'est pas parce que c'est possible de le faire avec un SEPA que ca ne te coutera rien de la faire et encore moins que ce soit une bonne idée.
Bah, si tu bloques un prélèvement légitime, tu risques de te retrouver hors-délai et de payer une majoration, comme si tu n'avais pas payé ou que le prélèvement était refusé pour d'autres raisons (manque de provision, par exemple). Je ne vois pas la différence avec le fait de ne pas envoyer le chèque à la date requise…
Bah si, quand même. Wesnoth intègre un certain nombre de mécanismes qui peuvent amplifier les effets du hasard sur un combat : quand une unité passe au niveau supérieur, elle reprend tous ses points de vie ; un coup qui ne touche pas peut faire perdre un tour, et donc mettre les unités dans une position (terrain découvert, mauvaise période de la journée…) défavorable ; Certains unités peuvent influencer les autres (par exemple, la présence d'une unité charismatique va "booster" les unités voisines), et s'il s'agit du gros méchant qu'il faut tuer et qu'on l'attaque avec son leader, eh bien la chance va faire basculer la victoire finale d'un côté à l'autre. D'une manière générale, quand les forces engagées dans une bataille sont équilibrées, la victoire dépend souvent d'un petit déséquilibre créé au cours des tous premiers combats.
Une manière de gérer efficacement le hasard dans Wesnoth est de faire les bons compromis moyenne/variance; engager certains combats risqués qui peuvent rapporter gros (gain d'un niveau pour une unité jusque là isolée et mal en point), et ne pas engager des combats qui sont gagnants en espérance mais dont l'issue est trop incertaine (attaque avec un leader isolé par exemple). Les meilleurs joueurs ont toujours des alternatives intéressantes quelle que soit l'issue d'un combat…
Et puis, le hasard ne joue pas toujours contre nous non plus. Lancer une charge de cavalerie est parfois la solution la plus efficace pour gagner une bataille en position défavorable; c'est le genre de stratégies qui peut s'avérer dévastatrice.
En général, les jeux faisant intervenir le hasard sont considérés comme plus difficiles que les jeux déterministes, parce que ça gêne l'apprentissage : on peut perdre en jouant bien et gagner en jouant mal, et notre cerveau a beaucoup de mal à intégrer de telles situations.
Renseigne-toi sur le principe et le fonctionnement du mandat SEPA, c'est très loin d'être une autorisation de piocher dans ton compte à volonté. Tu peux voir ça comme une demande automatique de virement, qui est validée si tu ne la conteste pas.
Sur le fond, je trouve qu'il suffirait d'offrir des moyens de payement alternatifs (chèque, virement, espèces…) en facturant le surcoût effectif (puisqu'il n'y a pas de raison que les contribuables payent pour les gens qui font semblant de ne pas comprendre le principe des moyens de payement automatisés).
En France, ce que tu dis, c'est que "c'est compliqué alors c'est normal si ça marche mal!".
Ben non, c'est pas une bonne excuse! Surtout si on parle de rendre la déclaration en ligne obligatoire. Encore un truc pas prêt expédié en prod!
Désolé si je me suis mal exprimé, mais j'ai l'impression que tu ne comprends pas qu'il y a des situations qui ne sont pas gérables automatiquement. Aucun logiciel au monde ne pourra te calculer tes impôts s'il n'existe pas d'algorithme pour les calculer. Dans ce cas, tu fais une déclaration papier, et un fonctionnaire des impôts va calculer ton dossier et va gérer les ambiguités ou les contradictions des textes grâce à son cerveau.
Vu l'exemple dont on parle, le logiciel fonctionne parfaitement bien. Quand il détecte une situation qu'il ne sait pas gérer, il te demande à faire une déclaration papier, ce qui doit d'ailleurs être explicitement indiqué dans un quelconque décret d'application.
Tu veux dire, tu penses qu'indiquer aux contribuables de faire une déclaration papier en cas de problème informatique avec la déclaration en ligne n'est pas quelque chose de réfléchi?
Je pense que tu confonds l'incompétence des concepteurs des sites web de l'administration (qui sont la plupart du temps des prestataires) et l'incompétence de l'administration (qui, pour le cas dont on parle, est quelque chose d'extrêmement improbable).
Je suis toujours surpris de voir ce genre de choses faites en python quand le shell est plus simple
Je ne trouve pas si surprenant que ça de réaliser une opération dans un langage qu'on maitrise (sans qu'il soit nécessairement le plus adapté) plutôt que de se former et de produire un code bancal dans un langage qu'on ne maitrise pas. Au niveau individuel, c'est assez rationnel.
Par contre, je suis bien d'accord qu'au niveau collectif (communauté du logiciel libre), c'est plus délicat. Publier et faire vivre une communauté autour d'un logiciel qui n'est pas conçu «dans les règles de l'art» dès le départ, c'est toujours assez compliqué. Est-ce que l'autocensure doit être une limite au partage? Parce qu'au fond, il y a fort à parier que la plupart des utilisateurs ne relira pas le code, et ne sera même pas capable de juger si les outils et les méthodes sont pertinentes.
J'ai bien compris, mais c'est bien la modification qui n'avait pas de sens. Soit on considère que le lien pointe illicitement ou illégitimement sur un article protégé, auquel cas il fallait carrément supprimer l'item, soit on ne modifiait pas. Modifier le lien, ça revient à admettre du spam commercial, et c'est cet «entre-deux» qui me semble totalement illogique.
Je soupçonne fortement que ce message ait plusieurs années et ne soit pas applicable cette année.
Tu as l'air bien soupçonneux. Je n'imagine pas une seconde que les services des impôts aient pu imaginer que tu aies à soupçonner quoi que ce soit, quel que soit le contexte. Tu n'as rien à soupçonner, tu as un message signé "La direction générale des finances publiques" qui te dit d'envoyer une déclaration papier, je ne vois pas où tu vois une quelconque ambiguité.
Surtout qu'au final, toi seul sait si tu as rencontré un vrai bug ou si tu te doutes que tu es dans une situation qui nécessite une prise en charge non-automatisée (changement d'adresse à l'étranger, situation personnelle alambiquée…).
Il faut arrêter le délire, la mauvaise foi a des limites. La dématérialisation complète est volontaire, si tu n'as pas choisi activement de ne plus recevoir de courrier, ton formulaire pré-rempli, tu l'as dans les mains. De toutes manières, le Cerfa 2042 est disponible partout ; tu vas sur le site des impôts, tu tapes "formulaire déclaration papier", et pouf, tu tombes dessus dès les premiers liens (pas le premier, il ne faut pas déconner, c'est le moteur de recherche interne au site du ministère…). Et si tu n'as pas d'imprimante, tu vas au centre des impôts.
Après, tu peux toujours tenter le rôle de composition, aller aux impôts expliquer que tu as choisi volontairement de ne plus recevoir de courrier, mais que tu es infoutu de te procurer le pdf sur le site des impôts. Je crois qu'ils adorent ce genre de personnalités, ça leur donne moins de scrupules à distribuer des pénalités de retard.
Sinon il faut maintenir l'exception papier pour les cas non-gérés.
