>> Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles
>> sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer
>> la GPL à elles.
Je ne comprends pas bien le "décisive" ?
En effet, rien ne m'empêche de distribuer le texte ou la partition sous GPL ou même LAL, et de garder néanmoins pour moi l'exclusivité de _mon_ interprétation (les autres interprétations devant néanmoins, dans ce cas, se soumettre à la licence choisie).
Mais aucune différence à l'arrivée, si ce n'est que mon interprétation ne peut pas être utilisée comme sa partition.
Le LL part du principe qu'un programme va de pair avec ses sources. Les deux sont raccordés par un élastique. La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte pour bien tenir le cocktail.
C'est inbuvable.
Les paroles et les partitions sont importantes pour l'auteur. Faites en ce que vous voulez, expérimentez comme bon vous semble. Toutefois cette importance est relative : des tas d'oeuvres échappent aux partitions et aux paroles. Free jazz, c'est pas libre, n'est ce pas ?
Surtout ne liez pas ces oeuvres de l'auteur au phonogramme de l'interprete. Le public n'en a que faire. Le public quand il sort de la FNAC commence par aller nettoyer la musique de toutes les traces de colle que vous avez osé lui infliger.
Hop j'ai un disque de 15 morceaux, je les dissocie, maintenant chacun vivra sa petite vie indépendante. Ensuite, le public prend son propre pot de colle à lui, et trace ses propres liens, à lui.
Le phonogramme fixe. Il fixe l'auteur, l'interprete, l'époque, le lieu, le genre, les sentiments, les influences. Je trouve malsain de souhaiter modifier un phonogramme. Le public, les internautes du p2p ne réclament pas ca.
Vous parlez d'expérience... Est ce que je peux avoir un cas concrêt de phonogramme ayant subi cette torture de la modification ? Si cette "liberté" n'est en vérité que théorique comme je le pressens, il faudrait réfléchir à trouver ce qui ne va pas dans les idées de la musique libre.
Enfin voici une autre proposition que j'aimerai te soumettre, sans agressivité, sans te forcer, mais parce que je pense que ce serait constructif.
Renommez le mouvement musique libre. :-)
Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?
ama, ca va faire apparaitre une discussion sur les objectifs.
des engueulades aussi.
Si le mouvement échoue à se renommer, que puis je en conclure ?
Les gens du logiciels, dont moi et d'autres - pas seulement le LL - aiment bien les licences. C'est adapté au métier. On adore les licences. On n'aime pas les brevets.
En fait les brevets, ca peut être chouette dans certains cas. Regardons l'explosion des inventions après les congrés.
* 1700 : La cornemuse entre à Versailles. Louis XV s'énerve et décide de réglementer les partitions. [1]
* 1789 : Révolution. DDHC. L'article 17 évoque la Propriété. nul ne peut en être privé sauf si la nécessité publique l'exige évidemment.
* 1822 : invention de la photographie, Niepce
* 1883 : Convention de Paris. On commence à parler de Propriété Industrielle.
* 1886 : Convention de Berne. On commence à parler de Propriété Intellectuelle.
* 1895 : invention du cinématographe, Lumière
* 1900 : invention de la radio, Marconi
* 1905 : invention du phonographe, Pathé
Donc relativisons : à chacun son truc. Et je pense que la musique n'aime pas les licences, les contrats, les brevets et la politesse. Le truc qui marche avec la musique, c'est l'amour et la haine. C'est une relation affective basée sur l'envie.
Commerce, rémunération, spectacle, artiste-interprète, producteur, public. Vous avez remarqué qu'on ne parle pas d'auteur ? En effet, l'auteur ne participe pas au dilemne amour - haine. On le protège.
Comment la licence pourrait elle résoudre notre problème avec Brassens ? C'est impossible : nous sommes en deuil et ne pouvons attendre des décénies de trouver une solution par le domaine public.
Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d´amoureux l´ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...
J´ai l´honneur de
Ne pas te de-
mander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D´un parchemin
Phonologie : Etudes des phonèmes du point de vue de leurs fonctions dans une langue donnée et des relations d'opposition et de contraste qu'ils ont dans le système des sons de cette langue.
Phonogramme : Signe graphique représentant un son ou une suite de sons (par opposition à idéogramme).
Idéogramme : Signe graphique qui représente le sens du mot et non les sons.
Idéologie :
1. Système d'idées constituant un corps de doctrine philosophique et conditionnant le comportement individuel ou collectif.
2. Pour les marxistes, production qu'opère dans le monde des idées une classe sociale dominante et qui permet à cette classe d'étayer sa domination économique sur la classe dominée.
3. Péjoratif. Système de pensée, d'idées vague et nébuleux.
> ...tant que tu respectes la licence ET la loi...
J'ai envie de respecter la loi, juste elle, de me sentir libre. Et tout ce que la loi n'interdit pas est autorisé.
Mais est ce que toi, tu la respectes aussi cette loi ?
Lis là. Elle s'adresse à toi.
à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :
> Mais il y a aussi la politesse, le savoir vivre...
Pour la Musique et Internet, j'en ai rien à battre. :-)
Tout le monde a le droit de prendre part à la vie culturelle de la communauté. Aussi...
Je suis le pornographe
Du phonographe,
Le polisson
De la chanson.
> Mais il me semble qu'il faille distinguer les objectifs ;
Je suis de cet avis. Scander Libre Libre Libre me laisse insatisfait.
> impact sur la diffusion.
Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.
Surtout, il permet de tranquilliser 3 personnes : le diffuseur qui utilise son média, l'artiste interpète, le producteur.
Et je ne vois pas ce qui empèche les artistes de cumuler ces trois casquettes.
Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.
> impact sur la création.
Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles. Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?
Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.
J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.
En attendant que le rêve fou se réalise, ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.
