arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: La force d'HADOPI

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : Première peine de coupure d'Internet prononcée. Évalué à 3.

    Non, sérieux, tu es en train de proposer de louer de la bande passante chez un hébergeur pour faire du P2P? Tu es quand même sacrément organisé :-)

    Il y a même mieux : sur ton serveur, tu crées un cloud à partir duquel n'importe qui peut uploader ses films, et accessible à tout le monde. Et tu l'appelles Megaupload.

  • [^] # Re: La force d'HADOPI

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : Première peine de coupure d'Internet prononcée. Évalué à 7.

    Perso, j'ai l'impression que ce qui a vraiment faire changer les choses, c'est la fermeture de Megaupload. Le P2P arrivait en fin de vie de toutes manières pour ce genre d'échanges, notamment à cause des débits d'upload. Ça a peut-être dissuadé les téléchargeurs occasionnels, mais certainement pas les gros consommateurs.

  • [^] # Re: Taux d’abstention : 86 %

    Posté par  . En réponse au journal Journée de m... (2). Évalué à 10.

    J'ai été expat pendant des années, et je confirme que, de mon point de vue, ça n'avait absolument aucun intérêt. Si on continue à s'intéresser à la vie politique, il suffit de continuer à voter localement, éventuellement par procuration—les expatriés pour quelques années font ça, en général. Si on est expat pour très longtemps, on s'intéresse forcément plus à la vie politique locale du pays d'accueil, alors les élections françaises, on s'en fout.

    Selon toute vraisemblance, ces députés de l'étranger sont une création purement électoraliste d'un parti qui pensait grapiller quelques députés de cette manière. Ça coute une blinde en organisation et frais de déplacement, les députés en question n'ont aucune base électorale fiable, le code électoral est torturé dans tous les sens pour permettre le vote électronique ou autres absurdités dangereuses. Pour au final voir que les français de l'étranger sont comme les autochtones, ils votent vraiment pour n'importe qui—et pour le coup, c'est vraiment n'importe qui.

  • [^] # Re: encore plus simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Attention au dépôt debian-multimedia.org !. Évalué à 3.

    Euh, la réalité c'est quand même que de la bonne gestion du projet dépend la stabilité et la pérennité du système d'exploitation que certains de nous utilisent, directement ou indirectement (si debian disparait, je ne sais pas si Ubuntu survivra, par exemple). Du coup, c'est pas pareil que de commenter un Reality-Show, c'est plutôt de commenter un débat politique, et c'est plutôt sain, non?

    En gros, la question est la suivante : est-il préférable de laisser dans le système des mainteneurs de paquets compétents mais qui ne sont pas fiables? La réponse à une telle question peut être significative pour la confiance qu'on peut accorder à la distrib.

  • [^] # Re: encore plus simple

    Posté par  . En réponse à la dépêche Attention au dépôt debian-multimedia.org !. Évalué à 4.

    Bah, je pense que la seule solution pour acter le problème est de le démissionner. Il est évident qu'il a sciemment nuit au projet suite à des désaccords avec le reste de l'équipe, et je doute que Debian puisse accepter un tel comportement de la part d'un de ses développeurs. C'est dommage d'en arriver là, mais c'est normal que dans un projet comme celui-là, il existe une certaine discipline.

  • [^] # Re: Et aussi sur commentcamarche.net

    Posté par  . En réponse à la dépêche Première mise en demeure pour l'association LinuxFr. Évalué à 3.

    Bah, dans un site il y a du code, et le code est couvert par la propriété intellectuelle. Je suis d'accord que le contenu appartient à celui qui l'a écrit, mais le reste appartient à celui qui l'a écrit aussi.

    Après, la question, c'est si une succession de balises HTML est du code ou pas…

  • [^] # Re: Ah mais c'est super çà...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nos oignons, c'est notre affaire !. Évalué à 2.

