Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Suis-je le seul...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien En réponse à FaceApp, Greenpeace lance EarthApp qui nous montre la Terre dans quelques années. Évalué à 3.

    Dans ton histoire, il y a trois éléments qui dépendent entièrement du collectif et pas des choix individuels

    Ton histoire aussi souffre de gros biais. On va remettre à plat.

    Déjà Carbone 4 estime que individuellement on a un pouvoir de transformation d'environ 20% de notre empreinte carbone. Pour moitié composée de petits gestes :

    • Prendre moins l'avion pour les vacances ou aller moins loin ;
    • Renoncer à la voiture pour des petits trajets et covoiturer plus ;
    • Réduire voire supprimer la viande de son alimentation ;
    • Consommer des produits plus locaux et renouveler son équipement moins souvent.

    Bref, des actions assez accessibles à tous et qui enverraient un signal fort.

    Ensuite l'individu a bien entendu des gestes plus lourd qu'il doit amorcer plus ou moins seul et qui n'ont pas un impact non nul comme l'isolation de son logement et le changement de mode de production de chaleur. Ce qui compose l'autre moitié pour la part individuelle et doit être de toute façon fait.

    Donc oui, déjà faire sa part du travail serait un bon premier pas avant d'exiger plus de la part de tout le monde. Question de cohérence mais aussi parce que tout gain même minime reste important sur la durée.

    Par ailleurs on néglige souvent la responsabilité du citoyen dans de nombreux domaines pour dénoncer les industriels ou professionnels qui sont pourtant parfois au maximum de ce qui est raisonnablement possible. Par exemple le gaspillage alimentaire qui a un impact important aussi est maintenant en grande partie générée par le citoyen quand il nettoie son frigo. Pourtant on met bien plus la pression sur les industriels ou restaurateurs pour réduire les pertes que pour le consommateur qui a pourtant une grande responsabilité dans ce processus.

    Ensuite, on l'oublie souvent mais le collectif est une somme des choix individuels à tous les niveaux. Donc si personne ne bouge au niveau individuellement, cela n'ira pas au niveau collectif non plus. Il faut donc que le changement soit amorcé par des précurseurs avant que peu à peu la masse suive qui entrainerait un changement collectif de fait.

    Les politiques sont élus par les gens. Et si on remarque que l'écologie est présent comme thématique dans tous les partis ces derniers temps car la population attend des propositions là dessus, cela n'est toujours pas le thème central de la population et donc in fine des politiques qui ne proposent pas de programmes à la hauteur de l'enjeu.

    Et tu le vois quand tu parles aux gens, le pouvoir d'achat est un thème qui a plus d'adhésion et d'importance dans le choix final que la lutte contre le réchauffement climatique. Ce qui est parfois antinomique, il faut parfois accepter de payer plus cher (et donc perdre en pouvoir d'achat) pour lutter contre le réchauffement climatique.

    Les entreprises vendent aussi des produits à des consommateurs. Si au lieu de vouloir toujours plus d'équipements, dont des gadgets, et si possible pas cher (ce qui est source d'importation donc plus loin) ils décidaient de favoriser les produits plus locaux quitte à payer plus cher ou à renoncer à certains achats, les entreprises relocaliseraient sans doute plus leur production en UE au détriment de l'Asie.

    Et bien sûr les politiciens comme les dirigeants d'entreprise sont aussi des citoyens, la pression sociale est une arme très efficace pour faire changer les comportement. Il faut donc que les individus d'eux même acceptent les changements nécessaires et les appliquent à soi pour que cela amorce un changement chez les autres. C'est facile de dire yakafocon aux autres, mais tout le monde doit s'y mettre le plus tôt possible dont soi même.

    C'est facile de dire aux gens qu'ils n'ont qu'à habiter près de leur travail et prendre le bus, mais si toutes les entreprises sont hors de la ville, qu'il n'y pas de bus et que les rares logements sont hors de prix?

    Je ne doute pas que de nombreuses personnes sont dans un cas de figure comme celui-là. Mais il ne faut pas négliger la réticence de changer pour ceux qui le peuvent. Des gens qui ont les moyens mais ne déménagent pas pour se rapprocher de son travail, il y en a plein.

    Et le consommateur veut des centres commerciaux immenses ou sa grande maison individuelle ce qui incite à l'étalement urbain et donc a un impact sur la proximité du travail ou la présence de transport en commun adéquat.

    On ne doit pas renoncer à tout, tout le temps, mais il faut répartir les efforts. Par exemple si ton emploi a besoin d'une voiture (car il y en a), faut peut être envisager de faire des efforts plus important sur le reste ou en tout cas ne pas y renoncer sous prétexte que cela ne sert donc à rien.

    La partie systémique du changement nécessaire ne peut pas arriver si un minimum d'action individuelle n'est pas en place. Car pour opérer un changement systémique il faudra une large acceptation de la population et des différentes acteurs. Et je doute que ces acteurs soient convaincus d'opérer de tels changements s'ils ne font rien chez eux.

  • [^] # Re: Tu a été plus courageux que moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment occuper une soirée: mettre à jour son GPS. Évalué à 7.

    Depuis Windows 10 cela se fait en une fois grâce aux mises à jour cumulatives. Tu n'as plus besoin de suivre les vagues de MaJ comme à l'époque de XP / Vista / 7 / 8.

  • [^] # Re: Démantèlement possible ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Washington lance une enquête antitrust sur les géants de la tech. Évalué à 6.

    La loi antitrust permet de recourir à la scission des entités condamnées ou à l'interdiction de certaines activités.

    C'est à cause de ce principe que At&T en son temps ne pouvait faire un business complet autour d'UNIX qu'ils ont pourtant conçu, et que Microsoft a failli être découpé à la fin des années 1990.

    Mais tout dépendra de ce que déterminera l'enquête et de la volonté des juges d'aller jusqu'à cet extrême.

  • [^] # Re: Explication plus convaincante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Boeing’s 737 Max Software Outsourced to $9-an-Hour Engineers. Évalué à 2.

    D'un autre côté c'est normal, faire un avion est un projet complexe. Tu ne peux pas demander à celui qui travaille sur la régulation du moteur d'avoir conscience de l'architecture globale de l'avion, de l'interface exacte du pilote pour l'avion, des paramètres physiques des ailes et des caractéristiques voulues pour le vol, etc. Ce serait beaucoup trop coûteux en charge mentale et serait un vrai défi en terme d'organisation car chacun devrait voir les autres de manière un peu anarchique.

    Ce n'est pas de leur responsabilité de définir ce que doit faire un avion, qui est un métier à part entière.

    Normalement dans de tels projets, tu as une ou plusieurs équipes qui sont transversales. Leur but est de justement de définir le rôle de chaque sous projet et s'assurer de la cohérence de l'ensemble pour faire l'avion. Et faire bien entendu le suivi de l'intégration.

    Découper ainsi le travail fait qu'un avion n'est pas qu'un projet mais un méta projet dont la finalité n'est que l'intégration d'une multitudes de sous projets. Certains définis et développés en interne, d'autres sous traités voire directement acheté en clé en main. C'est bien plus flexible et efficace. À condition que les équipes transversales fassent bien leur job bien entendu pour rendre ce cloisonnement efficace.

