Un effet biologique n'est pas nécessairement nocif. Boire de l'eau augmente la volémie, augmente la pression artérielle, diminue le rythme cardiqaue, et a un effet diurétique puissant. Pourtant, aux doses habituelles, c'est parfaitement sans danger.
Mais pourquoi, pourquoi les gens qui ont quelque chose contre les ondes, les OGM, les centrales nucléaires, etc. sont presque toujours systématiquement ceux qui ont le moins de culture scientifique?
on peut parfaitement faire un module/serveur de gestion de facture, et avoir un agrément sur ce composant seulement.
Je ne comprends toujours pas, techniquement, ce que ça veut dire. Ça voudrait dire qu'on a un binaire certifié installé sur un ordinateur de l'entreprise, OK. Mais je ne vois pas que ça résoud : 1) comment le ministère fait-il pour certifier que le binaire en question fait exactement ce qu'il est censé faire, et ne fait que ce qu'il est censé faire? Autrement dit, que vaut la certification en question? À part un audit du code exhaustif et une compilation sur les serveurs du ministère, je ne vois pas par quel moyen une autorité peut certifier un tel logiciel. 2) je ne vois pas comment la présence d'un tel module peut empêcher ou même gêner la fraude à la TVA. Si on utilise un client libre, par exemple, il semble trivial de faire en sorte que le client appelle le bon serveur quand les inspecteurs du fisc sont là, et un serveur bidon qui édite des factures au numéro aléatoire sans rien stocker dans la base de données quand ils ne sont pas là.
Mon interrogation est réelle, hein. Il y a quelques années, je m'étais déja accroché avec un formateur qui était censé nous initier à ces trucs étranges du monde de l'entreprise. Il nous expliquait avec sérieux que c'était très important pour une entreprise d'utiliser un logiciel de compta certifié. Naturellement, je lui avais posé exactement les mêmes questions, et après quelques minutes de noyage de poisson, la seule réponse que j'ai pu comprendre était que le logiciel certifié était un témoignage de bonne foi : même si ça ne prouvait rien, quand on n'avait rien à se reprocher, on achetait un logiciel certifié. Ce qui, à mes yeux, est un argumentaire complètement fallacieux, éventuellement suggéré par les commerciaux des entreprises qui vendent lesdits logiciels.
Personnellement, je vois bien comment un logiciel pourrait certifier que les opérations n'ont pas été modifiées après avoir été enregistrées dans la base de données, c'est à dire que l'historique de facturation présenté lors d'une inspection est authentique. Mais je ne comprends pas la valeur d'une telle certification, puisque seul un débile profond pourrait avoir l'idée d'enregistrer les fausses factures avant de les supprimer de sa base de données : il suffit d'utiliser un logiciel différent pour éditer les faux. Par conséquent, à moins de blinder le terminal de DRM pour s'assurer de toutes les applications qui y tournent, cette certification ne me semble avoir aucune valeur.
Ça ne pose pas un problème pratique, cet agrément, avec les logiciels libres? Il est évidemment stupide de donner l'agrément au logiciel en tant que tel, il n'est possible que d'avoir l'agrément pour une version binaire spécifique, ce qui empêche la modification, la recompilation avec des options différentes, ou l'utilisation d'une version non-agréée.
En pratique, d'ailleurs, je ne vois pas comment l'agrément peut fonctionner. Le ministère ne peut évidemment pas relire les sources de tous les softs, ça marche avec une espèce de déclaration sur l'honneur, ou il faut passer un certain nombre de tests? Comment certifier que Ctrl-Alt-Shift-$ ne passe pas en mode "j'émet des factures papier sans les stocker dans la base"?
DDG est un méta-moteur. Ils prétendent utiliser en partie les résultats de leur moteur maison, mais franchement, personne n'a aucune idée de l'impact de ce truc dans les résultats (estimation pifométrique : entre une demi-poussière et une cacahuette naine).
Les méta-moteurs ne peuvent pas être comparés aux vrais moteurs, puisqu'ils bossent en parasites. L'utilisateur peut être satisfait de l'interface ou des résultats, mais en terme de travail effectif et de service rendu, on est à des différences d'ordre de grandeur.
Et puis, eh, les résultats, on en reparle. Un truc concret, je cherche la doc de la bibliothèque argstream (un truc un peu vieux pour lire les options passées à un programme en ligne de commande), je tape "argstream manual", Google m'offre un certain nombre de liens pertinents, notamment un lien pour télécharger la bibliothèque en question, alors que DDG me propose "airstream manual", avec de la pub (alors que Google n'en n'avait pas), et une liste de liens qui n'ont rien à voir. Résultat, Google 1/2 (pas de lien vers la doc, mais la doc en question n'a pas l'air d'exister), DDG -1 (pire que de dire "je n'ai rien trouvé", il renvoie de la merde).
Bon, bref,Google et la vie privée, c'est mal, ok, on est d'accord. Mais basher la qualité du moteur pour venir vendre à la place des métamoteurs à moitié foireux, pas d'accord. On ne vit pas dans un monde manichéen, on peut très bien admettre les problèmes de Google et juger de manière neutre la qualité des services.
Par exemple, gmail offre un accès pop/imap, un espace disque quasiment illimité, deux interfaces (une en HTML simplifié et l'autre en JS), un filtre à spams très efficace, un moteur de recherche dans la boite diablement rapide et efficace, etc. On peut dire qu'on n'utilise pas gmail parce qu'on n'aime pas qu'un robot scanne les mails pour afficher des pubs ciblées, mais franchement, les arguments à base de "comment je lis mes mails quand mon serveur X a planté"… Bref, chacun fait ce qu'il veut, mais personne n'est obligé d'aller chercher des excuses foireuses pour se justifier.
ouais, sauf que Bing aspire Google. Donc si DDG fonctionne, c'est grâce à Google.
Y'a pas à dire, Google commence à suxer à mort sur la vie privée, mais ils ont toujours eu une longueur d'avance sur la qualité de leurs services. L'idée de me priver de leur moteur de recherche, de gmail, et de Google Maps me gonfle vraiment.
Posté par arnaudus .
En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible.
Évalué à 7.
Dernière modification le 11 octobre 2013 à 17:12.
C'est pas parce que c'est simple pour toi que c'est simple pour tout le monde.
Bah, même pas, je pense que c'est une réaction due à la disparition du souvenir de la difficulté de l'apprentissage. C'est assez facile d'oublier à quel point on a pu bloquer sur des concepts quand on les a appris. Bon, ceci dit, à mon avis, notre ami LupusMic se la joue à fond aussi.Je connais peu de vrais programmeurs qui ressentent le besoin d'expliquer à tout le monde à quel point ils maitrisent les pointeurs :-) Ce genre de comportement est assez fréquent chez les ados ; je l'ai déja expérimenté en trainant sur des forums où j'étais nettement au dessus de la moyenne d'âge : tu demandes une partition de guitare pour débutant, et tu reçois tout un tas de trucs impossibles à jouer, avec en commentaire "essaye sa, C tro fasil pour moi". LupusMic a certainement su rester jeune! :-) J'espère juste qu'il n'enseigne pas et qu'il n'est pas ingénieur, car son incapacité à déceler les problèmes majeurs d'ergonomie et de conception doit rendre la vie impossible a ses utilisateurs.