    La liberté d'expression n'a rien à voir avec l'anonymat. En France, tu peux dire (presque) ce que tu veux, et à ma connaissance, tu ne peux être poursuivi que si ce que tu as dit était illégal (incitation à la haine, diffamation, etc). C'est ce qui se passe dans un état de droit.

    Si demain un dictateur prend le pouvoir et met en taule tous les gens qui disent du mal de Microsoft, alors si tu veux mon avis, on aura bien plus de soucis à gérer que les logs de tes connexions chez ton FAI. Je trouve une telle réflexion aussi absurde que de se demander comment on fera pour retirer de l'argent au distributeur après une guerre nucléaire.

    Si tu penses que les lois de la République sont mal faites et que la diffammation et l'incitation à la haine (par exemple) ne devraient pas être poursuivies, alors tu écris à ton député et tu essayes de faire changer la loi de manière démocratique (mais en attendant, la loi, tu la respectes).

    À mes yeux, aucune raison pour soutenir l'anonymat sur Internet ne sont bonnes. Je trouve normal que les agences de renseignement, la police et la justice puisse avoir accès, dans un cadre juridique établi et controlé, à un certain nombre d'informations. Je ne trouve pas légitime qu'il soit possible d'utiliser Internet pour violer la loi, même si elle est parfois absurde : les lois aburdes se combattent avec des bulletins de vote, pas avec un réseau anonyme.

    Et surtout, l'anonymat n'a jamais été un droit fondammental. C'est un truc inventé de toutes pièces. Les droits de l'Homme garantissent la liberté d'expression, pas la liberté de vivre sous pseudos. Quand tu achètes une voiture, tu donnes ton vrai nom, quand tu payes des impôts, tu donnes ton vrai nom, quand tu prends l'avion, tu donnes ton vrai nom, et c'est complètement normal. Je ne voudrais pas prendre l'avion avec des mecs cagoulés et masqués qui ont donné un faux passeport, simplement parce qu'ils ne veulent être anonymes. Il est parfois utile de ne pas être trop traçable sur Internet, mais ce n'est pas de l'État que j'ai peur (paranoïa nord-Américaine classique), c'est surtout des compagnies qui peuvent croiser mes données et les vendre pour me pourrir la vie (appels téléphoniques, courriers indésirables, etc).

    Bref, je pense qu'en tant que citoyen français, j'exige (à travers l'État et ses institutions) le droit d'avoir un droit de regard sur tes activités présentes et passées, sur Internet et dans la vraie vie, s'il existe des doutes raisonnables sur la légalité de tes actions. Et par conséquent, ta volonté d'anonymat me semble nuisible au fonctionnement de la société, et la mise à disposition d'un système garatissant à d'autres cet anonymat devrait légitimement poser des problèmes. En gros, je conteste ton droit moral à t'inventer un droit de l'Homme qui n'est pas reconnu et à mettre en place les solutions techniques qui te le garantissent.

  • [^] # Re: Ah mais c'est super çà...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nos oignons, c'est notre affaire !. Évalué à -1.

    qui alimentent les bases de données gouvernementales qui font le lien entre vous, vos relations, vos centres d'intérêts etc

    Peut-être qu'ils pourraient déja commencer par créer des bases de données de paranoïaques…

    Non, sans blaguer, je pense que Google, Microsoft ou Facebook ont beaucoup plus de données perso que la plupart des gouvernements, et qu'eux, ils les vendent. Je vois mal dans le contexte budgétaire actuel le gouvernement investir dans des bases de données gigantesques sur la vie privée des citoyens, alors que l'administration n'a pas les compétences pour faire tourner correctement un système informatique efficace.

    Après, on peut toujours se faire peur en inventant des bases de données fictives, en se demandant ce qui se passerait si elles existaient. Il ne faut pas confondre la fiction et la réalité.

  • [^] # Re: Ah mais c'est super çà...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nos oignons, c'est notre affaire !. Évalué à 4.

    Et pourquoi voudrais-tu qu'il y ait des problèmes juridiques avec TOR ?