  • [^] # Re: Ici Entr'ouvert (enfin un bout de)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une violation de licence est une rupture de contrat et pas une contrefaçon (en France). Évalué à 3.

    Je ne vois pas ce que la FSF vient faire ici, ce n'est pas la licence de la FSF c'est la licence d'Entr'ouvert, que la FSF l'ait écrite un jour aux États-Unis n'a pas d'importance, nous avons choisi cette licence et l'avons associé à nos oeuvres volontairement.

    Bien sûr que si le fait que la FSF l'ait écrite a une importance. Pour plusieurs raisons.

    Tout d'abord la FSF a eu plusieurs occasions judiciaires de défendre la validité de ces licences. Le fait qu'aucune procédure ne soit allée jusqu'au bout, à savoir que le juge se prononce dessus, a un impact sur vous (absence de jurisprudence pour préparer votre dossier actuel) mais aussi sur le reste de la communauté qui utilise ces licences.

    Ensuite, ils ont écrit un texte juridique qui se veut universel et générique au monde entier. Il est bon qu'il prenne la responsabilité de leur travail. Tout d'abord parce qu'ils ont des financement dans ce but, qu'ils ont des avocats ou des juristes avec qui ils travaillent pour les aider dans la rédaction (et donc plus à même d'aider à établir une défense robuste).

    Puis pour moi c'est une question de logique. La FSF souhaite développer le libre, ils ont pondu avec des avocats des licences dans ce but pour que n'importe qui puisse s'en servir, la moindre des choses est d'aider les entreprises ou particuliers qui s'en servent de se défendre devant un juge. Pour leur propre crédibilité et celle du mouvement qu'ils veulent développer. Sinon quel est l'intérêt d'avoir écrit ces licences ou de promouvoir leur utilisation si devant un cas judiciaire ils se dérobent et laissent dans la merde celui qui s'en est servi en pensant être protégé ?

    Je ne dis pas que la FSF doit tout faire bien entendu, de toute façon je doute qu'elle puisse s'impliquer totalement, mais au moins fournir une assistance juridique et aider à financer les frais liés à la défense de leur travail.7

    C'est à nous de faire valoir nos droits et nous le faisons, nous ne reprochons rien à la FSF ou à la justice

    Tu oses dire ça alors que plus haut tu accusait les juges d'être frileux et de ne pas avoir osé réfléchir aux conséquences de leur (non) décision ? C'est assez culotté quand même.

    Et en pratique la FSF France n'a pas les moyens d'Entr'ouvert, je ne vois pas comment ils nous aideraient; à noter qu'en début d'expertise nous avons eu l'assistance amicale de Loïc Dachary de la FSF France.

    La FSF a des moyens plus importants et peuvent financer la FSF France dans ce but quand le besoin se présente. Ou faire une campagne de don ou que sais-je. Ils n'ont pas des moyens illimités mais financer un procès comme celui-ci est je pense à la portée de la FSF et c'est dans leur intérêt de vous aider.

  • [^] # Re: Difficile à interpréter

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jeunesse et décadence (cf https://linuxfr.org/sondages/suis-je-un-jeune-ou-vieux-lecteur-de-linuxfr). Évalué à 3.

    Lol … mais arrêter de rêver !!!! Le public, c'est des gamins et ça m'étonnerait qu'ils regardent des vidéos de vulgarisation scientifique

    Ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas la majorité qu'il n'y en a pas. ;)

    D'ailleurs, dans ce classement ou encore celui la je ne vois aucune chaine de vulgarisation scientifique, aucune de grand reportage, mais plutôt:
    * Des sessions de jeu vidéo
    * Des tests de jeu vidéo
    * Des "vidéos marrantes"

    Oui et ? En quoi c'est différent de regarder du foot à la télé, ou des dessins animés, et autres sitcoms ? Pourtant c'est ce que faisait le gamin lambda dans les années 90 (et même avant) ? Et nombre d'entre eux voulaient devenir sportif de haut niveau plus tard par exemple.

    Le média a changé, les codes autour également mais la base de ces activités est la même. C'est du divertissement. Pourtant je suis sûr qu'à tes yeux être acteur dans un film (ou regarder un film) ou jouer au foot au niveau pro (ou regarder les compétitions de foot) c'est moins péjoratif alors que c'est pourtant pareil.

    Figure toi que, dans mon enfance, j'ai eu l'exemple inverse: j'avais un gout certain pour la photographie. Après en avoir discuté avec un conseiller d'éducation, celui-ci m'a orienté vers un CAP.
    J'ai préféré continuer sur une voie générale puis j'ai découvert l'informatique 1 ans plus tard… tu vois ou je veux en venir ?
    Je ne suis pas convaincu qu'un gamin de 15 ans sache réellement ce qu'il veut faire parce que, à cet age la, d'une part son mental est en pleine transformation et le risque de se lasser est énorme.
    D'autre part, tu peux à tout moment découvrir quelque chose de nouveau qui va susciter une vocation.
    Pour finir, les jeunes ont bien souvent une vision idéalisée du métier: celle visible de leur chapelle.

    Je te rejoins sur un point, il est délicat à 15 ans de savoir exactement ce qu'on veut faire plus tard (mais cela n'empêche pas que ça arrive tout de même, c'était mon cas par exemple).

    Mais ce que tu dis est valable dans les deux sens. Je vais m'expliquer.

    Le soucis principal avec le système actuel c'est que l'orientation est un sujet traité par dessus la jambe. Que ce soit par les parents ou les établissements scolaires. Tu es nul en classe ? Voie professionnelle. La voie pro t'intéresse mais tu es bon à l'école ? On va te forcer de poursuivre en général coûte que coûte.

    Et pendant longtemps (car apparemment le lycée a changé) c'était pareil au sein de la général entre les filières L / ES / S. Les bons étaient dirigés en S, les moyens en ES et les mauvais en L. Quelque soit leur orientation futur envisagé et de l'attrait réel pour les matières considérées.

    Puis bon, les conseillers d'orientation ou les professeurs ont aussi une vision très étriquée des filières universitaires et professionnelles. Le nombre de fois où j'ai entendu qu'une carrière scientifique n'était pas envisageable sans avoir appris le latin… Une blague quoi !

    Il y a un gros travail à faire dessus, car cet accompagnement doit être fait proprement, c'est un sujet sérieux et difficile. On peut facilement s'y perdre surtout l'enfant. Et pourtant le cadre est assez médiocre.

    Pour l'aspect double tranchant, je vais donner mon retour d'expérience. Dans mon école d'ingé, quelques années seulement après le diplôme en poche, il y a une poignée d'élèves qui ont en fait abandonné l'ingénierie. reconversion dans des filières professionnelles ou agricoles pour certains ou dans d'autres domaines très éloignés. Pourquoi ? Ils ont fait ces études par la pression familiale, car le salaire était correct, le statut social assez bon et le chômage bas. Bref le job rêvé pour une progéniture.

