J'ai essayé Logseq plusieurs fois, mais n'y ai rien compris. C'est une logiciel qui a l'air super, mais je crois que je n'ai pas vraiment saisi le principe. Es-tu par hasard aussi un utilisateur d'Emacs/org-mode ?
Oui, sauf :
- quand je crée un nouveau fichier car j'ai oublié que j'en avais déjà un qui était consacré à la tâche en question
- que j'ai des informations en doublon, d'autres obsolètes, parfois plusieurs branches issues de la même idée dans des fichiers différents
- ou des choses que j'ai notées dans mon agenda CalDAV (ou pire, celui de quelqu'un d'autre) plutôt que dans mon fichier Org
- quand ma recherche par grep ne me permet pas de trouver la bonne information parce que je n'ai pas tapé les bons termes (ou pas dans la bonne langue, parce que je prends un malin plaisir à bêtement mélanger les langues)
- quand je modifie un fichier de sauvegarde plutôt que le fichier actuel par erreur
- quand la synchronisation avec Syncthing ne fonctionne pas sans que je l'aie vu et que je me retrouve avec des conflits et modifie le mauvais fichier
- quand j'ai oublié que j'ai réorganisé mes fichiers et recrée un nouveau fichier à l'ancien emplacement par mégarde
- quand j'ai oublié que j'avais déjà pris note de la chose en question dans un courriel que je m'étais envoyé parce que je n'avais accès à rien d'autre au moment où je l'ai fait
- que j'ai oublié de modifier ma configuration Emacs après avoir renommé un fichier et que mon org-capture m'envoie une note dans l'ancien fichier
- que j'ai pris une note dans un document pro au lieu de perso par erreur, ou plus généralement, que je me suis trompé de fichier, puis ai re-noté une version plus récente de l'idée dans un deuxième fichier, que je retrouve l'information située au mauvais endroit bien plus tard, et que je ne sais plus laquelle est la bonne
Et cætera.
Je maintiens que le support ne me rend pas moins bordélique. J'en avais parlé, un jour, avec Bastien Guery, le mainteneur d'org-mode, au cours d'une discussion sur la mise au point d'un système d'organisation personnel. Il m'a rappelé qu'org-mode n'allait pas faire les choses que je ne veux pas faire à ma place - de la même façon, si je suis bordélique, il ne va pas tout ranger à ma place non plus :)
Oui, le papier est toujours un peu source de fouillis (j'en ai plein mon bureau présentement), mais je trouve que c'est tout de même le mieux. Je passe mon temps à trier et jeter, mais je ne pense pas que ça soit si catastrophique que ça. Pour le tout-venant (choses à faire au jour le jour, notes temporaires de travail, pense-bête), je trouve que le papier est le plus simple. Si c'est important, je recopie dans un cahier ou sur mon PC. Et si j'hésite, je jette.
Pour certaines choses que je veux garder pour m'y référer plus tard ou partager, j'utilise Emacs et org-mode - mais il ne faut pas oublier que le support ne fait pas l'organisation. Mes fichiers Org ne sont pas beaucoup mieux organisés que mes bouts de papier. Le problème, c'est moi, pas ce avec quoi j'écris.
Je vais partir du principe que tu es de bonne foi (ce dont je doute parfois, pour être très honnête, mais passons).
Le commentaire de l'autre lien que tu cites, auquel j'ai répondu, n'est pas du tout « factuel » (quel est le rapport avec les faits, d'ailleurs ? Le contraire de l'erreur n'est pas le « fait »). Il ne répond pas à l'argument avancé par l'article auquel il répondait mais en invente un autre par extrapolation -> il a une note négative.
Le commentaire que tu as posté ici répond à l'article que tu commentes : il pointe une limite interne de l'argument auquel tu t'opposes -> il a une bonne note.
Comme tes guillemets laissent à l'entendre, il n'y a rien de naturel à cela. Ce qui est certain, c'est que la 5G participe justement à ce renouvellement, avec d'autres facteurs. En revanche, d'autres mesures (support logiciel étendu dans le temps, fin de l'obsolescence programmée, droit à la réparation, etc.) contreraient cet effet de renouvellement. Ce n'est pas parce que la 5G n'est pas le seul facteur favorisant ce renouvellement qu'il n'y participe pas (c'est presque tautologique).
C'est encore plus malhonnête de ne pas considérer les usages dela 5g qui baisse l'usage de transport ou de chauffage.
L'effet rebond est servi à toutes les sauces. C'était même un argument contre la ceinture de sécurité : les gens aurait trop confiance et prendraient plus de risques. C'était finalement faux.
Je ne comprends pas le rapport entre l'effet rebond et l'exemple de la ceinture de sécurité. Il ne me semble pas que ce que tu décris soit un effet rebond.
On a pas besoin que ce soit rétro actif et c'est ce qu'on fait dans d'autres cas. On interdit les techniques les plus poussées du fait de leur externalité. Rien empêche à revenir en arrière. Donc comment tu as fais ton choix pour ça là ici, maintenant et pas une autre ?
Je suis désolé, mais je ne comprends toujours pas. C'est un choix politique - il s'agit toujours de trancher entre le possible et le faire. C'est tautologique, mais on fait un choix en le décidant, et c'est toujours ce que l'on fait lorsqu'on régule. L'Etat le plus néolibéral régule, tranche, arbitre. C'est toujours « arbitraire », en tant que cela procède de telle ou telle rationalité, rapport de force, etc.
On crame la planète depuis plusieurs décennies. Il y a un paquet de choses qui ne sont pas écologiquement acceptables depuis. Est-ce que la 5G c'est un premier pas avant un retour et si oui de combien de temps avec quel pilotage ? Ou est-ce que c'est une hype du moment et comme il y a de l'engouement autour autant essayer ça plutôt qu'autre chose ?
Si l'on regarde la question de la 5G en tant que telle, sans la comparer à d'autres, il me semble qu'elle est à rejeter pour les raisons déjà citées. Le progrès n'est ni linéaire, ni univoque. Il ne s'agit pas de laisser rouler la machine OU de la renverser. Il s'agit d'examiner différentes controverses et d'y répondre, de façon située.
