Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Des actes : passage en GPL de tous leurs produits, implémentation des standards interopérables

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les temps changent !! Qui l'aurait cru il y a 20 ans ?. Évalué à 4. Dernière modification le 10 septembre 2019 à 23:15.

    L'idée initiale de Bruce Perens, Éric Raymond et leurs copains était de vendre le libre aux entreprises.

    Pas que, le but est aussi de contourner la FSF dans la communication. Car RMS et la FSF ne sont pas les rois de la communication et Stallman a une gestion un peu trop personnelle de la FSF comme du mouvement ce qui rend toute contestation interne difficile. Cela se ressent dans certains projets GNU, tels que GCC ou Emacs, où RMS a des points de vue très tranchés qu'il cherche à imposer systématiquement. De nombreux mainteneurs de projets GNU de sont plains par ailleurs de cette ingérence.

    Cet aspect politique est central dans la décision de créer l'OSI, si la FSF avait été géré autrement il n'est pas impossible que l'OSI n'aurait jamais vu le jour.

    Bien sûr qu'ils ne sont pas contents avec ça : ils se battent contre l'OSI parce qu'ils pensent que l'OSI les empêche d'avoir une communication efficace sur leurs valeurs et n'existe d'ailleurs que pour cette raison (et je pense que c'est le cas). Donc, l'OSI, c'est quelque part des ennemis en effet. Ça ne veut pas dire que l'OSI n'a pas un impact positif sur les logiciels libres, et ils le savent.

    Qualifier d'ennemis quelqu'un qui œuvre dans le même but (à savoir que les licences libres et les libertés associées soient la norme) que soit même si les motivations diffèrent est quelque chose qui me dépasse quelque peu. L'important est le résultat, or en dénigrant l'OSI ils installent une confusion dans le mouvement et perde du temps, de l'énergie et de l'argent dans un combat finalement secondaire voire futile.

    Je pense au contraire que la FSF aurait tout à gagner en acceptant de déléguer à l'OSI le développement d'arguments différents en faveur du LL pour un public différent ce qui permet in fine de rameuter plus de code sous licence libre et de fait de sensibiliser les gens à la question.

  • [^] # Re: Des actes : passage en GPL de tous leurs produits, implémentation des standards interopérables

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les temps changent !! Qui l'aurait cru il y a 20 ans ?. Évalué à 2.

    La question est : en quoi l'intention de l'auteur est pertinent dans ce contexte ?

    L'important dans le concept du Logiciel Libre c'est que l'utilisateur ne soit jamais bloqué, il disposera toujours du code et des dispositions légales pour faire ce qu'il veut du logiciel qu'il utilise. Que le développeur arrête de coder ou disparaît, modifie le logiciel d'une façon qui ne convient pas pour cet utilisateur (cas de l'interface par exemple), pour qu'il l'étende afin de répondre à son besoin propre même si cela n'intéresse pas le développeur d'origine, etc.

    En quoi dans ce contexte l'intention du développeur principal est pertinente ? Cela n'a aucun intérêt. Le but du libre est justement que l'utilisateur peut utiliser ou améliorer le logiciel qui l'intéresse sans se préoccuper des opinions du développeur d'origine, il est libre et indépendant de lui.

    Si la FSF voulait imposer une vision du libre différente que celle que permet la licence, elle l'aurait ajoutée dans sa définition de base. Du genre forcer le développement communautaire, ou instituer le copyleft, l'interdiction de faire le mal (genre la guerre) avec le logiciel, etc. S'ils ne l'ont pas fait, c'est que finalement cela n'entre pas dans le cadre du logiciel libre mais plutôt de la vision du monde selon la FSF ce qui est assez différent finalement.

    Et puis même la FSF n'entre jamais dans ce petit jeu. Ce sont les premiers à mettre en avant leur vision idéale du Libre, pourtant ce sont les premiers à considérer que le noyau Linux est libre alors que Linus Torvalds a adopté la GPL surtout comme un moyen de produire du logiciel efficace (donc plutôt une approche OpenSource selon toi), de même pour git par ailleurs. Et globalement ils n'ont jamais émis d'avertissements (ou fait de contre publicité) quant au fait d'utiliser un logiciel sous licence libre mais dont l'intention du développeur le collait pas avec leurs idéaux. Car cela n'a aucune importance, dans les deux cas l'utilisateur a toutes les libertés minimales requises et c'est ça qui a de la valeur concrète.

  • [^] # Re: Des actes : passage en GPL de tous leurs produits, implémentation des standards interopérables

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les temps changent !! Qui l'aurait cru il y a 20 ans ?. Évalué à 3.