    Parce qu'il y a des gens malhonnêtes partout, et en particulier sur TOR. TOR me pose un problème éthique parce que pour 1 dissident chinois, on doit y trouver 1000 pédophiles, vendeurs de viagra, crackers, arnaqueurs à la petite semaine, etc., et un million de paranos ou anarchistes. Griller de l'électricité et de la bande passante pour la faune glauque du web, dans l'espoir un peu vain que quelqu'un va un jour utiliser ce nœud pour faire quelque chose de bien, ça ne me semble pas très raisonnable.

  • # Comme les autres

    Posté par  . En réponse au message Faire relire des documents écrits en LaTeX. Évalué à 2.

    PDF + stylo (+ scan éventuellement), ou liste des corrections par email.

    J'ai essayé de convertir en format de traitement de texte (odt ou doc), et c'est la cata: beaucoup de choses sautent (par exemple les équations ou les références), du coup le correcteur passe son temps à corriger des trucs qui ont été générés par la conversion (même si tu leur dit "ne faites pas de correction de mise en forme", les MicrosoftOfficeux ont une sorte de vieux réflexe "gras italique souligné" clic clic clic, c'est juste codé en dur, rien à faire). Au final, perte de temps terrible pour tout le monde.

    Si par bonheur l'interlocuteur n'a pas peur du .tex, on peut utiliser latexdiff pour tracer les modifications ; si on a la chance que la compilation passe (pas mal de bugs, j'ai l'impression que le truc n'est pas vraiment maintenu), c'est vraiment pas mal.

  • [^] # Re: main courante

    Posté par  . En réponse au message Agression, dois-je porter plainte. Évalué à 3.

    De plus il ne peuvent pas te refuser le dépôt de plainte.

    Ouhla, c'est vite dit. Beaucoup de gens sont obligés de porter plainte auprès du procureur car la gendarmerie ou le commissariat ont refusé de prendre une plainte.

    Dans le cas présent, apparemment, il n'y a pas eu de véritables violences, et il n'y a pas eu de vol. C'est vraiment à la limite, et j'imagine bien le gusse derrière le guichet orienter la victime vers le dépôt d'une main courante (qui pourrait être utilisée contre les malandrins en question le jour où ils se feront prendre pour quelque chose de plus grave). Malheureusement, dans certaines zones, la définition de ce qui est normal ou pas au quotidien a un peu changé…

  • # Il faut un truc automatique ou la débrouille fonctionne?

    Posté par  . En réponse au message Dépendance des librairies . Évalué à 2.

    grep '#include <' *.c ?

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 6.

    Heu, en quoi est-ce gênant ? Un effet négligeable serait gênant ?

    Pour l'argumentaire des oiseaux de mauvaise augure, oui. D'ailleurs, ils sont passés aux "ondes pulsées" maintenant. On n'a pas fini de psychoter…

    Le pire, c'est qu'évidemment, une fois sur 100, ils auront raison. Mais avoir raison au hasard, il n'y a pas de quoi se vanter.

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10. Dernière modification le 29 mai 2013 à 18:26.

    la critique porte sur les ondes pulsées, dont le wifi en fait partie. Les problèmes sur la santé proviendrait de cette pulsation, qui perturbe certains organes, dont le cerveau.

    La critique s'est "magiquement" transformée vers les ondes pulsées quand il s'est avéré que l'intensité et la longueur d'onde utilisées pour le wifi ne pouvait pas avoir d'effet biologique crédible étant donné les avancées de la science. C'est le raisonnement de type "oui mais", classique en pseudo-sciences. "Il n'y a pas de réchauffement climatique" -> données qui prouvent le contraire. "OK, ça réchauffe, mais ça n'est pas dû au CO2" -> données qui prouvent le contraire. "OK, c'est lié au CO2, mais les variations du CO2 ne sont pas anthropiques" -> données qui prouvent le contraire. "OK c'est anthropique mais le réchauffement c'est pas si grave que ça"… Jusqu'où on va, là? Si c'est pas les ondes pulsées, ça sera autre chose?