Il me semble que c'est exactement le contenu du message d'erreur. L'obligation de déclaration électronique n'est pas absolue, il existe plein d'exceptions, et même si tu ne veux absolument pas te passer du papier sans aucune raison valable, tu n'auras qu'à t'aqquitter de 15€ supplémentaires à partir de la deuxième déclaration papier non justifiée… Ça va, c'est pas non plus insurmontable. Mais bon, le site te dit "remplissez une déclaration papier", alors tu fais une capture d'écran, tu remplis ta déclaration papier, et c'est tout.
ils se doivent de tout pouvoir gérer
Vu la complexité de la fiscalité française, ça me semble totalement illusoire. Je ne suis même pas sûr que l'ensemble soit cohérent et qu'il soit mathématiquement possible d'implémenter un logiciel qui puisse gérer l'ensemble des cas particuliers.
Je ne vois pas l'intérêt de partager dans la rubrique "Liens" un document qui est en accès réservé pour des abonnés. Pire, je ne vois pas la différence entre un lien vers une page encourageant les lecteurs à s'abonner, et une vulgaire publicité vantant la modification de la taille et/ou de la consistance de certains organes mâles…
Du coup, il n'y a que deux possibilités : soit le lien est accessible sans restriction, soit il s'agit d'un spam.
Au passage, il ne doit pas y avoir beaucoup de fournisseurs de contenu payants qui fournissent une CSS aussi… dépouillée (voire quand même presque à poil), mais qui ne néglige pas pour autant les alternances rouge / bleu souligné. Retour vers le futur du web des années 1990! :-)
C'est pas pour faire mon malin, mais dans le message d'erreur, ils te disent "Nous vous invitons à déposer une déclaration papier", et pas "Nous vous invitons à nous contacter pour régler le problème".
Ça ne justifie pas l'impossibilité de les joindre, mais ça préjuge de la réponse que tu aurais eue si tu avais pu les joindre : «Déposez une déclaration papier», en joignant une capture d'écran si tu es hors-délai.
D'après ce que j'ai compris, certains changements de situation (changement d'adresse vers/en provenance de l'étranger, changements rares dans la situation personnelle…) ne sont pas gérables par l'interface web, et nécessitent l'intervention d'un être humain (il y a peut-être des décisions à prendre ou une évaluation subjective de la situation). Il ne s'agit donc pas forcément d'un bug!
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Radio.
Évalué à 3.
s'approprient les bandes de spectre pour faire passer les gens à la caisse
les bandes UHF qui seront mises aux enchères pour la "5G".
Ces deux affirmations me semblent relativement incompatibles. Si l'État met aux enchères des bandes du spectre électromagnétique, c'est bien que la collectivité demandent aux privés d'ouvrir le tiroir-caisse pour utiliser un bien public. Évidemment, les opérateurs privés vont forcément répercuter ce coût sur leurs clients, mais seulement sur leurs clients ; si tu n'es pas client de ces opérateurs, tu "gagnes".
La privatisation du spectre électromagnétique ne semble pas très différente de la privatisation du foncier, par exemple. Tu as un bien commun qui ne semble raisonnablement pas pouvoir être exploité par la collectivité (plusieurs agriculteurs ne peuvent pas ou ne veulent pas exploiter les mêmes parcelles, tu ne peux pas construire une maison sur une pacelle où il y a déja quelque chose de construit, etc), et du coup, la collectivité privatise. Pour le foncier, c'est pire, parce que la privatisation a eu lieu il y a très longtemps et sans compensation pour la collectivité ; pour le spectre EM, au moins, il y a une compensation, et en plus j'imagine que c'est juste l'exploitation qui est mise au enchères.
Sans connaitre réellement les spécificités du problème, j'ai l'impression que de toutes manières il est plus raisonnable que chaque opérateur privé exploite sa fréquence, plutôt que tout le monde se marche sur les pieds. Après, le système des enchères reste pernicieux ; d'une part il induit forcément une inflation, et donc une perte de pouvoir d'achat pour les clients, et d'autre part, ce genre d'enchères est sujet à la malédiction du vainqueur, qui nuit à la rentabilité de l'investissement, et donc à la bonne santé de l'économie.
un rm réversible quand tu n'as plus de place sur un filesystem n'a pas trop de sens.
Le rm pourrait rester réversible tant que tu n'as pas écrasé la zone avec d'autres données, ce qui permettrait de débloquer une très grande majorité des situations (où, quand même, tu t'aperçois très très vite que tu as perdu un fichier).
Ce que je voulais développer, c'était qu'il n'était pas raisonnable de vouloir développer des commandes alternatives ou de modifier des comportements par défaut, ça n'est pas efficace et ça ne ferait qu'encourager les contournements. Il "suffirait" de développer un moyen d'annuler les commandes sans modifier leur sémantique.
Mais de toutes manières, l'argument est purement rhétorique. Quel est le délai moyen entre la fin de la commande et l'appui sur Enter chez un admin sys? Autour de 100ms?
Le mec qui relit ses commandes une par une avant de taper entrée, il n'a un peu que ça à faire… C'est juste l'histoire de blâmer l'utilisateur, un peu comme balancer "RTFM" quand -h n'envoie pas une page d'aide.
Le constat, c'est que la baraque est faite de matériaux inflammables, et en gros, tu dis qu'il vaut mieux utiliser des allumettes qu'un briquet… Le fait est qu'il est beaucoup trop facile de faire des conneries irrattrappables en ligne de commande, ça n'a pas grand chose à voir avec les options de rm. Tu peux aussi péter un système avec chmod, ou avec plus ou moins n'importe quel utilitaire qui fait quelque chose. On ne va pas changer les options par défaut des commandes UNIX, ça n'a pas de sens. Ça n'aurait pas non plus beaucoup de sens de diminuer la puissance de ces outils ; les demandes de confirmation sont pénibles et sans aucun effet (tout le monde va taper -f automatiquement, et puis voila).
Bien sûr, la remarque des vieux barbons, c'est que ça a toujours été comme ça, que les gens n'ont qu'à faire attention, qu'eux ne font jamais d'erreurs et/ou que quand ils font des erreurs, c'est qu'ils l'ont bien cherché, etc. Mon avis là-dessus, c'est que ces "opinions" sont sans grand intérêt. Ce genre de discours ne revient qu'à nier les problèmes, à faire porter les problèmes sur les gens plutôt que sur les logiciels, et à nier les pertes de données, d'argent, et de temps dûs à la mauvaise conception de nos interfaces.
De facto, la très grande majorité des commandes qu'on tape dans un terminal sont trivialement réversibles. D'autres, comme rm, seraient également trivialement modifiables pour être réversibles. Le coût associé à une réversibilité serait très faible; il suffirait d'avoir un historique simplifié des actions sur le système (sachant que tous les shells courants logguent déja la liste des commandes dans un fichier d'historique, la liste des effets ne serait pas bien coûteux…).
Alors oui, YAKA, FAUKON, toussa toussa. Il n'est pas non plus évident de savoir à quel niveau l'intervention doit être faite (est-ce à ln ou chmod de garder un historique d'appels systèmes, ou est-ce au shell d'interpréter les commandes usuelles?). Mais je trouve qu'on est beaucoup trop complaisants avec le statu quo ; se complaire dans une ergonomie dégueulasse n'est à l'honneur de personne.
1-Pas normal de pas avoir de sauvegardes récentes. Pour ce type de fausse manip j'ai une sauvegarde quotidienne sur un autre répertoire du même disque (ça ne protège pas de la mort du disque, mais ça protège des rm & co).