Franchement, Internet n'est pas un cadeau que le Libre a les moyens de promettre à la musique. Voyez votre décideur. ;-)
> La musique libre n'est pas publiée à des fins de commerce.
Alors je pense que vous devriez l'inscrire en clair dans vos licences, parce que là c'est un peu trompeur.
Moi, je pensais naïvement qu'en achetant un de vos CD à la FNAC, ce très joli article me permettrait d'envoyer ballader toutes vos conneries de sampler et de partitions et de copyleft. Ainsi je pouvais diffuser tranquillement vos morceaux sur ma radio libre, sans avoir à vous rendre des comptes, en toute indépendance.
Apparement, ce n'est pas le cas. Je suis contraint d'accepter la licence. J'apprend des choses. :-)
Mais, alors une question me turlupine. Quand je fais la même chose avec un CD de Céline Dion, où est donc la licence que je dois accepter ? Je ne la vois pas bien.
Si ca se trouve, la licence de VU m'interdit de dire du mal de Pascal Nègre. Ce serait terrible.
Vous cherchez à publier votre musique, avoir du succés, en vivre.
Vous ne pensez pas que Libre veuille dire Gratuit.
Vous ne pensez pas qu'une chanson soit assimilable à un logiciel.
Vous ne voulez pas vous prendre la tête avec la diffusion, à chacun son métier.
Vous souhaitez créer tranquillement.
Le Code de la Propriété Intellectuelle est fait pour vous.
(Succés garantis depuis l'invention du microsillon)
Art. L. 214-1. Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :
1° A sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu'il n'est pas utilisé dans un spectacle ;
2° A sa radiodiffusion, non plus qu'à la distribution par câble simultanée et intégrale de cette radiodiffusion.
Ces utilisations des phonogrammes publiés à des fins de commerce, quel que soit le lieu de fixation de ces phonogrammes, ouvrent droit à rémunération au profit des artistes-interprètes et des producteurs.
Si tu veux évoluer dans le champ de mines, je voudrais comprendre quel est ton objectif précis, et te prévenir que le plus sûr chemin ne sera pas la ligne droite.
Pour moi, la solution raisonnable consiste à rebrousser chemin. On revient sur nos pas jusqu'en 1999. Avant Napster. A cette époque, la musique et internet sont tranquilles. On est donc sorti du champ de mines.
Ensuite, on se fixe un objectif. Ensuite on regarde quels sont les outils technologiques dont on dispose. Ensuite on se met en route en évitant la zone dangereuse.
Nelis, je peux te faire des propositions concrêtes du genre "artistes de la musique libre, réintégrez la sacem fissa".
Mais ceci n'a de sens que si tu acceptes l'idée du champ de mines.
Si tu n'es pas d'accord la dessus, je te demande de préciser tes objectifs.
Ils ne sont pas clairs. Ca me fait penser à ca.
- Tiens les gars, une idée géniale me vient tout a coup... Ca fait 4 ans qu'on est debout sur un pied à se regarder. Et si on piquait tous un sprint ? Le premier arrivé au poteau là bas a gagné. ok ?
* web radio (selon ton schéma)
- le diffuseur échappe à ses responsabilités.
- le comité éditorial n'est pas composé d'humains interpellables.
- pas de politique pour les logs.
- on focalise sur des trucs accessoires : partitions, paroles, licences.
* gratuité
- on déprécie la musique.
- on fragilise les artistes.
- le LL se démarque de la gratuité.
* musique libre et création
- j'ai des doutes sur la qualité du travail collaboratif dans le domaine de la musique. mais bon...
- on impose un mélange de genre musicaux. je préfere un channel HipHop a un channel libre.
- on discrimine sur les influences acceptables. idée que seule la musique libre est morale.
* internet
- il échappe à la norme.
- ces idées politiques radicales seront reprises dans les autres médias.
- si ce mouvement est en échec, il va devenir aigri et hyper agressif.
* idées politiques
- gouverner par sondages.
- suivre la loi (le texte) aveuglement.
- raisonner par analogie.
- accepter les exceptions "virtuelles".
> Je trouve tes comparaisons avec l'Allemagne, le Rwanda et l'Irak totalement discutable et hors-propos.
> Je te fais remarquer quand même que ce n'est pas les gros médias régulés que tu aimes tant (style CNN) qui ont dénoncé la guerre en Irak, c'est plutôt les petits groupes indépendants et (oh mon dieu) gratuits tels qu'Indimedia & co.
Je constate que la dénonciation est inefficace. idem en allemagne, idem au rwanda.
Je constate qu'Indymedia.fr a jugé bon de cesser d'emettre à un moment.
La méthode de la propagande consiste à balancer le discours de haine ou le mensonge et à le propager de facon incontrolée. Peu importe qu'il soit dénoncé ou empéché ou ridiculisé. L'essentiel est qu'il soit repris, qu'il s'impose dans toutes les tetes. On fabrique ainsi l'actualité.
La radio au rwanda n'était pas un bidule officiel particulierement important, mais il suffit a obtenir l'influence sur les autres. Tu peux regarder aussi la campagne de francophobie aux USA. Qui accuser, c'est difficile.
> le public est libre : il aime, il écoute, il n'aime pas, il n'écoute pas.
je crois que tu fais erreur.
tu peux désinstaller un soft.
tu ne peux pas te boucher les oreilles.
> A force de tout réguler, tu te retrouveras baillonné sans t'en rendre compte.
Le système des xp de dlfp est en train de s'en charger.
Je n'accuse personne, ok ? Je ne me plains pas.
Je pense que vous êtes généreux, honnêtes et talentueux.
mais réfléchissez, observez, relisez vous, doutez.
Je ne veux pas tout réguler.
