Tu penses que ça pourrait fonctionner sur quel principe ?
Le principe n'est pas de distinguer les gentils et les méchants (on ne peut pas faire ça), mais les usages légitimes et illégitimes.
Un bon exemple est la correspondance IP <-> individu par les FAI. Un FAI français n'a aucune raison de répondre à une requête d'un service chinois, ou même d'un service français qui n'est pas autorisé à accéder à ces informations.
Un autre exemple est l'obtention des IP correspondant à un compte ouvert chez un fournisseur de service. Si la CIA contacte Linuxfr pour savoir qui se cache derrière le Kerro, il n'y a aucune raison que l'information lui soit fournie.
Si pour une raison ou pour une autre tu considères qu'une action légitime (qui s'est déroulée selon un protocole règlementaire contrôlé par une loi votée par des députés élus démocratiquement, conformément à la constitution) est immorale et que tu ne souhaites pas fournir ces informations, alors tu te places dans un cadre de désobéissance civile, et tu t'exposes à des poursuites. C'est normal, c'est comme ça que fonctionne une démocratie, ou plus généralement la vie en société. Tu peux (et on doit tous, d'ailleurs) être en désaccord avec certaines règles ou certaines lois, mais la manière de faire changer les choses, c'est de contacter ton député, ou de te présenter toi même, et de convaincre le reste de la société que tu as raison. On ne peut pas choisir les lois auxquelles on obéit, on ne peut pas construire une société autour de ça.
Mais bon, si tu assumes ta complicité, c'est bien, tu vis heureux, et le monde est bien fait.
Il faut quand même tolérer de se faire injurier et mépriser par de rares individus qui masquent par le sarcasme leur incapacité à justifier leur vision du monde manichéenne et complotiste…
Concernant les fonctionnalités typographiques, on suit ce que la norme CSS nous propose
J'ai l'impression qu'il serait particulièrement convainquant de creuser dans les directions où Latex est particulièrement bon, ce qui permettrait de convaincre les gens qui utilisent Latex faute de mieux. Bon, on pourrait discuter des semaines des killer-features de Latex, mais il y a au moins le calcul du rendu sur les paragraphes complets, la gestion des références et appels croisés (automatisation des tables des matières, bibliographie, appels entre sections, pages…), la gestion des flottants, et le rendu des formules mathématiques.
Il n'y a aucune piste pour un traitement de texte natif en HTML/CSS? J'avais essayé des éditeurs graphiques HTML il y a des années et ils étaient virtuellement inutilisables (après quelques minutes d'édition, le code HTML généré était tout salopé, avec des éléments vides et tout un tas de trucs invisibles à l'édition).
Sur internet utilisé de façon classique, tu n'es pas juste identifiable, tu es identifié. Et pas juste par ton FAI, mais aussi par un tas de sociétés comme Facebook ou Google qui connaissent la majorité des pages que les gens visitent, car la majorité des sites contiennent des éléments de Facebook, Google et autres
Oui.
Le seul moyen fiable d’empêcher cela c'est de se rendre non identifiable techniquement
Non.
mais en pratique il n'existe pas et n'existera probablement jamais.
C'est parce que tu poses le problème de manière absolue, mais ça n'est pas comme ça qu'il faut le poser. Si tu combines un navigateur loyal correctement configuré (*) et un intermédiaire de confiance (type VPN), tu est dans la situation «idéale» où ton identitication par les services commerciaux est très difficile, alors que ton identifiabilité par les services de police est tout à fait possible (accès aux logs de ton VPN et aux données de ton FAI).
face aux adversaires qu'il y a en face.
La rhétorique est délirante. Tu n'as pas des «adversaires» en face de toi—par définition, un adversaire te veut du mal, ce qui n'est pas du tout le cas dans tout ce dont on discute. Peut-être que les dissidents chinois en ont, peut-être que les entreprises qui ont des secrets industriels en ont, mais la plupart des gens n'ont pas d'adversaires. Ils ont éventuellement des relations commerciales avec des partenaires peu scrupuleux, du même type que ceux qui te refilent des cartes de fidélité dans les magasins, mais c'est complètement excessif de les traiter d'«adversaires».
En réalité la police est toujours capable de faire des enquêtes, même si on ne leur pointe pas le coupable directement.
1) ça leur complique énormément la vie, 2) ça rend les enquêtes plus longues, plus coûteuses, et moins efficaces (et donc ça nous coûte du pognon), et 3) rien ne te prouve que ça ne facilite pas la vie de ceux qui sont assez prudents pour passer à travers les mailles du filet. Encore une fois, ça ne sert à rien de raisonner en tout ou rien, ce que font souvent les paranos de la sécurité. La sécurité absolue est impossible, tout est affaire de compromis. Il faut trouver les moyens informatiques relativement efficaces, qui garantissent au maximum les libertés publiques, tout en permettant un mininum aux services de police de fonctionner de manière efficace.
Depuis le début, on parle de la police, pas du renseignement. Je ne doute pas que les services de renseignement aient un accès bien plus efficace que les services de police à des informations confidentielles, notamment parce que le renseignement a besoin de beaucoup moins de bases légales (la valeur de l'information se suffit à elle-même, même si elle a été obtenue par des moyens douteux. Ça n'est pas du tout le cas dans une enquête de police, où une preuve n'a aucune valeur si elle n'a pas été obtenue de manière légale).
(*) Le navigateur est à mon avis le principal responsable dans les problèmes d'intrusion dans la vie privée. Les standards du web sont neutres vis-à-vis du respect de la vie privée, les outils et les protocoles qu'ils fournissent peuvent être utilisés à des fins légitimes et à des fins illégitimes, de manière totalement amorale. Le choix des navigateurs d'implémenter de manière neutre ces protocoles, et éventuellement de déléguer à des greffons, des extensions, ou des options le respect de la vie privée, est une énorme erreur de design—un peu la même que de celle de déléguer la sécurité d'un OS à des antivirus. Depuis le début, les navigateurs auraient dûs être conçus pour être loyaux à leur utilisateur, et pas au site visité. Firefox a récemment compris qu'il fallait changer de stratégie, mais c'est à mon avis beaucoup trop tard. S'ils avaient proposé il y a encore 5 ans le meilleur navigateur (celui qui fournit à l'utilisateur ce qu'il souhaite (le contenu des sites) sans fournir ce qu'il ne souhaite pas (les mouchards, les pubs, les liens cachés, les redirections douteuses…), alors il n'aurait probablement pas dégringolé comme il l'a fait).
Les lois anti-trust représentent bien la schizophrénie de la pensée ultra-libérale… Pas de grande originalité ici, le débat est vieux de plus d'un siècle. Pas la peine d'imaginer que le problème est différent parce qu'on parle d'Internet.
Au final, quand on parle des GAFAM, on parle quand même de cinq entreprises. Bien sûr, elles n'ont pas exactement les mêmes niches et les mêmes marchés, et chacune peut imposer sa position dominante dans sa catégorie de prédilection. Mais quand même, on reste loin d'une situation où tout Internet serait contrôlé par une seule boîte. On ajoute à ça les FAI, les gestionnaires des réseaux "physiques", et les millions d'acteurs qui fournissent des services majeurs de manière indépendante de ces grosses boîtes, et on reste loin d'un marché complètement trusté ; il y a quand même beaucoup plus d'acteurs que dans beaucoup d'autres domaines (aéronautique? automobile?). Il suffit de prendre la liste des sites les plus consultés pour voir apparaitre des dizaines d'acteurs indépendants (Baidu, Wikipedia, Yahoo, Twitter, plein de trucs chinois…). Au final, ça fait plus penser à un énorme marché dynamique (avec des monstres, certes), plutôt que quelque chose de complètement trusté par une grosse boîte.
La chasse n'y est que pour très peu dans ces 60 %.
Il est souvent difficile d'isoler une cause unique, mais la chasse reste un contributeur majeur dans plusieurs cas emblématiques d'extinctions de grands mammifères. En Afrique, on a sauvé «de justesse» les éléphants et les lions, et certaines espèces restent très menacées (rhinocéros, etc). Les colons ont exterminé d'innombrables espèces insulaires (on pense forcément au dodo, mais n'importe quelle espèce endémique qui n'avait jamais rencontré d'Hommes a été potentiellement victime de la chasse). En Europe, on lui doit la quasi-disparition des loups, des ours, des lynx, bref, de tous les prédateurs.
Que penses-tu qu’il adviendrait des autres espèces, y compris la notre, si on arrêtait du jour au lendemain de tuer quelques milliers de spécimens par an ?
