Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 2.

    Heu, en additionnant droite classique (35%) et extrème droite (-20%), ok ça fait 55%. Mais je ne suis pas sûr qu'on puisse additionner ces deux blocs de façons purement arithmétique.

    Surtout en 2002, à l'époque il y a avait une frontière droite/extrême droite bien moins poreuse qu'aujourd'hui.

    Pas du tout, c'est tout le contraire. Marine Le Pen a changé l'orientation du FN en ciblant les ouvriers, les agriculteurs et autres oubliés de la mondialisation selon ses termes. En ce sens ils ont pris un virage social très net qui a attiré un électorat qui était traditionnellement de gauche.

    L'électorat de Jean-Marie Le Pen était bien plus proche de la droite que de la gauche de l'époque, le gros point de discorde était surtout l'UE.

    La preuve que les deux blocs ne sont pas assimilables dans la tête des électeurs, au deuxième tour, la liste FN fait + 700 000 électeurs (soit légèrement plus que le score de Bruno Maigret au premier tour), alors que la liste de Jaques Chirac fait +20 millions de voix. Soit 3M de plus que l'ensemble des voix des autres partis (3M de votants en plus entre les deux tours.).

    Le FN a gagné des voix entre les deux tours grâce à Maigret et à une hausse de la participation. Il ne faut pas croire que l'électorat d'extrême droite n'a pas progressé entre les deux tours, avec une telle occasion c'était bien le moment de convaincre les derniers convaincus d'aller s'exprimer dans un bureau de vote.

    Après suffit que tu revois les sondages de l'époque, le duel Chirac - Jospin qui était très étudié a été pendant tout 2002 aux alentours de 50/50 pour chacun. Et globalement ils se sont plantés d'environ 2% (2% en trop pour le PS, 2% en déficit par rapport au réel pour le FN au premier tour). Donc une victoire de Chirac dans cette configuration était bien possible.

    C'était serré, il faut le reconnaître, et les éléments à disposition ne peuvent permettre de conclure que la gauche a perdu à cause du nombre élevé de candidatures à gauche. Cela n'a pas aidé, mais même avec une candidature unique la victoire n'était pas acquise pour autant.

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 6.

    Par exemple, organiser une élection présidentielle revient à demander aux électeurs :"triez les candidats par ordre de préférence et donnez-nous le premier" en deux tours, c'est donc une méthode par classement et il est facile de voir qu'elle n'a pas la propriété 4 : si on a 12 candidats de gauche à une élection contre 2 candidats de droite, même si la gauche totalise 60% des voix au premier tour, elle perd (cf. Jospin, 2002).

    Ce cas peut effectivement arriver. C'est indéniable. Mais je trouve douteux qu'on présente toujours l'élection de 2002 comme un cas d'école de ce type alors que cela n'a pas été le cas en fait.

    Si on additionne tous les partis étiquetés à droite comme un seul bloc, on parvient à 55,25% des voix, la gauche a donc été minoritaire au premier tour.

    Il est en effet douteux que le FN, surtout à cette époque, ait un électorat composé de gauchistes, et l'UDF comme Démocratie libérale sont quand même des partis centriste assez nettement orientés à droite.

    Après le PS aurait certainement pu atteindre le second tour sans cet éclatement à gauche, mais de là à dire qu'il aurait gagné face à Chirac c'est douteux. Les sondages de l'époque montrait que c'était assez serré en cas de duel Chirac - Jospin au second tour, et le premier tour montre que le bloc de droite était loin d'être battu par la gauche.

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 10.

    Même chose pour l'abolition de la peine de mort en France. Si effectivement ça a été fait contre le choix du peuple, ce n'était pas démocratique, par définition.

    Pour que la démocratie fasse sens, il faut un socle de droits minimum et de protection des minorités. C'est tout l'objet des Droits de l'Homme (et de quelques traités internationaux) de garantir cela, de s'assurer que tout le monde a des droits minimum qui ne peuvent être bafoués sans remettre en cause la démocratie.

    Sinon c'est une dictature de la majorité, à savoir que la pression populaire peut décider de tout ce qui est nuisible. Une démocratie ne doit pas permettre que le peuple puisse décider à 50% + 1 voix de la mort de quelqu'un, d'établir des discriminations sur n'importe quel critère, d'imposer tout et n'importe quoi aux 50% - 1 voix.

    Pour rappel dans certains pays, le mariage homo ou l'abolition de la peine de mort ont été mis en place non pas par la voix législative mais par voie judiciaire que cela était une violation manifeste des droits fondamentaux que nulle loi démocratique ne peut remettre en cause, sans remettre en cause la démocratie sous adjacente. Car ces minorités font aussi parti de la démocratie, quoi qu'en pense la majorité de la population.

  • [^] # Re: wayland et transparence réseau

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal On the Road to Fedora Workstation 31. Évalué à 10.

    Note que le projet Wayland considère que l'affichage distant doit utiliser des protocoles et logiciels spécifiques comme VNC pour cela, que c'est plus efficient et mieux que cela soit en dehors du serveur d'affichage lui même.

    Cela se défend.

