Bah, le secret défense, ça a quand même pour principe de rester secret. La question, c'est comment tu fais pour gérer le cas où une info classée a des conséquences potentielles pour beaucoup de monde? Solution 1) tu déclassifies, avec le risque d'exposer des informations que tu ne voudrais pas (par exemple, fournir l'analyse du binaire d'un logiciel donnerait des infos cruciales sur les outils à ta disposition, fournir des preuves matérielles donnerait la localisation ou l'identité de tes taupes et tes espions, etc. Solution 2) tu ne dis rien, mais du coup tu mets les gens et les entreprises en danger. 3) tu inventes un prétexte bidon pour justifier une directive, mais ça n'est pas très éthique, et en plus ton prétexte bidon risque de se faire démonter, tu vas justifier les théories complotistes, et les conséquences risquent d'être pire que ce que tu voulais éviter. Solution 4), tu dis que tu ne peux pas dire pourquoi mais tu demandes de faire confiance.
on vient nous expliquer que c'est normal de se protéger de l'un mais pas des autres ? Tu ne vois pas le problème ?
Tu fais semblant d'oublier qu'on est alliés militairement et économiquement aux ÉU, et pas avec la Russie. Tu peux bien sûr prétendre que le multilatéralisme serait mieux, que les deux se valent bien, etc, et il serait même possible d'être d'accord avec toi. Sauf que factuellement, la France est alliée avec les ÉU, et qu'une alliance, ça impose un certain nombre de contraintes—typiquement, c'est mal perçu de se méfier autant de ses alliés que des autres, même si dans les faits ça le mériterait bien. Donc oui, ça, c'est de la politique, mais la politique, c'est aussi l'art des compromis et de la diplomatie.
C'est possible, mais à moins d'être seul contre le reste du monde, tu peux toujours importer de l'acier pour fabriquer tes armes. D'une manière similaire, personne ne semble vraiment s'inquiéter de ne pas avoir de production locale de composants électroniques ou informatiques ; en cas de guerre générale, être capable de fondre des processeurs semble d'un intérêt majeur. Idem pour les systèmes d'exploitation et les logiciels… Dans le fonctionnement actuel du monde, le maintien de compétences et d'activités industrielles critiques ne semble donc pas être une source d'inquiétude (ou, disons que si elle l'est, elle n'est pas assez forte pour infléchir les politiques industrielles et commerciales.
Si l'Europe se met à suivre bêtement ce que font les E.U. … ça promet !
En l'occurrence, je trouverais improbable que le parlement ose balancer un tel scud dans un texte officiel sans rien derrière. On est largement au-delà d'une guerre commerciale. Le plus probable, c'est qu'ils sont sûrs de leur coup mais que les infos derrière sont classées, ou quelque chose comme ça.
Je ne comprends pas trop le raisonnement… J'ai l'impression que tu te fais l'idée d'une société où tout le monde est d'accord avec toi, mais que des «puissants» que tu ne nommes jamais mais que tu mets dans un gros sac hétéroclite s'accordent pour prendre des décisions méchantes qui nuisent aux gentils citoyens.
Ensuite, tu constuis un argumentaire autour de l'action contre les pires défauts de l'être humain, de l'éducation contre la connerie, du bon sens, etc. Puis, tu parles de «lois imbéciles», étymologiquement donc, «Dont l'intelligence est faible».
Finalement, est-ce que ta réaction n'est pas excessivement caricaturale? L'impression que ça donne, c'est que c'est toi qui n'y connais rien : tu mets ensemble tout un tas de choses qui n'ont rien à voir, y compris, comme tu le dis toi-même, «des exemples que tu ne retiens pas». Ensuite, tu traites les représentants élus, les nommés par les élus, les experts, les économistes, les juristes, etc. de crétins, d'imbéciles, d'avares, et d'une liste longue comme le bras d'insultes à la Capitaine Haddock. Et ton argument, ça repose sur l'idée que toi et les gens qui sont d'accord avec toi ont plus de bon sens que ces experts dont le métier est d'élaborer des lois et des règlements sur le commerce et l'économie dans l'industrie de la culture.
Je trouve qu'il serait plus utile d'envoyer les gens vers les avis argumentés et documentés produits par les associations et les groupes de pression citoyens, parce qu'à force de communiquer n'importe comment, on peut finir par être contre-productif. La première étape dans cette opération de communication serait peut-être d'ailleurs d'arrêter de se monter le bourrichon sur une mesurette technique qui n'a aucune raison de menacer la culture libre en général, et qui de toutes manières ne concerne même pas le logiciel libre. Et qui, de toutes manières, à mon avis, dans la tête des gens qui l'ont mise au point, ne concernait que les grosses plate-formes et pas du tout les projets hébergés sur des petits trucs.
le driver open source compatible avec le noyau, mais en réalité illisible par un être humain.
C'est en tout cas interdit pas la GPL. Il faut fournir le code source réel, celui qui est la forme privilégiée pour être lue et modifiée par un être humain.
Mouais, les cas que tu cites semblent contribuer à pourrir le logiciel, ses performances, et son évolutivité, plus qu'autre chose. Ça m'étonnerait que ça puisse être une stratégie consciente ; il y a beaucoup plus facile à faire pour empêcher la réutilisation d'un logiciel que de le transformer en bloatware lent et impossible à débugger. C'est juste une manière de rendre son activité non-compétitive et de perdre ses clients…
Non, en l'occurrence c'est l'intrusion dans un serveur et la copie des fichiers qui est considérée comme un vol, il n'est jamais question d'infraction aux droits d'auteur.
Qui assimilerait des idées à une chose que l'on peut voler ?