Rien. Il n'arriverait rien, parce qu'aucune politique de contrôle d'une espèce sauvage n'a, à ma connaissance, jamais été efficace. Ce qu'on sait bien faire, c'est éradiquer des espèces sans le faire exprès, ou en prélevant trop d'individus.
L'idée d'éliminer par la chasse ou par prélèvement une sous-partie d'une population ne mène pas à un contrôle des effectifs à cause du phénomène de densité-dépendance. La plupart du temps, on rend plutôt la situation incontrollable. Typiquement, on prélève des adultes, ce qui augmente sensiblement le taux de survie des jeunes, qui se retrouvent adultes sans plus rien à manger, ce qui les pousse à chercher de la nourriture dans les zones urbaines.
Personne ne te parle d'être identifié. On parle d'être identifiable. Encore une fois, ça n'a rien à voir. Identifié = au moment de la visite, on sait qui tu es (soit le site hébergé, soit le FAI, soit des services commerciaux ou administratifs). Identifiable, ça veut dire qu'en cas d'une enquête de justice, sous la responsabilité d'un juge, et conformément aux dispositions légales et constitutionnelles, on puisse retrouver ton identité (par exemple, en croisant les infos avec d'autres sources, FAI, etc).
On va reprocher à la boulangère de fournir un service à des criminels sans qu'ils soient identifiés ?
Deux possibilités : je m'exprime mal ou tu fais preuve d'énormément de mauvaise foi. Encore une fois, personne ne propose de ne fournir aucun service, ou de ne fournir des services qu'en échange d'une identification. Mais là, ce dont on parle, c'est justement le contraire d'une boulangerie. Une boulangerie, en effet, vend des pains aux chocolats à n'importe qui (et encore, l'analogie est un peu foireuse, parce qu'on ne peut pas faire grand chose de mal avec des pains au chocolat. Mieux vaudrait prendre l'exemple d'un magasin de bricolage qui vend des couteaux ou des haches). Mais quand la police mène une enquête, elle va se déplacer dans la boulangerie, parler aux employés, montrer une photo, et l'employé va pouvoir dire "ah oui ce mec là il est venu vers 10h pour acheter un pain au chocolat, il était accompagné d'une femme brune qui portait un manteau bleu, ils sont repartis dans une voiture verte dans cette direction". Et si la boulangerie est munie d'un système de caméra, les films seront mis à disposition de la police. C'est à ça qu'on s'attendrait avec un service de proxy anonymisant : la personne n'est pas identifiée, mais la responsabilité de l'intermédiaire reste de stocker quelque part les informations permettant aux services de l'État d'identifier les utilisateurs en cas d'enquête.
L'équivalent "boulangerie" de Tor serait un lieu où on entrerait avec une cagoule, où la lumière serait éteinte, et les employés aveugles et drogués de manière à ne jamais rien se rappeler. On peut tourner autour du pot éternellement, est-ce légal, est-ce illégal, mais ça n'est que de la branlette intellectuelle : à quoi peut bien servir un tel lieu? Je veux dire, personne ne pense avoir besoin de boulangerie où les serveurs sont aveugles, de peur que les méchants chinois du FBI sachent où tu achètes ton pain. Ce qu'on trouverait inacceptable dans la vraie vie, je ne vois pas pourquoi il irait de soi qu'on le trouve acceptable sur Internet. Et la question de l'identifiabilité est bien réelle, puisque ça n'est pas forcément un choix personnel, c'est avant tout un choix collectif.
Parce que d'après ton point de vue, l'état représente, plus ou moins, les gentils.
Mais où as-tu été chercher ça? L'État n'a juste rien à voir avec les entreprises. Pour la simple raison que la nécessité de pouvoir enquêter sur toi (et donc de violer ton droit à la vie privée, dans des circonstances données et encadrées par une ensemble de lois et de procédures) est légitime pour l'État, et pas légitime pour les entreprises.
Le fait que tu vives en démocratie dans le même pays que moi (apparemment) donne le droit à la majorité de t'imposer ce pouvoir de l'État, même si toi en tant qu'individu tu ne le désires pas.
je devrais accepter de me faire espionner
On parle d'enquêtes, pas d'espionnage (c'est un tout autre problème et ça n'a absolument rien à voir avec le problème dont on discute actuellement, qui tourne autour de la possibilité de fournir des informations permettant l'identification d'utilisateurs d'un service électronique sur demande de la justice).
par exemple ces touristes qui font du parking sauvage
Le but d'une discussion comme on l'a actuellement n'est jamais de se convaincre mutuellement, mais il arrive parfois que mes interlocuteurs arrivent à me faire douter. J'avoue que ça n'est pas ton cas. Comment peut-tu tirer des convictions aussi fortes d'un bordel idéologique pareil?
Ce que je veux dire, c'est qu'on a le droit de ne pas être d'accord, de remettre en cause le système, etc. Mais il faut quand même quelque part avoir un raisonnement cohérent, autrement, on a juste des convictions, mais pas d'argument, et donc pas de moyen de transmettre cette opinion à quelqu'un d'autre.
Faut il rappeler la traque aux chômeurs ? La repression contre la ganja ? La repression contre le P2P ?
C'est Talleyrand qui a dit «Tout ce qui est excessif est insignifiant». Je crois que c'est complètement adéquat ici.
Le point central, ce n'est pas ce que tu penses de telle ou telle loi, ou de telle ou telle interdiction. De toutes manières, où que tu vives, tu auras des règles à respecter, dont certaines avec lesquelles tu es en désaccord. C'est même presque une preuve que tu vis en démocratie, parce que dans le cas où tu serais d'accord avec toutes les règles, alors c'est que tu es le dictateur. Mais il n'y a pas de société viable si les gens se donnent le droit de choisir les règles qu'ils souhaitent respecter ou non.
Le point central, c'est l'état de droit. On est tellement habitués à vivre dans un état de droit qu'on ne s'en rend même plus compte, et c'est moche, parce que ça fait dire des inepties (typiquement, parler de "traque aux chômeurs"). Or, une pierre angulaire de l'état de droit, c'est le fait que la justice s'applique à tous. Et pour ça, il faut que la justice ait moyen d'enquêter. Et pour que la justice ait moyen d'enquêter, il faut qu'il n'existe pas de failles dans la loi qui permettent à quelqu'un de bien renseigner de commettre des crimes ou des délits en ayant la certitude de ne jamais être poursuivi et condamner.
Du coup, j'insiste que je ne comprends pas comment on peut être si fier de fournir un service qui offre cette possibilité (sans pour autant être sûr que des gens l'utilisent, ça je n'en sais rien, mais on s'en fout, au final). Si vous voulez fournir un accès à Internet qui respecte la vie privée, il y a des moyens de le faire qui sont compatibles avec la traçabilité par la justice. Mettre dans le même pot la traçabilité subie par les entreprises et la possibilité pour les services de l'État d'enquêter, ça prouve que c'est quand même beaucoup le bordel dans vos têtes… Si l'argument principal c'est "les puissants arrivent à échapper à la justice, alors nous voulons mettre au point un système qui permet aussi aux quidams de le faire", alors vous êtes mêmes carrément dingues, à mon avis.
L'efficacité, oui, mais mais le rendement. Mettre le pied au bout de la pédale permet d'ajouter la force du muscle extenseur du pied (les mollets) à celle des muscles de la cuisse. Du coup, si on met le pied dans l'axe, on ne sollicite plus les mollets; on perd de la puissance, mais on se fatigue moins.
Pareil pour la position de la selle, tant que l'écart n'est pas déraisonnable, tu perds de la puissance (en forçant au maximum, tu développes moins de Watts), mais pas du rendement (le bon rendement du vélo est dû aux propriétés mécaniques de l'engin, pas à la position du cycliste. La preuve, tu mets un moteur électrique sur un vélo, et tu as toujours un bon rendement).
Du coup, ne pas adopter une position "sportive", c'est compatible avec le vélotaf. Regarde les vélos hollandais, ils sont très lourds, la position est très ergonomique (dos droit et vertical), la puissance développée est faible et la vitesse n'est pas impressionnante, mais le rendement n'est pas forcément mauvais (et en fait, la forte inertie n'est pas désagréable, et les irrégularités de la route se ressentent beaucoup moins étant donné la masse importante du vélo).
Non non, la réforme orthographique n'est pas du tout monolithique, et personne n'a jamais suggéré d'adopter toutes les propositions simultanément! Il n'y a donc pas de problème de cohérence à utiliser dans le même document ou dans la même phrase des variations "anciennes" ou "nouvelles"…
Traiter de troll tout contradicteur, et d'imbécile toute personne qui veut de près ou de loin encadrer légalement les systèmes comparables à Tor, ne va pas mener bien loin.