Je pense qu'il existe des musiciens qui en ont marre du carcan des majors. Je comprends ca. Ils voient dans internet et dans le libre la solution à tous leurs problemes. et là, je ne suis plus d'accord.
car moi j'ai deux oreilles. je ne veux pas tout entendre. il faut des filtres.
j'aime pas trop l'evolution des lois en ce moment. LEN, eucd, brevets logiciels, confiance en l'économie numérique, exceptions internet.
on se dirige vers un systeme à l'americaine, qui ne me semble pas avoir fait ses preuves.
je pense qu'on peut procéder autrement, raisonnablement, en prenant les problemes un par un. La première chose à faire consiste à les mettre en évidence.
Je procede ainsi.
Probleme: les web radios de musique libre gratuite ne sont pas raisonnables.
Solution: utiliser le web et le ftp gratuit.
Probleme: le web et le ftp ne sont pas des medias satisfaisant pour les auteurs de musique libre.
Analyse: le logiciel est différent de la musique.
Solution: comprendre pourquoi surgit une distinction entre le LL et la musique libre.
> ils veulent avoir un minimum de control sur internet
c'est juste mon opinion de citoyen, je ne suis pas lié à la sacem ou au CSA.
Ce n'est pas un controle du Net que je demande, c'est qu'on s'inscrive dans une logique de média, qu'on se souvienne de l'Histoire et qu'on prenne en compte le public.
Les auteurs ok.
Ce que je demande à Nelis, je le demande à PPDA.
Quels sont tes revenus ? Quels sont tes intérêts ? Quelles sont tes méthodes ? Quelles sont tes opinions ? Quel est ton but ? Quelle est ta philosophie ? Qu'as tu réalisé ?
> broadcast hertzien et broadcast réseau
> une radio web, n'est pas broacast...
quelle différence en fait ? la tv te permet aussi de choisir entre tf1, m6 et cnn.
C'est pareil.
Le broadcast réseau permet en plus de savoir qui écoute quoi à n'importe quel comment. Ce qui amene une autre question : quelles garanties m'offre t'on sur l'exploitation des logs ?
> Pourquoi devrais-je payer pour diffuser gratuitement de la musique libre que les auteurs m'auront eux même authorisés à passer ?
Les auteurs ont le droit de creer et d'autoriser. oui c'est vrai.
Par contre, le média a des comptes à rendre au public.
La presse est régulée.
Les partis politiques sont regulés.
La tv, la radio, le cinéma, la pub, la place de marché du village...
Parmi ces mécanismes de régulation, il y a la déclaration officielle et le fait de faire payer.
Faire payer, ca veut dire que ca te coûte quelque chose et ca nous permet de sélectionner les gens motivés des autres.
Fais donc un site web ou un FTP gratuit qui contient de la musique libre, je n'ai RIEN contre. Faites le.
Sinon, explique moi précisemment pourquoi tu veux une radio. Quelle motivation ? J'ai besoin que tu payes pour accéder aux oreilles du public.
Pareil pour les boites aux lettres.
> l'abus d'alcool est dangereux pour la santé
l'abus des medias a permis la dictature en Allemagne.
l'abus des radios a conduit au génocide rwandais.
l'abus des medias a permis la guerre préventive en Irak.
Je suis sincérement inquiet par ce que j'entends ici et là. Vous me faites péter tous les régulateurs sociaux les uns aprés les autres.
la sacem embete, plus de sacem.
le CSA embete, plus de CSA.
l'économie embete, plus d'économie.
la morale embete, plus de morale.
les comités éditoriaux embetent, plus de comités.
tcpa embete, interdisons le.
le public ne veut rien entendre, forcons le.
etc.
des solutions raisonnables existent. reflechissez. étudiez l'histoire des médias.
> Je compte bien éviter la SACEM comme la peste, je ne tiens pas à devoir à risquer de devoir payer pour la diffusion
Je ne suis pas d'accord.
Si tu fais du broadcast, je te demande de payer.
Si tu fais un site web, je ne te demande pas de payer.
Si tu fais un site web, c'est de l'expression.
Si tu fais du broadcast, tu rends des comptes.
Sinon c'est du spam.
> J'aimerais que la radio soit le plus automatique possible.
> La playlist est générée automatiquement et en continu.
Dans les radios traditionnelles, on a une équipe d'humains qui fait ce travail de sélection. Le comité éditorial. C'est une garantie démocratique. Si on n'est pas content, on a un moyen de bloquer le média, on a aussi la possibilité d'interpeller ces gens.
La tendance actuelle, que ce soit pour la radio ou pour les sites de news (expérience google), consiste à supprimer les comités éditoriaux, à déresponsabiliser les techniciens, et à remplacer tout ca par des machines.
Les machines sont influencées par le "vote" populaire, c'est de l'expression humaine certes, mais l'expression est minimale, chiffrée. Les machines deviennent intelligentes, regardez les filtres bayesiens.
Les systèmes de vote et de pondérations, tels que celui de dlfp sont imparfaits, sans cesse critiqués, sans cesse réaménagés. Est ce qu'on a l'impression de faire avancer le schmiblik, en fin de compte ?
Quelles garanties démocratique nous reste-t'il face aux machines ?
Accessoirement, je rappelle que la loi autorise les comités éditoriaux à diffuser *tout* phonogramme du commerce. C'est une garantie sur la diversité des oeuvres et l'indépendance de ce métier.
> Enfin, la musique diffusée serait elle aussi libre.
Je pense que ton média n'est pas libre, alors. Si je veux être chiant, je porte plainte au CSA. J'attends ceci :
- un comité éditorial humain que je peux interpeller.
- les influences devraient être rendus publiques.
- une déclaration d'activité du média auprès du CSA.
- un respect de l'intimité entre l'auditeur et l'oeuvre brute :
* pas de licence à accepter, pas de paiement à effectuer, pas de reconnaissance imposée (auteurs, interprètes, époque)
- du ogg vorbis.
Je suis *pour* la multiplication des radios, mais pas anarchiquement.