Toi, mais tu es probablement le seul à le faire. Premièrement, la loi ne le fait pas, le vol et la contrefaçon sont deux délits totalement disjoints. Deuxièmement, les idées ne sont pas protégées par le code de la propriété intellectuelle.
c'est la différence entre l'immatériel et le matériel…
Tu enfonces des portes ouvertes, je ne vois pas où tu veux en venir. J'ai l'impression que tu confonds avec l'argument «free as in speech» / «free as a beer», qui sert aux anglophones à distinguer entre les deux sens de «free» (libre/gratuit).
Ta remarque était peut-être d'ordre philosophique. Dans ce cas là, j'ai rien dit!
Et quand bien même, ça serait assez absurde de nier le concept de «propriété intellectuelle», puisque (i) de nombreuses personnes considèrent qu'il est légitime, et (ii) ce concept a une existence légale dans de nombreux pays. Ça serait comme prétendre que les religions n'existent pas, ou que le créationnisme n'existe pas.
Une discussion pourrait tourner autour de l'idée que la propriété intellectuelle pourrait ne pas exister légalement. Je ne voudrais pas être à la place de celui qui défendrait cette idée, mais pourquoi pas. En attendant, balancer des phrases du style "X n'existe pas", ça n'est pas un argument, et ça n'est même pas un début de discussion…
Je trouve quand même qu'il y a une complexité supplémentaire quand on fait du libre, c'est qu'on n'est pas tout seul à prendre le risque, et qu'on peut très bien tromper des gens de bonne foi qui reprennent le code libre et qui ignorent qu'il manque des ayant-droit dans la liste des contributeurs.
Je ne sais pas à quel point l'auteur du logiciel prend des risques juridiques quand il publie un "clone" sous licence libre à des fins non-commerciales, et que ce clone est repris dans une compilation de jeux libres distribuée à des fins commerciales. L'éditeur commercial peut très bien être attaqué par les ayant-droits (qui ont fermé les yeux sur l'utilisation non-commerciale mais pas sur l'utilisation commerciale), mais cette situation n'a été possible que parce que le vendreur a été trompé par l'auteur du logiciel. J'ai toujours considéré que s'assurer qu'un document publié sous licence libre était réellement libre constituait un devoir moral quand on voulait défendre le modèle du libre.
Le plus simple reste quand même de «cloner» sans mentionner le nom du logiciel original et sans reprendre les artworks, quitte à modifier sensiblement l'interface et à personnaliser l'ensemble, bref, de produire indéniablement un travail original. Dans cette situation, il faudra que les ayant-droits prouvent que la ressemblance n'est pas due au hasard ou ne relève pas d'une simple "inspiration", et ça, ça n'est pas forcément facile. Si on garde le nom, si on copie les graphismes, les musiques, les détails, alors il est évident qu'il suffise que l'ayant-droit décide de poursuivre pour que tout se casse la gueule. En plus, même si on peut débattre éternellement de la justification de la propriété intellectuelle, il me semble quand même éthiquement discutable de mener à bien une entreprise de «pompage» de cette ampleur, et de décider par soi-même de la limite entre l'hommage et le parasitisme.
Original, dans quel sens? Il ne va pas non plus changer d'avis tous les six mois. "Changer le monde" n'est pas un programme; mai 68 était aussi un mouvement libertaire, et je ne vois pas pourquoi on partirait du principe qu'il est incompatible avec le libéralisme. Les jeunes demandaient plus de liberté dans un monde ringard ou tout était dans les mains des vieux conservateurs. L'idée qu'un jeune puisse monter une entreprise, s'émanciper économiquement, me semble complètement compatible avec l'idéologie Macronienne (au moins en théorie, puisqu'en pratique certains aspects de la politique du gouvernement ressemblent plus à ce qu'on attendrait de la droite conservatrice que d'un libéral centriste…).
Je n'ai pas croisé foule de jeunes qui veut changer réellement le monde.
Bah, je pense qu'ils font beaucoup de bruit, donc on en entend toujours un petit peu parler. Par contre, ils ne changeront jamais le monde, parce qu'ils ne s'en donnent pas les moyens. Les gens qui changeront le monde, c'est ceux qui ont compris que pour changer le monde, il fallait se mettre en position de pouvoir le changer. Pour ça, je doute que fumer des joints et camper à la fac ou dans les champs, ça soit particulièrement efficace…
Je ne vois pas pourquoi c'est nécessaire en fait. Aujourd'hui, on passe de plus en plus de temps dans un navigateur, parce que le navigateur remplace de plus en plus les exécutables. Par exemple, les webmails remplacent les clients lourds, de nombreux jeux se lancent dans le navigateur, etc., vous connaissez tous la situation.
Que penseriez-vous d'un système qui limite le nombre d'exécutables sur une machine? Ça semblerait profondément stupide; on pourrait éventuellelment souhaiter une gestion plus fine de la mémoire, mais limiter les exécutables, voire les threads, semble complètement anachronique. Limiter le nombre de tabs me semble à peu près également stupide. On peut vouloir limiter la place mémoire prise par le navigateur, voire gérer plus finement les tabs non-utilisés depuis un certain temps (par exemple, afficher l'onglet mais fermer la page, il ne reste qu'un onglet dont la page sera en réalité rechargée si on l'appelle).
Je n'ai pas d'expérience avec Python, mais dans tous les langages que je connais, les entrées/sorties sont infiniment plus coûteuses que tout appel de fonction quel que soit le contexte. J'aurais tendance à partir du principe par défaut que le coût du log est dominé par le print, quitte à revenir sur ce principe si en effet à l'exécution il semble y avoir un problème.
Par contre, de manière générale, rendre le log optionnel est une bonne idée.
Ces problèmes ne sont pas liés à l'anglais spécifiquement. Une manière de répondre (ce n'est probablement pas une manière qui te plairait, mais c'est une réponse pertinente) serait de faire en sorte d'améliorer, au contraire, l'enseignement de l'anglais comme langue universelle.