Pas normal de faire un chèque sans savoir qu'il va être encaissé entre un gros achat et le versement du salaire. Pas normal de ne pas vérifier la DLC avant de bouffer un truc qui sort du frigo. Pas normal de ne pas avoir vérifié les piles du distributeur de croquettes du chat avant de partir en vacances…
2-Sans rire tu tapes "rm -fr ~" sans te dire "~ c'est $HOME" ?!
Sans rire, tu tends le pied pour rattrapper ton marteau sans te dire «merde, je vais m'éclater les doigts de pieds»?
La négligeance, c'est la norme chez les gens qui ont une vie un peu compliquée avec des centaines de trucs à faire et à penser dans la journée. Tout le monde ne passe pas sa vie à tout faire soigneusement, tout anticiper, tout planifier… Et les accidents, c'est toujours idiot. C'est même le principe des accidents. Si on vivait dans un monde où tout le monde était prévoyant et où personne n'agirait stupidement, alors oui, il y aurait moins de conneries. Blam blam, double enfonçage de portes dégondées depuis des siècles.
Ce que ce genre de trucs cache, c'est finalement que nos systèmes informatiques sont encore très loin d'être rentrés dans un processus rationnel de mise au point d'une interface fonctionnelle. La norme d'un logiciel de bureautique est forcément d'avoir une fonction Annuler/Ctrl-Z, par contre, aucun shell n'a ça. Ça n'a pas de sens, quelque part…
En fait, pour ne pas s'étendre éternellement et laisse au lecteur de notre «débat» un petit résumé, on peut se mettre d'accord sur les choses suivantes :
* Les rédacteurs de la GPL avaient très probablement l'intention de considérer que l'interaction d'un programme avec un logiciel sous GPL imposait à ce programme de se conformer à la GPL.
* Rien n'est explicite dans la GPL, et ce lien ne peut exister que si le programme est considéré comme un travail dérivé du logiciel sous GPL.
* Cette interprétation est soutenue par le projet GNU et la FSF, comme en témoignent la FAQ du projet GNU et l'existence de la LGPL, qui lève justement cette restriction pour les bibliothèques. Il y a toutes les chances qu'il s'agisse également de l'interprétation de l'auteur d'un logiciel sous GPL, encore plus probable s'il s'agit d'une bibliothèque. Cependant, la rédaction de la GPLv3 prouve que les auteurs de la licence ne sont pas aussi sûrs d'eux, puisque la GPLv3 admet que dans un "aggregate", chaque élément garde sa licence.
* Cette interprétation est toutefois contestée ouvertement par des gens influents (comme Linus Torvalds) et compétents (comme les avocats de l'OSI ou de la commission Européenne), avec tout un tas de degrés divers sur les détails (importance de la liaison dynamique/statique ou non, importance de la distribution conjointe ou non, etc). D'après le document cité par exemple, en Europe, l'interopérabilité prévaut sur le droit d'auteur pour les logiciels, et l'interopérabilité entre composants logiciels ne peut être interdite par une clause de la licence.
* Ces interprétations n'ont apparemment jamais été testées directement devant un tribunal, et elles restent donc des interprétations. Autrement dit, mettre sous une autre licence un logiciel qui se lie à une bibliothèque GPL est dangereux (parce que l'auteur de la bibliothèque pourrait suivre l'interprétation de la FSF et considérer qu'il s'agit d'une contrefaçon), mais inversement, en tant qu'auteur d'une bibliothèque sous GPL, il ne faut pas surestimer ses chances de faire valoir ses droits, car beaucoup de gens compétents considèrent l'interprétation de la FSF comme abusive.
Merci pour cette discussion, qui m'a permis de creuser le sujet, et de sortir de l'interprétation "GNU/FSF" que j'imaginais naïvement comme universelle. Il semble en effet que l'idée qu'une simple laison, voire une inclusion dans un même binaire, ne peut raisonnablement pas être considéré comme un travail dérivé, et que le ton péremtoire de la FAQ de GNU ne reflète pas la diversité des opinions des spécialistes sur le sujet. J'espère avoir pu convaincre nos lecteurs au moins que des gens très sérieux pensent que la GPL ne protège pas de ce cas spécifique (interfaçage entre composants logiciels). Je ne souhaite pas continuer ce «débat», puisque j'ai simplement l'impression que tu ne souhaites pas considérer la possibilité que tu te puisses te tromper…
Même sans la lib, il n'est pas légal, distribution ou pas du morceau GPL.
Encore une fois, interprétation purement GNU/FSF qui nie le problème du travail dérivé pour l'utilisation d'une bibliothèque.
whether the original was designed and advertised to be improvable “like a library”
Bah justement, ce qu'il veut dire, c'est que si tu as fourni ton truc comme étant une bibliothèque, alors quelqu'un peut construire dessus sans que tu n'aies rien à dire, ce n'est pas du travail dérivé.
L'interprétation de l'OSI, c'est que la liaison (qu'elle soit dynamique ou statique) ne génère pas de travail dérivé. Du coup, la présence d'une liaison et sa nature n'a pas de raison d'influencer sur le fait que le travail est dérivé ou non : le travail est dérivé si tu présentes ton travail comme l'amélioration d'un truc existant, par exemple.
Visiblement, tu ne t'es documenté qu'auprès de la FSF et de gens qui avaient la même opinion. De toutes manières, j'ai réellement l'impression que tu n'as pas l'intention de revoir ton opinion, donc la discussion va s'arrêter rapidement. Je pense avoir fait des efforts pour avoir apporté des arguments légitimes que tu repousses systématiquement parce que tu n'as pas envie de changer de point de vue.
En gros, ton code fermé est un travail dérivé.
Encore une fois, tu n'essayes même pas d'expliquer pourquoi. Tu balances en bloc l'article de Wikipedia sur Derivative Work, qui dit exactement le contraire de ce que tu prétends : un travail dérivé se base sur l'inclusion: "includes major copyright-protected elements of an original, previously created first work". Or, dans la liaison dynamique, rien n'est inclus, à part les headers, qui pésentent l'API, et que les défenseurs du LL ont toujours jusqu'ici prétendu qu'elle n'était pas soumise à copyright.
Je ne pense pas que cela change le fait que tu as fait une oeuvre composite de fait, même si c'est l'utilisateur qui colle les morceaux.
Bah pourtant ça change tout, parce que c'est bien la distribution des morceaux qui va compter. Si tu récupères plusieurs parties légalement en respectant les droits respectifs des différents ayant-droit, je ne vois pas quelle licence tu violes. C'est le principe de la distribution sous licence différente du moteur et des éléments artistiques de certains jeux vidéos.
La GPL est passé dans les mains de beaucoup de juriste, et personne n'a remis en cause ce principe (Eden Molgen, Lawrence Lessig,…).
Ça, c'est factuellement faux. Par exemple, Lawrence Rosen, de l'OSI, a toujours prétendu que cette interprétation était abusive et que la liaison ne créait pas de travail dérivé (https://www.linuxjournal.com/article/6366).
Cette validation par les tribunaux a déjà été tentée
La GPL a déja été "validée" par des tribunaux, au moins aux USA et en Allemagne, mais sur des questions de contrefaçon (copie de code). À ma connaissance, l'interprétation de la GPL sur le fait que la dépendance induisait un travail dérivé ou une œuvre composite n'a jamais été validée, donc la question reste complètement en suspens.
