En gros exploiter ce potentiel ne représenterait qu'1,7% de la production d'électricité, et seulement 15% du potentiel hydraulique déjà exploité (cela veut dire qu'on exploite déjà 85% du potentiel hydraulique).
Alors bien sûr, c'est bien d'essayer d'en tirer au maximum partie de cela, chaque effort compte, mais cela reste finalement assez mineur et n'est pas de nature à bouleverser l'approche énergétique française. Et on peut le dire : l'hydraulique reste globalement bien exploité, on est proche des limites théoriques acceptables d'un point de vue économique et environnemental pour cette source d'énergie.
Dans le cas des OGM agricoles, ce que tu dis est complètement faux, et montrent une ignorance totale du sujet. Selon l'UNAF, un des principal syndicat apicole de France : « La culture des OGM et l’apiculture sont deux activités incompatibles ».
Quand on lit la page en question, ils ne pointent aucune étude démontrant que les OGM tuent les abeilles directement ou indirectement.
Par contre ils pointent le fait que cet OGM soit industriellement efficace favorise la monoculture.
Bref, pour moi ils ne démontrent pas que OGM et apiculture sont incompatibles. C'est peut être vrai, mais ils ne le montrent pas. Associer OGM et monoculture me semble aussi un peu bizarre, on fait du monoculture sans OGM aussi. Et rien n'empêcherait d'employer ces OGM en n'ayant pas une monoculture.
De plus ils parlent du mot générique pesticide sans nuance. Un pesticide n'en est pas un autre, son effet sur les abeilles en particulier n'est probablement pas le même entre les différentes formules. Il faudrait préciser lesquels et si leur impact sur les abeilles ont été établies ou pas.
La question des abeilles est complexe et de manière certaine le changement d'affectation du territoire, des prairies fleurages converties en champs de blé ou bétonnée (donc sans fleurs pour les abeilles), les cultures agricoles en monoculture sur de large territoires pose des soucis pour leur approvisionnement en nourriture sur une longue période. Cet effet est connu et il faut proposer des solutions.
Mais mettre ça sur le dos des OGM et affirmer, sans preuves, que OGM et apiculture sont incompatibles ce n'est pas très convaincant. Pour moi ça ressemble à un discours militant plus qu'autre chose, une telle fédération devrait être plus rigoureuse à ce sujet.
dans une moindre mesure la République Tchèque (le nom du pays, aux dernières nouvelles, c'est la Tchéquie)
Pour le coup l'histoire derrière le nom de la Tchéquie et de la République Tchèque est plutôt complexe et n'est pas tellement liée à une volonté d'imposer une reconnaissance en tant que république aux yeux du monde.
C'est surtout un manque de consensus interne sur le choix du nom d'usage pour l'étranger qui fait que l'ONU n'a enregistré en langue française que la forme longue du nom du pays. À savoir République Tchèque. En 2016 le sujet a été clarifié dans le pays pour que la Tchèquie puisse être utilisée officiellement.
La raison étant ethnique et historique, le pays étant en Bohême et tous les habitants ne se sentant pas tchèques.
Pour information la France peut être désignée comme France (forme courte) ou République française (forme longue). Cela n'a rien d'extravagant d'avoir eu République Tchèque de manière officielle si aucune forme courte n'existait.
Mais tu crois que pour avoir une production 100% renouvelable il faut combien de temps à l'échelle d'un pays ? Il faudra aussi 10-30 ans.
Suffit de regarder en Allemagne, notre voisine qui a mis les moyens sur le sujet. 10 ans après le début de leur projet de miser sur le renouvelable, ils sont loin d'avoir éliminé le nucléaire, le gaz et le charbon de leur mix électrique. Il leur faudra à ce rythme probablement 20-30 ans de plus.
Une centrale nucléaire demande du temps à être construite mais une fois que c'est en place, ça permet de fermer l'équivalent de production des centrales thermiques directement. Pour l'éolien, installer une éolienne est relativement facile, mais installer des dizaines de milliers ça l'est beaucoup moins. C'est plus progressif, puis quand tu atteints des seuils élevés de production éolienne, tu dois aussi rénover le réseau électrique pour renforcer les lignes de transport et les interconnexions avec les voisins, tu dois aussi prévoir une forme de stockage, etc.
Tout cela prend du temps, le nucléaire n'est pas plus lent que l'éolien / solaire sur cet aspect. On peut même dire que c'est l'inverse, la France a décarboné son électricité avec le nucléaire en 10-15 ans, l'Allemagne n'y est pas parvenu avec l'éolien encore et en semble loin.
Si je suis d'accord avec toi sur le reste, la priorité sur le réseau est indépendant du coût de rachat par EDF.
Le prix de l'électricité sur le marché et donc la priorité sur le réseau dépend du coût marginal de production. Une éolienne ou un panneau solaire ont un coût marginal nul. Leur coût est à leur construction, à l'installation et au démantèlement.
Qu'ils produisent ou pas n'augmentent pas ces coûts.
Le nucléaire comme le reste ont un coût marginal, lié aux combustibles. Pour le nucléaire c'est peu cher, ensuite le gaz ou charbon cela dépend des cours des matières premières et des quotas de CO2.
Donc quand les éoliennes produisent, on s'en sert car cela économise du combustible par ailleurs. C'est forcément moins cher de ce point de vue (mais le coût marginal comme definition du prix de l'électricité a ses faiblesses et l'UE semble le mesurer aujourd'hui).
Le gros des émissions de méthane semblent venir de :
l'élevage en particulier des vaches ;
certaines cultures comme le riz ;
la production d'engrais ;
les décharges de déchets ;
les réseaux de gaz naturel (fuites) ;
l'extraction de pétrole, gaz et charbon.
C'est finalement assez restreint et il y a des solutions viables disponibles.
Pour l'extraction du fossile, outre en produire moins, on peut le capturer. Les technos existent et l'industrie a l'argent nécessaire mais faut les contraindre.
Pour le réseau de gaz, il y a des techniques pour détecter les fuites plus vite et de manière plus précise. Ça semble se déployer.
Pour les décharges, il faut développer le recyclage, la biométhanisation des déchets agricoles et alimentaires. Ce qui réduit les besoins en engrais.
Le plus dur c'est sans doute de consommer moins de viande, pas difficile en théorie mais en pratique c'est délicat. Ça aurait aussi un impact positif pour les déchets organique, la production d'engrais et la production de nourriture, on aurait besoin de moins en produire.
Autrement dit, ils n'ont pas vraiment réussi. Dommage, car c'est en soi une bonne idée.
Je n'ai jamais dit que cela avait fonctionné comme espéré, mais c'est juste pour souligner que les politiques ont aussi mis en place des choses et de bonnes mesures.
Ce genre de méthode à coup de primes marche rarement bien
Ça fonctionne, mais ce n'est pas suffisant. On le voit pour l'automobile et l'isolation, une transition se met en place mais pas assez vite car l'incitant ne suffit pas.
un peu comme pour les voitures électriques, mais restent prévisiblement non attrayantes voire inaccessibles pour la plupart des gens
Une bonne partie de la population achète surtout des voitures d'occasion, ces gens là ne sont pas affectés par ces primes pour l'électrique et à dire vrai on s'en moque un peu car il faut avant tout avoir de l'électrique sur le marché de l'occasion pour les toucher. Et donc viser les voitures neuves maintenant, de fait les plus riches.
Sans prime ça ne décollerait pas du tout, on le sait car c'est globalement l'état du marché avant.
As-tu une source sur l'efficacité concrète de ces mesures ?
C'est toujours difficile à évaluer entièrement car notre monde est multifactoriel.
Mais globalement plus l'énergie est chère, moins on s'en sert en trouvant ses propres leviers, pour la simple raison que le pouvoir d'achat est limité. C'est d'ailleurs l'une des raisons que l'Europe a des carburants très taxés par rapport au Canada ou aux USA. On en produit pas assez chez nous, c'est coûteux d'en importer (et maintenant on a la conscience écologique en jeu) donc on a taxé pour réduire les volumes. Et quand tu regardes le bilan par habitant, l'Europe a globalement fait une transition bien plus vite et fortement qu'en Amérique du Nord, car l'essence là bas n'est pas cher en comparaison donc pourquoi chercher à consommer moins ?
Tu le vois très bien dans le secteur de l'automobile, les voitures américaines n'ont clairement pas la même approche que les modèles européens sur ce point.
Bien sûr, il n'y a pas que l'énergie chère qui explique ces différences, mais ça l'explique en partie.
Les taxes sur les carburants, c'est une méthode qui, en pratique, ne marche a priori pas trop et sert surtout à créer des inégalités sociales, du genre qui réduit le budget des familles pauvres et les encourage par la suite à la consommation de produits industriels pas chers même si pas locaux et avec une plus grosse empreinte écologique.