Vous commettez, à mon avis, une erreur de raisonnement profonde en confondant le droit à la vie privée (qui est un droit fondammental) et le «droit» à l'anonymat (qui n'a jamais été un droit, en fait). Ce que vous définissez comme ce pseudo-droit à l'anonymat, c'est en fait un droit à l'impunité : garantir, par des moyens techniques, que personne (pas même les services de police ou de justice) ne puisse identifier les utilisateurs de votre nœud.
Alors, oui, il y a des pays pas marrants où la police pourrait utiliser les logs des nœuds sortants pour remonter à l'identité réelle des gens. Mettre en place des nœuds de sortie Tor dans ce genre de pays serait en effet problématique. Mais on ne parle pas de ça du tout : l'État Chinois ne peut pas avoir accès à vos logs.
un peu comme la poste en fait
Pas du tout comme la Poste, en fait. Déja, la Poste est un service commercial, les postiers ne distribuent pas le courrier en engageant des fonds personnels ou privés pour le bien de l'humanité. Deuxièmement, la Poste possède énormément d'informations sur l'endroit où le courrier à été posté (cachet de la Poste), où le courrier est distribué (adresse du destinataire), voire sur le contenu du courrier (carte postale) ou l'identité de l'expéditeur (pour les colis). Troisièmement, la Poste donne toutes les informations en sa possession et ouvre ses locaux aux forces de police (caméras de surveillance pour identifier les expéditeurs de courrier, etc). Donc non, ça n'a vraiment, vraiment rien à voir avec la Poste. Typiquement, la Poste est un service qui offre une certaine garantie de respect de la vie privée, mais qui ne cherche pas à promouvoir l'anonymat.
On pourrait discuter éternellement de solutions qui permettraient de garantir en partie le respect de sa vie privée (ou du moins de laisser moins de traces exploitables commercialement), mais il n'y a pas besoin de la lourdeur de la logistique de Tor pour ça.
C'est à une vache près ce que j'avais pour mon VTC équipé pour le vélotaf et l'utilisation urbaine (lumières, garde-boues, porte-bagage + panier, antivol en U, kit de réparation…). Si tu tapes dans la catégorie "vélo Hollandais" (très confortable, boîte de vitesse, carter de protection pour la transmission, freins à tambour), tu peux même monter à 20 kg (c'est fait pour le plat :-) ).
En même temps, ce qu'ils font reste légal, même si tu l'estimes immoral (et sur le fond, j'aurais tendance à être d'accord).
Plutôt que de poster des messages qui ne reflètent que ton avis, il serait probablement plus utile de contacter ton député pour l'inciter à mettre en place un cadré légal définissant les droits et responsabilités des propriétaires de nœuds Tor. En particulier, il pourrait très bien être légalement imposé de logguer un certain nombre d'informations qui pourraient être transmises aux forces de l'ordre. Visiblement, ça n'est pas le cas (je croyais que ça l'était, mais je me suis apparemment trompé), donc il semble y avoir quelque part moyen pour un propriétaire de nœud Tor d'échapper à des poursuites en évitant de stocker les informations qui permettraient à la justiice d'identifier un internaute.
Comme on dit il n'y a pas de mauvais temps mais de mauvais équippements
Les conditions d'adhérence et de freinage sont nettement moins bonnes sous la pluie. Mais le pire, c'est quand même le vélo sous la pluie la nuit avec des lunettes. Pour de simples raisons de sécurité, il est raisonnable d'éviter le vélo sous la pluie; je l'ai fait plusieurs années, je n'ai jamais eu d'accident, mais c'est quand même dangereux. Il faut aussi prendre en compte le fait que les autres usagers ont aussi une moins bonne visibilité (buée, gouttes…), que les piétons sont moins attentifs (ils courent pour éviter d'être mouillés…), bref, les conditions sont dégradées.
Tu as indéniablement raison sur le fait que le rendement du vélo est largement supérieur dans toutes les circonstances (en W/km, bien sûr). Par contre:
Ce qui trompe est le fait qu'une bonne grimpette en vélo met pas mal de gens à plat pour la bête raison qu'ils poussent bien plus qu'à pieds.
Ça ne t'a pas effleuré l'esprit qu'il fallait se monter 15 kg de plus? :-) Même cette masse supplémentaire à monter est compensée par le gain de rendement dû à la mécanique du vélo, mais quand même, ça pèse, un vélo.
si possible avec des cales-pieds
Pour le vélotaf, c'est discutable. Soit tu mets des chaussures de vélo, mais il faut gérer la logistique du changement de godasses (les avoir dans le sac, ou en laisser une paire au taf), soit tu prends des cale-pieds à l'ancienne, mais il ne faut pas trop mettre des belles pompes en cuir ciré, parce que ça les abîme forcément. En plus, tu n'es pas dans un vélodrome; si tu circules sur la route, il faut te faufiler entre les voitures, s'arrêter aux stops et feux rouges, etc; et si c'est sur piste ciclable, il y a toujours plein de piétons, livreurs, ou autres obstacles.
Il ne sait pas ce qu'est le diamètre, mais ça ne l'empêchera pas de commander une pizza de 35cm ou de choisir une mèche 8mm.
J'ai l'impression que sa question prouve le contraire, puisqu'il était visiblement en train d'acheter quelque chose vendu en fonction de son diamètre, sans avoir même compris de quelle dimension on parlait.
Mais bon, oui, peut-être, on peut faire semblant de s'en sortir; avec un peu de chance, le gars va comprendre si tu lui demandes une pizza de 35cm. Pour un trou, c'est moins évident, parce que ça pourrait aussi faire référence à la profondeur, en fonction du contexte. Et s'il achète un sextoy de 15cm de diamètre parce qu'il a confondu avec la longueur, je dirais, tant pis pour lui :-D
Regarde le numéro des sucre en morceau ou des filtres à café, sans savoir ce que ça signifie, tu peux pourtant passer ta vie à en acheter sans te tromper.
C'est un bon exemple, parce que c'est justement le genre de trucs où je passe ma vie à me tromper (pareil pour les vêtements, etc). L'utilisation d'unités étranges et jargonnantes rend quand même la vie difficile, non?
La plupart du temps, quand quelqu'un prétend être nul en maths, il n'est souvent pas si nul que ça… bon, parfois, c'est justifié :-)
Je serais curieux de savoir dans quel pays tu as grandi et quel âge tu as. Je ne comprends juste pas comment on peut ignorer de bonne foi ce qu'est le diamètre d'un cercle, c'est quand même un concept auquel on est tous confrontés plusieurs fois par semaine, non? Quand on perce un trou dans un mur, quand on commande une pizza, quand on change un pneu de vélo, quand on achète une tringle à rideau…
Au final, je trouve ça étrange à minima que différencier les droits accordés en fonction du moyen technique utilisé pour établir une relation de dépendance totale ou partielle.
En plus, c'est contournable dans la plupart des cas. La FAQ GPL de la FSF est particulièrement tortueuse (la plupart du temps, la réponse commence par "it depends"), mais l'idée, c'est que la liaison (dynamique ou statique, aucune raison de faire la différence) est "contaminante", mais ce n'est pas le cas quand on "utilise" un programme. Du coup, on peut avoir l'idée de créer un petit main() de rien du tout sous GPL qui lit quelque chose sur sur l'entrée standard, utilise une bibliothèque GPL, et sort le résultat sur la sortie standard; il est alors possible d'interfacer le programme --- évidemment, il y a un problème de perfs, mais il n'y a pas de raison que ça soit rédibitoire, par exemple pour un truc qui résoud des problèmes compliqués (échecs, gros système d'équation, etc). Bref, ces histoires techniques (qui apparaissent dans la FAQ mais pas dans le texte de la licence lui-même) rendent tout un peu incertain, avec en arrière-plan l'idée que "si vous n'êtes pas sûrs, mettez tout sous GPL".
Bon, de la à dire que ça sert à quelque chose, il y a un pas que je n'oserais franchir hein :)
Si l'exécutable appelle la libc de manière dynamique et va chercher des infos dans différents modules, ça peut être un diagnostic pour vérifier que l'ensemble est bien installé? Autrement, je ne vois pas…
Il n'est pas question d'hérédité avec la gpl puisqu'elle impose sa licence au code lié
La GPL impose aussi sa licence au code dérivé, donc là, on peut en effet parler d'hérédité. Contrairement à d'autres licences, qui n'imposent pas la licence du code dérivé.
