arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: 94 ans

    Posté par  . En réponse à la dépêche Apollinaire dans le domaine public 94 ans et 272 jours après sa mort !. Évalué à 10.

    L'arguemnt classique, c'est que l'investissement dans la production intellectuelle (brevets, œuvre artistique…) a un coût non seulement pour l'auteur mais pour sa famille. L'image généralement associée, c'est la femme de l'inventeur qui bricole des trucs dans son garage. Après 20 ans de vie misérable, l'inventeur découvre quelque chose, vend son brevet, et meurt immédiatement : la femme ne toucherait rien, les enfants non plus, alors que de nombreuses boites privées pourraient faire du pognon avec ce brevet tombé dans le domaine public.

    Pour ma part, je trouve l'argument complètement fallacieux : dans les faits, ces situations créent des rentes totalement injustifiables, parfois pour des gens qui n'ont jamais connu l'auteur, et souvent au profit d'entreprises. Elles retardent l'innovation et le partage de la culture, et la durée de 70 ans est totalement délirante.

  • [^] # Re: question con

    Posté par  . En réponse au message rsync et mode bloc. Évalué à 5.

    Bah, tu peux retourner le problème dans tous les sens, tu ne feras pas passer 120Go par jour avec ta connexion. Il faut absolument compresser. Et tu peux compresser en même temps que tu transfères, donc ça n'est absolument pas bloquant.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Tu peux les manger, aussi, parce que les poulets n'ont pas été tués pour leurs gésiers. Si personne ne les mange, ils seront perdus. Évidemment, ça ne fonctionne que si on n'utilise pas l'argument écologique comme un prétexte à ses superstitions alimentaires…

  • [^] # Re: régime atkins

    Posté par  . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 10.

    Je pense que c'est surtout un régime à base de privation et de souffrance, et c'est ça qui marche : la culpabilité Judéo-Chrétienne a fait avancer le monde pendant près de 2000 ans, c'est une méthode qui a fait ses preuves…

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Dommage que des français de souche soient végétariens, sinon ça ferait un bon slogan pour le FN

    = "Dommage que ça n'ait rien à voir avec le FN sinon j'aurais pu fais une Point Godwin"?

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 0.

    En même temps tu pars du principe qu'il faut manger de la viande pour être rationnel

    C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante, malheureusement :-)

    tu ne considère qu'un raisonnement binaire.

    Ah non, c'est même le contraire. C'est le végétarisme qui est binaire, un comportement extrême absolument pas en rapport avec la complexité des choses.

    Une personne peut ne pas vouloir manger de la viande parce que ça coûte cher

    Dans ce cas, on en mange quand on est invité.

    Par ailleurs, souvent, dans les restaurants, le plat végétarien n'est pas forcément moins cher.

    pour le goût

    "La viande" a une telle variété de goûts que ça ressemble à une raison complètement foireuse.

    à cause des méthodes d'élevage

    Si c'était vrai, alors je ne verrais pas le problème à manger du poulet maison ou des bestioles chassées.

    pour des raisons de santé

    Complètement irrationnel, une consommation raisonnable de viandes diversifiées n'a jamais eu aucun effet sur la santé, contrairement à un régime végétarien, qui doit être soigneusement contrôlé pour ne pas générer de carences.

    les effets de la production sur l'environnement sont trop importants

    Jusqu'au point de ne rien bouffer quand on est invité chez quelqu'un, ou à ne pas manger les morceaux qui ne justifient pas l'élevage (abats), ni les produits de la chasse?

    Tout ça n'est qu'une liste de fausses raisons pour justifier un choix irrationnel. Ce n'est pas parce qu'un choix est irrationnel qu'il faut forcer les gens à bouffer de la viande, mais c'est une imposture intellectuelle d'essayer de faire passer une superstition pour un choix raisonné.