Si le budget carburant est trop élevé, tu vas chercher à réduire ta consommation. Éco conduite, covoiturage, ne pas faire certains trajets, choisir une voiture qui consomme moins, faire certains trajets à pied, vélo ou en transport en commun. Le volet financier est un moteur puissant mais pas suffisant parfois, mais surtout qui nécessite effectivement des ajustements pour ne pas pénaliser les plus pauvres.
On le voit d'ailleurs dans l'industrie, si tu taxes la production d'électricité à partir de charbon au delà des coûts de production avec du gaz ou du renouvelable et nucléaire, les industriels vont abandonner le charbon rapidement dans le mix électrique car ce serait trop coûteux. C'est ce que l'UE met en place, l'ETS était à un niveau trop bas il y a peu, mais on voit très bien que l'industrie cherche à s'en passer.
Il faut cependant des mesures pour que les pauvres qui consomment du carburant sans en avoir la possibilité de réduire cette consommation rapidement puissent s'en sortir. C'est sans doute un point trop peu abordé aujourd'hui effectivement, mais pas impossible.
J'aimerais qu'on me prouve le contraire, mais globalement ces petites mesures, issues de plus de vingt ans de subventions (enfin, la partie des subventions qui n'est pas partie direct dans un trou noir), n'ont, que je sache, eu aucun effet significatif sur la pollution mondiale, elles n'ont même pas réussi à la freiner sérieusement. Même l'impact du covid a été assez négligeable.
Sauf que même si l'UE fait de gros efforts, si le reste du monde s'en fout, bah l'effet mondial sera limité. Donc utiliser comme métrique la pollution mondiale pour mesurer des efforts nationaux c'est pas réellement pertinent. Beaucoup de pays n'ont fait aucun effort, au contraire, la plupart veulent le niveau de vie occidental qu'ils n'ont pas, comment leur en vouloir ? Et pour l'obtenir c'est énormément de pollution en plus.
Après l'UE ne fait pas assez, entendons-nous bien là dessus. Mais c'est pour souligner que les efforts réels qui ont été fait sont en effet masqué à l'échelle mondiale. Il faut faire plus de notre côté, et inciter les autres pays à faire de même. Et les aider pour les plus pauvres.
que ces « peu d'actions efficaces » qu'ils ont fait jusqu'à présent (tellement « peu », qu'en fait j'aimerais qu'on m'en cite une seule qui ait été significativement efficace).
Des mesures efficaces sur la table, il y en a : isolation des bâtiment publics comme privés (avec des aides financières à la clé), les carburant fossiles sont globalement taxés (mais sans doute pas assez), taxation des véhicules en fonction des émissions, interdiction progressive des moteurs thermiques, etc.
C'est efficace, mais insuffisant. Par manque de communication, ou un manque de contraintes pour passer de inciter à forcer.
Tu as des primes pour isoler, mais qui le fait ? Trop peu de gens car c'est cher en investissement quand même, c'est contraignant et la rentabilité est sur le temps long. Donc la mesure telle quelle aujourd'hui est bonne mais pas suffisante. Du coup ça parle de rendre inéligible à la location les logements trop gourmands pour le chauffage., je pense que ce sera nécessaire d'en arriver là. Et le chauffage à mazout sera interdit à terme, faut espérer la même chose pour le gaz maintenant.
Pareil pour la voiture, on sanctionne les voitures trop gourmands en carburant mais ce n'est pas assez fort pour une migration massive vers des voitures plus petites et électriques.
Bref, je pense qu'il est malhonnête de dire que rien n'est fait. Mais ce n'est clairement pas suffisant.
Faudrait-il qu’il y ait des pionniers pour briser ce cercle de l’inaction ou tout le monde se regarde en chien de faïence « je bouge que si tu bouge » ?
C'est un aspect psychologique et marketing à considérer.
Il faut montrer dans les médias des exemples que des gens bougent. Que les personnes qui ont une influence montrent comment ils changent pour inciter leur auditoire à faire de même. C'est une méthode efficace. Si un Youtubeur dit qu'il achète X, les venets de X dans sa communauté augmente par mimétisme et par la relation de confiance.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les élections présidentielles américaines impliquent de nombreuses personnalités célèbres non politiques lors de la campagne. En France c'est d'ailleurs le cas même si moins marqué.
Il y aura forcément des gens qui débuteront leur transition avant les autres et il faut essayer de les mettre en avant.
Si l’idée c’est de personnaliser, faut se poser soi même la question « qu’est-ce que je pourrai faire que je fais pas encore ».
On peut toujours faire mieux jusqu'au suicide finalement. Je ne pense pas que ce soit la bonne question.
On peut toujours faire mieux car notre bilan carbone aura forcément des éléments discutables. Dispensables, mais pas forcément nécessaire de réduire outre mesure.
Par exemple, on a besoin de loisirs, très peu de loisirs ont un bilan carbone très bas. Mais il faut un minimum de loisirs pour vivre, un minimum d'équipements, de transport, etc. On pourrait acter qu'on doit supprimer tout le superflu mais un minimum de superflu est nécessaire dans une vie. Par contre il faudra faire des choix, et certains choix ne seront plus vraiment possibles du tout comme le tourisme longue distance en avion.
Du coup le bilan carbone individuel parfait n'existe et n'existera probablement pas. Ce n'est pas le but de l'atteindre, le but est que collectivement on atteigne 2 tonnes équivalent CO2 par an et par personne environ d'ici 2050. Mais tout en étant capables de vivre à minima.
s’interroger sur « sur qui il faut que je fasse pression/à quije dois causer pour améliorer ce sur quoi je n’ai pas vraiment de prise dans ma vie ». Ce qui serait intéressant parce que ça permettrait d’élargir petit à petit le cercle pour sortir des attitudes individuel pour basculer vers le collectif …
Pour moi il faut faire les deux à la fois, progresser de son côté et inciter au changement des autres acteurs de l'autre. Je ne vois pas l'intérêt d'attendre un stade hypothétique de bilan carbone personnel pour commencer à faire ça en fait.
Pas ils, pas les autres, mais moi, toi, nous. Et que fait-on maintenant, pas demain, pas dans dix ans, mais là, maintenant, tout de suite ! Et pas « ils », « les gens » ou « les autres », mais toi, moi, nous.
Oui, c'est exactement ce que je dis.
Mon "ils" réferent aux industriels et à l'État en tant qu'entités, ce que je ne suis pas, ni toi à priori. Les citoyens englobent tout le monde, toi, moi, Zenitram, Linus Torvalds, Bill Gates, Emmanuel Macron, etc. Je ne me cache pas derrière. Je ne pense pas que ce soit nécessaire d'insister sur le pronom utilisé si les termes permettent in fine d'englober tout le monde.
Pourquoi j’insiste sur ce « toi, moi, nous » ? C’est justement parce que j’en ai un peu ras la couenne des discours consistant à se cacher derrière un « ils ». Et ce n’est plus une question « d’être prêt à », on a dépassé ce stade, mais qu’est-ce qu’on fait, encore une fois « là, maintenant, tout de suite ».
Je comprends, mais comme ce n'est pas tellement ce que je fais, j'apprécierais que tu gardes ce genre de commentaires au bon endroit. ;)
Sauf que pour atteindre l'objectif, c'est relativement impossible seul.
Car par exemple on impute à chaque citoyen le bilan carbone des services publics. Il est par définition incompressible par le citoyen, quoiqu'il fasse il aura cette charge. Puis malgré tout on a besoin de produits pour vivre, qui ont une empreinte carbone liée à leur production et transport. Si on peut essayer de choisir les produits pour minimiser au mieux l'empreinte, ce n'est pas toujours possible ou il y a un stade où sans amélioration de l'industrie tu n'iras pas plus bas de ton côté.
Le shift project estimait que le citoyen très engagé pouvait réduire sans intervention de l'État et des industriels pour 33% de son empreinte carbone environ : https://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf (très variable suivant son revenu et son mode de vie évidemment). C'est pas mal, et ce serait déjà bien que chacun essaye d'y parvenir. Mais même en étant au max, c'est difficile d'atteindre les 2 tonnes équivalent CO2 par personne par an en Europe.
Il faut faire sa part, mais l'objectif ne pourra être atteint qu'avec l'aide de l'État et des industriels. Mais ils ne changeront aussi que si les citoyens sont prêts à faire l'effort aussi. Et vice versa d'ailleurs.
Jusqu'à présent, et ça fait plus de vingt ans qu'on parle de changement climatique, ils n'ont pour ainsi dire rien décidé de statistiquement significativement utile.
C'est facile de tout rejeter sur les politiques, mais je pense que les politiques ne font ici que de refléter les citoyens dans leur contradiction.
Si tu fais un sondage autour de toi sur le sujet, je pense que l'immense majorité dira que le réchauffement climatique est un problème sérieux et urgent. Mais quand tu regarderas ce qu'ils font à ce sujet, tu seras déçu, si tu essayes d'expliquer comment ils pourraient faire autrement ils vont rechigner à changer les habitudes.