Le rapport est que nombreux sont ceux qui ne comprennent pas les pointeurs.
Ouais, donc il n'y a aucun rapport.
Sous prétexte qu'un éditeur de texte limité ne montre pas la différence
Foutaises. Reformule correctement : "Quelques éditeurs de texte spécialisés sont capables de montrer un différence". Ça n'a rien à voir. Les outils Unix de base (less, more, vi, gedit…) ne montrent pas de différence, DONC ça va induire des gens en erreur. Ton éditeur magique qui fait la différence par défaut, on ne sait même pas ce que c'est. De toutes manières, il va te polluer la tronche quand tu édites du code pour les autres langages, puisque tu vas voir des différences là où le compilo n'en voit pas.
C'est un peu comme se plaindre que « présentent » et « présentes » ne se distinguent pas à l'oreille : avec le contexte grammatical, il n'y a pas de doute.
"On admet que les personnes présentent" ; "On n'admet que les personnes présentes".
En fait, tu reproduis le schéma du type qui nie les erreurs de conception. 1) tu nies les erreurs quand tout le monde les voit sauf toi (typiquement, "je sais contourner les bugs parce que je suis plus intelligent que vous, donc ce n'est pas un bug"), et tu nies les problèmes que les autres rencontrent parce qu'il ne t'es jamais venu à l'esprit qu'un tel problème pouvait arriver. J'espère franchement que tu n'es pas ingénieur et que tu ne conçois rien, parce qu'autrement je plains tes utilisateurs.
Pas dans les polices à chasse fixe en général. De plus, par convention, on utilise l'ASCII pour la syntaxe et les déclarations.
D'un autre côté, les polices à chasse fixe ont été désambiguées, justement pour éviter les confusions. L'exemple le plus frappant est O/0, avec les petits machins (barres, points) dans le zéro. Parfois, distinquer les différents types de quotes "`' n'est pas super facile, et certaines combinaisons de caractères peuvent être assez perturbantes (<>, ><, -=>, etc) mais ça n'a quand même rien à voir avec tab et space…
En gros, tu ne vois pas un problème qui attriste même le concepteur de make:
Why the tab in column 1? Yacc was new, Lex was brand new. I hadn't tried either, so I figured this would be a good excuse to learn. After getting myself snarled up with my first stab at Lex, I just did something simple with the pattern newline-tab. It worked, it stayed. And then a few weeks later I had a user population of about a dozen, most of them friends, and I didn't want to screw up my embedded base. The rest, sadly, is history.
-- Stuart Feldman
En toute franchise, je pense que tu as de la m**** dans les yeux. Utiliser deux caractères visuellement identiques pour des sémantiques différentes, c'est du design foireux qui saute aux yeux. Tu as appris à vivre avec, c'est une bonne chose pour toi, mais de là à nier le problème, c'est du refoulement.
Après, il y a parfois du design foireux qui peut avoir des effets de bords intéressants, comme le presse-papier multiple sous Linux. Parfois, on peut tellement s'habituer à une absurdité ergonomique qu'on se sent perdu quand elle est corrigée (typiquement, cliquer sur "Démarrer" pour tout faire sauf démarrer l'ordinateur sous Windows).
Faut-il supprimer les pointeurs sous prétexte que des générations d'imbéciles ne comprennent pas un concept aussi simple, élégant et puissant ?
Je ne vois franchement pas le rapport entre un concept et une syntaxe foireuse.
Ceci dit, utiliser * pour déréférencer un pointeur, ça peut commercer à ressembler à une ergonomie douteuse. La signification de "u * v" va dépendre de la déclaration de u, qui peut être dans un autre fichier, ce qui peut rendre le code difficile à comprendre. Rien à voir cependant avec l'utilisation de caractères visuellement indistinguables pour des sémantiques différentes.
On a bien les espaces insécables en typographie française…
Elles ont la même sémantique qu'une espace traditionnelle pour le compilateur (le lecteur). Et dans l'éditeur de texte, normalement, il y a un artifice pour les faire apparaitre différemment (grisé, ou n'importe).
Sans chercher à défendre GNU Make, ton éditeur de texte est incapable d’afficher espaces et tabulations différemment?
Certainement, mais là n'est pas la question ! Évidemment qu'une fois que le problème a été identifié, il est facile de trouver des solutions. Là, le problème était qu'il n'y avait aucun moyen pour un être humain d'identifier la nature du problème.
On sait tous qu'il existe pas mal de caractères qui ont des glyphes proches, voire identiques: le codage ASCII et le rendu dans les éditeurs de texte ne sont pas bijectifs. Un langage de programmation devant être lisible à la fois par un homme et par une machine, il me semble élémentaire d'utiliser une sous-partie du jeu de caractères qui est clairement bijective. Certaines réactions me donnent l'impression que certains considèrent que c'est la machine qui devrait avoir le dernier mot : l'utilisateur devrait se démerder pour utiliser un éditeur de texte avec une fonction spéciale pour distinguer visuellement des caractères habituellement identiques. C'est un point de vue que j'ai du mal à comprendre : le chef, c'est moi, c'est pas la machine.
Tiens, je vais concevoir un langage Brainfuck où seule la fonte est signifiante: g g g ggg g . Tu codes dans LibreOffice, tu copies-colles dans vi et tu exécutes. Comment? La machine ne peut pas faire la différence? Pourtant, pour moi, elle est claire! La machine n'a qu'à se démerder. C'est exactement le même processus, sauf que cette fois on donne la priorité à l'utilisateur. Ah oui, ça ne marche pas. Mais c'était pareil dans l'autre sens.
Dire qu'un outil est pourri parce qu'on n'a pas fait l'effort de l'apprendre un minimum c'est un peu fort.
Ça s'appelle une ergonomie dégueulasse, et je pense que c'est un critère pour dire qu'un outil est pourri. Parfois, il faut aussi arrêter de chercher des excuses aux erreurs grossières de conception. Se cacher derrière RTFM, c'est trop facile.
Je te vends un robinet où l'eau chaude sort du côté bleu : RTFM!
Je fabrique une bagnole pour laquelle il faut tourner le volant vers la gauche pour diriger les roues à droite : RTFM!
Il existe des règles de base d'ergonomie. Il est élémentaire que des expressions visuellement identiques soient sémantiquement identiques ; seul un psychopathe pourrait prétendre le contraire.
Ah oui tu parles de quand tu ne connaissais simplement la syntaxe basique de make ?
