arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: Intéressante évolution…

    Posté par  . En réponse au journal Remboursement de Windows 10 sur un PC portable Asus. Évalué à 10.

    Pour ma culture personnelle, quelle discussion a déja avancé quand on répond aux questions par des questions?

  • [^] # Re: Financement annulé

    Posté par  . En réponse au journal Création d'une revue scientifique libre et sceptique. Évalué à 9.

    Ah zut, j'avais écrit un nouveau commentaire-fleuve pour te décourager :-)

    Pour être un peu constructif, tu as confondu le logiciel qui pourrait servir de base au workflow d'un journal scientifique, et le journal en question. Actuellement, les grands éditeurs ont chacun leur solution logicielle pourrie, et c'est toujours une plaie de soumettre un article. Il pourrait être utile d'avoir un système de soumission libre et souple (même s'il risque d'être beaucoup utilisé par des éditeurs prédateurs pas sérieux).

    Tout ça n'a rien à voir avec l'idée de monter un journal, chose que visiblement tu as totalement sous-estimé (par plusieurs ordres de grandeur).

  • [^] # Re: Feedback

    Posté par  . En réponse au journal Création d'une revue scientifique libre et sceptique. Évalué à 10.

    Je suis seul sur ce projet donc je serais l'éditeur dans un premier temps mais toute publication passant la revue par les pairs sera publié.

    Waouh, tu vas être l'éditeur pour les articles de sciences sociales et ceux de physique théorique en même temps? Tu fais une confiance aveugle aux reviewers, sur la base d'une inscription sur un site? Et comment tu feras quand tu auras une review positive et une review négative?

    Là, pour le coup, c'est vraiment novateur : un journal sans editorial board, même les chinois n'osent pas.

    Il y a des templates latex et libre office pour la mise en page.

    Euh, donc si je comprends bien, pas de relecture, pas de mise en page, pas de vérification de la biblio, tu mets directement l'article sur ton site web, éventuellement après avoir vaguement vérifié que le style du journal a été appliqué? Si on te refile un document MS Word, tu fais comment, tu l'ouvres dans Libre Office avec le style, un coup de pdf, et voila?

    il est très facile d'obtenir un score permettant de payer 100 euro

    Je suis d'accord avec ton constat sur le fait que 2000€ pour publier dans une revue OpenAccess traditionnelle, c'est cher payé, mais est-ce que 100€ pour publier dans ton journal, ça n'est pas cher payé non plus? Tu comptes commanditer deux revues par des relecteurs forcément choisis aléatoirement (puisqu'il n'y a pas d'éditeur) et prendre des décisions éditoriales sans rien comprendre du contenu des papiers, puis d'appliquer (ou de demander aux auteurs d'appliquer) des styles de document sans passage par un "publishing editor". Pour être franc, j'ai l'impression que tu es largement sous les prestations des moins pires journaux chinois, et que tu serais classé comme "predatory publisher" sur la liste de Beall.

    Je sais pas comment montrer que je ne propose pas un journal bidon qui fait des fausses prétention

    En fait, c'est assez documenté.

    1) Comités éditoriaux réels et prestigieux (internationaux, profs des grandes universités européennes et US)
    2) Processus de peer-review réel et sélectif ( => Taux de rejet "raisonnable" )
    3) Bases académiques (adresse dans une université ou un institut de recherche) ou dans le monde de la publication académique (filiale d'un grand éditeur de contenu scientifique…) afin de justifier d'un savoir-faire.
    4) Indexation par les bases de données avec des critères d'inclusion (Scopus / ISI-Reuters…), les bases de données thématiques (e.g. pubmed pour la biologie). Moteurs de recherche sans critères (e.g. Google Scholar) largement insuffisants. Cela va sans dire, il faut aussi une existence officielle (registre du commerce ou association, ISBN, possibilité de donner des DOI, etc). Avoir des bureaux physiques (et pas une PO Box) et de vrais employés, héberger ses serveurs.
    5) Comportement sain (pas de spam, pas de pression sur les taux d'acceptation auprès des éditeurs, pas d'invention d'index bidons ou de reconnaissances académiques frelatées…)
    6) Débit de publication raisonnable (plusieurs papiers par éditeur et par an, donc au final plusieurs dizaines d'articles par journal thématique).

    J'espère attiré les bons travaux scientifiques qui ne sont pas forcement révolutionnaire voir nouveaux (réplication d'expériences par exemple)

    Je te rassure, à part quelques gros journaux, peu d'entre eux sont capables de sélectionner les travaux révolutionnaires! La plupart des journaux spécialisés se contenent d'une review technique et scientifique, et publient même les articles qui semblent peu novateurs. Récemment, tous les gros éditeurs ont mis en place des journaux de type "voiture-balai", dans lesquels sont publiés les articles qui ne conviennent pas aux journaux phares à fort IF. PLoS One par exemple publie des milliers d'articles qui ne sont que des réplications d'expériences ou des trucs de qualité discutable mais qui sont suffisamment sérieux pour mériter d'être gardés pour la postérité moyennant quelques milliers d'euros.

    augmenter l’interaction entre le publique et les scientifiques par le biais de ce journal

