veux, mais je trouve qu'il faut être sacrément cynique pour estimer qu'un salaire de 71k€ net n'est "pas intéressant"—c'est quand même plus de 5 fois le salaire minimum.

  • [^] # Re: Elitisme

    Posté par  . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 8.

    Cf l'édito "Augmenter le numerus clausus: une fausse bonne idée" dans le bulletin du conseil de l'ordre : http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/cn_bulletin/medecin21_web.pdf.

    C'est stupide à en pleurer : la conseil cherche simplement à entretenir une pénurie raisonnable, de manière à maintenir les revenus des médecins. Le conseil est intimement convaincu que les tarifs de base de la sécurité sociale sont trop bas pour maintenir un revenu conforme à l'idée qu'il se fait du rang social du médecin—disons que les médecins font tout pour maintenir un système où ceux qui souhaitent être conventionnés pour des raisons éthiques puissent l'être, et que les autres aient quand même des cabinets pleins. C'est à peu de choses près un système comparable à celui des licences de taxis parisiens.

    Je ne sais pas s'il existe des régulations spécifiques à la mobilité des médecins au sein de l'UE, mais si ça n'est pas le cas, les médecins étrangers sont libres de venir s'installer où ils le souhaitent, le conseil de l'Ordre ne peut pas contrôler ça.

    J'ai toujours eu l'impression que le NC était le compromis entre des pressions "inflationnistes" venant du gouvernement et des universités, et des pressions "déflationnistes" venant du conseil de l'Ordre, qui voit dans la pénurie de médecins le moyen de préserver les revenus d'une profession réglementée.

  • [^] # Re: Elitisme

    Posté par  . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 9.

    OK pour "concours" mais ça ne change rien.

    Bah si, ça change tout. Tu pensais (je ne sais pas pourquoi) qu'il n'y avait pas assez de médecins parce que la sélection était basée sur les maths, et que si on la basait sur autre chose, il y aurait plus de médecins. C'était donc complètement faux.

    On peut augmenter le nombre de médecins si on le décide.

    On peut se passer du logiciel propriétaire si on le décide. Quel dommage que "on" ne soit pas convaincu par tes arguments…

    La plus part des maladies de l'age adulte sont incurables (asthme, diabète ..). Tu parles, notamment, des maladies infectieuses qui se soignent bien.

    La plupart (en un seul mot) des maladies incurables sont incurables. C'est un fait. Les autres maladies (qui sont majoritaires) sont facilement soignées par les progrès de la médecine. Les autres (tu cites l'asthme et le diabète) sont souvent traitées, les symptomes régressent, et c'est un progrès également. Je ne vois toujours pas où tu veux en venir.

    Tu peux te moquer si tu veux.

    Je ne me gène pas.

    J'ai relu mon texte. Il est correct.

    Si tu en retires toutes les erreurs, peut-être. C'est le même principe que les maladies incurables qui sont incurables?

    Tu crois que tu es plus intelligent, plus malin ou juste supérieur car tu as une expérience dans ce domaine.

    Je crois surtout que tu es un troll qui essayes de lancer une dicussion qui ne l'intéresse pas vraiment sur la base de connaissances superficielles et/ou complètement fausses d'un problème complexe. La seule raison pour laquelle je répond (et j'arrête là, au passage), c'est pour éviter que des lecteurs tombent sur tes interventions sans se rendre compte qu'elles n'ont aucun intérêt. Si tu te contentes de ce niveau de compréhension du monde pour échafauder les théories que tu nous exposes, ça explique beaucoup de choses, mais c'est ton problème.

  • [^] # Re: Elitisme

    Posté par  . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 10.

    La distribution des résultats doit ressembler à une cloche. On peut baisser un pouillième le niveau et ramasser plus de monde.

    OK, gros malentendu visiblement, tu n'as pas compris. C'est un CONCOURS. Le numerus clausus est fixé par le ministère sur la pression du conseil de l'Ordre des médecins. On prend les n premiers, quel que soit le niveau (avec un seuil d'admissibilité, mais vu la popularité du concours de médecine, ça n'a aucune importance).

    Techniquement, non, justement, le barême est conçu de manière à étaler les notes dans la queue de la distribution, de manière à amplifier démesurément les différences aux alentours du seuil de sélection ; ça serait débile de couper en plein milieu de la Gaussienne, puisqu'il y aurait plein d'égalités et de conséquences dramatiques à la moindre erreur de correction.