Je maintiens.
La représentation dans le cercle familial est une exception.
La copie privée est une exception.
La copie de sauvegarde est une exception.
Le droit de citation est une exception.
La revue de presse, la parodie, le pastiche, la caricature sont des exceptions.
Peux tu expliquer pourquoi on veux faire payer la copie privée et pas le reste ?
SQP fait erreur en parlant de commerce sur les droits.
Tu fais erreur en affirmant que la taxe DOIT etre versee because régime des exceptions.
Contre exemple. Si je fais une citation de quelqu'un, dois je verser une taxe ? trouverais tu normal que je doive payer une taxe pour faire une citation ? Si je devais payer une taxe sur les citations, a qui serait il "normal" de la verser ?
Contre exemple. J'allume la radio. J'allume la chaine. J'appuie RECORD.
on parle de culture. vous ne pouvez pas appliquer vos reflexes "logiciels" a des objets relevant de l'exception culturelle. Ils ont un fonctionnement qui leur est bien particulier. C'est une jouissance d'aller a la fnac, par exemple.
> La copie privée n'est autorisé QUE dans le cadre d'une compensation pour l'auteur.
Tu me montres où c'est marqué STP. De quel cadre parles-tu ?
Le prix "juste" du CD n'est pas lié à des impératifs économiques de production mais à un rapport affectif.
combien les gens sont ils prets à payer pour une oeuvre ? L'estime.
comment positionner la musique par rapport au cinéma, par rapport au livre, par rapport aux jeux vidéos, par rapport aux spectacles ?
Il est "juste" que le spectacle soit cher et valorisant.
Il est "juste" que le le support physique soit cher et valorisant.
Il est "juste" que la taxe soit faible, oppressante et systématique.
Globalement, les revenus de la culture changent peu d'une année sur l'autre et ils sont corrélés avec la croissance. Vous avez beau raler comme des poux, j'ai beau boycotter comme un acharné, c'est peu efficace : vous payez contents. Rien à voir avec du manque à gagner. Si on légalisait Napster, ca serait transparent financierement, exactement comme les radios libres.
Tout ca obéit à des mécanismes réglés comme des horloges. Je le sais. Ils le savent. Ils se foutent de votre gueule.
La répartition du butin, par contre est trés délicate. L'apparition d'un nouveau support ou d'un média risque de déséquilibrer l'éléphant. On pique à Pierre pour filer à Paul. C'est l'effet de mode : carte cinoche, napster, drm, apple tunes par exemple.
Il n'y a donc pas de perte financiere à craindre, mais il y a un transfert de fonds massif qui peut être terriblement dangereux s'il est non controlé.
(les articles étaient dispos en ligne récemment, rien ne se perd)
> avec le CD tu achetes une possibilité de le copier, tu payes cette autorisation
erreur. objection médiathèque ultra-ressassée. l'exception de copie privée est inscrite au CPI 122-5 alinéa 2. nul n'a besoin de payer de taxe pour en user. Pourquoi tu le lis pas, mince ? Tu dis que tu es contre l'EUCD et justement l'EUCD va aller chier sur tes droits. ca me bouffe, désolé. :(
essaie de comprendre enfin que l'economie n'a rien a voir avec le droit. c'est de l'offre et de la demande.
vous VOULEZ des CD chers. Donc on vous les vends chers.
vous REFUSEZ de payer des taxes. Donc on vous taxe partout.
vous VOULEZ des licences d'utilisations sur les produits culturels. Ca tombe bien, les majors aussi.
Ils savent que ca leur coutera 10% de leurs revenus. C'est budgetté. La loi est prête. Ils l'ont faite. Ils savent ce qu'ils vont gagner en bousillant la culture.
euh... je crois que tu tentes une réponse osée un peu plus loin... ;-)
> on achète le droit d'écouter un disque (regarder un dvd...)
Et bien non : le droit d'écoute n'existe pas. C'est une illusion d'optique.
On n'achète pas le droit. Il est né incorruptible. Je sais, c'est surprenant, mais quand on y réfléchi, ca devient clair.
Aussi, je te suggère de déserter la fnac et d'aller te ballader dans les médiathèques et autres batiments publics subversifs, d'allumer Internet, la radio et la télé. Pleins de bonnes choses à écouter et à regarder.
> sur la porte de mon immeuble : "Ne laisser pas claquer la porte"
Ce cas relève de l'OEuvre Imposée. La porte te barre la route. Le pannonceau te saute aux yeux. Le message te prend la tête. La faute t'irrite.
Il faut gueuler naturellement.
Sur Internet, c'est différent car les oeuvres sont exposées. Elles ne viennent pas t'agresser, c'est toi qui part au devant d'elles. Bien entendu, on est libre de les apprécier comme on veut et de les critiquer. Mais je ne vois aucune raison valable de faire une quelconque dénonciation virulente et groupée.
Les oeuvres sont imparfaites par nature.
> J'écris énormément, mais je n'écris que pour de l'oral.
Intéressant, mais pourquoi se limiter ? Moi, j'écris pour mon public.
Il convient d'ailleurs ici et maintenant de remercier Nicolas, J.-M. et Ploum pour m'avoir courageusement donné la réplique. Ils méritent vos applaudissements. Laissons leur un petit cadeau amical. C'est une énigme. :-)
> ce qui m'intéresse c'est la portée des écrits
une photographie, c'est instantanée.
une chanson, c'est trois minutes.
un film, c'est trois heures.
un programme, c'est indécidable.
et un écrit, c koi ?
[^] # On va essayer plus simple.
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche La fête de la musique. Évalué à -1.
[^] # Re: Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.
>> sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer
>> la GPL à elles.
Je ne comprends pas bien le "décisive" ?