    à l'instar des hormones, certaines substances peuvent avoir un très fort impact à petite voire très petite dose, et très peu d'impact à forte dose.

    Une dose-réponse non-monotone? Ah ouais, c'est super-méga courant comme truc. Et je n'ai jamais entendu parler de ça pour un phénomène physique. La sensibilité max à une stimulation intermédiaire, c'est un truc inventé par Bayrou? :-) On est dans le gloubiboulga scientifique complet, là. Aucun rapport avec les ondes électromagnétiques, et ça rejoint ce que j'ai écrit plus haut : et si le wifi en fait était dangereux en fonction du message binaire? Genre si t'as que des 111111, c'est pas toxique, si t'as que des 000000, ça va aussi, mais que tu choppes des cancers du cerveau si tu transmets beaucoup de JPEG de Jean-Paul Belmondo en slip, chose qui n'a jamais été testé par les scientifiques?

    D'ailleurs c'est désormais considéré par l'OMS comme une maladie physiologique et non psychologique.

    Désinformation. Les symptomes de la maladie psychosomatique sont reconnus, car une maladie psychosomatique est réelle. Ça ne veut pas dire du tout que les causes psychologiques de la maladie ont une base scientifique.

    Pour avoir un tel raisonnement, il faut soit être d'une naïveté confondante, soit ne pas avoir suivi l'évolution de l'industrie du XXème siècle : amiante, vache folle, produits phytosanitaire, aspartame, OGM, bisphénol A ça ne te dit rien ?

    Bon, alors déja, aspartame et OGM n'ont rien du tout à faire dans la liste (aucune toxicité démontrée de manière irréfutable), ce qui montre bien que tu assimiles des trucs qui n'ont rien à voir. Ça prouve aussi que tu n'as pas lu ce que j'ai écrit : l'histoire de l'industrie est également remplie d'inventions qu'on a accusé à tort d'être extrêmement dangereuses, et qui ne le sont pas (ou très peu). Ça prouve aussi qu'on ne peut pas savoir à l'avance si une technologie présente un risque. Soit on devient Amiche et on n'accepte aucune technologie, soit on accepte tout et qu'on retire du marché quand la toxicité est démontrée. Je pense que malheureusement, il n'existe pas d'intermédiaire, puisque les tests de toxicité classiques ne sont pas assez puissants pour détecter des effets faibles mais réels (type bisphénol), ou des effets décalés dans le temps (type cigarette).

    ce sont des peurs irrationnelles, par des illuminés. OK bel argument. Je te retourne la pareil : les pro-wifi ne sont tous que des capitalistes assassinateur d'enfant, prêt à tout pour faire du bénef.

    Absolument pas. Tu ne peux pas retourner l'argument : on ne peut pas prouver l'absence d'effet. Tant qu'on ne peut pas prouver de manière convaincante un lien de causalité entre le wifi et la santé dans les conditions réelles d'utilisation, alors jusqu'à preuve du contraire, le wifi ne pose pas de problème de santé publique. Ce n'est pas être capitaliste de prétendre ça, c'est simplement comprendre la signification de la démarche scientifique.

    En plus, l'argument du capitalisme n'a aucun sens. Le wifi est plutôt une plaie pour les opérateurs, car il permet très facilement de mutualiser les accès à Internet et à se passer de connexion filaire, qui est facilement facturable à chaque individu. S'il y avait moyen de désactiver les bornes wifi gratuites par des campagnes d'info, ça serait fait depuis longtemps je pense, pas besoin de créer Hadœpi pour dissuader les gens de partager leur accès Internet…

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10.

    Et quand on s'intéresse un peu au sujet, il y a bien un truc qui est évident : la question des effets sur la santé est loin d'être tranchée, malheureusement.