    Puis un autre point, l'intention est quelque chose de subjectif qui n'apporte pas forcément d'éléments probants pour l'utilisateur ou le développeur.

    Je veux dire, tu peux avoir un développeur qui a une vision plutôt OSI qui fourni un travail de meilleur qualité et qui finalement se préoccupe plus de ses utilisateurs que quelqu'un qui partage plutôt la vision du monde selon la FSF. C'est difficile à bien quantifier.

    Au moins une licence est libre et OpenSource, tu as des garanties assez claires sur ce que tu peux ou ne pas faire. De manière indépendante de ce que pense le développeur derrière le projet.

  • [^] # Re: Bien fait!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS][Nécrologie] Ariane, du Club Dorothée, est décédée/bronsonisée à 61 ans. Évalué à 10.

    • des dessins animés à valeur éducative : Les mystérieuses cités d'or, Il était une fois la vie, surement d'autres (et faites par des français)

    Euh, pour ces dessins animés cela a été diffusé essentiellement sur France Télévision et non TF1 (voire Canal+). Club Dorothée a contribué au renouvellement de l'audiovisuel français pour enfants (et donc à un changement culturel) mais en terme de contenus éducatifs il me semble qu'ils n'ont rien fait de spécifique contrairement à France Télévision.

    L'apport sur ce point ci me semble donc très indirect voire inexistant.

  • [^] # Re: Ça dénonce grave.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien CO2 ou PIB, il faut choisir. Évalué à 10.

    Après c'est logique que une croissance économique entraine une hausse de consommation d'énergie d'une certaine façon. Une telle superposition n'est pas tellement surprenante.

    J'aime beaucoup le travail de Jancovici sur ce sujet, il a raison sur de nombreux points. Après je mettrais un bémol sur certains de ses propos tout de même. Bien que j'ai l'impression que sur les points que je vais critiquer, ces derniers temps il ajoute dans son discours un selon moi qui permet de ne plus les asséner comme une vérité absolue mais bien comme un avis. D'autant plus que parfois la démonstration est pauvre. Et après tout, juger de l'histoire ou de l'économie alors qu'on n'est pas expert du milieu est un exercice difficile.

    En vrac, disons que Jancovici associe l'énergie abondante à la démocratie et à la fin de l'esclavage. Cela a pu aider à les développer, mais ces concepts sociaux ou sociétaux ont eu des mises en place qui ont débuté avant que l'énergie abondante ne soit là. Ne reposer en tout cas uniquement sur le facteur énergétique l'émergence d'un tel changement de société me paraît un peu hors de propos et surtout hors de son expertise.

    Après c'est sûr que si demain on n'a plus assez d'énergie, pas impossible que certains pays ou peuples chavirent dans des choix pas sympathiques. C'est à garder à l'esprit mais ce n'est pas une obligation.

    Il associe également quasiment toutes les crises économiques au seul facteur de l'énergie, comme celle de 2008. Sa seule démonstration est que la baisse de la consommation énergétique a précédé un peu la baisse économique. Mais cela ne démontre pas un lien de cause à effet pour autant, l'économie a aussi des stocks et prévoit son activité en avance donc il n'est pas impossible d'avoir une baisse de consommation d'énergie avant celle du PIB pour des raisons totalement externes. Par ailleurs il me semble que pas mal de gens ont alerté dès 2005 par exemple la crise des subprimes qui se profilait sans faire intervenir le facteur énergie dans l'équation. C'est d'ailleurs tout le problème de l'économie qui est tellement imbriquée avec la consommation d'énergie mais de tellement d'autres facteurs qui sont entremêlés dans le temps et l'espace qu'il est délicat de démontrer des liens de cause à effet forts avec juste un graphe.

    D'autant qu'en théorie, mais je peux me tromper, s'il y a un manque d'énergie, quelque part il y aurait une pénurie de cette énergie. Comme par exemple quand il y a des grèves qui bloquent les raffineries et que des pompes sont vides et qu'il est délicat pour tout le monde de s'en procurer même si on en a les moyens. Or il ne semble pas que cela a été le cas dans un pays riche en dehors de ce genre de contextes sociaux. Pourtant il attribue à l'Italie (et aux USA en 2008) une contrainte sur la production d'énergie mais qui est bizarrement non ressentie par la population ou les entreprises ? Je peux me tromper, mais il n'a jamais répondu à mes interrogations à ce sujet et il n'y a rien d'évident. Et pourquoi l'Italie subirait cette contrainte mais pas un pays plus pauvre ? Pas très expliqué non plus.

