arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: Techniquement

    Posté par  . En réponse au message Recherche de boulot en temps partiel voir mi-temps. Évalué à 5.

    Évidemment, c'est toujours difficile de généraliser à partir de cas particuliers ou de vagues sentiments, il faudrait des études poussées et neutres, etc. Cependant, j'ai l'impression que la grosse tendance pour la majorité des salariés, c'est de bosser au maximum pour se faire un maximum d'argent. Regarde tout ce qui s'est passé autour de la défiscalisation des heures sup, et d'une manière générale de la réduction du temps de travail : une conséquence importante est la semaine de plus de 35h, soit avec des heures sup, soit avec du boulot au noir.

    Pour une grande partie de nos concitoyens, la possibilité de se faire plus de pognon prime sur n'importe quelle considération de réduction de temps de travail. D'expérience, c'est au détriment de l'égalité des sexes, la femme, moins bien payée dès le début, est encouragée/forcée à mettre sa carrière au ralenti pour s'occupper des enfants et de la maison, ce qui décroit les ressources du ménage, et encourage l'homme à augmenter sa charge de boulot pour ramener plus de pognon.

    Le côté "je travaille moins du coup j'ai plus de loisirs", c'est un luxe de bobo. Même les gens qui n'ont pas forcément besoin de bosser 50h par semaine le font quand même, soit parce qu'ils s'ennuient à la maison, soit à cause de pressions sociales ou professionnelles, ou soit simplement par cupidité / peur du lendemain. C'est aussi pour ça, à mon avis, que la réduction du temps de travail ne peut pas vraiment faire baisser le chômage ; non seulement les patrons renaclent, mais en plus les gens qui ont déja du coulot renaclent aussi (puisque leur but n'est pas du tout de partager leur taf avec les autres).

    Sur le fond, je suis d'accord avec toi que ça serait cool que le temps partiel à la demande de l'employé soit généralisé, mais en pratique, ça me semble poser tellement de problèmes, et ça semble privilégier une tellement faible partie des salariés (diplomés, boulot assez sûr, pas de problèmes financiers) que je doute de l'opportunité de développer cette voie là.

    Exemple est-ce qu'il est préférable un admin sys à 100% ou deux à 50% ?

    C'est discutable ; tu es obligé de les former tous les deux, ils doivent passer du temps à communiquer entre eux pour se transmettre les infos, etc. En plus, si tous les postes étaient doublés, comment voudrais-tu éviter les comparaisons et la pression sur la productivité? Il y a beaucoup de boulots où les gens ne sont pas interchangeables, et c'est d'autant plus vrai que les responsabilités augmentent. Si tu es chef de service, tu es le seul, on ne peut pas être deux chefs en alternance, par exemple.

  • [^] # Re: Techniquement

    Posté par  . En réponse au message Recherche de boulot en temps partiel voir mi-temps. Évalué à 2.

    Le problème, c'est que je ne vois pas comment on pourrait mettre en place un système qui favorise les contrats à temps partiel sans «flexibiliser» le marché du travail. Si, par des dispositions légales, tu faisais en sorte que deux mi-temps reviennent moins cher qu'un temps plein, tu vas vite arriver à une multiplication des contrats à mi-temps, et donc à une forme de précarisation collective et une diminution massive des revenus des ménages. En fait, ça revient quand même à assumer l'idée qu'un temps plein n'est plus la norme sociale, et que les temps partiels (et donc les revenus partiels) sont acceptables. Dans un monde où les travailleurs pauvres commencent à se généraliser, ça me semble problématique. En plus, ça risque de reporter tout un tas de dépenses sociales (santé, chomage, retraite) sur le reste de la société ou sur les employeurs qui offrent des temps pleins.

    J'ai un peu l'impression que comme tout dans le droit du travail, tout dépend de l'état du rapport de force entre les employeurs et les employés. Dans un monde sans chômage, ou bien dans un domaine où les compétences sont assez rares pour que l'employeur n'ait pas le choix, alors oui, il serait intéressant de pouvoir négocier des mi-temps ou des emplois du temps allégés, voire des diminutions du temps de travail sans contreparties financières. Par contre, dans un monde où le chomage est massif, et que les employeurs n'ont que l'embarras du choix, les salariés sont en compétition directe et ne sont pas en position de négocier ; les employeurs pourront utiliser l'ensemble des possibilités du système (y compris le recours au temps partiel non-souhaité) pour ajuster leur masse salariale. J'ai l'impression que la tendance actuelle est d'assouplir le système (en fait, ça revient à acter un état de fait), et la question de la pertinence d'ouvir encore une voie de flexibilité se pose réellement.