    Sauf que l'enfant n'était pas heureux et avec la confrontation de la vie active a été fatale. Ils ont préféré aller dans des filières moins positivement connotées par la société. Du coup ils ont perdu pas mal de temps et ça a eu un coût pour eux comme pour la société. Génial. Tout ça parce que les parents forcent le choix de l'enfant jusqu'au jour où il peut s'émanciper.

    Pour finir, les jeunes ont bien souvent une vision idéalisée du métier: celle visible de leur chapelle.
    Je ne suis pas convaincu que, par exemple, ceux qui ont coché youtubeur aient conscience que pour une vidéo de 10 minutes, il y a souvent des heures de travail de prise d'image, de montage vidéo, sans compter les heures passées à trouver des sources de revenues (sponsoring, vidéos publi-rédactionnelle, etc..)
    Je ne suis pas non plus convaincu qu'ils aient conscience que sur 100 000 wannabe-youtubeur, une poignée seulement rencontrera le succès qui leurs permettra de prétendre à vivre de ça.
    Au final, voiloir être youtubeur, c'est pas plus réaliste que vouloir être footballeur ou musicien pro.

    Il n'y a pas besoin d'avoir un succès fou pour vivre de Youtube, à savoir obtenir juste un SMIC. C'est bien plus sélectif pour le sport de haut niveau (où par ailleurs peu de sports permettent d'en vivre même si tu es bon) ou les arts en général.

    Je peux te retourner l'argument, ceux qui rêvent de marcher sur la Lune ou de gagner un match de coupe de monde de football ne voient que l'aspect sympa mais ne réalisent pas la difficulté de la sélection (peu d'élus par rapport au nombre de candidats) ou les difficultés en coulisse qu'impliquent de tels métiers pour se préparer.

    Donc je ne vois pas ce que cela change en fait.

    Oui, excuse moi de préfèrer que ma progéniture s'oriente vers un métier ou il passera son temps dans un bureau climatisé et ou il pourra profiter de son temps libre et de sa retraite autrement qu'en boitant ou en passant son temps assis pour éviter la douleur…

    Après, si sa vocation est d'être mécanicien ou chaudronnier, je respecterai et ferai tout pour qu'il s'accomplisse dans cette voie.

    D'abord un métier manuel ne signifie pas qu'à 60 ans tu sois tout bousillé du corps. Tout le monde ne fini pas dans une mine ou travaille dans une usine mal équipée. Comme dans la restauration par exemple. ET il y a pas mal de gens qui n'échangeraient pas leur métier dans ce secteur pour un autre malgré les difficultés.

    Ensuite c'est bien que tu soutiennes tes éventuels enfants dans de tels voies. Mais je t'assure que nombre de parents ne sont pas dans cet optique. Le bonheur de l'enfant dans son métier n'est pas souvent pris en compte, le salaire ou la prestance sociale a plus d'importance. C'est pourtant aberrant. On peut vivre plus heureux avec un job qu'on aime et un SMIC qu'avec un gros salaire mais un métier alimentaire.

    Enfin c'est un peu facile quand même. Tu ne souhaites pas que tes enfants fassent ces métiers, mais pourtant il faut bien que quelqu'un fasse ce travail difficile ou mal considéré socialement. Donc tu souhaites que ce fardeau repose sur d'autres même si ton enfant aurait préféré faire de tels métiers.

    Parce que c'est un choix de facilité et d'égo, ou au final, il n'y a pas réel mérite.

    Réussir sur Youtube n'est pas un vrai mérite ? C'est quoi le mérite alors ? Tu réalises la difficulté du succès sur de telles plateformes ?

    C'est du boulot de tenir dans la durée avec du succès, cela demande du travail, du matériel, de l'imagination et de tenir une bonne cadence. Je ne trouve pas ça moins méritant que bien d'autres métiers dans notre monde.

    Après oui tu as un peu de chance, mais comme pour tout. Celui qui s'est formé dans les années 70 dans l'informatique a eu le nez creux pour son avenir, la startup qui a réussi à décoller alors qu'un an avant un autre sur un sujet intéressant s'est cassé la gueule, etc. Pourtant dans ces exemples tu vas les trouver normal voire positif mais dans le cas de Youtube non. Pourtant tout ne repose pas ici uniquement sur le mérite personnel, il y a toujours un peu de réussite derrière avec la maxime d'être au bon endroit au bon moment. De manière indépendante du mérite propre de chacun.

    Encore une fois … la facilitée: foutre son gosse devant youtube, c'est tellement plus simple que de lui donner le gout des choses vraies par des activités partagées…

    Quelle condescendance. Une activité vraie doit être partagée ? C'est quoi une vraie activité donc ?

    Sur ce sujet dans ma vie j'ai entendu de tout. Aller jouer dehors, lire des livres (ou le contraire car la lecture c'est solitaire !), les jeux de société en famille (mais surtout pas les jeux vidéo), etc.

    Pourtant j'ai globalement fait l'inverse gamin. J'ai beaucoup regardé la TV (et pas que C'est pas sorcier), j'ai beaucoup joué à des jeux vidéo et j'ai passé un temps incroyable devant mon ordinateur (et pas que pour apprendre à coder, bien au contraire). Mais j'ai une vie sociale et familiale heureuse et un boulot qui me plaît maintenant. Et je poursuis adulte mes loisirs d'enfant avec plaisir. Donc les conseils à deux francs sur ce que doit faire un enfant pour être bien plus tard, je pense que c'est vraiment pourri.

    Il n'y a pas de recette miracle sur l'éducation d'un enfant, sinon ça se saurait.

  • [^] # Re: Flatpak vers le cloisonnement du bureau

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 8.

    Le copié / collé n'etant plus autorisé entre application. Par 'sécurité' on aura des drm pour tout et surtout n'importe quoi et le pire c'est que nous le faisons volontairement.

    Arrête ton char, le but n'est plus d'interdire le copier / coller mais rendre le presse papier sûr. Sous X11, n'importe quelle application peut lire ou écrire dans le presse papier comme bon lui semble sans que l'utilisateur ne s'en rende compte.

    Ce n'est pas normal, le presse papier peut contenir des mots des passes ou des données personnelles, une application doit montrer patte blanche pour y accéder.

    Cela pourrait simplement nécessiter une action volontaire de l'utilisateur (comme le raccourcis clavier) pour que l'accès soit permis. Au lieu de rien du tout comme aujourd'hui. Pour l'utilisateur cela ne changerait pas grand chose d'un point de vue utilisabilité.

    Tout cela n'enlevera jamais le problème numéro 1 de la sécurité: l'interface chaise clavier.

    Ton raisonnement depuis le début sur le sujet de la sécurité est contradictoire. Toute sécurité implique plus ou moins une contrainte pour l'utilisateur. Par exemple les mots de passe.

    Avec ton raisonnement, on pourrait affirmer que les mots de passe ne servent à rien, ou que les permissions UNIX sont une contrainte inacceptable et inutile aussi. Je suppose que par cohérence personnelle tu n'as qu'un compte superutilisateur sur ta machine et que tu n'as aucun mot de passe nul part.