    Du coup personnellement j'évite d'attribuer du crédit à Jancovici quand il énonce ce genre de choses. Mais de toute façon je dirais que ce n'est même pas l'essentiel de son propos (même si cela lui prend énormément de temps de parler de ces _annexes). Ce qui faut retenir selon moi est :

    • Le réchauffement climatique est en route et va poser de gros problèmes divers et variés et qu'on a peu de temps pour limiter les dégâts et donc décarboner l'économie pour limiter ces désagréments sans un recul trop violent de notre mode de vie.
    • Même si on ne croit pas au réchauffement climatique et à ses effets néfastes, de toute façon la production de pétrole et de gaz ne pourra soutenir une telle demande très longtemps / éternellement, et l'argent pour en consommer finance des pays étrangers au lieu de financer nos États. Donc pour cette raison décarboner l'économie maintenant est une bonne idée aussi.
    • Nos économies sont tellement dépendants de l'énergie et les énergies carbonées sont tellement pratiques (très denses, facile à extraire et à manipuler, etc.) que les remplacer par autre chose (éolien, solaire, agrocarburant, biomasse) est difficile et que pour répondre à cette demande il y a des externalités négatives non négligeables comme l'occupation des sols ou la consommation de matériaux, le coût ou encore l'intermittence de cette production.
    • La conséquence est donc qu'il faut être plus sobre dans notre consommation (sans tomber à l'âge de pierre, juste en consommant ce qui est vraiment utile / nécessaire), et faire dès maintenant une transition de long terme. Et que se débarrasser du nucléaire à court terme est une mauvaise idée, cela devrait être envisagé uniquement quand la décarbonatation de l'économie aura été suffisante car cela reste un mode de production très efficace pour effectuer cette transition.

    Son propos reste très intéressant si on veut des détails, son travail est assez bien sourcé et ses calculs assez justes dans l'ensemble. Il a d'ailleurs publié sur Youtube un cours qu'il a donné à l'école des Mines cette année sur le sujet qui permet d'avoir un panorama complet de son travail de vulgarisation du domaine. C'est 8 fois 2h30 mais ça s'écoute plutôt bien.

  • [^] # Re: Stable api nonsense ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le libre a perdu. Évalué à 5.

    Je doute fortement, les fabricants préfèrent maintenir un fork inutilisable, ça permet que les acheteurs achètent le nouveau SoC pour avoir les nouvelles fonctionnalités. La preuve, c'est compliqué d'avoir les sources de leurs forks. Si c'était lié aux problèmes des api, ont aurait facilement accès aux sources des forks.

    Pour avoir travaillé sur plusieurs types de processeurs ARM, obtenir le code Linux du fondeur n'est pas difficile du tout. Mais la qualité du code est elle assez affreuse. Ce qui rend toute maintenance depuis l'extérieure (et donc l'ajout du code dans le noyau Linux officiel) très délicat.

    Et je ne dirais pas que c'est fait dans l'optique de rendre le code non maintenable pour vendre de nouvelles puces. Je dirais surtout qu'il y a un manque de savoir faire à ce sujet et qu'ils n'investissent pas dans la qualité de ce travail car c'est finalement assez secondaire. Pourquoi perdre du temps là dedans alors que 18 mois plus tard le processeur sera remplacé et le code du noyau aussi ?

  • [^] # Re: Ce n'est pas une guerre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le libre a perdu. Évalué à 8.

    Le contraire d'open source, c'est closed source.

    Non, le contraire d'OpenSource c'est non OpenSource…

    L'OpenSource répond à la définition en 10 points de l'OSI, qui est équivalente par ailleurs aux 4 libertés de la FSF sur le fond. Tu peux avoir le code source lisible en lecture seule qu'il n'est pas OpenSource pour autant. Malgré le nom.

  • [^] # Re: Krita ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tweak d'interface Gimp à la PS-like pour une transition en douceur vers du libre . Évalué à 8. Dernière modification le 21 août 2019 à 19:59.

    Oui bien sûr, je vais utiliser le terme taxe d'apprentissage pour parler de l'impôt sur le revenu. Non, je parle bien de la taxe d'apprentissage en France. Les entreprises concernées doivent verser une contribution pour financer les formations en apprentissage et peuvent décider d'allouer une partie de cette taxe à un centre de formation en particulier.