Mais ça n'est juste pas ce dont on parlait ici. La GPL impose une licence au code réellement dérivé (et ça, c'est le principe du copyleft), et elle tente aussi d'imposer (tout du moins c'est l'interprétation de la FSF, parce que le texte de la GPL n'est pas du tout convainquant là-dessus) sa licence au code lié, en prétendant que la liaison fait du logiciel une œuvre dérivée des bibliothèques.
L'histoire des ambiguités de la FSF est probablement intéressante, mais je n'ai pas vraiment le temps ni l'envie d'aller mettre les mains dans le cambouis. Plusieurs projets sous GPL ont ressenti très tôt le besoin de clarifier la situation, en mettant leur code sous licence GPL-non-virale (typiquement, le kernel Linux, la libc proposée par gcc, la STL C++ de g++, etc). La publication de la LGPL a permi de clarifier les choses pour les bibliothèques sous LGPL, mais paradoxalement, ça n'a pas réellement clarifié les choses pour les bibliothèques sous GPL, puisque ça pourrait donner l'impression que la viralité prétendue de la GPL est établie, ce qui n'est pas le cas.
Après, personne ne prétend que l'interprétation de la FSF est totallement illégitime, puisque si je ne m'abuse, le modèle commercial de plusieurs entreprises a été ou est toujours basé dessus (la lib est disponible sous GPL et sous licence proprio payante, si tu fais du GPL tu peux utiliser la version GPL gratuitement, si tu fais du proprio il faut raquer). Mais disons que dans ce cas, c'est plutôt la menace de procès qui est dissuasive (payer la licence proprio est probablement moins cher que de s'engager dans un bras de fer judiciaire sur un des points les plus compliqués de la licence GPL); ça ne prouve pas réellement que la FSF est dans son droit là-dessus
tu peux même publier ton source contenant ton include, sans aucune préoccupation vis à vis de la licence du projet truc (GPL ou non), et sans aucune inquiétude de quelque sorte.
Ah bah oui, bien sûr, il n'y a aucune raison de s'inquiéter de ne jamais pouvoir dstribuer une version binaire d'un logiciel, ou de faire en sorte que son logiciel ne puisse jamais être inclus dans une distribution. Et en plus, c que tu dis est faux, puisque ça dépend du contenu du .h. S'il ne contient que des déclarations, des struct, et des choses comme ça, alors c'est probablement vrai. S'il contient du code (des templates, des trucs inline, etc), alors ça n'est probablement plus vrai. Tu ne peux donc pas faire une généralité à partir de ça.
On peut étudier la justesse de l'équité de la relation que tente d'établir la GPL
Euh, désolé, mais la justesse et l'équité, on s'en fout complètement, non? Respecter ou non les clauses de la GPL n'a rien à voir avec des questions de justesse ou d'équité ; si quelqu'un respecte les termes de la GPL sans respecter aucune équité, il ne risque rien ; si quelqu'un respecte les principes généraux du logiciel libre sans respecter les clauses de la GPL, il risque quelque chose.
L'auteur usager à accepté l'offre et en a profité mais est libre de ne pas le faire.
Si certaines clauses sont illégales, abusives, ou si elles sont ambigües et comprises différemment par l'utilisateur du logiciel que par l'auteur, alors non, ça ne marche pas du tout.
ça sent un peu l'arnaque intellectuelle
Poutre, paille, tout ça. Tu réponds des généralités à un problème concret, celui d'une extension du concept d'«œuvre dérivée» qu'on peut légitimement considérer comme abusive, de manière à créer une possibilité de «viralité» qui n'est pas prévue (à ma connaissance) dans les différents droits afférents à la propriété intellectuelle.
La liaison (statique ou dynamique, ça n'a pas beaucoup d'importance) d'une bibliothèque fait partie de son fonctionnement normal (et on peut même aller plus loin, c'est même sa seule modalité de fonctionnement). Par ailleurs, en Europe, l'interopérabilité est protégée (on n'a pas à signer de quelconque contrat, licence, ou quoi que ce soit pour écrire un driver, par exemple, et larétro-ingénierie est autorisée à des fins d'interopérabilité). Bref, il existe plein de raisons pour penser que l'idée d'une liaison équivalente à une œuvre dérivée est douteuse, et que cette «viralité», défendue mordicus par la FSF, et qui n'est clairement pas présente dans le code de la GPL, reste une interprétation. Sans jurisprudence bien établie, c'est quand même assez flou, cette histoire.
je pense que nous sommes des nains consommateurs de logiciels juchés sur les épaules des géantes communautés.
C'est évidemment vrai, mais je ne vois pas le rapport. Sans compilateur, on ne pourrait rien faire, et pourtant, le compilateur n'impose aucune restriction sur les licences des logiciels. Idem pour l'OS ou pour à peu près n'importe quel logiciel.
Je ne suis pas sûr que le terme de "viralité" appliqué à la GPL se réfère spécifiquement à l'hérédité telle que tu la définis.
Tu n'es probablement pas sans savoir que la FSF fait une interpétation assez particulière et assez discutable du concept de "derivative work". Tout le monde est d'accord pour dire que si tu prends un bout de code et que tu le modifies, ton travail est dérivé. De la même manière qu'une traduction de roman, par exemple. La partie "virale" discutable de la GPL repose sur l'affirmation qu'une inclusion ou un lien statique ou dynamique sont également suffisants pour définir un travail dérivé. Le problème me semble assez évident ; pour le commun des mortels, faire #include "truc.h" et lier la bibliothèque ltruc à la compilation est difficilement traduisible par le concept "mon logiciel est un travail dérivé de la bibliothèque truc". On utilise les fonctions de la bibliothèque, on est dépendant de cette bibliothèque, mais techniquement, notre travail n'est pas une modification de cette bibliothèque, de la même manière qu'une traduction est une modification du roman initial. La situation comparable serait l'écriture d'un,roman qui fait référence à quelques lieux, personnages, ou anecdotes d'autres romans. C'est le genre de situations qui méritent d'être jugées, parce que lancer des grandes conclusions a priori sans regarder en détail la quantité et la nature des emprunts semble assez prématuré.
De la même manière, prétendre qu'un logiciel entier est un travail dérivé d'une petite bibliothèque dont deux fonctions et demi sont utilisées dans un bout de code facultatif, ça semble assez prétentieux. C'est l'interprétation "virale" de la FSF, mais ça n'est qu'une interprétation, parce que ça n'est pas du tout évident à la lecture de la GPL (et d'ailleurs, on trouve sur le Ternet plein de billets écrits par des juristes qui remettent en cause cette interprétation).
Bah, surtout, je trouve que ça casse l'idée de séparer les combats. On est tous différents, on a tous nos petites marottes, les choses qu'on pense importantes, les choses qu'on déteste, et les choses sur lesquelles on n'a pas d'option, voire dont on se fout totalement.
Si on veut faire avancer le logiciel libre, il est cohérent d'être intransigeant sur le logiciel libre. On a le droit d'être strict, voire sectaire (par exemple, ne pas publier de binaire pour Windows). Évidemment, un débat peut s'ouvrir : est-ce qu'on fait réellement progresser le LL si on ne fournit pas de LL pour les systèmes proprio. Disons que l'intransigeance se défend dans ce cas, même si elle n'est peut-être pas la plus efficace.
Par contre, si on commence à mélanger les combats, on va aboutir à une situation qu'on ne peut plus faire avancer. On a le droit d'être à la fois libriste, féministe, écolo, et antifasciste. Mais il serait débile de mettre sur une page de téléchargement d'un logiciel "Électeur du FN: passe ton chemin", ou bien "Les contributions par les conducteurs de SUV ne sont pas acceptées". C'est juste qu'on devient sectaire, on essaye d'imposer tous ses combats à la fois, et à chaque nouvelle exigence, on perd une partie du public. Clairement, ce qu'on souhaite, c'est finir en "bande de potes" version ado, des gens qui ont (ou qui prétendent avoir) les mêmes idées sur tout. Ça n'a, à mon avis, aucun intérêt, et ça montre surtout qu'en fait, on n'a pas vraiment envie de faire progresser individuellement chaqun des thèmes qui nous tiennent à cœur.
Une annonce en écriture inclusive, ça n'a aucun intérêt, ça prend juste le risque d'éloigner des contributeurs ou des utilisateurs parce qu'on n'a pas compris l'intérêt de séparer les combats. Personnellement, je ne supporte pas l'écriture inclusive, et je pense qu'elle nuit à l'égalité homme-femme de la même manière qu'un mauvais commercial nuit à une négociation en commençant par des prétentions excessives ou ridicules. Et ça entache complètement le fond de l'annonce.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 4.
Le principe n'est pas de distinguer les gentils et les méchants (on ne peut pas faire ça), mais les usages légitimes et illégitimes.