  • [^] # Re: Techniquement

    Posté par  . En réponse au message Recherche de boulot en temps partiel voir mi-temps. Évalué à 2.

    Je ne pense pas que ça soit «bien plus cher», mais c'est plus cher pour plein de raisons (un certain nombre de primes ou d'avantages qui ne sont pas au pro-rata, la mutelle, les heures sup, etc).

  • [^] # Re: Techniquement

    Posté par  . En réponse au message Recherche de boulot en temps partiel voir mi-temps. Évalué à 2.

    Mon dieu, comment ca se fait que les gens ne se révoltent pas?

    Ne se révoltent pas contre quoi? Contre le fait que certains employeurs préfèrent les temps pleins?

    C'est super si tu arrives à vivre avec 50% ou 80% d'un salaire, mais pour ça, il faut aussi être bien payé. Je trouve ça difficile, socialement, de favoriser un type de contrat de travail qui est bien plus souvent subi que souhaité. Généraliser le mi-temps, ça revient aussi à favoriser une forme de précarité, et ça peut avoir des conséquences fâcheuses.

  • [^] # Re: Animations dans les PDF

    Posté par  . En réponse au journal Un nouveau visualiseur de PDF sous Linux. Évalué à 10.

    Le PDF est un excellent format portable pour les présentations, et les vidéos sont pertinentes dans ce contexte.

  • [^] # Re: Euh ....

    Posté par  . En réponse au message La Scop Les-Tilleuls.coop recrute !. Évalué à 4.

    Je suis d'accord, je trouverais ça super-intéressant d'avoir des retours sur le fonctionnement d'une Scop, et encore plus d'une Scop qui fonctionne bien.

    Et donc qu'une SCOP qui fait n'importe quoi finit comme une entreprise qui fait n'importe quoi.

    Je pense que si ça fonctionne bien, tu choisis un PDG compétent, qui présente clairement et honnêtement les différentes options lors des AG, de manière à prendre des décisions en commun, mais des décisions éclairées. Peut-être me trompe-je complètement, mais j'ai l'impression que c'est plus facile à gérer avec des activités plutôt homogènes en terme de niveau social (par exemple, des machins d'informatique remplis d'ingénieurs et de cadres), par contraste avec des activités industrielles où tu aurais d'un côté des gens pas bien payés et peu qualifiés, et d'un autre côté des équipes administratives de gens bien payés et bien sapés. Quand tu dois décider entre investir ou redistribuer les bénéfices par exemple, j'imagine que les différents groupes peuvent avoir des intérêts divergents et ça doit créer des tensions. Ça doit aussi être compliqué à gérer les périodes difficiles, parce que devoir collectivement prendre des décisions concernant du chômage technique ou des licenciements, ça doit créer un peu une ambiance Kho Lanta…

  • [^] # Re: Euh ....

    Posté par  . En réponse au message La Scop Les-Tilleuls.coop recrute !. Évalué à 4. Dernière modification le 23 juin 2017 à 14:35.

    Je ne savais même pas que certaines Scop fonctionnaient comme ça, ça me semble absurde, c'est même probablement le meilleur moyen de se priver de gens compétents.

    Ce que je ne comprends pas, c'est comment les parts sont distribuées. Là, quand tu recrutes 4 gusses en plus, ils ont autant de parts que les salariés déja présents dans la boîte? Comment ça se passe, il n'y avait pas d'investisseurs au début? Il me semblerait normal que les premiers employés qui ont monté la Scop et qui ont investi du vrai argent dedans aient plus de divides que ceux qui sont simplement salariés, non? Ou alors, c'est 10k€ + rétribution supplémentaire pour les investisseurs-salariés, peut-être?

    Ce qui me fait toujours peur avec des choses comme ça, c'est que si la boîte coule, tu perds à la fois ton capital et ton travail.

  • [^] # Re: mediapart

    Posté par  . En réponse au journal Linagora à l'Assemblée Nationale ?. Évalué à 2.

    Mais on s'en fout de «la plupart des gens», non?

    Dans le logiciel libre, il y a une partie "partage" certes non négligeable, mais qui ne touche pas vraiment les libertés individuelles.

