gasche a écrit 1151 commentaires

  • # RISC-V

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Chisel 3, un langage de description matériel basé sur Scala. Évalué à 10.

    La collaboration entre RISC-V et Chisel est assez étroite, puisque les deux projets ont été lancé par la même équipe à Berkeley et qu'une partie des gens travaillent sur les deux. C'est très chouette parce qu'à ma connaissance (mais je connais mal ce domaine) c'est la première fois qu'on outil libre de description de hardware est utilisé pour un design "grand public", à forte diffusion, et pas juste à but pédagogique.

  • [^] # Re: Je suis nouveau et je suis là pour faire suer.

    Posté par  . En réponse au journal Dans la peau d’un entrepreneur du Libre – Épisode 2. Évalué à 4.

    LinuxFR est la pire des communautés autour du libre que je connaisse, du point de vue du style désagréable des discussions. Il y a un noyau dur de membres qui sont habitués à ces pratiques et qui maintiennent une dynamique auto-reproductrice de discussions agressives et désagréables. Ça reste un endroit important sur l'internet francophone qui donne accès à un public varié; mais je pense qu'il y a une partie caché de l'iceberg de gens raisonnables qui se content de lire et qui ne descendent pas dans la cage aux fauves des commentaires.

    (J'ai essayé de faire évoluer les pratiques sur des points assez mineurs, mais c'est très difficile et assez épuisant. Si tu interroges la communauté pour savoir si elle voudrait que ça change, il n'y a que les gens actifs et auto-sélectionnés pour être désagréables qui répondent, et à eux le mode de fonctionnement actuel va très bien.)

  • [^] # Re: undefined behaviour

    Posté par  . En réponse au journal Gestion des erreurs d’allocation mémoire en C. Évalué à 5.

    Pas besoin de provoquer un segfault pour obtenir un core dump, il suffit d'appeler abort().

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 6. Dernière modification le 19 octobre 2016 à 22:13.

    C'est du code du domaine public qu'ils ont repris sans regarder les détails (de toute façon éditer toi-même du code cryptographique fourni par "des gens qui s'y connaissent" serait aussi folie). En l'occurence le code se retrouve aussi dans la libc musl qui est bien considérée dans l'embarqué par exemple.

    Je ne dis pas que le code est joli, je dis que c'est du code standard que des gens de cette communauté vont écrire. Peut-être que tu réagis négativement et vulgairement car tes goûts esthétiques te font préférer d'autres langages que le C, ou un style plus haut niveau que celui des gens qui écrivent de la crypto pour leur job. Peut-être aussi que tu as cru que c'étaient les développeurs de Ryzom qui ont écrit ce code, et qu'on peut se foutre de leur gueule car ce ne sont pas "des gens qui s'y connaissent". Dans tous les cas je trouve ça moyen.

    Par ailleurs le code, un peu plus haut, explique dans un commentaire pourquoi il y a ce fragment:

    key limit is not part of the original design, added for DoS protection.

    Quand on y réfléchit, ce n'est pas forcément idiot (même si ce n'est peut-être pas non plus la meilleure façon de faire). Si je charge un mot de passe de 3Mo sur le serveur, et qu'il fait 5,000 itérations de sha512 dessus, ça fait quand même 15Go que je viens de le convaincre de chiffrer en sha512, je peux lui occuper un de ces processeurs à plein temps pendant quelques secondes.

    Mettre une limite fixée permet d'obtenir une borne supérieure sur le temps passé dans ce code, ce qui est sans doute rassurant pour le serveur. On peut pinailler sur la limite de 256 (on pourrait vouloir un mot de passe plus long que ça, c'est là ton reproche ?), mais le fait d'avoir une limite semble raisonnable.

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 2.

    Merci pour ces informations qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe. C'est difficile quand on contribue à quelque chose par passion et qu'on a en face des gens qui font de l'immobilisme. Bon courage !

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 1.

    Merci. J'ai ouvert un rapport de bug. Normalement il vaut mieux ne pas faire directement un rapport public quand il y a peut-être une faille exploitable, mais le projet ne propose pas de façon de rapporter les soucis de sécurité.