Un bon exemple est la correspondance IP <-> individu par les FAI. Un FAI français n'a aucune raison de répondre à une requête d'un service chinois, ou même d'un service français qui n'est pas autorisé à accéder à ces informations.
Un autre exemple est l'obtention des IP correspondant à un compte ouvert chez un fournisseur de service. Si la CIA contacte Linuxfr pour savoir qui se cache derrière le Kerro, il n'y a aucune raison que l'information lui soit fournie.
Si pour une raison ou pour une autre tu considères qu'une action légitime (qui s'est déroulée selon un protocole règlementaire contrôlé par une loi votée par des députés élus démocratiquement, conformément à la constitution) est immorale et que tu ne souhaites pas fournir ces informations, alors tu te places dans un cadre de désobéissance civile, et tu t'exposes à des poursuites. C'est normal, c'est comme ça que fonctionne une démocratie, ou plus généralement la vie en société. Tu peux (et on doit tous, d'ailleurs) être en désaccord avec certaines règles ou certaines lois, mais la manière de faire changer les choses, c'est de contacter ton député, ou de te présenter toi même, et de convaincre le reste de la société que tu as raison. On ne peut pas choisir les lois auxquelles on obéit, on ne peut pas construire une société autour de ça.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 2. Dernière modification le 12 novembre 2018 à 11:41.
Il faut quand même tolérer de se faire injurier et mépriser par de rares individus qui masquent par le sarcasme leur incapacité à justifier leur vision du monde manichéenne et complotiste…
[^] # Re: Du formatage de texte au 21e siècle
Posté par arnaudus . En réponse au journal Première version stable pour WeasyPrint. Évalué à 6. Dernière modification le 09 novembre 2018 à 17:41.
J'ai l'impression qu'il serait particulièrement convainquant de creuser dans les directions où Latex est particulièrement bon, ce qui permettrait de convaincre les gens qui utilisent Latex faute de mieux. Bon, on pourrait discuter des semaines des killer-features de Latex, mais il y a au moins le calcul du rendu sur les paragraphes complets, la gestion des références et appels croisés (automatisation des tables des matières, bibliographie, appels entre sections, pages…), la gestion des flottants, et le rendu des formules mathématiques.
Il n'y a aucune piste pour un traitement de texte natif en HTML/CSS? J'avais essayé des éditeurs graphiques HTML il y a des années et ils étaient virtuellement inutilisables (après quelques minutes d'édition, le code HTML généré était tout salopé, avec des éléments vides et tout un tas de trucs invisibles à l'édition).
[^] # Re: Crados
Posté par arnaudus . En réponse au journal Conversion entre pointeurs de fonctions incompatibles. Évalué à 5. Dernière modification le 07 novembre 2018 à 16:58.
Et tu ne pourrais pas profiter de l'explicitissime syntaxe
<int(int, int)>
.Je ne comprends pas pourquoi c'est particulièrement bien qu'un "undefined behavior" compile, au passage.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 3.
Oui.
Non.
C'est parce que tu poses le problème de manière absolue, mais ça n'est pas comme ça qu'il faut le poser. Si tu combines un navigateur loyal correctement configuré (*) et un intermédiaire de confiance (type VPN), tu est dans la situation «idéale» où ton identitication par les services commerciaux est très difficile, alors que ton identifiabilité par les services de police est tout à fait possible (accès aux logs de ton VPN et aux données de ton FAI).
La rhétorique est délirante. Tu n'as pas des «adversaires» en face de toi—par définition, un adversaire te veut du mal, ce qui n'est pas du tout le cas dans tout ce dont on discute. Peut-être que les dissidents chinois en ont, peut-être que les entreprises qui ont des secrets industriels en ont, mais la plupart des gens n'ont pas d'adversaires. Ils ont éventuellement des relations commerciales avec des partenaires peu scrupuleux, du même type que ceux qui te refilent des cartes de fidélité dans les magasins, mais c'est complètement excessif de les traiter d'«adversaires».
1) ça leur complique énormément la vie, 2) ça rend les enquêtes plus longues, plus coûteuses, et moins efficaces (et donc ça nous coûte du pognon), et 3) rien ne te prouve que ça ne facilite pas la vie de ceux qui sont assez prudents pour passer à travers les mailles du filet. Encore une fois, ça ne sert à rien de raisonner en tout ou rien, ce que font souvent les paranos de la sécurité. La sécurité absolue est impossible, tout est affaire de compromis. Il faut trouver les moyens informatiques relativement efficaces, qui garantissent au maximum les libertés publiques, tout en permettant un mininum aux services de police de fonctionner de manière efficace.
Depuis le début, on parle de la police, pas du renseignement. Je ne doute pas que les services de renseignement aient un accès bien plus efficace que les services de police à des informations confidentielles, notamment parce que le renseignement a besoin de beaucoup moins de bases légales (la valeur de l'information se suffit à elle-même, même si elle a été obtenue par des moyens douteux. Ça n'est pas du tout le cas dans une enquête de police, où une preuve n'a aucune valeur si elle n'a pas été obtenue de manière légale).
(*) Le navigateur est à mon avis le principal responsable dans les problèmes d'intrusion dans la vie privée. Les standards du web sont neutres vis-à-vis du respect de la vie privée, les outils et les protocoles qu'ils fournissent peuvent être utilisés à des fins légitimes et à des fins illégitimes, de manière totalement amorale. Le choix des navigateurs d'implémenter de manière neutre ces protocoles, et éventuellement de déléguer à des greffons, des extensions, ou des options le respect de la vie privée, est une énorme erreur de design—un peu la même que de celle de déléguer la sécurité d'un OS à des antivirus. Depuis le début, les navigateurs auraient dûs être conçus pour être loyaux à leur utilisateur, et pas au site visité. Firefox a récemment compris qu'il fallait changer de stratégie, mais c'est à mon avis beaucoup trop tard. S'ils avaient proposé il y a encore 5 ans le meilleur navigateur (celui qui fournit à l'utilisateur ce qu'il souhaite (le contenu des sites) sans fournir ce qu'il ne souhaite pas (les mouchards, les pubs, les liens cachés, les redirections douteuses…), alors il n'aurait probablement pas dégringolé comme il l'a fait).
# Manque d'imagination
Posté par arnaudus . En réponse au lien Le démantèlement des sociétés comme Facebook et Google devrait être envisagé. Évalué à 6.
Les lois anti-trust représentent bien la schizophrénie de la pensée ultra-libérale… Pas de grande originalité ici, le débat est vieux de plus d'un siècle. Pas la peine d'imaginer que le problème est différent parce qu'on parle d'Internet.
Au final, quand on parle des GAFAM, on parle quand même de cinq entreprises. Bien sûr, elles n'ont pas exactement les mêmes niches et les mêmes marchés, et chacune peut imposer sa position dominante dans sa catégorie de prédilection. Mais quand même, on reste loin d'une situation où tout Internet serait contrôlé par une seule boîte. On ajoute à ça les FAI, les gestionnaires des réseaux "physiques", et les millions d'acteurs qui fournissent des services majeurs de manière indépendante de ces grosses boîtes, et on reste loin d'un marché complètement trusté ; il y a quand même beaucoup plus d'acteurs que dans beaucoup d'autres domaines (aéronautique? automobile?). Il suffit de prendre la liste des sites les plus consultés pour voir apparaitre des dizaines d'acteurs indépendants (Baidu, Wikipedia, Yahoo, Twitter, plein de trucs chinois…). Au final, ça fait plus penser à un énorme marché dynamique (avec des monstres, certes), plutôt que quelque chose de complètement trusté par une grosse boîte.
[^] # Re: prochaine étape la Vuvuzela ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Enfin un maire qui a la tête sur les épaules. Évalué à 6. Dernière modification le 30 octobre 2018 à 23:04.
Il est souvent difficile d'isoler une cause unique, mais la chasse reste un contributeur majeur dans plusieurs cas emblématiques d'extinctions de grands mammifères. En Afrique, on a sauvé «de justesse» les éléphants et les lions, et certaines espèces restent très menacées (rhinocéros, etc). Les colons ont exterminé d'innombrables espèces insulaires (on pense forcément au dodo, mais n'importe quelle espèce endémique qui n'avait jamais rencontré d'Hommes a été potentiellement victime de la chasse). En Europe, on lui doit la quasi-disparition des loups, des ours, des lynx, bref, de tous les prédateurs.
[^] # Re: prochaine étape la Vuvuzela ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Enfin un maire qui a la tête sur les épaules. Évalué à 7.
Rien. Il n'arriverait rien, parce qu'aucune politique de contrôle d'une espèce sauvage n'a, à ma connaissance, jamais été efficace. Ce qu'on sait bien faire, c'est éradiquer des espèces sans le faire exprès, ou en prélevant trop d'individus.