    Mais dans le logiciel libre, il y a aussi le droit d'étudier le logiciel pour comprendre comment il fonctionne, quelles instructions il va envoyer à l'ordinateur, comment il va manipuler les données, etc. Et ça, c'est une partie qui ne concerne pas les œuvres non-logicielles. Une pièce de théatre ne va pas envoyer mon carnet d'adresses à une entreprise américaine, par exemple.

  • # Pas de problème particulier

    Posté par  . En réponse au journal Quid de l'escape-game open-source ?. Évalué à 5.

    Ce qui me freine dans la démarche pour le moment c'est que je veux éviter que les clients "tombent" sur le scénario et perdent la surprise de la salle

    Rien ne t'oblige à rendre public un document sous GPL-like (il semble déraisonnable de publier un document texte sous GPL, puisque c'est une licence logicielle qui contient plein de détails non-pertinents quand ça n'est pas du code). Tu peux mettre ton document sous licence libre, et choisir de ne le communiquer qu'aux concurrents, par exemple. Ces concurrents pourront (ou non) republier le document, mais ils ne sont pas obligés. Ils pourraient quand même le faire pour te pourrir ta salle, ça serait marrant :-)

    Mais bon, en fait, je ne comprends pas réellement quelles restrictions tu veux imposer à la redistribution du document. Si tu prends une licence logicielle, elle est considérée comme libre seulement si elle permet les quatre libertés : exécuter le logiciel (dans ton exemple, ça serait de jouer le scénario), étudier le logiciel (je ne vois pas l'équivalent pour ton cas, puisqu'il n'y a pas de compilation ; si tu distribues ton document, tu peux forcément le lire et l'étudier), le modifier, et le redistribuer (y compris une version modifiée).

    Si tu veux restreindre la redistribution (par exemple, ne permettre la redistribution qu'aux professionnels et pas aux clients), alors tu sors clairement du cadre du libre ; tu veux juste créer un système de partage entre professionnels et ne pas permettre aux non-professionnels d'étudier le document, c'est contradictoire avec l'idée du libre.

    mais également comment contrôler et sanctionner les transgresseurs de la licence ?

    Ah bah là, tu touches un point clé des licences, qu'elles soient libres ou pas. Tu distribues un logiciel avec une licence, qui dit en gros «vous pouvez utiliser ce document selon les termes de la licence, et si vous n'êtes pas d'accord avec les termes, alors vous ne pouvez pas utiliser ce document, et toute utilisation en dehors des clous s'apparente à de la contrefaçon». Or, personne ne va vérifier pour toi que le document est bien utilisé et redistribué conformément à la licence, c'est à toi de défendre tes droits. Si tu t'aperçois que quelqu'un a violé la licence, il faut porter plainte pour contrefaçon, et soit négocier un arrangement (du style, je retire ma plainte si vous respectez la licence à partir de maintenant), soit aller jusqu'au bout, avocat, tribunal, condamnation, dommages et intérêts.

  • [^] # Re: mediapart

    Posté par  . En réponse au journal Linagora à l'Assemblée Nationale ?. Évalué à 2.

    c'est l'incohérence de RMS qu'on voit

    Mouais, c'est un peu facile de dézinguer comme ça sans essayer de comprendre les arguments. Un certain nombre de choses sont communes au LL et aux autres productions libres (musiques, textes, films, matériel, etc), mais le LL a des spécificités, et ce sont ces spécificités qui ont motivé en premier lieu la création du logiciel libre. En gros, il y a quand même une gigantesque différence en terme de conséquences pour ses libertés individuelles entre lire un CD non-libre sur un lecteur de CD, et exécuter un logiciel non-libre sur son ordinateur.

  • [^] # Re: mediapart

    Posté par  . En réponse au journal Linagora à l'Assemblée Nationale ?. Évalué à 4.

    Faux.
    Sans droits d'auteur, pas de licences copyleft, c'est tout.

    Sans droit d'auteur, pas de licence du tout. Pas de GPL, pas de BSD, pas de WTFPL. C'est le droit d'auteur qui te permet de faire des listes de ce qu'on peut faire ou non avec ton code.

    tu parles de copyleft

    Non, je parle de l'idée que l'absence de copyright pourrait favoriser le libre. C'est faux.