J'avais configuré mon éditeur de texte pour qu'il remplace les tabs par un nombre d'espaces de mon choix. J'ai ouvert le Makefile, modifié une variable, sauvé le Makefile. Tu percutes pourquoi j'ai mis des jours à débugger le truc? J'aurais RTFM des dizaines de fois que ça n'aurait rien changé. Franchement, je trouve que tu défends l'indéfendable : donner une sémantique différente aux espaces et aux tabulations, c'est une idée tellement conne qu'elle a été réutilisée pour faire une variante du Brainfuck. À part jouer à l'"31337" avec tes potes, ça peut servir à quoi dans le monde réel?
Ce "truc" a eu le mérite d'exister et d'être utile à un certain nombre de personnes. Ce n'est qu'avec le recul qu'on se demande pourquoi. À une époque, c'était incontournable, une sorte d'expérience masochiste initiatique de geek.
Je me rappelle de ce sentiment indescriptible quand je me suis rendu compte après des heures de déboggage que les tabs et les espaces étaient interprétés différemment dans le Makefile. Ça doit ressembler à ce que ressent la petite fille quand elle se rend compte qu'il y a un ogre ou une soricère dans la maison en pain d'épice et qu'elle est coincée dedans.
Bah, d'un autre côté, je pense qu'on peut légitimement être gêné en découvrant qu'une personne envers qui on avait un certain respect était en fait instable et incohérente… Le gars, son point de vue, c'est "allez-y, prenez ce que vous voulez et faites-en ce que vous voulez… ah ouais, j'ai oublié, mais si j'aime pas votre gueule, je vous défoncerai". Quand tu découvres la deuxième partie de la phrase, il y a de quoi transformer l'Abbé Pierre en Jacques Crozemarie…
Je pense que c'est un peu comme si un copain te prêtait sa maison depuis plusieurs années quand il partait en vacances, et qu'un jour, il t'explique qu'il va porter plainte pour vol parce que tu y as amené un ami communiste. Il ne te dit pas "désolé, je ne te la prêterai plus", il te dit "tu me l'as volée". C'est quand même vachement violent, parce que ça témoigne bien que dans sa tête, il ne te la prêtait pas vraiment, contrairement à ce que tu croyais.
On est d'accord que, sur le coup, ni toi ni moi n'avons de données quantitatives (c'est ce qui rend l'exercice intéressant). On a quand même quelques indications : 1) il existe des gens qui ont plus d'un écran, au moins jusqu'à 4, et 2) les gens qui ont deux écrans sont assez rares, les gens qui en ont plus de deux existent, mais à trop faible proportion pour que nous en connaissions.
Et à partir de là, tu pars sur une distribution log-normale discrétisée. Ce que je voulais te montrer, c'est que c'était un choix absurde, qui n'était absolument pas adapté à la situation. Si tu ne crois pas à l'histoire de budget, pars juste du principe qu'il existe une probabilité p pour avoir besoin d'un écran supplémentaire, ça marche aussi. En tout cas, la loi log-normale discrétisée est absurde du point de vue de la modélisation, alors qu'une loi géométrique a beaucoup plus de sens. En particulier, visiblement, tu ne connaissais pas les propriétés "heavy-tail" de la log-normale, qui prédisent une grosse proportion d'utilisateurs de nombreux multi-écrans, chose qui est peu vraisemblable.
J'ai essayé sur un ton un peu humouristique d'élaborer autour du commentaire de oao, qui essayait de t'expliquer qu'il n'est pas forcément utile de balancer "log-normal" parce que c'est la seule distribution asymétrique que tu connaisses. Il existe tout plein de distributions discrètes qui seraient adaptées au problème ; j'ai proposé la distribution géométrique en première approximation, mais ça pourait très bien être une autre, je m'en balance.
non, je ne m'aventure pas à affirmer le pourquoi du comment en modélisant la probabilité d'avoir N écrans.
OK, alors en fait, ce qui s'est passé, c'est que je t'ai vu en train d'essayer d'enfoncer une vis avec un marteau. Je t'apporte un tournevis et t'explique comment on s'en sert, et tu me réponds "ah ah, t'es naze, ça ne sert à rien de visser ce truc". La prochaine fois, je m'abstiendrai. Continue à croire qu'il est pertinent de voir des lois log-normales partout, moi je m'en fous un peu…
Le relativisme admet des limites. Ici, on compare un avis "éclairé" (un point de vue élaboré, issu d'une réflexion collective autour du concept de droit d'auteur, dans le cadre d'un mouvement qui vise à modifier la conception de la propriété intellectuelle par les politiques et par la société) avec l'avis du pochetron du bistro du coin, qui écrit son commentaire d'une ligne bourré de fautes en capitales d'imprimerie, qui ne lit même pas les autres commentaires, et assaisonne son truc de "m'en fou de koi ke dit le dico" et de "dégaj les bobo intello".
Internet regorge de gens qui ne savent pas écrire et qui ne savent pas penser. Ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec tous ceux qui sont capables d'écrire un commentaire argumenté de plus de deux lignes, mais je pense que certains avis sont dignes d'intérêt, alors que d'autres se doivent d'être méprisés comme il se doit.
Je pense surtout que tu es une quiche en stats :-)
Une loi de probabilité peut être définie de manière empirique (sur la base de données). Mais quand on n'a pas de données, on peut essayer de la prédire de manière théorique. Une distribution normale est attendue quand la variable aléatoire est la somme de nombreuses variables inconnues (et log-normale quand c'est le produit). Or, il est assez évident que le nombre d'écrans n'est vraisemblablement pas une somme ni d'un produit, c'est probablement une discrétisation par troncation d'une variable "budget" qui pourrait être une distribution exponentielle qui commence au prix d'un seul écran : si le prix d'un écran est de 150€, le budget min est de 150; si on a 200€, on achète un écran de meilleure qualité, et si on a 300€, on achète deux écrans (c'est une première approximation). La discrétisation d'une exponentielle est la loi géométrique, prob(nb ecrans=k) = p(1-p)k-1; où 1-p pourrait être la probabilité d'obtenir une rallonge supplémentaire auprès de son boss sachant qu'on a déja au moins un écran. La grosse hypothèse, c'est que le boss soit également disposé à acheter un deuxième écran quand on en a déja un, qu'un troisième quand on en a déja deux, etc.
Si on considère que le nombre moyen d'écrans est de 1.5 (en fait, j'en sais rien), alors p = 2/3. Ça ferait 3.7% des utilisateurs avec 4 écrans ou plus. Si on part sur une log normale de moyenne 1.5 (et de std 1 sur l'échelle log parce que je n'ai pas envie de faire les calculs), on a p(k>4) = 6.6%. Presque du simple au double! La log-normale a une queue lourde, et je ne pense pas que la distribution du nombre d'écrans ait cette caractéristique : je connais beaucoup de gens avec un seul écran, pas mal avec deux, mais presque personne avec trois, et il existe très probablement très peu de gens avec 5 ou 6 écrans, ce que permettrait la log-normale.