  • # Il ne s'arrêtera jamais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal On the Road to Fedora Workstation 31. Évalué à 10.

    … de me faire bosser en écrivant si régulièrement des articles.

    Quand son prochain billet sortira (probablement fin d'année), je verrais pour continuer la série des deux premières dépêches (ici et ) qui résument globalement ses écrits sur le sujet.

  • [^] # Re: Question sur le fonctionnement de 3D Secure

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Validations frauduleuses de codes 3D Secure. Évalué à 7.

    Un iPhone

  • [^] # Re: banc d'essai par elektor

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 6.

    Ce serait oublier l'impact de la tension et de la finesse de gravure du processeur dans l'émission de chaleur. La fréquence n'est pas le seul paramètre et heureusement sinon nos appareils n'auraient jamais pu être aussi "froid" à l'usage qu'aujourd'hui.

  • [^] # Re: Vive la concurrence

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une Sacem du logiciel libre?. Évalué à 3.

    La comparaison avec l'écriture oublie un point essentiel : peu de gens savent coder et encore moins savent bien le faire. Alors que dans nos sociétés quasiment tout le monde est capable de lire et d'écrire.

    Du coup oui les logiciels ont une place importante dans nos sociétés, mais les droits octroyés par les LL ne permettent qu'aux développeurs d'en profiter sans contraintes au niveau de la compétence. Sinon tu devras de toute façon déléguer la maintenance ou le développement à un prestataire. Le libre t'offre l'avantage éventuel de pouvoir mettre les prestataires en concurrence pour un même projet à maintenir par exemple.

    Mais du coup cela reste assez théorique. La plupart des gens seront en effet incapables de vérifier si l'implémentation du code source des impôts est conforme au droit en vigueur, et qu'il n'y a pas de bogues ou de failles de sécurité dedans. Alors que la plupart des gens est par exemple capable de lire des rapports d'expertises judiciaires, les textes de loi (sans forcément comprendre tout le droit, tu peux comprendre pas mal de choses en la lisant directement), lire un rapport de la cour des comptes pour t'assurer que le journaliste qui l'a résumé ne s'est pas fourvoyé, etc. Avec le logiciel sans savoir coder cela me paraît tendu d'arriver à ce genre de possibilités.

    Et je ne suis pas convaincu qu'apprendre à coder soit une compétence essentielle de base comme l'est le français ou les maths et donc qu'il doit bénéficier d'un enseignement obligatoire minimale.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 1.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3. Dernière modification le 25 juin 2019 à 13:50.

    Je ne commenterais pas l'article sur la Corse car cela me demanderait plus de temps pour l'analyser. Mais l'article que tu pointe de l'IRSN je l'avais lu et tu l'interprètes mal.

    Déjà personne n'a dit (à part peut être des imbéciles mais je n'ai pas lu ça ici en tout cas) que la France n'a pas eu de retombées radioactives liées à Tchernobyl. Je le dis moi même dans le message auquel tu réponds que voici :

    Si, plusieurs politiques, organismes ou journalistes ont mentionné une hausse mesurée de la radioactivité en France mais qu'elle était trop faible pour représenter un danger.

    Donc je suis parfaitement conscient que la France a reçu une dose supplémentaire de radioactivité liée à cet accident. Et le problème n'est pas de savoir si la France a reçu des radiations venant d'Ukraine, la question est si la dose reçue pose un problème sanitaire pour les habitants.

    Car oui la radioactivité à faible dose n'est pas dangereuse. Après tout tu en as partout dans la nature.

    Déjà la partie où les mesures sont faites en becquerel ne sont pas pertinentes. Le becquerel mesure la quantité de désintégration dans l'environnement mais sans précision sur sa nature et en particulier son énergie. Donc tu ne peux pas en tirer une quelconque dangerosité. Cela ne sert qu'à démontrer où la radioactivité liée à cette évènement est retombée en France et avoir un ordre d'idée de l'importance de cette contamination. Mais on utilise le Gray ou le Sievert pour évaluer la dangerosité de la contamination radioactive.

    Les recommandations sanitaires sont de l'ordre de 1 mSv par an sans risque, pouvant en fait aller à 100 mSv par an (mais le principe de précaution implique cette marge de sécurité). Or la page que tu cites mentionne qu'en 2015 les zones contaminées reçoivent une contamination de 35 µSv par an (contre 5 µSv par an pour un Français moyen). On est très en dessous des 1 mSv par an.

    D'après les données de l'article la contamination pour la local n'a jamais atteint les 1 mSv par an. Même pour ton consommateur de produits locaux de la nature qui était à 570 µSv par an (et non 520 mSv).

    Bref, cela ne contredit pas ce que j'ai dit à ce sujet. Je n'ai pas nié la hausse de radioactivité localement, j'ai mentionné que cela n'avait pas d'impact sanitaire ce qui n'est pas contredit par l'article mentionné.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 8.

    Peut-être parce que le "fait" se calcule de bien des manières et qu'ils le font différemment de toi ? Peut-être calculent-ils les coûts cachés de la chaîne de production ?

    Désolé mais ça ne tient pas la route.