En effet, rien ne m'empêche de distribuer le texte ou la partition sous GPL ou même LAL, et de garder néanmoins pour moi l'exclusivité de _mon_ interprétation (les autres interprétations devant néanmoins, dans ce cas, se soumettre à la licence choisie).
Mais aucune différence à l'arrivée, si ce n'est que mon interprétation ne peut pas être utilisée comme sa partition.
Le LL part du principe qu'un programme va de pair avec ses sources. Les deux sont raccordés par un élastique. La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte pour bien tenir le cocktail.
C'est inbuvable.
Les paroles et les partitions sont importantes pour l'auteur. Faites en ce que vous voulez, expérimentez comme bon vous semble. Toutefois cette importance est relative : des tas d'oeuvres échappent aux partitions et aux paroles. Free jazz, c'est pas libre, n'est ce pas ?
Surtout ne liez pas ces oeuvres de l'auteur au phonogramme de l'interprete. Le public n'en a que faire. Le public quand il sort de la FNAC commence par aller nettoyer la musique de toutes les traces de colle que vous avez osé lui infliger.
Hop j'ai un disque de 15 morceaux, je les dissocie, maintenant chacun vivra sa petite vie indépendante. Ensuite, le public prend son propre pot de colle à lui, et trace ses propres liens, à lui.
Le phonogramme fixe. Il fixe l'auteur, l'interprete, l'époque, le lieu, le genre, les sentiments, les influences. Je trouve malsain de souhaiter modifier un phonogramme. Le public, les internautes du p2p ne réclament pas ca.
Vous parlez d'expérience... Est ce que je peux avoir un cas concrêt de phonogramme ayant subi cette torture de la modification ? Si cette "liberté" n'est en vérité que théorique comme je le pressens, il faudrait réfléchir à trouver ce qui ne va pas dans les idées de la musique libre.
Enfin voici une autre proposition que j'aimerai te soumettre, sans agressivité, sans te forcer, mais parce que je pense que ce serait constructif.
Renommez le mouvement musique libre. :-)
Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?
ama, ca va faire apparaitre une discussion sur les objectifs.
des engueulades aussi.
Si le mouvement échoue à se renommer, que puis je en conclure ?
[^] # Re: La fête de la musique
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche La fête de la musique. Évalué à 0.
Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
[^] # Re: Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 0.
En fait les brevets, ca peut être chouette dans certains cas. Regardons l'explosion des inventions après les congrés.
* 1700 : La cornemuse entre à Versailles. Louis XV s'énerve et décide de réglementer les partitions. [1]
* 1789 : Révolution. DDHC. L'article 17 évoque la Propriété. nul ne peut en être privé sauf si la nécessité publique l'exige évidemment.
* 1822 : invention de la photographie, Niepce
* 1883 : Convention de Paris. On commence à parler de Propriété Industrielle.
* 1886 : Convention de Berne. On commence à parler de Propriété Intellectuelle.
* 1895 : invention du cinématographe, Lumière
* 1900 : invention de la radio, Marconi
* 1905 : invention du phonographe, Pathé
Donc relativisons : à chacun son truc. Et je pense que la musique n'aime pas les licences, les contrats, les brevets et la politesse. Le truc qui marche avec la musique, c'est l'amour et la haine. C'est une relation affective basée sur l'envie.
Commerce, rémunération, spectacle, artiste-interprète, producteur, public. Vous avez remarqué qu'on ne parle pas d'auteur ? En effet, l'auteur ne participe pas au dilemne amour - haine. On le protège.
Comment la licence pourrait elle résoudre notre problème avec Brassens ? C'est impossible : nous sommes en deuil et ne pouvons attendre des décénies de trouver une solution par le domaine public.
Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d´amoureux l´ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...
J´ai l´honneur de
Ne pas te de-
mander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D´un parchemin
[1] http://homepage.mac.com/muzette/Eng.File/Art/Gallery_pages/Gallery_(...)
[^] # visions, prévisions, munitions
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 4.
Phonogramme : Signe graphique représentant un son ou une suite de sons (par opposition à idéogramme).
Idéogramme : Signe graphique qui représente le sens du mot et non les sons.
Idéologie :
1. Système d'idées constituant un corps de doctrine philosophique et conditionnant le comportement individuel ou collectif.
2. Pour les marxistes, production qu'opère dans le monde des idées une classe sociale dominante et qui permet à cette classe d'étayer sa domination économique sur la classe dominée.
3. Péjoratif. Système de pensée, d'idées vague et nébuleux.
[^] # Re: Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à -2.
J'ai envie de respecter la loi, juste elle, de me sentir libre. Et tout ce que la loi n'interdit pas est autorisé.
Mais est ce que toi, tu la respectes aussi cette loi ?
Lis là. Elle s'adresse à toi.
à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :
> Mais il y a aussi la politesse, le savoir vivre...
Pour la Musique et Internet, j'en ai rien à battre. :-)
Tout le monde a le droit de prendre part à la vie culturelle de la communauté. Aussi...
Je suis le pornographe
Du phonographe,
Le polisson
De la chanson.
;-)
[^] # Re: Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 0.
Je suis de cet avis. Scander Libre Libre Libre me laisse insatisfait.
> impact sur la diffusion.
Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.
Surtout, il permet de tranquilliser 3 personnes : le diffuseur qui utilise son média, l'artiste interpète, le producteur.
Et je ne vois pas ce qui empèche les artistes de cumuler ces trois casquettes.
Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.
> impact sur la création.
Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles. Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?
Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.
J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.
En attendant que le rêve fou se réalise, ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.
Franchement, Internet n'est pas un cadeau que le Libre a les moyens de promettre à la musique. Voyez votre décideur. ;-)
[^] # Re: Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 0.
Alors je pense que vous devriez l'inscrire en clair dans vos licences, parce que là c'est un peu trompeur.