Le citoyen n'a pas contrôle sur tout évidemment, ce n'est pas moi qui va empêcher l'électricité chinoise d'être produite avec du charbon, ou européenne avec beaucoup de gaz par exemple. Mais on peut quand même faire des choses : changer moins souvent ses équipements, acheter moins du superflu, réduire les trajets longues distances, favoriser les transports en commun ou le vélo, utiliser moins souvent (voire pas du tout l'avion), isoler son logement quand on est proprio, etc. Pourtant même si de plus en plus de gens s'y mettent à adopter des mesures fortes à leurs échelles, beaucoup d'autres rechignent à l'envisager.
Pas plus tard que la semaine dernière, repas en famille où le sujet est venu sur la table car un établissement scolaire a eu une polémique entre l'équipe éducatif et certains parents sur le projet de faire un voyage scolaire à New York, depuis la Belgique, pour ce motif. Selon ma belle famille, renoncer à ce voyage signifier ne plus voyager du tout, alors qu'on peut envisager de voyager seulement… plus près comme en Europe en train. Cela signifie aussi renoncer à certaines choses (sans blague) et à du confort (certainement mais il le faut). Pourtant ils le disent, il faut protéger l'environnement mais manifestement ce sont les autres qui doivent faire l'effort.
Donc ça polémique et pose problème alors que c'est pourtant facile. Aller à New York pour du tourisme pour un européen n'a rien d'obligatoire dans une vie, il y a des alternatives plus vertueuses, tu renonces à un voyage et non pas à complexifier ton quotidien ou à changer ton mode de vie. Cela montre que les vrais efforts seront difficiles à consentir.
Pour revenir aux politiques, déjà ce sont aussi des citoyens avec cette schizophrénie mais aussi ils prennent en compte cette dualité dans la population. Et les rares pays ou zones géographiques prêts à faire des efforts doivent se confronter aussi à la problématique des pays qui n'en feront pas. Ce qui signifie par exemple qu'on va réduire la compétitivité de notre économie au détriment des autres, ce qui est difficile à concevoir pour certains et à vendre à la population.
On peut regretter qu'ils n'en fassent pas plus, pour l'instant c'est beaucoup de discours mais peu d'actions efficaces. C'est mieux qu'il y a 20 ans, mais ça n'avance pas assez vite. Mais la population aussi a cette inertie. Et si elle ne bouge pas, peu de chances que les politiques fassent beaucoup mieux.
Néanmoins, il semble que dans le cas présent, ce soit surtout lié a l'inertie du système climatique. sa réponse est plus rapide qu'on le pensait (dixit les dernières modélisation et le dernier rapport du GIEC), mais néanmoins pas suffisamment rapide pour voir l'effet d'une baisse ponctuelle. Les ordres de grandeurs sont de la décennie, à minima.
C'est surtout que même avec une baisse des émissions comme celle de l'année dernière, on en émet plus que ce que la Terre peut encaisser naturellement sans que ça finisse dans l'atmosphère. Après tout 2020 était une année normale en 2000-2010 de ce point de vue.
De plus il y a une inertie de quelques décennies effectivement entre le moment où on sera sous le seuil acceptable et le moment où la concentration de CO2 (et les températures) baisseront, le temps que le cycle du carbone et l'inertie du climat soient impacté par cette réduction.
Bref, si demain l'Humanité cesse d'émettre du CO2, on en verra les conséquences climatiques de cette décision que vers 2040-2060. D'où l'importance de commencer tôt.
Entre le médecin tout puissant et le médecin simple agent qui applique bêtement un protocole fabriqué dans l'urgence sans données complètes et donc avec zéro chances d'être exhaustif, il y a peut-être un juste milieu.
Déjà, le médecin n'est pas un être stupide qui applique un protocole bêtement. Même aujourd'hui, même vis à vis du COVID. Ce n'est clairement pas le modèle dont je parle ici.
Par ailleurs, tu noteras que le médecin qui agit selon son expérience dans notre cas ici n'a aucun élément pour prendre une décision spécialement éclairée. Car globalement la décision éclairée nécessite l'analyses de données qu'ils n'ont pas ou qu'ils ne peuvent assimiler. Il vaut mieux pour eux faire confiance à leurs confrères dont la spécialité permet justement de tirer plus d'enseignements.
À mon avis, tu appliques tes idéaux technocratiques à la médecine
Là encore tu surinterprètes. Justement je prône le juste milieu là où tu sembles considérer le médecin comme parfaitement autonome et éclairé sur tout. Ce qui n'est pas la réalité du terrain. Même un spécialiste d'un domaine ne connaît pas tout sur sa spécialité car c'est très complexe, donc comment imaginer que tous les médecins de France puissent dans leur coin avoir un avis très éclairé sur la question de la pandémie et de la vaccination sans se reposer sur l'avis des pairs qui ont eux les connaissances ?
Cette nouvelle médecine centralisée s'intéresse uniquement à ce qui « en moyenne » semble être le mieux et applique une même recette indiscriminée à tout le monde : simple, mais très approximatif.
Pas du tout, c'est très simpliste comme vision. Au contraire d'ailleurs, les traitements sont de plus en plus personnalisés, on prend de plus en plus en compte le confort du patient dans les choix thérapeutiques. On teste différents médicaments, parfois on rejette le traitement le plus efficace car le patient ne le tolère pas du tout. C'est le rôle du médecin de faire ça, et il le fait très bien en général. Mais heureusement, la loi fait porter au médecin des responsabilités, et il ne peut pas proposer au patient une cure de corticoïde pour traiter un simple rhume pour limiter les dérives.
Mais ça, tu le saurais si tu devais prendre un traitement chronique nécessitant des ajustements. Contrairement à toi manifestement, je suis dans le terrain médical, côté patient certes, mais ça me permet de voir que le tableau que tu dresses est totalement hors sol.
Cela dit, ton exemple n'a pas de lien avec le sujet, car ton problème n'aurait pas pu être géré par un groupe d'experts à Paris dans un bureau (le cas qui nous occupe).
Cela montre surtout que ses connaissances sont de fait limitées et que tu ne peux pas penser que par défaut ils auront une vision éclairée de la situation actuelle. Et que tout leur faire reposer sur eux n'est pas pour le bien de la population.
Il peut se pencher sur la question et étudier ton cas particulier, te dire d'attendre un peu et qu'il te rappellera s'il ne peut pas estimer le bénéfice/risque sur le moment. Un protocole ne peut rien faire pour toi, il ne peut pas apprendre ni s'adapter facilement sur mesure.
Note que la vaccination du COVID n'est toujours pas obligatoire, attendre est toujours possible. Le médecin peut le conseiller s'il le juge nécessaire.
À ce stade de l'année, tu tiens encore ce discours simplificateur…
J'ai ri, je te renvoie la pareille. Mais bon si ta vision de la science repose sur des sources tordues et que tu nies l'évidence que la vaccination pose moins de problèmes (même s'il en pose) que de ne rien faire et laisser le virus circuler, on ne sera jamais d'accord. Je m'arrête là.
Il y a pleins de métiers dans ce cas. Militaire par exemple, tu es mobilisable en tout temps toute heure et tu négocies pas ton indemnisation…
Non, mais quand un militaire est envoyé à l'étranger, ou mobilisé à une autre ville que sa zone actuelle en France, il est payé de manière identique (voire avec des primes si cela implique de quitter la France).
On ne les fait pas voyager sans les payer et heureusement.
Donc si je comprends bien ton résonnement, par exemple tu es sysadmin dans une boite, y a une attaque mais bon c'est samedi du coup tu ne bouges pas parce que ce n'est pas prévu. Et puis tu sais que le patron est un peu radin donc c'est mort il va peut-être juste te payer un macdo le midi histoire que tu n'es pas le ventre vide. Donc avec ton raisonnement on laisse tout claquer et puis le lundi tu vas arriver au bureau et le patron va te dire bon ba désolé la boite a coulé car on a tout perdu. Tout ça parce que tu n'as pas voulu venir sauver les meubles pendant quelques heures pour sauver en quelque sorte ton propre emploi. (pas la peine d'aborder les backups dans le cas présent, c'est un exemple).
Si je travaille un samedi, même pour une urgence, la moindre des choses c'est de payer cette prestation, soit avec du repos en plus soit avec un salaire au moins identique à un jour normal de travail. Les deux revenant au même. Là encore, pas bénévolement. Je ne connais pas grand monde qui ferait un tel geste à l'oeil.
Donc oui le médecin est mobilisable et doit venir faire les piqûres sans contre partie financière. Ils ont beau être en libéral, c'est la sécurité sociale qui les paye, donc à mes yeux ils sont fonctionnaires.
Donc imaginons un médecin qui décide de vacciner pendant 3 mois, pendant 3 mois il n'est pas payé ? Alors que s'il reste à son cabinet il traite des patients pour la Sécu aussi en étant payés. Ce n'est pas logique. Il n'y a aucun corps de métier où une mobilisation de force implique un revenu nul, et judiciairement il faut justement compenser le préjudice dans ce cas.
Alors oui, il ne faut pas surpayer le médecin pour une telle tâche, mais une mobilisation sans revenu ce serait assez inédit, sans aucune base juridique, et un non sens.