    Le truc évident qui ressort de la littérature, c'est que si effet il y a (et effet il y a certainement, car tout a un effet sur un organisme biologique), alors cet effet est trop faible pour être mesuré de manière reproductible par les études en laboratoire, et par les études épidémiologiques. Plus le temps passe et plus les échantillons dans les études grandissent (plusieurs millions de personnes dans les dernières études sur les réseaux GSM) et plus l'effet détectable se réduit : si on ne détecte toujours pas, c'est qu'il est plus petit que ça. Pour les GSM, ça commence à en devenir gênant, parce qu'on n'a toujours rien, et que l'hypothèse d'un effet négligeable devient de plus en plus plausible.

    En ce qui concerne le wifi, le raisonnement est biaisé dès le début. Les émissions des appareils wifi sont faibles comparées à d'autres émissions radioélectriques qu'on subit au quotidien : GSM justement, TV/radio pour ceux qui habitent près des émetteurs, appareils électroménagers, etc. Aucune de ces sources n'est connue pour avoir un effet majeur sur la santé, il semble donc extrêmement douteux de se focaliser sur le wifi : là commence l'obscurantisme, on accuse sans raison une technologie récente alors que des gens bossent 8h par jour à 1m de fours micro-ondes pas forcément bien isolés depuis 30 ans sans que ça ne pose aucun problème.

    Il reste quoi? Des manifestations psychosomatiques contre des installations qui ne sont pas en service, un "principe de précaution" scientifiquement inapplicable, et des allumés qui braillent partout contre les "ondes" et qui foutent la trouille à tout le monde? Alors oui, je suis désolé, mais avoir peur de la freebox du voisin parce qu'elle émet des ondes wifi, c'est être un rigolo qui ne comprend rien à la démarche scientifique. L'histoire fourmille d'exemples similaires sur la peur irrationnelle des nouvelles technologies (train, téléphone…), et au moins autant d'exemples de technologies qui ne faisaient peur à pas grand monde mais qui se sont avérées extrêmement dangereuses (radioactivité). L'histoire montre également qu'on est tout à fait capables d'accepter un risque en contrepartie de l'utilisation d'une technologie, typiquement, l'automobile. Le jour où les routeurs wifi tuerons autant d'enfants que les bagnoles, on pourra peut-être s'inquiéter de leur présence dans les maisons, mais en attendant, ne peut-on pas se contenter de profiter du confort que ça amène et arrêter d'avoir peur de son ombre sans aucune raison?

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 6.

    Il n'y aura qu'un intérêt scientifique, ce dont la plupart des gens se foutent éperdument. Quelqu'un qui croit que les routeurs wifi émettent des mauvaises ondes ne va pas s'intéresser à la littérature scientifique, je dirais même que c'est tautologique : s'il s'y intéressait, il ne serait pas favorable à une hypothèse qui repose principalement sur la superstition.

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10.

    C'est une forme de biais de publication.

    C'est plutôt un biais de la représentation médiatique de la démarche scientifique. Les médias sont, de manière générale, totalement incapables de véhiculer la moindre découverte scientifique correctement. Le dialogue entre scientifiques et journalistes est très difficile, au point où la plupart des scientifiques ne veulent plus parler aux journalistes, et vice-versa. Trop de différences culturelles et méthodologiques.

    Malheureusement, ce n'est pas une telle situation qui va remédier au problème du dialogue inexistant entre les experts scientifiques et le grand public.

  • [^] # Re: Tu réponds déjà indirectement à ta question

    Posté par  . En réponse au message Compiler en statique, est-ce vraiment un problème ?. Évalué à 4.

    Bah évidemment que si, il y a des problèmes, autrement les distributions ne s'emm… pas à fournir des bibliothèques, vu le bordel que ça met. Au hasard:

    • Les bugs et mises à jour de sécurité dans les bibliothèques peuvent être corrigés sans toucher le logiciel
    • L'utilisateur ne télécharge que ce dont il a besoin
    • La RAM est partagée entre toutes les applis qui utilisent les mêmes bibliothèques
    • Ca oblige à ce que le code suive une certaine discipline
    • Ca facilite la lisibilité des licences (pas besoin par exemple de publier un code sous GPL accompagné du code des bibliothèques sous d'autres licences).
    • Ca dissuade de faire trop de dépendances à des trucs pas forcément utiles et ça fait réfléchir un peu sur la légitimité de s'embarquer à long terme avec un projet dont on ne connait pas grand chose.