    Sur le fond, je suis parfaitement d'accord pour dire qu'on mange trop de viande : les apports nutritionnels ne justifient pas de manger de la viande à tous les repas ; les quantités servies sont souvent excessives, et il vaut probablement ne pas manger de la viande de mauvaise qualité. Mais tout ceci ne peut pas justifier une position dogmatique, qui peut aller jusqu'à se montrer impoli, voire outrancier, en société, à raconter n'importe quoi pour se justifier, et à émettre un jugement moralisateur sur les gens qui se comportent de manière logique.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Parce qu'ils promeuvent, souvent de manière prosélyte, une idéologie superstitieuse, qui en plus peut être dangereuse du point de vue nutritionnel.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 3.

    Ce qui te dérange ce sont «les végétariens qui prétendent que …».

    Ce qui me dérange ce sont les végétariens qui ne mangent pas de viande. Ça fait quand même beaucoup de végétariens, quand même. Mon propos vise l'ensemble des gens qui ne mangent pas de viande par choix. J'aurais pu tenir des propos équivalents en parlant des croyants ou des communistes, par exemple. Dans la mesure ou je critique un choix de vie que j'estime basé sur de mauvaises raisons, je pense être dans mon droit à généraliser à l'ensemble des gens qui ont fait ce choix, non? Je ne vois rien de fallacieux là dedans.

    Après, je concède qu'il existe plusieurs discours végétariens, mais je suspecte la plupart d'entre eux d'être plusieurs faces de la même pièce. Certains prétendent par exemple ne pas aimer le goût de la viande, ce qui pourrait être crédible s'ils acceptaient de manger des préparations où la viande est présente sans qu'on en sente réellement le goût, ce qui n'est pas le cas : ces gens scrutent les étiquettes pour y détecter la barbaque honnie. D'autres dénoncent les conditions d'élevage et d'abattage, mais refusent aussi de manger les poulets "maison". Certains avancent des arguments écologiques, mais ne consomment pas les viandes qui ne tirent pas le marché (comme les abats, qui sont excédentaires et finissent dans les croquettes pour chien). Évidemment, les gens souffrant d'allergies alimentaires sont exclus de mon analyse, mais je pense qu'ils auraient compris.

    Et je ne parle pas des comportements qui sont du domaine de la maltraitance, comme les régimes végétaliens pour les enfants ou les aliments végétariens pour les chiens et les chats.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 4.

    … me semble complètement con. On pourrait faire une photo avec des tas de légumes qui pourrissent dans un coin, et un étalage de boucher avec de la viande bien appétissante, et ça serait censé dire que la viande est plus sympa?

    Ce qui me gène avec les végétariens, ce n'est pas forcément qu'ils ont des interdits alimentaires irrationnels (ça, ils le partagent avec plein d'autres gens), c'est qu'ils prétendent que ces interdits sont basés sur une réflexion. Quand on voit le niveau des arguments, on se demande bien où ils ont été chercher ça. Perso, je crois que je préfère un musulman qui explique que ses interdits alimentaires sont culturels et qu'il les respecte par superstition, plutôt qu'un végétarien qui essaye de me faire croire que ce n'est pas son cas.

  • [^] # Re: UE et pétitions

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 3.

    Tiens, voila, je google "être invité administratif obligatoire", et je tombe sur un texte officiel qui précise les conditions d'accueil des français dans les pays de l'union :

    Vous pouvez résider dans votre pays d'accueil en qualité de retraité ou d'inactif tant que vous
    continuez à remplir les conditions précitées (ressources et assurance maladie). Si ce n'est plus
    le cas, vous pouvez être invité à quitter le pays.

    Je te laisse aller expliquer aux autorités locales que tu les remercies de leur invitation, mais que tu ne comptes pas l'honorer :-)

    Non, sans blague, il n'y a aucune ambiguité. Quand X est invité à faire quelquechose, ça n'a pas du tout le même sens que quand X est invité à un barbecue.

  • [^] # Re: UE et pétitions

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 4.

    Il ne faut pas exagérer non plus.