    Déjà car le document est opaque, pas de sources, pas de méthodologie, pas de précisions, rien. Sur ce genre de sujet, il est de bon ton de reprendre au moins la valeur de gCO2/kWh disponible dans la littérature.

    Le GIEC a évalué le cycle complet de chaque technologie (tableau A-III.2) et on peut en tirer la valeur médiane :

    • Nucléaire : 12 gCO2/kWh
    • Éolien : 11 à 12 gCO2/kWh
    • Photovoltaïque : 46 gCO2/kWh

    Et globalement la littérature (notamment citée par l'ADEME) va en ce sens.

    Mais bon, selon Greenpeace, le photovoltaïque c'est mieux que le nucléaire de ce point de vue. C'est forcément qu'ils ont raison, n'est-ce pas ?

    Après tout il faut aussi réaliser un peu comme tournent ces énergies pour comprendre à quel point même sans calcul c'est aberrant. Avec 58 réacteurs nucléaires, on peut alimenter les trois quarts d'une des plus grande économie du monde. C'est très peu. Cela implique assez peu de structures, peu d'emprise au sol, peu de bétons ou de métaux pour la quantité d'énergie délivrée.

    Oui il faut extraire l'uranium, mais avec quelques camions tu peux alimenter une centrale pendant plus d'un an. Et avec la même chose tu peux gérer le transport des déchets générés. La densité énergétique du nucléaire est très élevée, c'est là par ailleurs sa force, cela lui permet d'avoir justement un coût de combustible et environnemental à l'usage très faible. L'essentiel du coût est la construction de la centrale mais qui se rentabilise sur une longue période et avec beaucoup d'énergie produite.

    Car le soucis de l'éolien et du solaire, c'est qu'il faut extraire beaucoup de métaux, souvent dans des pays ayant recours au charbon et dans des mines mal gérées environnementalement, aussi du béton pour l'éolien, il faut en implanter beaucoup sur le territoire pour obtenir la même quantité d'énergie disponible car la densité énergétique est faible, etc. Ce qu'on gagne en évitant d'avoir à gérer du combustible on le perd sur ces aspects.

    Bref vraiment, ce document est un torchon qui ne repose sur rien de tangible et ne sert que leur idéologie. C'est d'autant plus amusant qu'ils citent le GIEC quand ça les arrange sur la question de l'urgence du climat ou à propos des rares scénarios 100% renouvelables viables (car oui, il y en a quand même quelques uns) mais qu'ils occultent les données qui ne les arrange pas. C'est malhonnête.

    Ça aussi c'est toute une notion et tout un débat, non ? Serait-on fou de croire que l'existence même de centrales est un risque inconsidéré, après Tchernobyl, Three-miles Island, Fukushima, la pollution quotidienne à Narbonne et ailleurs et tous les petits accidents et les fuites quotidiennes ?

    C'est un débat ouvert, je te l'accorde car globalement la gestion du risque repose beaucoup sur l'opinion.

    Après on peut quand même exploiter certains faits. Certaines catastrophes ne font pas tellement échos en France comme Fukushima et Tchernobyl étant donnés que le contexte d'exploitation, la technologie ou la source de la catastrophe sont totalement différents et difficilement transposables au cas français.

    Ensuite, ressortir deux catastrophes qui ont plus de 30 ans comme porte étendard d'un problème renie les progrès apportés justement pour éviter que de tels accidents puissent se reproduire. Fukushima par ailleurs a entraîné en France des améliorations de la sécurité des installations. Le risque zéro n'existera jamais et j'en suis parfaitement conscient.

    Mais apparemment, le nucléaire est l'énergie qui tue le moins par kW produit. On ne compte pas les barrages hydraulique qui ont rompus, même récemment, ni les morts par pollution de l'air ou lors de l'extraction pour le charbon, pétrole et gaz. Sans compter l'impact du réchauffement climatique pour ces derniers. Pourtant les centrales ayant ces sources d'énergies suscitent moins la controverse.

    Je conclurais mon opinion à ce sujet par ceci, je préfère courir le risque d'un accident nucléaire près de chez moi (quitte à devoir évacuer et risquer d'avoir un tribu sanitaire) qui reste assez peu probable si cela permet d'éviter une catastrophe assez probable et globale que le réchauffement climatique va induire. Par ailleurs j'habite à moins de 50 km d'une centrale nucléaire donc on ne peut pas dire que je sois particulièrement hypocrite en refusant d'accepter ce risque moi même. J'assume parfaitement cela.

  • [^] # Re: conso élec, retour ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 6.

    Sauf que cela parlait plus haut de la puissance maximale que peut tirer un RPi 4 à savoir entre 10 et 15 W. Un RPi 4 au repos apparemment c'est moins de 5W aussi… D'où le non sens de la comparaison et de la remarque. Ou alors j'ai loupé quelque chose.

  • [^] # Re: conso élec, retour ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 4.

    En quoi cela est pertinent de comparer la consommation d'un ordinateur portable qui glande (ou qui est en veille) avec un autre appareil qui fonctionne ?

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 2.

    C'est bizarre comme l'écologie selon ton post se résume à « nucléaire ou réchauffement climatique ». Je suis toujours étonné comme les dogmatismes ont la dent dure lorsqu'il s'agit d'écologie.