Après, communiquer avec un langage naturel à travers des systèmes radio de qualité douteuse, quelle que soit la langue utilisée, c'est super dangereux. L'incompréhension mutuelle n'est qu'un problème parmi tant d'autres… Ça n'est d'ailleurs pas un hasard si l'industrie utilise des systèmes électroniques (type TCAS).
Pour le cas du saut en élastique, il ne faut pas non plus négliger le facteur "stupidité profonde" qui incite quelqu'un à sauter sans être attaché. Quelle que soit la langue dans laquelle on te dit "saute", aucune procédure ne devrait te permettre d'être en position de sauter sans être sécurisé. Et personne de censé ne sauterait sans avoir regardé vite-fait qu'il est bien attaché… Sur le fond, les problèmes de langage et de compréhension ne font de révéler des problèmes de sécurité plus profonds.
Par expérience personnelle, j'ai déja eu une réunion de travail avec un québécois où mon interlocuteur a "naturellement" choisi de parler français… Bah je peux te dire que j'aurais largement préféré l'anglais. On avait de réels problèmes de compréhension mutuelle.
C'est plutôt rassurant, non? Tu voudrais qu'il existe des lois, des référentiels, des trucs centralisés et bureaucratiques pour imposer une méthode de classement des étudiants selon des pseudo-critères universels, quel que soit le type de formation, le domaine, la taille des promotions?
Les formations peuvent classer les étudiants qu'ils souhaitent selon les critères qu'elles pensent pertinentes. C'est de toutes manières comme ça que fonctionne la vraie vie, et heureusement : ça n'est pas parce que tu es mal classé dans une filière que tu seras mal classé dans toutes.
"Je vais proposer une langue construite facile à apprendre pour tout le monde!" Ouaiiis! "Je vais mettre des diacritiques ésotériques sur six lettres", euuuhhh mouais, "Et puis on va mettre des déclinaisons!", ah ouais ouais ouais.
Personnellement je ne trouve pas ça normal à notre époque.
Bof, je ne sais pas. Posséder une entreprise, ça n'est pas la même chose que de posséder un nom de domaine! Un nom de domaine, on peut le voir comme une sorte d'accès à la publication (et encore, beaucoup de noms de domaine ne correspondent pas à des sites web consultables…).
Une entreprise est une personne morale capable de faire beaucoup de choses en son nom : engager des poursuites en justice, signer des contrats, demander des permis de construire, financer tout un tas d'organisations, ouvrir des comptes en banque, employer / licencier des gens, collecter des impôts (TVA et maintenant IR)… Je ne vois pas ce qui est de comparable avec un nom de domaine, donc je pense que les deux situations sont en fait incomparables.
On est quand même dans un grand paradoxe, parce qu'on n'a aucune idée de l'arbitrage entre la vie privée et l'intérêt collectif. L'interêt collectif voudrait que tout propriétaire foncier soit très facilement identifiable et localisable à partir du cadastre, par exemple. C'est quand même un droit pour tout citoyen de connaitre l'identité réelle de ses voisins. De même, il me semble totalement sain de pouvoir connaitre le propriétaire d'une entreprise qui vient faire de travaux chez soi, qui propose la garde des enfants, etc.
Comme on a un système d'identification nom-prénom bien pourri qui permet des homonymies, il faut adjoindre des infos annexes (adresse, numéro de téléphone, date de naissance) pour lever les ambiguité. Et toutes ces infos deviennent disponibles, parfois en ligne, et parfois consultables pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leur existance.
En supprimant ton identité, ta contribution passe t-elle sous domaine public (impossible en France).
Bah non, évidemment. Sans ton nom, ta contribution reste toujours sous la licence où tu l'as placée. Il n'y a pas besoin de t'identifier pour que cette licence soit applicable, vu qu'elle ne donne aucun droit à l'auteur, juste à l'utilisateur. L'auteur devra juste prouver la paternité par un autre moyen s'il souhaite faire valoir d'autres droits (poursuite pour contrefaçon, etc).
Certaines licences (comme les CC-BY) imposent de citer les auteurs, mais j'imagine que si un auteur décide de ne pas mentionner son nom, ou de se faire appeler "X" ou "anonyme", ça ne pose pas de problème particulier…
De toutes manières, ce problème existe depuis le début des licences libres, qui imposent une licence irrévocable incompatible avec le CPI français. Il y a en fait au moins deux problème, le premier, c'est que la GPL n'a pas de limite de temps, et cette limite de temps est imposée par la jurisprudence dans le cas par exemple de la cession des droits d'auteur à un éditeur, une maison de disques, etc. Le deuxième problème, c'est le droit de repentir (un peintre a le droit de demander à détruire une toile, etc). En fait, ce deuxième cas n'est pas vraiment un problème, puisqu'évidemment le droit de repentir doit s'accompagner d'un dédommagement. Dans le cas du logiciel libre, le contributeur qui souhaite retirer ses contributions d'un projet doit donc dédommager les utilisateurs, j'imagine que ça peut être fait à la hauteur des frais correspondant au re-codage des parties manquantes. Donc c'est techniquement faisable, même si en pratique c'est compliqué.
Bref, rien ne nouveau avec la RGPD, ça fait juste remonter à la surface des problèmes d'incompatibilité entre le droit français et les licences libres habituelles.
Il faut bien, à un moment ou à un autre, qu'on puisse t'identifier, ne serait-ce que pour appliquer les droits que t'autorise la licence libre utilisée.
Ça ne veut pas dire que le nom doit être public. Les écrivains qui écrivent sous pseudonyme touchent leurs droits d'auteur, parce que l'éditeur peut faire le lien.
De toutes manières, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Les licences libres ne donnent pas de droits aux auteurs, mais aux utilisateurs. Du coup, pourquoi aurais-tu besoin de connaitre les auteurs? Au pire, si les auteurs veulent te poursuivre parce que tu ne respectes pas la licence, ils ont besoin de prouver qu'ils sont les auteurs du code, ce qui peut être fait de beaucoup de manières, et pas seulement parce que leur email figure en haut des fichiers…
Quoi qu'il en soit, en contribuant, tu as donné ton accord pour que l'identité que tu as donnée soit publique.