    Sur la base de quelques articles très spécialisés et probablement trop confidentiels pour espérer être publiés dans les journaux traditionnels? Qu'est-ce que le public va bien tirer des discussions telles que "La méthode de Tartempion-Müller est biaisée quand les données sont issues d'un échantillonnage discret. / Nous remercions le reviewer pour cette remarque et nous citons maintenant Tartempion and Müller 1986. D'après DaSilva 1990, le biais est inférieur à 1% quand la périodicité des mesures est de l'ordre de la milliseconde, ce qui est le cas ici. Nous avons mesuré l'index de Milosevic et la distance de Dostoievsky après une procédure de rééchantillonnage (Daratamimolarivaya 2008), et ils sont tous les deux inférieurs à 0.02. Ces résultats sont résumés dans la table supplémentaire 47."? Dans la plupart des domaines, la discussion entre reviewer et auteurs peut parfois n'être compréhensible que par une centaine, voire une dizaine, de personnes dans le monde. OK, le grand public va pouvoir accéder à des pages et des pages de discussion jargonnante, mais qu'est-ce que ça va apporter? Tu vas aussi archiver les anciennes versions des articles pour qu'on puisse suivre la discussion? Ça, par exemple, en tant qu'auteur, je détesterais, parce que ça veut dire que tu publie éventuellement des trucs faux, indexés par les moteurs de recherche. "Publier", ça a un sens, et autant on peut assumer les erreurs passées à travers du processus éditorial, autant je ne trouve pas ça normal de devoir assumer les erreurs qu'on a corrigées par la suite, ou même un historique de publication compliqué (conflits entre auteurs avec modification tardive de l'ordre ou de la liste des noms, données retirées pour être publiées ailleurs…). Où ça va s'arrêter? On va publier le premier jet, la page blanche qu'on avait avant de commencer à taper l'article? La review, c'est un processus confidentiel, où les auteurs peuvent se faire allumer, parfois à raison, parfois à tort ; la plupart du temps, c'est d'ailleurs chiant comme la pluie (liste de fautes d'orthographe ou de mots à mettre en italique…).

    Après, ça ne regarde que moi : je ne publierai jamais dans ton journal, et je déconseillerais à tout le monde de le faire. On n'a pas besoin de nouveaux journaux, on a besoin d'éditeurs professionnels, honnêtes, on a besoin d'une concurrence saine qui permettrait d'abaisser les marges et rapprocher les coûts de publis des coûts de revient. Mais on a surtout besoin de moins de journaux ; la sélection naturelle commence déja à éliminer les milliers de petits journaux créés par des éditeurs cupides, les scientifiques deviennent moins naïfs quand ils se font inviter à des comités éditoriaux bidons. Mais le problème, c'est certainement qu'il y a trop de production scientifique publiée, pour une qualité moyenne assez médiocre, surtout dans les journaux créés "from scratch" sans communauté derrière, et sans réel besoin.

  • [^] # Re: Sceptique ?

    Posté par  . En réponse au journal Création d'une revue scientifique libre et sceptique. Évalué à 3.

    Mouais, ça n'est quand même pas une position très originale dans le monde académique, hein…

  • # Feedback

    Posté par  . En réponse au journal Création d'une revue scientifique libre et sceptique. Évalué à 10.

    Je pense être dans ton "public", donc je me permets de te répondre.

    Ces journaux sont régulièrement critiqués pour plusieurs raisons telles que le prix pour lire ou soumettre une publication

    Certes. Disons que quelque soit le modèle choisi (payer pour lire ou pour publier), les marges semblent rester très impressionnantes, et c'est d'autant plus regrettable qu'il s'agit souvent d'argent public.

    le droit d'auteur souvent conservé par les maisons d'éditions

    Deux modèles sont à distinguer. Dans le modèle traditionnel, les maisons d'édition demandent un transfert de copyright, et monnaient la vente des abonnements à la revue. Dans le modèle "Open Access", les maisons d'édition demandent de payer pour publier, mais dans ce cas, les auteurs gardent les droits d'auteur, avec souvent une publication sous une licence CC. On ne peut quand même pas mélanger les deux, une grande partie (voire une majorité maintenant) des travaux scientifiques sont publiés sous licence libre ou pseudo-libre (comme CC-NC).

    le fait que la revue par les pairs consiste en un échange privé entre les relecteurs et les auteurs

    J'ai rarement entendu des critiques là-dessus. Il y a quelques journaux qui publient les commentaires des reviewers, mais la règle générale, c'est que le processus éditorial reste confidentiel (discussions reviewers/éditeur/auteur). Il y a plein de raisons qui peuvent le justifier, par exemple le fait que l'éditeur puisse désavouer un reviewer (ce que le reviewer n'est pas censé savoir), le fait que des erreurs puissent avoir été corrigées (et donc plus pertinentes pour le lecteur). Bref, parfois, le lecteur est en droit d'être curieux, mais rendre public et transparent la totalité du processus éditorial revient quand même un peu à publier les brouillons de l'article, et ça n'est pas forcément souhaitable non plus (sans compter que ça peut être particulièrement chiant à lire et totalement inétéressant dans 99% des cas).

    l'utilisation d'une métrique appelée facteur d'impact.