    Ce n'est pas du dogmatisme mais du réalisme basé sur les rapports divers et variés sur ce qu'il faut faire pour résoudre le problème. Si demain on trouve des solutions pour que le nucléaire soit remplacé par autre chose de mieux, je serais le premier à le soutenir. Contrairement à Greenpeace je fonde mon point de vue sur l'avis d'experts qui ont pris du temps pour collecter et traiter ces données et qui me semblent logiques. Je ne trouve pas le GIEC (ou même Jancovici pour le cas français) oublient des difficultés et nous vendent un monde merveilleux même avec du nucléaire mais juste que c'est la meilleure solution à l'heure actuelle.

    Les scénarios pour réussir les objectifs liés au climat en se passant (ou du moins en diminuant) la part du nucléaire existent mais sont peu nombreux, avec des contraintes globalement plus fortes. Car avoir un réseau électrique fiable basé sur du renouvelable intermittent entièrement est un défi important. Il ne suffit pas de le dire pour que cela se réalise. Cela impose de réfléchir à la question du stockage, de l'usage des métaux, du coût, etc. Souvent des questions mis sous le tapis des associations type Greenpeace qui comparent souvent le coût du nucléaire à celui d'une éolienne / panneau solaire seul sans tenir compte de l’intermittence. Le renouvelable partiel comme cela est fait aujourd'hui en majorité est une bonne chose pour de nombreux pays en réduisant la part des autres combustibles au maximum qui sont très carbonés.

    L'autre soucis est que le combat contre le climat va être difficile. On a 30 ans pour résoudre un gros défi, qui va avoir un impact majeur sur nos sociétés. Si en plus de cette difficulté on ajoute la fin du nucléaire dans l'équation, oui on se complique une tâche déjà difficile et je pense que c'est une mauvaise idée. Repousser la question du nucléaire à l'échéance où le combat pour le climat sera gagné me semble assez pragmatique justement. Le nucléaire est là en France, les centrales ont été rentabilisées, et l'électricité produit peu de CO2.

    La France pourrait investir l'argent du renouvelable qui n'apporte pas grand chose pour le climat pour réaliser ses objectifs plus efficacement : soutenir l'isolation des bâtiments, améliorer le réseau de transport en commun ou l'urbanisme, changer la chaudière au fioul par des pompes à chaleur. En plus en effet bonus on améliore la qualité de l'air, en particulier en ville. Avec l'argent investi déjà dans ces énergies on aurait pu déjà financer une partie de tout cela et ça aurait été très efficace. Mais non, la France à cause de lobbying des associations comme Greenpeace s'est attaqué à un domaine qui niveau climatique n'apporte rien de tangible.

    Après je suis ouvert, si demain on sait faire du stockage d'énergie pas cher à l'échelle industrielle qui n'utilise pas trop de métaux, pourquoi pas. Et peut être qu'on aura ça bientôt mais pour l'instant ce sont des projets de recherche et l'étape industrielle est loin d'être franchie encore d'où le fait qu'il ne faut pas compter dessus à court voire moyen terme.

    Peut être que (selon toi) GreenPeace n'est pas un exemple sur le plan scientifique, mais je dois dire que ton post est un exemple absolu de non argumentation et de sophismes qui ne fait absolument pas honneur à une pensée se voulant « scientifique ».

    Comparons ce qui est comparable.

    Greenpeace est une association qui a du budget, des bénévoles, des employés même qui bossent sur la question. Ils ont accès aux médias nationaux et peuvent discuter avec les politiques. Il me semble indispensable qu'ils doivent être rigoureux dans ce qu'ils font et disent. C'est le minimum qu'on doit s'attendre de leur part.

    Mentir et agir comme une agence de communication n'est pas un rôle que je trouve acceptable pour une entité du genre. Et je n'ai rien lu de leur part qui soit particulièrement chiffré et documenté. Leur communication repose souvent sur des déclarations vagues, avec beaucoup d'hypothèses contraignantes mises sous le tapis voire sur du mensonge pur et simple (genre le nucléaire est une énergie qui génère beaucoup de CO2, déclaration par ailleurs non sourcée). Sans compter les raisonnements qui sont souvent très ridicules et assez indignes de ce qu'on attendrait d'une telle association.

    Moi je participe à un débat sur un forum, je ne suis pas payé pour cela, je me renseigne sur mon temps libre car le sujet m'intéresse, j'expose mon point de vue, j'ai donné des liens et j'ai expliqué pourquoi. Mon but n'est pas de convaincre le politique, la France entière ou d'avoir une publication dans Nature donc oui je suis moins précis que ce que j'exige de la part de Greenpeace. Si les gens veulent des chiffres, il y a des gens qui font ça mieux que moi comme le site de Jancovici par exemple. C'est très chiffré et sourcé et globalement tout est pris en compte.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 1.

    Non, on ne transforme pas le parc actuel d'un coup de baguette magique, et on n'équipe pas la planète non plus.