Pas de problème avec ça, du moment que cet accord est révocable.
vous imaginez ? "bonjour l'urssaf, supprimez toutes mes données personnelles siouplait"
Non, mais le problème, c'est que ces informations sont publiques. À ma connaissance, l'URSAFF ne publie pas les informations personnelles.
J'imagine aussi que c'est impossible de retirer des informations personnelles tant qu'on utilise un service qui en a besoin. Typiquement, les infos personnelles disponibles par whois sont indispensables pour l'identification du propriétaire d'un nom de domaine ; tant que tu possèdes ce nom de domaine, j'imagine qu'il est absurde de demander le retrait de tes infos personnelles. Par contre, il n'y a plus de raison de les conserver dès que tu ne payes plus.
J'ai l'impression qu'un bon compromis serait la possibilité de retirer les infos personnelles d'un dépôt Git à partir du moment où la personne l'a demandée. Les noms/emails restent dans l'historique du dépôt, bien sûr, parce que c'est impossible techniquement de faire autrement (*), mais ces infos restent enfouies dans l'historique, ce qui rend leur déterrage accidentel asssez peu probable.
(*) J'imagine d'ailleurs qu'il serait tout à fait possible de faire évoluer le logiciel de gestion de version pour gérer ce cas, par exemple en marquant des commits comme "synonymes" (éventuellement, en imposant que les seules différences entre les commits synonymes sont dans les commentaires, mais dans le détail, on s'en fout), et de rediriger de manière transparente toutes les requêtes sur les commits masqués vers le commit synonyme non-masqué. Bien sûr, on perd évidemment l'exactitude de l'historique (c'est exactement ce qu'on veut), et il faut faire confiance au "masqueur" sur la synonymie, mais l'opération laisse une trace (donc on ne peut pas "nettoyer" en douce un historique).
Mais il part du principe que les entreprises peuvent être substituées aux associations.
Je ne pense pas du tout que ça soit le cas (je veux dire : non, je pense que personne ne considère qu'on peut substituer une entreprise à une association). Je pense que c'est plutôt une question d'arbitrage sur la distribution des ressources financières limitées de l'État, soit vers le secteur non-marchand (que ce soit fonction publique ou milieu associatif), qui assurent des missions d'intérêt général, soit vers le secteur marchand, qui assure le fonctionnement dynamique (certains diront "la fuite en avant") de l'économie. Le problème, c'est qu'on s'aperçoit quand même qu'on ne peut pas assurer les missions collectives de l'État sans faire rentrer du pognon, que les gens sont de plus en plus demandeurs en actions publiques coûteuses, et qu'une part sans cesse plus grande des ressources collectives sert à couvrir la charge de la dette, qui est un poste dont on se passerait bien. La logique des années 1980-2000, qui consistait à couvrir les frais de fonctionnement de l'État par de la dette, n'a plus de sens actuellement, c'est un cul de sac. L'endettement, ça ne peut servir qu'à investir dans de la croissance qui te donnera les moyens de rembourser ta dette, sinon, elle s'accumule. Et si tu fais ce qui est "logique", c'est à dire financer les restos du cœur et assurer les problèmes de santé, la vieillesse, la pauvreté, ton modèle de fonctionnement n'est pas pérenne.
C'est clair que d'un point de vue purement gestionnaire, assurer la sécurité, c'est une mission importante, parce que si tu n'assures pas la sécurité, ton économie va en pâtir et ça va mal se terminer. Mais de ce point de vue comptable, assurer la sécurité ne te fait pas gagner d'argent ; ça permet "juste" de ne pas en perdre. Or, ne pas perdre d'argent est important, mais ça ne te permettra jamais de rembourser tes dettes. Du coup, il est anormal de couvrir les frais de sécurité avec de la dette, c'est pas viable. On peut le faire bien sûr quand on n'a pas le choix, mais je trouve que le choix de ne pas le faire est justifiable et logique si on s'intéresse à la pérennité de notre modèle social.
Bien sûr, l'absurdité du raisonnement tient au fait que l'État a du mal à récupérer ses investissements dans la croissance économique, soit parce que ces investissements sont absurdes et inaptes à générer de la croissance (typiquement, le crédit impot recherche), soit parce que la rentabilité des entreprises n'est assurée que grâce à la perfusion de l'État et qu'elles sont incapables de gagner leur indépendance (typiquement, le secteur primaire, avec l'agriculture et la pêche). Du coup, l'état n'assure plus ses missions de peur de creuser la dette, et ne reçoit jamais les fruits de ses investissements dans le secteur privé, ce qui peut facilement laisser à penser qu'il aurait dû dépenser utilement puisque de toutes manières ça n'a servi à rien.
[^] # Re: transparent
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bashing Kaspersky. Évalué à 1.
Bah, le secret défense, ça a quand même pour principe de rester secret. La question, c'est comment tu fais pour gérer le cas où une info classée a des conséquences potentielles pour beaucoup de monde? Solution 1) tu déclassifies, avec le risque d'exposer des informations que tu ne voudrais pas (par exemple, fournir l'analyse du binaire d'un logiciel donnerait des infos cruciales sur les outils à ta disposition, fournir des preuves matérielles donnerait la localisation ou l'identité de tes taupes et tes espions, etc. Solution 2) tu ne dis rien, mais du coup tu mets les gens et les entreprises en danger. 3) tu inventes un prétexte bidon pour justifier une directive, mais ça n'est pas très éthique, et en plus ton prétexte bidon risque de se faire démonter, tu vas justifier les théories complotistes, et les conséquences risquent d'être pire que ce que tu voulais éviter. Solution 4), tu dis que tu ne peux pas dire pourquoi mais tu demandes de faire confiance.