    Au vu de ma faible expérience, ce qui fout le caca, c'est les bibliothèques peu utilisées : il n'y a pas de pression de la communauté pour intégrer les dernières versions dans les distributions, les mainteneurs ne sont pas forcément très dispo, etc. Du coup, on est dépendent des choix techniques des mainteneurs des paquets, choix qui ne sont pas forcément judicieux et qui peuvent ressembler à des rustines pas propres (par exemple, pour glew sous Ubuntu, la distrib reste sous 1.8 parce qu'il y a apparemment un bug quelque part avec la 1.9 et que la correction du bug n'a pas l'air d'être une priorité).

  • [^] # Re: Mir et Wayland ne sont pas comparables

    Posté par  . En réponse au journal Mir est peut-être une hérésie mais.... Évalué à 7.

    Au final, cela me fait toujours penser au gens qui me sortent que OS X tourne niquel sur leurs MAC. Logique étant donné qu'il est optimisé pour un et un seul type d'architecture.

    Ouh, je sens une certaine logique fallacieuse derrière le raisonnement. Il faut garder à l'esprit que le but ultime d'un système informatique est justement de "tourner niquel", en prenant en compte le fait que les ressources pour le mettre au point sont nécessairement limitées. De là, on a plusieurs stratégies, soit on développe un truc général en essayant de factoriser les ressources (ce qui est développé pour Linux fonctionnera aussi pour BSD, etc), soit on divise les ressources et qu'on bosse sur chaque système indépendamment. Mais tourner de travers sur plusieurs systèmes n'est pas, de mon point de vue, une alternative crédible à tourner nickel pour une architecture. Si pour avoir un système de haute qualité il faut une Ubuntu optimisée pour Nvidia/Intel, alors c'est cette direction qu'il faut prendre, non?

  • [^] # Re: Dommage...

    Posté par  . En réponse au journal 1.5 Milliards dépensés par l'État dans du non libre. Évalué à 10.

    En tout cas, ce néologisme Stallmannien a fait couler beaucoup d'octets, ce qui signifie certainement qu'il représente un réel problème. Mon interprétation de la chose, c'est dans le mensonge qui entoure l'achat d'une licence logicielle, et la signification de l'acte d'achat. Jusqu'à récemment dans l'histoire du commerce, quand on achète quelque chose, on en a l'usus, l'abusus, et le fructus. Avec les logiciels (ainsi que la musique ou les films), on paye le prix fort tout en étant dépossédés de ces caractéristiques essentielles de ce qui définit la propriété.

    Dans le fond, je pense que tu ne peux pas nier les problèmes que posent, pour l'indépendance de l'État et pour ses finances, l'achat de licences logicielles qui ne se traduisent pas par un transfert effectif de la propriété vers l'État.

    Dans le fond, "privateur" fait partie d'une rhétorique militante et bien identifiable, mais ça ne veut pas forcément dire que le concept est vide de sens. Et ça ne veut pas dire que son utilisation est souhaitable, puisque comme tu le fait remarquer, elle donne trop clairement une tonalité politique à un texte.

  • [^] # Re:Libertéde choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 6.

    L'offre, c'est le contenu du site en échange de la présence de publicité.

    Non, ça, c'est ce que certaines personnes voudraient que le web soit, mais ce n'est pas ce que le web est. L'offre, c'est la mise à disposition d'un certain nombre de données sur un serveur à l'accès public. Les utilisateurs peuvent consulter ces informations avec le logiciel qu'ils souhaitent, le système d'exploitation qu'ils souhaitent, dans les conditions qu'ils souhaitent. Le rendu de la page HTML tel que souhaité par le fournisseur de contenu est une suggestion, mais rien n'oblige l'utilisateur à afficher la page de cette manière, et ce, quelles que soient les chartres, conditions, et trucs totalement indicatifs que l'éditeur pourrait mettre en pied de page.