    La plus part des maladies sont incurables

    La majorité des consultations en médecine générale ont pour cause un problème infectieux (angine, rhume, bronchite, gastro-entérite, mycose…) ou traumatique (cheville foulée). Comme tu le vois, en effet, la plupart de ces maladies sont incurables.

    Tu voulais probablement dire "la plupart des maladies mortelles sont incurables". C'est indéniable.

    Le reste de ton commentaire est incompréhensible. "On" fait plein de trucs, "Ils" ne font pas ce qu'il faut, Yaka faire des turcs, mais Faukon les fasse. Tu es certain que tu souhaites vraiment discuter d'un sujet dont tu n'as visiblement aucune idée?

  • [^] # Re: Elitisme

    Posté par  . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 10.

    Il n'y a pas assez de médecins.

    En France, l'inscription en fac de médecine est conditonnée à un concours, pas un examen. On peut changer les coefficients des matières du concours autant qu'on veut, on n'aura pas plus de médecins! Et pour avoir enseigné les statistiques en prépa médecine, je peux affirmer que la sélection n'a rien à voir avec les performances en mathématiques. La sélection se fait sur la capacité à répéter les trucs faux ou inutiles qu'on a appris.

    Par ailleurs, l'idée que les maths sont sur-représentées dans la formation des médecins est totalement fausse. 8 grandes matières sont représentées au concours : la chimie, la biologie, la physique, les biostatistiques, la physiologie, l'anatomie, la pharmacologie, les sciences sociales, plus une unité d'enseignement "médecine". Les biostats, seule discipline pouvant être comparée de loin avec un truc un peu mathématique, a un coefficient d'environ 2 (sur 26 en tout), soit moins de 10% de la note.

    Donc, bon, cette légende de la sélection sur les maths, on peut se passer de la colporter.

  • [^] # Re: 0 A.D. sur Wikipédia, bandeau admissibilité ? :(

    Posté par  . En réponse au journal Stunt Rally (course de voitures) réutilise les graphiques de 0.A.D (stratégie, antiquité). Évalué à 1.

    De plus je ne voulais pas changer Wikipedia, je désirais juste l'enrichir un peu.

    Est-ce que tu contribuerais à un logiciel libre sans t'intéresser aux conventions de la communauté de développeurs? Si tu envoies un patch qui ne respecte pas les conventions de nommage et d'indentation, ni l'esprit du code, et que ta fonctionnalité ne correspond pas à l'idée que les développeurs se font du logiciel, alors ton patch sera rejeté. Ça n'est de la faute que d'une personne : toi.

    En l'occurrence, Wikipédia a des règles strictes pour l'admissibilité des articles, qui sont justifiées par la nécessité de pouvoir écrire des articles encyclopédiques (et donc analytiques) sur la base de sources fiables, multiples, et indépendantes. Si tu ne peux pas démontrer l'existence de ces sources, alors l'article n'est pas admissible. Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, je trouve que les critères d'admissibilité sont assez laxistes, il y a beaucoup d'articles qui ne sont pas basés sur des sources fiables.

    Libre à toi de créer "Nimportequoipédia", de créer une communauté, et de te démerder avec les fiches bousiformes que tu y accumuleras sans relecture critique.

  • [^] # Re: Pas spécifique linux

    Posté par  . En réponse au journal Les DRM dans HTML 5. Évalué à 4.

    Personnellement je trouve ça lourd, les p'tits malins qui viennent expliquer que les gens qui décident d'implémenter les DRM sur Linux sont trop cons parce que les DRM sont par nature inefficaces, parce que Linux. Du genre « Ha, ha ! J't'ai bien baisé, j'peux quand même regarder House of cards, euh ! ».

    Il faut quand même avouer qu'il y a un vrai problème avec les DRM intérgrés dans des logiciels libres. Au delà des aspects éthiques, qui peuvent toujours être discutés, c'est techniquement totalement stupide d'envoyer les infos décryptées dans un logiciel libre. Pour que les DRM soient efficaces, il faut un contrôle intégral de la chaine logicielle et matérielle, de manière à ce que la seule capture possible soit analogique (filmer l'écran), puisqu'à moins de coller des puces DRM dans les yeux, c'est inévitable. Coller des DRM dans Firefox sous Linux, ça revient à encoder tes emails sur ton disque dur avant de les envoyer en clair par internet.