Tu fais semblant d'oublier qu'on est alliés militairement et économiquement aux ÉU, et pas avec la Russie. Tu peux bien sûr prétendre que le multilatéralisme serait mieux, que les deux se valent bien, etc, et il serait même possible d'être d'accord avec toi. Sauf que factuellement, la France est alliée avec les ÉU, et qu'une alliance, ça impose un certain nombre de contraintes—typiquement, c'est mal perçu de se méfier autant de ses alliés que des autres, même si dans les faits ça le mériterait bien. Donc oui, ça, c'est de la politique, mais la politique, c'est aussi l'art des compromis et de la diplomatie.
[^] # Re: et c'est dommage
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bashing Kaspersky. Évalué à 7.
C'est possible, mais à moins d'être seul contre le reste du monde, tu peux toujours importer de l'acier pour fabriquer tes armes. D'une manière similaire, personne ne semble vraiment s'inquiéter de ne pas avoir de production locale de composants électroniques ou informatiques ; en cas de guerre générale, être capable de fondre des processeurs semble d'un intérêt majeur. Idem pour les systèmes d'exploitation et les logiciels… Dans le fonctionnement actuel du monde, le maintien de compétences et d'activités industrielles critiques ne semble donc pas être une source d'inquiétude (ou, disons que si elle l'est, elle n'est pas assez forte pour infléchir les politiques industrielles et commerciales.
# Rasoir d'Occam
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bashing Kaspersky. Évalué à 7.
En l'occurrence, je trouverais improbable que le parlement ose balancer un tel scud dans un texte officiel sans rien derrière. On est largement au-delà d'une guerre commerciale. Le plus probable, c'est qu'ils sont sûrs de leur coup mais que les infos derrière sont classées, ou quelque chose comme ça.
[^] # Re: Mais quand est-ce que ça va s'arrêter!
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L’Internet libre et ouvert est en danger : vous pouvez arrêter ce désastre. Évalué à 5.
Je ne comprends pas trop le raisonnement… J'ai l'impression que tu te fais l'idée d'une société où tout le monde est d'accord avec toi, mais que des «puissants» que tu ne nommes jamais mais que tu mets dans un gros sac hétéroclite s'accordent pour prendre des décisions méchantes qui nuisent aux gentils citoyens.
Ensuite, tu constuis un argumentaire autour de l'action contre les pires défauts de l'être humain, de l'éducation contre la connerie, du bon sens, etc. Puis, tu parles de «lois imbéciles», étymologiquement donc, «Dont l'intelligence est faible».
Finalement, est-ce que ta réaction n'est pas excessivement caricaturale? L'impression que ça donne, c'est que c'est toi qui n'y connais rien : tu mets ensemble tout un tas de choses qui n'ont rien à voir, y compris, comme tu le dis toi-même, «des exemples que tu ne retiens pas». Ensuite, tu traites les représentants élus, les nommés par les élus, les experts, les économistes, les juristes, etc. de crétins, d'imbéciles, d'avares, et d'une liste longue comme le bras d'insultes à la Capitaine Haddock. Et ton argument, ça repose sur l'idée que toi et les gens qui sont d'accord avec toi ont plus de bon sens que ces experts dont le métier est d'élaborer des lois et des règlements sur le commerce et l'économie dans l'industrie de la culture.
Je trouve qu'il serait plus utile d'envoyer les gens vers les avis argumentés et documentés produits par les associations et les groupes de pression citoyens, parce qu'à force de communiquer n'importe comment, on peut finir par être contre-productif. La première étape dans cette opération de communication serait peut-être d'ailleurs d'arrêter de se monter le bourrichon sur une mesurette technique qui n'a aucune raison de menacer la culture libre en général, et qui de toutes manières ne concerne même pas le logiciel libre. Et qui, de toutes manières, à mon avis, dans la tête des gens qui l'ont mise au point, ne concernait que les grosses plate-formes et pas du tout les projets hébergés sur des petits trucs.
[^] # Re: Oui mais bon
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L’Internet libre et ouvert est en danger : vous pouvez arrêter ce désastre. Évalué à 6.
Et si on étendait ça à tous ceux qui prétendent donner des leçons au reste du monde?
[^] # Re: Autre plus subtil: trop complexe à modifier pour le public du projet
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 2.
C'est en tout cas interdit pas la GPL. Il faut fournir le code source réel, celui qui est la forme privilégiée pour être lue et modifiée par un être humain.
[^] # Re: Autre plus subtil: trop complexe à modifier pour le public du projet
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 3.
Mouais, les cas que tu cites semblent contribuer à pourrir le logiciel, ses performances, et son évolutivité, plus qu'autre chose. Ça m'étonnerait que ça puisse être une stratégie consciente ; il y a beaucoup plus facile à faire pour empêcher la réutilisation d'un logiciel que de le transformer en bloatware lent et impossible à débugger. C'est juste une manière de rendre son activité non-compétitive et de perdre ses clients…
[^] # Re: Typo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le statut juridique des jeux video libres. Évalué à 4.
Non, en l'occurrence c'est l'intrusion dans un serveur et la copie des fichiers qui est considérée comme un vol, il n'est jamais question d'infraction aux droits d'auteur.
[^] # Re: Quelle actions ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le statut juridique des jeux video libres. Évalué à 3. Dernière modification le 06 juin 2018 à 21:26.
Tu peux toujours prétendre que tu veux le vendre dans le futur, etc.
Mais de toutes manières, la contrefaçon est punie de peines d'amendes et de prison, et ça n'a rien à voir avec le préjudice.
[^] # Re: Typo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le statut juridique des jeux video libres. Évalué à 2.
Toi, mais tu es probablement le seul à le faire. Premièrement, la loi ne le fait pas, le vol et la contrefaçon sont deux délits totalement disjoints. Deuxièmement, les idées ne sont pas protégées par le code de la propriété intellectuelle.