EXPORT_SYLBOL_GPL: Similar to EXPORT_SYMBOL() except that the symbols exported by EXPORT_SYMBOL_GPL() can only be seen by modules with a MODULE_LICENSE() that specifies a GPL compatible license. It implies that the function is considered an internal implementation issue, and not really an interface.
C'est juste le principe de base juridique du copyleft de la GPL depuis le début.
C'est l'interprétation de la FSF depuis le début, mais quand tu creuses un peu les avis de juristes, ça n'est pas du tout l'unique interprétation (et notamment l'OSI considère que n'importe quelle liaison, statique ou dynamique, n'enfreint pas la GPL, chose que je ne comprends pas vraiment pour la liaison statique, mais bon).
Après, tu as l'air très sûr de toi, mais une recherche rapide sur Google tendrait à montrer que tu es peut-être un peu trop sûr de toi, étant donné que la question reste très incertaine.
Bien sûr que tu utilises le code derrière la fonction. Sinon, cela voudrais dire que le binaire ne l'appel pas. Si tu as un appel de fonction, tu as forcément l’exécution de son code, et la licence du code s'applique
C'est peut-être vrai (en fait, c'est ce que j'avais toujours compris du fonctionnement de la GPL, mais ça, c'était avant d'avoir découvert que le seul argument reposait sur le concept de "derivative work"). Cette interprétaion ne peut pas tenir avec l'argument du travail dérivé, parce que si tu ne livres pas ton logiciel avec la bibliothèque (ce qui est le cas pour une liaison dynamique), alors je ne vois pas comment tu peux être accusé de contrefaçon : tu livres des sources, ou même un exécutable, et dans ce que tu livres, il n'y a rien qui est couvert par le droit d'auteur d'un tiers (à part les appels à l'API, et il est très douteux qu'une API puisse être protégée, même si récemment il y a eu une décision judiciaire locale aux US qui a conclu le contraire à la surprise générale).
En fait, je ne comprends pas ton argument, et je ne sais pas honnêtement si tu essayes de me dire "c'est comme ça et pas autrement, ne cherche pas à comprendre" (auquel cas je te renverrais vers les interprétations alternatives à celles de la FSF, qui viennent aussi d'avocats et de juristes), ou si tu as un argument réel sur le fait que la notion de travail dérivé est différente de celle que j'ai comprise (où la contrefaçon repose sur la copie totale ou partielle d'un contenu).
Très mauvaise comparaison, une vrai comparaison serait que "Let it be" se fasse écouter au moment ou tu ouvres le livres à cette page. Et crois-moi l'auteur aura payer les droits qu'il faut.
Mais non, en cas de liaison dynamique, tu ne livres pas le binaire avec ton œuvre. Dans l'exemple, OK, tu ouvres la page du livre, et un système automatique fait en sorte que ton ordinateur vérifie que tu as bien "Let it be" dans ta base de données, et le lance. Il n'empêche, tu as récupéré la chanson d'une manière indépendante, probablement légalement ; elle n'a pas élé livrée avec le livre. Comment peux-tu considérer que le livre est un "travail dérivé" de la chanson des Beatles? Pour moi, ça ne tient pas, même si le livre est inutilisable (par exemple, il ne s'ouvre pas, ou tu ne peux pas le comprendre si tu n'as pas la chanson). Tu pourrais considérer que ces œuvres sont liées d'une certaine manière; tu pourrais attaquer l'auteur du livre pour avoir vendu un produit qui n'est pas utilisable sans avoir acquis indépendamment une autre œuvre. Mais techniquement, je ne vois pas ce qui diffère entre cette situation, et par exemple un logiciel que tu achètes et qui ne s'exécute que sous Windows. Il est totalement dépendant d'un logiciel tiers, mais le logiciel en question ne peut pas être considéré comme un travail dérivé de Windows. Encore une fois, rien de fait du livre un travail dérivé, parce qu'il ne reprend aucun élément d'une œuvre couverte par le droit d'auteur (paroles, musique, interprétation).
Visiblement, l'interprétation de la FSF se base sur une sorte d'extension du concept de travail dérivé, qui considère que quelque chose qui a besoin d'une œuvre X pour fonctionner correctement est par définition un travail dérivé. D'après mes recherches rapides, j'ai l'impression que cette partie de la GPL n'a jamais été confrontée à une évaluation par un tribunal, ce qui veut dire deux choses : (i) qu'elle est suffisamment crédible pour que personne pour l'instant n'ait cru bon d'aller avec certitude à un procès gagné d'avance, mais que (ii) personne ne sait réellement si elle tient. En gros, ça veut dire que si tu distribues une bibliothèque sous GPL stricte, et que tu t'aperçois qu'un logiciel propriétaire l'utilise, tu as deux choix : laisser tomber, ou aller au procès avec une issue incertaine (puisque ça va être interprétation contre interprétation), avec le risque de perdre et d'entrainer dans ton sillage un pan très signiticatif du logiciel libre.
Bah il y a quand même l'exception pour le userspace:
"NOTE! This copyright does not cover user programs that use kernel
services by normal system calls - this is merely considered normal use
of the kernel, and does not fall under the heading of "derived work". "
Il y a également des listes de symboles qui sont autorisés à s'interfacer avec des éléments sous licence quelconque, et d'autres qui ne peuvent être utilisés que pour du code sous GPL.
Est-ce que ton programme fonctionne sans le code GPL ? Est-ce qu'il existe une alternative non GPL ? Cela te donne ta réponse.
Mais pourtant, ce critère n'a rien à voir avec le travail dérivé. Le travail dérivé, c'est quand ton code est basé sur des éléments protégés par le droit d'auteur. Une traduction est un travail dérivé, une copie, un fork… tout ça, c'est du travail dérivé.
Écrire un bout de code qui s'interface avec un autre, ça n'a rien à voir avec du travail dérivé, et je ne vois pas comment la GPL peut "contaminer" du code qui ne contient rien que des appels à une fonction… sauf si c'est bien l'API qui est protégée.
C'est pas l'API qui compte, c'est le code derrière.
Le code est protégé par le droit d'auteur, et c'est tout. Si tu écris une grosse fonction et que j'utilise ta fonction, ça n'est pas une contrefaçon, je n'ai pas diffusé ou recopié ton code… sauf le nom de l'appel de fonction. Si dans un roman tu expliques que le personnage écoute "Let it be" des Beatles, le roman n'enfreint pas les droits de la chanson, toute la discussion ne peut porter que sur le titre. Et ça, ça marche même si le lecteur va se chanter la chanson dans sa tête, "utiliser" un élément protégé par le droit d'auteur en faisant référence à son nom n'a jamais constitué une contrefaçon.
C'est un cas à part, puisque Linux définit spécifiquement des exceptions à la GPL afin de permettre ce genre de choses. On a le même genre de restrictions dans les implémentations des "headers" standard dans les compilateurs libres.
La GPL ne parle jamais de technique et se base uniquement sur les concepts du droit d'auteur.
Certes, mais c'est quand même une faiblesse étant donné la marge d'interprétation que ça offre. J'ai lu le paragraphe "Linking and derived works" dans GNU_General_Public_License, et je n'en suis pas plus avancé. Quel est réellement l'argument avancé par la FSF pour prétendre que lorsqu'on utilise une bibliothèque sous GPL, notre programme est «contaminé» par la GPL, et ce, même quand la liaison est dynamique? À noter que cette interprétation semble être la plus courante (en tout cas, c'est la seule que je connaissais), puisqu'elle a justifié l'existence de la LGPL qui permet la liaison sans «contaminer» le logiciel appelant. Or, si le seul critère à prendre en compte est le «travail dérivé», ça voudrait dire que l'effet contaminant n'existe que parce qu'on considère qu'utiliser l'API d'une bibliothèque GPL définit un travail dérivé. Ça ne peut être vrai que si l'on considère qu'une API est soumise à la protection par le droit d'auteur, chose qui a récemment ici même été considéré comme une hérésie.