    Pourtant la sécurité de ces dispositifs est tributaire aussi de la bonne volonté de l'utilisateur. Si l'utilisateur utilise son prénom comme mot de passe, et le même mot de passe partout, ou entre le mot de passe administrateur dès qu'on lui demande sans réfléchir, en effet la sécurité est limitée. Et pourtant ces dispositifs de sécurité de base sont partout et rendent bien des services que ce soit au novice ou à l'utilisateur expérimenté.

    Les portails de Flatpak, c'est pareil. Le but est d'ajouter une contrainte supplémentaire mais assez acceptable lors de l'utilisation d'une application. Au lieu d'avoir accès à tout (ou presque) par défaut, maintenant l'utilisateur aura le contrôle sur ce que l'application pourra réellement faire. Et ça a plusieurs intérêts même pour un utilisateur incompétent.

    Déjà l'utilisateur aura conscience de ce que fait l'application. Si l'application veut faire une opération sensible il le saura. Il pourra évaluer éventuellement si c'est légitime ou pas. Avoir cette information c'est quand même mieux que de devoir lire le code source (quand il est accessible) pour s'assurer qu'il ne fait aucune opération qu'il ne devrait pas faire.

    Ensuite, même si l'application est de confiance, un bogue ou une faille ça existe. Et dans ce cas là, les dégâts possibles seront bien plus limités car l'application n'aura pas un accès total au système comme aujourd'hui. C'est d'ailleurs pour une raison similaire qu'il y a des permissions UNIX ou SELinux pour qu'un processus ne puisse pas faire tout et n'importe quoi même si c'est plus rudimentaire que ce que Flatpak proposera.

    Donc oui, c'est un progrès. Cela n'empêchera pas l'utilisateur novice de mal s'en servir, tout comme certains aujourd'hui sont en root en permanence (sisi j'en connais), mais cela a un bénéfice pour pas mal de monde dont l'utilisateur expérimenté car il aura bien plus de contrôle et d'informations sur ce qui se passe. Et le tout pour un désagrément très mineur, de temps en temps il faut accepter une autorisation à al volée, on ne peut pas dire que sous iOS ou Android ce principe empêche de vendre des milliards de périphériques dans le monde entier. macOS et Windows s'y mettent aussi par ailleurs.

    Le compromis trouvé est correct. Et étant donnée la quantité de failles que l'on a découvert ces dernières années, et l'importance des données personnelles ou de la capacité de nuisance des personnes malveillantes, il est indispensable d'améliorer la sécurité globale de nos systèmes qui était adapté pour les besoins d'une époque assez reculée aujourd'hui.

  • [^] # Re: Ici Entr'ouvert (enfin un bout de)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une violation de licence est une rupture de contrat et pas une contrefaçon (en France). Évalué à 6.

    Je ne trouve pas ça spécialement difficile de lui donner tort. Il veut que les gens aillent au procès, et c'est toujours plus facile quand tu n'es pas concerné, que ce n'est ni ton temps ni ton argent. D'autant que ce n'est pas non plus l'objectif des gens en question (la FSF ou la FSF-France), d'aller au procès et à la condamnation coûte que coûte.

    Je suis tout à fait conscient de cela. Après j'y mettrais deux bémols.

    La FSF a quand même un service juridique car son activité et son but l'exige. Cela me paraît plus normal qu'une structure comme celle-ci soit assez prête à aller au procès qu'un particulier ou les administrateurs de linuxfr.org.

    Et cela reste problématique que la FSF ne cherche pas à valider judiciairement ses licences. Car en n'ayant aucune validation judiciaire un peu sérieuse, le doute persiste quant à la validité de l'ensemble des clauses de leurs licences.

    S'ils allaient au procès, on pourrait avoir une validation qui donnerait une plus grande confiance dans l'usage des licences proposées par la FSF et de ce que cela implique ce qui pourrait renforcer leur usage ou leur sérieux. Et si jamais la justice n'est pas d'accord avec cette validité, la FSF pourrait travailler pour corriger les manques pointées et ainsi s'améliorer.

    D'autant plus que la FSF propose une licence mondiale alors que le droit est par essence national. Si la FSF peut retirer des informations quant aux limites de leur travail par pays, cela serait un enseignement précieux pour eux comme pour le mouvement qu'ils défendent.

  • [^] # Re: Con-trepoings

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le Bitcoin pollue + que la Suisse. Évalué à 3.

    Ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai en tête l'exemple du tramway qui s'est (ré)installé dans certaines villes en quelques années et qui a changé l'organisation des transports urbains. De façon encore plus rapide, la mise en place de lignes de bus (ou leur fréquence) peut également modifier l'organisation urbaine. Un autre exemple est la création de pistes cyclables.

    Un tramway c'est minimum 10 ans entre le début du projet pour en définir le budget, les caractéristique et le tracé, pour ensuite avoir les appels d'offres et les travaux effectivement faits. Et globalement ça c'est quand tout se passe bien, car dans de nombreuses villes les difficultés font que ça prend plus de temps.

    Et puis ensuite le tram va par sa présence modifier la ville, que ce soit dans l'affectation des logements ou les commerces et autres entreprises. Mais bien évidemment cela met quelques années encore pour que l'effet se fasse de manière globale.

    On peut le voir par ailleurs dans le chantier du grand Paris qui va enfin permettre de résoudre certains gros problèmes du transport en commun parisien. On ne peut pas dire que quelques années seulement sont nécessaires.

    Ce n'est donc pas ce que j'appelle une solution de court terme. D'autant que l'urbanisme ne se limite pas à la présence des transports en commun dans les quartiers du centre. Il y a le fait que de nombreuses villes (voire toutes) ont favorisé le développement de quartier résidentiel en bordure de la ville, avec des centres commerciaux ou industriels également assez éloignés et difficilement accessibles en transport en commun. Il faut là aussi pas mal de temps pour remettre en cause ce modèle urbanistique pour les rapatrier vers le centre ou développer des transports en communs efficaces.

    De même pour développer des lignes ferroviaires efficaces entre deux villes où ça fait sens, dans de nombreux cas (comme en PACA) il y a de gros défis à résoudre de ce côté là.

    Mais je ne nie pas l'importance du sujet, mais ce n'est pas la seule solution et celle-ci demande beaucoup de temps.

    Je suis tout à fait d'accord avec ça, cependant, les transports en commun sont souvent (toujours ?) plus économe en énergie et en pollution dans un contexte urbain.

    Bien sûr, je ne dis pas le contraire. Je suis pour le développement massif de transports en commun pour les aires urbaines et défavoriser au maximum l'usage de la voiture. Mais ça va demander du temps, entre la mise en place mais aussi parce qu'il y a une révolution à faire dans la mentalité des gens. Il n'est pas simple de convertir des gens qui font 400m en voiture à utiliser leurs jambes. J'en connais dans ce cas et ils sont nombreux.

  • [^] # Re: Difficile à interpréter

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jeunesse et décadence (cf https://linuxfr.org/sondages/suis-je-un-jeune-ou-vieux-lecteur-de-linuxfr). Évalué à 10.

    Et en quoi ? C'est quoi ce jugement de valeur pourri ?