On parle de 460€ juste pour faire des piqûres. Après 10min de formation je pense que quelqu'un qui n'a pas 2 mains gauches peut faire de même.
Oui, c'est connu, faire une piqûre sans faire mal ça se fait en dix minutes.
Bientôt la formation devenir infirmier en 24h.
Sinon quand tu connais le salaire d'un médecin qui travaille en libéral, 900€ par jour (avec bien sûr les cotisations à payer dessus) ne me semble pas être financièrement plus intéressant que de gérer ses patients.
Le problème avec les maladies rares, c'est qu'elles sont rares, mais nombreuses. C'est la raison pour laquelle la médecine n'est pas une science expérimentale classique
La médecine a évidemment besoin de prendre quelques précautions, mais la démarche scientifique prévaut, avec des études, des analyses, des expériences… Le médecin n'est pas tout puissant dans son cabinet et heureusement.
qu'il n'y a pas d'étude scientifique qui répond à chaque cas particulier.
Effectivement, tu noteras qu'aucun médecin du monde n'est capable de faire mieux dans son coin tout seul.
d'où l'intérêt de laisser la décision finale à l'humain et non à un protocole centralisé.
Dans tout métier un minimum sérieux quand la sécurité est engagée tu as un protocole et des humains pour l'appliquer. Dans l'aéronautique, dans l'étude des normes de sécurité des centrales nucléaire, ou l'établissement des normes électriques des foyers, etc. Tout ce que tu veux. On ne laisse jamais une liberté totale à un professionnel car c'est justement la porte ouverte à tout et n'importe quoi.
Un exemple frappant, dans le cadre d'un pilote de ligne. Le pilote est maitre à bord de son avion. Mais il y a des procédures, il doit rendre des comptes, et en cas de manquement il peut être sanctionné judiciairement. Ce ne sont pas des robots, ils doivent s'adapter à des situations que la check lists ne peut pas prévoir ou sauver, mais ce n'est pas pour autant qu'ils peuvent mettre le feu au document et ignorer son contenu. C'est un non sens.
La médecine n'a aucune raison d'être une exception. Le médecin doit suivre un protocole, tenir compte des rapports des pairs ou des administrations de santé. Cela garantie le meilleur traitement possible en limitant les dérives.
Ils ont une liberté d'action, mais pas absolue.
C'est amusant car d'un côté tu présentes les hautes autorités de la santé, les labos et tout d'être de mèche et corrompues dans tous les sens (c'est possible, mais demande une démonstration), mais tu ne vois pas que le médecin n'est pas un surhomme. Tu ne vois pas qu'une quantité forte de médecins généralistes sont adeptes de médecine n'ayant aucun sens scientifique (comme l'homéopathie), sans compter les électrons libres qui ne se tiennent pas à jour ou qui ont une vision du métier et de certaines prises en charge dépassées.
Et tu voudrais que les deuxième puissent tout faire alors que tu es si critique envers les premiers ? Cela n'est pas cohérent.
Le problème avec les maladies rares, c'est qu'elles sont rares, mais nombreuses.
Et tu crois que le médecin est capable de gérer ça seul dans son cabinet ? Non.
La réalité du terrain c'est que les médecins sont des êtres humains. Ils n'ont pas un temps infini pour se former, ni une encyclopédie à la place du cerveau. Et la plupart des patients qu'ils croisent ont des maladies communes ou bénignes.
Plusieurs exemples :
J'ai consulté 5 ophtalmo pour un défaut oculaire dans un oeil, c'est une ophtalmo universitaire qui a une idée (mais pas sûre à 100%) de ce que j'ai. Les autres n'ont rien vu et n'ont eu aucune idée. Je ne les blâme pas, ils ont fait au mieux de leurs possibilités.
Ma femme a eu des tâches sur la peau à la naissance, rien de grave mais assez pour que ses médecins généralistes se posent la question sans trouver. A 20 ans, consultation chez un autre dermato qui a une idée mais ne peut pas confirmé, elle a du aller chez un dermato universitaire pour le savoir.
Pour ma maladie, j'ai demandé à ma généraliste des examens pour confirmer mon soupçon pour le diagnostique, elle était réticente, pensant que j'étais un énième "j'ai vu ces symptômes sur Internet et j'ai peur" car je n'étais pas un cas d'école. Mais elle a accepté, et finalement bingo, j'avais juste. Ma généraliste n'est pas conne, et je l'apprécie énormément, elle me suit bien, mais cela reste une humaine qui ne peut pas tout savoir.
Bref, tout ça pour dire, les médecins ne sont pas parfaits. Ils sont compétents, il faut leur faire confiance, mais pas aveuglément. Les maladies rares, ils en croisent peu (et c'est normal), et comme le reste du corps scientifique des données à leur sujets ils n'en ont pas énormément. Croire qu'ils pourraient majoritairement anticiper l'effet d'un vaccin nouveau pour une maladie nouvelle sur patient ayant une maladie rare est assez risible.
D'autant plus qu'ici on est face à des vaccins n'ayant jusqu'ici n'ayant rien de neuf dans leur composition par rapport à ce qui se faisait avant, ou par rapport au virus lui même. Ce n'est pas un saut total dans l'inconnu et il n'y avait pas de raisons de penser que ces vaccins seraient particulièrement dangereux.
Cela s'appelle la Guyane, jusqu'ici passer de la France métropolitaine nécessite l'usage d'un avion ou d'un bateau, le contrôle à l'embarquement est obligatoire. ;)
À la nage tu peux peut être t'en sortir sans contrôle mais c'est plutôt difficile.
J’ai un SUV. (Peugeot 5008). Évidemment, c’est pour me la péter en société. Et pas pour que trois enfants deux ados et un réhausseur, mais avant, il y a eu une période avec trois sièges auto.
On peut avoir des enfants et une voiture qui n'est pas un SUV ou un monospace. Ce n'est pas le plus confortable mais ça se fait.
Tu as fait un choix. Après ce n'est pas pour autant qu'on doit te lapider sur place publique, mais il faut arrêter de se réfugier derrière des excuses.
Oui, écologiquement ce n’est pas l’idéal, mais nous essayons de réduire nos déchets. À cinq, nous produisons 20L de déchet poubelle par semaine, et 20L en emballage (principalement lait). Fais tu mieux avant de me juger à ma voiture ?
Je ne comprends pas l'argument, tout le monde doit et devra faire des efforts. Ce n'est pas parce que personne n'est parfait qu'on ne peut pas critiquer certains choix faits par d'autres. Et qu'on ne doit pas assumer sa propre responsabilité dans ses propres choix de vie aussi.
Je suis convaincu qu'il faut pénaliser l'usage des SUV au maximum, et de la voiture en général, sans pour autant les interdire.
Note d'information complémentaire : ce qu'on appelle obligation vaccinale en France, c'est une obligation uniquement pour les enfants pour l'entrée en collectivité d'enfants. Autrement dit, le passe-sanitaire que l'on a aujourd'hui va déjà bien au-delà de ce qu'on appelait originellement l'obligation vaccinale. C'est une première, ça n'a jamais existé avant en France. Avant, un espagnol non vacciné (ou originaire d'un des autres nombreux pays sans obligation vaccinale pour enfants, voire un adulte français avec uniquement trois vaccins plutôt que les onze obligatoires actuellement), pouvait aller n'importe où en France. C'est toujours le cas aujourd'hui… sauf pour le vaccin covid.
Ce n'est pas parce que le COVID innove en la matière que cela ne pourrait pas être généralisé ailleurs. Notons que l'accès à certains zones géographiques du monde oblige l’inoculation d'un vaccin non liés au COVID.
Par ailleurs la comparaison pourrait être pertinente si on avait une pandémie de rougeole (par exemple) sur notre territoire en cours. Parfois on a des petites vagues problématiques, mais rien qui met à mal le système hospitalier dans son ensemble ou qui tue des milliers de personnes en quelques mois.
Vacciner les étrangers qui n'ont pas été vaccinés dans leur pays contre la rougeole me semble par exemple peu justifié à ce stade. Mais si jamais cela devenait un vrai problème plus tard, pourquoi pas ?
Merci de ne pas m'attribuer d'intentions occultes ! :-)
En terme d'attribuer des intentions occultes, je n'en fais pas, contrairement à toi qui attribue aux gouvernements divers, labos et autorités de santé diverses de pas mal de choses.
Cela dit, je pense qu'on ne parle pas de la même chose : une chose c'est de recommander tel ou tel vaccin, une autre c'est de supprimer complètement le choix. Si on supprime le choix, c'est qu'on a une raison scientifique majeure, autrement, c'est encourager gratuitement un monopole.
S'il y a deux traitements disponibles en quantité suffisante, d'efficacité équivalente mais l'un a des risques plus important pour la population de manière générale sans gains de l'autre, je ne vois aucune objection à ce qu'on mette celui-ci de côté. C'est finalement du bon sens pour garder les meilleurs traitements disponibles.