    Soit les promoteurs des DRM ne l'ont pas compris (j'en doute), soit ils s'en foutent (mais des systèmes pour capturer la sortie décodée vont forcément devenir très populaires, et ça pourrait même encourager les gens à passer à Linux), soit c'est une stratégie élaborée pour écraser le logiciel libre (logiciel libre = piratage, etc). Le fait que le problème soit intrinsèquement lié à la nature du logiciel libre rend tout ça assez inquiétant. Monsieur Lobby DRM va aller voir les gouvernements, expliquer qu'il a trouvé un moyen pour se protéger des vilains pirates, mais qu'il existe des vilains logiciels de pirates pour ruiner ses légitimes efforts pour protéger sa propriété intellectuelle. Deux solutions, on interdit les logiciels libres (mais bon, ça va se voir), soit on l'exempte de proposer des solutions interopérables, et on lui fout la paix si ses trucs proprios ne sont disponibles que sous Windows 8.1.2.associé à un hardware verrouillé.

  • [^] # Re: chromium

    Posté par  . En réponse au journal Les DRM dans HTML 5. Évalué à 10.

    De manière générale, je déteste les liens vidéos vers des contenus informatifs. Je sais lire, et je sais lire beaucoup plus vite que les gens ne parlent. Je sais aussi lire en diagonale, et je suis capable de sauter à la fin d'un texte sans me taper les parties qui me saoulent. Je ne comprends pas l'intérêt de vidéos de mecs qui parlent.

  • [^] # Re: Contre-sens

    Posté par  . En réponse au journal Bitcoin : plateforme d'échange illégale démantelée en France. Évalué à 6.

    Mais des gens parlent de 3% du traffic Tor qui serait "mauvais"

    Tu n'as même pas lu le lien. Il s'agit de 3% de malwares. Rien à voir avec la légalité du trafic.

    Moi je pense que la majorité des 2.5 Millions d'utilisateurs journaliers de Tor sont juste des gens qui veulent eviter d'etre espionnés

    Ouais, évidemment. Tor est simple, rapide, et pas du tout contraignant.

    Je suppose que c'est la meme chose si tu visites des sites en https plutot que http, si la connection est chiffrée, c'est forcement pour cacher des trucs pas bien ?

    Une connexion cryptée, c'est un échange d'infos confidentielles entre deux interlocuteurs de confiance. Tor c'est principalement pour cacher sa véritable identité à son destinataire. Ça n'a rien à voir.

    Moi je connais des gens qui achetent tout un tas de trucs en bitcoins, et que des trucs légaux. Juste par ce que c'est pratique.

    Ah ouais, c'est super-pratique d'avoir un portefeuille qui vaut 300€ le lundi, 800€ le mardi, et 50€ le mercredi. Avec des frais de l'ordre de 10% (cf les tarifs de la Maison du Bitcoin) pour convertir tes vrais sous en Bt. Nan nan, y'a pas à dire, c'est super pratique.

    • les virements vers un compte d'une banque dans un autre pays c'est compliqué

    Internet -> login/passwd -> virement international -> montant, date -> valider. Ça marche pour la plupart des pays, avec des frais de change largement comparables au Bt.

    Pour les grosses transactions, il faut parfois remplir un formulaire pour justifier auprès des douanes pourquoi tu verses autant. C'est ça le problème?

    Et pour les transactions vers le Zimbabwe du sud, ça peut être plus compliqué, oui. D'ailleurs, tout le monde fait des transferts vers des pays dont on ne connait pas le nom tous les jours.

    Donc ouais, des vrais arguments, il y en a? L'idée de l'ami qui achètes des timbres à 0.50€ trois fois par semaine dans des pays improbables, j'ai du mal à trouver ça pertinent.

  • [^] # Re: Contre-sens

    Posté par  . En réponse au journal Bitcoin : plateforme d'échange illégale démantelée en France. Évalué à 10.

    C'est un peu comme si l'argent était automatiquement sur un compte avec de bon taux d'interret. C'est pas mieux ?

    Ah non, c'est pas mieux du tout. C'est même complètement catastrophique : ça coupe la consommation, ça encourage à l'échange de services non-monétarisés (donc au travail au noir), ça pousse à une diminution des prix et des salaires, ça encourage l'épargne aux dépens de l'investissement, et ça coupe complètement le robinet du crédit. D'où déflation, récession, chômage, avec une possibilité non-négligeable de retour au moyen-âge.