[^] # Re: Je râle aussi, mais pour une autre raison...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 3.
Bah, si tu bloques un prélèvement légitime, tu risques de te retrouver hors-délai et de payer une majoration, comme si tu n'avais pas payé ou que le prélèvement était refusé pour d'autres raisons (manque de provision, par exemple). Je ne vois pas la différence avec le fait de ne pas envoyer le chèque à la date requise…
[^] # Re: Raaaah! Trop tard, je replonge!
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de « La bataille pour Wesnoth » 1.14. Évalué à 3.
Bah si, quand même. Wesnoth intègre un certain nombre de mécanismes qui peuvent amplifier les effets du hasard sur un combat : quand une unité passe au niveau supérieur, elle reprend tous ses points de vie ; un coup qui ne touche pas peut faire perdre un tour, et donc mettre les unités dans une position (terrain découvert, mauvaise période de la journée…) défavorable ; Certains unités peuvent influencer les autres (par exemple, la présence d'une unité charismatique va "booster" les unités voisines), et s'il s'agit du gros méchant qu'il faut tuer et qu'on l'attaque avec son leader, eh bien la chance va faire basculer la victoire finale d'un côté à l'autre. D'une manière générale, quand les forces engagées dans une bataille sont équilibrées, la victoire dépend souvent d'un petit déséquilibre créé au cours des tous premiers combats.
Une manière de gérer efficacement le hasard dans Wesnoth est de faire les bons compromis moyenne/variance; engager certains combats risqués qui peuvent rapporter gros (gain d'un niveau pour une unité jusque là isolée et mal en point), et ne pas engager des combats qui sont gagnants en espérance mais dont l'issue est trop incertaine (attaque avec un leader isolé par exemple). Les meilleurs joueurs ont toujours des alternatives intéressantes quelle que soit l'issue d'un combat…
Et puis, le hasard ne joue pas toujours contre nous non plus. Lancer une charge de cavalerie est parfois la solution la plus efficace pour gagner une bataille en position défavorable; c'est le genre de stratégies qui peut s'avérer dévastatrice.
[^] # Re: Raaaah! Trop tard, je replonge!
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de « La bataille pour Wesnoth » 1.14. Évalué à 6.
En général, les jeux faisant intervenir le hasard sont considérés comme plus difficiles que les jeux déterministes, parce que ça gêne l'apprentissage : on peut perdre en jouant bien et gagner en jouant mal, et notre cerveau a beaucoup de mal à intégrer de telles situations.
[^] # Re: Je râle aussi, mais pour une autre raison...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 2.
Renseigne-toi sur le principe et le fonctionnement du mandat SEPA, c'est très loin d'être une autorisation de piocher dans ton compte à volonté. Tu peux voir ça comme une demande automatique de virement, qui est validée si tu ne la conteste pas.
Sur le fond, je trouve qu'il suffirait d'offrir des moyens de payement alternatifs (chèque, virement, espèces…) en facturant le surcoût effectif (puisqu'il n'y a pas de raison que les contribuables payent pour les gens qui font semblant de ne pas comprendre le principe des moyens de payement automatisés).
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 1.
Désolé si je me suis mal exprimé, mais j'ai l'impression que tu ne comprends pas qu'il y a des situations qui ne sont pas gérables automatiquement. Aucun logiciel au monde ne pourra te calculer tes impôts s'il n'existe pas d'algorithme pour les calculer. Dans ce cas, tu fais une déclaration papier, et un fonctionnaire des impôts va calculer ton dossier et va gérer les ambiguités ou les contradictions des textes grâce à son cerveau.
Vu l'exemple dont on parle, le logiciel fonctionne parfaitement bien. Quand il détecte une situation qu'il ne sait pas gérer, il te demande à faire une déclaration papier, ce qui doit d'ailleurs être explicitement indiqué dans un quelconque décret d'application.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 2.
Tu veux dire, tu penses qu'indiquer aux contribuables de faire une déclaration papier en cas de problème informatique avec la déclaration en ligne n'est pas quelque chose de réfléchi?
Je pense que tu confonds l'incompétence des concepteurs des sites web de l'administration (qui sont la plupart du temps des prestataires) et l'incompétence de l'administration (qui, pour le cas dont on parle, est quelque chose d'extrêmement improbable).
[^] # Re: Python
Posté par arnaudus . En réponse au journal Défragmenter une partition FAT32 sous Linux …. Évalué à 10.
Je ne trouve pas si surprenant que ça de réaliser une opération dans un langage qu'on maitrise (sans qu'il soit nécessairement le plus adapté) plutôt que de se former et de produire un code bancal dans un langage qu'on ne maitrise pas. Au niveau individuel, c'est assez rationnel.
Par contre, je suis bien d'accord qu'au niveau collectif (communauté du logiciel libre), c'est plus délicat. Publier et faire vivre une communauté autour d'un logiciel qui n'est pas conçu «dans les règles de l'art» dès le départ, c'est toujours assez compliqué. Est-ce que l'autocensure doit être une limite au partage? Parce qu'au fond, il y a fort à parier que la plupart des utilisateurs ne relira pas le code, et ne sera même pas capable de juger si les outils et les méthodes sont pertinentes.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à 2.
J'ai bien compris, mais c'est bien la modification qui n'avait pas de sens. Soit on considère que le lien pointe illicitement ou illégitimement sur un article protégé, auquel cas il fallait carrément supprimer l'item, soit on ne modifiait pas. Modifier le lien, ça revient à admettre du spam commercial, et c'est cet «entre-deux» qui me semble totalement illogique.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 3.
Tu as l'air bien soupçonneux. Je n'imagine pas une seconde que les services des impôts aient pu imaginer que tu aies à soupçonner quoi que ce soit, quel que soit le contexte. Tu n'as rien à soupçonner, tu as un message signé "La direction générale des finances publiques" qui te dit d'envoyer une déclaration papier, je ne vois pas où tu vois une quelconque ambiguité.
Surtout qu'au final, toi seul sait si tu as rencontré un vrai bug ou si tu te doutes que tu es dans une situation qui nécessite une prise en charge non-automatisée (changement d'adresse à l'étranger, situation personnelle alambiquée…).
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à -8.
Il faut arrêter le délire, la mauvaise foi a des limites. La dématérialisation complète est volontaire, si tu n'as pas choisi activement de ne plus recevoir de courrier, ton formulaire pré-rempli, tu l'as dans les mains. De toutes manières, le Cerfa 2042 est disponible partout ; tu vas sur le site des impôts, tu tapes "formulaire déclaration papier", et pouf, tu tombes dessus dès les premiers liens (pas le premier, il ne faut pas déconner, c'est le moteur de recherche interne au site du ministère…). Et si tu n'as pas d'imprimante, tu vas au centre des impôts.