    • Avec copyright:
      • Libre copyleft: existe
      • Libre WTFPL/BSD-like: existe
      • Propriétaire: existe
    • Sans copyright:
      • Libre copyleft: n'existe pas
      • Libre WTFPL-like: existe
      • Propriétaire: existe

    Il me semble assez évident que la disparition du droit d'auteur n'aiderait pas le logiciel libre ; elle empêcherait une grande partie (copyleft) du LL d'exister.

    mes logiciels ne seraient pas moins protégés sans copyright, tout simplement parce que je ne fais pas de copyleft

    Ça dépend quelle licence tu utilises, la plupart des licences non-copyleft ont quand même des clauses qui restreignent la réutilisation du logiciel (même la licence BSD, par exemple).

  • [^] # Re: mediapart

    Posté par  . En réponse au journal Linagora à l'Assemblée Nationale ?. Évalué à 2.

    le logiciel libre est un bon moyen de lutter contre

    Honnêtement, je ne te suis pas. Sans droits d'auteur, pas de licences libres, et sans licences, pas de copyleft. Si tu retires tous les logiciels GPL et autres licences copyleft du paysage, il ne va pas te rester grand chose (pas de GNU, pas de Linux).

    Du coup, je ne comprends pas comment le logiciel libre peut être un moyen de lutter contre les droits d'auteur. Le logiciel libre est un moyen de défendre les 4 libertés, mais s'il n'y avait pas de droit d'auteur, les 4 libertés ne seraient pas respectées pour autant. Tu ne pourrais plus avoir de logiciels propriétaires sous licence, mais tu aurais encore des freewares, sharewares, et tout un tas de cochonneries dont tu ne verrais jamais le code. Du coup, avec ou sans droits d'auteur, le logiciel libre pourrait ou pas exister, mais il serait moins «protégé» (dans le sens où le copyleft ne pourrait pas exister).

  • [^] # Re: mediapart

    Posté par  . En réponse au journal Linagora à l'Assemblée Nationale ?. Évalué à 10.

    comme ça pas de problème pour notre site

    dans tes rêves :-)

    c'est monnaie courante de copier le contenu des paywall

    c'est donc une raison pour le faire?

    En tant qu'amateurs de logiciels libres, on devrait tous se sentir concernés par le respect des licences et des droits d'auteurs, puisque c'est quand même là-dessus que repose le logiciel libre.

  • [^] # Re: Règles Wikipédia

    Posté par  . En réponse au journal Enquête sur les noms propres pour le dictionnaire orthographique. Évalué à 5.

    Question naïve : un nom ne peut pas avoir deux entrées dans le dictionnaire ? Lodz ET Łódź ?

    Dans la mesure où il ne peut pas être considéré comme une faute de français de n'écrire qu'avec les caractères du français, je pense que la question de la pertinence de "Lodz" ne se pose pas vraiment. Sur la forme "Łódź", c'est plus discutable. En général, quand un toponyme lexicalisé existe, ne pas l'utiliser est considéré comme une faute de français, pas exemple, "Je suis allé à Torino la semaine dernière" est incorrect selon les standards en vigueur (l'hypercorrection pourrait être humouristique, bien sûr). Il n'y a pas loin entre «graphie savante» et «graphie pédante», et même l'académie française reconnait que certaines anciennes habitudes «savantes» (comme par exemple l'utilisation de pluriels étrangers sur des mots lexicalisés) est maintenant considérée comme obsolète ; personnellement j'ai toujours considéré que des absurdités comme "scenari" au lieu de scénarios étaient particulièrement malvenues.

  • [^] # Re: Pas tout à fait

    Posté par  . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à -2.

    Que les flics ne soient plus perçu comme des ennemis
    lutte contre la pauvreté
    arrêter de protéger les politiciens véreux

    C'est clair, c'est ambitieux. Si tu ajoutes «lutter contre la faim dans le monde», et «on arrête de faire la guerre», tu peux te présenter au concours Miss France.

  • [^] # Re: Pas tout à fait

    Posté par  . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à 3.

    Ça a malheureusement des conséquences. Je n'ai pas inventé l'argument de l'ennemi imaginaire ; c'est un truc qui tourne parmi les politiques favorables à la prolongation de l'état d'urgence. En gros, ça consiste à dire que les opposants à l'état d'urgence sont des gens qui s'épanouissent dans la lutte contre un ennemi imaginaire (un glissement vers une dictature) parce que ça leur parait plus glorifiant que de lutter contre un ennemi réel (les maichants terroristes). Une autre manière de présenter l'argument pourrait être de parler de balance coût/bénéfices, et qu'il est fallacieux de ne discuter que des coûts alors que ces coûts ne peuvent être compris et acceptés que lorsque la totalité du problème est considérée.