    Du coup, les entreprises d'un secteur particulier, au hasard le graphisme pour rester dans le sujet, peuvent allouer une partie de ces fonds à des écoles en particulier. En général ils financent donc des établissements liés à leur métier. Je ne crois pas qu'une entreprise de graphisme va financer les formations en hôtelleries. Leur intérêt est de financer les formations qui vont former des étudiants aptes à être recrutées par leur entreprise en fin de parcours ou peu après. Et comme ils financent un peu le budget de l'école, l'établissement n'est pas sourd aux demandes des entreprises sur le contenu de la formation. Donc cela favorise l'apprentissage des technologies que ces entreprises utilisent.

  • [^] # Re: Krita ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tweak d'interface Gimp à la PS-like pour une transition en douceur vers du libre . Évalué à 6.

    Il y a la rentabilisation mais aussi la pression des commerciaux d'Adobe (voire d'Apple)

    C'est surtout Apple comme Adobe font de grosses promos pour l'Éducation. Cela leur fait une bonne publicité et un bon test de leur produit. Quand ils finiront leurs études, ils pourront se procurer leurs produits dans le cadre perso ou pro.

    C'est une stratégie commerciale bien rodée qui n'a rien de choquant. Si les établissements ne trouvent pas ça moral, ils peuvent refuser et aller ailleurs.

    Puis le soucis aussi est que l'environnement professionnel utilise Photoshop en majorité. Si tu formes tes étudiants sur des produits qui sont peu utilisés après, c'est prendre le risque que tes élèves ne trouvent pas un emploi ou que tes financements (car les entreprises payent aussi la taxe d'apprentissage) se tarissent au profit d'autres formations. Donc l'école doit suivre aussi la tendance de son secteur.

  • [^] # Re: Bureau « normal »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie du bureau léger Xfce 4.14. Évalué à 10.

    Puis 4 ans de développement pour si peu de changements, ça rappelle le mandat 2012-2017 !

  • [^] # Re: La fiscalité ne correspond pas au message

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Logement : pourquoi habite‐t‐on loin de son activité ?. Évalué à 5.

    Tout d'abord, en ces périodes où l'épargne "sûre" ne rapporte rien alors que les taux d'intérêt sont au plus bas, la location revient probablement bien plus cher que l'achat.

    La question de locataire / propriétaire est rarement fondé sur le prix seul.

    La location t'offre surtout une grande flexibilité. Si tu veux partir pour diverses raisons du lieu où tu vis, tu peux le faire assez rapidement avec peu de frais. Mais en contre parti tu n'as pas de capital associé à ton paiement de loyer, c'est une perte financière sèche.

    En tant que propriétaire tu es moins flexible car quitter ton logement est de suite plus compliqué ou onéreux, surtout dans le cadre d'une revente. Et tu prends un risque, ton logement va peut être voir sa valeur se réduire à cause de la mutation du marché ou tout simplement de l'évolution de son environnement qui n'est pas favorable. Mais au moins tu accumules un capital, et si tu restes plus longtemps dans le logement que la durée du prêt hypothécaire alors tu t'y retrouves financièrement.

    Ensuite, il ne s'agit pas de "râler" contre des taxes mais de ne pas oublier que si la fiscalité sert à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l’État, elle sert aussi à inciter certains comportements. Or, si tu veux plus de mobilité, tu ne te contredis pas avec des taxes qui cassent cette mobilité.

    Tu peux être mobile et propriétaire, j'ai connu des tas de gens qui ont reloué leur logement principal dont ils ont la propriété pour louer ailleurs. Cela n'est pas aussi agréable que de vivre dans son propre logement mais c'est la vie. La propriété immobilière reste un investissement, à ce titre il est risqué, tu ne peux pas espérer le beurre (le capital lié à cette propriété) et l'argent du beurre (la flexibilité du dit investissement). C'est un choix.

    C'est comme choisir de laisser de l'argent sur le livret A ou d'investir en bourse. Dans le premier cas, c'est facile et rapide de retrouver de la liquidité avec des garanties de rendement. Mais ces rendements sont faibles. En bourse tu perds ces garanties en échange d'une possibilité de gains plus importants.

    Donc personnellement je ne vois pas la contradiction. L’immobilier étant un investissement, un peu particulier car plus personnel mais cela reste un investissement. Et si tu es capable de payer un prêt immobilier, tu fais parti normalement de la première moitié de la population en terme de revenus. Donc t'affranchir des taxes associées (frais de notaires et taxe foncière) est donc plus aisée que de répercuter ce financement de l'État au reste de la population.