    Alors oui, c'est bien si on a treize ans et qu'on est nihiliste. Dans ce milieu, il court l'idée saugrenue que les gens qui contrôlent et réglementent la finance et les banques centrale sont des imbéciles apprentis sorciers. Par contre, par un raisonnement qui m'échappe totalement, les gens qui inventeraient dans leur garage un système monétaire parasite, sans contrôle, et économiquement absurde, seraient des bienfaiteurs humanistes.

    Il aurait été parfaitement possible de concevoir le Bt de manière à ce que la création de Bt soit proportionnelle au volume de transactions. Sauf qu'il a été décidé que le Bt devait être une ressource limitée, et que les concepteurs et leurs copains se réservaient une partie significative que la richesse globale représentée par les Bt. C'est une escroquerie cachée derrière un algorithme intéressant, une vraie prouesse intellectuelle orientée vers l'enrichissement personnel d'un seul homme et de son entourage, prouesse d'autant plus intéressante qu'elle n'est pas ostensiblement illégale. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi, c'est une "pyramide de Nakamoto", un montage astucieux, quelque part entre les produits pourris de la finance qui ont récemment plongé le monde dans le chaos économique, et les systèmes pyramidaux où l'enrichissement des fondateurs est assuré par la cupidité des derniers entrés.

  • [^] # Re: Contre-sens

    Posté par  . En réponse au journal Bitcoin : plateforme d'échange illégale démantelée en France. Évalué à 8.

    c'est justement le fait d'acheter des truc en btc qui permet au btcs stockés de prendre de la valeur.

    Non. C'est la conception déflationniste du Bt qui lui permet de prendre de la valeur. Le seul ancrage du Bt dans la réalité est le coût du minage (électricité, matériel, bande passante, etc). Par conception, ce coût augmente (beaucoup). Bt est donc conçu pour augmenter, c'est mécanique.

    Et au contraire, c'est la pénurie de Bt circulants qui favorise la spéculation. Obtenir des Bt est difficile, donc cher.

    rien ne dit qu'il vont prendre de la valeur, et s'ils le font peut-être qu'il vont en perdre avant.

    Certes, c'est un objet spéculatif très volatil. Mais il est conçu pour être déflationniste et rare. Il est aussi conçu pour rendre ses concepteurs 1000 fois plus riches que Bill Gates en cas de succès. Bref, il est conçu pour prendre de la valeur.

    si tu as besoin d'acheter des œufs, rien ne t’empêche d'acheter des btc avec les sous que tu comptais investir dans 1 douzaines d’œufs puis de dépenser lesdits btc pour acheter des œufs (enfin après il faut calculer les commissions toussa)

    Non, rien ne t'en empêche, à part un raisonnement rationnel. Non seulement c'est coûteux, mais c'est aussi stupide en terme d'investissement. Mieux vaut continuer d'utiliser une monnaie contrôlée par une banque centrale (inflationniste) pour les transactions quotidiennes, et stockers les Bt (déflationnistes) pour spéculer.

    d'une manière général c'est pas parce qu'un bien prend de la valeur avec le temps qu'il est con de le vendre (sinon, il faudrait être profondément con pour vendre sa maison, son or, sa voiture de collection, ses tableaux de maîtres)

    En excluant les problèmes financiers (qui t'obligent évidemment à liquider tes placements) ou les raisons fiscales ou matérielles, oui, on peut essayer des martingales pour maximiser son profit en anticipant les risques. Si tu as acheté 1000 Bt pour 1000€ il y a deux ans, tu peux revendre 100 Bt à 1000€ pièce maintenant : ça te fait 99 000€ de bénéfice net, et un potentiel démentiel de profit futur. Liquider tous ses Bt maintenant? Pourquoi pas, mais ça me semble correspondre à aucune stratégie rationnelle. Ceci dit, rien n'est rationnel avec le Bt.

  • # Contre-sens

    Posté par  . En réponse au journal Bitcoin : plateforme d'échange illégale démantelée en France. Évalué à 4.

    D'après ce que j'ai compris en lisant la presse en ligne, ce n'est pas l'activité Bitcoin qui est en cause, c'est juste qu'il s'agit d'une sorte d'escroquerie qui utilisait entre autres des Bt.

    OK, donc les Bitcoins peuvent servir à des activités illégales? Super. Bientôt, on va s'apercevoir que Tor héberge des activités criminelles. Ouhlala!