    Déjà il y a Youtuber et Youtuber. Ceux qui font de la vulgarisation culturelle ou scientifique, ou qui font des reportages par exemple n'ont clairement rien à envier à un autre métier qu'on pourrait considérer comme intellectuel et plus socialement acceptable. Sur Youtube il n'y a pas que des vidéos pourries.

    Ensuite il est bien plus réaliste et envisageable de devenir Youtuber que astronaute qui est un beau rêve mais assez inaccessible. Rêver pour rêver d'un futur compromis, ce n'est pas non plus très intéressant et peut être frustrant.

    Je pense qu'on devrait un peu moins se préoccuper de la valeur sociale qu'on accorde à un métier pour se préoccuper plutôt du bonheur du travailleur. C'est avec ce genre de mentalités qu'on a fait des filières professionnelles et technologiques au collège / lycée comme des voies de garages où on ne fait que d'envoyer les mauvais élèves au détriment de ce qu'ils veulent vraiment faire. C'est comme ça que des parents ou profs rechignent à ce que l'enfant fasse un métier manuel plutôt qu'un métier intellectuel, même s'il serait plus épanoui dans une telle filière. Etc.

    Si les gens sont plus heureux en devenant Youtuber qu'en étant astronaute ou comptable ou cheurcheur, je ne vois pas pourquoi on devrait les juger si péjorativement quant à ce choix.

  • [^] # Re: Ici Entr'ouvert (enfin un bout de)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une violation de licence est une rupture de contrat et pas une contrefaçon (en France). Évalué à 6.

    C'est vrai que Zenitram insiste un peu sur ce point mais c'est difficile de lui donner tort quand même. Si la jurisprudence sur les licences libres, et en particulier autour de la GPL, sont manquants en Europe et en France, c'est en partie parce que la FSF n'a pas voulu se mouiller dans les rares cas qui se sont présentés.

    Donc que la partie prenante dans l'affaire ici accuse le système judiciaire d'être inefficace ou frileux à traiter ces affaires alors que c'est juste que les parties prenantes jusqu'ici n'ont jamais voulu aller au bout de la bataille judiciaire, c'est fort le café. La justice en France a des problèmes à résoudre, mais on ne peut pas les accuser de tout et n'importe quoi.

    Sans compter qu'ici la partie prenante souhaite que la justice se prononce en dehors de juger le simple droit. Il n'est pas de la responsabilité de la justice de se prononcer ou de garantir un fonctionnement d'un modèle économique ou de la communauté du LL, son objectif est de juger la conformité des actions de chacun selon le droit en vigueur et éventuellement de l'interprété ou de gérer les éventuels conflits législatifs.

  • [^] # Re: Flatpak vers le cloisonnement du bureau

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 5.

    J'en reviens aux fichiers. Donner une permission explicitement sur un filechooser, c'est super élégant ! Sauf quand tu écris un explorateur de fichier… Alors encore une fois, on donne accès à tous les fichiers (pas franchement le choix !). Donc une appli malveillante, du moment que la possibilité existe, elle fera exactement pareil…

    Sauf que le navigateur de fichiers a des permissions que les autres applications n'auront pas, pas sans l'aval de l'utilisateur. Cela évite qu'une application fasse on ne sait quoi on ne sait où à l'insu de l'utilisateur.

    Ce n'est pas une protection parfaite (après tout l'utilisateur pourrait accorder des droits aberrants si ça lui chante comme sur Android / iOS) mais ça reste bien mieux que de ne rien faire du tout et continuer comme aujourd'hui.

    C'est une question de curseur.

    Mais si tu ferme cette possibilité, plus d'applis de screengrab ou de screenshot ! Ou de color picker ! Leur raison d'être c'est précisément d'aller enregistrer les fenêtres d'as coté ! Et quand bien même, Gimp c'est pas ça raison d'être mais il à aussi besoin d'aller voir les fenêtres d'à coté du coup (et Gimp il à des plugins utilisateurs qui tournent, tu vois ou je veux en venir ?).

    Il y a un truc qui me surprend vraiment, c'est que tu crois être le seul à identifier ce genre de choses. Comme si les développeurs de Wayland (et autres) ne savaient pas qu'on fait aussi des captures d'écran de manière légitime. Comme si c'était des ignorants qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Heureusement que sur linuxfr on a l'élite de la conception prête à souligner les défauts de l'architecture qui a nécessité des années de travail. Bizarrement pas grand monde pour contribuer directement dans ces projets.

    Et ce n'est pas comme si on n'avait pas arrêté de t'expliquer depuis plusieurs jours que le but est que les applications peuvent accéder à des zones en dehors du bac à sable mais que cela demanderait des interactions spécifiques pour que l'utilisateur approuve. Comme sur d'autres OS quoi.

    Pour revenir à ton exemple, par défaut dans Wayland en effet seule l'application de capture d'écran de GNOME a le droit (sous une session GNOME) de prendre une capture d'écran complète par défaut. Cela sera élargie via les portails plus tard aux applications qui le souhaitent. De même d'ailleurs pour la fonctionnalité redshift qui est géré par GNOME uniquement.

    Mais donc, rien d'impossible techniquement contrairement à ce que tu sous entends.

    Et oui, ce n'est pas la fonction principale de GIMP de faire des captures d'écran, il est donc bien que l'utilisateur puisse interdire à GIMP de se servir de cette fonctionnalité pour des raisons de sécurité si cela ne lui sert pas. C'est un progrès contrairement à ce que tu insinues.

  • [^] # Re: Con-trepoings

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le Bitcoin pollue + que la Suisse. Évalué à 3.

    La solution pour le transport de demain, ne serait elle pas plutôt dans l’aménagement du territoire ?

    Il est certain que l'urbanisme a un rôle à jouer, mais tu ne changes pas l'organisation d'une ville rapidement, il faut plusieurs génération pour qu'une nouvelle organisation porte ses fruits.

    Or il faut prendre des mesures qui ont des effets dès maintenant, le temps que l'urbanisme apporte une réponse plus complète sur le temps long.

    Ce n’est peut être pas en économisant au mieux cinquante pour cent sur du transport inutile que l’on réglera les problèmes.

    Je pense qu'il est assez idiot de croire qu'il y a une solution unique qui résoudra tous nos problèmes, ou qu'on doit se contenter d'une unique solution. Je pense au contraire qu'il faut mixer les différentes solutions et ensemble l'impact sera bien plus significatif voire suffisant.

    D'autant que certaines solutions peuvent être déployées massivement à court terme, d'autres pas. Il faut bien cadencer la mise en œuvre pour obtenir le rendement optimal.

  • [^] # Re: Con-trepoings

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le Bitcoin pollue + que la Suisse. Évalué à 3.

    pour être plus dans la réalité, je consomme plus MAIS j'arrive à aller plus loin en distance si je reste à > 20kw

    Non, tu ne consommes pas plus, sinon ça n'aurait pas de sens. ;)

    En fait à cause du rendement plus faible à 5 kW, tu as besoin de plus d'énergie venant de la batterie pour délivrer cette puissance par rapport à quand tu es à 20 kW.