L'idée d'éliminer par la chasse ou par prélèvement une sous-partie d'une population ne mène pas à un contrôle des effectifs à cause du phénomène de densité-dépendance. La plupart du temps, on rend plutôt la situation incontrollable. Typiquement, on prélève des adultes, ce qui augmente sensiblement le taux de survie des jeunes, qui se retrouvent adultes sans plus rien à manger, ce qui les pousse à chercher de la nourriture dans les zones urbaines.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 3. Dernière modification le 30 octobre 2018 à 09:37.
Personne ne te parle d'être identifié. On parle d'être identifiable. Encore une fois, ça n'a rien à voir. Identifié = au moment de la visite, on sait qui tu es (soit le site hébergé, soit le FAI, soit des services commerciaux ou administratifs). Identifiable, ça veut dire qu'en cas d'une enquête de justice, sous la responsabilité d'un juge, et conformément aux dispositions légales et constitutionnelles, on puisse retrouver ton identité (par exemple, en croisant les infos avec d'autres sources, FAI, etc).
Deux possibilités : je m'exprime mal ou tu fais preuve d'énormément de mauvaise foi. Encore une fois, personne ne propose de ne fournir aucun service, ou de ne fournir des services qu'en échange d'une identification. Mais là, ce dont on parle, c'est justement le contraire d'une boulangerie. Une boulangerie, en effet, vend des pains aux chocolats à n'importe qui (et encore, l'analogie est un peu foireuse, parce qu'on ne peut pas faire grand chose de mal avec des pains au chocolat. Mieux vaudrait prendre l'exemple d'un magasin de bricolage qui vend des couteaux ou des haches). Mais quand la police mène une enquête, elle va se déplacer dans la boulangerie, parler aux employés, montrer une photo, et l'employé va pouvoir dire "ah oui ce mec là il est venu vers 10h pour acheter un pain au chocolat, il était accompagné d'une femme brune qui portait un manteau bleu, ils sont repartis dans une voiture verte dans cette direction". Et si la boulangerie est munie d'un système de caméra, les films seront mis à disposition de la police. C'est à ça qu'on s'attendrait avec un service de proxy anonymisant : la personne n'est pas identifiée, mais la responsabilité de l'intermédiaire reste de stocker quelque part les informations permettant aux services de l'État d'identifier les utilisateurs en cas d'enquête.
L'équivalent "boulangerie" de Tor serait un lieu où on entrerait avec une cagoule, où la lumière serait éteinte, et les employés aveugles et drogués de manière à ne jamais rien se rappeler. On peut tourner autour du pot éternellement, est-ce légal, est-ce illégal, mais ça n'est que de la branlette intellectuelle : à quoi peut bien servir un tel lieu? Je veux dire, personne ne pense avoir besoin de boulangerie où les serveurs sont aveugles, de peur que les méchants chinois du FBI sachent où tu achètes ton pain. Ce qu'on trouverait inacceptable dans la vraie vie, je ne vois pas pourquoi il irait de soi qu'on le trouve acceptable sur Internet. Et la question de l'identifiabilité est bien réelle, puisque ça n'est pas forcément un choix personnel, c'est avant tout un choix collectif.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 2. Dernière modification le 26 octobre 2018 à 14:56.
Mais où as-tu été chercher ça? L'État n'a juste rien à voir avec les entreprises. Pour la simple raison que la nécessité de pouvoir enquêter sur toi (et donc de violer ton droit à la vie privée, dans des circonstances données et encadrées par une ensemble de lois et de procédures) est légitime pour l'État, et pas légitime pour les entreprises.
Le fait que tu vives en démocratie dans le même pays que moi (apparemment) donne le droit à la majorité de t'imposer ce pouvoir de l'État, même si toi en tant qu'individu tu ne le désires pas.
On parle d'enquêtes, pas d'espionnage (c'est un tout autre problème et ça n'a absolument rien à voir avec le problème dont on discute actuellement, qui tourne autour de la possibilité de fournir des informations permettant l'identification d'utilisateurs d'un service électronique sur demande de la justice).
Le but d'une discussion comme on l'a actuellement n'est jamais de se convaincre mutuellement, mais il arrive parfois que mes interlocuteurs arrivent à me faire douter. J'avoue que ça n'est pas ton cas. Comment peut-tu tirer des convictions aussi fortes d'un bordel idéologique pareil?
Ce que je veux dire, c'est qu'on a le droit de ne pas être d'accord, de remettre en cause le système, etc. Mais il faut quand même quelque part avoir un raisonnement cohérent, autrement, on a juste des convictions, mais pas d'argument, et donc pas de moyen de transmettre cette opinion à quelqu'un d'autre.
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 2. Dernière modification le 26 octobre 2018 à 13:29.
C'est Talleyrand qui a dit «Tout ce qui est excessif est insignifiant». Je crois que c'est complètement adéquat ici.
Le point central, ce n'est pas ce que tu penses de telle ou telle loi, ou de telle ou telle interdiction. De toutes manières, où que tu vives, tu auras des règles à respecter, dont certaines avec lesquelles tu es en désaccord. C'est même presque une preuve que tu vis en démocratie, parce que dans le cas où tu serais d'accord avec toutes les règles, alors c'est que tu es le dictateur. Mais il n'y a pas de société viable si les gens se donnent le droit de choisir les règles qu'ils souhaitent respecter ou non.
Le point central, c'est l'état de droit. On est tellement habitués à vivre dans un état de droit qu'on ne s'en rend même plus compte, et c'est moche, parce que ça fait dire des inepties (typiquement, parler de "traque aux chômeurs"). Or, une pierre angulaire de l'état de droit, c'est le fait que la justice s'applique à tous. Et pour ça, il faut que la justice ait moyen d'enquêter. Et pour que la justice ait moyen d'enquêter, il faut qu'il n'existe pas de failles dans la loi qui permettent à quelqu'un de bien renseigner de commettre des crimes ou des délits en ayant la certitude de ne jamais être poursuivi et condamner.
Du coup, j'insiste que je ne comprends pas comment on peut être si fier de fournir un service qui offre cette possibilité (sans pour autant être sûr que des gens l'utilisent, ça je n'en sais rien, mais on s'en fout, au final). Si vous voulez fournir un accès à Internet qui respecte la vie privée, il y a des moyens de le faire qui sont compatibles avec la traçabilité par la justice. Mettre dans le même pot la traçabilité subie par les entreprises et la possibilité pour les services de l'État d'enquêter, ça prouve que c'est quand même beaucoup le bordel dans vos têtes… Si l'argument principal c'est "les puissants arrivent à échapper à la justice, alors nous voulons mettre au point un système qui permet aussi aux quidams de le faire", alors vous êtes mêmes carrément dingues, à mon avis.
[^] # Re: Vélo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le VAE n'est PAS un truc de fainéant. Évalué à 4. Dernière modification le 26 octobre 2018 à 10:44.
L'efficacité, oui, mais mais le rendement. Mettre le pied au bout de la pédale permet d'ajouter la force du muscle extenseur du pied (les mollets) à celle des muscles de la cuisse. Du coup, si on met le pied dans l'axe, on ne sollicite plus les mollets; on perd de la puissance, mais on se fatigue moins.
Pareil pour la position de la selle, tant que l'écart n'est pas déraisonnable, tu perds de la puissance (en forçant au maximum, tu développes moins de Watts), mais pas du rendement (le bon rendement du vélo est dû aux propriétés mécaniques de l'engin, pas à la position du cycliste. La preuve, tu mets un moteur électrique sur un vélo, et tu as toujours un bon rendement).
Du coup, ne pas adopter une position "sportive", c'est compatible avec le vélotaf. Regarde les vélos hollandais, ils sont très lourds, la position est très ergonomique (dos droit et vertical), la puissance développée est faible et la vitesse n'est pas impressionnante, mais le rendement n'est pas forcément mauvais (et en fait, la forte inertie n'est pas désagréable, et les irrégularités de la route se ressentent beaucoup moins étant donné la masse importante du vélo).
[^] # Re: Politique
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 3.
Non non, la réforme orthographique n'est pas du tout monolithique, et personne n'a jamais suggéré d'adopter toutes les propositions simultanément! Il n'y a donc pas de problème de cohérence à utiliser dans le même document ou dans la même phrase des variations "anciennes" ou "nouvelles"…
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 2.
Traiter de troll tout contradicteur, et d'imbécile toute personne qui veut de près ou de loin encadrer légalement les systèmes comparables à Tor, ne va pas mener bien loin.