Ça n'est pour autant pas une démarche. Comme rien est fait pour ce qui me semble être la racine, élever la croissance au but ultime. Ce que tu gagne sur cette bataille, tu va le retrouver ailleurs.
C'est intéressant - quelle serait ton approche ?
Dieu sait que j'aime pas la voiture (je me déplace exclusivement en vélo/skate/train), mais il est impossible d'envisager des mesures écologiques sans prendre en compte un aspect social (au sens socialiste, mais aussi simplement dans le fais que ça ne peut pas se faire malgré les la population).
Je suis tout à fait d'accord, mais est-ce que le marché « répond » à un « besoin » ?
et l'effet rebond il va dans les 2 sens, si l'amélioration du réseau permet d'éviter de nouveaux déplacements en voitures/avions
Mais dans le cas de la 5G, quel est le rapport ?
On peut pas juste prétendre un effet rebond pour choisir une limite arbitraire à ce qui est acceptable ou non.
Pourquoi pas ?
(pourquoi tu pose la limite aux techniques actuelles plutôt qu'à celles d'hier ?)
Pour la même raison que celle pour laquelle j'ai pour l'instant encore du mal à voyager dans le temps.
comment choisir ce que l'on sait faire, mais qu'on ne va pas faire et comment le contrôler ?
Ce n'est pas moins arbitraire que d'augmenter les débits simplement pour accroître la consommation (de vidéo, d'IoT, etc.). Le fait de considérer qu'une « limite » à la consommation est toujours arbitraire mais que l'augmentation aveugle de la production et la création de nouveaux « besoins » ne l'est pas m'est toujours aussi mystérieux.
C'est un enjeu et ça ne se fait pas simplement par petit bout c'est quelque chose de plus global.
Certes, on peut toujours trouver plus « global ». Il me semble néanmoins que le déploiement à l'échelle de continents entiers d'une nouvelle technologie de transfert de données est un fait assez « global » - et, pour le coup, littéralement infrastructurel.
De la même manière que l'on a présenté la vie pavillonnaire avec voiture individuelle et vacances à l'autre bout du monde comme un accomplissement, il faut faire évoluer les mentalités, les pratiques et les systèmes de valeur.
Je suis bien d'accord, mais j'ai du mal à voir en quoi le déploiement de la 5G ne participe justement pas d'une évolution des mentalités dans le sens directement contraire.
Si on regarde un autre domaine aujourd'hui, on bat en brèche la voiture (que l'on sort des centre ville par exemple) sans pour autant s'interdire de sortir des modèles plus performants.
Plus performants, mais toujours aussi inefficaces (dans le rapport masse du véhicule/masse transportée, par exemple).
Hum, il n'y a pas mieux pour décrédibiliser l'article que de balancer ça en conclusion.
Je vois du sarcasme (un peu binaire), mais pas vraiment d'argument.
C'est vrai ça, pour mon domaine, la vidéo, il aurait fallut s'arrêter au MPEG-1 Video, et aussi MPEG-1 audio Layer 1 (layer 3 aussi connu sous le nom de MP3 ce n'est pas compatible avec la génération d'avant), et améliorer les logiciels seulement, et tant pis si le logiciel ne peut pas être amélioré sans changer le format, ça serait horrible. Ha il faudrait rester en USB 2.0 lent, USB 3.0 c'est tripler le nombre de fils, pas bien…
Ça dépend, est-ce que le passage à de nouveaux codecs/standards a entraîné un effet rebond ou une augmentation de la consommation électrique ? Tu ne réponds pas à l'argument de l'article, qui ne consiste absolument pas à dire qu'il ne faut jamais changer de standard partout, dans tous les domaines.
En aparté, pour celles et ceux qui souhaitent un OS « entièrement » dégooglé, je conseille chaudement d'utiliser DivestOS (https://divestos.org/) qui est d'une très grande qualité. C'est une alternative (un peu moins stricte) à GrapheneOS - qui ne comprend pas les services de Google, ni même microG - qui fonctionne extrêmement bien. La documentation est très bien écrite, le mainteneur très compétent et facile à joindre, les réglages par défaut extrêmement pertinents, les mises à jour se font sans encombres, et l'aspect sécurité est très soigné.
J'utilisais auparavant, sur mon Oneplus 6, /e/OS (qui, lui, comprend microg), mais les réglages par défaut sont critiquables (applis système pas mises à jour, launcher par défaut qui ressemble à celui d'iOS, mises à jour périlleuses, etc.). Je l'ai remplacé par DivestOS (et postmarketOS, en dual boot), et je suis ravi.
Pour les trajets à vélo, je ne peux que conseiller Brouter (http://brouter.de/) couplé à Osmand. Les intinéraires qu'il génère sont les meilleurs que j'aie jamais utilisés, toute solution (libre ou privatrice) confondue.
Forcément vu comme ça ;)
En plus, c'est faux, j'utilise des programmes écrits en Hare :)
Je comprends ton argument, mais je pense qu'il sous-estime l'importance de la population d'utilisateurs d'OS libres. Ne pas proposer d'implémentation pour des OS propriétaires est loin d'équivaloir à « rester dans son coin ».
J'imagine, tout simplement, que, pour l'équipe, le support des OS propriétaires ne vaut pas l'élargissement du public qui est son corollaire. Après tout, avoir un langage « populaire » n'est pas une fin en soi.
Pour poursuivre le parallèle avec Emacs (qui fonctionne sous MacOS et Windows, mais pour qui ces derniers ne sont pas prioritaires - personnellement, je n'ai jamais réussi à avoir un Emacs fonctionnant de manière convenable sous Windows - et ça n'a aucune importance :) : Emacs n'est pas, ou plus, un logiciel « populaire ». Et ça n'a, à mon sens, strictement aucune importance, car ce n'est pas son but. Pour autant, il jouit d'une communauté grande et dynamique, qui, dans son écrasante majorité, utilise GNU/Linux. Son développement est actif, et son « écosystème » de paquets aussi. Si Emacs n'était pas compilable sur des OS propriétaires, je pense que cela ne changerait absolument rien.