    Après cela reste étonnant qu'avec un facteur 4 de puissance plus faible tu consommes plus d'énergie quand même. Tu es sûr de comparer dans les mêmes conditions en dehors du changement de puissance ? Car il est évident que comparer la ville avec de nombreux arrêts n'a pas la même consommation qu'une conduite régulière sur nationale.

    par contre cela fait 5 ans que je ne consomme plus d'essence, soit environ 100L/mois -> 6M³ d'essence non brulé, ca commence à faire … surtout niveau C02 et budget , environ 9600€ d’économisé, ça me paye la voiture.

    Après la question est : est-ce que ton expérience individuelle est généralisable. Si oui, à quelles conditions ? Car c'est bien que cela fonctionne à ton échelle, mais le vrai enjeu est de passer à une solution de masse.

    La voiture électrique est probablement une réponse possible de la mobilité de demain. Mais probablement pas la réponse universelle. Car il y a la question des métaux nécessaires, la question de l'approvisionnement électrique et de l'origine de cette énergie et donc des pollutions engendrées par cette production.

    Or l'énergie nécessaire pour avoir le parc actuel en électrique est énorme et difficilement compatible avec les défis à relever. La solution est probablement un mix de solution comme :

    • Une partie des véhicules en hybrides, une autre en électrique, une autre avec peut être une source énergétique différente encore ;
    • Plus de partage de voitures communes, moins d'achats individuels ;
    • Plus de transports en communs, moins de kilomètres en voiture.
  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 0.

    Sauf que j'ai bien lu de la documentation de Nix, sisi, et je ne vois pas en quoi le système de cloisonnement envisagé par Flatpak a un équivalent dans cet écosystème, ni en quoi ce serait simple de l'ajouter tellement cela semble assez éloigné de ce qu'ils fournissent et qu'il y a un gros travail à effectuer pour fournir quelque chose qui y ressemble où que ce soit.

    Et si c'était simple et conceptuellement cohérent, qu'attendent les développeurs de Nix de s'inspirer de Flatpak là dessus pour démontrer leur supériorité à toute épreuve ? Ce serait facile ensuite de démontrer que Flatpak ne sert à rien et n'a pas de valeur ajoutée si une solution concurrente propose toutes les fonctionnalités voulues avant le reste.

    Et pourquoi l'équipe de Nix ne fait pas beaucoup plus de travail de communication pour démontrer la supériorité de leur solution (et rappeler au monde qu'ils existent) ? C'est à eux de communiquer sur leurs travaux pour susciter de l'intérêt.

    J'attends donc de véritables arguments techniques car très honnêtement, il n'y a rien de trivial à ce sujet.

  • [^] # Re: trop de place

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 3. Dernière modification le 16 juillet 2019 à 11:29.

    Pour information Flatpak conserve les runtimes même quand ils ne sont plus nécessaires par tes applications. Tu peux nettoyer ton disque dur en faisant :

    $ flatpak uninstall --unused

    Sans doute que l'UI ou le comportement par défaut devrait proposer d'effectuer ce nettoyage lors de certaines opérations comme une mise à jour.

    De plus Flatpak supporte aussi la mise à jour par delta pour économiser de la bande passante et de l'espace disque lors d'une mise à jour.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 1.

    Je suis désolé mais Nix répond aux 3 premiers points, depuis plus de 10 ans. Le 4e point n'est géré que partiellement mais devrait pouvoir être compléter assez facilement.

    Permet moi d'en douter. Non pas que ce soit impossible mais je pense que tu sous estimes la tâche, ou que tu sous estimes le but de Flatpak derrière.

    Car oui, isoler une application avec droits d'accès sur rien (ou à presque tout) sans gestion fine ou dynamique, c'est en effet assez simple. Et je ne doute pas que Nix puisse le faire.

    Ici on parle de la possibilité que l'utilisateur puisse configurer de son côté les opérations possibles par une application, avec une UI compréhensible. Et qu'en cours d'utilisation il puisse autoriser ou refuser une permission à la volée. Via une pop up par exemple quand l'application a besoin d'une autorisation temporaire. Un peu comme Firefox aujourd'hui le propose.

    Et ça ça va demander un certain travail qui pour moi est hors champ de Nix. D'autant que le but est de s'accoupler avec Wayland et Pipewire pour fournir justement l'isolation (ou les autorisations) nécessaires.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 2.

    Disons que quand tout ce qu'il faut c'est un double clique, on va confier l'intégration à qui d'autre ?

    Il y a la voie usuelle de définir l'association type de fichiers - comportement ou application à lancer pour que ton navigateur de fichiers sache quoi faire. C'est comme ça que Nautilus ouvre le fichier MP3 de la bonne manière pour toi, il n'y a pas de code spécifique à Nautilus pour gérer ce cas particulier.

    Il n'y a aucune raison que AppImage ait un passe droit là dessus alors que Flatpak et d'autres formats de fichiers savent gérer cela depuis longtemps d'une manière générique.

    Comme sur mac. On installe les paquets avec le finder (drag and drop dans le répertoire application, cqfd). Si tu veux continuer dans le bonne fois tu peux tenter d'argumenter que mac n'est pas KISS. Ou qu'un seul utilitaire est moins KISS que la solution flatpak ?

    Je m'en fou personnellement de ces histoires de KISS ou pas KISS qui sont pour moi une chimère et des notions floues appliquées trop strictement. Mais c'est toi qui me parle de la simplicité et l'élégance de AppImage mais qui exige pour une raison non justifiée du code spécifique dans Nautilus. Ce n'est pas cohérent.

    Envoie un mail à Linus, si c'est pas inclus, c'est un bug du paquet !

    Linus ne gère plus Subsurface aux dernières nouvelles, et je croyais que cela devait être simple pour le développeur et universel ? Avec Flatpak pas de surprise, tu sais ce qu'il y a dans le runtime et tu actives ce qui manque. Ici apparemment tu dois savoir si la bibliothèque exigée est bien présente ou non dans la base du système exécutant au préalable avant de décider de l'inclure. Super.

    Pour information j'ai testé quelques paquets :

    • Firefox ;
    • Inkscape ;
    • GIMP ;
    • AzPainter.

    À part Firefox qui s'est lancé directement, le reste n'a pas fonctionné car il y avait des soucis de symboles ou de dépendances non satisfaites.

    Je les ai tous télécharger depuis ce lien comme indiqué par le site officiel de AppImage. Et étant donné le nom du mainteneur du dépôt qui est le développeur principal de AppImage, je présume qu'il s'en est occupé lui même de le remplir. Et pourtant ça fonctionne mal.

    Cette solution fait face à des difficultés que Flatpak résout via la couche de compatibilité lourde que tu décries tant.

  • [^] # Re: Pas d'accord avec la fin

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 7.

    De toute façon cela ne changerait pas grand chose d'avoir RPM ou DEB uniquement. Les incompatibilités entre les distributions ne sont pas dus uniquement à cette histoire de format, il y a la question du nommage des paquet, du découpage des dépendances, des versions de paquets proposées dans les dépôts et des choix dans les options de compilations et autres.

    Bref, même avec un standard sur la question, un logiciel serait difficilement installable partout.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 7. Dernière modification le 15 juillet 2019 à 15:23.