    Là, les journaux n'y sont pas pour grand chose, ce sont les processus d'évaluation des carrières et de recrutement par les académiques eux-mêmes qui ont besoin de métriques pour quantifier l'importance des travaux de leurs collègues. Et puis, on peut reprocher beaucoup de choses au facteur d'impact, mais ça représente bien quand même l'impact du journal, la difficulté qu'on a à y publier, et donne une estimation grossière du nombre de citations que risque d'attirer l'article. Ça serait stupide d'en faire le seul critère, mais ça donne une indication si la personne joue en première division (on dit Ligue 1 en foot, hein?) ou en division d'honneur départementale.

    The consequences of the use of these two metrics by the institution puts the money focus on fast « applied sciences » and takes the money from the slow « fundamental sciences ».

    Je pense que ton analyse est fausse. L'IF est utilisé pour classer les candidats à l'intérieur d'une discipline, mais pas entre disciplines (c'est trop différent). Un bon IF en maths n'a rien à voir avec un bon IF en bio-médical. Par ailleurs, il suffit d'ouvrir un numéro de Nature ou Science (les journaux généralistes à l'IF le plus élevé) pour voir qu'il ne s'agit pas du tout de recherche appliquée la plupart du temps.

    En tant que libriste, sceptique et amateur de science j'ai commencé le développement d'un journal à revue par les pair sous forme de site web (sous licence libre) ayant pour but de s'attaquer aux problèmes listés précédemment. Je souhaite également augmenter la compréhension de la méthode scientifique et de la revue par les pairs par le public.

    Quels sont tes arguments pour te différencier des zillions de journaux plus ou moins bidons lancés ces dix dernières années pour officiellement désinfecter le monde de l'édition, et officieusement tenter de conquérir des parts de marché dans un monde où les marges sont très importantes?

    Ton journal, il est disciplinaire? Il parle de tout? De n'importe quoi? Quelles sont les limites, les critères pour y publier? Tu as un ISBN, tu es indéxé dans les bases de données? Tu as un editorial board? Qui sont les éditeurs? Comment vas-tu trouver des reviewers, sont-ils anonymes, accepteront-ils de voir leurs reviews publiées? Combien ça va coûter de publier? Qui va mettre les articles en page, qui assure la sauvegarde/archivage des articles, la pérénnité du site et des noms de domaine?

    A lot of scientists are sick of this system. They rightfully call it « publish or perish » and want to change it.

    C'est évidemment caricatural de te répondre ça, et je suis conscient du caractère trollifère de ma réponse, mais honnêtement, qui veut changer le système? Principalement, les gens qui pensent faire de la bonne science et qui se font jeter tous les papiers. Pourquoi se font-ils jeter? Ce sont peut-être des génies incompris, mais la plupart du temps, c'est surtout qu'ils font de la mauvaise science.

    S'il y a quelque chose à changer en priorité dans le monde de la recherche, c'est le système de financement, qui permet de se spécialiser dans l'attraction du pognon sans faire de science derrière, sans publier, et sans rendre des comptes. Le système de publication a de gros défauts, le principal étant de siphonner beaucoup de pognon public alors qu'il n'y en n'a pas des masses, mais il n'est pas vicié : les bons travaux scientifiques sont publiés dans de bons journaux, qui sont très lus, et les travaux mauvais ou tellement spécialisés que personne ne les comprend sont publiés dans des journaux confidentiels, qui restent accessibles pour la postérité.

    L'impression que j'ai, c'est que tu devrais peut-être essayer de comprendre un peu les tenants et les aboutissants du modèle de publication scientifique avant de tenter de le révolutionner, parce que tu es en train de lever des fonds pour mettre en place une solution qui ne correspond à aucun besoin. S'il s'agit d'offrir une plateforme pour publier sans revue des travaux "bruts de décoffrage", alors il y a déja arxiv qui est bien implanté dans le paysage. Si tu veux faire payer quelques centaines d'euros pour gérer le processus éditorial avec des reviewers complaisants et des trucs publiés à tous les coups, tu es sur le créneau de milliers de journaux Chinois et Indiens, ça n'est pas du tout innovant. Si tu veux publier des vrais travaux scientifiques intéressants, alors de toutes manières ton initiative est vouée à l'échec, puisqu'il faut vraiment être tombé bien bas et s'être fait jeter du journal de Mickey pour publier dans un journal en ligne sans facteur d'impact. Honnêtement, tu crois vraiment que des responsables d'équipes scientifiques vont se dire "pfff, j'en ai marre de publier dans Nature, je vais publier mes prochains travaux majeurs dans une archive gratuite sur Internet et le monde entier reconnaitra la valeur de mes résultats scientifiques?".

    Quand j'écris ce genre de commentaires, j'ai toujours l'impression de jouer à décourager les bonnes volontés. En gros, peut-être que tu ne sais pas que ce que tu essayes de faire est impossible, et c'est même ça qui pourrait te faire réussir. Mais ton approche me semble tellement naïve et désorganisée que je ne vois pas comment le site pourrait même s'ouvrir et être fonctionnel, sans même parler d'attirer des travaux scientifiques. Quand on voit le nombre de journaux qui coulent faute de contributions alors qu'ils sont lancés par des maisons d'édition qui mettent des ronds derrière pour la pub, le marketting, la communication, et le réseautage, j'ai vraiment l'impression que tu ne sais pas où tu mets les pieds.