    Par ailleurs, si je peux me permettre un commentaire oblique, dans la précédente news sur Ryzom nous avons été nombreux et nombreuses à signaler un problème non-technique, à savoir le fait que la toute première image du site web ryzom.com est sexiste. Il y a eu une longue polémique sur LinuxFR, mais je remarque que le problème est toujours présent. J'ai écrit à support@ryzom.com à ce sujet, sans aucune réponse. Ce n'est pas un problème difficile à comprendre ou technique. Est-il possible de contacter quelqu'un qui est prêt à améliorer la situation ?

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 4.

    C'est dommage de se dire en 2016 « allez on va faire en sorte de gérer proprement les mots de passe », et, malgré la littérature et la progression dans le bon sens populaire du fait qu'aucun hachage basique n'est un bon système de stockage de mot de passe, se dire que cet objectif sera accompli avec du SHA.

    En fait quand on lit le code on voit qu'ils utilisent une fonction sha512crypt qui fait un certain nombre d'itération et est donc une définition crédible d'une fonction de dérivation de clé (Key Derivation Function). Le nombre d'itérations utilisé semble être celui par défaut (5 000), qui est trop faible aujourd'hui (on peut lire sur internet une proposition d'une valeur de 86 000 par exemple), et cette méthode est moins sécurisée qu'un scrypt qui est pensé pour être résistant contre des matériels spécifiques, mais là on entre dans le pinaillage. L'information utile est qu'en fait il ne font pas "juste" un hachage avec SHA512 et que lire le code en question aurait permis d'éviter tout ce fil de discussion agressive.

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 3.

    Le problème est que stocker les mots de passe n'est pas le même besoin que hasher un document, et qu'une fonction sûre pour la deuxième tâche ne l'est pas forcément pour la première. Stocker un mot de passe chiffré, ça veut dire partir d'une information secrète précieuse mais souvent devinable (le mot de passe) pour aller vers une clé de vérification d'identité, de façon à ne pas pouvoir facilement retrouver l'information précieuse à partir de la clé. Pour ce besoin, on n'utilise pas une "cryptographic hash function" mais une Key Derivation Function, par exemple bcrypt, scrypt ou PBKDF2.

  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les clients officiels de Ryzom migrent de la version 2.1 à la version 3.0. Évalué à 2.

    Si on trouve un problème de sécurité potentiel dans le code, à qui écrire pour en discuter ? (Ouvrir un rapport de bug accessible publiquement ?)

  • [^] # Re: Mon expérience

    Posté par  . En réponse au journal Putain que la route est longue ! ! !. Évalué à 2.

    Qu'on règle d'abords les problèmes de post-traitement video dans le libre et après on se pavanera avec notre distro ronflante en temps réel.

    Dénigrer le boulot des gens tout en leur demandant de contribuer sur autre chose à la place, ce n'est pas trop mon truc et je ne pense pas que qui que ce soit y gagne.

    Peur d'avoir son nom pas assez visible, noyé dans la liste des contributeurs?
    Bah, pour l'activation de 2 options dans le noyaux et recompilation de quelques paquets avec support rt, c'est déjà pas mal, non?

    Je suis un peu choqué par le mépris dans ton propos. Faire du contrôle qualité sur les paramètres de configuration d'une distribution et la stabilité des applications pour un usage précis n'est pas évident (la preuve, la quantité de gens sur LinuxFR qui se plaignent que ça n'a pas été assez bien fait) et la solution proposée semble aider des gens—en plus du fait qu'ils font certainement déjà des retours à l'upstream.

  • [^] # Re: Mon expérience

    Posté par  . En réponse au journal Putain que la route est longue ! ! !. Évalué à 2.

    Je comprends bien, mais ça n'enlève rien à la pertinence d'explorer les options temps-réel dans une distribution qui se veut adaptée au travail audio et vidéo en général. Je répondais à un commentaire qui demande "C'est vrai ce mensonge ?" (remarque au passage pas très bien formulée à mon avis) en citant "utilise un noyau Linux temps réel adapté à l’audio et la vidéo", et j'explique que pour d'autres besoins que ceux de l'édition vidéo discutée ici cela peut effectivement être pertinent.

    Le choix de Voirile de citer cet aspect pour décrire la distribution ne sous-entend pas qu'il est pertinent en particulier pour l'édition vidéo, c'est plutôt une façon de montrer que la distribution apporte des avantages techniques réels et n'a pas hésiter à travailler sur des aspects poussés de l'expérience utilisateur.