  • [^] # Re:Libertéde choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 10.

    Boarf, je pense que cette position est indéfendable de toutes manières. Si tu lis dans le métro, tu ne regardes pas les pubs, donc tu prives la RATP d'un revenu durement mérité? Dans notre société moderne, je ne peux pas comprendre comment on ne peut pas concevoir la relation annonceur - consommateur comme un rapport de force. S'il existe quelques pigeons qui veulent se griller le cerveau en regardant de la pub volontairement, ça les regarde, mais je ne comprends pas comment on peut imaginer empêcher le consommateur de se protéger de la publicité par tous les moyens techniques qu'il souhaite.

    Adblock n'est d'ailleurs qu'une étape dans l'escalade technologique. Depuis très longtemps il existe des enregistreurs TV qui coupent les pubs, des TV qui coupent le son lors des pubs, des logiciels qui bloquent les publicités dans les applications pour smartphone, etc.

  • [^] # Re: Liberté de choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 6.

    Je ne comprends pas : quand tu regardes un truc à la télé et que tu zappes pendant les pubs, c'est la même chose : tu ne regardes que ce qui t'intéresse. Selon toi, ça serait une violation de l'échange entre la chaîne de TV et toi?

    De mon point de vue, ce n'est pas un échange, c'est un rapport de force. L'utilisateur veut une bonne qualité, que ça lui coûte le moins cher possible, et que ça soit le moins intrusif possible. L'opérateur veut faire de l'argent, essaye d'attirer les clients en proposant un contenu, et essaye de les forcer à regarder le maximum de publicités. Dans ce rapport de force, tous les coups sont permis. L'opérateur tente de cibler les pubs, de les rendre agressives, de les masquer au maximum, d'empêcher l'utilisation du site pendant quelques secondes, etc. Bref, il pousse le vice au maximum, en évitant le point où l'utilisateur irait voir ailleurs. De son côté, l'utilisateur a tout à fait la légitimité de se défendre avec les outils techniques qu'il souhaite. Je ne vois pas le problème.

  • [^] # Re: Pas facile

    Posté par  . En réponse au journal OpenStreetMap : pourquoi vous devriez l'utiliser. Évalué à 6.

    La seule protection des données de noms de rue est liée à la protection sur les bases de données (droits voisins aux droits d'auteur). Il ne s'agit pas de droits d'auteur (enfin pas vraiment). C'est la structure de la base de données qui est protégée (la manière dont les noms de rue sont stockés et retrouvés), pas son contenu. C'est le même principe que pour l'annuaire téléphonique, les numéros et les adresses individuellement ne sont pas protégés, mais c'est leur aggrégation dans une base qui l'est. Entre autres, ça rend illicite l'aspiration d'une partie subtantielle de la base—en gros, les requêtes automatiques. Il est donc interdit de créer un bot qui aspire la base de google maps, mais par contre, bien évidemment, consulter les cartes ne rend pas les noms de rue propriété de Google! :-) Et heureusement, puisque ces bases de données sont largement consultés, y compris par les contributeurs de Wikipédia, par exemple.

  • [^] # Re: Mais garde l'info pour toi!

    Posté par  . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 2.

    Tu ne peux pas imaginer, j'ai l'impression, le nombre de personnes aisées qui bougent et n'ont pas spécialement envie de menottes de ce type

    C'est justement ça la clé : en effet, pour louer des logements agréables et changer souvent, il faut être aisé, et avoir de gros revenus.

    D'ailleurs, il y a une catégorie qui n'est pas présente dans le calcul, c'est le combo revenus modestes / gros apport (> 20%). Impossible de louer aussi bien qu'on achète dans une situation comme celle-là.