    Non mais ça peut se faire d'ici 2050. Ce n'est pas plus fou que de croire qu'on peut planter assez d'éoliennes et de panneaux solaires d'ici là. D'autant que là de par la densité énergétique d'une centrale nucléaire et du non besoin de stockage, tu peux décarboner avec le nucléaire le mix électrique d'un pays en relativement peu de temps. Et sans modifier en profondeur la structure du réseau électrique.

    Mais outre le recyclage nous pouvons augmenter l'enrichissement de l'uranium par exemple. Le soucis en fait c'est que l'uranium minéral est vraiment peu cher donc il y a peu d'intérêt à préserver la ressource mais c'est faisable. D'autant que l'uranium ne coûte vraiment rien du tout dans le coût de l'électricité donc si on augmente significativement son coût cela n’alourdit pas trop la facture pour autant le rendant soutenable.

  • [^] # Re: propagande

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 2.

    Je trouve que tu exagères un peu car le lien que tu donnes sembles aller vers ce que j'énonçais plus haut. Les USA ont en effet prévu de mettre en place un gouvernement provisoire en France le temps de finir la guerre et d'établir de nouvelles élections.

    Cela a été mis en place dans les pays que j'ai mentionné plus haut et cela n'a rien à voir avec une annexion de manière stricto sensu même s'il y a un contrôle du pays en question dans un contexte de guerre. Ce n'était pas un plan à long terme et encore moins de l'envergure faisant en sorte que nous parlerions anglais dans ce cas de figure. Après tout les pays qui l'ont subi ont bien tous repris leur souveraineté, dans leurs colonies également peu de temps après la fin du conflit.

    On est clairement à mille lieux du sort qu'aurait été réservé à la France en cas de victoire totale nazie ou soviétique.

    Les américains ont leur défaut, ils n'ont pas agit par altruisme non plus mais il ne faut pas aller plus loin que ce qui s'est réellement passé.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 7. Dernière modification le 24 juin 2019 à 14:14.

    C'est bien mal connaître Greenpeace, association qui milite sur la base d'informations d'origine scientifique.

    Greenpeace n'a vraiment aucune crédibilité scientifique sur le sujet du nucléaire et du climat. Toute leur communication ne repose que sur de l'idéologie sans remise en question du dogme.

    Exemple : pour le classement du fournisseur d'électricité verte ils classent le nucléaire comme ayant un impact neutre sur la question du CO2 alors que c'est sans doute avec l'hydraulique ce qui a un impact le plus positif sur le sujet. Pourquoi mentir et ne pas assumer ce fait ?

    Ils font des opération de communication coups de poing en allant dans les centrales pour démontrer leur manque de sécurité en nonobstant que les autorités étaient au courant de leur intrusion et les ont arrêté bien avant les zones sensibles. Et que pour éviter un scandales ils ne peuvent pas notamment tirer à balle réelle comme ils le feraient pour un intrus ordinaire.

    Ils mélangent un peu tout. Comme affirmer qu'une centrale nucléaire a une durée gravée dans le marbre de 40 ans alors que c'était les estimations et le cahier des charges de l'époque mais qu'il s'avère qu'avec le retour du terrain et des simulations qu'on peut poursuivre au delà, les USA n'hésitant pas à reconduire pour 60 ans voir au delà sans risque inconsidéré.

    Ils sont contre les réacteurs (notamment le projet SuperPhoenix) qui pourraient utiliser une partie des déchets des autres réacteurs pour produire de l'énergie ce qui permettrait de régler une partie de la problématique des déchets nucléaires. Donc apparemment il vaut mieux enfuir bêtement (ou pire laisser en surface) que de s'en servir pour réduire leur volume et dangerosité.

    Et on passe outre les comparaisons stériles avec Tchernobyl qui ne font pas sens tant la structure industrielle et régalienne diffèrent avec la situation française et que la technologie employée par nos centrales sont différentes et ne peuvent reproduire cette catastrophe à l'identique.

    Et je passe outre sur leur volonté de lire ce qui les intéresse d'un rapport officiel en occultant les difficultés associés ou les conséquences de ce choix en terme de CO2.

    Bref, la science chez Greenpeace, j'attends toujours. C'est surtout un organisme de lobbying très intense qui fait beaucoup de com' mais peu de science.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3.

    Pour information, les énergies renouvelables ne sont pas intermittentes mais variables. Comme ces sources d'énergies sont nombreuses et dispersées sur le territoire, elles se complètent mutuellement.

    Bah, non. Le foisonnement au niveau européen des énergies renouvelables est faible, quand il y a du vent, il y en a sur tout le continent en moyenne, pareil pour le soleil. Pour l'exploiter réellement il faudrait investir des sommes délirantes pour que la moindre trace de vent ou de soleil quelque part en Europe puisse parvenir à alimenter tous les pays qui n'en ont pas.

    N'oublions pas que les anticyclones par exemple sont des phénomènes qui impactent l'Europe en entier d'un seul coup. Le foisonnement devrait être intercontinental pour avoir un sens (ce qui poserait d'autres problèmes).

    Le seul foisonnement qu'il y a un peu c'est entre éolien et solaire selon les saisons. Il y a plus de vent en hiver, et plus de soleil en été en moyenne. Cela n'empêche nullement d'avoir des productions proches de zéro un peu partout tout le long de l'année. Et bien sûr il faut aussi gérer le cas de la nuit où le soleil n'apporte rien.