Vous commettez, à mon avis, une erreur de raisonnement profonde en confondant le droit à la vie privée (qui est un droit fondammental) et le «droit» à l'anonymat (qui n'a jamais été un droit, en fait). Ce que vous définissez comme ce pseudo-droit à l'anonymat, c'est en fait un droit à l'impunité : garantir, par des moyens techniques, que personne (pas même les services de police ou de justice) ne puisse identifier les utilisateurs de votre nœud.
Alors, oui, il y a des pays pas marrants où la police pourrait utiliser les logs des nœuds sortants pour remonter à l'identité réelle des gens. Mettre en place des nœuds de sortie Tor dans ce genre de pays serait en effet problématique. Mais on ne parle pas de ça du tout : l'État Chinois ne peut pas avoir accès à vos logs.
Pas du tout comme la Poste, en fait. Déja, la Poste est un service commercial, les postiers ne distribuent pas le courrier en engageant des fonds personnels ou privés pour le bien de l'humanité. Deuxièmement, la Poste possède énormément d'informations sur l'endroit où le courrier à été posté (cachet de la Poste), où le courrier est distribué (adresse du destinataire), voire sur le contenu du courrier (carte postale) ou l'identité de l'expéditeur (pour les colis). Troisièmement, la Poste donne toutes les informations en sa possession et ouvre ses locaux aux forces de police (caméras de surveillance pour identifier les expéditeurs de courrier, etc). Donc non, ça n'a vraiment, vraiment rien à voir avec la Poste. Typiquement, la Poste est un service qui offre une certaine garantie de respect de la vie privée, mais qui ne cherche pas à promouvoir l'anonymat.
On pourrait discuter éternellement de solutions qui permettraient de garantir en partie le respect de sa vie privée (ou du moins de laisser moins de traces exploitables commercialement), mais il n'y a pas besoin de la lourdeur de la logistique de Tor pour ça.
[^] # Re: Vélo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le VAE n'est PAS un truc de fainéant. Évalué à 5.
C'est à une vache près ce que j'avais pour mon VTC équipé pour le vélotaf et l'utilisation urbaine (lumières, garde-boues, porte-bagage + panier, antivol en U, kit de réparation…). Si tu tapes dans la catégorie "vélo Hollandais" (très confortable, boîte de vitesse, carter de protection pour la transmission, freins à tambour), tu peux même monter à 20 kg (c'est fait pour le plat :-) ).
[^] # Re: Complices
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nos oignons, retours sur 2017-2018 et campagne de dons. Évalué à 0. Dernière modification le 25 octobre 2018 à 13:31.
En même temps, ce qu'ils font reste légal, même si tu l'estimes immoral (et sur le fond, j'aurais tendance à être d'accord).
Plutôt que de poster des messages qui ne reflètent que ton avis, il serait probablement plus utile de contacter ton député pour l'inciter à mettre en place un cadré légal définissant les droits et responsabilités des propriétaires de nœuds Tor. En particulier, il pourrait très bien être légalement imposé de logguer un certain nombre d'informations qui pourraient être transmises aux forces de l'ordre. Visiblement, ça n'est pas le cas (je croyais que ça l'était, mais je me suis apparemment trompé), donc il semble y avoir quelque part moyen pour un propriétaire de nœud Tor d'échapper à des poursuites en évitant de stocker les informations qui permettraient à la justiice d'identifier un internaute.
[^] # Re: Les vrais écolos ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le VAE n'est PAS un truc de fainéant. Évalué à 4.
Les conditions d'adhérence et de freinage sont nettement moins bonnes sous la pluie. Mais le pire, c'est quand même le vélo sous la pluie la nuit avec des lunettes. Pour de simples raisons de sécurité, il est raisonnable d'éviter le vélo sous la pluie; je l'ai fait plusieurs années, je n'ai jamais eu d'accident, mais c'est quand même dangereux. Il faut aussi prendre en compte le fait que les autres usagers ont aussi une moins bonne visibilité (buée, gouttes…), que les piétons sont moins attentifs (ils courent pour éviter d'être mouillés…), bref, les conditions sont dégradées.
[^] # Re: Vélo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le VAE n'est PAS un truc de fainéant. Évalué à 1.
Tu as indéniablement raison sur le fait que le rendement du vélo est largement supérieur dans toutes les circonstances (en W/km, bien sûr). Par contre:
Ça ne t'a pas effleuré l'esprit qu'il fallait se monter 15 kg de plus? :-) Même cette masse supplémentaire à monter est compensée par le gain de rendement dû à la mécanique du vélo, mais quand même, ça pèse, un vélo.
Pour le vélotaf, c'est discutable. Soit tu mets des chaussures de vélo, mais il faut gérer la logistique du changement de godasses (les avoir dans le sac, ou en laisser une paire au taf), soit tu prends des cale-pieds à l'ancienne, mais il ne faut pas trop mettre des belles pompes en cuir ciré, parce que ça les abîme forcément. En plus, tu n'es pas dans un vélodrome; si tu circules sur la route, il faut te faufiler entre les voitures, s'arrêter aux stops et feux rouges, etc; et si c'est sur piste ciclable, il y a toujours plein de piétons, livreurs, ou autres obstacles.
[^] # Re: Qui n'essaye rien n'a rien
Posté par arnaudus . En réponse au message trouver la hauteur d'un cercle. Évalué à 5.
J'ai l'impression que sa question prouve le contraire, puisqu'il était visiblement en train d'acheter quelque chose vendu en fonction de son diamètre, sans avoir même compris de quelle dimension on parlait.
Mais bon, oui, peut-être, on peut faire semblant de s'en sortir; avec un peu de chance, le gars va comprendre si tu lui demandes une pizza de 35cm. Pour un trou, c'est moins évident, parce que ça pourrait aussi faire référence à la profondeur, en fonction du contexte. Et s'il achète un sextoy de 15cm de diamètre parce qu'il a confondu avec la longueur, je dirais, tant pis pour lui :-D
C'est un bon exemple, parce que c'est justement le genre de trucs où je passe ma vie à me tromper (pareil pour les vêtements, etc). L'utilisation d'unités étranges et jargonnantes rend quand même la vie difficile, non?
[^] # Re: Qui n'essaye rien n'a rien
Posté par arnaudus . En réponse au message trouver la hauteur d'un cercle. Évalué à 5. Dernière modification le 24 octobre 2018 à 14:32.
La plupart du temps, quand quelqu'un prétend être nul en maths, il n'est souvent pas si nul que ça… bon, parfois, c'est justifié :-)
Je serais curieux de savoir dans quel pays tu as grandi et quel âge tu as. Je ne comprends juste pas comment on peut ignorer de bonne foi ce qu'est le diamètre d'un cercle, c'est quand même un concept auquel on est tous confrontés plusieurs fois par semaine, non? Quand on perce un trou dans un mur, quand on commande une pizza, quand on change un pneu de vélo, quand on achète une tringle à rideau…
[^] # Re: Sémantique toxique
Posté par arnaudus . En réponse au journal SSPL: All your service are belong to us. Évalué à 3.
En plus, c'est contournable dans la plupart des cas. La FAQ GPL de la FSF est particulièrement tortueuse (la plupart du temps, la réponse commence par "it depends"), mais l'idée, c'est que la liaison (dynamique ou statique, aucune raison de faire la différence) est "contaminante", mais ce n'est pas le cas quand on "utilise" un programme. Du coup, on peut avoir l'idée de créer un petit main() de rien du tout sous GPL qui lit quelque chose sur sur l'entrée standard, utilise une bibliothèque GPL, et sort le résultat sur la sortie standard; il est alors possible d'interfacer le programme --- évidemment, il y a un problème de perfs, mais il n'y a pas de raison que ça soit rédibitoire, par exemple pour un truc qui résoud des problèmes compliqués (échecs, gros système d'équation, etc). Bref, ces histoires techniques (qui apparaissent dans la FAQ mais pas dans le texte de la licence lui-même) rendent tout un peu incertain, avec en arrière-plan l'idée que "si vous n'êtes pas sûrs, mettez tout sous GPL".
Si l'exécutable appelle la libc de manière dynamique et va chercher des infos dans différents modules, ça peut être un diagnostic pour vérifier que l'ensemble est bien installé? Autrement, je ne vois pas…
[^] # Re: Sémantique toxique
Posté par arnaudus . En réponse au journal SSPL: All your service are belong to us. Évalué à 3. Dernière modification le 24 octobre 2018 à 11:09.
La GPL impose aussi sa licence au code dérivé, donc là, on peut en effet parler d'hérédité. Contrairement à d'autres licences, qui n'imposent pas la licence du code dérivé.