    "d'inviter la Commission européenne" : surtout pas la forcer,

    Ton interprétation est franchement n'importe quoi. Dans un texte officiel, quand X est invité à faire quelque chose, il est obligé de le faire. Quand je reçois un email de l'administration qui m'emploie qui m'indique que je suis invité à remplir un formulaire, je t'assure que ça n'est pas facultatif.

    "une proposition appropriée" : appropriée selon les critère de la CE

    Je pense que ça ne veut dire que ce que ça ne veut dire : il n'est pas question de reprendre texto le texte de la pétition, il faut les mettre dans les formes indispensable à l'analyse d'un texte dans la commission.

    "dans le cadre de ses attributions" et "* "aux fins de l'application des traités"

    Au contraire, ça me parait extrêmement clair : la pétition ne peut pas porter sur des sujets pour lesquelles la commission n'a pas vocation à traiter. Les États ont encore des "chasses gardées", négociées dans les traités. Le texte permet donc d'éviter d'imposer à la commission de discuter du contenu des traités, chose pour laquelle elle n'est en théorie pas compétente.

    Ceci dit, je suis bien d'accord pour dire que le droit de pétition dans l'UE n'est pas très puissant, mais il ne faut pas faire dire aux textes ce qu'ils ne disent pas. En gros, le texte que tu cites confirme que la commission est forcée de "soumettre une proposition" (je ne sais pas ce que ça veut dire, par contre) qui va dans le sens de la pétition, si la question posée dans la pétition rentre dans le cadre des attributions de ladite commission.

    Dans le cas présent, il suffit de voir que le texte consiste à inviter les États membres à discuter. Je ne suis pas certain qu'on puisse aller plus loin que ça, étant donné qu'il n'est pas du tout prouvé qu'il existe une volonté d'un État au moins de mettre en place le revenu universel, ni que les règlements européens bloqueraient sa réalisation. Je pense que la commission pourrait donc répondre, en gros, de passer par la voie démocratique habituelle.

  • # Attention à la qualité de l'argumentation

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 10.

    Ma version des choses (attention, c'est mon blog) : http://ploum.net/pourquoi-vous-etes-sans-le-savoir-favorable-au-revenu-de-base/

    Sur le fond du problème, je suis d'accord, mais je trouve l'argumentation du blog profondément fallacieuse par moments.

    Par exemple, il semble admis que les employés de Pôle Emploi sont des fonctionnaires inutiles, c'est doublement faux : 1) ils ne sont pas fonctionnaires, et 2) ils sont productifs, au moins en partie (quand ils ne font pas de paperasserie), puisqu'ils donnent des conseils aux chômeurs et qu'ils les mettent en relation avec les employeurs. Dans un monde avec un revenu de base, en gros, les fonctions de l'ancienne ANPE seraient toujours utiles, c'est juste les ASSEDIC qui sauteraient.

    Par ailleurs, focaliser sur le chômage est, à mon avis, très très loin d'une vision d'ensemble du revenu de base. L'assurance chômage est justement un des services de l'État qui fonctionnent plutôt pas mal : c'est globalement à l'équilibre quand on fait une moyenne crise/non crise, la paperasserie n'est pas franchement insurmontable (puisqu'on ne travaille pas, il n'y a aucun coût direct à remplir les papiers, on peut considérer que c'est presque un "bullshit job" en échange des allocations, ce n'est pas très différent de beaucoup d'autres boulots). Il me semble évident que le problème n'est pas le chômage, mais les autres périodes d'inactivité : enfance, maladie, vieillesse, bénévolat. Ces périodes sont financées par le travail des autres, et c'est ça qui est impossible à gérer, puisque les changements démographiques, culturels, etc. vont sans arrêt bouger les lignes, et on n'est jamais à l'équilibre.