On peut très bien avoir des communautés robustes sans support pour des plateformes propriétaires, d'une part, et, d'autre part, la « popularité » est loin d'être nécessairement un objectif à atteindre.
Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'il y a une différence de taille en le fait de ne pas offrir de support pour les plateformes propriétaires et vivre en autarcie. Les utilisateurs d'OS libres sont suffisamment nombreux, notamment parmi les développeurs, non ?
Et puis, par ailleurs, s'ils veulent effectivement vivre en « autarcie » (ce dont je doute), je ne comprends pas tellement le problème. Pourquoi est-ce que cela déchaîne autant les passions ? On a l'impression que d'aucuns se sentent insultés parce que l'OS propriétaire qu'ils utilisent n'est pas supporté.
Je n'utiliserais probablement jamais Hare dans tous les cas, mais le fait qu'il n'existe pas d'implémentation officielle sous macOS ne m'empêche pas de dormir.
Encore une fois, l'équipe propose quelque chose, on en fait ce qu'on veut, pourquoi couper les cheveux en quatre pour des détails ?
Si le support pour les OS propriétaires est si important (et je n'ironise pas, il l'est peut-être, je ne sais pas), pourquoi ne pas dépenser son énergie à le mettre en place plutôt que de surinterpréter une pauvre petite phrase ?
PS : Je rappelle qu'on a affaire ici à un langage de programmation de bas niveau (autrement dit, utilisé par des spécialistes qui savent très bien installer une distribution Linux), pas de VLC ou d'un autre logiciel grand public. Si Hare n'a aucune diffusion sur les OS propriétaires, je pense que ça n'aura strictement aucune importance.
Tout à fait, mais je pense que c'est un problème secondaire (voire, je l'imagine, pas un problème du tout pour les développeurs de Hare). Si le public de Hare se limite aux utilisateurs d'OS libres, cela ne pose pas nécessairement problème. Qui a dit qu'un logiciel/langage devait avoir la diffusion la plus large possible :) ?
un doigt levé à quiconque le demande ou souhaite fournir le support pour.
Tout d'abord, on n'en sait rien. Ensuite, même si c'était le cas, et alors ? Encore une fois, personne n'empêche quiconque de le faire - et une implémentation de Hare pour un système privateur aurait peut-être un succès fou, quoi que l'équipe de développement en pense.
Beaucoup de gens ne fournissent pas le support pour X ou Y système parce qu'ils n'ont ni les compétences, ni le matériel pour mais de là fermer la porte immédiatement c'est à mon sens inconcevable pour un langage.
Encore une fois, ils ne peuvent pas « fermer la porte », seulement ne pas effectuer ce travail eux-mêmes. Je ne vois pas ce que change le fait que nous ayons affaire à un langage de programmation. Ne pas développer d'implémentation pour un OS privateur est un choix de développement comme un autre. L'équipe de Hare ne doit rien à quiconque (encore moins aux OS privateurs, qui nous pourrissent déjà suffisamment la vie). Ils proposent un travail, dont on fait ce qu'on veut.
Avant je n'avais pas de mac et pour autant j'ai jamais dit sur un quelconque de mes projets « il ne sera jamais disponible pour macOS ». Un jour une personne m'a aidé à porter mon programme pour et j'étais ravi qu'il ai pu m'aider à le faire.
C'est tout à ton honneur. D'un autre côté, je comprends que lorsqu'on utilise et promeut le logiciel libre, on ne souhaite pas se donner l'(immense) peine d'assurer le support d'un OS privateur. C'est un logiciel libre : son auteur ne doit rien à personne, ses utilisateurs ne doivent rien à l'auteur, hormis le respect de la licence qu'il a choisie qui, en l'occurrence, n'empêche aucunement une implémentation tournant sur un OS propriétaire.
Cela ressemble à un procès d'intention. Encore une fois, aucun support des OS privateurs n'est prévu par l'équipe de développement. Et alors ?
Quand j'écris un programme, je n'ai aucune envie de m'assurer qu'il puisse être compilé sur un OS privateur. Étant donné que mes programmes sont libres, chacun peut se charger de ce travail s'il ou elle le souhaite. Qu'il s'agisse ici d'un langage de programmation (en aparté, quand cesserons-nous d'employer cet affreux anglicisme ?) ne change, à mon sens, rien à l'affaire, puisque le compilateur et le langage lui-même sont distincts.
Je vois mal des gens faire un portage downstream qui soit pas officialisé.
Pourquoi ? Par exemple, il y a des distributions/builds d'Emacs (et donc d'Emacs Lisp) non-officiels pour des OS privateurs. Pourtant, on ne peut pas considérer que l'équipe de développement (et surtout, son chef) accueillent particulièrement chaleureusement lesdits OS privateurs. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire la même chose pour Hare.
Le rapport est personnel : il a des molaires contre lui et ne loupe pas l'occasion de régler ses comptes par commentaires ici.
Oui, j'ai remarqué. Je vois pas trop l'intérêt, d'ailleurs, je crois qu'on commence à avoir compris (je trouve par ailleurs qu'il y a des choses critiquables chez Drew, m'enfin de là à en faire une maladie/obsession et à en faire profiter tout le monde à chaque fois, sans que le rapport avec le sujet en question soit particulièrement évident…).
Je ne poserai pas la question par rapport au fait que le système soit privateur mais juste au fait qu'on l'utilise et qu'on le connait.
Certes, mais de là à « mettre à la poubelle » un langage entier (sans en faire de commentaires techniques, ce que je trouverais d'ailleurs intéressant en tant que béotien) au motif qu'il n'existe pas d'implémentation officielle sur des OS privateurs alors que nous sommes sur un site traitant de Linux et des logiciels libres, il y a quelque chose qui me dépasse.