Donc tout ça pour dire : ton truc avec la normale et la log-normale, c'est sorti de ton chapeau, les propriétés de la distribution ne correspondent pas à un modèle réaliste de la distrib du nombre d'écrans. Tu ne peux pas regarder vaguement la forme d'une distribution et la coller comme ça à un phénomène.
En effet, je croyais pouvoir bosser pour de l'argent et dans le libre, cela semble impossible en effet sauf bosser chez red-hat ou similaire.
Tu joues un peu avec les mots avec le "ou similaire", puisqu'entre les distributions, les constructeurs de matériel, les assembleurs, etc., ça fait quand même des milliers de personnes dans le monde qui contribuent au libre. Il suffit de voir la liste des boites qui contribuent à Linux, à Gnome, ou à d'autres projets, pour voir quand même qu'il existe un certain écosystème autour des gros projets libres.
Il y a aussi la possibilité de bosser pour un employeur public, qui t'autorise à mettre le résultat de ton travail sous la licence de ton choix.
J'ai pensé faire du libre pour qu'un source devienne populaire sous forme open-source dans une première phase.
Je ne suis pas sûr de comprendre ta phrase, mais ça pourrait presque vouloir dire que tu comptais depuis le début changer la licence dans une deuxième phase, ce qui ne te met pas particulièrement du côté des gens sympathiques… Mieux vaut faire du proprio que du faux libre, en demandant des contribs et des retours, et en utilisant une clause de transfert de droits d'auteur pour changer la licence, par exemple.
Mais ce rêve est terminé, je vais rebosser plus sérieusement pour ma boite et moins à la maison…
Comme tu l'as dis, si tu n'as pas de business model en tête, c'est quand même drôlement compliqué de gagner de l'argent. Ça n'a rien de propre au libre, ça vaut pour toutes les entreprises. Quand on monte une entreprise, il faut connaitre le marché, définir son modèle, définir ses prix, ses seuils de rentabilité, ses charges, etc. Il existe des moyens réels de gagner sa vie en faisant du libre, encore faut-il les connaitre avant de se lancer.
Si j'ai un retour de passion, cloonix reviendra, pour l'instant j'ai perdu la flamme!
Quand on te lit, on dirait quand même que la flamme en question est un peu trop liée à la monnaie. Gagner de l'argent est évidemment une nécessité, mais la très grande partie des projets libres sont partis d'une vraie passion, pas du tout d'une volonté de gagner de l'argent avec. Je doute que Torvalds ait pu créer Linux s'il avait d'abord cherché à gagner de l'argent avec—et pourtant, j'aimerais bien avoir sa fiche de paye. Bon, tout le monde comprend que parfois, on a envie de passer à autre chose, et c'est particulièrement délicat quand on n'a pas réussi à agglomérer une vraie équipe autour de soi : on ne peut transmettre le projet à personne de confiance, et les options ne sont guère encourageantes (laisser le projet mourir, continuer à s'en occupper comme une corvée, le refiler à quelqu'un qu'on connait à peine et sans aucune certitude de l'avenir…). Mais bon, c'est le lot de la plupart des logiciels : sans écosystème, sans l'élément moteur, le projet n'existe plus. C'est très Darwinien, tant d'efforts pour finalement pas grand chose! Mais c'est aussi la fragmentation qui l'explique, quand on commence un projet plutôt que de s'agglomérer à un existant, c'est un risque qu'on prend.
Whao, c'est violent, quand même : le commerce est en général assimilé à l'échange d'argent contre services ou biens, ce qui fait que de nombreuses associations font du commerce. Je ne pense pas qu'il existe beaucoup d'entreprises "non commerciales", donc le plus simple est d'opter pour une licence de type CC-NC.
Ceci dit, je ne suis pas certain de bien comprendre les tenants et les aboutissants du problème, et pour être sincère, j'ai l'impression que tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. Tu parles d'"Open Source", mais tu veux en fait pouvoir contrôler les conditions d'utilisation ou de redistribution? Si tu fournis les sources (par exemple sur ton site web), ton truc sera "open source", même pour les entreprises. Par contre, tu peux conditionner la licence à la raison sociale ; demander de l'argent aux entreprises seulement. Reste la manière de faire respecter cette licence : si tu proposes le logiciel au téléchargement, comment peux-tu savoir ce que les entreprises font en interne? Prends une entreprise familiale, le même PC peut servir pour les loisirs et pour le boulot, tu veux vraiment vérifier quand et pourquoi la personne utilise ton logiciel? Ou alors tu souhaites seulement protéger le produit du logiciel, par exemple la réutilisation des sorties dans un cadre commercial?
Au final, j'ai un peu l'impression que ton truc, c'est la quadrature du cercle : tu voudrais avoir une sorte de label "libre" sans faire de libre. Le libre n'est pas non plus une obligation, si tu ne veux pas faire de libre, tu n'en fais pas… sauf qu'évidemment, les gens ici te diront "ton truc n'est pas libre", et ils auront raison.
Évidemment. Les brevets du XXIe siècle ont un effet complètement contraire à ce qui était prévu quand ils ont été mis en place. Les offices des brevets sont payés au brevet accepté, ce qui fait que les bases de données sont remplies de brevets inutiles, sans application, redondants, voire totalement triviaux. Les portefeuilles de brevets sont négociés comme des produits boursiers, sans même se demander ce qu'ils contiennent (du vent pour la plupart). Les brevets sont utilisés par les grandes entreprises pour se menacer mutuellement, et pour empêcher des petites boites de monter.
Le problème, c'est que ce système a permi la mise en place d'un écosystème à peu près équilibré. Malsain, mais équilibré, un peu comme les licences des taxis. Remettre en cause de manière révolutionnaire le droit des brevets serait sain, mais destabiliserait l'ensemble des acteurs du marché, qui ont forcément investi, parfois lourdement, dans le développement et l'achat de portefeuilles de brevets. Ça serait un peu comme si on décidait du jour au lendemain que l'or ne valait plus rien : il y aurait forcément des victimes, et dans le tas, probablement quelques victimes réellement innocentes.
De toutes manières, remettre en cause le principe du brevet est probablement impossible, tant au niveau européen qu'au niveau de l'OMC. C'est un cul de sac institutionnel, qui ne peut être résolu que de manière fine, par exemple en modifiant subtilement la législation nationale pour renverser le rapport de force (fortes amendes pour la défense de brevets triviaux, barême de royalties "juste" pour encourager l'innovation, etc).
[^] # Re: rien de neuf ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Rapport Anses sur les effets des OEM sur la santé. Évalué à 6.
Un effet biologique n'est pas nécessairement nocif. Boire de l'eau augmente la volémie, augmente la pression artérielle, diminue le rythme cardiqaue, et a un effet diurétique puissant. Pourtant, aux doses habituelles, c'est parfaitement sans danger.