Moi, je pensais naïvement qu'en achetant un de vos CD à la FNAC, ce très joli article me permettrait d'envoyer ballader toutes vos conneries de sampler et de partitions et de copyleft. Ainsi je pouvais diffuser tranquillement vos morceaux sur ma radio libre, sans avoir à vous rendre des comptes, en toute indépendance.
Apparement, ce n'est pas le cas. Je suis contraint d'accepter la licence. J'apprend des choses. :-)
Mais, alors une question me turlupine. Quand je fais la même chose avec un CD de Céline Dion, où est donc la licence que je dois accepter ? Je ne la vois pas bien.
Si ca se trouve, la licence de VU m'interdit de dire du mal de Pascal Nègre. Ce serait terrible.
# Libre != Amateur
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 5.
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 0.
La prudence.
Musique + Internet = champ de mines.
Si tu veux évoluer dans le champ de mines, je voudrais comprendre quel est ton objectif précis, et te prévenir que le plus sûr chemin ne sera pas la ligne droite.
Pour moi, la solution raisonnable consiste à rebrousser chemin. On revient sur nos pas jusqu'en 1999. Avant Napster. A cette époque, la musique et internet sont tranquilles. On est donc sorti du champ de mines.
Ensuite, on se fixe un objectif. Ensuite on regarde quels sont les outils technologiques dont on dispose. Ensuite on se met en route en évitant la zone dangereuse.
Nelis, je peux te faire des propositions concrêtes du genre "artistes de la musique libre, réintégrez la sacem fissa".
Mais ceci n'a de sens que si tu acceptes l'idée du champ de mines.
Si tu n'es pas d'accord la dessus, je te demande de préciser tes objectifs.
Ils ne sont pas clairs. Ca me fait penser à ca.
- Tiens les gars, une idée géniale me vient tout a coup... Ca fait 4 ans qu'on est debout sur un pied à se regarder. Et si on piquait tous un sprint ? Le premier arrivé au poteau là bas a gagné. ok ?
dangereux.
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 1.
- le diffuseur échappe à ses responsabilités.
- le comité éditorial n'est pas composé d'humains interpellables.
- pas de politique pour les logs.
- on focalise sur des trucs accessoires : partitions, paroles, licences.
* gratuité
- on déprécie la musique.
- on fragilise les artistes.
- le LL se démarque de la gratuité.
* musique libre et création
- j'ai des doutes sur la qualité du travail collaboratif dans le domaine de la musique. mais bon...
- on impose un mélange de genre musicaux. je préfere un channel HipHop a un channel libre.
- on discrimine sur les influences acceptables. idée que seule la musique libre est morale.
* internet
- il échappe à la norme.
- ces idées politiques radicales seront reprises dans les autres médias.
- si ce mouvement est en échec, il va devenir aigri et hyper agressif.
* idées politiques
- gouverner par sondages.
- suivre la loi (le texte) aveuglement.
- raisonner par analogie.
- accepter les exceptions "virtuelles".
Je te propose de lire les paroles de la chanson "Cque tes Belle" et de l'écouter.
http://www.alexishk.com/parolesbv.htm(...)
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 0.
> Je te fais remarquer quand même que ce n'est pas les gros médias régulés que tu aimes tant (style CNN) qui ont dénoncé la guerre en Irak, c'est plutôt les petits groupes indépendants et (oh mon dieu) gratuits tels qu'Indimedia & co.
Je constate que la dénonciation est inefficace. idem en allemagne, idem au rwanda.
Je constate qu'Indymedia.fr a jugé bon de cesser d'emettre à un moment.
La méthode de la propagande consiste à balancer le discours de haine ou le mensonge et à le propager de facon incontrolée. Peu importe qu'il soit dénoncé ou empéché ou ridiculisé. L'essentiel est qu'il soit repris, qu'il s'impose dans toutes les tetes. On fabrique ainsi l'actualité.
La radio au rwanda n'était pas un bidule officiel particulierement important, mais il suffit a obtenir l'influence sur les autres. Tu peux regarder aussi la campagne de francophobie aux USA. Qui accuser, c'est difficile.
> le public est libre : il aime, il écoute, il n'aime pas, il n'écoute pas.
je crois que tu fais erreur.
tu peux désinstaller un soft.
tu ne peux pas te boucher les oreilles.
> A force de tout réguler, tu te retrouveras baillonné sans t'en rendre compte.
Le système des xp de dlfp est en train de s'en charger.
Je n'accuse personne, ok ? Je ne me plains pas.
Je pense que vous êtes généreux, honnêtes et talentueux.
mais réfléchissez, observez, relisez vous, doutez.
Je ne veux pas tout réguler.
Je pense qu'il existe des musiciens qui en ont marre du carcan des majors. Je comprends ca. Ils voient dans internet et dans le libre la solution à tous leurs problemes. et là, je ne suis plus d'accord.
car moi j'ai deux oreilles. je ne veux pas tout entendre. il faut des filtres.
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 0.
j'aime pas trop l'evolution des lois en ce moment. LEN, eucd, brevets logiciels, confiance en l'économie numérique, exceptions internet.
on se dirige vers un systeme à l'americaine, qui ne me semble pas avoir fait ses preuves.
je pense qu'on peut procéder autrement, raisonnablement, en prenant les problemes un par un. La première chose à faire consiste à les mettre en évidence.
Je procede ainsi.
Probleme: les web radios de musique libre gratuite ne sont pas raisonnables.
Solution: utiliser le web et le ftp gratuit.
Probleme: le web et le ftp ne sont pas des medias satisfaisant pour les auteurs de musique libre.
Analyse: le logiciel est différent de la musique.
Solution: comprendre pourquoi surgit une distinction entre le LL et la musique libre.
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 1.
c'est juste mon opinion de citoyen, je ne suis pas lié à la sacem ou au CSA.
Ce n'est pas un controle du Net que je demande, c'est qu'on s'inscrive dans une logique de média, qu'on se souvienne de l'Histoire et qu'on prenne en compte le public.