    Tu peux par exemple regarder cette analyse qui montre la variabilité très importante de production même à l'échelle européenne.

    Par contre, en raison du réchauffement climatique, des canicules de plus en plus fréquentes et donc, de l'assèchement des cours d'eau, le nucléaire est en train de devenir un énergie intermittente.

    Le problème du nucléaire l'an dernier était que si les réacteurs tournaient, l'eau en sortie serait trop chaude pour la vie marine. Mais le réacteur peut très bien être refroidie même en canicule, c'est la norme légale qui l'interdisait pour des raisons de biodiversité et non de technique.

    Note qu'en soit les nouveaux réacteurs se refroidissent plutôt à l'eau de mer (cas de Flamanville) et la majorité du parc français actuel repose sur des tours aéroréfrigérantes (donc par air) ce qui ne pose pas de problème de ce genre. Ces réacteurs s'étant arrêtés l'été, période peu sensible pour le réseau électrique contrairement aux mois d'hiver le soir quand le soleil manque et le chauffage est important, les réacteurs restants peuvent tenir la charge sans problèmes.

    Là encore je t'invite à lire cette contre argumentation.

  • [^] # Re: propagande

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 4.

    En fait sans les russes on parlerai allemand, sans les américains, on parlerai russe, sans le concours de Churchill on parlerai anglais (quand les américains sont venus ils avaient déjà les projets d'administration dans leur sac). Bref, je suis très content que tout ce petit monde ait contribué à la victoire.

    Les USA avaient un plan pour en effet administrer temporairement la France à la libération mais Churchill et de Gaulle ont œuvré suffisamment vite pour que cela ne se fasse pas et que la France ait sa pleine souveraineté avant la fin de la guerre.

    Cependant cette administration américaine aurait été temporaire et limitée pour juste relancer le pays. Je rappelle que cela a été mis en place en Norvège, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et en Italie (peut être même le Danemark). Ces pays ne parlent pas anglais, n'ont pas été asservis aux USA, etc. Bref la France n'aurait pas été sous le giron américain pour autant.

    Ce qui est surtout marrant, c'est que ceux qui ont vécu le débarquement, justement pensaient à l'inverse de notre vision romancée, que dis-je holywoodé.

    Ça dépend je pense, j'ai de la famille qui a vécu dans cette région à cette époque là, l'image des américains était assez positive et ils étaient bien considérés comme des libérateurs par une large partie de la population.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 4.

    Une étude bilan de Jancovici sur l'Allemagne par exemple qui est très détaillé et explique bien le problème.

    Au contraire de ce que je lis partout, la transition, même si elle a pris quelques années, est maintenant bien engagée et il n'y a pas eu d'augmentation significative des émissions de CO2 après la décision de fermer les centrales, et depuis les émissions ont baissé.

    Ton lien est trompeur, il agglomère les émissions tous secteurs confondus. Ici c'est la production électrique qui nous intéresse car c'est celle-ci qui est impactée.

    Déjà l'Allemagne n'a pas totalement arrêté son parc nucléaire, mais fortement réduit sa production. Normalement l'arrêt total est planifié pour 2022 si je ne me trompe pas. Donc l'effet négatif n'est pas pleinement mesurable aujourd'hui.

    Et oui, c'est bien ce que je dis, en 8 ans, malgré des milliards injectés qui auraient pu être investis ailleurs (pour virer le charbon par exemple ou isoler les logements) ils ont à peine commencé à revenir à des émissions de CO2 électrique équivalente à 2011. Mais il reste encore à combler la disparition du nucléaire qui arrivera prochainement.

    Cela représente des sommes importantes et une décennie de conversion pour un gain au niveau climatique qui est nul. Une décennie c'est énorme quand on sait que les échéances convergent pour des cibles très basses d'émission d'ici 2050 soit dans 30 ans ! Ce n'est clairement pas un modèle à suivre et une erreur stratégique. Et malgré tout cela, leur électricité reste très carbonée pour un pays européen et la tâche qui les attend pour parvenir au niveau de la France est colossale.

    Pour moi c'est un vrai problème, et le pire c'est que pour de nombreuses personnes cela en devient un modèle même pour nous. Non vraiment il faut remettre en question leur décision de l'époque.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 4.

    Par exemple, tu affirmes que l'urgence c'est le climat, mais c'est, à mon avis, un peu rapide et naïf aussi ; tu prends l'exemple de l'Allemagne, or il n'est pas clair que pour eux (un pays plutôt froid) cela devienne un problème, donc les mesures qu'ils ont prises sont potentiellement raisonnables de leur point de vue — soyons honnêtes, on peut difficilement s'attendre à du pur altruisme de la part des pays sur ce genre de sujet, vu le poids de l'énergie dans notre société.