Tu enfonces des portes ouvertes, je ne vois pas où tu veux en venir. J'ai l'impression que tu confonds avec l'argument «free as in speech» / «free as a beer», qui sert aux anglophones à distinguer entre les deux sens de «free» (libre/gratuit).
[^] # Re: Typo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le statut juridique des jeux video libres. Évalué à 4.
Et quand bien même, ça serait assez absurde de nier le concept de «propriété intellectuelle», puisque (i) de nombreuses personnes considèrent qu'il est légitime, et (ii) ce concept a une existence légale dans de nombreux pays. Ça serait comme prétendre que les religions n'existent pas, ou que le créationnisme n'existe pas.
Une discussion pourrait tourner autour de l'idée que la propriété intellectuelle pourrait ne pas exister légalement. Je ne voudrais pas être à la place de celui qui défendrait cette idée, mais pourquoi pas. En attendant, balancer des phrases du style "X n'existe pas", ça n'est pas un argument, et ça n'est même pas un début de discussion…
[^] # Re: Quelle actions ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le statut juridique des jeux video libres. Évalué à 3. Dernière modification le 06 juin 2018 à 13:18.
Je trouve quand même qu'il y a une complexité supplémentaire quand on fait du libre, c'est qu'on n'est pas tout seul à prendre le risque, et qu'on peut très bien tromper des gens de bonne foi qui reprennent le code libre et qui ignorent qu'il manque des ayant-droit dans la liste des contributeurs.
Je ne sais pas à quel point l'auteur du logiciel prend des risques juridiques quand il publie un "clone" sous licence libre à des fins non-commerciales, et que ce clone est repris dans une compilation de jeux libres distribuée à des fins commerciales. L'éditeur commercial peut très bien être attaqué par les ayant-droits (qui ont fermé les yeux sur l'utilisation non-commerciale mais pas sur l'utilisation commerciale), mais cette situation n'a été possible que parce que le vendreur a été trompé par l'auteur du logiciel. J'ai toujours considéré que s'assurer qu'un document publié sous licence libre était réellement libre constituait un devoir moral quand on voulait défendre le modèle du libre.
Le plus simple reste quand même de «cloner» sans mentionner le nom du logiciel original et sans reprendre les artworks, quitte à modifier sensiblement l'interface et à personnaliser l'ensemble, bref, de produire indéniablement un travail original. Dans cette situation, il faudra que les ayant-droits prouvent que la ressemblance n'est pas due au hasard ou ne relève pas d'une simple "inspiration", et ça, ça n'est pas forcément facile. Si on garde le nom, si on copie les graphismes, les musiques, les détails, alors il est évident qu'il suffise que l'ayant-droit décide de poursuivre pour que tout se casse la gueule. En plus, même si on peut débattre éternellement de la justification de la propriété intellectuelle, il me semble quand même éthiquement discutable de mener à bien une entreprise de «pompage» de cette ampleur, et de décider par soi-même de la limite entre l'hommage et le parasitisme.
[^] # Re: Frimousse.org
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fermeture définitive du site grenouille.com (news pas fraîche du tout). Évalué à 3.
Original, dans quel sens? Il ne va pas non plus changer d'avis tous les six mois. "Changer le monde" n'est pas un programme; mai 68 était aussi un mouvement libertaire, et je ne vois pas pourquoi on partirait du principe qu'il est incompatible avec le libéralisme. Les jeunes demandaient plus de liberté dans un monde ringard ou tout était dans les mains des vieux conservateurs. L'idée qu'un jeune puisse monter une entreprise, s'émanciper économiquement, me semble complètement compatible avec l'idéologie Macronienne (au moins en théorie, puisqu'en pratique certains aspects de la politique du gouvernement ressemblent plus à ce qu'on attendrait de la droite conservatrice que d'un libéral centriste…).
[^] # Re: Frimousse.org
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fermeture définitive du site grenouille.com (news pas fraîche du tout). Évalué à -1.
Bah, je pense qu'ils font beaucoup de bruit, donc on en entend toujours un petit peu parler. Par contre, ils ne changeront jamais le monde, parce qu'ils ne s'en donnent pas les moyens. Les gens qui changeront le monde, c'est ceux qui ont compris que pour changer le monde, il fallait se mettre en position de pouvoir le changer. Pour ça, je doute que fumer des joints et camper à la fac ou dans les champs, ça soit particulièrement efficace…
# Pour moi, ce genre d'addon est vraiment nécessaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal tlimit: un addon de navigateur pour limiter le nombre de tabs ouverts. Évalué à 1.
Je ne vois pas pourquoi c'est nécessaire en fait. Aujourd'hui, on passe de plus en plus de temps dans un navigateur, parce que le navigateur remplace de plus en plus les exécutables. Par exemple, les webmails remplacent les clients lourds, de nombreux jeux se lancent dans le navigateur, etc., vous connaissez tous la situation.
Que penseriez-vous d'un système qui limite le nombre d'exécutables sur une machine? Ça semblerait profondément stupide; on pourrait éventuellelment souhaiter une gestion plus fine de la mémoire, mais limiter les exécutables, voire les threads, semble complètement anachronique. Limiter le nombre de tabs me semble à peu près également stupide. On peut vouloir limiter la place mémoire prise par le navigateur, voire gérer plus finement les tabs non-utilisés depuis un certain temps (par exemple, afficher l'onglet mais fermer la page, il ne reste qu'un onglet dont la page sera en réalité rechargée si on l'appelle).
[^] # Re: Profiler
Posté par arnaudus . En réponse au message Coût de l’introspection. Évalué à 4.
Je n'ai pas d'expérience avec Python, mais dans tous les langages que je connais, les entrées/sorties sont infiniment plus coûteuses que tout appel de fonction quel que soit le contexte. J'aurais tendance à partir du principe par défaut que le coût du log est dominé par le print, quitte à revenir sur ce principe si en effet à l'exécution il semble y avoir un problème.