  • [^] # Re: Intéressante évolution…

    Posté par  . En réponse au journal Remboursement de Windows 10 sur un PC portable Asus. Évalué à 4.

    La qualité a un prix

    Certes, mais un truc plus cher n'est pas forcément de meilleure qualité. Je n'ai jamais eu d'Audi ni de Fiat, et a priori, je n'ai aucune raison de penser intrinsèquement qu'Audi fournit des voitures de meilleure qualité que Fiat, ce que le post initial semblait impliquer par défaut. La question n'était pas de savoir si la qualité était identique, la question était de savoir s'il était légitime de faire une comparaison (et donc, je souhaitais réfuter l'idée qu'"on ne peut pas comparer"). Si justement, on peut comparer, et on doit comparer. On va probablement trouver qu'Audi fournit de meilleures prestations, mais à quel point ça nous intéresse, et à quel point la différence de prix est justifiée?

    c'est aussi vrai dans le code

    Du coup, le code d'un logiciel libre distribué gratuitement est forcément d'une qualité moindre que celui d'un logiciel propriétaire vendu à prix d'or? Je ne suis pas sûr de comprendre l'argument.

  • [^] # Re: Intéressante évolution…

    Posté par  . En réponse au journal Remboursement de Windows 10 sur un PC portable Asus. Évalué à 10.

    Comparer HP et Clevo sur le segment du portable c'est un peut comme comparer Fiat et Audi sur le segment de la berline.

    Je ne comprends pas trop le raisonnement, tu veux dire que la comparaison n'est pas légitime? C'est exactement ce qu'Audi souhaiterait entendre, mais ça n'est pas le rôle des consommateur que de répéter le discours commercial des marques de luxe sans esprit critique.

    Une Audi et une Fiat, elles ont toutes les deux quatre roues, un moteur, des sièges, un volant, bref, il est probable qu'un extra-terrestre les classifierait toutes les deux dans la même catégorie, et ne prêterait pas beaucoup plus d'attention aux différences de finition qu'aux différences de couleur, par exemple. D'un point objectif, il est tout à fait probable que ces différences de finition (qualité des matériaux, puisssance du moteur, service-après-vente) ne justifie pas l'écart des prix (pourquoi acheter trois fois plus cher une voiture qui ne dure que 50% plus longtemps, par exemple?).

    Bref, l'argument de "oui, mais c'est de meilleure qualité" peut justifier une différence de prix. Par contre, personne n'a jamais l'air de se poser la question de quelle différence de prix est justifiable par quelle qualité de prestation, et qu'est-ce qui est du ressort de l'objectif par rapport au subjectif goût du luxe? Pourquoi est-ce que la noblesse des matériaux devrait être importante sur une voiture, sur un ordinateur, plus que sur une machine à laver ou une bosse pour toilettes?

  • [^] # Re: Pas mieux

    Posté par  . En réponse au message Les avantages du VPN. Évalué à 5.

    C'est quoi cet esprit sur une forum tel que linuxfr ???

    Ça s'appelle l'esprit rationnel. Tu ne peux pas faire des promesses empiriques sans en expliciter les bases théoriques.

    Ton argument, c'est le même que si tu essayais de vendre la Jouvence de l'Abbé Machin à l'académie de Médecine sur la seule base de l'argument "je l'ai essayé et ça marche vraiment". Ça fonctionne peut-être sur Facebook, mais si tu interviens sur un site où les gens cherchent à comprendre ce qui se passe, ça ne va pas marcher. D'ailleurs, ce n'est pas propre à Linuxfr, tu te fais défoncer sur le forum de Free aussi.

    Tu ne discutes jamais avec des gens dans la vie de tous les jours ?

    Si.

    Ils ont toujours le même point de vue que toi ?

    Non, mais on peut avoir des points de vue différents tout en s'accordant sur le mode de discussion (échange d'arguments rationnels, accord sur des observations de base, etc). Là, tu essayes de me vendre un truc douteux avec des arguments à triple tiroir (style "Je fais passer 4Mbps sur une ligne 1Mbps" qui se transforme peu à peu en "la navigation semble plus fluide"), il est quand même normal que mon cerveau se rebiffe, et n'importe quel consommateur devrait se rebiffer (et celui qui ne se rebiffe pas est un pigeon).

    Et ça, ça fonctionne même si ton truc marche vraiment. Même si les débits en streaming augmentent en passant par ton VPN mais que ton explication reste "gna gna gna buffer gna gna gna UDP gna gna gna 4Mbps", je pense que tu dois des explications à tes clients. En gros, si mon banquier me propose un placement à 7%, et qu'en effet il semble que j'engrange 7% d'intérêts, tu crois que ça me suffit pour que je ne me pose pas de questions? Est-ce légal, est-ce risqué, est-ce stable dans le temps, est-ce que d'autres banques ne me proposeraient pas mieux, comment est-ce possible?