Mais pourquoi, pourquoi les gens qui ont quelque chose contre les ondes, les OGM, les centrales nucléaires, etc. sont presque toujours systématiquement ceux qui ont le moins de culture scientifique?
[^] # Re: rien de neuf ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Rapport Anses sur les effets des OEM sur la santé. Évalué à 10.
Tu es payé par les lobbys pharmaceutico - nucléaro - Monsanto - industriels pour démontrer que les anti-ondes sont des crétins intersidéraux, ou quoi?
[^] # Re: Agrément ministériel (reste du monde)
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Logiciel de caisse Pastèque, version Datte. Évalué à 3.
Je ne comprends toujours pas, techniquement, ce que ça veut dire. Ça voudrait dire qu'on a un binaire certifié installé sur un ordinateur de l'entreprise, OK. Mais je ne vois pas que ça résoud : 1) comment le ministère fait-il pour certifier que le binaire en question fait exactement ce qu'il est censé faire, et ne fait que ce qu'il est censé faire? Autrement dit, que vaut la certification en question? À part un audit du code exhaustif et une compilation sur les serveurs du ministère, je ne vois pas par quel moyen une autorité peut certifier un tel logiciel. 2) je ne vois pas comment la présence d'un tel module peut empêcher ou même gêner la fraude à la TVA. Si on utilise un client libre, par exemple, il semble trivial de faire en sorte que le client appelle le bon serveur quand les inspecteurs du fisc sont là, et un serveur bidon qui édite des factures au numéro aléatoire sans rien stocker dans la base de données quand ils ne sont pas là.
Mon interrogation est réelle, hein. Il y a quelques années, je m'étais déja accroché avec un formateur qui était censé nous initier à ces trucs étranges du monde de l'entreprise. Il nous expliquait avec sérieux que c'était très important pour une entreprise d'utiliser un logiciel de compta certifié. Naturellement, je lui avais posé exactement les mêmes questions, et après quelques minutes de noyage de poisson, la seule réponse que j'ai pu comprendre était que le logiciel certifié était un témoignage de bonne foi : même si ça ne prouvait rien, quand on n'avait rien à se reprocher, on achetait un logiciel certifié. Ce qui, à mes yeux, est un argumentaire complètement fallacieux, éventuellement suggéré par les commerciaux des entreprises qui vendent lesdits logiciels.
Personnellement, je vois bien comment un logiciel pourrait certifier que les opérations n'ont pas été modifiées après avoir été enregistrées dans la base de données, c'est à dire que l'historique de facturation présenté lors d'une inspection est authentique. Mais je ne comprends pas la valeur d'une telle certification, puisque seul un débile profond pourrait avoir l'idée d'enregistrer les fausses factures avant de les supprimer de sa base de données : il suffit d'utiliser un logiciel différent pour éditer les faux. Par conséquent, à moins de blinder le terminal de DRM pour s'assurer de toutes les applications qui y tournent, cette certification ne me semble avoir aucune valeur.
[^] # Re: Agrément ministériel (reste du monde)
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Logiciel de caisse Pastèque, version Datte. Évalué à 3.
Ça ne pose pas un problème pratique, cet agrément, avec les logiciels libres? Il est évidemment stupide de donner l'agrément au logiciel en tant que tel, il n'est possible que d'avoir l'agrément pour une version binaire spécifique, ce qui empêche la modification, la recompilation avec des options différentes, ou l'utilisation d'une version non-agréée.
En pratique, d'ailleurs, je ne vois pas comment l'agrément peut fonctionner. Le ministère ne peut évidemment pas relire les sources de tous les softs, ça marche avec une espèce de déclaration sur l'honneur, ou il faut passer un certain nombre de tests? Comment certifier que Ctrl-Alt-Shift-$ ne passe pas en mode "j'émet des factures papier sans les stocker dans la base"?
[^] # Re: DuckDuckGo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Osez votre propre moteur de recherche !. Évalué à 9.
DDG est un méta-moteur. Ils prétendent utiliser en partie les résultats de leur moteur maison, mais franchement, personne n'a aucune idée de l'impact de ce truc dans les résultats (estimation pifométrique : entre une demi-poussière et une cacahuette naine).
Les méta-moteurs ne peuvent pas être comparés aux vrais moteurs, puisqu'ils bossent en parasites. L'utilisateur peut être satisfait de l'interface ou des résultats, mais en terme de travail effectif et de service rendu, on est à des différences d'ordre de grandeur.
Et puis, eh, les résultats, on en reparle. Un truc concret, je cherche la doc de la bibliothèque argstream (un truc un peu vieux pour lire les options passées à un programme en ligne de commande), je tape "argstream manual", Google m'offre un certain nombre de liens pertinents, notamment un lien pour télécharger la bibliothèque en question, alors que DDG me propose "airstream manual", avec de la pub (alors que Google n'en n'avait pas), et une liste de liens qui n'ont rien à voir. Résultat, Google 1/2 (pas de lien vers la doc, mais la doc en question n'a pas l'air d'exister), DDG -1 (pire que de dire "je n'ai rien trouvé", il renvoie de la merde).
Bon, bref,Google et la vie privée, c'est mal, ok, on est d'accord. Mais basher la qualité du moteur pour venir vendre à la place des métamoteurs à moitié foireux, pas d'accord. On ne vit pas dans un monde manichéen, on peut très bien admettre les problèmes de Google et juger de manière neutre la qualité des services.
Par exemple, gmail offre un accès pop/imap, un espace disque quasiment illimité, deux interfaces (une en HTML simplifié et l'autre en JS), un filtre à spams très efficace, un moteur de recherche dans la boite diablement rapide et efficace, etc. On peut dire qu'on n'utilise pas gmail parce qu'on n'aime pas qu'un robot scanne les mails pour afficher des pubs ciblées, mais franchement, les arguments à base de "comment je lis mes mails quand mon serveur X a planté"… Bref, chacun fait ce qu'il veut, mais personne n'est obligé d'aller chercher des excuses foireuses pour se justifier.
[^] # Re: DuckDuckGo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Osez votre propre moteur de recherche !. Évalué à 3.
ouais, sauf que Bing aspire Google. Donc si DDG fonctionne, c'est grâce à Google.
Y'a pas à dire, Google commence à suxer à mort sur la vie privée, mais ils ont toujours eu une longueur d'avance sur la qualité de leurs services. L'idée de me priver de leur moteur de recherche, de gmail, et de Google Maps me gonfle vraiment.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 4.
Non.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 7. Dernière modification le 11 octobre 2013 à 17:12.