Il faudrait que Astra Zenecca par exemple ait un bénéfice que Pfizer n'ait pas pour justifier son maintient dans la campagne vaccinale. Mais cela ne semble pas être le cas.
Et je pense que prendre une telle décision est aussi rassurante pour la population : on identifie les risques et on n'utilise le meilleur traitement qu'on a sous la main.
Depuis quand comparer les risques associés à un vaccin et à la maladie dont il est censé protégé est-il pertinent ?
Depuis que le virus circule suffisamment vite pour penser que n'importe qui sera infecté au cours de sa vie à un moment donné ? Et que de maintenir un taux de contamination élevé pose un soucis de santé publique non négligeable.
Points bonus : faire cette affirmation pour tous les profils, c'est un pur non-sens, improbable pour certaines classes d'âges jeunes (d'où par exemple le choix de la Suède de limiter à plus de 30 ans Moderna), non prouvé pour certains profils (immunisé par infection préalable) et a priori archi-faux pour certains profils spécifiques (comme enfant garçon sans comorbidités, vacciné en théorie pour le bien des autres).
On ne va pas recommencer sur le fait que les vaccins actuellement administrés contribuent à baisser le taux de transmission, et donc envers les plus fragiles… C'est pénible.
Non, du moins en France, il ne peut pas, il doit s'en tenir aux contre-indications officielles très réduites (celles du gouvernement, pas celles du fabriquant qui pour de nombreuses conditions se contente de dire qu'il faut en faire part à son médecin, sans se prononcer sur le fait qu'il doive s'agir d'une contre-indication ou non).
Donc tout ceci est avalisé par des médecins (non ce n'est pas Macron qui décide tout ça seul dans son bureau). Ma généraliste ne peut pas inventer une contre indication magique pour m'écarter de la vaccination et c'est très bien comme ça. Sinon c'est la porte ouverte aux médecins anti vax (pas que contre le COVID) pour justifier qu'untel ne peut pas recevoir le vaccin pour une raison bidon. D'ailleurs des médecins comme ça, ça existe et c'est problématique.
La médecine est aussi une science et les médecins sont tenus de suivre son évolution, ce n'est pas un expérimentateur qui doit avoir une liberté absolue sur ce qu'il peut faire avec ses patients. On n'est plus au XIXe siècle. Tous les corps de métiers où des vies sont en jeux ont des processus, des normes de sécurité et ce pour de bonnes raisons. Il n'y a aucune raison que la médecine par un tour de passe passe y échappe aussi. Les médecins aussi sont des humains, avec leurs croyances, leurs faiblesses, leurs erreurs et on doit protéger la population de ça au maximum comme ailleurs.
Pourquoi est-ce que de nombreuses applications ne tournent pas sur un système relativement ancien ? Parce que les développeurs ont considéré que tout le monde avait de toutes façons un nouveau système. Pourquoi est-ce que tout le monde a un nouveau système ? Parce que les nouvelles apps ne tournent pas sur l’ancien. (cercle vicieux alimenté, en plus de cela, par le marketing évidemment).
Le problème aussi c'est un manque de temps, d'argent et de matériel.
Ton développeur ne peut pas travailler sur le support d'un matériel ancien qu'il n'a plus lui même. Et comme son temps et ses finances sont limitées, il ne peut pas s'occuper de tout le monde à la fois, les demandes plus complexes qui ne l'intéressent pas ou qui concernent trop peu de monde sont souvent refoulées. Mais c'est valable pour plein de chose, pas que le support d'un matériel ancien.
[^] # Re: Mouais...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 8.
Le potentiel maximale qu'on peut tirer en plus avec ces nouveaux ouvrages seraient de 9 TWh annuel.
En 2019, la France a produit 537,7 TWh d'électricité dont 60,0 TWh de manière hydraulique.
En gros exploiter ce potentiel ne représenterait qu'1,7% de la production d'électricité, et seulement 15% du potentiel hydraulique déjà exploité (cela veut dire qu'on exploite déjà 85% du potentiel hydraulique).
Alors bien sûr, c'est bien d'essayer d'en tirer au maximum partie de cela, chaque effort compte, mais cela reste finalement assez mineur et n'est pas de nature à bouleverser l'approche énergétique française. Et on peut le dire : l'hydraulique reste globalement bien exploité, on est proche des limites théoriques acceptables d'un point de vue économique et environnemental pour cette source d'énergie.
[^] # Re: Mouais...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 5.
Quand on lit la page en question, ils ne pointent aucune étude démontrant que les OGM tuent les abeilles directement ou indirectement.
Par contre ils pointent le fait que cet OGM soit industriellement efficace favorise la monoculture.
Bref, pour moi ils ne démontrent pas que OGM et apiculture sont incompatibles. C'est peut être vrai, mais ils ne le montrent pas. Associer OGM et monoculture me semble aussi un peu bizarre, on fait du monoculture sans OGM aussi. Et rien n'empêcherait d'employer ces OGM en n'ayant pas une monoculture.
De plus ils parlent du mot générique pesticide sans nuance. Un pesticide n'en est pas un autre, son effet sur les abeilles en particulier n'est probablement pas le même entre les différentes formules. Il faudrait préciser lesquels et si leur impact sur les abeilles ont été établies ou pas.
La question des abeilles est complexe et de manière certaine le changement d'affectation du territoire, des prairies fleurages converties en champs de blé ou bétonnée (donc sans fleurs pour les abeilles), les cultures agricoles en monoculture sur de large territoires pose des soucis pour leur approvisionnement en nourriture sur une longue période. Cet effet est connu et il faut proposer des solutions.
Mais mettre ça sur le dos des OGM et affirmer, sans preuves, que OGM et apiculture sont incompatibles ce n'est pas très convaincant. Pour moi ça ressemble à un discours militant plus qu'autre chose, une telle fédération devrait être plus rigoureuse à ce sujet.
[^] # Re: « Google is evil »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Google is evil : ce qu’on trouve dans une plainte contre eux. Évalué à 10.
Pour le coup l'histoire derrière le nom de la Tchéquie et de la République Tchèque est plutôt complexe et n'est pas tellement liée à une volonté d'imposer une reconnaissance en tant que république aux yeux du monde.
C'est surtout un manque de consensus interne sur le choix du nom d'usage pour l'étranger qui fait que l'ONU n'a enregistré en langue française que la forme longue du nom du pays. À savoir République Tchèque. En 2016 le sujet a été clarifié dans le pays pour que la Tchèquie puisse être utilisée officiellement.
La raison étant ethnique et historique, le pays étant en Bohême et tous les habitants ne se sentant pas tchèques.
Pour information la France peut être désignée comme France (forme courte) ou République française (forme longue). Cela n'a rien d'extravagant d'avoir eu République Tchèque de manière officielle si aucune forme courte n'existait.
[^] # Re: Mais pourquoi diable faudrait-il se passer du nucléaire ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Se passer du nucléaire en France est possible selon le prochain rapport de l'association Négawatt. Évalué à 6.
Mais tu crois que pour avoir une production 100% renouvelable il faut combien de temps à l'échelle d'un pays ? Il faudra aussi 10-30 ans.
Suffit de regarder en Allemagne, notre voisine qui a mis les moyens sur le sujet. 10 ans après le début de leur projet de miser sur le renouvelable, ils sont loin d'avoir éliminé le nucléaire, le gaz et le charbon de leur mix électrique. Il leur faudra à ce rythme probablement 20-30 ans de plus.
Une centrale nucléaire demande du temps à être construite mais une fois que c'est en place, ça permet de fermer l'équivalent de production des centrales thermiques directement. Pour l'éolien, installer une éolienne est relativement facile, mais installer des dizaines de milliers ça l'est beaucoup moins. C'est plus progressif, puis quand tu atteints des seuils élevés de production éolienne, tu dois aussi rénover le réseau électrique pour renforcer les lignes de transport et les interconnexions avec les voisins, tu dois aussi prévoir une forme de stockage, etc.
Tout cela prend du temps, le nucléaire n'est pas plus lent que l'éolien / solaire sur cet aspect. On peut même dire que c'est l'inverse, la France a décarboné son électricité avec le nucléaire en 10-15 ans, l'Allemagne n'y est pas parvenu avec l'éolien encore et en semble loin.
[^] # Re: Les bonnes questions
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 3.
Oui c'est pour ça que je n'évoque pas ça car ce n'est pas maîtrisé. Je parle de ce qu'on peut faire aujourd'hui.
[^] # Re: Stockage
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Se passer du nucléaire en France est possible selon le prochain rapport de l'association Négawatt. Évalué à 3. Dernière modification le 23 octobre 2021 à 14:28.
Si je suis d'accord avec toi sur le reste, la priorité sur le réseau est indépendant du coût de rachat par EDF.
Le prix de l'électricité sur le marché et donc la priorité sur le réseau dépend du coût marginal de production. Une éolienne ou un panneau solaire ont un coût marginal nul. Leur coût est à leur construction, à l'installation et au démantèlement.