    Personnellement, je n'arrive pas à comprendre comment on peut avoir peur du contrôle des États au point de vanter les mérites de systèmes qui permettent à n'importe qui (y compris à des gens pas très recommandables) d'échapper, justement, au contrôle des États. Il y a probablement 1000 pédophiles pour un opposant chinois sur Tor. En ce qui concerne les Bitcoins, c'est peut-être moins tranché, mais il y a certainement une très grosse majorité des gens qui ne sont pas réellement utilisateur (qui utilisent les Bt simplement comme un support de spéculation). Franchement, vu l'évolution des taux de change du Bt, qui s'amuserait à effectuer des payements en Bt? Il faut être complètement dingue ; avoir un portefeuille de Bt offre la possibilité de multiplier sa valeur par 1000 en quelques années, il faut être profondément c*** pour acheter des oeufs ou des DVD avec! J'imagine que la plupart des transactions (en volume) sont donc motivées par l'absence de traçabilité. Et il ne doit pas avoir beaucoup d'activités légales qui justifient de devoir perdre des possibilités de spéculation aussi gigantesques…

    En tout cas, si les Bt saisis par la justice sont systématiquement détruits, il va bientôt falloir compter en nanoBt, parce qu'il ne va plus y avoir beaucoup de Bt sur le marché!

  • [^] # Re: Délais

    Posté par  . En réponse au journal Les Pays-Bas inventent le DDOS sur les services administratifs. Évalué à 5.

    Il est d'ailleurs d'autant plus regrettable que d'après l'article, la loi va être totalement abrogée, alors qu'elle partait d'une bonne intention. Sa mise en place a juste été débile. Il aurait suffi d'un portail Internet auquel on s'identifiait (avec par exemple un numéro de sécu) pour juguler le problème : non seulement on pourrait facilement repérer les comptes dont l'activité n'a rien à voir avec une demande légitime (et donc saisir un juge pour "abus de droit" ou équivalent), mais en plus on aurait pu mettre en place des bases de connaissance accessibles aux citoyens, ce qui aurait évité de devoir répondre plusieurs fois aux mêmes questions. Par exemple, pour l'histoire des caméras de vidéosurveillance, si on entre une fois les coordonnées GPS dans le système, on n'a plus à répondre aux questions.

    Les pays du Nord passent souvent pour des pragmatiques, mais il semble que les députés néerlandais ont vraiment ruiné une bonne idée avec leur truc. L'article explique même que certaines demandes étaient cachées (par exemple, dans un devis ou une candidature spontannée), ce qui suppose qu'il n'y avait même pas besoin de remplir un formulaire spécifique! C'est profondément crétin ; s'il peut y avoir un dédommagement financier, on peut s'attendre à avoir un minimum de procédures à respecter!

  • [^] # Re: suckless !! More is less !

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi un PC ralentit-il ?. Évalué à 2.

    C'est pas R le langage ou le runtime qui est rapide, ce sont les libs d'algèbre linéaire qu'il y a dessous (et je prends le pari que c'est du C).

    Comme tous les langages, R a une bibliothèque standard—qu'elle soit implémentée en C, en Fortran, en assembleur, ou en javascript ne change pas.

    L'objectif n'est pas de comparer des trucs sur une base idéologique, c'est de déterminer en pratique si un langage est adapté au développement de telle ou telle application. Seule une minorité d'applications ont un temps d'exécution critique : pour un uptime de 9 jours sur mon PC de bureau, seules 19 applications (sur 267) ont pris plus de 30 s de temps CPU (soit 0.13s par heure!). Et je suis certain que pour toutes ces applications, seuls quelques % du code sont réellement concernés. Seule une fraction de pourcent des millions de lignes de code que j'utilise au quotidien sur ma machine mérite d'être rapide, le reste pourait être codé en visual Basic que je ne verrais pas la différence.

    Je maintiens donc que C est très largement sur-utilisé. C'est un outil très technique, indispensable dans certains domaines, mais son utilisation systématique par le commun des développeur n'est pas justifié. Évidemment, s'ils tombent systématiquement sur des gens qui leur disent que C est une sorte de graal qui tend vers l'optimalité, ou qu'on n'est pas un vrai développeur si on ne code pas en C, on ne va pas sortir de cette situation.

  • [^] # Re: suckless !! More is less !

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi un PC ralentit-il ?. Évalué à 3.

    Je sais bien, mais c'est le benchmark initial qui était complètement stupide, je n'ai fait que suivre les instructions! (calculer 500 fois la somme des 1/n2 pour n = 1 à 10000).

    Du coup, un bon compilo s'apercevrait qu'on ne fait rien, je pense, et le test concerne tout autant le langage que le compilateur.