    Le fait que le réchauffement soit global implique des conséquences négatives pour tous les pays du monde, à des degrés divers mais non négligeable :

    • Rendements agricoles en baisse ;
    • Plus fort stress hydrique ;
    • Les zones sèchent le seront encore plus, les zones humides le seront également plus : inondations, canicules, feux de forêts, etc. qui augmentent ce qui provoque des dégâts humains et matériels ;
    • Montée des eaux qui va entraîner des difficultés pour les zones côtières ;
    • Pollution atmosphérique, qui tue aussi directement ;
    • Toutes ces difficultés qui seront encore plus fortes dans les pays pauvres / du Sud va probablement entraîner des vagues migratoires plus grandes.

    Non vraiment, l'Allemagne à une échéance moyenne / long terme aura aussi son lot de désagréments suite au réchauffement climatique ou lié à la combustion du charbon en masse. D'autant plus que le pétrole / gaz / charbon même en ignorant l'aspect climat vont atteindre un pic de production et économiquement il sera douloureux de subir la baisse d'approvisionnement. Donc maintenir le charbon / gaz / pétrole pour aider le renouvelable non pilotable est un problème pour eux aussi.

    Je suis bien d'accord, réduire la consommation dans tous les domaines possibles, en particulier en effet pour les transports, permettrait de diminuer les conséquences néfastes de l'énergie beaucoup plus que le choix particulier d'une énergie ou d'une autre.

    Il faut faire les deux, faire des choix de manière raisonnée et suivant les priorités et en basant le tout sur ce que la science apporte et non sur l'idéologie pure. Le renouvelable non pilotable c'est bien pour les pays qui ont une électricité très carbonée pour les aider à avancer (bien que le 100% ne soit pas réellement atteignable en l'état). Pour le cas de la France typiquement il y a d'autres priorités que de s'attaquer au mix électrique.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3. Dernière modification le 24 juin 2019 à 01:10.

    Bien-sûr et c'est bien ce que je dis. Tout déchet nucléaire n'est pas préoccupant pour l'environnement et la santé et même ceux qui le sont n'ont pas besoin de suivre le même protocole.

    Donc balancer des volumes importants dans la presse sans dissocier la catégorie de chaque déchet est une tentative de manipulation tout simplement. Mais avec Greenpeace nous sommes habitués.

    Sans compter qu'une partie non négligeable des déchets viennent du milieu médical qui en génère pour certains examens. Et on ne s'en passera pas pour autant qu'on abandonne la production d'énergie nucléaire.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 9.

    Le Japon et l'Allemagne ont débuté après Fukushima un abandon ou une diminution significative du nucléaire dans leur mix électrique. Résultat pour compenser le manque ils ont augmenté la quantité d'électricité produite par gaz, pétrole et autres charbons ce qui a augmenté les émissions CO2 associés. Même après des années d'investissement assez exhorbitantes ils ne parviennent pas à faire mieux qu'à l'époque.

    Il aurait été préférable de garder le nucléaire et de se débarrasser du charbon avec cet argent, ça aurait été mieux à tout point de vue.

    L'urgence c'est le climat et le nucléaire est un levier important pour réussir cet objectif. Le rejeter c'est se tirer une balle dans le pied. Y arriver avec sera déjà une prouesse, sans nécessite un miracle. Le GIEC le souligne nettement dans ses scénarios.

    Le renouvelable c'est bien mais c'est intermittent et nécessite de gros investissements à cause de la faible densité énergétique. Cela impose d'investir dans du stockage qui est coûteux, polluant et qui a besoin d'espace. Et la technologie ne passe pas encore au niveau industriel (batterie, hydrogène ou Power to Gas).

    Or le temps manque, on doit faire de la recherche oui mais on ne peut pas encore fonder notre avenir entièrement dessus sinon tu auras des soucis à avoir de l'électricité en début de soirée en janvier.

    Le nucléaire n'est pas si dangereux que cela. Le charbon, pétrole et gaz tuent plus que le nucléaire avec la pollution atmosphérique, les mines ou zones d'extraction et autres fuites et sans compter le réchauffement climatique dont ils sont responsables. Or pour l'instant le renouvelable hors hydraulique impose le recours aux sources plus hautes à cause de l'intermittence de la production. Et Fukushima et Tchernobyl ont fait moins de dégâts alors que c'était des accidents majeurs que l'ont sait éviter ou gérer un maximum.

    On devrait en France déployer notre argent et énergie plutôt pour decarboner le transport, l'agriculture et isoler plutôt que de convertir en vain le nucléaire pour du renouvelable.

    L'abandon du nucléaire ne devrait être envisagé qu'après cette transition, quand on aura la possibilité de s'y attaquer sans courir le risque de faire des dégâts trop importants et irréversibles pour nous.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3.

    Tes études, elles sont où ?

    Plusieurs sources, les plus notables je dirais sont ceux de :

    • ISRN qui dépend certes du gouvernement français (mais ce ne sont pas des rigolos);
    • UNSCEAR qui est le GIEC du nucléaire pour l'ONU. Donc si tu trouves que le GIEC fait bien son travail sur son sujet d'étude, pas de raison que tu penses qu'ils font eux n'importe quoi.

    Tu y trouveras des références vers d'autres articles.

    En gros les problèmes sanitaires sont surtout concentrés dans l'Ukraine et Biélorussie. La France n'a pas eu de retombées qui sort de l'incertitude statistique.