    Mais bon, le truc que je trouve le plus maladroit, c'est l'argument du "situation réelle que je tiens de première main". D'une part, je dirais "refnec". D'autre part, je dirais "argument fallacieux, biais cognitif". En gros, tu connais un non-fumeur souffrant d'un cancer du poumon, et tu en conclus que la clope n'est pas dangereuse. C'est vraiment ça ton argument : il est évident que les formateurs de Pôle Emploi ne sont pas nés comme ça, ils sont embauchés à un moment. Il est aussi évident que certains sont chômeurs avant d'être recrutés, comme c'est le cas de beaucoup de gens. Il est donc totalement logique qu'il existe des formateurs qui sont d'anciens chômeurs. Le fait que tu en connaisses un n'est donc absolument pas surprenant, tu ne fais que prouver qu'il en existe au moins un, ce que personne n'aurait probablement contesté. Bref, tu es dans l'argumentation fallacieuse la plus totale, la généralisation à partir d'un cas spécifique. Je ne pense pas qu'il soit légitime d'essayer de convaincre avec de tels arguments. Au contraire, il faut citer des vraies études universitaires, dire que c'est soutenu par des économistes sérieux, y compris par le prix Nobel d'économie Maurice Allais, etc. Le fait que le beau-frère de ta voisine ait fait ci ou ça ne me semble pas particulièrement pertinent pour la démonstration.

  • [^] # Re: lol --

    Posté par  . En réponse au journal OVH, rupture de stock sur les serveurs dédiés. Évalué à 8. Dernière modification le 19 septembre 2013 à 18:41.

    Certes, mais il faut qu'il puissent survivre à une déferlante de low-cost agressifs, et c'est bien le problème de la concurrence "libre et non-faussée". L'artisan qui pratique le juste prix, il va avoir un mal fou à se faire une clientèle. Les gens, quand ils manquent d'information sur la qualité du boulot, naturellement se tournent vers les offres les moins chères : ils ont moins à perdre en cas de problème. Les artisans low-cost vont donc attirer (et escroquer) tout un tas de clients. Ils vont bien sûr faire faillite, mais ça ne résoud pas le problème, car ils vont être immédiatement remplacés par une nouvelle génération.

    C'est un problème général, et une équation insoluble entre la liberté d'entreprendre et l'obtention d'un marché stable et créateur d'emplois à long terme. Les critiques sur le statut d'autoentrepreneur sont un reflet de ce phénomène : à première vue, c'est super bien de laisser tout un tas de gens créer leur entreprise : ça fait moins de chômeurs, et les entreprises qui finiront par décoller créeront de l'emploi à moyen terme. Sauf que pour percer, il faut pratiquer une politique des prix agressive. On peut d'autant plus se le permettre quand on paye moins de charges et qu'on n'a pas la prétention de se dégager un vrai salaire. Et là, catastrophe pour les professionnels déja installés. Le risque au final est donc de perdre beaucoup d'emplois de qualité (CDI) et de ne compenser que par peu d'emplois de mauvaise qualité.

    Le même processus arrive dans un marché en récession, quand certaines entreprises font faillite et "se battent pour survivre", quelque chose qu'on nous présente comme de très positif dans les médias. Baisse des prix, baisse des salaires, baisse de la qualité des services : les concurrents, pourtant en meilleure santé, des boites qui coulent vont s'en prendre plein la tronche, et l'ensemble du secteur risque d'être affecté. Au final, les faillites auront quand même lieu, et c'est la société toute entière qui va payer ce coût.

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 6.

    Mouais, enfin il faut aussi avouer que les brevets sont des freins essentiels à la standardisation. Sur les dizaines de types de chargeurs de portables existants, il doit bien en exister des moins couteux, plus fiables, et mieux conçus que d'autres. Cependant, même si certains constructeurs souhaitent ne plus s'emm* à développer de nouveaux chargeurs et trouveraient avantageux d'utiliser la techno de la concurrence, ils devraient s'aqquitter de droits qui seraient probablement supérieurs au coût de développement de leur propre techno pas terrible. On ne peut pas dire que ça encourage la standardisation…

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 4.