Par contre, de manière générale, rendre le log optionnel est une bonne idée.
[^] # Re: French in the text
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 2.
Ces problèmes ne sont pas liés à l'anglais spécifiquement. Une manière de répondre (ce n'est probablement pas une manière qui te plairait, mais c'est une réponse pertinente) serait de faire en sorte d'améliorer, au contraire, l'enseignement de l'anglais comme langue universelle.
Après, communiquer avec un langage naturel à travers des systèmes radio de qualité douteuse, quelle que soit la langue utilisée, c'est super dangereux. L'incompréhension mutuelle n'est qu'un problème parmi tant d'autres… Ça n'est d'ailleurs pas un hasard si l'industrie utilise des systèmes électroniques (type TCAS).
Pour le cas du saut en élastique, il ne faut pas non plus négliger le facteur "stupidité profonde" qui incite quelqu'un à sauter sans être attaché. Quelle que soit la langue dans laquelle on te dit "saute", aucune procédure ne devrait te permettre d'être en position de sauter sans être sécurisé. Et personne de censé ne sauterait sans avoir regardé vite-fait qu'il est bien attaché… Sur le fond, les problèmes de langage et de compréhension ne font de révéler des problèmes de sécurité plus profonds.
[^] # Re: French in the text
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 2.
Par expérience personnelle, j'ai déja eu une réunion de travail avec un québécois où mon interlocuteur a "naturellement" choisi de parler français… Bah je peux te dire que j'aurais largement préféré l'anglais. On avait de réels problèmes de compréhension mutuelle.
[^] # Re: ... mais pas le plus important.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Parcoursup, le code !. Évalué à 2.
C'est plutôt rassurant, non? Tu voudrais qu'il existe des lois, des référentiels, des trucs centralisés et bureaucratiques pour imposer une méthode de classement des étudiants selon des pseudo-critères universels, quel que soit le type de formation, le domaine, la taille des promotions?
Les formations peuvent classer les étudiants qu'ils souhaitent selon les critères qu'elles pensent pertinentes. C'est de toutes manières comme ça que fonctionne la vraie vie, et heureusement : ça n'est pas parce que tu es mal classé dans une filière que tu seras mal classé dans toutes.
[^] # Re: French in the text
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 4.
"Je vais proposer une langue construite facile à apprendre pour tout le monde!" Ouaiiis! "Je vais mettre des diacritiques ésotériques sur six lettres", euuuhhh mouais, "Et puis on va mettre des déclinaisons!", ah ouais ouais ouais.
[^] # Re: Pour les projets open-source
Posté par arnaudus . En réponse au journal Gitlab.com interdit de supprimer ou modifier ses informations personnelles. Évalué à 2.
Bof, je ne sais pas. Posséder une entreprise, ça n'est pas la même chose que de posséder un nom de domaine! Un nom de domaine, on peut le voir comme une sorte d'accès à la publication (et encore, beaucoup de noms de domaine ne correspondent pas à des sites web consultables…).
Une entreprise est une personne morale capable de faire beaucoup de choses en son nom : engager des poursuites en justice, signer des contrats, demander des permis de construire, financer tout un tas d'organisations, ouvrir des comptes en banque, employer / licencier des gens, collecter des impôts (TVA et maintenant IR)… Je ne vois pas ce qui est de comparable avec un nom de domaine, donc je pense que les deux situations sont en fait incomparables.
On est quand même dans un grand paradoxe, parce qu'on n'a aucune idée de l'arbitrage entre la vie privée et l'intérêt collectif. L'interêt collectif voudrait que tout propriétaire foncier soit très facilement identifiable et localisable à partir du cadastre, par exemple. C'est quand même un droit pour tout citoyen de connaitre l'identité réelle de ses voisins. De même, il me semble totalement sain de pouvoir connaitre le propriétaire d'une entreprise qui vient faire de travaux chez soi, qui propose la garde des enfants, etc.
Comme on a un système d'identification nom-prénom bien pourri qui permet des homonymies, il faut adjoindre des infos annexes (adresse, numéro de téléphone, date de naissance) pour lever les ambiguité. Et toutes ces infos deviennent disponibles, parfois en ligne, et parfois consultables pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leur existance.
[^] # Re: Git
Posté par arnaudus . En réponse au journal Gitlab.com interdit de supprimer ou modifier ses informations personnelles. Évalué à 1.
Bah non, évidemment. Sans ton nom, ta contribution reste toujours sous la licence où tu l'as placée. Il n'y a pas besoin de t'identifier pour que cette licence soit applicable, vu qu'elle ne donne aucun droit à l'auteur, juste à l'utilisateur. L'auteur devra juste prouver la paternité par un autre moyen s'il souhaite faire valoir d'autres droits (poursuite pour contrefaçon, etc).
Certaines licences (comme les CC-BY) imposent de citer les auteurs, mais j'imagine que si un auteur décide de ne pas mentionner son nom, ou de se faire appeler "X" ou "anonyme", ça ne pose pas de problème particulier…
[^] # Re: Git
Posté par arnaudus . En réponse au journal Gitlab.com interdit de supprimer ou modifier ses informations personnelles. Évalué à 3.
De toutes manières, ce problème existe depuis le début des licences libres, qui imposent une licence irrévocable incompatible avec le CPI français. Il y a en fait au moins deux problème, le premier, c'est que la GPL n'a pas de limite de temps, et cette limite de temps est imposée par la jurisprudence dans le cas par exemple de la cession des droits d'auteur à un éditeur, une maison de disques, etc. Le deuxième problème, c'est le droit de repentir (un peintre a le droit de demander à détruire une toile, etc). En fait, ce deuxième cas n'est pas vraiment un problème, puisqu'évidemment le droit de repentir doit s'accompagner d'un dédommagement. Dans le cas du logiciel libre, le contributeur qui souhaite retirer ses contributions d'un projet doit donc dédommager les utilisateurs, j'imagine que ça peut être fait à la hauteur des frais correspondant au re-codage des parties manquantes. Donc c'est techniquement faisable, même si en pratique c'est compliqué.