Après, tu peux toujours tenter le rôle de composition, aller aux impôts expliquer que tu as choisi volontairement de ne plus recevoir de courrier, mais que tu es infoutu de te procurer le pdf sur le site des impôts. Je crois qu'ils adorent ce genre de personnalités, ça leur donne moins de scrupules à distribuer des pénalités de retard.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à 3.
Ça n'était pas le cas hier.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 5.
Il me semble que c'est exactement le contenu du message d'erreur. L'obligation de déclaration électronique n'est pas absolue, il existe plein d'exceptions, et même si tu ne veux absolument pas te passer du papier sans aucune raison valable, tu n'auras qu'à t'aqquitter de 15€ supplémentaires à partir de la deuxième déclaration papier non justifiée… Ça va, c'est pas non plus insurmontable. Mais bon, le site te dit "remplissez une déclaration papier", alors tu fais une capture d'écran, tu remplis ta déclaration papier, et c'est tout.
Vu la complexité de la fiscalité française, ça me semble totalement illusoire. Je ne suis même pas sûr que l'ensemble soit cohérent et qu'il soit mathématiquement possible d'implémenter un logiciel qui puisse gérer l'ensemble des cas particuliers.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à -1.
Je ne vois pas l'intérêt de partager dans la rubrique "Liens" un document qui est en accès réservé pour des abonnés. Pire, je ne vois pas la différence entre un lien vers une page encourageant les lecteurs à s'abonner, et une vulgaire publicité vantant la modification de la taille et/ou de la consistance de certains organes mâles…
Du coup, il n'y a que deux possibilités : soit le lien est accessible sans restriction, soit il s'agit d'un spam.
Au passage, il ne doit pas y avoir beaucoup de fournisseurs de contenu payants qui fournissent une CSS aussi… dépouillée (voire quand même presque à poil), mais qui ne néglige pas pour autant les alternances rouge / bleu souligné. Retour vers le futur du web des années 1990! :-)
# Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 7.
C'est pas pour faire mon malin, mais dans le message d'erreur, ils te disent "Nous vous invitons à déposer une déclaration papier", et pas "Nous vous invitons à nous contacter pour régler le problème".
Ça ne justifie pas l'impossibilité de les joindre, mais ça préjuge de la réponse que tu aurais eue si tu avais pu les joindre : «Déposez une déclaration papier», en joignant une capture d'écran si tu es hors-délai.
D'après ce que j'ai compris, certains changements de situation (changement d'adresse vers/en provenance de l'étranger, changements rares dans la situation personnelle…) ne sont pas gérables par l'interface web, et nécessitent l'intervention d'un être humain (il y a peut-être des décisions à prendre ou une évaluation subjective de la situation). Il ne s'agit donc pas forcément d'un bug!
[^] # Re: nos lois
Posté par arnaudus . En réponse au journal Radio. Évalué à 3.
Ces deux affirmations me semblent relativement incompatibles. Si l'État met aux enchères des bandes du spectre électromagnétique, c'est bien que la collectivité demandent aux privés d'ouvrir le tiroir-caisse pour utiliser un bien public. Évidemment, les opérateurs privés vont forcément répercuter ce coût sur leurs clients, mais seulement sur leurs clients ; si tu n'es pas client de ces opérateurs, tu "gagnes".
La privatisation du spectre électromagnétique ne semble pas très différente de la privatisation du foncier, par exemple. Tu as un bien commun qui ne semble raisonnablement pas pouvoir être exploité par la collectivité (plusieurs agriculteurs ne peuvent pas ou ne veulent pas exploiter les mêmes parcelles, tu ne peux pas construire une maison sur une pacelle où il y a déja quelque chose de construit, etc), et du coup, la collectivité privatise. Pour le foncier, c'est pire, parce que la privatisation a eu lieu il y a très longtemps et sans compensation pour la collectivité ; pour le spectre EM, au moins, il y a une compensation, et en plus j'imagine que c'est juste l'exploitation qui est mise au enchères.
Sans connaitre réellement les spécificités du problème, j'ai l'impression que de toutes manières il est plus raisonnable que chaque opérateur privé exploite sa fréquence, plutôt que tout le monde se marche sur les pieds. Après, le système des enchères reste pernicieux ; d'une part il induit forcément une inflation, et donc une perte de pouvoir d'achat pour les clients, et d'autre part, ce genre d'enchères est sujet à la malédiction du vainqueur, qui nuit à la rentabilité de l'investissement, et donc à la bonne santé de l'économie.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 4.
Le rm pourrait rester réversible tant que tu n'as pas écrasé la zone avec d'autres données, ce qui permettrait de débloquer une très grande majorité des situations (où, quand même, tu t'aperçois très très vite que tu as perdu un fichier).
Ce que je voulais développer, c'était qu'il n'était pas raisonnable de vouloir développer des commandes alternatives ou de modifier des comportements par défaut, ça n'est pas efficace et ça ne ferait qu'encourager les contournements. Il "suffirait" de développer un moyen d'annuler les commandes sans modifier leur sémantique.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 2.
Mais de toutes manières, l'argument est purement rhétorique. Quel est le délai moyen entre la fin de la commande et l'appui sur Enter chez un admin sys? Autour de 100ms?
Le mec qui relit ses commandes une par une avant de taper entrée, il n'a un peu que ça à faire… C'est juste l'histoire de blâmer l'utilisateur, un peu comme balancer "RTFM" quand -h n'envoie pas une page d'aide.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 2.
Le constat, c'est que la baraque est faite de matériaux inflammables, et en gros, tu dis qu'il vaut mieux utiliser des allumettes qu'un briquet… Le fait est qu'il est beaucoup trop facile de faire des conneries irrattrappables en ligne de commande, ça n'a pas grand chose à voir avec les options de rm. Tu peux aussi péter un système avec chmod, ou avec plus ou moins n'importe quel utilitaire qui fait quelque chose. On ne va pas changer les options par défaut des commandes UNIX, ça n'a pas de sens. Ça n'aurait pas non plus beaucoup de sens de diminuer la puissance de ces outils ; les demandes de confirmation sont pénibles et sans aucun effet (tout le monde va taper -f automatiquement, et puis voila).
Bien sûr, la remarque des vieux barbons, c'est que ça a toujours été comme ça, que les gens n'ont qu'à faire attention, qu'eux ne font jamais d'erreurs et/ou que quand ils font des erreurs, c'est qu'ils l'ont bien cherché, etc. Mon avis là-dessus, c'est que ces "opinions" sont sans grand intérêt. Ce genre de discours ne revient qu'à nier les problèmes, à faire porter les problèmes sur les gens plutôt que sur les logiciels, et à nier les pertes de données, d'argent, et de temps dûs à la mauvaise conception de nos interfaces.
De facto, la très grande majorité des commandes qu'on tape dans un terminal sont trivialement réversibles. D'autres, comme rm, seraient également trivialement modifiables pour être réversibles. Le coût associé à une réversibilité serait très faible; il suffirait d'avoir un historique simplifié des actions sur le système (sachant que tous les shells courants logguent déja la liste des commandes dans un fichier d'historique, la liste des effets ne serait pas bien coûteux…).
Alors oui, YAKA, FAUKON, toussa toussa. Il n'est pas non plus évident de savoir à quel niveau l'intervention doit être faite (est-ce à ln ou chmod de garder un historique d'appels systèmes, ou est-ce au shell d'interpréter les commandes usuelles?). Mais je trouve qu'on est beaucoup trop complaisants avec le statu quo ; se complaire dans une ergonomie dégueulasse n'est à l'honneur de personne.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 10.