Drew - dont l'égo surdimensionné n'est plus à démontrer -
Si, si, il est toujours à démontrer (et quel est le rapport, par ailleurs ?) ;)
refuser de base des plateformes pour des opinions personnelles c'est probablement pas la bonne décision pour un langage
Ce sont des opinions politiques, et cela me paraît constituer une opinion tout à fait valable. Libre à chacun d'écrire une implémentation de Hare pour un système privateur, libre à lui de ne pas vouloir s'embêter avec cela.
Je n'ai pas bien compris depuis quand la qualité d'un langage était jugée à la capacité de son fondateur à en écrire une implémentation pour un système privateur (le langage n'est pas son implémentation), surtout quand ladite implémentation est tout à fait possible techniquement et juridiquement.
Pour linux (on compte le nombre de passages de [testing] à [core]):
$ git --no-pager log --pretty=reference --date-order -E --grep 'db-move' | awk '/[0-9]{4}-[0-9]{2}-[0-9]{2}\)$/ {print $NF}' | tr -d ')' | awk -F '-' 'BEGIN {OFS="-"}{print $1,$2}' | uniq -c | awk '{total += $1; count++} END {print total/count}'
6.24427
Chaque chiffre est une fréquence moyenne d'upgrade par mois.
1) Pour la question du choix : je comprends, et j'approuve, mais je doute de sa pertinence en ce qui concerne les utilisateurs lambda. J'aime bien avoir le choix aussi (et manifestement, j'ai choisi systemd), mais je n'ai pas besoin d'avoir le choix du système d'init au sein de ma distribution. Celle-ci m'impose d'ailleurs d'utiliser le noyau Linux, qui est monolithique. Si je ne veux pas utiliser systemd, je n'utilise pas Arch Linux (c'est d'ailleurs ce que vous avez fait), mais ça n'a rien à voir avec systemd. Si je ne veux pas utiliser de noyau monolithique, j'utilise Hurd ou Helios (et je m'amuse bien…). Je comprends que les développeurs d'Arch Linux ne passent pas des mois à offrir le support pour plusieurs systèmes d'init (ou noyaux).
2) La question de la « philosophie Unix »
historiquement c'est Windows le gros truc monolithique, avec l'affichage qui est prioritaire sur le multi-tâches.
Le noyau Linux aussi est « monolithique » (certes, c'est très différent de l'exemple que tu donnes mais cela montre que l'argument est à géométrie variable, du moins c'est ce qu'il me semble).
3) La question du contrôle du développement par une grosse entreprise
Économiquement, c'est développé par une grosse boîte, rachetée par IBM. C'est pas un truc que "la communauté du libre" (j'entends par là : la communauté bénévole) va pouvoir reprendre et maintenir si IBM l'abandonne.
Peut-être que si :) Et si ce n'est pas le cas, on passera à autre chose, comme on l'a fait dix fois par le passé :) Que ça soit développé par une grosse boîte ne change à mon sens pas grand chose - ou alors quelque chose m'échappe. C'est un logiciel libre, on en fait ce qu'on veut. Si on n'y arrive pas, on fait autre chose, comme pour n'importe quel logiciel libre.
Pour le cas de Firefox, il existe, comme tu le sais, des forks ôtant les fonctionnalités qui gênent ou sont imposées. Pour moi aussi, utiliser des logiciels libre relève de la résistance au capitalisme de surveillance, mais j'ai du mal à voir le rapport avec systemd (ou même les grosses boîtes). La beauté et l'efficacité du libre résident justement dans sa neutralité axiologique. Ce qui compte, c'est la licence du code, pas d'où il vient. L'émancipation qu'il permet est mécanique, elle ne repose ni sur un jugement, ni sur des valeurs.
4) Sur la question du fait que la configuration soit plus aisée avec de petits programmes, mon intuition me fait pencher de ton côté (et souvent, c'est un usage que je préfère d'ailleurs). Mais je suis pas certain qu'un débutant ait besoin de configurer son système d'init tous les quatre matins. Moi-même, alors que je sais écrire un script d'init, recompiler un noyau, écrire des patches (alors que je ne suis pas programmeur, comme un utilisateur lambda), je n'ai quasiment jamais besoin de le faire.
J'ai la même expérience que toi. J'installe en général Linux Mint sur les PC de mes proches qui me demandent que je leur « installe Linux ». Je leur répète un nombre de fois incalculable qu'il leur faut installer les mises à jour, mais seule ma compagne le fait (certainement parce qu'elle a, la pauvre, probablement été encore plus que les autres exposée à mes consignes). De fait, c'est moi qui les installe tous les 36 du mois quand j'ai leur PC sous la main.
Je comprends en revanche qu'ils et elles n'installent pas les upgrades d'une version majeure à l'autre - c'est souvent peu aisé, ou peu évident à trouver dans la GUI.
Par ailleurs, j'adore Arch Linux et l'utilise sur toutes mes machines (portable, serveur, téléphone), mais, comme toi, j'ai du mal à saisir l'intérêt d'une rolling release pour des débutants.
En ce qui concerne systemd, sans vouloir réouvrir une flame war, je dois admettre que je ne comprends rien à toutes ces crispations.
Je suis un utilisateur avancé de GNU/Linux (utilisation quotidienne et intensive depuis plus de quinze ans) mais je reste, aussi, un utilisateur lambda au sens où, souvent, j'ai simplement besoin d'utiliser mon PC sans avoir à peaufiner ou tripatouiller cent mille choses. Du point de vue de l'utilisateur lambda, donc, je dois avouer que systemd, je m'en fiche éperdument. Tout ce dont j'ai besoin de savoir dans les cas où je ne suis pas en train d'écrire un service ou un timer (soit 99% du temps) se résume à systemctl [--user] [enable | start] [--now] service. C'est tout. Le reste n'a aucune incidence sur moi, et je m'en fiche. Tout ce que je sais, c'est que 1) C'est un logiciel libre 2) Ça marche. Et ça me suffit.