Les auteurs ok.
Ce que je demande à Nelis, je le demande à PPDA.
Quels sont tes revenus ? Quels sont tes intérêts ? Quelles sont tes méthodes ? Quelles sont tes opinions ? Quel est ton but ? Quelle est ta philosophie ? Qu'as tu réalisé ?
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à 0.
> une radio web, n'est pas broacast...
quelle différence en fait ? la tv te permet aussi de choisir entre tf1, m6 et cnn.
C'est pareil.
Le broadcast réseau permet en plus de savoir qui écoute quoi à n'importe quel comment. Ce qui amene une autre question : quelles garanties m'offre t'on sur l'exploitation des logs ?
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à -1.
Les auteurs ont le droit de creer et d'autoriser. oui c'est vrai.
Par contre, le média a des comptes à rendre au public.
La presse est régulée.
Les partis politiques sont regulés.
La tv, la radio, le cinéma, la pub, la place de marché du village...
Parmi ces mécanismes de régulation, il y a la déclaration officielle et le fait de faire payer.
Faire payer, ca veut dire que ca te coûte quelque chose et ca nous permet de sélectionner les gens motivés des autres.
Fais donc un site web ou un FTP gratuit qui contient de la musique libre, je n'ai RIEN contre. Faites le.
Sinon, explique moi précisemment pourquoi tu veux une radio. Quelle motivation ? J'ai besoin que tu payes pour accéder aux oreilles du public.
Pareil pour les boites aux lettres.
> l'abus d'alcool est dangereux pour la santé
l'abus des medias a permis la dictature en Allemagne.
l'abus des radios a conduit au génocide rwandais.
l'abus des medias a permis la guerre préventive en Irak.
Je suis sincérement inquiet par ce que j'entends ici et là. Vous me faites péter tous les régulateurs sociaux les uns aprés les autres.
la sacem embete, plus de sacem.
le CSA embete, plus de CSA.
l'économie embete, plus d'économie.
la morale embete, plus de morale.
les comités éditoriaux embetent, plus de comités.
tcpa embete, interdisons le.
le public ne veut rien entendre, forcons le.
etc.
des solutions raisonnables existent. reflechissez. étudiez l'histoire des médias.
[^] # Re: Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à -2.
Je ne suis pas d'accord.
Si tu fais du broadcast, je te demande de payer.
Si tu fais un site web, je ne te demande pas de payer.
Si tu fais un site web, c'est de l'expression.
Si tu fais du broadcast, tu rends des comptes.
Sinon c'est du spam.
# Libre comme une Roue Libre
Posté par cornofulgur . En réponse au journal Projet : Radio web entièrement libre (suite). Évalué à -2.
> La playlist est générée automatiquement et en continu.
Dans les radios traditionnelles, on a une équipe d'humains qui fait ce travail de sélection. Le comité éditorial. C'est une garantie démocratique. Si on n'est pas content, on a un moyen de bloquer le média, on a aussi la possibilité d'interpeller ces gens.
La tendance actuelle, que ce soit pour la radio ou pour les sites de news (expérience google), consiste à supprimer les comités éditoriaux, à déresponsabiliser les techniciens, et à remplacer tout ca par des machines.
Les machines sont influencées par le "vote" populaire, c'est de l'expression humaine certes, mais l'expression est minimale, chiffrée. Les machines deviennent intelligentes, regardez les filtres bayesiens.
Les systèmes de vote et de pondérations, tels que celui de dlfp sont imparfaits, sans cesse critiqués, sans cesse réaménagés. Est ce qu'on a l'impression de faire avancer le schmiblik, en fin de compte ?
Quelles garanties démocratique nous reste-t'il face aux machines ?
Accessoirement, je rappelle que la loi autorise les comités éditoriaux à diffuser *tout* phonogramme du commerce. C'est une garantie sur la diversité des oeuvres et l'indépendance de ce métier.
> Enfin, la musique diffusée serait elle aussi libre.
Je pense que ton média n'est pas libre, alors. Si je veux être chiant, je porte plainte au CSA. J'attends ceci :
- un comité éditorial humain que je peux interpeller.
- les influences devraient être rendus publiques.
- une déclaration d'activité du média auprès du CSA.
- un respect de l'intimité entre l'auditeur et l'oeuvre brute :
* pas de licence à accepter, pas de paiement à effectuer, pas de reconnaissance imposée (auteurs, interprètes, époque)
- du ogg vorbis.
Je suis *pour* la multiplication des radios, mais pas anarchiquement.
# Re: Linus va travailler à plein-temps sur le kernel
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Linus va travailler à plein-temps sur le noyau Linux. Évalué à 1.
* Bylaws (140k pdf)
* Antitrust Policy (58K pdf) (HTML)
* IP Policy (14k pdf) (HTML)
* OSDL Member Agreement (81k pdf)
* Policies and Procedures (118K pdf)
* Privacy Policy (9k pdf) (HTML)
http://www.osdl.org/legal/(...)
[^] # Re: Les disquettes informatiques sont désormais taxées
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les disquettes informatiques sont désormais taxées. Évalué à 1.
La représentation dans le cercle familial est une exception.
La copie privée est une exception.
La copie de sauvegarde est une exception.
Le droit de citation est une exception.
La revue de presse, la parodie, le pastiche, la caricature sont des exceptions.
Peux tu expliquer pourquoi on veux faire payer la copie privée et pas le reste ?
[^] # Re: Les disquettes informatiques sont désormais taxées
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les disquettes informatiques sont désormais taxées. Évalué à 1.
Tu fais erreur en affirmant que la taxe DOIT etre versee because régime des exceptions.
Contre exemple. Si je fais une citation de quelqu'un, dois je verser une taxe ? trouverais tu normal que je doive payer une taxe pour faire une citation ? Si je devais payer une taxe sur les citations, a qui serait il "normal" de la verser ?