    Euh, j'explique mal ou tu es mal-comprenant? Ce que je dis, c'est que la normalisation, ça parait une bonne idée, mais ça résiste mal à l'évolution technologique. Au bout d'un moment, ça devient un frein, ça empêche de développer des nouvelles interfaces, et la compatibilité finit par sauter. Pire, les slots et emplacements semblent normalisés, mais les composants ne fonctionnent plus (différences de fréquences de bus, ou n'importe quoi d'autre).

    ta tablette, ton smartphone modulable gardera un emplacement de taille normal
    mais accueillera une prise plus petite, qui ira bien avec ta nouvelle clef USB
    donc aucun probleme.

    Bah non justement, c'est n'importe quoi : si ne ne peux pas brancher mon ancienne clé USB sur mon nouveau portable, et que je ne peux pas brancher ma nouvelle clé USB sur mon ancien ordinateur, y'a rien de standard. Et si la tablette (ou même un McBook, tiens) est trop fin pour accueillir une prise USB, bah le standard ne sert à rien puisque je n'ai plus d'USB.

    Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il est anormal que certaines boites font tout pour rendre tout incompatible (typiquement, les chargeurs de téléphone portable ancienne génération), mais entre les brevets, les problèmes techniques, l'innovation technologique, les différentes législations, etc., il faut bien avouer que la normalisation peut aussi avoir un coût pour les fabricants, et qu'il est rationnel de leur part de ne pas aller dans une telle direction.

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 2.

    donc on a un emplacement de taille standard depuis des années

    Oui, mais c'est bien ce que je dis : tu maintiens une contrainte de taille pour des raisons de compatibilité, alors qu'il n'y a pas de raison technologique de le faire. Au bout de plusieurs années, tu risques de te retrouver avec des problèmes idiots, du style de ne pas pouvoir brancher de périphériques USB sur une tablette, parce que la prise USB est simplement trop épaisse pour la tablette.

    Il ne faudrait pas non plus que la normalisation empêche l'évolution technique non plus.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 3.

    je ne pense pas que beaucoup de salarié refuseraient

    Je pense que tu marches sur la tête! Il y a des gens qui aiment bien leur boulot, qui essayent de monter des trucs, de créer une équipe efficace et motivée, et qui s'entendent bien avec leurs collègues. Tu balances tout d'un coup, youpiyoupi, pour une expérience de démocratie participative de 2 ans? Et les gens qui ont des contraintes familiales? Et les gens qui sont tranquillement à la campagne? Tu les fais venir sur Paris pour participer aux séances parlementaires? Qui s'occuppe de ton clebs? De ton jardin? De tes enfants? De ton projet de logiciel libre? De ta ferme si tu es agriculteur? De ton entreprise si tu es patron? De tes cours si tu es professeur d'université?

    Tu peux avoir une loi hyper protectrice qui impose le retour à ton poste après ta période d'élu tiré au sort, tu ne pourras jamais empêcher que pour la plupart des gens, une pause de 2 ans dans leur vie privée et professionnelle est tout simplement inenvisageable.

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 5.

    Un boîtier de PC de bureau est vide à 95%, à peu de choses près. Je pense qu'on ne peut pas se permettre la même chose avec un téléphone!

    La compatibilité a un coût : il faut développer des technologies nouvelles avec une interface standard, c'est compliqué et ça peut être inefficace. Il faut prévoir des slots dans le boitier, dont la plupart resteront à jamais inutilisés. Et il faut gérer la profusion des normes et de trucs incompatibles qui s'accumulent, les retours de clients qui ont cassé leur barette de RAM en forçant un peu trop, etc. Quand on ne passe pas sa vie le pif dans les machines, c'est quand même super galère de savoir si le composant que tu as acheté va fonctionner, parce que peu de gens connaissent par cœur la fréquence de leur bus. Bref, la compatibilité n'a aucun intérêt direct pour le client final, ça ne peut intéresser que les assembleurs et les réparateurs.

    pourtant le socket n'a pas changé de taille

    Est-ce que ça n'est pas justement un très bon argument contre la standardisation des composants?

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 5.

    … mais y'a de fortes chances pour que leur somme soit assez conséquente pour que tout le monde doive travailler avec eux.