  • [^] # Re: La fiscalité ne correspond pas au message

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Logement : pourquoi habite‐t‐on loin de son activité ?. Évalué à 3.

    Être locataire, c'est toujours un peu la galère. Tu donnes tous les mois de l'argent au propriétaire, argent que tu ne reverras jamais (alors que si tu achètes, tu payes à la banque, mais à la fin, tu as un bien)

    Le commentaire ne parlait pas du fait de rester locataire toute sa vie (bien que cela se discute aussi) mais du fait que tu peux être propriétaire d'un logement et ne pas vivre dedans.

    Dans ce cas tu n'as pas le problème du patrimoine (car tu as toujours un capital que tu payes) ou des frais de notaire (car le bien reste à toi) et cela te permet d'aller ailleurs pour des raisons professionnelles ou personnelles. Tu n'es pas obliger de revendre et de racheter là où tu vas vivre à chaque fois, sinon en effet c'est onéreux et épuisant. Beaucoup le font.

    Alors oui ce n'est pas parfait, mais ça se gère. C'est comme tout, tout est question de priorité mais le choix existe.

  • [^] # Re: ilife

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Quel aspirateur robot autonome pour un libriste ?. Évalué à 3.

    C'est un autre problème que je ne néglige pas. Ce que je critique c'est le procès de mauvais intention dès qu'il y a collecte de données. Systématiquement ça accuse de collecte de données personnelles à des fins publicitaires ou malveillantes quelconque. Non, ce n'est pas systématique et je pense qu'il est sain de ne pas envisager systématiquement ce but.

    Après se poser la question de l'impact d'une éventuelle fuite de ces données est un autre problème tout à fait légitime dans la question de l'équilibre "bénéfice / risque" pour l'utilisateur.

  • [^] # Re: ilife

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Quel aspirateur robot autonome pour un libriste ?. Évalué à 2.

    Je ne sais pas exactement pourquoi (OK, pour profiler et encore mieux cibler de la pub)

    Il faut je pense arrêter de croire que toute donnée envoyée sur un serveur distant sert à faire du profilage publicitaire. Cela peut être le cas, mais il y a des tas de cas de figure où en fait ça n'a rien à voir.

    Ici on peut envisager deux choses. Le calcul est fait côté serveur car plus puissant ou facile à mettre à jour le code dessus (mais au détriment de l'autonomie de l'appareil). Ou alors à des fins statistiques ou de de service après vente.

    L'appareil ne fonctionne pas ? Ah on voit qu'en fait il a planté sur telle fonction à telle heure pour telle raison. C'est vraiment utile pour le service après vente.

    Ou en agrégeant les rapports de tous les appareils ils peuvent voir où globalement les pannes se produisent, la typologie moyenne des maisons ou la découverte d'une typologie mal prise en charge. Bref des données d'entrées pour les tests ou optimiser le logiciel à partir de données collectées sur le terrain.

    Je dis ça car il m'est arrivé de travailler sur des projets avec collecte de données techniques sur le cloud alors que techniquement on pouvait faire sans. Et pour le débogage ou l'amélioration du produit ces données ont été essentielles. Les données personnelles ou le ciblage publicitaire n'étaient vraiment pas l'enjeu, d'ailleurs les données étaient anonymisées à la réception pour avoir juste des données brutes.

  • [^] # Re: Quelles solutions ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Du choix des couleurs des résistances pour le matériel informatique, invisibles aux Daltoniens !. Évalué à 6.

    Le problème est que le daltonisme ne concerne pas qu'une déficience de couleur, tu as plusieurs types et en gros il est quasiment impossible de s'assurer que tout le monde puisse voir entièrement un échantillon complet. Il y a notamment le cas de ceux qui voient le monde en nuance de gris, on fait comment ?

    Dans la mesure du possible je dirais c'est d'offrir le choix. Un site web peut avoir 2-3 thèmes d'affichage ce qui permet de contourner le problème.

    Ici pour moi c'est plus délicat. On est face à une norme internationale qui est bien implantée et où il est douteux de penser qu'une alternative aux couleurs soit efficace dans cette représentation.

    Puis après pour travailler en embarqué, le code couleur finalement n'a pas une grande importance non plus. De nombreuses résistances sont trop petites pour avoir un tel code couleur. On travaille avec des schémas (donc on sait qu'une résistance à cet endroit doit avoir telle valeur de résistance). Puis au pire il y a le ohmmètre pour mesurer en cas de doute.