    L'équivalent de la discussion, ça pourrait par exemple être "les vaccins ont déja cause la mort de gens, il faut arrêter tout de suite, c'est un complot de l'indistrie pharmaceutique, etc etc". Or, personne à ma connaissance ne nie que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires graves, par exemple, mais encore une fois, c'est fallacieux, parce que ça n'est pas la question. "Regarde cette petite fille, elle allait très bien, elle a été vaccinée, et elle est maintenant handicapée, comment peux-tu soutenir que les vaccins sont une bonne chose, tu es un monstre, c'est révoltant". Et paf, amis Facebook, trucosphère, tu as convaincu plein de gens. Avec un argument qui ne vaut rien.

  • [^] # Re: Pas tout à fait

    Posté par  . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à 3.

    J’arrête, je suis pas sûr que tu veuilles comprendre.

    Le problème, c'est qu'il dessert complètement sa cause, qui est pourtant primordiale. C'est souvent le problème d'ailleurs dans les mouvements qui sont mal organisés ; les plus actifs ne sont pas les meilleurs communicants, c'est pourtant eux qui sont les plus visibles, et par leur comportement ou leur agressivité, ils dégradent l'image de l'ensemble du mouvement qui se retrouve assimilé à un truc d'extrêmistes. Le logiciel libre a longtemps souffert de ça, et on trouve encore sur les forums des interventions de gens qui croient bien faire, mais qui ne démontrent que leur inexpérience (par exemple en racontant n'importe quoi sur la GPL, ou en assénant des trucs farfelus sur la qualité générale du code libre).

  • [^] # Re: Contradiction

    Posté par  . En réponse au message Création d'un master Linux pour déploiement sur des postes clients (workstation). Évalué à 6.

    Non mais s'ils l'ont choisis plus tôt qu'un kazakh a 600€/mois c'est qu'ils ont, je suppose, de bonnes raisons.

    Peut-être qu'il leur a raconté n'importe quoi? Tu téléphones à un plombier, le mec arrive, t'explique qu'il est charcutier mais qu'il n'y a pas tant de différences que ça entre un tuyau et une saucisse, et que de toutes manières si ça fuit il reviendra, et si ça re-fuit il re-reviendra, jusqu'à ce que quelqu'un se lasse.

    Je ne vois pas où nous mène cette discussion. S'il facture sa prestation, c'est de l'escroquerie ; s'il ne la facture pas, c'est juste des radins qui auront 100 parpaings dans leur parc.

    C'est comme ça que tu vois ta profession, toi? Tu baratines un client, tu ne comprends même pas ce que tu es censé faire, tu lances un SOS sur un forum au pif en ayant la vague impression que ça n'est pas si difficile que ça… Sérieusement? Tu n'as pas un minimum de déontologie? Ça n'est quand même pas dur de dire que tu ne sais pas faire et de conseiller de s'adresser à quelqu'un d'autre.

  • [^] # Re: Contradiction

    Posté par  . En réponse au message Création d'un master Linux pour déploiement sur des postes clients (workstation). Évalué à 8.

    Les compétences ça se développe ;)

    Si ça ne te fait rien, tes compétences, tu les développeras quand ça ne sera pas moi qui paye :-)

    Et puis même s'il n'y avait pas de pognon en jeu, tu confierais l'installation de 100 postes de travail avec drivers proprio et tout à quelqu'un qui n'a visiblement jamais touché un Linux de sa vie? Faut être suicidaire ; c'est même pas une question de temps passé sur la tâche, c'est surtout que ça sera forcément mal fait!

  • # Contradiction

    Posté par  . En réponse au message Création d'un master Linux pour déploiement sur des postes clients (workstation). Évalué à -1.

    "chez un client" <=> "la totale pour un novice"

    Il te paye cher ton client? C'est une vraie question. Quand on paye un professionnel, c'est qu'on cherche une certaine expertise, quand même. Si tu étais honnête, tu dirais simplement à ton client que tu n'as pas la compétence pour faire ce qu'il souhaite, non?

  • [^] # Re: Pas tout à fait

    Posté par  . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à 8.

    C'est exactement cité dans le début du deuxième lien.