Quant au poncif de la « philosophie Unix », de la même façon, j'ai du mal à en saisir l'intérêt. Est-elle obligatoire tout le temps, partout ? Est-elle indispensable ? Je passe plus de la moitié de mon temps dans Emacs, qui est exactement le contraire de la « philosophie Unix » (certains diront que si en coupant les cheveux en quatre, cela dit). Et alors ? Je l'utilise précisément parce qu'il fait plein de choses de façon intégrée, et j'en suis très content. La philosophie truc ou bidule, je m'en fiche un peu, tant que le programme est libre et me convient.
Je suis conscient que j'ai certainement tort et serais ravi d'entendre des arguments rationnels et pragmatiques (c'est-à-dire illustrés de cas concrets et sans « bashing » a priori) sur la question.
Merci pour le journal, c'est un retour intéressant !
[^] # Re: T'as pensé au crayon à papier ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai testé: une ardoise à cristaux liquides. Évalué à 2.
J'ai essayé Logseq plusieurs fois, mais n'y ai rien compris. C'est une logiciel qui a l'air super, mais je crois que je n'ai pas vraiment saisi le principe. Es-tu par hasard aussi un utilisateur d'Emacs/org-mode ?
[^] # Re: T'as pensé au crayon à papier ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai testé: une ardoise à cristaux liquides. Évalué à 3.
Oui, sauf :
- quand je crée un nouveau fichier car j'ai oublié que j'en avais déjà un qui était consacré à la tâche en question
- que j'ai des informations en doublon, d'autres obsolètes, parfois plusieurs branches issues de la même idée dans des fichiers différents
- ou des choses que j'ai notées dans mon agenda CalDAV (ou pire, celui de quelqu'un d'autre) plutôt que dans mon fichier Org
- quand ma recherche par grep ne me permet pas de trouver la bonne information parce que je n'ai pas tapé les bons termes (ou pas dans la bonne langue, parce que je prends un malin plaisir à bêtement mélanger les langues)
- quand je modifie un fichier de sauvegarde plutôt que le fichier actuel par erreur
- quand la synchronisation avec Syncthing ne fonctionne pas sans que je l'aie vu et que je me retrouve avec des conflits et modifie le mauvais fichier
- quand j'ai oublié que j'ai réorganisé mes fichiers et recrée un nouveau fichier à l'ancien emplacement par mégarde
- quand j'ai oublié que j'avais déjà pris note de la chose en question dans un courriel que je m'étais envoyé parce que je n'avais accès à rien d'autre au moment où je l'ai fait
- que j'ai oublié de modifier ma configuration Emacs après avoir renommé un fichier et que mon org-capture m'envoie une note dans l'ancien fichier
- que j'ai pris une note dans un document pro au lieu de perso par erreur, ou plus généralement, que je me suis trompé de fichier, puis ai re-noté une version plus récente de l'idée dans un deuxième fichier, que je retrouve l'information située au mauvais endroit bien plus tard, et que je ne sais plus laquelle est la bonne
Et cætera.
Je maintiens que le support ne me rend pas moins bordélique. J'en avais parlé, un jour, avec Bastien Guery, le mainteneur d'org-mode, au cours d'une discussion sur la mise au point d'un système d'organisation personnel. Il m'a rappelé qu'org-mode n'allait pas faire les choses que je ne veux pas faire à ma place - de la même façon, si je suis bordélique, il ne va pas tout ranger à ma place non plus :)
[^] # Re: T'as pensé au crayon à papier ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai testé: une ardoise à cristaux liquides. Évalué à 3.
Oui, le papier est toujours un peu source de fouillis (j'en ai plein mon bureau présentement), mais je trouve que c'est tout de même le mieux. Je passe mon temps à trier et jeter, mais je ne pense pas que ça soit si catastrophique que ça. Pour le tout-venant (choses à faire au jour le jour, notes temporaires de travail, pense-bête), je trouve que le papier est le plus simple. Si c'est important, je recopie dans un cahier ou sur mon PC. Et si j'hésite, je jette.
Pour certaines choses que je veux garder pour m'y référer plus tard ou partager, j'utilise Emacs et org-mode - mais il ne faut pas oublier que le support ne fait pas l'organisation. Mes fichiers Org ne sont pas beaucoup mieux organisés que mes bouts de papier. Le problème, c'est moi, pas ce avec quoi j'écris.
[^] # Re: T'as pensé au crayon à papier ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai testé: une ardoise à cristaux liquides. Évalué à 3.
Ça peut paraître idiot, mais je n'ai pas compris pourquoi le recours au papier avait été écarté. Trop simple ^ ?
[^] # Re: Du classique (mais sur un autre sujet)
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien Bannir les vols très courts, l’arbre qui cache la forêt - lalibre.be. Évalué à 4.
PS : Je dis ça tout en sachant que je trouve tes commentaires parfois très pertinents et intéressants, donc c'est d'autant plus dommage.
[^] # Re: Du classique (mais sur un autre sujet)
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien Bannir les vols très courts, l’arbre qui cache la forêt - lalibre.be. Évalué à 1. Dernière modification le 26 novembre 2022 à 20:28.
Edit: commentaire envoyé en double par erreur, désolé !
[^] # Re: Du classique (mais sur un autre sujet)
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien Bannir les vols très courts, l’arbre qui cache la forêt - lalibre.be. Évalué à 4.
Je vais partir du principe que tu es de bonne foi (ce dont je doute parfois, pour être très honnête, mais passons).
Le commentaire de l'autre lien que tu cites, auquel j'ai répondu, n'est pas du tout « factuel » (quel est le rapport avec les faits, d'ailleurs ? Le contraire de l'erreur n'est pas le « fait »). Il ne répond pas à l'argument avancé par l'article auquel il répondait mais en invente un autre par extrapolation -> il a une note négative.
Le commentaire que tu as posté ici répond à l'article que tu commentes : il pointe une limite interne de l'argument auquel tu t'opposes -> il a une bonne note.
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 6.
Comme tes guillemets laissent à l'entendre, il n'y a rien de naturel à cela. Ce qui est certain, c'est que la 5G participe justement à ce renouvellement, avec d'autres facteurs. En revanche, d'autres mesures (support logiciel étendu dans le temps, fin de l'obsolescence programmée, droit à la réparation, etc.) contreraient cet effet de renouvellement. Ce n'est pas parce que la 5G n'est pas le seul facteur favorisant ce renouvellement qu'il n'y participe pas (c'est presque tautologique).