Mais ça n'est juste pas ce dont on parlait ici. La GPL impose une licence au code réellement dérivé (et ça, c'est le principe du copyleft), et elle tente aussi d'imposer (tout du moins c'est l'interprétation de la FSF, parce que le texte de la GPL n'est pas du tout convainquant là-dessus) sa licence au code lié, en prétendant que la liaison fait du logiciel une œuvre dérivée des bibliothèques.
L'histoire des ambiguités de la FSF est probablement intéressante, mais je n'ai pas vraiment le temps ni l'envie d'aller mettre les mains dans le cambouis. Plusieurs projets sous GPL ont ressenti très tôt le besoin de clarifier la situation, en mettant leur code sous licence GPL-non-virale (typiquement, le kernel Linux, la libc proposée par gcc, la STL C++ de g++, etc). La publication de la LGPL a permi de clarifier les choses pour les bibliothèques sous LGPL, mais paradoxalement, ça n'a pas réellement clarifié les choses pour les bibliothèques sous GPL, puisque ça pourrait donner l'impression que la viralité prétendue de la GPL est établie, ce qui n'est pas le cas.
Après, personne ne prétend que l'interprétation de la FSF est totallement illégitime, puisque si je ne m'abuse, le modèle commercial de plusieurs entreprises a été ou est toujours basé dessus (la lib est disponible sous GPL et sous licence proprio payante, si tu fais du GPL tu peux utiliser la version GPL gratuitement, si tu fais du proprio il faut raquer). Mais disons que dans ce cas, c'est plutôt la menace de procès qui est dissuasive (payer la licence proprio est probablement moins cher que de s'engager dans un bras de fer judiciaire sur un des points les plus compliqués de la licence GPL); ça ne prouve pas réellement que la FSF est dans son droit là-dessus
[^] # Re: Sémantique toxique
Posté par arnaudus . En réponse au journal SSPL: All your service are belong to us. Évalué à 4.
Ah bah oui, bien sûr, il n'y a aucune raison de s'inquiéter de ne jamais pouvoir dstribuer une version binaire d'un logiciel, ou de faire en sorte que son logiciel ne puisse jamais être inclus dans une distribution. Et en plus, c que tu dis est faux, puisque ça dépend du contenu du .h. S'il ne contient que des déclarations, des struct, et des choses comme ça, alors c'est probablement vrai. S'il contient du code (des templates, des trucs inline, etc), alors ça n'est probablement plus vrai. Tu ne peux donc pas faire une généralité à partir de ça.
Euh, désolé, mais la justesse et l'équité, on s'en fout complètement, non? Respecter ou non les clauses de la GPL n'a rien à voir avec des questions de justesse ou d'équité ; si quelqu'un respecte les termes de la GPL sans respecter aucune équité, il ne risque rien ; si quelqu'un respecte les principes généraux du logiciel libre sans respecter les clauses de la GPL, il risque quelque chose.
Si certaines clauses sont illégales, abusives, ou si elles sont ambigües et comprises différemment par l'utilisateur du logiciel que par l'auteur, alors non, ça ne marche pas du tout.
Poutre, paille, tout ça. Tu réponds des généralités à un problème concret, celui d'une extension du concept d'«œuvre dérivée» qu'on peut légitimement considérer comme abusive, de manière à créer une possibilité de «viralité» qui n'est pas prévue (à ma connaissance) dans les différents droits afférents à la propriété intellectuelle.
La liaison (statique ou dynamique, ça n'a pas beaucoup d'importance) d'une bibliothèque fait partie de son fonctionnement normal (et on peut même aller plus loin, c'est même sa seule modalité de fonctionnement). Par ailleurs, en Europe, l'interopérabilité est protégée (on n'a pas à signer de quelconque contrat, licence, ou quoi que ce soit pour écrire un driver, par exemple, et larétro-ingénierie est autorisée à des fins d'interopérabilité). Bref, il existe plein de raisons pour penser que l'idée d'une liaison équivalente à une œuvre dérivée est douteuse, et que cette «viralité», défendue mordicus par la FSF, et qui n'est clairement pas présente dans le code de la GPL, reste une interprétation. Sans jurisprudence bien établie, c'est quand même assez flou, cette histoire.
C'est évidemment vrai, mais je ne vois pas le rapport. Sans compilateur, on ne pourrait rien faire, et pourtant, le compilateur n'impose aucune restriction sur les licences des logiciels. Idem pour l'OS ou pour à peu près n'importe quel logiciel.
[^] # Re: Sémantique toxique
Posté par arnaudus . En réponse au journal SSPL: All your service are belong to us. Évalué à 7.
Je ne suis pas sûr que le terme de "viralité" appliqué à la GPL se réfère spécifiquement à l'hérédité telle que tu la définis.
Tu n'es probablement pas sans savoir que la FSF fait une interpétation assez particulière et assez discutable du concept de "derivative work". Tout le monde est d'accord pour dire que si tu prends un bout de code et que tu le modifies, ton travail est dérivé. De la même manière qu'une traduction de roman, par exemple. La partie "virale" discutable de la GPL repose sur l'affirmation qu'une inclusion ou un lien statique ou dynamique sont également suffisants pour définir un travail dérivé. Le problème me semble assez évident ; pour le commun des mortels, faire
#include "truc.h"
et lier la bibliothèque ltruc à la compilation est difficilement traduisible par le concept "mon logiciel est un travail dérivé de la bibliothèque truc". On utilise les fonctions de la bibliothèque, on est dépendant de cette bibliothèque, mais techniquement, notre travail n'est pas une modification de cette bibliothèque, de la même manière qu'une traduction est une modification du roman initial. La situation comparable serait l'écriture d'un,roman qui fait référence à quelques lieux, personnages, ou anecdotes d'autres romans. C'est le genre de situations qui méritent d'être jugées, parce que lancer des grandes conclusions a priori sans regarder en détail la quantité et la nature des emprunts semble assez prématuré.De la même manière, prétendre qu'un logiciel entier est un travail dérivé d'une petite bibliothèque dont deux fonctions et demi sont utilisées dans un bout de code facultatif, ça semble assez prétentieux. C'est l'interprétation "virale" de la FSF, mais ça n'est qu'une interprétation, parce que ça n'est pas du tout évident à la lecture de la GPL (et d'ailleurs, on trouve sur le Ternet plein de billets écrits par des juristes qui remettent en cause cette interprétation).
[^] # Re: Ecriture inclusive
Posté par arnaudus . En réponse au journal « Changer le monde, un octet à la fois » - Campagne de don Framasoft. Évalué à 10.
Bah, surtout, je trouve que ça casse l'idée de séparer les combats. On est tous différents, on a tous nos petites marottes, les choses qu'on pense importantes, les choses qu'on déteste, et les choses sur lesquelles on n'a pas d'option, voire dont on se fout totalement.
Si on veut faire avancer le logiciel libre, il est cohérent d'être intransigeant sur le logiciel libre. On a le droit d'être strict, voire sectaire (par exemple, ne pas publier de binaire pour Windows). Évidemment, un débat peut s'ouvrir : est-ce qu'on fait réellement progresser le LL si on ne fournit pas de LL pour les systèmes proprio. Disons que l'intransigeance se défend dans ce cas, même si elle n'est peut-être pas la plus efficace.
Par contre, si on commence à mélanger les combats, on va aboutir à une situation qu'on ne peut plus faire avancer. On a le droit d'être à la fois libriste, féministe, écolo, et antifasciste. Mais il serait débile de mettre sur une page de téléchargement d'un logiciel "Électeur du FN: passe ton chemin", ou bien "Les contributions par les conducteurs de SUV ne sont pas acceptées". C'est juste qu'on devient sectaire, on essaye d'imposer tous ses combats à la fois, et à chaque nouvelle exigence, on perd une partie du public. Clairement, ce qu'on souhaite, c'est finir en "bande de potes" version ado, des gens qui ont (ou qui prétendent avoir) les mêmes idées sur tout. Ça n'a, à mon avis, aucun intérêt, et ça montre surtout qu'en fait, on n'a pas vraiment envie de faire progresser individuellement chaqun des thèmes qui nous tiennent à cœur.
Une annonce en écriture inclusive, ça n'a aucun intérêt, ça prend juste le risque d'éloigner des contributeurs ou des utilisateurs parce qu'on n'a pas compris l'intérêt de séparer les combats. Personnellement, je ne supporte pas l'écriture inclusive, et je pense qu'elle nuit à l'égalité homme-femme de la même manière qu'un mauvais commercial nuit à une négociation en commençant par des prétentions excessives ou ridicules. Et ça entache complètement le fond de l'annonce.