    Alors pour répondre à ta question, pourquoi ce n'est pas nautilus qui le fait directement ? Ça coûte pas grand chose, c'est déjà codé,

    Il me semble que ce n'est pas le rôle du gestionnaire de fichiers de faire ça. C'est amusant de la part de gens qui prônent l'approche KISS ou de la simplicité du concept qui exige une intégration dans le gestionnaire de fichiers pour fonctionner.

    L'utilitaire peut utiliser la voie normale pour associer format de fichiers à un utilitaire et avoir le comportement associé. Sans que Nautilus ait à faire quoique ce soit, et en plus cela fonctionnerait pour d'autres logiciels du même type.

    et ça rentre même pas en conflit avec flatpak, leur solution.

    Flatpak n'est pas une solution spécifique de GNOME et encore moins de Nautilus.

    Le logiciel libre c'est pas les bisounours "propose, code et tout ira bien". Le logiciel libre, aujourd'hui, c'est les balkans.

    Le Logiciel Libre c'est simple, ce n'est pas plus qu'un développeur qui code quelque chose, le propose sous une licence qui confère quelques libertés fondamentales à ses utilisateurs et basta. Le reste est du fantasme ou sont des comportements fréquents mais non obligatoires.

    Chacun est libre de faire ce qu'il veut, et de convaincre le reste du monde que sa solution est la meilleure, en faisant le meilleur travail possible.

    C'est aussi simple que cela, le LL ne garantie pas la coopération, ne garantie pas le succès, ne garantie pas que le développeur tiendra compte des remarques de ses utilisateurs, etc. Il garantie juste un accès au code source aux utilisateurs et qui peuvent à leur tour l'améliorer (localement ou pas).

    Je propose des AppImages pour mes applications, je continuerai. Et je suis pas seul. A la différence de flatpak, ça marche (vraiment) chez tous le monde, et j'ai eu des commentaires "ho mon dieu comment t'as fait ça", alors qu'AppImage à 15 ans). Si faire des flatpak c'était facile je le ferai aussi. C'est pas le cas.

    Pas de bol pour toi, j'ai testé Subsurface via AppImage à l'instant sur ma Fedora 30 et ça ne fonctionne pas directement. Et ce n'est pas un complot.

    En effet, pour fonctionner il a besoin de la bibliothèque libcrypt que Fedora propose via un paquet non installé par défaut maintenant. Mais AppImage en a besoin apparemment. Donc j'ai dû installer à la main le paquet libxcrypt-compat pour que cela fonctionne.

    AppImage suppose que cette bibliothèque est disponible partout, ce qui est manifestement une erreur, et cela n'est pas documenté sur le site web d'AppImage, alors que c'est pourtant… le programme d'exemple de référence pour eux.

    Donc autant dire que ton double clic et ça fonctionne est théorique, il manque clairement de l'intégration. Et donc plutôt que de faire le Caliméro en mode aucune distribution ne veut de nous, pourquoi cela n'est pas identifié, documenté et guidé ? Car Flatpak propose lui sur son site la description de comment installer Flatpak sur chaque distribution qui globalement consiste à utiliser les dépôts de la distribution concernée donc ça marche très bien.

    Donc pour Flatpak, personnellement, j'ai littéralement eu qu'à double cliquer pour que cela marche, pour AppImage j'ai du me débrouiller seul. Donc avant de critiquer le reste du monde, ce serait bien d'abord de faire le maximum de son côté pour que le reste du monde soit convaincu de la viabilité de la solution.

    EDIT :

    Et cela ne résout pas la question des fonctionnalités que Flatpak propose ou proposera nativement et que AppImage ne fournit pas ou laisse en exercice à l'utilisateur. Niveau simplicité et complétude on a vu mieux.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 3.

    Parce-que tu supposes que Flatpak va rafler la mise et que tout le monde va l’utiliser.

    Pas du tout, relis mon commentaire et celui auquel je réponds. Il dit que Debian propose un dépôt pour avoir sur une Debian stable certains logiciels plus à jour que dans le dépôt de base. C'est bien, mais ce n'est pas une raison suffisante pour dire que Flatpak est inutile, que ce soit pour Debian comme pour le reste.

    En attendant, on peut aussi envisager un futur où il faudra faire un Flatpak pour Gnome Logiciels, un Snap pour Ubuntu et un AppImage pour ceux qui n’ont pas les clients Flatpak et Snap d’installés (sur leur Slackware :-)).

    Sauf que, à priori, toutes les distributions majeures sont compatibles Flatpak dès maintenant, c'est donc une certaine garantie pour le développeur qui l'adopte aujourd'hui. Même s'il existe des formats alternatifs.

    Par exemple, avec Flatpak, on peut utiliser la dernière version de Gimp mais elle peine à trouver ses plugins. Donc on peut sûrement ajouter à la liste que pour un fonctionnement optimal il faudra pendant longtemps encore ajouter un deb, un rpm et une recette AUR/Gentoo/etc.

    Personne n'a dit que Flatpak c'était fini, stable et sans défauts. Même pas moi. Je suis parfaitement conscient des manques actuels mais je sais que ça évolue bien et vite et qu'il y a de gros efforts pour résoudre ces problèmes. De même que le passage à Wayland et Pipewire va rendre Flatpak encore plus intéressant qu'il ne l'est aujourd'hui.

    Mais cela reste quand même utilisable dans de nombreux cas, et personnellement ça m'a déjà servi concrètement.

    Debian stable serait ton runtime et stable-updates remplacerait Flathub. Dans ces conditions, c’est facile d’identifier une solution qui marche, il suffit que tout le monde l’utilise, mais ça ne dit rien sur la pertinence technique de la solution.

    Sauf que une distribution n'est pas qu'une collection de logiciels et que l'existence des autres est dû à d'autres critères que Debian ne gère pas de la même façon. Donc comparer des choux et des carottes n'a pas de sens.

    Justement Flatpak vise à régler cette problématique de compatibilité entre les distributions de manière globale en plus d'apporter d'autres choses pour rendre le déploiement d'applicatifs sous Linux plus sûr et simple. C'est une solution transversale, ce que n'est pas Debian par nature.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 5.

    quitte à ce que Flatpak soit une glue entre tous ces logiciels pour en simplifier un cas d’usage qu’est la distribution de logiciels sandboxés avec leurs dépendances depuis un (ou des) dépôt(s) central(isés).

    Le soucis du système de glu est multiple. Un système qui repose sur des composants indépendants peut rendre la tâche plus complexe car la conception de ces outils n'a pas été pensé ou optimisé pour le but à atteindre en tenant compte de tous les problématiques qu'adresse Flatpak.

    Sans compter qu'ils vont évoluer chacun dans leur coin, notamment leur API ou leurs commandes, que de faire dialoguer plusieurs logiciels distincts est toujours plus délicat que de faire un projet cohérent et unique, etc. Je ne dis pas que c'est dénué d'intérêt que de l'envisager sous cette forme, mais c'est facile de dire comment faire, bien moins de le faire soi même.