  • # Format et pointeurs

    Posté par  . En réponse au journal L'innovation collective au sein de la communauté Python. Évalué à 6.

    Je suis un peu surpris par le choix du format de diffusion: on dirait un document imprimé puis scanné (avec un OCR de bonne qualité qui a tourné, le texte source est disponible dans le document), pourquoi ne pas exporter directement un PDF depuis le document numérique source ? (Par exemple ça permettrait d'avoir les numéros de page corrects dans le lecteur PDF, là si on voit le sommaire et qu'on demande à son logiciel d'aller à la page 33, on se retrouve en fait à la page 22 du document…)

    Imagine un utilisateur technique qui connaît déjà la communauté Python mais pas familier avec la sociologie des sciences et techniques, est intéressé par l'éclairage différent que tu peux apporter mais n'a pas le temps de partir à la pêche dans les 131 pages du document. Quelle partie regarder en priorité ? Le chapitre 2 (Cadre théorique) ? La section 5.5 (Analyse des activités lors du processus PEP) ? La conclusion ?

  • [^] # Re: Mon expérience

    Posté par  . En réponse au journal Putain que la route est longue ! ! !. Évalué à 3.

    […] mon pc a 32giga de ram. Je vais tester kdenlive mais ça va tirer une tretrachiée de dépendances

    À moins que tu utilises une distribution qui compile tous les paquets depuis les sources, aujourd'hui ça ne pose aucun problème d'avoir à la fois Gnome et KDE installé, surtout vu la place disque qu'on imagine sur un PC de 32 Gio de mémoire volatile.

    C'est bizarre cette inertie des vieux réflexes tribaux "j'utilise les logiciels codés à partir de la bibliothèque X, pas question d'en avoir qui dépendent de Y".

  • [^] # Re: Mon expérience

    Posté par  . En réponse au journal Putain que la route est longue ! ! !. Évalué à 3.

    Il me semble que l'aspect "temps réel" est utile pour certains traitement audio où la latence due au noyau (sur les échanges de données, ou peut-être même sur l'ordonnancement si tu fais de la synthèse) peut s'entendre. Voir par exemple How to: Jack configuration.

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 3. Dernière modification le 07 août 2016 à 22:26.

    dans l'ensemble je me rangerais plus volontiers du côté de la position défendu par barmic, renault ou michaël (entre autres)

    Les gens peuvent bien sûr avoir l'avis qu'ils veulent sur une tentative concrète de modifier la langue, et il est compréhensible que des avis très différents existent à ce sujet. Sans juger les arguments des uns et des autres, j'ai quand même proposé trois idées indépendantes mais liées:

    • On s'habitue en fait assez vite à cette façon d'écrire (qu'on l'aime ou non). (Je faisais en cela part à SpaceFox de mon expérience personnelle, je ne peux bien sûr pas juger des gens qui ont déjà des difficultés de lecture, des polices spéciales etc.)

    • Qu'on l'apprécie ou non, qu'on veuille l'employer soi-même ou non, le choix de la tolérer quand les autres l'emploient est possible. (Mon idée va un peu plus loin, mais je laisse en parenthèses pour simplifier le propos. Quand un groupe travaille sur des injustices dont a une expérience moindre parce que, pour une grande partie, on ne les ressent pas soi-même au quotidien, le fait de mettre son avis en veilleuse peut être une bonne stratégie, même et en fait surtout quand on est des gens comme toi, moi ou tous les gens que tu cites, qui se sont formés au fait d'avoir des avis en permanence.)

    • Quand on décide de faire une remarque au lieu de juste tolérer, il y a plusieurs cadres dans lesquels une remarque peut se situer (par exemple: à l'oral à l'auteur, par mail, au court d'une courte discussion, au court d'un grand débat). Certains modes de discussion de groupe ont l'effet d'épuiser et de faire abandonner plutôt que de convaincre ou de faire au moins évoluer une position, et en cela ils sont agressifs, critiquables, et contribuent à une mauvaise ambiance—ambiance par ailleurs acceptée et appréciée par les gens qui forment le noyau dur de la communauté du site, tant pis.

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 4.

    gasche, comment as-tu pu énoncer une thèse de la forme « tout est P » ???