Pourrais-tu expliciter ces usages ?
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 2.
Je ne comprends pas le rapport entre l'effet rebond et l'exemple de la ceinture de sécurité. Il ne me semble pas que ce que tu décris soit un effet rebond.
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 2.
Je suis désolé, mais je ne comprends toujours pas. C'est un choix politique - il s'agit toujours de trancher entre le possible et le faire. C'est tautologique, mais on fait un choix en le décidant, et c'est toujours ce que l'on fait lorsqu'on régule. L'Etat le plus néolibéral régule, tranche, arbitre. C'est toujours « arbitraire », en tant que cela procède de telle ou telle rationalité, rapport de force, etc.
Si l'on regarde la question de la 5G en tant que telle, sans la comparer à d'autres, il me semble qu'elle est à rejeter pour les raisons déjà citées. Le progrès n'est ni linéaire, ni univoque. Il ne s'agit pas de laisser rouler la machine OU de la renverser. Il s'agit d'examiner différentes controverses et d'y répondre, de façon située.
C'est intéressant - quelle serait ton approche ?
Je suis tout à fait d'accord, mais est-ce que le marché « répond » à un « besoin » ?
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 3.
Mais dans le cas de la 5G, quel est le rapport ?
Pourquoi pas ?
Pour la même raison que celle pour laquelle j'ai pour l'instant encore du mal à voyager dans le temps.
Ce n'est pas moins arbitraire que d'augmenter les débits simplement pour accroître la consommation (de vidéo, d'IoT, etc.). Le fait de considérer qu'une « limite » à la consommation est toujours arbitraire mais que l'augmentation aveugle de la production et la création de nouveaux « besoins » ne l'est pas m'est toujours aussi mystérieux.
Certes, on peut toujours trouver plus « global ». Il me semble néanmoins que le déploiement à l'échelle de continents entiers d'une nouvelle technologie de transfert de données est un fait assez « global » - et, pour le coup, littéralement infrastructurel.
Je suis bien d'accord, mais j'ai du mal à voir en quoi le déploiement de la 5G ne participe justement pas d'une évolution des mentalités dans le sens directement contraire.
Plus performants, mais toujours aussi inefficaces (dans le rapport masse du véhicule/masse transportée, par exemple).
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 4.
Et à quoi ça sert de streamer du HD sur un écran minuscule ?
[^] # Re: Ridicule, pas sérieux
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au lien La 5G est-elle soluble dans la sobriété ?. Évalué à 9. Dernière modification le 25 novembre 2022 à 11:01.
Je vois du sarcasme (un peu binaire), mais pas vraiment d'argument.
Ça dépend, est-ce que le passage à de nouveaux codecs/standards a entraîné un effet rebond ou une augmentation de la consommation électrique ? Tu ne réponds pas à l'argument de l'article, qui ne consiste absolument pas à dire qu'il ne faut jamais changer de standard partout, dans tous les domaines.
# DivestOS
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai ressuscité un ordinophone. Évalué à 1.
En aparté, pour celles et ceux qui souhaitent un OS « entièrement » dégooglé, je conseille chaudement d'utiliser DivestOS (https://divestos.org/) qui est d'une très grande qualité. C'est une alternative (un peu moins stricte) à GrapheneOS - qui ne comprend pas les services de Google, ni même microG - qui fonctionne extrêmement bien. La documentation est très bien écrite, le mainteneur très compétent et facile à joindre, les réglages par défaut extrêmement pertinents, les mises à jour se font sans encombres, et l'aspect sécurité est très soigné.
J'utilisais auparavant, sur mon Oneplus 6, /e/OS (qui, lui, comprend microg), mais les réglages par défaut sont critiquables (applis système pas mises à jour, launcher par défaut qui ressemble à celui d'iOS, mises à jour périlleuses, etc.). Je l'ai remplacé par DivestOS (et postmarketOS, en dual boot), et je suis ravi.
[^] # Re: Dégoogliser, c'est pas facile
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal J'ai ressuscité un ordinophone. Évalué à 6.
Pour les trajets à vélo, je ne peux que conseiller Brouter (http://brouter.de/) couplé à Osmand. Les intinéraires qu'il génère sont les meilleurs que j'aie jamais utilisés, toute solution (libre ou privatrice) confondue.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 3.
Je comprends ton argument, mais je pense qu'il sous-estime l'importance de la population d'utilisateurs d'OS libres. Ne pas proposer d'implémentation pour des OS propriétaires est loin d'équivaloir à « rester dans son coin ».
J'imagine, tout simplement, que, pour l'équipe, le support des OS propriétaires ne vaut pas l'élargissement du public qui est son corollaire. Après tout, avoir un langage « populaire » n'est pas une fin en soi.
Pour poursuivre le parallèle avec Emacs (qui fonctionne sous MacOS et Windows, mais pour qui ces derniers ne sont pas prioritaires - personnellement, je n'ai jamais réussi à avoir un Emacs fonctionnant de manière convenable sous Windows - et ça n'a aucune importance :) : Emacs n'est pas, ou plus, un logiciel « populaire ». Et ça n'a, à mon sens, strictement aucune importance, car ce n'est pas son but. Pour autant, il jouit d'une communauté grande et dynamique, qui, dans son écrasante majorité, utilise GNU/Linux. Son développement est actif, et son « écosystème » de paquets aussi. Si Emacs n'était pas compilable sur des OS propriétaires, je pense que cela ne changerait absolument rien.
On peut très bien avoir des communautés robustes sans support pour des plateformes propriétaires, d'une part, et, d'autre part, la « popularité » est loin d'être nécessairement un objectif à atteindre.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 3. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 17:51.
Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'il y a une différence de taille en le fait de ne pas offrir de support pour les plateformes propriétaires et vivre en autarcie. Les utilisateurs d'OS libres sont suffisamment nombreux, notamment parmi les développeurs, non ?