Contre exemple. J'allume la radio. J'allume la chaine. J'appuie RECORD.
on parle de culture. vous ne pouvez pas appliquer vos reflexes "logiciels" a des objets relevant de l'exception culturelle. Ils ont un fonctionnement qui leur est bien particulier. C'est une jouissance d'aller a la fnac, par exemple.
> La copie privée n'est autorisé QUE dans le cadre d'une compensation pour l'auteur.
Tu me montres où c'est marqué STP. De quel cadre parles-tu ?
Je te conseille fortement la lecture du chapitre 4 de l'EUCD.
Article 4 Il est ajouté à l'article ...
http://www.ael.be/action/2003/eucd/france/text/(...)
[^] # Re: Mais dans quel monde vit-on ?
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les disquettes informatiques sont désormais taxées. Évalué à 2.
combien les gens sont ils prets à payer pour une oeuvre ? L'estime.
comment positionner la musique par rapport au cinéma, par rapport au livre, par rapport aux jeux vidéos, par rapport aux spectacles ?
Il est "juste" que le spectacle soit cher et valorisant.
Il est "juste" que le le support physique soit cher et valorisant.
Il est "juste" que la taxe soit faible, oppressante et systématique.
Globalement, les revenus de la culture changent peu d'une année sur l'autre et ils sont corrélés avec la croissance. Vous avez beau raler comme des poux, j'ai beau boycotter comme un acharné, c'est peu efficace : vous payez contents. Rien à voir avec du manque à gagner. Si on légalisait Napster, ca serait transparent financierement, exactement comme les radios libres.
Tout ca obéit à des mécanismes réglés comme des horloges. Je le sais. Ils le savent. Ils se foutent de votre gueule.
La répartition du butin, par contre est trés délicate. L'apparition d'un nouveau support ou d'un média risque de déséquilibrer l'éléphant. On pique à Pierre pour filer à Paul. C'est l'effet de mode : carte cinoche, napster, drm, apple tunes par exemple.
Il n'y a donc pas de perte financiere à craindre, mais il y a un transfert de fonds massif qui peut être terriblement dangereux s'il est non controlé.
Les tarifs de la culture : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110052759/inde(...)
Le sommaire : http://216.239.51.100/search?q=cache:xHolqPyrsIAJ:www.culture.fr/de(...)
(les articles étaient dispos en ligne récemment, rien ne se perd)
> avec le CD tu achetes une possibilité de le copier, tu payes cette autorisation
erreur. objection médiathèque ultra-ressassée. l'exception de copie privée est inscrite au CPI 122-5 alinéa 2. nul n'a besoin de payer de taxe pour en user. Pourquoi tu le lis pas, mince ? Tu dis que tu es contre l'EUCD et justement l'EUCD va aller chier sur tes droits. ca me bouffe, désolé. :(
essaie de comprendre enfin que l'economie n'a rien a voir avec le droit. c'est de l'offre et de la demande.
vous VOULEZ des CD chers. Donc on vous les vends chers.
vous REFUSEZ de payer des taxes. Donc on vous taxe partout.
vous VOULEZ des licences d'utilisations sur les produits culturels. Ca tombe bien, les majors aussi.
Ils savent que ca leur coutera 10% de leurs revenus. C'est budgetté. La loi est prête. Ils l'ont faite. Ils savent ce qu'ils vont gagner en bousillant la culture.
> les majors vont vachement moins aimer la taxe
ils tremblent, rassure toi. :(
http://www.icrt.org/members.htm(...)
qui controle l'effet de mode dont je parlais plus haut ?
[^] # Re: Mais dans quel monde vit-on ?
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les disquettes informatiques sont désormais taxées. Évalué à 0.
(Tu devrais éviter le terme illicite)
[^] # Re: Mais dans quel monde vit-on ?
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les disquettes informatiques sont désormais taxées. Évalué à 1.
euh... je crois que tu tentes une réponse osée un peu plus loin... ;-)
> on achète le droit d'écouter un disque (regarder un dvd...)
Et bien non : le droit d'écoute n'existe pas. C'est une illusion d'optique.
On n'achète pas le droit. Il est né incorruptible. Je sais, c'est surprenant, mais quand on y réfléchi, ca devient clair.
Aussi, je te suggère de déserter la fnac et d'aller te ballader dans les médiathèques et autres batiments publics subversifs, d'allumer Internet, la radio et la télé. Pleins de bonnes choses à écouter et à regarder.
[^] # Résolution
Posté par cornofulgur . En réponse à la dépêche Les pénibles du net. Évalué à 1.
Ce cas relève de l'OEuvre Imposée. La porte te barre la route. Le pannonceau te saute aux yeux. Le message te prend la tête. La faute t'irrite.
Il faut gueuler naturellement.
Sur Internet, c'est différent car les oeuvres sont exposées. Elles ne viennent pas t'agresser, c'est toi qui part au devant d'elles. Bien entendu, on est libre de les apprécier comme on veut et de les critiquer. Mais je ne vois aucune raison valable de faire une quelconque dénonciation virulente et groupée.
Les oeuvres sont imparfaites par nature.
> J'écris énormément, mais je n'écris que pour de l'oral.
Intéressant, mais pourquoi se limiter ? Moi, j'écris pour mon public.
Il convient d'ailleurs ici et maintenant de remercier Nicolas, J.-M. et Ploum pour m'avoir courageusement donné la réplique. Ils méritent vos applaudissements. Laissons leur un petit cadeau amical. C'est une énigme. :-)
> ce qui m'intéresse c'est la portée des écrits
une photographie, c'est instantanée.
une chanson, c'est trois minutes.
un film, c'est trois heures.
un programme, c'est indécidable.
et un écrit, c koi ?