    Car à voir tes réactions, tu dois en venir aux mains assez souvent…

    Il ne me semble pas du tout avoir été agressif. J'ai juste essayé de débunker un discours commercial qui me semble techniquement peu crédible, et qui est basé sur les mêmes principe que tous les vendeurs de rêves : "je l'ai essayé et ça marche", "les experts n'en reviennent pas et ils ne veulent pas admettre la supériorité de ma solution", "ça fonctionne parce que jargon technique qui mélange un peu tout, mais ça n'est pas important puisque ça marche", "si vous n'y croyez pas restez avec votre solution pourrie moi je m'en fous", "regardez j'ai imprimé des graphiques en couleur, mes adversaires n'ont pas de graphiques en couleur", "je ne suis pas là pour faire de la pub, je suis là pour vous proposez de multiplier l'efficacité d'un service par 4"… Avec ça, tu peux vendre des éoliennes de toit, des convecteurs électriques avec un super-rendement, quelques kilos de gelée royale, des patates de Noirmoutiers bio à 12€ le kg mais si tu prends une demi-tonne tu as 10% de réduc… Donc ces gens là, je n'en viens pas aux mains, mais en effet, je les fous physiquement hors de chez moi.

  • [^] # Re: Pas mieux

    Posté par  . En réponse au message Les avantages du VPN. Évalué à 2. Dernière modification le 17 janvier 2017 à 09:44.

    Y a pas de sorcellerie là-dedans… c'est purement technique et logique.

    C'est bien ce que tout le monde te dit : non seulement ça n'est pas sorcier, mais en plus ça n'est même pas particulièrement original. C'est juste ta manière de présenter les choses qui est super énervante, parce que tu annonces des gains de débits et tu présentes ta solution comme un truc magique (sur le forum de Free, tu annonces des gains de l'ordre de x10 à x20, c'est vraiment du foutage de tronche) alors que ton truc, une fois ça va marcher et une fois ça ne va pas marcher, ça dépend de la qualité de la ligne, du taux de pertes de paquets, de la taille des paquets… Ton site annonce le même genre de conneries, style "Passez par notre VPN et le streaming sera fluide". Sans dec, vous vous engagez contractuellement à ça, ou c'est juste pour les pigeons?

    Par exemple, j'aimerais bien savoir si tes gains de débit de x10 en UDP sur des connexions pourries ne seraient pas associés à des pertes de paquets, par exemple? Genre, tu ne reçois que 50% des paquets, mais tu les reçois vite? Parce que là, forcément, c'est tout de suite moins glamour, et le débit TCP apparait lent parce qu'il redemande tous les paquets.

    On pourrait aussi se demander ce qui se passe quand tu passes par ton VPN alors que mémé est en train de surfer directement. Je n'y connais vraiment rien en protocole réseau, mais du peu que je sais, les perfs d'UDP s'effondrent quand il y a de la concurrence dans les tuyaux. Quid de la concurrence avec la TV ou le téléphone sur les box triple-play?

    Donc ta page se chargera plus vite.

    Avec une connexion ADSL et un appareil peu performant (tablette, notebook…), je doute toujours que le débit descendant soit le principal goulot d'étranglement sur la plupart des pages courantes. Mais bon, on ne va pas régler la question, donc je suggère de mettre un terme à cette discussion un peu ridicule. Continue à vendre ta solution qui augmente le débit par 4, tu vas continuer à te faire traiter de charlatan, et puis le monde va continuer de tourner.

  • [^] # Re: Pas mieux

    Posté par  . En réponse au message Les avantages du VPN. Évalué à 3. Dernière modification le 16 janvier 2017 à 17:51.

    Mouais, dans le post en question vous vous faites traiter de tous les noms parce que rien n'est honnête dans la présentation de cette méthode miraculeuse. Et comme la présentation est très mystérieuse, ça énerve tout le monde. Un peu la même chose qu'ici. C'est de la prestidigitation, tout est fait pour qu'on ne comprenne pas le "truc", alors qu'en fait il n'est pas spécialement ingénieux. On peut même se demander pourquoi les FAI ne le font pas, la raison est peut-être que personne n'aimerait l'idée que les FAI commencent à tripoter les paquets.

    Si j'ai bien compris, le principe est que le VPN a une grosse bande passante, qu'il bufferise et renvoie tout d'un bloc, ce qui optimise le débit quand on doit reçoivoir plein de petits paquets d'un coup (typiquement, ouverture d'une page web avec de la pub et des machins qui clignottent?). Par contre on reste évidemment dans les limites de la connexion, donc avec une connexion 1Mbps on a au max une connexion de 1Mbps, et c'est là qu'est l'arnaque. C'est juste que quand tu ouvres une page avec plein de trucs, ça va beaucoup moins vite que 1Mbps, alors que le VPN te permet de te rapprocher du débit max. C'est presque étonnant que certains outils de calcul du débit se fassent avoir ; en tout cas, je ne comprends pas comment ils peuvent remonter des débits qui semblent supérieurs aux capacités physiques de la ligne, c'est forcément un artéfact.

    Après, pour la navigation, je ne comprends pas vraiment où est le problème. Même derrière un wifi et une connexion ADSL moyenne, la navigation va en général très vite, et c'est souvent le navigateur qui a du mal à suivre, surtout si on est sur une tablette ou un portable peu performant. Quand on charge une page "normale" avec de la pub, des popups, des tonnes de javascript et des requêtes à des zillions de traqueurs, il y a forcément des serveurs qui ont un coup de chaud à ce moment là et qui répondront après les autres, et ça, le VPN n'y peut rien. Au boulot j'ai une connexion de dingue, et pourtant pour la navigation ça vaut bien chez moi…

    Et au passage, passer par un VPN fait sauter le cache du FAI. C'est sûr qu'avec la généralisation des pages personnalisées et des logins automatiques, c'est moins intéressant, mais ça vaudrait probablement le coup d'évaluer l'impact du cache du FAI sur une session de navigation "normale".