    Si ces outils sont si extraordinaires et puissants, comment ça se fait que vous ne parvenez pas à offrir ce que Flatpak propose ? Pourquoi personne ne pousse ces solutions ou ne fait le travail d'intégration nécessaire ? Pourquoi globalement le rejet de Flatpak revient à renier le besoin exprimé qui a donné lieu à la naissance de Flatpak ?

    Le Logiciel Libre ce sont des gens qui codent et qui proposent des choses, que les utilisateurs adoptent ou pas par la suite. Ceux qui font avancer, ce sont ceux qui proposent quelque chose, pas ceux qui trollent sur linuxfr pour dire comment ça aurait pu être mieux fait. Le code des projets que vous mettez en avant est libre, vous pouvez donc faire avancer ce sujet comme bon vous semble pour corriger le tir.

    Cela me fait un peu penser à tous ceux qui critiquent Wayland, systemd et autres alors qu'ils peinent à réunir des développeurs pour maintenir et faire évoluer comme il le faudrait les solutions qu'ils défendent en face.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 1.

    Sauf que Debian n'est pas la seule distribution du monde, que cela se limite aux paquets maintenus par Debian et que Debian veut ou peut proposer dans ce dépôt particulier et que si une autre distribution veut fournir la même chose elle doit le faire de son côté ce qui prend du temps et demande des mainteneurs. Or le nombre de mainteneur n'est pas infini.

    Et l'autre soucis, c'est que c'est distribution spécifique. Si je déploie une application, pour que l'utilisateur ait la dernière version de mon application, je dois décrire ou guider les utilisateurs à travers différentes démarches uniques. Ou le laisser se démerder.

    Avec Flatpak, je peux proposer mon installateur unique, et roulez jeunesse ça fonctionnera. La procédure à décrire sera unique. Le développeur peut contrôler la diffusion de son application si elle le souhaite plus facilement.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 10.

    C'est un délire par ce que rendre une application indépendante et partager ces dépendances avec d'autres applis, c'est contradictoire, et c'est une contrainte.

    Pas forcément non, car en fait le but est d'être plus souple que ce que propose une distribution tout en tentant d'être économe dans la mesure du possible. Et c'est le cas. Si beaucoup d'applications s'en servent, le gain est réel.

    De plus, aucun autre OS ne le fait

    Pas mal d'OS ne font pas ce que Linux fait sur certains points, donc Linux est mal ?

    Ce n'est pas un argument.

    Les applis démarrent dans une VM. Littéralement. Un nouveau bureau dans une fenêtre, avec ton appli dedans. Elles n'ont donc accès, à rien, et ne partage donc, rien, avec le système. Très pratique quand tu veux utiliser une appli que tu sais malveillante. Pour les autres, inutile car inutilisable.

    Est-ce que tu t'es servie de telles applications en vrai ? Moi oui. Et ils peuvent lire ou écrire dans le système de fichier normal, faire des opérations sur le réseau, etc. Une application isolée ne signifie pas qu'elle ne peut rien faire à part afficher un truc à l'écran.

    Firefox qui ne dialogue pas avec le système ? Il prend son thème. Il dialogue par l'intermédiaire du press papier. Il utilise internet. Il lit des fichiers quand tu veux les envoyer sur facebook, il les enregistres quand tu veux une image de chat, il empêche ton écran de veille de s'enclencher quand tu es sur youtube (ou autre). Il utilise open gl et il doit maintenant linker avec le runtime nvidia (versionné…) car impossible d'utiliser celui du système à cause de la sandbox.

    À part pour le pilote nVidia (qui est liée au fait que c'est un pilote proprio soit dit en passant), Firefox peut faire le reste en étant isolée dans un bac à sable. Et Flatpak va proposer des points d'ancrage pour permettre dynamiquement de sortir du bac à sable quand c'est nécessaire grâce à l'autorisation de l'utilisateur.

    C'est d'ailleurs aussi tout l'objet de Wayland et de Pipewire pour permettre aux applications de faire ce qu'elles doivent faire avec le système tout en étant isolées.

    Les applications Android qui ne dialoguent pas entre elles ou avec le système ? Va relire les permissions à inclure dans leur manifestes : https://developer.android.com/reference/android/Manifest.permission.html toutes sont des interactions systèmes qui ouvrent des trous.

    Je crois que tu n'as pas compris une chose en sécurité. Le but n'est pas de tout interdire, le but est d'autoriser uniquement ce qui est nécessaire pour l'application. Il est légitime que Firefox ait accès à Internet, cela l'est moins pour beaucoup d'applications, il est légitime que Firefox ait accès à ta caméra et à ton micro, Libreoffice pas vraiment. Etc. Le but est que seules les applications qui ont besoin d'une fonctionnalité légitime puissent s'en servir.

  • [^] # Re: Sans moi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mais pourquoi flatpak ?. Évalué à 9.

    Le troisième est un délire de linuxien, qui n'a rien à faire dans la problématique qu'on essai de résoudre (partager facilement des logiciels) et qui pourtant va finir par définir son fonctionnement.

    En quoi c'est un délire ? Sérieusement. C'est au contraire très sain d'essayer au maximum ce qui peut l'être tout en permettant à l'application d'être indépendante de la distribution qui l'exécute.

    Le dernier point, c'est un truc qu'on essaie de nous refiler, dont l’intérêt est loin d'être absolue (au sens, tout ce qui ne l'utilise pas est à jeter) et qui n'a également rien à faire dans la problématique.

    Ton argument est bien pauvre. Il est au contraire sain d'essayer d'isoler au maximum les processus, pour se prémunir un maximum des failles de sécurité et d'autres bogues.

    Et c'est d'autant plus important qu'on parle d'offrir à l'utilisateur d'installer des paquets ne provenant pas de sa distribution, potentiellement propriétaires mêmes. Les isoler doit être le comportement de base pour limiter les dégâts potentiels.

    Donc c'est justement très lié à cette problématique de distribution.

    Windows ne le fait pas. macOS ne le fait que partiellement.

    Bien sûr que si Windows isole ses processus, ceux qui viennent du marché de Windows sont bien dans des bacs à sable.

    Les téléphones le font car les applis ne parlent pas entre elles, ni avec le système. Et quand elles le font c'est uniquement car le système impose une API très carré en remplacement de ce que la sandbox empêche (ce qui n'est pas le cas chez nous).

    Tu crois que Firefox dialogue avec le système ou avec les autres applications de ton ordinateur spécifiquement ? Pas vraiment. Ses interactions peuvent largement se contenter d'une API standardisée, délimitée et sécurisée au lieu de pouvoir faire tout et n'importe quoi. Comme ils font sur Android par ailleurs.

    On ne parle pas de mettre le shell dans un processus isolé, Flatpak ne concerne que les applications graphiques qui ont de fait peu d’interactions avec le reste du système et peuvent tirer grandement profit d'un tel changement.

    Mais continue à nier ce besoin et ces apports, après tout c'est plus facile que d'expliquer en quoi techniquement avant c'était mieux sur tous les points. Ce qui est impossible car la solution traditionnelle a ses défauts aussi, d'où la naissance de Flatpak et de l'hybridation des modèles pour tirer avantage du meilleur des deux mondes.