    OK, donc tu as deux arguments. Un argument basé sur des statistiques et sur le rapport du défenseur des droits, et l'argument de la petite fille. L'un est un argument de raison, l'autre est un argument sentimental (en plus d'être fallacieux parce que l'erreur en question n'est pas liée à la procédure de perquisition administrative). Tu as fais un choix, celui de présenter l'argument fallacieux, et c'est ce choix que je critique.

    tu te masturbes à coup de dialectique

    Pardon, hein, de m'intéresser à des trucs comme la vérité. Je sais qu'en 2017 ce genre de valeurs est un peu dépassé. L'argument de la petite fille, il est vachement mieux, tu as raison.

    Si tu veux dire que les indemnisations sont longues, trop basses, ou que les refus sont parfois douteux, alors dis-le. Mais ne propage pas l'idée que tu n'as pas de recours, c'est tout simplement un mensonge. Ça n'est pas plus long ou plus compliqué de dire la vérité plutôt que de raconter que les flics débarquent chez n'importe qui sans raison, cassent tout, et que l'administration s'en fout et trouve ça normal. C'est sûr, la vérité est toujours moins manichéenne, mais c'est quoi qui t'intéresse, en fait?

    une position complètement absurde que seule la droite plus ou moins extrême soutient

    Tu vas encore me traiter de dialecticien, mais c'est un argument «homme de paille» (je ne soutiens évidemment pas ce que tu prétends) et «ad hominem» (les gens qui soutiennent ça sont des gens «mauvais» donc l'argument est faux). Encore une fois, tu ne pourras jamais trouver une intervention où je prétends que l'état d'urgence est une bonne chose ou que les atteintes aux libertés individuelles ou les violences policières sont acceptables, parce que ça n'est pas du tout mon avis.

    tu accuses les autres d'être engagés comme si c'était un crime

    Non, je t'accuse de faire ce qu'on appelle du «hooliganisme politique». Tu n'es pas dans un débat d'idées, mais dans une logique de supporter de foot. Je pense être par exemple un peu engagé pour le logiciel libre, mais tu retrouveras des commentaires de ma part qui critiquent de la même manière les arguments fallacieux en faveur du logiciel libre. Disons que je mets la raison, la logique du discours, et la force des arguments rationnels avant mes considérations militantes ou politiques, et que je considère pas qu'il soit acceptable de prêcher un truc qu'on croit vrai avec des arguments fallacieux. D'ailleurs, souvent, les gens qui utilisent le plus d'arguments fallacieux sont ceux qui veulent défendre des trucs faux. Alors si tu crois en ce que tu t'engages, utilise de vrais arguments.

    Au passage, s'intéresser aux arguments permet aussi de changer d'avis quand on a tort, et c'est une richesse. Ça permet aussi de ne pas systématiquement soutenir des positions extrêmes, ou de propager de profondes erreurs (comme par exemple reprocher au libéralisme de chercher à brimer les libertés individuelles).

  • [^] # Re: Pas tout à fait

    Posté par  . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à 5.

    Tu n'as pas compris, le but c'est de trouver les choses révoltantes. On n'est pas du tout dans le débat d'idées, on est dans une optique militante où il faut avoir raison ; l'argument c'est "t'as de la merde dans les yeux, on est en train de devenir une dictature et tu laisses faire". Si tu commences à demander des preuves, des arguments, tu te fais pourrir, parce que ça confirme que t'as de la merde dans les yeux. Soit tu es du côté de ceux qui se révoltent, soit tu est con/pourri/vieux/collabo.

    Le pire, c'est qu'il y a des vrais arguments contre les perquisitions administratives. Par exemple, seules 0.4% d'entre elles se sont soldées par une mise en examen. Ça, c'est un vrai problème, ça veut dire que les perquisitions administratives sont inefficaces judiciairement parlant, même quand elles sont légales (motivées par des faisceaux d'indices, etc). Elles peuvent bien sûr être utiles en maintenant la pression, mais elles peuvent aussi motiver les victimes de harcèlement policier, donc c'est à double tranchant. Mais bon, ça, c'est un vrai argument ; les atteintes au droit individuel ne sont pas justifiées par l'efficacité de la procédure.

    Mais non, ça a l'air plus efficace de te balancer l'histoire de la petite fille blessée par le RAID. Ça, ça fait vaire du buzz sur Twitter, ça va parler à l'affect des gens, ça va te révolter, et quand tu es révolté, tu va suivre tes leaders d'opinion sans te poser de question. C'est super important de regarder comment les gens qui veulent te convertir à leur cause te traitent : est-ce qu'ils essayent de parler à ton affect ou à ton intelligence? S'ils parlent à ton affect, alors ils pensent que tu es trop con pour être convaincu par des arguments.