    Finalement le seul cas où c'est problématique, c'est si tu n'as pas le schéma et pas le matériel nécessaire sous la main (mais bon, faire de l'électronique sans un ohmmètre c'est douteux). Tout ça pour des résistances où le code couleur est finalement visible. Puis sans schémas, comprendre le circuit électronique un minimum complexe n'est pas aisé avec la multitude de couches qu'on ne peut pas voir à l'intérieur.

    Bref, cela reste très hypothétique. Je ne vois pas en quoi ce code couleur finalement soit un vrai problème même pour les daltoniens. Il y a des domaines de la vie courante où c'est réellement problématique.

  • [^] # Re: bof

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À propos de LibreOffice 6.3. Évalué à 9. Dernière modification le 12 août 2019 à 09:12.

    Sauf que depuis le début tu ne comprends pas ce qu'on te dit.

    L'image qui a été retirée c'est du i386. C'est-à-dire du Intel ou AMD 32 bits, ce qui est devenu plutôt rare de nos jours. Or toi tu parles depuis le début de Raspberry Pi donc de l'ARM 32 bits pour lequel il n'y a jamais eu d'image et de tests officiels.

    Donc pour les possesseurs de Raspberry Pi, cela ne changera rien car ils n'ont jamais eu un tel support.

    Et ce n'est pas parce que les deux plateformes sont en 32 bits que cela a un sens en terme de tests et de bogues. Les architectures étant radicalement différentes, c'est peu probable qu'un bogue spécifique pour l'un le soit pour l'autre.

    Et générer une nouvelle image officielle + maintenir une système de test pour ces plateformes a un coût en matériel mais aussi en temps. Maintenir officiellement le support pour des plateformes peu utilisées n'est pas forcément intéressant.

  • [^] # Re: ca commence

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 68 et 68 ESR par le menu. Évalué à 4.

    Puis le VPN protège entre toi et le serveur du VPN. Et peut servir éventuellement à d'autres de l'extérieur d'ignorer qui tu es vraiment.

    Mais le VPN ne protège pas la liaison entre le serveur du VPN et le serveur du service. HTTPS est donc nécessaire pour sécuriser cette liaison aussi.

    Bref, des erreurs aussi basiques en terme de sécurité est plutôt inquiétant quant au reste du discours et de l'infra perso.

  • [^] # Re: Bonne nouvelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien NVIDIA commence à publier de la documentation matérielle de ces GPUs. Évalué à 9. Dernière modification le 08 août 2019 à 13:30.

    Contrairement ce qu'indique l'article, ce n'est pas quelque chose de… nouveau. Oui facile la blague.

    Depuis des années nVidia accorde l'accès aux développeurs de nouveau à de la documentation interne (sous couvert de NDA) ou répond à leurs questions. La nouveauté ici est que tout le monde y aura accès et que ce sera sans doute plus exhaustif.

    Par ailleurs, il y avait fut un temps un employé de nVidia qui bossait sur le support des processeurs Tegra dans nouveau.

    Bref, il ne faut pas s'attendre à une révolution à court terme, bien que ce soit toujours un pas dans la bonne direction.

  • [^] # Re: http / https

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Écrire des liens pérennes dans ses pages web. Évalué à 5.

    Il manque un mot dans ma phrase pour la rendre plus cohérente avec ce que j'exprime : tu sous entends que généraliser le passage à HTTPS (côté navigateur / client) c'est mal. Position qui est je pense problématique, la compatibilité ascendante doit être recherchée au maximum mais ça a ses limites.

    On ne doit pas avoir peur de rendre des applications non fonctionnelles s'il avère qu'ils usent et abusent d'un protocole qui n'est plus en phase avec les recommandations de sécurité minimales de notre temps.

  • [^] # Re: http / https

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Écrire des liens pérennes dans ses pages web. Évalué à 9. Dernière modification le 07 août 2019 à 02:15.

    Ce n'est pas parce que c'est libre que ça ne peut pas être merdique :

    'vois pas le rapport avec la choucroute, de l'âge du capitaine ou de l'homme de paille.

    Relis le commentaire de voxdemonix qu'il a pointé. C'est lui qui a dit :

    Ce jour là ils auront pété un nombre incroyable d'applications libre

    Sous entendu que le HTTPS est mal car des applications libres peuvent en pâtir. Sauf que le fait qu'un logiciel libre ne respecte pas un protocole plus moderne ne justifie pas une compatibilité ascendante éternelle.

    FaceBook, GMail et autre «réseaux sociaux» ne sont accessibles qu'en HTTPS. Hummm, tu la sens la vie privée ?

    La vie privée n'est pas qu'une affaire entre le site que tu visites et toi.