Qu'ils produisent ou pas n'augmentent pas ces coûts.
Le nucléaire comme le reste ont un coût marginal, lié aux combustibles. Pour le nucléaire c'est peu cher, ensuite le gaz ou charbon cela dépend des cours des matières premières et des quotas de CO2.
Donc quand les éoliennes produisent, on s'en sert car cela économise du combustible par ailleurs. C'est forcément moins cher de ce point de vue (mais le coût marginal comme definition du prix de l'électricité a ses faiblesses et l'UE semble le mesurer aujourd'hui).
[^] # Re: Les bonnes questions
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 6. Dernière modification le 23 octobre 2021 à 12:24.
Le gros des émissions de méthane semblent venir de :
C'est finalement assez restreint et il y a des solutions viables disponibles.
Pour l'extraction du fossile, outre en produire moins, on peut le capturer. Les technos existent et l'industrie a l'argent nécessaire mais faut les contraindre.
Pour le réseau de gaz, il y a des techniques pour détecter les fuites plus vite et de manière plus précise. Ça semble se déployer.
Pour les décharges, il faut développer le recyclage, la biométhanisation des déchets agricoles et alimentaires. Ce qui réduit les besoins en engrais.
Le plus dur c'est sans doute de consommer moins de viande, pas difficile en théorie mais en pratique c'est délicat. Ça aurait aussi un impact positif pour les déchets organique, la production d'engrais et la production de nourriture, on aurait besoin de moins en produire.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 5.
Je n'ai jamais dit que cela avait fonctionné comme espéré, mais c'est juste pour souligner que les politiques ont aussi mis en place des choses et de bonnes mesures.
Ça fonctionne, mais ce n'est pas suffisant. On le voit pour l'automobile et l'isolation, une transition se met en place mais pas assez vite car l'incitant ne suffit pas.
Une bonne partie de la population achète surtout des voitures d'occasion, ces gens là ne sont pas affectés par ces primes pour l'électrique et à dire vrai on s'en moque un peu car il faut avant tout avoir de l'électrique sur le marché de l'occasion pour les toucher. Et donc viser les voitures neuves maintenant, de fait les plus riches.
Sans prime ça ne décollerait pas du tout, on le sait car c'est globalement l'état du marché avant.
C'est toujours difficile à évaluer entièrement car notre monde est multifactoriel.
Mais globalement plus l'énergie est chère, moins on s'en sert en trouvant ses propres leviers, pour la simple raison que le pouvoir d'achat est limité. C'est d'ailleurs l'une des raisons que l'Europe a des carburants très taxés par rapport au Canada ou aux USA. On en produit pas assez chez nous, c'est coûteux d'en importer (et maintenant on a la conscience écologique en jeu) donc on a taxé pour réduire les volumes. Et quand tu regardes le bilan par habitant, l'Europe a globalement fait une transition bien plus vite et fortement qu'en Amérique du Nord, car l'essence là bas n'est pas cher en comparaison donc pourquoi chercher à consommer moins ?
Tu le vois très bien dans le secteur de l'automobile, les voitures américaines n'ont clairement pas la même approche que les modèles européens sur ce point.
Bien sûr, il n'y a pas que l'énergie chère qui explique ces différences, mais ça l'explique en partie.
Si le budget carburant est trop élevé, tu vas chercher à réduire ta consommation. Éco conduite, covoiturage, ne pas faire certains trajets, choisir une voiture qui consomme moins, faire certains trajets à pied, vélo ou en transport en commun. Le volet financier est un moteur puissant mais pas suffisant parfois, mais surtout qui nécessite effectivement des ajustements pour ne pas pénaliser les plus pauvres.
On le voit d'ailleurs dans l'industrie, si tu taxes la production d'électricité à partir de charbon au delà des coûts de production avec du gaz ou du renouvelable et nucléaire, les industriels vont abandonner le charbon rapidement dans le mix électrique car ce serait trop coûteux. C'est ce que l'UE met en place, l'ETS était à un niveau trop bas il y a peu, mais on voit très bien que l'industrie cherche à s'en passer.
Il faut cependant des mesures pour que les pauvres qui consomment du carburant sans en avoir la possibilité de réduire cette consommation rapidement puissent s'en sortir. C'est sans doute un point trop peu abordé aujourd'hui effectivement, mais pas impossible.
Sauf que même si l'UE fait de gros efforts, si le reste du monde s'en fout, bah l'effet mondial sera limité. Donc utiliser comme métrique la pollution mondiale pour mesurer des efforts nationaux c'est pas réellement pertinent. Beaucoup de pays n'ont fait aucun effort, au contraire, la plupart veulent le niveau de vie occidental qu'ils n'ont pas, comment leur en vouloir ? Et pour l'obtenir c'est énormément de pollution en plus.
Après l'UE ne fait pas assez, entendons-nous bien là dessus. Mais c'est pour souligner que les efforts réels qui ont été fait sont en effet masqué à l'échelle mondiale. Il faut faire plus de notre côté, et inciter les autres pays à faire de même. Et les aider pour les plus pauvres.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 3.
Des mesures efficaces sur la table, il y en a : isolation des bâtiment publics comme privés (avec des aides financières à la clé), les carburant fossiles sont globalement taxés (mais sans doute pas assez), taxation des véhicules en fonction des émissions, interdiction progressive des moteurs thermiques, etc.
C'est efficace, mais insuffisant. Par manque de communication, ou un manque de contraintes pour passer de inciter à forcer.
Tu as des primes pour isoler, mais qui le fait ? Trop peu de gens car c'est cher en investissement quand même, c'est contraignant et la rentabilité est sur le temps long. Donc la mesure telle quelle aujourd'hui est bonne mais pas suffisante. Du coup ça parle de rendre inéligible à la location les logements trop gourmands pour le chauffage., je pense que ce sera nécessaire d'en arriver là. Et le chauffage à mazout sera interdit à terme, faut espérer la même chose pour le gaz maintenant.
Pareil pour la voiture, on sanctionne les voitures trop gourmands en carburant mais ce n'est pas assez fort pour une migration massive vers des voitures plus petites et électriques.
Bref, je pense qu'il est malhonnête de dire que rien n'est fait. Mais ce n'est clairement pas suffisant.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 4.
C'est un aspect psychologique et marketing à considérer.
Il faut montrer dans les médias des exemples que des gens bougent. Que les personnes qui ont une influence montrent comment ils changent pour inciter leur auditoire à faire de même. C'est une méthode efficace. Si un Youtubeur dit qu'il achète X, les venets de X dans sa communauté augmente par mimétisme et par la relation de confiance.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les élections présidentielles américaines impliquent de nombreuses personnalités célèbres non politiques lors de la campagne. En France c'est d'ailleurs le cas même si moins marqué.
Il y aura forcément des gens qui débuteront leur transition avant les autres et il faut essayer de les mettre en avant.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 5.
On peut toujours faire mieux jusqu'au suicide finalement. Je ne pense pas que ce soit la bonne question.
On peut toujours faire mieux car notre bilan carbone aura forcément des éléments discutables. Dispensables, mais pas forcément nécessaire de réduire outre mesure.
Par exemple, on a besoin de loisirs, très peu de loisirs ont un bilan carbone très bas. Mais il faut un minimum de loisirs pour vivre, un minimum d'équipements, de transport, etc. On pourrait acter qu'on doit supprimer tout le superflu mais un minimum de superflu est nécessaire dans une vie. Par contre il faudra faire des choix, et certains choix ne seront plus vraiment possibles du tout comme le tourisme longue distance en avion.
Du coup le bilan carbone individuel parfait n'existe et n'existera probablement pas. Ce n'est pas le but de l'atteindre, le but est que collectivement on atteigne 2 tonnes équivalent CO2 par an et par personne environ d'ici 2050. Mais tout en étant capables de vivre à minima.
Pour moi il faut faire les deux à la fois, progresser de son côté et inciter au changement des autres acteurs de l'autre. Je ne vois pas l'intérêt d'attendre un stade hypothétique de bilan carbone personnel pour commencer à faire ça en fait.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 4. Dernière modification le 22 octobre 2021 à 13:06.
Oui, c'est exactement ce que je dis.
Mon "ils" réferent aux industriels et à l'État en tant qu'entités, ce que je ne suis pas, ni toi à priori. Les citoyens englobent tout le monde, toi, moi, Zenitram, Linus Torvalds, Bill Gates, Emmanuel Macron, etc. Je ne me cache pas derrière. Je ne pense pas que ce soit nécessaire d'insister sur le pronom utilisé si les termes permettent in fine d'englober tout le monde.
Je comprends, mais comme ce n'est pas tellement ce que je fais, j'apprécierais que tu gardes ce genre de commentaires au bon endroit. ;)
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 7.
Sauf que pour atteindre l'objectif, c'est relativement impossible seul.