Bah, même pas, je pense que c'est une réaction due à la disparition du souvenir de la difficulté de l'apprentissage. C'est assez facile d'oublier à quel point on a pu bloquer sur des concepts quand on les a appris. Bon, ceci dit, à mon avis, notre ami LupusMic se la joue à fond aussi.Je connais peu de vrais programmeurs qui ressentent le besoin d'expliquer à tout le monde à quel point ils maitrisent les pointeurs :-) Ce genre de comportement est assez fréquent chez les ados ; je l'ai déja expérimenté en trainant sur des forums où j'étais nettement au dessus de la moyenne d'âge : tu demandes une partition de guitare pour débutant, et tu reçois tout un tas de trucs impossibles à jouer, avec en commentaire "essaye sa, C tro fasil pour moi". LupusMic a certainement su rester jeune! :-) J'espère juste qu'il n'enseigne pas et qu'il n'est pas ingénieur, car son incapacité à déceler les problèmes majeurs d'ergonomie et de conception doit rendre la vie impossible a ses utilisateurs.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 4.
Ouais, donc il n'y a aucun rapport.
Foutaises. Reformule correctement : "Quelques éditeurs de texte spécialisés sont capables de montrer un différence". Ça n'a rien à voir. Les outils Unix de base (less, more, vi, gedit…) ne montrent pas de différence, DONC ça va induire des gens en erreur. Ton éditeur magique qui fait la différence par défaut, on ne sait même pas ce que c'est. De toutes manières, il va te polluer la tronche quand tu édites du code pour les autres langages, puisque tu vas voir des différences là où le compilo n'en voit pas.
"On admet que les personnes présentent" ; "On n'admet que les personnes présentes".
En fait, tu reproduis le schéma du type qui nie les erreurs de conception. 1) tu nies les erreurs quand tout le monde les voit sauf toi (typiquement, "je sais contourner les bugs parce que je suis plus intelligent que vous, donc ce n'est pas un bug"), et tu nies les problèmes que les autres rencontrent parce qu'il ne t'es jamais venu à l'esprit qu'un tel problème pouvait arriver. J'espère franchement que tu n'es pas ingénieur et que tu ne conçois rien, parce qu'autrement je plains tes utilisateurs.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 3.
D'un autre côté, les polices à chasse fixe ont été désambiguées, justement pour éviter les confusions. L'exemple le plus frappant est O/0, avec les petits machins (barres, points) dans le zéro. Parfois, distinquer les différents types de quotes "`' n'est pas super facile, et certaines combinaisons de caractères peuvent être assez perturbantes (<>, ><, -=>, etc) mais ça n'a quand même rien à voir avec tab et space…
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 2.
Ah ouais, t'as raison. Y'en a qui est un petit truc transparent, et l'autre qui est un gros truc transparent.
D'ailleurs, c'est tellement frappant qu'on a créé le Whitespace sur la base de ce concept innovant.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 10.
En gros, tu ne vois pas un problème qui attriste même le concepteur de make:
En toute franchise, je pense que tu as de la m**** dans les yeux. Utiliser deux caractères visuellement identiques pour des sémantiques différentes, c'est du design foireux qui saute aux yeux. Tu as appris à vivre avec, c'est une bonne chose pour toi, mais de là à nier le problème, c'est du refoulement.
Après, il y a parfois du design foireux qui peut avoir des effets de bords intéressants, comme le presse-papier multiple sous Linux. Parfois, on peut tellement s'habituer à une absurdité ergonomique qu'on se sent perdu quand elle est corrigée (typiquement, cliquer sur "Démarrer" pour tout faire sauf démarrer l'ordinateur sous Windows).
Je ne vois franchement pas le rapport entre un concept et une syntaxe foireuse.
Ceci dit, utiliser * pour déréférencer un pointeur, ça peut commercer à ressembler à une ergonomie douteuse. La signification de "u * v" va dépendre de la déclaration de u, qui peut être dans un autre fichier, ce qui peut rendre le code difficile à comprendre. Rien à voir cependant avec l'utilisation de caractères visuellement indistinguables pour des sémantiques différentes.
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 5.
Elles ont la même sémantique qu'une espace traditionnelle pour le compilateur (le lecteur). Et dans l'éditeur de texte, normalement, il y a un artifice pour les faire apparaitre différemment (grisé, ou n'importe).
Certainement, mais là n'est pas la question ! Évidemment qu'une fois que le problème a été identifié, il est facile de trouver des solutions. Là, le problème était qu'il n'y avait aucun moyen pour un être humain d'identifier la nature du problème.
On sait tous qu'il existe pas mal de caractères qui ont des glyphes proches, voire identiques: le codage ASCII et le rendu dans les éditeurs de texte ne sont pas bijectifs. Un langage de programmation devant être lisible à la fois par un homme et par une machine, il me semble élémentaire d'utiliser une sous-partie du jeu de caractères qui est clairement bijective. Certaines réactions me donnent l'impression que certains considèrent que c'est la machine qui devrait avoir le dernier mot : l'utilisateur devrait se démerder pour utiliser un éditeur de texte avec une fonction spéciale pour distinguer visuellement des caractères habituellement identiques. C'est un point de vue que j'ai du mal à comprendre : le chef, c'est moi, c'est pas la machine.
Tiens, je vais concevoir un langage Brainfuck où seule la fonte est signifiante: g g g g g
g
g . Tu codes dans LibreOffice, tu copies-colles dans vi et tu exécutes. Comment? La machine ne peut pas faire la différence? Pourtant, pour moi, elle est claire! La machine n'a qu'à se démerder. C'est exactement le même processus, sauf que cette fois on donne la priorité à l'utilisateur. Ah oui, ça ne marche pas. Mais c'était pareil dans l'autre sens.[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 10.
Ça s'appelle une ergonomie dégueulasse, et je pense que c'est un critère pour dire qu'un outil est pourri. Parfois, il faut aussi arrêter de chercher des excuses aux erreurs grossières de conception. Se cacher derrière RTFM, c'est trop facile.
Je te vends un robinet où l'eau chaude sort du côté bleu : RTFM!
Je fabrique une bagnole pour laquelle il faut tourner le volant vers la gauche pour diriger les roues à droite : RTFM!
Il existe des règles de base d'ergonomie. Il est élémentaire que des expressions visuellement identiques soient sémantiquement identiques ; seul un psychopathe pourrait prétendre le contraire.
J'avais configuré mon éditeur de texte pour qu'il remplace les tabs par un nombre d'espaces de mon choix. J'ai ouvert le Makefile, modifié une variable, sauvé le Makefile. Tu percutes pourquoi j'ai mis des jours à débugger le truc? J'aurais RTFM des dizaines de fois que ça n'aurait rien changé. Franchement, je trouve que tu défends l'indéfendable : donner une sémantique différente aux espaces et aux tabulations, c'est une idée tellement conne qu'elle a été réutilisée pour faire une variante du Brainfuck. À part jouer à l'"31337" avec tes potes, ça peut servir à quoi dans le monde réel?
[^] # Re: Ben voyons
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Make 4.0 extensible. Évalué à 9.