    Je ne pense même pas que calandoa s'aperçoit que son argument est fallacieux (l'erreur de porte aurait très bien pu avoir lieu pour une perquisition «normale»), et qu'il manipule l'information (l'article est très clair sur le fait que toute la chaine hiérarchique de l'État a fait des excuses à la famille et qu'il y aura une indemnisation). Il trouve juste ça révoltant, et ne comprends pas que tu ne trouves pas ça révoltant. La preuve que c'est révoltant, plein de gens trouvent ça révoltant.

    Encore une fois, ça n'est même pas une critique sur le fond, parce que je suis persuadé que la police n'est pas assez contrôlée et qu'elle n'a pas besoin de plus de pouvoir. C'est juste que je ne supporte pas quand on essaye de me convaincre avec des arguments fallacieux, la fin ne justifie pas les moyens. Les raisonnements fallacieux, les «faits alternatifs», les trucs qui buzzent, les mensonges qui finissent par laisser des traces, c'est gerbant. Je refuse simplement d'admettre que la merde sent la rose parce qu'elle vient de gens avec qui j'ai des opinions communes, et le monde se porterait mieux si on avait tous un minimum d'esprit critique, y compris en politique, et surtout y compris envers les infos qui viennent «du bon côté».

  • [^] # Re: Pire des cas

    Posté par  . En réponse au message Recherche algorithme de somme de denombrement. Évalué à 3. Dernière modification le 13 juin 2017 à 09:48.

    D’après toi, le max serai : 100+50+80+60+8+5 = 303

    Bah oui, tu as dit que tu tirais deux boules par urne.

    Au vu des commentaires, j'ai du mal exposer mon problème

    Je confirme, à chaque précision je comprends encore moins. Tu as 10 personnes avec 10 boules, ça fait 100 boules. Chaque personne tire deux boules dans chaque urne, ça fait 200 boules. Y'a comme un problème, non?

  • [^] # Re: Pire des cas

    Posté par  . En réponse au message Recherche algorithme de somme de denombrement. Évalué à 3.

    Effectivement dans les contraintes du tirage, on tire deux boules par urne. Si dans les urnes précédentes, on a déjà tiré 2 boules de la même couleur, on doit en tiré une autre.

    Disons que dans la première urne, on a tiré "bleu - rouge". On passe à la deuxième. Si on tire "vert -jaune", on passe à la troisième. Si par contre on tire "bleu - rouge" (la situation que tu décris comme "on a déja tiré deux boules de la même couleur"), on doit en retirer une : on remet la rouge, par exemple, et on tire une jaune. On se retrouve avec "bleu - rouge - bleu - jaune", c'est bon? Et on passe à la troisième. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il faut se souvenir de toutes les paires de boules, puisqu'on ne peut pas déduire si on a déja tiré la paire ou non. J'ai bien compris?

    C'est un problème de tirage avec une contrainte complexe, ça ne me parait pas évident d'évaluer le nombre de permutations comme ça. C'est majoré par 4510, c'est hyper-limite pour une approche en force brute.

  • [^] # Re: Pire des cas

    Posté par  . En réponse au message Recherche algorithme de somme de denombrement. Évalué à 3.

    Comme je l'ai écris au dessus, ton problème n'est pas compréhensible. Dans une urne U, il y a 10 boules de couleurs différentes ; il y a en effet 45 combinaisons possibles de deux boules, et c'est tout.

    Tu dis qu'il y a 10 personnes, et une couleur par personne. Ensuite, tu évoques un tirage par personne. J'ai l'impression que tes personnes retirent toutes les boules, mais tu comprends que ton truc est incompréhensible?

    Si, comme je crois le comprendre, chaque personne retire deux boules dans chaque urne, et que tu fais la somme de ces 20 boules, le score maximum est la somme des deux plus grosses boules de chaque urne. Si le tirage est donné, c'est trivial. Si les boules sont réparties aléatoirement dans les urnes, le max doit simplement être la somme des 20 plus grosses boules, non? Dans tous les cas, le nombre de permutations est probablement trop grand pour être listé (10! ^ 9 ?) ; c'est pas plusieurs heures qu'il te faut, c'est l'éternité.