Car par exemple on impute à chaque citoyen le bilan carbone des services publics. Il est par définition incompressible par le citoyen, quoiqu'il fasse il aura cette charge. Puis malgré tout on a besoin de produits pour vivre, qui ont une empreinte carbone liée à leur production et transport. Si on peut essayer de choisir les produits pour minimiser au mieux l'empreinte, ce n'est pas toujours possible ou il y a un stade où sans amélioration de l'industrie tu n'iras pas plus bas de ton côté.
Le shift project estimait que le citoyen très engagé pouvait réduire sans intervention de l'État et des industriels pour 33% de son empreinte carbone environ : https://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf (très variable suivant son revenu et son mode de vie évidemment). C'est pas mal, et ce serait déjà bien que chacun essaye d'y parvenir. Mais même en étant au max, c'est difficile d'atteindre les 2 tonnes équivalent CO2 par personne par an en Europe.
Il faut faire sa part, mais l'objectif ne pourra être atteint qu'avec l'aide de l'État et des industriels. Mais ils ne changeront aussi que si les citoyens sont prêts à faire l'effort aussi. Et vice versa d'ailleurs.
[^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 10.
C'est facile de tout rejeter sur les politiques, mais je pense que les politiques ne font ici que de refléter les citoyens dans leur contradiction.
Si tu fais un sondage autour de toi sur le sujet, je pense que l'immense majorité dira que le réchauffement climatique est un problème sérieux et urgent. Mais quand tu regarderas ce qu'ils font à ce sujet, tu seras déçu, si tu essayes d'expliquer comment ils pourraient faire autrement ils vont rechigner à changer les habitudes.
Le citoyen n'a pas contrôle sur tout évidemment, ce n'est pas moi qui va empêcher l'électricité chinoise d'être produite avec du charbon, ou européenne avec beaucoup de gaz par exemple. Mais on peut quand même faire des choses : changer moins souvent ses équipements, acheter moins du superflu, réduire les trajets longues distances, favoriser les transports en commun ou le vélo, utiliser moins souvent (voire pas du tout l'avion), isoler son logement quand on est proprio, etc. Pourtant même si de plus en plus de gens s'y mettent à adopter des mesures fortes à leurs échelles, beaucoup d'autres rechignent à l'envisager.
Pas plus tard que la semaine dernière, repas en famille où le sujet est venu sur la table car un établissement scolaire a eu une polémique entre l'équipe éducatif et certains parents sur le projet de faire un voyage scolaire à New York, depuis la Belgique, pour ce motif. Selon ma belle famille, renoncer à ce voyage signifier ne plus voyager du tout, alors qu'on peut envisager de voyager seulement… plus près comme en Europe en train. Cela signifie aussi renoncer à certaines choses (sans blague) et à du confort (certainement mais il le faut). Pourtant ils le disent, il faut protéger l'environnement mais manifestement ce sont les autres qui doivent faire l'effort.
Donc ça polémique et pose problème alors que c'est pourtant facile. Aller à New York pour du tourisme pour un européen n'a rien d'obligatoire dans une vie, il y a des alternatives plus vertueuses, tu renonces à un voyage et non pas à complexifier ton quotidien ou à changer ton mode de vie. Cela montre que les vrais efforts seront difficiles à consentir.
Pour revenir aux politiques, déjà ce sont aussi des citoyens avec cette schizophrénie mais aussi ils prennent en compte cette dualité dans la population. Et les rares pays ou zones géographiques prêts à faire des efforts doivent se confronter aussi à la problématique des pays qui n'en feront pas. Ce qui signifie par exemple qu'on va réduire la compétitivité de notre économie au détriment des autres, ce qui est difficile à concevoir pour certains et à vendre à la population.
On peut regretter qu'ils n'en fassent pas plus, pour l'instant c'est beaucoup de discours mais peu d'actions efficaces. C'est mieux qu'il y a 20 ans, mais ça n'avance pas assez vite. Mais la population aussi a cette inertie. Et si elle ne bouge pas, peu de chances que les politiques fassent beaucoup mieux.
[^] # Re: aérosols et inertie du systéme.
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 8.
C'est surtout que même avec une baisse des émissions comme celle de l'année dernière, on en émet plus que ce que la Terre peut encaisser naturellement sans que ça finisse dans l'atmosphère. Après tout 2020 était une année normale en 2000-2010 de ce point de vue.
De plus il y a une inertie de quelques décennies effectivement entre le moment où on sera sous le seuil acceptable et le moment où la concentration de CO2 (et les températures) baisseront, le temps que le cycle du carbone et l'inertie du climat soient impacté par cette réduction.
Bref, si demain l'Humanité cesse d'émettre du CO2, on en verra les conséquences climatiques de cette décision que vers 2040-2060. D'où l'importance de commencer tôt.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 4.
Déjà, le médecin n'est pas un être stupide qui applique un protocole bêtement. Même aujourd'hui, même vis à vis du COVID. Ce n'est clairement pas le modèle dont je parle ici.
Par ailleurs, tu noteras que le médecin qui agit selon son expérience dans notre cas ici n'a aucun élément pour prendre une décision spécialement éclairée. Car globalement la décision éclairée nécessite l'analyses de données qu'ils n'ont pas ou qu'ils ne peuvent assimiler. Il vaut mieux pour eux faire confiance à leurs confrères dont la spécialité permet justement de tirer plus d'enseignements.
Là encore tu surinterprètes. Justement je prône le juste milieu là où tu sembles considérer le médecin comme parfaitement autonome et éclairé sur tout. Ce qui n'est pas la réalité du terrain. Même un spécialiste d'un domaine ne connaît pas tout sur sa spécialité car c'est très complexe, donc comment imaginer que tous les médecins de France puissent dans leur coin avoir un avis très éclairé sur la question de la pandémie et de la vaccination sans se reposer sur l'avis des pairs qui ont eux les connaissances ?
Pas du tout, c'est très simpliste comme vision. Au contraire d'ailleurs, les traitements sont de plus en plus personnalisés, on prend de plus en plus en compte le confort du patient dans les choix thérapeutiques. On teste différents médicaments, parfois on rejette le traitement le plus efficace car le patient ne le tolère pas du tout. C'est le rôle du médecin de faire ça, et il le fait très bien en général. Mais heureusement, la loi fait porter au médecin des responsabilités, et il ne peut pas proposer au patient une cure de corticoïde pour traiter un simple rhume pour limiter les dérives.
Mais ça, tu le saurais si tu devais prendre un traitement chronique nécessitant des ajustements. Contrairement à toi manifestement, je suis dans le terrain médical, côté patient certes, mais ça me permet de voir que le tableau que tu dresses est totalement hors sol.
Cela montre surtout que ses connaissances sont de fait limitées et que tu ne peux pas penser que par défaut ils auront une vision éclairée de la situation actuelle. Et que tout leur faire reposer sur eux n'est pas pour le bien de la population.
Note que la vaccination du COVID n'est toujours pas obligatoire, attendre est toujours possible. Le médecin peut le conseiller s'il le juge nécessaire.
J'ai ri, je te renvoie la pareille. Mais bon si ta vision de la science repose sur des sources tordues et que tu nies l'évidence que la vaccination pose moins de problèmes (même s'il en pose) que de ne rien faire et laisser le virus circuler, on ne sera jamais d'accord. Je m'arrête là.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 6.
Non, mais quand un militaire est envoyé à l'étranger, ou mobilisé à une autre ville que sa zone actuelle en France, il est payé de manière identique (voire avec des primes si cela implique de quitter la France).
On ne les fait pas voyager sans les payer et heureusement.
Si je travaille un samedi, même pour une urgence, la moindre des choses c'est de payer cette prestation, soit avec du repos en plus soit avec un salaire au moins identique à un jour normal de travail. Les deux revenant au même. Là encore, pas bénévolement. Je ne connais pas grand monde qui ferait un tel geste à l'oeil.
Donc imaginons un médecin qui décide de vacciner pendant 3 mois, pendant 3 mois il n'est pas payé ? Alors que s'il reste à son cabinet il traite des patients pour la Sécu aussi en étant payés. Ce n'est pas logique. Il n'y a aucun corps de métier où une mobilisation de force implique un revenu nul, et judiciairement il faut justement compenser le préjudice dans ce cas.
Alors oui, il ne faut pas surpayer le médecin pour une telle tâche, mais une mobilisation sans revenu ce serait assez inédit, sans aucune base juridique, et un non sens.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 3.
Notons que ma phrase ne dit pas (au contraire) que les 900€ sont du salaire.
Mais comme un médecin c'est une profession bien payée, à son salaire élevé en tant que libéral est associé un CA élevé.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 3.
Oui, c'est connu, faire une piqûre sans faire mal ça se fait en dix minutes.
Bientôt la formation devenir infirmier en 24h.
Sinon quand tu connais le salaire d'un médecin qui travaille en libéral, 900€ par jour (avec bien sûr les cotisations à payer dessus) ne me semble pas être financièrement plus intéressant que de gérer ses patients.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 5.
La médecine a évidemment besoin de prendre quelques précautions, mais la démarche scientifique prévaut, avec des études, des analyses, des expériences… Le médecin n'est pas tout puissant dans son cabinet et heureusement.