  • [^] # Re: HP

    Posté par  . En réponse au message Cherche imprimante multifonctions. Évalué à 2.

    Ah oui, j'oubliais un truc : sur Ubuntu, l'interface hplip-gui n'est pas très bavarde (genre une croix affichée s'il y a un problème), il vaut mieux se lever et aller voir l'affichage sur l'imprimante. Ça doit être bricolable, mais dans les faits ça n'a aucun intérêt, puisque quel que soit le problème (plus de papier, plus d'encre, bourrage, …), ça ne peut jamais être réglé à distance.

    il me semble que le laser revient beaucoup plus cher que le jet d'encre

    Ça dépend du volume à imprimer, mais pour un usage perso, surtout si on cherche la flexibilité (scanner/photocopie/impression N&B et couleur et photo à l'occasion), le jet d'encre reste une option intéressante.

  • [^] # Re: HP

    Posté par  . En réponse au message Cherche imprimante multifonctions. Évalué à 4.

    Idem, bonne expérience avec une HP jeu d'encre R/V ; bon support Linux (réseau, wifi, et même une application Android qui fonctionne très bien), information fiable ("attention, plus de jaune, j'imprime quand même? Oui/Non").

    Côté négatif, un système d'envoi des documents scannés par email merdissimal (passage par un serveur HP avec un mot de passe à taper sur l'imprimante plutôt que d'utiliser un smtp sortant), et évidemment de l'encre qui coûte plus cher que du Chanel. Cartouches low-cost possibles et supportées, mais quand on paye du low-cost, on a du low-cost (genre, cartouche qui fuit, qui bave, qui bouge un peu dans son logement, etc).

  • [^] # Re: Ta chaîne est complète ?

    Posté par  . En réponse au message type de codage. Évalué à 3.

    Mouais, tu es chez toi, c'est ton serveur, c'est tes ressources, tu fais ce que tu veux. Accéder gratuitement à un site, ça n'est quand même pas un droit (c'est quelque chose à laquelle on s'attend parce que c'est habituel, mais on a le droit de restreindre l'accès à un site si on veut).

    C'est aussi avec ce genre de remarques qu'on décourage les gens de faire des trucs bénévolement. Ça n'a aucune limite, on peut très bien dire "Tu publies ton code sous GPL, tu pourrais quand même corriger les bugs quand on te les remonte", ou "Tu pourrais quand même internationaliser ton soft pour qu'il soit utilisable par les Chinois", voire "Tu héberges ton site qui a du succès, ça laggue, tu pourrais te payer un serveur dédié et une bande passante plus grosse". Bah non, c'est gratuit, c'est bénévole, ça peut même coûter de l'argent au mec qui fait ça gratuitement, donc si ça l'arrange de bannir les IP russes parce que c'est le moyen rapide/efficace de maintenir son service sans risquer de se faire attaquer, bah je ne vois pas où est le problème.

  • [^] # Re: logique pour Google

    Posté par  . En réponse au journal Grumpy : un nouveau concurrent à pythran. Évalué à 0.

    Conserver les commentaires, ça peut être folklo, quand même. Si ton commentaire explique une pythonnerie, il risque d'être plus perturbant qu'autre chose en go…

  • [^] # Re: Avantage des autres DNS ?

    Posté par  . En réponse au sondage Quel résolveur DNS utilisez-vous ?. Évalué à 3.

    Oui, mais justement, le cache du DNS du FAI va être beaucoup plus gros et beaucoup plus à jour que le tien, puisqu'il y a des milliers de gens qui l'utilisent. Si je comprends bien comment ça marche, tu as plusieurs possibilités :
    * cache du navigateur/du système
    * cache du résolveur (soit local, soit celui du FAI)
    * interrogation de la racine
    Certes, quand tu héberges ton DNS, tu gagnes un peu de temps par rapport à interroger celui du FAI puisque tu es en local, mais tu ne vas avoir quasiment aucun cache sur les sites que tu visites rarement. Du coup, sites fréquemment visités -> cache système, sites rarement visités -> interrogation de la racine, sites confidentiels -> interrogation de la racine. Si tu passes par celui du FAI, il y a probablement de fortes chances que tes sites rarement visités soient visités par d'autres, et tu vas bénéficier du cache. Pour les sites confidentiels rarement visités, il faudra de toutes manières faire une requête vers l'extérieur, mais tu payes ce coût dans tous les cas.

    Du coup, j'imagine que dans les faits, les différences de perf sont mineures. Mais s'il en existe, je parierais plutôt pour un avantage au DNS FAI en utilisation réelle (ceci dit, ça mérite quand même un benchmark…).

  • [^] # Re: Avantage des autres DNS ?

    Posté par  . En réponse au sondage Quel résolveur DNS utilisez-vous ?. Évalué à 2. Dernière modification le 09 janvier 2017 à 17:15.