Pas normal de faire un chèque sans savoir qu'il va être encaissé entre un gros achat et le versement du salaire. Pas normal de ne pas vérifier la DLC avant de bouffer un truc qui sort du frigo. Pas normal de ne pas avoir vérifié les piles du distributeur de croquettes du chat avant de partir en vacances…
Sans rire, tu tends le pied pour rattrapper ton marteau sans te dire «merde, je vais m'éclater les doigts de pieds»?
La négligeance, c'est la norme chez les gens qui ont une vie un peu compliquée avec des centaines de trucs à faire et à penser dans la journée. Tout le monde ne passe pas sa vie à tout faire soigneusement, tout anticiper, tout planifier… Et les accidents, c'est toujours idiot. C'est même le principe des accidents. Si on vivait dans un monde où tout le monde était prévoyant et où personne n'agirait stupidement, alors oui, il y aurait moins de conneries. Blam blam, double enfonçage de portes dégondées depuis des siècles.
Ce que ce genre de trucs cache, c'est finalement que nos systèmes informatiques sont encore très loin d'être rentrés dans un processus rationnel de mise au point d'une interface fonctionnelle. La norme d'un logiciel de bureautique est forcément d'avoir une fonction Annuler/Ctrl-Z, par contre, aucun shell n'a ça. Ça n'a pas de sens, quelque part…
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 5. Dernière modification le 02 mai 2018 à 14:19.
Quelques liens supplémentaires, pour enrichir la réflexion :
Il semble que la position officielle de la commisson européenne est que l'interprétation de la FSF est au mieux douteuse, au pire invalide. C'est une lecture très utile :
* https://joinup.ec.europa.eu/collection/eupl/eupl-compatible-open-source-licences#section-3
* https://joinup.ec.europa.eu/news/why-viral-licensing-ghost
En fait, pour ne pas s'étendre éternellement et laisse au lecteur de notre «débat» un petit résumé, on peut se mettre d'accord sur les choses suivantes :
* Les rédacteurs de la GPL avaient très probablement l'intention de considérer que l'interaction d'un programme avec un logiciel sous GPL imposait à ce programme de se conformer à la GPL.
* Rien n'est explicite dans la GPL, et ce lien ne peut exister que si le programme est considéré comme un travail dérivé du logiciel sous GPL.
* Cette interprétation est soutenue par le projet GNU et la FSF, comme en témoignent la FAQ du projet GNU et l'existence de la LGPL, qui lève justement cette restriction pour les bibliothèques. Il y a toutes les chances qu'il s'agisse également de l'interprétation de l'auteur d'un logiciel sous GPL, encore plus probable s'il s'agit d'une bibliothèque. Cependant, la rédaction de la GPLv3 prouve que les auteurs de la licence ne sont pas aussi sûrs d'eux, puisque la GPLv3 admet que dans un "aggregate", chaque élément garde sa licence.
* Cette interprétation est toutefois contestée ouvertement par des gens influents (comme Linus Torvalds) et compétents (comme les avocats de l'OSI ou de la commission Européenne), avec tout un tas de degrés divers sur les détails (importance de la liaison dynamique/statique ou non, importance de la distribution conjointe ou non, etc). D'après le document cité par exemple, en Europe, l'interopérabilité prévaut sur le droit d'auteur pour les logiciels, et l'interopérabilité entre composants logiciels ne peut être interdite par une clause de la licence.
* Ces interprétations n'ont apparemment jamais été testées directement devant un tribunal, et elles restent donc des interprétations. Autrement dit, mettre sous une autre licence un logiciel qui se lie à une bibliothèque GPL est dangereux (parce que l'auteur de la bibliothèque pourrait suivre l'interprétation de la FSF et considérer qu'il s'agit d'une contrefaçon), mais inversement, en tant qu'auteur d'une bibliothèque sous GPL, il ne faut pas surestimer ses chances de faire valoir ses droits, car beaucoup de gens compétents considèrent l'interprétation de la FSF comme abusive.
Merci pour cette discussion, qui m'a permis de creuser le sujet, et de sortir de l'interprétation "GNU/FSF" que j'imaginais naïvement comme universelle. Il semble en effet que l'idée qu'une simple laison, voire une inclusion dans un même binaire, ne peut raisonnablement pas être considéré comme un travail dérivé, et que le ton péremtoire de la FAQ de GNU ne reflète pas la diversité des opinions des spécialistes sur le sujet. J'espère avoir pu convaincre nos lecteurs au moins que des gens très sérieux pensent que la GPL ne protège pas de ce cas spécifique (interfaçage entre composants logiciels). Je ne souhaite pas continuer ce «débat», puisque j'ai simplement l'impression que tu ne souhaites pas considérer la possibilité que tu te puisses te tromper…
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 3.
Encore une fois, interprétation purement GNU/FSF qui nie le problème du travail dérivé pour l'utilisation d'une bibliothèque.
Bah justement, ce qu'il veut dire, c'est que si tu as fourni ton truc comme étant une bibliothèque, alors quelqu'un peut construire dessus sans que tu n'aies rien à dire, ce n'est pas du travail dérivé.
L'interprétation de l'OSI, c'est que la liaison (qu'elle soit dynamique ou statique) ne génère pas de travail dérivé. Du coup, la présence d'une liaison et sa nature n'a pas de raison d'influencer sur le fait que le travail est dérivé ou non : le travail est dérivé si tu présentes ton travail comme l'amélioration d'un truc existant, par exemple.
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 4.
Visiblement, tu ne t'es documenté qu'auprès de la FSF et de gens qui avaient la même opinion. De toutes manières, j'ai réellement l'impression que tu n'as pas l'intention de revoir ton opinion, donc la discussion va s'arrêter rapidement. Je pense avoir fait des efforts pour avoir apporté des arguments légitimes que tu repousses systématiquement parce que tu n'as pas envie de changer de point de vue.
Encore une fois, tu n'essayes même pas d'expliquer pourquoi. Tu balances en bloc l'article de Wikipedia sur Derivative Work, qui dit exactement le contraire de ce que tu prétends : un travail dérivé se base sur l'inclusion: "includes major copyright-protected elements of an original, previously created first work". Or, dans la liaison dynamique, rien n'est inclus, à part les headers, qui pésentent l'API, et que les défenseurs du LL ont toujours jusqu'ici prétendu qu'elle n'était pas soumise à copyright.
Bah pourtant ça change tout, parce que c'est bien la distribution des morceaux qui va compter. Si tu récupères plusieurs parties légalement en respectant les droits respectifs des différents ayant-droit, je ne vois pas quelle licence tu violes. C'est le principe de la distribution sous licence différente du moteur et des éléments artistiques de certains jeux vidéos.
Ça, c'est factuellement faux. Par exemple, Lawrence Rosen, de l'OSI, a toujours prétendu que cette interprétation était abusive et que la liaison ne créait pas de travail dérivé (https://www.linuxjournal.com/article/6366).
La GPL a déja été "validée" par des tribunaux, au moins aux USA et en Allemagne, mais sur des questions de contrefaçon (copie de code). À ma connaissance, l'interprétation de la GPL sur le fait que la dépendance induisait un travail dérivé ou une œuvre composite n'a jamais été validée, donc la question reste complètement en suspens.
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 5. Dernière modification le 02 mai 2018 à 10:26.