    Le HTTPS te permet de masquer à des tiers certaines informations comme la page que tu visites sur un site web donné. C'est-à-dire qu'avec HTTP l'État ou mon fournisseur d'accès peuvent non seulement savoir que je consulte Wikipédia, mais ils peuvent savoir quels articles je consulte. Ce qui renferme pas mal de données personnelles via ces méta données : orientation politique, religieuse ou sexuelle par exemple. Et tant d'autres.

    Avec HTTPS ils sauront que je suis allé sur Wikipédia et c'est tout. Cela ne les aide pas énormément. Et c'est pareil pour tout site que tu consultes où la variété du contenu est large.

    Bref, oui HTTPS n'aide pas l'utilisateur face à Facebook ou Google quand on visite leurs sites en terme de vie privée, mais HTTPS apporte une aide pour lutter contre la collecte des données depuis l'extérieur. Ce n'est pas suffisant mais ça a l'avantage d'être très simple d'utilisation et répandu.

    C'est ça, des gens qui confient à peu près tout à Google, Facebook ou kikoolol depuis leur Smartphone qui les géolocalise en permanence.
    Mais via des connexions chiffrées, donc tout va bien.

    Donc quitte à filer des données sensible à Google, autant les filer à tout le monde tant qu'à faire ? Il faut vraiment expliquer en quoi abandonner des solutions de sécurité ou de confidentialité sous prétexte que la sécurité de ces données envoyées n'est pas parfaite est un raisonnement absurde ? Surtout ici.

    Il vaut mieux ça que rien du tout.

  • [^] # Re: "Billion dollar mistake"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Odin: Go done right?. Évalué à 5.

    Pour avoir utilisé les 2 types de gestion d'erreur, je fais tout pour éviter les langages avec référence nulle qui obligent à vérifier tout le temps qu'on a bien un objet valide.

    En tout cas pour une valeur nulle en C, tu ne dois pas gérer cela partout. Sinon c'est lourd et inutile. Il y a quelques principes à respecter pour faire de la gestion d'erreur efficace. En gros en faisant de la programmation par contrat.

    Si la valeur nulle est légitime (paramètre optionnel par exemple, ou que la fonction sait traiter comme un cas particulier), tu n'as pas le choix et tu dois le vérifier. Mais ce n'est pas une erreur en tant que tel mais disons un comportement particulier car le pointeur nul est considéré ici comme une entrée valide par ta fonction.

    Sinon, cela signifie qu'une allocation mémoire a échoué quelque part. Or pour moi si une allocation échoue, c'est celui qui fait l'allocation qui doit vérifier si ça a réussi ou pas avant d'envoyer le pointeur nul à toutes les fonctions qui suivent. Cela permet de ne vérifier la validité d'un pointeur qu'à un seul endroit et d'alléger le code des fonctions qui s'attendent à un pointeur valide en entrée.

    Car de toute façon, un pointeur nul n'est pas la seule valeur d'un pointeur invalide. Par accident, ou volontairement, le développeur peut affecter une adresse bidon comme 0x42424242 ou il a libéré la mémoire via free() mais continue d'utiliser le pointeur comme si de rien n'était… Or tu n'as aucun moyen de détecter ces cas de figures, le pointeur nul est finalement un cas particulier d'un pointeur invalide et pourtant le seul qu'on sait identifier à coup sûr.

    Donc la vérification d'un pointeur valide ne peut se faire normalement que par l'appelant de la fonction, la fonction apellée sauf cas spéciaux ne doit pas se préoccuper de la validité du pointeur, le fait qu'on appelle la fonction sous entend qu'il est valide. Car tu ne peux le garantir toi même.

  • [^] # Re: Demande de précision sur "licence CC"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Documentaire "La bataille du libre" : lancement de la campagne de financement participatif . Évalué à 10.

    C'est pour moi une question de cohérence essentielle.
    La quasi totalité du code source de mon système je ne peux le serait-ce le relire, faute de temps et de compétences aussi.

    Est-ce pour autant que le fait d'avoir accès au code source n'a pas d'importance ? Pas forcément. Le libre ce sont des droits théoriques, on n'a pas à justifier ou à avoir besoin de ces droits personnellement ou à instant T pour que cela soit utile. Pourtant, malgré que le libre ait bien plus d'utilisateurs que de programmeurs est un indice que les droits théoriques sont important, non ?