    La disponibilité, mon DNS FAI étant souvent hs.

    Du coup, il y a comme un problème chez ton FAI, non?

    La rapidité, avec un résolveur installé sur ma machine je gagne presque 100 ms par requête DNS.

    Je me demande comment c'est possible. Ton serveur va interroger la racine beaucoup beaucoup plus souvent que le DNS de ton FAI, et tu ne vas donc pas bénéficier du cache du DNS du FAI.

    on peut analyser tes habitudes de navigation et les revendre

    Là, tu as une sorte de défiance aveugle envers ton FAI, parce que ta solution (envoyer tes requêtes sur Internet) t'expose beaucoup plus. De toutes manières, ton FAI a le log de tes requêtes, donc s'ils veulent t'espionner, je ne vois pas ce que ça change. S'il te faut choisir un tiers de confiance, alors ça devrait être ton FAI, parce que par définition, il voit tout ce qui sort et tout ce qui rentre, il connait tes habitudes de connexion, il sait quelle chaine de TV tu regardes, vers quel site tu uploades et tu downloades, à qui tu téléphones et combien de temps ; il connait ton adresse et ton numéro de compte bancaire, sur lequel il a l'autorisation de faire des prélèvements. Il a très probablement plusieurs enregistrements de ta voix quand tu a appelé la hotline. Alors bon, honnêtement, qu'il ait accès à mes requêtes DNS est le cadet de mes soucis…

    Ce que je veux dire, c'est qu'il n'est pas malsain d'essayer de protéger sa vie privée, par contre il faut quand même faire preuve d'un minimum de cohérence, et de ne pas coller une rustine sur un pneu dont la valve est explosée.

  • [^] # Re: Proposer un travail aux personnes qu'elle va remplacer ?

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vous voulez qu'elle fasse quoi votre voiture autonome ?. Évalué à 1.

    Mais tu crois que les détenteurs de capitaux vont nous laisser faire ?

    Je suis conscient de louvoyer avec le point Godwin, mais ces arguments sont très similaires au discours des années 1930, il fallait juste remplacer "capitalistes" par "juif", et paf, même rhétorique. On peut aussi mettre "franc-maçons", ça fonctionne aussi.

    Le principe c'est qu'il existe un groupe international de gens plus ou moins bien défini et organisé, qui se mettent d'accord en secret pour opprimer les peuples, truquer les élections, infiltrer ou faire pression sur les gouvernements, afin d'assurer leur domination sur le monde. L'avantage majeur d'une telle théorie est qu'elle blanchit complètement les populations : rien de ce qui nous arrive n'est de notre faute. Les crises politiques ou économiques, les guerres, la dette de l'État, la montée du populisme, le chômage, le réchauffement climatique ; tout ça n'est pas dû à nos choix ou à nos actions, tout est orchestré par des grands manipulateurs. Le corrolaire, c'est aussi qu'on peut transmettre toute information sans filtrer ou sans réfléchir, on peut critiquer sans rien proposer de constructif, vu qu'on n'est responsables de rien.

  • [^] # Re: Avantage des autres DNS ?

    Posté par  . En réponse au sondage Quel résolveur DNS utilisez-vous ?. Évalué à 3.

    Certains DNS de FAI, suite à pression étatique en France, "bloquent" http://thepiratebay.org (TPB), par exemple. (Clique sur mon lien pour voir si tu es concerné.)

    Marrant, le site est accessible à partir du réseau renater :-)

    La question, c'est décision de justice ou pas? Décision de justice = État de droit, pas décision de justice = censure d'État. Si tu ne veux pas te soumettre aux décisions de la justice de ton pays, tu entres dans une démarche qui est politique et militante, et beaucoup risquent de ne pas te suivre.

    Par contre, ne serait-il pas possible de s'organiser pour n'utiliser un DNS tiers seulement dans certains cas particuliers, par exemple quand celui du FAI ne renvoie rien ou renvoie vers un site différent de celui du cache, etc? Après tout, il existe des arguments techniques assez forts pour utiliser le DNS du FAI (ne serait-ce que pour des raisons de performance, mais aussi pour des raisons de confidentialité puisque les requêtes au DNS du FAI ne se balladent pas à poil sur Internet). Il y a un risque pour que le remède soit bien pire que le mal en termes de confidentialité…

  • [^] # Re: Logiciel libre

    Posté par  . En réponse au journal LilyPond ne sera pas dans Debian Stretch. Évalué à 10.

    Je trouve que ce qui se pose comme question, c'est plus le modèle choisi par Lilipond. Une dépendance vers une ancienne version d'une bibliothèque tierce qu'on n'arrive pas à transformer vers une dépendance sur une version à jour, c'est problématique. Ça veut forcément dire qu'un jour ou l'autre, il y aura un pépin (ancienne version de guile plus maintenue).

    Il y a plein de solutions pourtant : intégrer guile-1.8 ou une sous-partie à Lilipond, intervenir pour fixer les bugs de guile-2.0, ou carrément changer de dépendance si on pense qu'elle n'est pas fiable.

  • [^] # Re: Je lis pas la réponse d’arnaudus [...]