    Sérieusement, va lire les commentaires des articles de société dans les forums du Figaro (ou de Libération, ça n'est pas la question), et explique-moi comment on fait pour bosser de manière constructive avec ce petit monde. Peut-être que ces sites concentrent un peu tout ça, mais je ne pense pas qu'il n'y ait qu'un simple effet de défouloir.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 7.

    Genre, tu envoies un recommandé à 45 millions de personnes pour leur demander leur accord sur le super-plan secret pour bombarder la Syrie par surprise dans la nuit du 18 septembre?

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 4.

    Bah, un problème majeur, c'est quand même la pertinence de l'avis du peuple sur le nombre de Rafales à acheter en 2014, sur la politique de la BCE, ou sur le diamètre normalisé du salami dans l'UE. C'est quand même hyper technique (et hyper chiant) de gérer un pays ; les meilleurs experts en macroéconomie ne savent pas prévoir plus loin que la météo des plages, l'ensemble des puissances étrangères ne pense qu'à te chier dans les bottes pour diminuer ton influence, tu dois discuter avec 50 groupes de pressions qui ont toujours de bons arguments pour soutenir tout et son contraire… est-ce que l'idée de confier ça à des gens dont c'est le métier, tout en contrôlant leurs actions et les directions majeures, est forcément mauvaise? Finalement, c'est la pratique de la démocratie participative qui est médiocre, ainsi probablement les gens qui sont nos représentants, mais ce n'est certainement pas son principe…

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 10.

    L'élection par tirage au sort serait une expérience fascinante. Il y a toujours eu un truc qui me sidère ; quand on lit les commentaires sur les sites des journaux ou quand on écoute ce qui se dit au bistro du coin, on est en droit de se demander si "les gens" sont capables de penser par eux-mêmes, de mener des réflexions sur des sujets complexes, et d'avoir des positions mesurées. Je serais sincèrement curieux de savoir comment ces personnes (qui sont celles qui font systématiquement basculer les élections) se comporteraient si on les forçait à être responsables de ce qu'elles font ou disent ; si les syndicalistes poussiéreux voteraient vraiment la retraite à 45 ans, si les racistes vomitifs raccompagneraient vraiment à une frontière aléatoire les français qui n'ont pas la bonne couleur de peau, ou si les ultralibéraux parvenus fermeraient réellement les services administratifs et couperaient les allocations chômage. Est-ce que tous ces gens deviendraient raisonnables, est-ce qu'ils feraient simplement ce que des assistants ou lobbyistes leurs conseilleraient, est-ce qu'ils resteraient radicaux dans leurs positions intenables, est-ce qu'ils s'éteindraient et ne feraient absolument rien? Il est tout à fait possible que la passivité politique provoque l'espèce de stupidité collective qui se met en place quand on sait que ses paroles vont dans le vent…

  • [^] # Re: Le premier truc qui me passe par la tête

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 7.

    Hiin, tu penses que sa position est inspirée de celle du parti libéral-démocrate Allemand, c'est ça? C'est une analyse assez fine…

    (j'ai eu peur, parce qu'au début, je ne voyais pas le rapport avec les Frais De Port…)

  • [^] # Re: Mais qui?

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 3.

    Je ne crois pas que les constructeurs aient besoin de se mettre d'accord pour exercer un lobby commun.

    Je ne sais pas, ça ne serait pas au contraire très facile de se tirer dans les pattes? Pour l'instant, Google a peu d'intérêt à la vente liée (au moins, pas d'intéret évident) ; il serait facile de payer un lobbyiste pour dire le contraire de celui de Microsoft ; d'une telle cacophonie, il ne pourrait pas en ressortir une pression systématique pour ne surtout rien changer.