Et puis, par ailleurs, s'ils veulent effectivement vivre en « autarcie » (ce dont je doute), je ne comprends pas tellement le problème. Pourquoi est-ce que cela déchaîne autant les passions ? On a l'impression que d'aucuns se sentent insultés parce que l'OS propriétaire qu'ils utilisent n'est pas supporté.
Je n'utiliserais probablement jamais Hare dans tous les cas, mais le fait qu'il n'existe pas d'implémentation officielle sous macOS ne m'empêche pas de dormir.
Encore une fois, l'équipe propose quelque chose, on en fait ce qu'on veut, pourquoi couper les cheveux en quatre pour des détails ?
Si le support pour les OS propriétaires est si important (et je n'ironise pas, il l'est peut-être, je ne sais pas), pourquoi ne pas dépenser son énergie à le mettre en place plutôt que de surinterpréter une pauvre petite phrase ?
PS : Je rappelle qu'on a affaire ici à un langage de programmation de bas niveau (autrement dit, utilisé par des spécialistes qui savent très bien installer une distribution Linux), pas de VLC ou d'un autre logiciel grand public. Si Hare n'a aucune diffusion sur les OS propriétaires, je pense que ça n'aura strictement aucune importance.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 2.
Tout à fait, mais je pense que c'est un problème secondaire (voire, je l'imagine, pas un problème du tout pour les développeurs de Hare). Si le public de Hare se limite aux utilisateurs d'OS libres, cela ne pose pas nécessairement problème. Qui a dit qu'un logiciel/langage devait avoir la diffusion la plus large possible :) ?
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 3.
Tout d'abord, on n'en sait rien. Ensuite, même si c'était le cas, et alors ? Encore une fois, personne n'empêche quiconque de le faire - et une implémentation de Hare pour un système privateur aurait peut-être un succès fou, quoi que l'équipe de développement en pense.
Encore une fois, ils ne peuvent pas « fermer la porte », seulement ne pas effectuer ce travail eux-mêmes. Je ne vois pas ce que change le fait que nous ayons affaire à un langage de programmation. Ne pas développer d'implémentation pour un OS privateur est un choix de développement comme un autre. L'équipe de Hare ne doit rien à quiconque (encore moins aux OS privateurs, qui nous pourrissent déjà suffisamment la vie). Ils proposent un travail, dont on fait ce qu'on veut.
C'est tout à ton honneur. D'un autre côté, je comprends que lorsqu'on utilise et promeut le logiciel libre, on ne souhaite pas se donner l'(immense) peine d'assurer le support d'un OS privateur. C'est un logiciel libre : son auteur ne doit rien à personne, ses utilisateurs ne doivent rien à l'auteur, hormis le respect de la licence qu'il a choisie qui, en l'occurrence, n'empêche aucunement une implémentation tournant sur un OS propriétaire.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 2.
Cela ressemble à un procès d'intention. Encore une fois, aucun support des OS privateurs n'est prévu par l'équipe de développement. Et alors ?
Quand j'écris un programme, je n'ai aucune envie de m'assurer qu'il puisse être compilé sur un OS privateur. Étant donné que mes programmes sont libres, chacun peut se charger de ce travail s'il ou elle le souhaite. Qu'il s'agisse ici d'un langage de programmation (en aparté, quand cesserons-nous d'employer cet affreux anglicisme ?) ne change, à mon sens, rien à l'affaire, puisque le compilateur et le langage lui-même sont distincts.
Pourquoi ? Par exemple, il y a des distributions/builds d'Emacs (et donc d'Emacs Lisp) non-officiels pour des OS privateurs. Pourtant, on ne peut pas considérer que l'équipe de développement (et surtout, son chef) accueillent particulièrement chaleureusement lesdits OS privateurs. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire la même chose pour Hare.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 5.
Oui, j'ai remarqué. Je vois pas trop l'intérêt, d'ailleurs, je crois qu'on commence à avoir compris (je trouve par ailleurs qu'il y a des choses critiquables chez Drew, m'enfin de là à en faire une maladie/obsession et à en faire profiter tout le monde à chaque fois, sans que le rapport avec le sujet en question soit particulièrement évident…).
Certes, mais de là à « mettre à la poubelle » un langage entier (sans en faire de commentaires techniques, ce que je trouverais d'ailleurs intéressant en tant que béotien) au motif qu'il n'existe pas d'implémentation officielle sur des OS privateurs alors que nous sommes sur un site traitant de Linux et des logiciels libres, il y a quelque chose qui me dépasse.
[^] # Re: Et hare, alors?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Ces langages avec lesquels il faut tout réécrire. Évalué à 4.
Si, si, il est toujours à démontrer (et quel est le rapport, par ailleurs ?) ;)
Ce sont des opinions politiques, et cela me paraît constituer une opinion tout à fait valable. Libre à chacun d'écrire une implémentation de Hare pour un système privateur, libre à lui de ne pas vouloir s'embêter avec cela.
Je n'ai pas bien compris depuis quand la qualité d'un langage était jugée à la capacité de son fondateur à en écrire une implémentation pour un système privateur (le langage n'est pas son implémentation), surtout quand ladite implémentation est tout à fait possible techniquement et juridiquement.
[^] # Re: Mise à jour noyau
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal 2 ans d'Artix Linux dans un GUL de province (GEBULL.org). Évalué à 3.
J'ai fait un comptage au doigt mouillé (j'espère que je ne me suis pas trompé, c'est vraiment à prendre avec des pincettes) :
Pour
linux-lts
:$ git --no-pager log --pretty=reference --date-order -E --grep 'upgpkg' | awk '/[0-9]{4}-[0-9]{2}-[0-9]{2}\)$/ {print $NF}' | tr -d ')' | awk -F '-' 'BEGIN {OFS="-"}{print $1,$2}' | uniq -c | awk '{total += $1; count++} END {print total/count}'
4.79508
Pour
linux
(on compte le nombre de passages de[testing]
à[core]
):$ git --no-pager log --pretty=reference --date-order -E --grep 'db-move' | awk '/[0-9]{4}-[0-9]{2}-[0-9]{2}\)$/ {print $NF}' | tr -d ')' | awk -F '-' 'BEGIN {OFS="-"}{print $1,$2}' | uniq -c | awk '{total += $1; count++} END {print total/count}'
6.24427
Chaque chiffre est une fréquence moyenne d'upgrade par mois.