    Ce n'était pas une affirmation mais une référence, la reprise (à but humoristique ici) d'un slogan de Mai 1968. J'ai laissé tombé depuis.

  • [^] # Re: L’écriture inclusive

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 0. Dernière modification le 06 août 2016 à 17:27.

    Salut Renault,

    Mon message était peut-être trop court et concis pour porter ses fruits, mais je l'ai écris dans le but de t'encourager à envisager une autre façon de voir les choses et de toute évidence ça n'a pas bien marché. J'ai plus développé mon avis sur la question de qui s'exprime et qui devrait s'exprimer sur le sujet des déséquilibres et minorités dans cette réponse à Michaël, si ça t'intéresse. Je suis prêt à en discuter plus en détail avec toi, mais pas sur ce site dont la façon de discuter me donne envie de gerber; si tu as envie de pousser la question, mon email est gasche.dylc at gmail—précision qui ne devrait pas être nécessaire mais les membres de ce site ne voient pas l'intérêt de rendre une adresse mail disponible.

    On peut en discuter; il y a pas mal de différence entre les rapports hommes-femmes en France et aux États-Unis, en particulier dans le milieu professionnel, mais c'est sans doute plus lié à des questions culturelles et d'héritage religieux qu'à la langue—ou en tout cas disons qu'il y a des causes trop diverses pour que ça prouve quoi que ce soit.

    Cela prouve que le problème de langue n'en est pas vraiment un car sa non-existence en anglais n'a pas empêché et n'empêche toujours pas le sexisme dans les pays ayant l'anglais pour langue maternelle.

    Je me suis mal exprimé, je voulais dire qu'il y avait justement moins de problèmes de harcèlement sexuel au travail aux états-unis. J'ai l'impression que tu fais un contresens sur ce paragraphe et le fait que tu te précipites pour dire "Cela prouve que" (d'une façon qui, n'importe qui en conviendra à tête reposée, n'a pas vraiment de sens) est peut-être un indicateur de plus de l'atmosphère viciée qui règne ici.

    (Par ailleurs le problème de genre dans la langue existe aussi en anglais, puisqu'il n'y a pas de pronom neutre pour désigner une personne, ce qui conduit les gens à utiliser un "they" singulier que certains rejettent avec des argumentaires semblables à ceux d'ici.)

  • [^] # Re: Bon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 1. Dernière modification le 06 août 2016 à 12:09.

    Je ne cherche pas à dramatiser la conversation ou à censurer toute tentative de remise en cause. J'essaie juste de te faire remarquer que les oppositions de groupe, quelles qu'en soient les raisons individuelles, ne sont pas neutres. Tu considères que l'usage d'une forme féminisée est une action politique qui n'a pas sa place sur LinuxFR (ce n'est pas mon avis dans le contexte de ce post); je remarque que tu devrais aussi considérer le fait qu'alimenter un grand débat à ce sujet est aussi une action politique du même ordre. Si tu veux voir du militantisme politique d'un côté, de l'entrisme, on ne peut qu'y voir un comportement réactionnaire de l'autre (encore une fois, je n'ai jamais dit que la situation était de cet ordre, merci de ne pas me répondre sur la peine de mort, l'assemblée nationale ou les syndicats). De mon côté, je choisis plutôt d'interpréter ça comme un choix de forme original/marqué d'un côté, et un esprit de contradiction et de négativité surdimensionné (et désagréable) de l'autre.

  • [^] # Re: Bon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 0. Dernière modification le 06 août 2016 à 09:20.

    « Le genre masculin, étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble. »

    Quelqu'un a dit ici que c'était bien ? Juste que c'était la règle et/ou que ce n'était pas la bonne façon de faire entendre sa voix.

    Mais justement, je te fais remarquer que cette règle a été dès le départ motivée par un choix politique—et que le fait de ne pas la respecter est tout aussi politique que le fait de faire pression pour que des gens la respectent.

    Quand quelqu'un suit la règle, je ne pense pas qu'on puisse dire que c'est un positionnement. Par contre, quand quelqu'un comme toi écrit 16 commentaires dans un fil de discussion pour s'opposer aux gens qui ne la suivent pas, là c'est une action claire d'opposition à leur démarche, et donc c'est aussi politique dans ses conséquences—que tu le justifies ainsi ou non.