    Puis avoir un film libre cela permet :

    • De réaliser un doublage ou des sous-titres qui peuvent être diffusés largement, voire avec monétisation du processus de diffusion comme de traduction ;
    • De récupérer des bouts qui peuvent servir à un autre documentaire par exemple, plus actualisé ou qui aborde d'autres thématiques ;
    • Faire des affiches avec.

    Le tout sans contraintes imposées par l'auteur d'origine du documentaire. C'est bien plus simple.

  • [^] # Re: sans noyau, pas de framebuffer...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message server X et frame buffer.. Évalué à 3.

    Comme tout noyau tu dois mettre en place de quoi communiquer avec ta carte graphique. Qui sera composé de plusieurs pilotes différents. Un pour prendre en charge les instructions de ta CG en particulier, notamment pour l'initialiser et une autre pour mettre en place et dialoguer via le bus de communication entre le CPU et le GPU qui est souvent du PCI express aujourd'hui.

    Ensuite tu dois exposer bien entendu à tes applications de quoi envoyer des introductions graphiques via le noyau vers la CG.

  • [^] # Re: Plusieurs remarques

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nouvelles attaques sur la liberté de la part du gouvernement des USA. Évalué à 6.

    Enfin, petite subtilité, la GPL stipule explicitement « You must make sure that they, too, receive or can get the source code. » Peut on donc conclure qu'un dev qui utilise Github pour diffuser son code source viole la GPL, car il exclut alors volontairement d'accès les utilisateurs de ces pays qui peuvent récupérer l'application binaire sur une distrib CD/USB mais pas le source ?

    C'est au fournisseur du binaire à qui repose cette obligation. Et normalement une entreprise américaine ne peux pas vendre à un iranien un LL même sous forme binaire. C'est d'ailleurs une limitation que Red Hat mentionne dans son travail pour certains pays liés aux différents embargo des USA.

    Et si une entreprise européenne (admettons) vend un binaire d'un LL américain à un iranien, il doit lui fournir le code source en cas de réclamation. Pas forcément via Github, par courrier postal s'il le faut. Donc il n'y a pas de lien entre plateforme de développement principal (Github) et le respect ou non de la GPL.

    Enfin, la GPL n'est pas supérieur aux lois. Tu as le droit de détourner le code de n'importe quel LL pour tout usage que tu veux, ce n'est pas pour autant que tu as effectivement le droit de tuer quelqu'un ou de vendre un LL dangereux pour autrui. Il faut garder cela en tête aussi.

  • [^] # Re: Toujours des chiffres balancés en l'air

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Impact des vidéos en ligne sur le climat. Évalué à 4.

    4 tonnes = Wikipedia français et anglais, ainsi que plusieurs autres endroits que j'ai regardé vite fait (qui pompent peut-être sur Wikipedia)

    J'ai lu les articles de Wikipédia où le 4 tonnes de CO2 / an pour un français est évoqué comme https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_%C3%A9missions_de_dioxyde_de_carbone_par_habitant et https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_carbon_dioxide_emissions_per_capita

    Et ils le disent bien sur ces pages, tout n'est pas pris en compte alors que l'ADEME pour ses 10-12 tonnes par an prend en compte tout ou presque.

    Déjà le premier problème est de différencier kg de CO2 et kg de CO2eq. Le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre même si c'est le plus important en impact. Wikipédia ne tient donc pas compte de l'impact des fuites des appareils de réfrigération (climatisation, frigo, etc.) ou des émissions de méthane liée à l'élevage animal qui ont une grande importance (environ 25% des émissions CO2 équivalent d'un français moyen).

    Ensuite, pas mal de secteurs sont souvent non pris en compte comme l'aviation ou le transport maritime dans le commerce mondial. Car il est assez délicat de l'attribuer proprement à un pays donné. Mais en achetant beaucoup de produits à l'étranger qu'il faut livrer, le français moyen a un impact non nul sur ces activités et donc pollution.

    Enfin, et non des moindres, l'importation de la pollution n'est pas pris en compte. En achetant beaucoup d’appareil en Chine, nous faisons tourner énormément de centrales à charbon pour des produits qu'on utilise à la fin en France. Donc le français a aussi une responsabilité dans les émissions chinoises de par son mode de vie.

    Et puis il est quand même douteux que la France soit en dessous de la moyenne mondiale par habitant des émissions de CO2 étant donné notre mode de vie. Ce qui rend le 4 tonnes / an très imprécis sur ce sujet. L'ADEME est donc bien plus précis et réaliste.

    Je précise que le but est de tendre au moins pour 2050 les 2 tonnes par habitant et par an dans le monde pour remplir les objectifs fixés. Histoire de mesurer la portée.