Effectivement, tu noteras qu'aucun médecin du monde n'est capable de faire mieux dans son coin tout seul.
Dans tout métier un minimum sérieux quand la sécurité est engagée tu as un protocole et des humains pour l'appliquer. Dans l'aéronautique, dans l'étude des normes de sécurité des centrales nucléaire, ou l'établissement des normes électriques des foyers, etc. Tout ce que tu veux. On ne laisse jamais une liberté totale à un professionnel car c'est justement la porte ouverte à tout et n'importe quoi.
Un exemple frappant, dans le cadre d'un pilote de ligne. Le pilote est maitre à bord de son avion. Mais il y a des procédures, il doit rendre des comptes, et en cas de manquement il peut être sanctionné judiciairement. Ce ne sont pas des robots, ils doivent s'adapter à des situations que la check lists ne peut pas prévoir ou sauver, mais ce n'est pas pour autant qu'ils peuvent mettre le feu au document et ignorer son contenu. C'est un non sens.
La médecine n'a aucune raison d'être une exception. Le médecin doit suivre un protocole, tenir compte des rapports des pairs ou des administrations de santé. Cela garantie le meilleur traitement possible en limitant les dérives.
Ils ont une liberté d'action, mais pas absolue.
C'est amusant car d'un côté tu présentes les hautes autorités de la santé, les labos et tout d'être de mèche et corrompues dans tous les sens (c'est possible, mais demande une démonstration), mais tu ne vois pas que le médecin n'est pas un surhomme. Tu ne vois pas qu'une quantité forte de médecins généralistes sont adeptes de médecine n'ayant aucun sens scientifique (comme l'homéopathie), sans compter les électrons libres qui ne se tiennent pas à jour ou qui ont une vision du métier et de certaines prises en charge dépassées.
Et tu voudrais que les deuxième puissent tout faire alors que tu es si critique envers les premiers ? Cela n'est pas cohérent.
Et tu crois que le médecin est capable de gérer ça seul dans son cabinet ? Non.
La réalité du terrain c'est que les médecins sont des êtres humains. Ils n'ont pas un temps infini pour se former, ni une encyclopédie à la place du cerveau. Et la plupart des patients qu'ils croisent ont des maladies communes ou bénignes.
Plusieurs exemples :
J'ai consulté 5 ophtalmo pour un défaut oculaire dans un oeil, c'est une ophtalmo universitaire qui a une idée (mais pas sûre à 100%) de ce que j'ai. Les autres n'ont rien vu et n'ont eu aucune idée. Je ne les blâme pas, ils ont fait au mieux de leurs possibilités.
Ma femme a eu des tâches sur la peau à la naissance, rien de grave mais assez pour que ses médecins généralistes se posent la question sans trouver. A 20 ans, consultation chez un autre dermato qui a une idée mais ne peut pas confirmé, elle a du aller chez un dermato universitaire pour le savoir.
Pour ma maladie, j'ai demandé à ma généraliste des examens pour confirmer mon soupçon pour le diagnostique, elle était réticente, pensant que j'étais un énième "j'ai vu ces symptômes sur Internet et j'ai peur" car je n'étais pas un cas d'école. Mais elle a accepté, et finalement bingo, j'avais juste. Ma généraliste n'est pas conne, et je l'apprécie énormément, elle me suit bien, mais cela reste une humaine qui ne peut pas tout savoir.
Bref, tout ça pour dire, les médecins ne sont pas parfaits. Ils sont compétents, il faut leur faire confiance, mais pas aveuglément. Les maladies rares, ils en croisent peu (et c'est normal), et comme le reste du corps scientifique des données à leur sujets ils n'en ont pas énormément. Croire qu'ils pourraient majoritairement anticiper l'effet d'un vaccin nouveau pour une maladie nouvelle sur patient ayant une maladie rare est assez risible.
D'autant plus qu'ici on est face à des vaccins n'ayant jusqu'ici n'ayant rien de neuf dans leur composition par rapport à ce qui se faisait avant, ou par rapport au virus lui même. Ce n'est pas un saut total dans l'inconnu et il n'y avait pas de raisons de penser que ces vaccins seraient particulièrement dangereux.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 4.
Cela s'appelle la Guyane, jusqu'ici passer de la France métropolitaine nécessite l'usage d'un avion ou d'un bateau, le contrôle à l'embarquement est obligatoire. ;)
À la nage tu peux peut être t'en sortir sans contrôle mais c'est plutôt difficile.
[^] # Re: À propos de la voiture électrique
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Le pétrole, le GPL, la voiture électrique, et mon portefeuille. Évalué à 10.
On peut avoir des enfants et une voiture qui n'est pas un SUV ou un monospace. Ce n'est pas le plus confortable mais ça se fait.
Tu as fait un choix. Après ce n'est pas pour autant qu'on doit te lapider sur place publique, mais il faut arrêter de se réfugier derrière des excuses.
Je ne comprends pas l'argument, tout le monde doit et devra faire des efforts. Ce n'est pas parce que personne n'est parfait qu'on ne peut pas critiquer certains choix faits par d'autres. Et qu'on ne doit pas assumer sa propre responsabilité dans ses propres choix de vie aussi.
Je suis convaincu qu'il faut pénaliser l'usage des SUV au maximum, et de la voiture en général, sans pour autant les interdire.
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 4.
Ce n'est pas parce que le COVID innove en la matière que cela ne pourrait pas être généralisé ailleurs. Notons que l'accès à certains zones géographiques du monde oblige l’inoculation d'un vaccin non liés au COVID.
Par ailleurs la comparaison pourrait être pertinente si on avait une pandémie de rougeole (par exemple) sur notre territoire en cours. Parfois on a des petites vagues problématiques, mais rien qui met à mal le système hospitalier dans son ensemble ou qui tue des milliers de personnes en quelques mois.
Vacciner les étrangers qui n'ont pas été vaccinés dans leur pays contre la rougeole me semble par exemple peu justifié à ce stade. Mais si jamais cela devenait un vrai problème plus tard, pourquoi pas ?
[^] # Re: « hésitation vaccinale »
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Il est stérile de rattacher l’hésitation vaccinale au complotisme.. Évalué à 7.
En terme d'attribuer des intentions occultes, je n'en fais pas, contrairement à toi qui attribue aux gouvernements divers, labos et autorités de santé diverses de pas mal de choses.
S'il y a deux traitements disponibles en quantité suffisante, d'efficacité équivalente mais l'un a des risques plus important pour la population de manière générale sans gains de l'autre, je ne vois aucune objection à ce qu'on mette celui-ci de côté. C'est finalement du bon sens pour garder les meilleurs traitements disponibles.
Il faudrait que Astra Zenecca par exemple ait un bénéfice que Pfizer n'ait pas pour justifier son maintient dans la campagne vaccinale. Mais cela ne semble pas être le cas.
Et je pense que prendre une telle décision est aussi rassurante pour la population : on identifie les risques et on n'utilise le meilleur traitement qu'on a sous la main.
Depuis que le virus circule suffisamment vite pour penser que n'importe qui sera infecté au cours de sa vie à un moment donné ? Et que de maintenir un taux de contamination élevé pose un soucis de santé publique non négligeable.
On ne va pas recommencer sur le fait que les vaccins actuellement administrés contribuent à baisser le taux de transmission, et donc envers les plus fragiles… C'est pénible.
Donc tout ceci est avalisé par des médecins (non ce n'est pas Macron qui décide tout ça seul dans son bureau). Ma généraliste ne peut pas inventer une contre indication magique pour m'écarter de la vaccination et c'est très bien comme ça. Sinon c'est la porte ouverte aux médecins anti vax (pas que contre le COVID) pour justifier qu'untel ne peut pas recevoir le vaccin pour une raison bidon. D'ailleurs des médecins comme ça, ça existe et c'est problématique.
La médecine est aussi une science et les médecins sont tenus de suivre son évolution, ce n'est pas un expérimentateur qui doit avoir une liberté absolue sur ce qu'il peut faire avec ses patients. On n'est plus au XIXe siècle. Tous les corps de métiers où des vies sont en jeux ont des processus, des normes de sécurité et ce pour de bonnes raisons. Il n'y a aucune raison que la médecine par un tour de passe passe y échappe aussi. Les médecins aussi sont des humains, avec leurs croyances, leurs faiblesses, leurs erreurs et on doit protéger la population de ça au maximum comme ailleurs.
[^] # Re: pas étonnant
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Un réseau offline "delay-tolerant" avec NNCP. Évalué à 6.
Le problème aussi c'est un manque de temps, d'argent et de matériel.
Ton développeur ne peut pas travailler sur le support d'un matériel ancien qu'il n'a plus lui même. Et comme son temps et ses finances sont limitées, il ne peut pas s'occuper de tout le monde à la fois, les demandes plus complexes qui ne l'intéressent pas ou qui concernent trop peu de monde sont souvent refoulées. Mais c'est valable pour plein de chose, pas que le support d'un matériel ancien.