Ah non, c'est bien plus que ça. D'après https://www.kernel.org/doc/htmldocs/kernel-hacking/sym-exportsymbols-gpl.html, c'est pas du tout symbolique :
EXPORT_SYLBOL_GPL: Similar to EXPORT_SYMBOL() except that the symbols exported by EXPORT_SYMBOL_GPL() can only be seen by modules with a MODULE_LICENSE() that specifies a GPL compatible license. It implies that the function is considered an internal implementation issue, and not really an interface.
C'est l'interprétation de la FSF depuis le début, mais quand tu creuses un peu les avis de juristes, ça n'est pas du tout l'unique interprétation (et notamment l'OSI considère que n'importe quelle liaison, statique ou dynamique, n'enfreint pas la GPL, chose que je ne comprends pas vraiment pour la liaison statique, mais bon).
Après, tu as l'air très sûr de toi, mais une recherche rapide sur Google tendrait à montrer que tu es peut-être un peu trop sûr de toi, étant donné que la question reste très incertaine.
C'est peut-être vrai (en fait, c'est ce que j'avais toujours compris du fonctionnement de la GPL, mais ça, c'était avant d'avoir découvert que le seul argument reposait sur le concept de "derivative work"). Cette interprétaion ne peut pas tenir avec l'argument du travail dérivé, parce que si tu ne livres pas ton logiciel avec la bibliothèque (ce qui est le cas pour une liaison dynamique), alors je ne vois pas comment tu peux être accusé de contrefaçon : tu livres des sources, ou même un exécutable, et dans ce que tu livres, il n'y a rien qui est couvert par le droit d'auteur d'un tiers (à part les appels à l'API, et il est très douteux qu'une API puisse être protégée, même si récemment il y a eu une décision judiciaire locale aux US qui a conclu le contraire à la surprise générale).
En fait, je ne comprends pas ton argument, et je ne sais pas honnêtement si tu essayes de me dire "c'est comme ça et pas autrement, ne cherche pas à comprendre" (auquel cas je te renverrais vers les interprétations alternatives à celles de la FSF, qui viennent aussi d'avocats et de juristes), ou si tu as un argument réel sur le fait que la notion de travail dérivé est différente de celle que j'ai comprise (où la contrefaçon repose sur la copie totale ou partielle d'un contenu).
Mais non, en cas de liaison dynamique, tu ne livres pas le binaire avec ton œuvre. Dans l'exemple, OK, tu ouvres la page du livre, et un système automatique fait en sorte que ton ordinateur vérifie que tu as bien "Let it be" dans ta base de données, et le lance. Il n'empêche, tu as récupéré la chanson d'une manière indépendante, probablement légalement ; elle n'a pas élé livrée avec le livre. Comment peux-tu considérer que le livre est un "travail dérivé" de la chanson des Beatles? Pour moi, ça ne tient pas, même si le livre est inutilisable (par exemple, il ne s'ouvre pas, ou tu ne peux pas le comprendre si tu n'as pas la chanson). Tu pourrais considérer que ces œuvres sont liées d'une certaine manière; tu pourrais attaquer l'auteur du livre pour avoir vendu un produit qui n'est pas utilisable sans avoir acquis indépendamment une autre œuvre. Mais techniquement, je ne vois pas ce qui diffère entre cette situation, et par exemple un logiciel que tu achètes et qui ne s'exécute que sous Windows. Il est totalement dépendant d'un logiciel tiers, mais le logiciel en question ne peut pas être considéré comme un travail dérivé de Windows. Encore une fois, rien de fait du livre un travail dérivé, parce qu'il ne reprend aucun élément d'une œuvre couverte par le droit d'auteur (paroles, musique, interprétation).
Visiblement, l'interprétation de la FSF se base sur une sorte d'extension du concept de travail dérivé, qui considère que quelque chose qui a besoin d'une œuvre X pour fonctionner correctement est par définition un travail dérivé. D'après mes recherches rapides, j'ai l'impression que cette partie de la GPL n'a jamais été confrontée à une évaluation par un tribunal, ce qui veut dire deux choses : (i) qu'elle est suffisamment crédible pour que personne pour l'instant n'ait cru bon d'aller avec certitude à un procès gagné d'avance, mais que (ii) personne ne sait réellement si elle tient. En gros, ça veut dire que si tu distribues une bibliothèque sous GPL stricte, et que tu t'aperçois qu'un logiciel propriétaire l'utilise, tu as deux choix : laisser tomber, ou aller au procès avec une issue incertaine (puisque ça va être interprétation contre interprétation), avec le risque de perdre et d'entrainer dans ton sillage un pan très signiticatif du logiciel libre.
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 5.
Bah il y a quand même l'exception pour le userspace:
"NOTE! This copyright does not cover user programs that use kernel
services by normal system calls - this is merely considered normal use
of the kernel, and does not fall under the heading of "derived work". "
Il y a également des listes de symboles qui sont autorisés à s'interfacer avec des éléments sous licence quelconque, et d'autres qui ne peuvent être utilisés que pour du code sous GPL.
Mais pourtant, ce critère n'a rien à voir avec le travail dérivé. Le travail dérivé, c'est quand ton code est basé sur des éléments protégés par le droit d'auteur. Une traduction est un travail dérivé, une copie, un fork… tout ça, c'est du travail dérivé.
Écrire un bout de code qui s'interface avec un autre, ça n'a rien à voir avec du travail dérivé, et je ne vois pas comment la GPL peut "contaminer" du code qui ne contient rien que des appels à une fonction… sauf si c'est bien l'API qui est protégée.
Le code est protégé par le droit d'auteur, et c'est tout. Si tu écris une grosse fonction et que j'utilise ta fonction, ça n'est pas une contrefaçon, je n'ai pas diffusé ou recopié ton code… sauf le nom de l'appel de fonction. Si dans un roman tu expliques que le personnage écoute "Let it be" des Beatles, le roman n'enfreint pas les droits de la chanson, toute la discussion ne peut porter que sur le titre. Et ça, ça marche même si le lecteur va se chanter la chanson dans sa tête, "utiliser" un élément protégé par le droit d'auteur en faisant référence à son nom n'a jamais constitué une contrefaçon.
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 3.
C'est un cas à part, puisque Linux définit spécifiquement des exceptions à la GPL afin de permettre ce genre de choses. On a le même genre de restrictions dans les implémentations des "headers" standard dans les compilateurs libres.
Certes, mais c'est quand même une faiblesse étant donné la marge d'interprétation que ça offre. J'ai lu le paragraphe "Linking and derived works" dans GNU_General_Public_License, et je n'en suis pas plus avancé. Quel est réellement l'argument avancé par la FSF pour prétendre que lorsqu'on utilise une bibliothèque sous GPL, notre programme est «contaminé» par la GPL, et ce, même quand la liaison est dynamique? À noter que cette interprétation semble être la plus courante (en tout cas, c'est la seule que je connaissais), puisqu'elle a justifié l'existence de la LGPL qui permet la liaison sans «contaminer» le logiciel appelant. Or, si le seul critère à prendre en compte est le «travail dérivé», ça voudrait dire que l'effet contaminant n'existe que parce qu'on considère qu'utiliser l'API d'une bibliothèque GPL définit un travail dérivé. Ça ne peut être vrai que si l'on considère qu'une API est soumise à la protection par le droit d'auteur, chose qui a récemment ici même été considéré comme une hérésie.