    Mais je suis d'accord pour dire que le blocage vient de l'exécutif, et vient après les prises de position. Le candidat veut clarifier la loi, il arrive au pouvoir, et clac, quelqu'un lui fait comprendre que c'était une très mauvaise idée. C'est pour ça que je manque d'arguments pour rejeter une éventuelle pression des services secrets (US ou français), qui doivent être assez contents finalement que personne ne cherche trop à comprendre comment modifier tel ou tel truc dans le système d'exploitation. Bien entendu, je ne doute pas que la DGSE puisse rentrer dans le système de n'importe qui avec assez d'efforts, mais justement, si tout le monde a le même système derrière la même box Internet, que les routeurs ont le même firmware, bref, quand tous les nœuds de la chaine sont normalisés, ça rend les choses drôlement plus faciles.

  • # Mais qui?

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 10.

    Argh, ce que je ne comprends pas, c'est qui exerce une pression systématique sur le gouvernement et les différentes chambres parlementaires pour ne pas faire passer une telle clarification (nécessaire!) du code de la consommation?

    Bon, l'hypothèse nulle est celle du rasoir d'Hanlon, le fait que le gouvernement s'en fout, ne comprends pas trop, et dans le doute, refuse de prendre parti pour ne pas briser un équilibre qui s'est plus ou moins installé et auquel tout le monde (assembleurs, éditeurs de logiciels, vendeurs, et acheteurs) s'est habitué. Ça reste, du point de vue parcimionieux, une des hypothèses les plus robustes.

    L'hypothèse alternative la plus évidente, c'est celle de Big Microsoft qui défend ses parts de marché. C'est beau, ça a l'air inévitable, mais c'est à mon avis carrément peu crédible. Microsoft ne représente pas beaucoup d'emplois en Europe, n'est pas en odeur de sainteté ni au parlement européen, ni à l'assemblée nationale, ni dans les ministères, qui passent tous progressivement à des systèmes libres justement pour éviter l'influence d'une grosse entreprise américaine.

    On pourrait aussi imaginer une sorte de lobby commun de tous les gros constructeurs/assembleurs (MS, Apple, Samsung, Google, etc) qui ont tous plus ou moins intérêt à lier logiciel et matériel sur les nouveaux supports (tablettes, smartphones, etc), et qui n'ont pas vraiment intérêt à voir un modèle qui rapporte beaucoup d'argent tel qu'il est. Pépin majeur : vu la guerre commerciale, juridique et industrielle qu'ils se mènent, c'est quand même difficile de les imaginer faire copain - copain par derrière. Les procès pour faire interdire les bidules du concurrent sur un continent entier, ça ne peut pas être une mascarade.

    Reste des pressions politiques qui n'ont pas directement à voir avec les éditeurs de logiciels. Peut-être les services secrets, la police, les militaires, la NSA, bref, des gens qui ont intérêt à ce que le parc informatique soit normalisé. Quel meilleur moyen de s'assurer qu'une backdoor existe et soit exploitable que de forcer un lien éternel entre le logiciel et le matériel? Une telle hypothèse ferait plaisir aux paranos de service.

    Enfin, peut-on exclure un raisonnement économique malsain mais tellement pratique, qui consiste à penser que l'obsolescence programmée participe énormément à cette croissance magique qu'on a tant de mal à retrouver? Lier le logiciel et le matériel, c'est une recette idéale pour inciter les gens à renouveller consciencieusement leur équipement régulièrement. Typiquement, quand Windows vieillit, Windows devient de plus en plus lent. Jusqu'au point où on change l'ordinateur. La crainte du moindre renouvellement si le système est déconnecté du matériel est sensée : on achèterait moins cher (sans Windows ou autres logiciels) des ordinateurs qu'on changerait moins souvent, ça ne serait pas très bon pour l'économie. C'est à mon avis assez fallacieux (on achèterait moins de produits importés mais on compenserait par acheter du service non délocalisable), mais je ne suis pas certain que les politiques soient des visionnaires pour ce genre de choses, et ils savent rarement penser en dehors du cadre.

    En gros, pour pouvoir lutter contre les "forces obscures" qui empêchent les lois de protéger efficacement les consommateur des stratégies commerciales des entreprises, il faudrait quand même identifier qui fait tout pour faire capoter toutes ces tentatives d'assainissement du code de la consommation. Et franchement, bah ça ne me parait pas si évident que ça…