Ce "truc" a eu le mérite d'exister et d'être utile à un certain nombre de personnes. Ce n'est qu'avec le recul qu'on se demande pourquoi. À une époque, c'était incontournable, une sorte d'expérience masochiste initiatique de geek.
Je me rappelle de ce sentiment indescriptible quand je me suis rendu compte après des heures de déboggage que les tabs et les espaces étaient interprétés différemment dans le Makefile. Ça doit ressembler à ce que ressent la petite fille quand elle se rend compte qu'il y a un ogre ou une soricère dans la maison en pain d'épice et qu'elle est coincée dedans.
[^] # Re: Ils doivent se bouger le popotin ! Firefox OS 1.2
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Firefox OS 1.1 et autres actualités. Évalué à 10.
Je pense que ça veut dire "c'est pratique quand tu as plusieurs appareils". Sans certitude.
[^] # Re: Terminologie
Posté par arnaudus . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 9.
Sans vouloir être sarcastique, ça risque quand même de ne pas faire énormément de bruit…
[^] # Re: Un peu fort...
Posté par arnaudus . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 1.
Bah, d'un autre côté, je pense qu'on peut légitimement être gêné en découvrant qu'une personne envers qui on avait un certain respect était en fait instable et incohérente… Le gars, son point de vue, c'est "allez-y, prenez ce que vous voulez et faites-en ce que vous voulez… ah ouais, j'ai oublié, mais si j'aime pas votre gueule, je vous défoncerai". Quand tu découvres la deuxième partie de la phrase, il y a de quoi transformer l'Abbé Pierre en Jacques Crozemarie…
Je pense que c'est un peu comme si un copain te prêtait sa maison depuis plusieurs années quand il partait en vacances, et qu'un jour, il t'explique qu'il va porter plainte pour vol parce que tu y as amené un ami communiste. Il ne te dit pas "désolé, je ne te la prêterai plus", il te dit "tu me l'as volée". C'est quand même vachement violent, parce que ça témoigne bien que dans sa tête, il ne te la prêtait pas vraiment, contrairement à ce que tu croyais.
[^] # Re: Hum
Posté par arnaudus . En réponse au journal Hypocrisie de Nvidia envers le libre : le pilote graphique Linux volontairement dégradé ?. Évalué à 4. Dernière modification le 09 octobre 2013 à 17:19.
On est d'accord que, sur le coup, ni toi ni moi n'avons de données quantitatives (c'est ce qui rend l'exercice intéressant). On a quand même quelques indications : 1) il existe des gens qui ont plus d'un écran, au moins jusqu'à 4, et 2) les gens qui ont deux écrans sont assez rares, les gens qui en ont plus de deux existent, mais à trop faible proportion pour que nous en connaissions.
Et à partir de là, tu pars sur une distribution log-normale discrétisée. Ce que je voulais te montrer, c'est que c'était un choix absurde, qui n'était absolument pas adapté à la situation. Si tu ne crois pas à l'histoire de budget, pars juste du principe qu'il existe une probabilité p pour avoir besoin d'un écran supplémentaire, ça marche aussi. En tout cas, la loi log-normale discrétisée est absurde du point de vue de la modélisation, alors qu'une loi géométrique a beaucoup plus de sens. En particulier, visiblement, tu ne connaissais pas les propriétés "heavy-tail" de la log-normale, qui prédisent une grosse proportion d'utilisateurs de nombreux multi-écrans, chose qui est peu vraisemblable.
J'ai essayé sur un ton un peu humouristique d'élaborer autour du commentaire de oao, qui essayait de t'expliquer qu'il n'est pas forcément utile de balancer "log-normal" parce que c'est la seule distribution asymétrique que tu connaisses. Il existe tout plein de distributions discrètes qui seraient adaptées au problème ; j'ai proposé la distribution géométrique en première approximation, mais ça pourait très bien être une autre, je m'en balance.
OK, alors en fait, ce qui s'est passé, c'est que je t'ai vu en train d'essayer d'enfoncer une vis avec un marteau. Je t'apporte un tournevis et t'explique comment on s'en sert, et tu me réponds "ah ah, t'es naze, ça ne sert à rien de visser ce truc". La prochaine fois, je m'abstiendrai. Continue à croire qu'il est pertinent de voir des lois log-normales partout, moi je m'en fous un peu…
[^] # Re: Quel esprit d'ouverture et de dialogue ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 9.
Le relativisme admet des limites. Ici, on compare un avis "éclairé" (un point de vue élaboré, issu d'une réflexion collective autour du concept de droit d'auteur, dans le cadre d'un mouvement qui vise à modifier la conception de la propriété intellectuelle par les politiques et par la société) avec l'avis du pochetron du bistro du coin, qui écrit son commentaire d'une ligne bourré de fautes en capitales d'imprimerie, qui ne lit même pas les autres commentaires, et assaisonne son truc de "m'en fou de koi ke dit le dico" et de "dégaj les bobo intello".
Internet regorge de gens qui ne savent pas écrire et qui ne savent pas penser. Ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec tous ceux qui sont capables d'écrire un commentaire argumenté de plus de deux lignes, mais je pense que certains avis sont dignes d'intérêt, alors que d'autres se doivent d'être méprisés comme il se doit.
[^] # Re: Hum
Posté par arnaudus . En réponse au journal Hypocrisie de Nvidia envers le libre : le pilote graphique Linux volontairement dégradé ?. Évalué à 1.
Je pense surtout que tu es une quiche en stats :-)
Une loi de probabilité peut être définie de manière empirique (sur la base de données). Mais quand on n'a pas de données, on peut essayer de la prédire de manière théorique. Une distribution normale est attendue quand la variable aléatoire est la somme de nombreuses variables inconnues (et log-normale quand c'est le produit). Or, il est assez évident que le nombre d'écrans n'est vraisemblablement pas une somme ni d'un produit, c'est probablement une discrétisation par troncation d'une variable "budget" qui pourrait être une distribution exponentielle qui commence au prix d'un seul écran : si le prix d'un écran est de 150€, le budget min est de 150; si on a 200€, on achète un écran de meilleure qualité, et si on a 300€, on achète deux écrans (c'est une première approximation). La discrétisation d'une exponentielle est la loi géométrique, prob(nb ecrans=k) = p(1-p)k-1; où 1-p pourrait être la probabilité d'obtenir une rallonge supplémentaire auprès de son boss sachant qu'on a déja au moins un écran. La grosse hypothèse, c'est que le boss soit également disposé à acheter un deuxième écran quand on en a déja un, qu'un troisième quand on en a déja deux, etc.
Si on considère que le nombre moyen d'écrans est de 1.5 (en fait, j'en sais rien), alors p = 2/3. Ça ferait 3.7% des utilisateurs avec 4 écrans ou plus. Si on part sur une log normale de moyenne 1.5 (et de std 1 sur l'échelle log parce que je n'ai pas envie de faire les calculs), on a p(k>4) = 6.6%. Presque du simple au double! La log-normale a une queue lourde, et je ne pense pas que la distribution du nombre d'écrans ait cette caractéristique : je connais beaucoup de gens avec un seul écran, pas mal avec deux, mais presque personne avec trois, et il existe très probablement très peu de gens avec 5 ou 6 écrans, ce que permettrait la log-normale.