    Il y a une place pour le fait de dire gentiment à quelqu'un, entre quatre yeux, "tu sais, je ne suis pas forcément en désaccord avec les valeurs qui inspirent ta démarche, mais je ne pense pas que ça soit la façon la plus efficace d'obtenir des résultats ici pour telle ou telle raison". Ou alors "je suis contre le fait de mélanger du contenu sur X et une démarche sur Y qui n'a rien à voir". Mais une remarque de ce genre et 80 remarques de ce genre n'ont pas le même effet (même quand on oublie les arguments à vomir de monsieur "nous sommes en guerre alors fermez la")—dans le second cas, on est face à une opposition de grande ampleur qui use, et qui a plus de chances d'aboutir à des résultats en épuisant la personne qu'en la convaincant. À ce niveau c'est aussi un positionnement, qui constitue une action (de groupe) et a des conséquences de nature différente de celle de chaque message individuel.

    Du coup tu ne peux pas justifier ton comportement, ou le comportement dans leur ensemble des commentateurs ici, par le fait que "oui mais je dis juste que c'est peu efficace, qu'on peut reformuler comme ceci ou cela, etc.". Que ça soit la motivation individuelle de chaque commentaire, c'est fort possible, mais l'effet d'ensemble c'est d'établir un rapport de force qui a pour effet de faire taire l'autre—d'ailleurs l'usage du moinssage dans ce cadre est très symptomatique, les gens qui ne sont pas d'accord avec la majorité ici ont leurs messages cachés pour les gens qui ne naviguent pas à -10.

    Une action individuelle qui n'est pas politique au départ peut, quand elle se retrouve multipliée et amplifiée comme ici, avoir un effet d'ensemble qui est de l'ordre du politique. Il vaut mieux le comprendre et l'accepter quand on en fait partie comme toi—ou moi.

  • [^] # Re: Bon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à -2. Dernière modification le 06 août 2016 à 08:58.

    Salut Michaël,

    J'aurais peut-être dû dire "plus libre" :p

    J'ai donné ma position sur cet aspect "pas convaincu que ça aide" ou "à mon avis c'est secondaire" dans ce commentaire: je trouve qu'il y a un aspect marrant et sympa à faire confiance (ou au moins ne pas s'opposer à leurs choix d'expression) aux gens qui sont dans une minorité victime d'inégalités, même si on a soi-même son avis sur ce qui est efficace ou non qui peut être différent (mais qui, dans mon cas, reste l'avis d'une personne pas vraiment concernée directement par les problèmes, et donc un avis moins légitime). Bien sûr ça ne veut pas dire qu'on peut nier des faits avérés (s'il y a des études sérieuses sur le fait que ça ne sert à rien ou que telle partie de la population ne peut pas s'habituer à cette écriture, je suis preneur), mais c'est une position qui invite à ne pas faire de l'obstruction (comme beaucoup ici) pour des simples raisons de ressenti personnel ou de convictions personnelles.

    Globalement j'ai observé que dans les débats sur "comment faire pour aider le sous-groupe X dont l'accès à Y semble inégalitaire", les personnes hors du groupe X (et en particulier les gens qui font partie du groupe dominant dans le contexte) sont souvent les premières à prendre la parole et à donner leur avis, ont plein d'idées de comment faire mieux, ne sont pas souvent convaincues par les propositions qui viennent du groupe X (qui en fait moins et plus timidement parce qu'il est moins habitué à s'imposer, à prendre la parole), voire contredisent les propositions venant de X. Je me suis rendu compte que je réagissais souvent comme ça, en tout cas. Je trouve que c'est un exercice marrant/intéressant de prendre sur soi le fait de ne pas donner son avis, de laisser les gens de X s'exprimer, et de faire preuve de bienveillance envers leurs propositions (en les adoptant pour soi, pour voir, ou au moins en ne s'y opposant pas frontalement) même quand on n'est pas soi-même convaincu.

    Apprendre le Prolog c'est intéressant parce que c'est une manière de penser très différente (même si je ne suis pas convaincu que c'est mieux qu'un langage fonctionnel dans l'absolu); faire l'effort d'écrire un peu de Prolog ça aide à mieux se faire une idée de comment est le langage à la pratique. Parfois je pense que dans la vie non-technique il est utile de se dire de la même façon qu'on n'est pas convaincu mais qu'on peut au moins faire un effort (soi-même, ou l'effort de ne pas s'opposer aux autres).