Bref, rien ne nouveau avec la RGPD, ça fait juste remonter à la surface des problèmes d'incompatibilité entre le droit français et les licences libres habituelles.
[^] # Re: Pour les projets open-source
Posté par arnaudus . En réponse au journal Gitlab.com interdit de supprimer ou modifier ses informations personnelles. Évalué à 3.
Ça ne veut pas dire que le nom doit être public. Les écrivains qui écrivent sous pseudonyme touchent leurs droits d'auteur, parce que l'éditeur peut faire le lien.
De toutes manières, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Les licences libres ne donnent pas de droits aux auteurs, mais aux utilisateurs. Du coup, pourquoi aurais-tu besoin de connaitre les auteurs? Au pire, si les auteurs veulent te poursuivre parce que tu ne respectes pas la licence, ils ont besoin de prouver qu'ils sont les auteurs du code, ce qui peut être fait de beaucoup de manières, et pas seulement parce que leur email figure en haut des fichiers…
Pas de problème avec ça, du moment que cet accord est révocable.
Non, mais le problème, c'est que ces informations sont publiques. À ma connaissance, l'URSAFF ne publie pas les informations personnelles.
J'imagine aussi que c'est impossible de retirer des informations personnelles tant qu'on utilise un service qui en a besoin. Typiquement, les infos personnelles disponibles par whois sont indispensables pour l'identification du propriétaire d'un nom de domaine ; tant que tu possèdes ce nom de domaine, j'imagine qu'il est absurde de demander le retrait de tes infos personnelles. Par contre, il n'y a plus de raison de les conserver dès que tu ne payes plus.
J'ai l'impression qu'un bon compromis serait la possibilité de retirer les infos personnelles d'un dépôt Git à partir du moment où la personne l'a demandée. Les noms/emails restent dans l'historique du dépôt, bien sûr, parce que c'est impossible techniquement de faire autrement (*), mais ces infos restent enfouies dans l'historique, ce qui rend leur déterrage accidentel asssez peu probable.
(*) J'imagine d'ailleurs qu'il serait tout à fait possible de faire évoluer le logiciel de gestion de version pour gérer ce cas, par exemple en marquant des commits comme "synonymes" (éventuellement, en imposant que les seules différences entre les commits synonymes sont dans les commentaires, mais dans le détail, on s'en fout), et de rediriger de manière transparente toutes les requêtes sur les commits masqués vers le commit synonyme non-masqué. Bien sûr, on perd évidemment l'exactitude de l'historique (c'est exactement ce qu'on veut), et il faut faire confiance au "masqueur" sur la synonymie, mais l'opération laisse une trace (donc on ne peut pas "nettoyer" en douce un historique).
[^] # Re: Victoire pour Framagit ... défaite pour Framasoft (ou pas !)
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 4.
Je ne pense pas du tout que ça soit le cas (je veux dire : non, je pense que personne ne considère qu'on peut substituer une entreprise à une association). Je pense que c'est plutôt une question d'arbitrage sur la distribution des ressources financières limitées de l'État, soit vers le secteur non-marchand (que ce soit fonction publique ou milieu associatif), qui assurent des missions d'intérêt général, soit vers le secteur marchand, qui assure le fonctionnement dynamique (certains diront "la fuite en avant") de l'économie. Le problème, c'est qu'on s'aperçoit quand même qu'on ne peut pas assurer les missions collectives de l'État sans faire rentrer du pognon, que les gens sont de plus en plus demandeurs en actions publiques coûteuses, et qu'une part sans cesse plus grande des ressources collectives sert à couvrir la charge de la dette, qui est un poste dont on se passerait bien. La logique des années 1980-2000, qui consistait à couvrir les frais de fonctionnement de l'État par de la dette, n'a plus de sens actuellement, c'est un cul de sac. L'endettement, ça ne peut servir qu'à investir dans de la croissance qui te donnera les moyens de rembourser ta dette, sinon, elle s'accumule. Et si tu fais ce qui est "logique", c'est à dire financer les restos du cœur et assurer les problèmes de santé, la vieillesse, la pauvreté, ton modèle de fonctionnement n'est pas pérenne.
C'est clair que d'un point de vue purement gestionnaire, assurer la sécurité, c'est une mission importante, parce que si tu n'assures pas la sécurité, ton économie va en pâtir et ça va mal se terminer. Mais de ce point de vue comptable, assurer la sécurité ne te fait pas gagner d'argent ; ça permet "juste" de ne pas en perdre. Or, ne pas perdre d'argent est important, mais ça ne te permettra jamais de rembourser tes dettes. Du coup, il est anormal de couvrir les frais de sécurité avec de la dette, c'est pas viable. On peut le faire bien sûr quand on n'a pas le choix, mais je trouve que le choix de ne pas le faire est justifiable et logique si on s'intéresse à la pérennité de notre modèle social.
Bien sûr, l'absurdité du raisonnement tient au fait que l'État a du mal à récupérer ses investissements dans la croissance économique, soit parce que ces investissements sont absurdes et inaptes à générer de la croissance (typiquement, le crédit impot recherche), soit parce que la rentabilité des entreprises n'est assurée que grâce à la perfusion de l'État et qu'elles sont incapables de gagner leur indépendance (typiquement, le secteur primaire, avec l'agriculture et la pêche). Du coup, l'état n'assure plus ses missions de peur de creuser la dette, et ne reçoit jamais les fruits de ses investissements dans le secteur privé, ce qui peut facilement laisser à penser qu'il aurait dû dépenser utilement puisque de toutes manières ça n'a servi à rien.