    Le code initial en R incluait une double boucle, comme si c'était du C. Du coup, R mettait 3h à faire ce calcul stupide, ce qui n'est pas étonnant. Ce que j'ai essayé de montrer, c'est que ça n'était pas de la faute de R, mais du programmeur. Codé correctement, cet algo stupide est tout aussi rapide que du C.

    Après, il existe forcément des algorithmes pour lesquels R est beaucoup plus lent que C. C'est évident, c'est un langage interprété. Mais il existe aussi de nombreux cas où en pratique R sera plus rapide que le code C, parce qu'il appelle des routines optimisées. Je ne connais pas les rouages internes de R, mais il est très efficace pour les opérations vectorisées (apply, lapply, sapply, etc), et ça ne m'étonnerait pas qu'il implémente des optimisations de bas niveau pour ça. Il est aussi diaboliquement bon pour des casse-têtes algorithmiques (par exemple tirer au hasard des éléments d'un vecteur avec ou sans remise avec pondération, avec une vitesse que je n'ai jamais réussi à approximer en C++).

    Encore une fois, les langages sont tous Turing compplets, on peut tout faire avec n'importe quoi. Mais il est malsain de penser que de tout coder en C montre qu'on est un programmeur balèze. Ça montre juste qu'on est un programmeur qui ne connait que le C :)

  • [^] # Re: suckless !! More is less !

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi un PC ralentit-il ?. Évalué à 3. Dernière modification le 03 juillet 2014 à 14:36.

    C'est vrai, mais typiquement ton exemple en R est illisible.

    Sérieux, tu n'arrives pas à lire quelque chose comme:

    replicate(500, sum(1/((1:10000)^2))?

    Là c'est vraiment une question d'habitude, pour moi c'est vraiment limpide. Il y a des trucs en R qui sont vraiment illisibles (notamment à cause de l'accumulation de parenthèses), mais je parse très bien cette ligne.

    Il y a de grande chance que ton compilateur ai détecté que tu demandes 500x la même chose et ne le fasse pas.

    Il n'est pas si malin que ça. Si on remplace 500 par 500000, ça prend 0.45 sec. Le vrai temps est donc autour de 0.004s, certainement trop court pour être mesuré efficacement avec system.time.

  • [^] # Re: Encore des pleurnichards ....

    Posté par  . En réponse au journal Que pensez-vous de cette citation de Axelle LEMAIRE ?. Évalué à 2.

    l'investissement dans la chaîne de production ne se rentabilise pas sur la première vente mais s'étale sur plusieurs années.

    Hors matières premières? C'est clair qu'il est impossible de prendre en compte les charges et les investissements dans le calcul, mais un assembleur qui achète des carte-mères à 50€, des proc à 50€, et des boitiers à 20€, a-t-il le droit de vendre les PC assemblés à 100€ hors des périodes de solde?

  • [^] # Re: suckless !! More is less !

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi un PC ralentit-il ?. Évalué à 4.

    Il ne faut pas exagérer, il y a souvent un facteur 10 entre un script et un langage compilé.

    C'est loin d'être vrai. Il suffit de comparer des opérations comparables (cf un de mes anciens commentaires sur un benchmark où R se gamellait, et où j'avais réussi en codant selon les paradigmes du langage à réduire le temps d'exécution de 7 secondes à 0.00 (sic) seconde : http://linuxfr.org/news/version-1-0-de-julia#comment-1327186).

    C'est clair, si tu implémentes un algo de tri en perl, il va être 10 fois moins rapide qu'en C. Mais ce n'est pas comme ça qu'on fait un tri en perl, c'est tout.

  • [^] # Re: suckless !! More is less !

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi un PC ralentit-il ?. Évalué à 6.

    Toutafé. En bio-informatique par exemple, il est très courant d'employer des langages interprétés (principalement R et python) même pour les algorithmes critiques. Évidemment, c'est en partie attribuable au fait que les gens ne sont pas nécessairement développeurs de profession et que ces langages sont plus accessibles, mais c'est aussi lié au fait que (contrairement à ce qu'on peut souvent entendre), ces langages ne sont pas si lents que ça en pratique, car la très très grande majorité des algorithmes consiste à assembler des briques déja optimisées : du tri, des expressions régulières, des sommes, des opérations sur des matrices, etc. Si on ajoute la compilation just-in-time et la parallelisation relativement accessible, on se situe dans des domaines de performance qui sont du même ordre de grandeur que les langages compilés traditionnels, pour un temps de développement très inférieur.