[^] # Re: mises à jour
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal 2 ans d'Artix Linux dans un GUL de province (GEBULL.org). Évalué à 3.
Merci beaucoup pour ta réponse.
1) Pour la question du choix : je comprends, et j'approuve, mais je doute de sa pertinence en ce qui concerne les utilisateurs lambda. J'aime bien avoir le choix aussi (et manifestement, j'ai choisi systemd), mais je n'ai pas besoin d'avoir le choix du système d'init au sein de ma distribution. Celle-ci m'impose d'ailleurs d'utiliser le noyau Linux, qui est monolithique. Si je ne veux pas utiliser systemd, je n'utilise pas Arch Linux (c'est d'ailleurs ce que vous avez fait), mais ça n'a rien à voir avec systemd. Si je ne veux pas utiliser de noyau monolithique, j'utilise Hurd ou Helios (et je m'amuse bien…). Je comprends que les développeurs d'Arch Linux ne passent pas des mois à offrir le support pour plusieurs systèmes d'init (ou noyaux).
2) La question de la « philosophie Unix »
Le noyau Linux aussi est « monolithique » (certes, c'est très différent de l'exemple que tu donnes mais cela montre que l'argument est à géométrie variable, du moins c'est ce qu'il me semble).
3) La question du contrôle du développement par une grosse entreprise
Peut-être que si :) Et si ce n'est pas le cas, on passera à autre chose, comme on l'a fait dix fois par le passé :) Que ça soit développé par une grosse boîte ne change à mon sens pas grand chose - ou alors quelque chose m'échappe. C'est un logiciel libre, on en fait ce qu'on veut. Si on n'y arrive pas, on fait autre chose, comme pour n'importe quel logiciel libre.
Pour le cas de Firefox, il existe, comme tu le sais, des forks ôtant les fonctionnalités qui gênent ou sont imposées. Pour moi aussi, utiliser des logiciels libre relève de la résistance au capitalisme de surveillance, mais j'ai du mal à voir le rapport avec systemd (ou même les grosses boîtes). La beauté et l'efficacité du libre résident justement dans sa neutralité axiologique. Ce qui compte, c'est la licence du code, pas d'où il vient. L'émancipation qu'il permet est mécanique, elle ne repose ni sur un jugement, ni sur des valeurs.
4) Sur la question du fait que la configuration soit plus aisée avec de petits programmes, mon intuition me fait pencher de ton côté (et souvent, c'est un usage que je préfère d'ailleurs). Mais je suis pas certain qu'un débutant ait besoin de configurer son système d'init tous les quatre matins. Moi-même, alors que je sais écrire un script d'init, recompiler un noyau, écrire des patches (alors que je ne suis pas programmeur, comme un utilisateur lambda), je n'ai quasiment jamais besoin de le faire.
[^] # Re: mises à jour
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal 2 ans d'Artix Linux dans un GUL de province (GEBULL.org). Évalué à 9. Dernière modification le 14 septembre 2022 à 00:04.
J'ai la même expérience que toi. J'installe en général Linux Mint sur les PC de mes proches qui me demandent que je leur « installe Linux ». Je leur répète un nombre de fois incalculable qu'il leur faut installer les mises à jour, mais seule ma compagne le fait (certainement parce qu'elle a, la pauvre, probablement été encore plus que les autres exposée à mes consignes). De fait, c'est moi qui les installe tous les 36 du mois quand j'ai leur PC sous la main.
Je comprends en revanche qu'ils et elles n'installent pas les upgrades d'une version majeure à l'autre - c'est souvent peu aisé, ou peu évident à trouver dans la GUI.
Par ailleurs, j'adore Arch Linux et l'utilise sur toutes mes machines (portable, serveur, téléphone), mais, comme toi, j'ai du mal à saisir l'intérêt d'une rolling release pour des débutants.
En ce qui concerne systemd, sans vouloir réouvrir une flame war, je dois admettre que je ne comprends rien à toutes ces crispations.
Je suis un utilisateur avancé de GNU/Linux (utilisation quotidienne et intensive depuis plus de quinze ans) mais je reste, aussi, un utilisateur lambda au sens où, souvent, j'ai simplement besoin d'utiliser mon PC sans avoir à peaufiner ou tripatouiller cent mille choses. Du point de vue de l'utilisateur lambda, donc, je dois avouer que systemd, je m'en fiche éperdument. Tout ce dont j'ai besoin de savoir dans les cas où je ne suis pas en train d'écrire un service ou un timer (soit 99% du temps) se résume à
systemctl [--user] [enable | start] [--now] service
. C'est tout. Le reste n'a aucune incidence sur moi, et je m'en fiche. Tout ce que je sais, c'est que 1) C'est un logiciel libre 2) Ça marche. Et ça me suffit.Quant au poncif de la « philosophie Unix », de la même façon, j'ai du mal à en saisir l'intérêt. Est-elle obligatoire tout le temps, partout ? Est-elle indispensable ? Je passe plus de la moitié de mon temps dans Emacs, qui est exactement le contraire de la « philosophie Unix » (certains diront que si en coupant les cheveux en quatre, cela dit). Et alors ? Je l'utilise précisément parce qu'il fait plein de choses de façon intégrée, et j'en suis très content. La philosophie truc ou bidule, je m'en fiche un peu, tant que le programme est libre et me convient.
Je suis conscient que j'ai certainement tort et serais ravi d'entendre des arguments rationnels et pragmatiques (c'est-à-dire illustrés de cas concrets et sans « bashing » a priori) sur la question.
Merci pour le journal, c'est un retour intéressant !
edit : pardon, je voulais répondre à zurvan.