    Je dis ça, mais je n'ai aucune idée si des études sérieuses concernant une éventuelle corrélation entre taux de leucémies/cancers de la thyroïde/whatever … et la distance à un centre radioactif quelconque (extraction, production électrique, "retraitement" comme ils disent, enrichissement, enfouissement)

    Il n'y a pas besoin de fondamentalement évaluer ainsi. La radioactivité, plus elle est haute, plus la probabilité de subir une altération grave de l'ADN augmente. Et je rappelle que la radioactivité naturelle existe en tout point du globe mais à des niveaux assez faibles pour ne pas présenter de risques en général (sauf si tu vas toucher un minerai d'uranium). Aujourd'hui nous connaissons les seuils de radioactivité qui génèrent une hausse significative ou non de ce risque. Donc ce qu'il faut c'est de mesurer dans différentes zones si le niveau de radioactivité dépasse un seuil important pour prendre des mesures de préventions nécessaires : évacuations, prise d'iode, autre.

    Et les alentours des centrales par exemple ont des stations de mesures pour cela.

    C'est pour cela qu'après Tchernobyl peu de mesures ont été prises en France, la radioactivité a certes un peu monté, mais pas suffisamment pour que cela soit nécessaire. Car le tout a été mesuré.

  • [^] # Re: propagande

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 10.

    Comme par exemple sur le récit de la seconde guerre mondiale, qui fait que la majorité des français pensent que les américains ont été la force majeure contre l'Allemagne nazie alors que c'étaient les Russes.

    Je n'aime pas cette façon de voir les choses. Que ce soit les russes ou les américains qui se mettent en avant dans le conflit. Les deux ont eu un rôle majeur, c'est indéniable, essayer de quantifier qui a le plus été utile est je pense assez ridicule.

    N'oublions pas que les États-Unis se sont occupés aussi du Japon, un autre membre de l'Axe qu'il ne faut pas oublier. L'URSS s'en est très peu occupé et c'est normal, ils ne pouvaient pas tout faire. Il ne faut pas réduire la 2e GM au théâtre d'opération européen.

    Ensuite même au niveau européen, l'URSS a eu un rôle essentiel mais le 2e front européen à l'Ouest (et au Sud dans les colonies et en Italie) a permis d'écourter le conflit (et donc de sauver de nombreuses vies et de réduire le temps d'occupation) de manière significative. Le fait que l'Allemagne maintienne des troupes à l'Ouest pour éviter ou limiter un débarquement en France a diminué les forces du front de l'Est ce qui a aidé l'URSS aussi. Ce n'est pas pour rien que Staline réclamait pendant longtemps l'ouverture de nouveaux fronts pour soulager le sien.

    Bref, personnellement je trouve ridicule de mettre en avant les USA ou l'URSS dans ce conflit. Les deux ont été essentiels et c'est cela qui est important.

    En chiffre ça donne: 54% des français pensent que les américains étaient la force majeure contre 23% seulement penchent pour les russes [1], et 0.8 millions de pertes militaire de l'axe sur le front Ouest contre 5.3 millions sur le front Est d'après wikipedia [2]. La différence est énorme!

    Pour moi se baser sur le nombre de morts pour évaluer l'importance d'un conflit n'est pas bon. Le front de l'Est a été très meurtrier pour de nombreuses raisons :

    • Hivers rudes, quand tu es en guerre cela cause de nombreuses pertes ;
    • L'armée soviétique était assez mal équipée et mal entraînée pendant longtemps, le nettoyage suite à la révolution bolchévik dans les rangs des officiers a eu des conséquences au début du conflit à ce sujet. Par conséquent il y a beaucoup de chairs à canon mais peu efficaces.
    • Le conflit se déroulait sur le territoire soviétique pendant une longue durée, donc l'armée et la population sur place ont beaucoup lutté pendant longtemps. La France ayant capitulé et les USA hors de portée, forcément il y a eu moins de combats là bas. Les Alliés de l'Ouest ont privilégié les ventres mous pour revenir progressivement (Afrique du Nord et Italie dans un premier temps) ce qui a entraîné des combats plus faciles mais essentiels dans l'approvisionnement de l'Axe.

    Mais il est clair que les soviétiques ont porté une grosse contribution et ont payé un lourd tribut dans ce conflit.

    Ensuite pour le sondage, ne pas oublier que nous sommes en France fortement influencé parce que nous avons les traces de la guerre et que nous avons été le théâtre de deux débarquements d'envergure avec les USA en tête en Normandie et en Provence. Des opérations assez exceptionnelles et qui ont été d'une très grande efficacité pour libérer notre pays. Forcément cela occulte un peu dans notre mémoire collective l'effort soviétique qui concernait des zones où nous n'y sommes pas.

    Et je pense aussi qu'un autre sujet vient en fond de cette question. Si l'URSS avait été seule à libérer l'Europe, que se serait-il passé ? Durée de la guerre, conditions de vies des pays libérés, etc. L'histoire aurait été assez différente finalement et derrière cette valorisation américaine il y a aussi sans doute un soutien caché à notre préférence d'avoir été libéré par eux plutôt que les soviétiques.