Donc tout ça pour dire : ton truc avec la normale et la log-normale, c'est sorti de ton chapeau, les propriétés de la distribution ne correspondent pas à un modèle réaliste de la distrib du nombre d'écrans. Tu ne peux pas regarder vaguement la forme d'une distribution et la coller comme ça à un phénomène.
[^] # Re: define entreprise
Posté par arnaudus . En réponse au message licence double. Évalué à 3.
Bah, et le boulot en question, ça ne l'intéresserait pas de payer pour le développement de l'outil?
[^] # Re: define entreprise
Posté par arnaudus . En réponse au message licence double. Évalué à 2.
Tu joues un peu avec les mots avec le "ou similaire", puisqu'entre les distributions, les constructeurs de matériel, les assembleurs, etc., ça fait quand même des milliers de personnes dans le monde qui contribuent au libre. Il suffit de voir la liste des boites qui contribuent à Linux, à Gnome, ou à d'autres projets, pour voir quand même qu'il existe un certain écosystème autour des gros projets libres.
Il y a aussi la possibilité de bosser pour un employeur public, qui t'autorise à mettre le résultat de ton travail sous la licence de ton choix.
Je ne suis pas sûr de comprendre ta phrase, mais ça pourrait presque vouloir dire que tu comptais depuis le début changer la licence dans une deuxième phase, ce qui ne te met pas particulièrement du côté des gens sympathiques… Mieux vaut faire du proprio que du faux libre, en demandant des contribs et des retours, et en utilisant une clause de transfert de droits d'auteur pour changer la licence, par exemple.
Comme tu l'as dis, si tu n'as pas de business model en tête, c'est quand même drôlement compliqué de gagner de l'argent. Ça n'a rien de propre au libre, ça vaut pour toutes les entreprises. Quand on monte une entreprise, il faut connaitre le marché, définir son modèle, définir ses prix, ses seuils de rentabilité, ses charges, etc. Il existe des moyens réels de gagner sa vie en faisant du libre, encore faut-il les connaitre avant de se lancer.
Quand on te lit, on dirait quand même que la flamme en question est un peu trop liée à la monnaie. Gagner de l'argent est évidemment une nécessité, mais la très grande partie des projets libres sont partis d'une vraie passion, pas du tout d'une volonté de gagner de l'argent avec. Je doute que Torvalds ait pu créer Linux s'il avait d'abord cherché à gagner de l'argent avec—et pourtant, j'aimerais bien avoir sa fiche de paye. Bon, tout le monde comprend que parfois, on a envie de passer à autre chose, et c'est particulièrement délicat quand on n'a pas réussi à agglomérer une vraie équipe autour de soi : on ne peut transmettre le projet à personne de confiance, et les options ne sont guère encourageantes (laisser le projet mourir, continuer à s'en occupper comme une corvée, le refiler à quelqu'un qu'on connait à peine et sans aucune certitude de l'avenir…). Mais bon, c'est le lot de la plupart des logiciels : sans écosystème, sans l'élément moteur, le projet n'existe plus. C'est très Darwinien, tant d'efforts pour finalement pas grand chose! Mais c'est aussi la fragmentation qui l'explique, quand on commence un projet plutôt que de s'agglomérer à un existant, c'est un risque qu'on prend.
[^] # Re: define entreprise
Posté par arnaudus . En réponse au message licence double. Évalué à 2.
Whao, c'est violent, quand même : le commerce est en général assimilé à l'échange d'argent contre services ou biens, ce qui fait que de nombreuses associations font du commerce. Je ne pense pas qu'il existe beaucoup d'entreprises "non commerciales", donc le plus simple est d'opter pour une licence de type CC-NC.
Ceci dit, je ne suis pas certain de bien comprendre les tenants et les aboutissants du problème, et pour être sincère, j'ai l'impression que tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. Tu parles d'"Open Source", mais tu veux en fait pouvoir contrôler les conditions d'utilisation ou de redistribution? Si tu fournis les sources (par exemple sur ton site web), ton truc sera "open source", même pour les entreprises. Par contre, tu peux conditionner la licence à la raison sociale ; demander de l'argent aux entreprises seulement. Reste la manière de faire respecter cette licence : si tu proposes le logiciel au téléchargement, comment peux-tu savoir ce que les entreprises font en interne? Prends une entreprise familiale, le même PC peut servir pour les loisirs et pour le boulot, tu veux vraiment vérifier quand et pourquoi la personne utilise ton logiciel? Ou alors tu souhaites seulement protéger le produit du logiciel, par exemple la réutilisation des sorties dans un cadre commercial?
Au final, j'ai un peu l'impression que ton truc, c'est la quadrature du cercle : tu voudrais avoir une sorte de label "libre" sans faire de libre. Le libre n'est pas non plus une obligation, si tu ne veux pas faire de libre, tu n'en fais pas… sauf qu'évidemment, les gens ici te diront "ton truc n'est pas libre", et ils auront raison.
[^] # Re: 94 ans
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Apollinaire dans le domaine public 94 ans et 272 jours après sa mort !. Évalué à 10.
Évidemment. Les brevets du XXIe siècle ont un effet complètement contraire à ce qui était prévu quand ils ont été mis en place. Les offices des brevets sont payés au brevet accepté, ce qui fait que les bases de données sont remplies de brevets inutiles, sans application, redondants, voire totalement triviaux. Les portefeuilles de brevets sont négociés comme des produits boursiers, sans même se demander ce qu'ils contiennent (du vent pour la plupart). Les brevets sont utilisés par les grandes entreprises pour se menacer mutuellement, et pour empêcher des petites boites de monter.
Le problème, c'est que ce système a permi la mise en place d'un écosystème à peu près équilibré. Malsain, mais équilibré, un peu comme les licences des taxis. Remettre en cause de manière révolutionnaire le droit des brevets serait sain, mais destabiliserait l'ensemble des acteurs du marché, qui ont forcément investi, parfois lourdement, dans le développement et l'achat de portefeuilles de brevets. Ça serait un peu comme si on décidait du jour au lendemain que l'or ne valait plus rien : il y aurait forcément des victimes, et dans le tas, probablement quelques victimes réellement innocentes.
De toutes manières, remettre en cause le principe du brevet est probablement impossible, tant au niveau européen qu'au niveau de l'OMC. C'est un cul de sac institutionnel, qui ne peut être résolu que de manière fine, par exemple en modifiant subtilement la législation nationale pour renverser le rapport de force (fortes amendes pour la défense de brevets triviaux, barême de royalties "juste" pour encourager l'innovation, etc).