  • [^] # Re: L’écriture inclusive

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à -4.

    Du coup, à quoi sert tout ce matraquage pour faire évoluer la langue ainsi ? Selon moi à rien, pire, cela décrédibilise la cause féminine en s'attachant à cette question qui semble vraiment secondaire.

    Je trouve que quand on a un groupe qui réfléchit à comment réduire des inégalités dont il est victime et qui propose quelque chose de différent, ça peut valoir le coup d'essayer si ça ne coûte pas grand chose. Si on n'a pas envie de féminiser ses textes soi-même (et le fait de le faire ou non peut dépendre, comme tu le soulignes, de l'audience et du contexte), au moins faire un effort pour jouer le jeu en lisant les textes féminisés sans en faire un drame.

    Je ne me sentirais pas très légitime pour dire ce qui est "secondaire" à des gens qui ont plus réfléchi que moi à un problème qui les touche directement et dont il est raisonnable de supposer qu'ils ou elles en ont une meilleure compréhension.

    Ce qui est discutable car je n'ai pas l'impression que la France soit plus sexiste que les pays ayant une langue officielle n'ayant pas vraiment de genre comme l'anglais.

    On peut en discuter; il y a pas mal de différence entre les rapports hommes-femmes en France et aux États-Unis, en particulier dans le milieu professionnel, mais c'est sans doute plus lié à des questions culturelles et d'héritage religieux qu'à la langue—ou en tout cas disons qu'il y a des causes trop diverses pour que ça prouve quoi que ce soit.

  • [^] # Re: Les fotes restantes

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à -1.

    Si ça peut aider, voici quelques propositions de vocalisation pour l'écriture féminisée:

    • "marrant-e" ou "marrant-e-s" peut se vocaliser comme "marrante" ou "marrantes"

    • "lecteur-rice-s" peut se vocaliser comme "lecteurices" ou "lecteurs/lectrices", comme tu préfères.

    Je trouve l'idée de discuter des avantages concrets et démontrés intéressante, mais je ne pense pas qu'on puisse dire que cette écriture "exclus 15% de la population de façon certaine"—je vocalise et lire un texte féminisé ne me pose pas de problème, encore une fois ça vient avec l'habitude.

  • [^] # Re: L’écriture inclusive

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 2.

    Il y a 2 commentaires qui te donne des pistes sur comment limiter la gêne pour tes lecteurs et lectrices. Si cette question intéressait, l'auteur aurait pu en appliquer une partie.

    Ah oui, ça serait chouette s'il était possible d'éditer ses contenus (dépêches, journaux, commentaires…) sur LinuxFR pour en améliorer la présentation, par exemple pour corriger les fautes ou les lourdeurs de formulation.

  • [^] # Re: Bon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 0.

    Tu penses arriver à noyer le poisson ?

    Je pense que mon commentaire était plutôt pertinent vu la question qui était posée (n'y a-t-il pas un problème à faire du politique en même temps qu'une dépêche ?). Je ne peux pas en dire autant de tes remarques sur la peine de mort.

    faire passer ton message politique totalement orthogonal au sujet (là on parle de vraie politique pas le sens général que tu essaie de nous ressortir, mais un acte réfléchis, volontaire et militant), on appel ça de l'entrisme

    Tu mets des pensées dans la tête des gens. Peut-être que l'auteur de la dépêche a tout simplement l'habitude d'écrire comme cela dans le contexte de son association, parce que ça en reflète les valeurs, et que c'était donc naturel d'écrire la dépêche aussi dans ce style.

  • [^] # Re: Bon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à -4. Dernière modification le 05 août 2016 à 14:31.

    Tout est politique. Le fait de choisir une façon d'écrire plus ouverte est politique, tout comme le choix de la rejeter—ou comme celui du membre de l'académie française qui a justifié en 1647 la règle utilisée aujourd'hui par : « Le genre masculin, étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble. ».

    Faire un grand débat sur des tirets sur une dépêche de quelqu'un qui raconte les difficultés de rester motivé pour contribuer au libre et à une technologie ouverte, c'est aussi un choix politique, qu'il soit assumé ou non.