    Posté par  . En réponse au message Installer linux (ubuntu ou autres) VS rester avec windows 10. Évalué à 3.

    si la loi française considère une ROM comme une copie privée

    En matière de logiciel, il me semble que la copie privée se justifie par la sauvegarde. L'exécution de la copie pose donc un réel problème. Certains logiciels par exemple sont facturés par le nombre de machines ou de cœurs sur lesquels on les exécute ; s'il était possible d'exécuter les copies, une telle licence n'aurait aucun sens. Bref, tu as le droit d'archiver tes logiciels, mais si tu les installes sur plusieurs machines pour les utiliser sur ces machines, en fonction de la licence, tu peux devoir raquer, ce n'est pas de la copie privée.

    Par ailleurs, rien ne dit que la copie privée doit être gratuite, et d'ailleurs c'est bien l'argument derrière les taxes à la con sur les supports de sauvegarde. Ton droit à la copie privée pourrait bien un jour passer par la case "portefeuille" sans que tu ne l'aies vu venir, par exemple si l'original est chiffré par un procédé quelconque.

    Enfin, à ma connaissance, changer de support n'a jamais été considéré comme une raison de ne pas payer de droits d'auteur. Par exemple, si tu rachètes l'intégrale de Winnie l'Ourson sur Blue Ray alors que tu l'avais déja en DVD, et même avant en VHS, bah tu repayes tout, et je ne pense pas qu'il existe de procédure pour échanger les VHS contre les DVD en ne payant que le prix du support (ce qui devrait pourtant être le cas). D'un côté, nos législateurs sont des lavettes devant l'industrie du divertissement. D'un autre côté, on n'a aucun cadre juridique solide pour dissocier l'œuvre de son support, alors que ça devrait être fait depuis longtemps. Par exemple, il devrait être légal pour un imprimeur de pouvoir imprimer un bouquin à partir du livre numérique, on inversement, de numériser un bouquin papier. Il suffirait, quand on vend un livre ou un DVD, de distinguer clairement la vente du support et la licence d'utilisation de l'œuvre (mais bon, après, bon courage pour gérer la revente, le prêt, la location, etc). On est dans un domaine où les modèles économiques sont hyper instables, et où les éditeurs sont déchirés par des forces schizophrènes (ils ont peur de dissocier le support et les œuvres, mais en même temps ils voudraient le faire, tout en refusant de le faire de manière transparente). Nos gouvernants étant bien plus sensibiles au maintient des profits des multinationales plutôt qu'au respect des droits de consommateurs, les lignes ne sont pas prêtes de bouger…

  • [^] # Re: ça dépend

    Posté par  . En réponse au message Installer linux (ubuntu ou autres) VS rester avec windows 10. Évalué à 4.

    Honnêtement, ça ne me semble pas une bonne idée de lancer les débutants sous wine et d'utiliser ça comme argument pour la migration. Déja, ça n'est pas sûr du tout que ça puisse marcher. Une fois ça marche, une fois ça ne marche pas. D'autre part, les performances sont souvent douteuses : un jeu peut "fonctionner" sans être jouable pour autant. Sous Wine, on est dans un faux disque C:, c'est super galère de retrouver ses fichiers, c'est comme si on n'était pas sur le même système, c'est déroutant. Enfin, le rendu graphique des fenêtre et des polices est parfois hyper-moche, et la seule impression que ça donne, c'est que Linux c'est pourri. Bien sûr, en fait, c'est assez incroyable d'arriver à faire tourner un binaire Windows sous Linux, mais l'utilisateur, il s'en fout pas mal. Il pense que c'est à Linux de se démerder pour faire tourner ses softs Windows, et pas à l'éditeur de fournir une version pour Linux.

    Bref, wine ça peut dépanner, mais de là à le présenter comme une solution fonctionnelle, bof. Le problème c'est que Microsoft ne fournit pas de version Linux de Word, et évidemment il ne fournit pas le code qui permettrait aux distributions de l'intégrer correctement au système. Donc on doit se démerder avec des bouts de ficelles, faire beaucoup d'efforts, pour au final un résultat souvent médiocre, buggé, ou instable…

  • # Pas sûr de tout comprendre

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi Windows. Évalué à 10.

    Personnellement, je trouve ce texte assez cohérent, cependant je peux me tromper.

    Cohérent, peut être. Pertinent, je reste assez dubitatif, surtout que je ne suis pas certain de comprendre où il veut en venir.

    Parmi les ~ 40000 interfaces qu'il cite, par exemple, il y en a qui permettent de faire des appels système, d'autres qui permettent de faire de l'affichage, d'autre qui permettent d'appeler une macro Excel… C'est justement ce bordel "intégré" qui donne de l'urticaire quand on est Linuxien. Un système est composé de plusieurs couches, qui ont chacune leurs spécificités ; on peut avoir Linux avec ou sans GNU, avec ou sans serveur X, avec tel ou tel bureau… Les choses sont modulaires, et à chaque niveau on a éventuellement plusieurs choix. Évidemment, ça veut dire qu'on n'est pas sûr de retrouver toutes les couches sur toutes les machines, et que si on met en place un logiciel complexe qui a besoin de Linux, systemd, et Gnome, alors le porter sur un smartphone va être coton.

    Le seul point où je lui donnerais raison, c'est l'histoire des parties qui se chevauchent et qui ne cohabitent pas forcément bien. Sur le papier, c'est génial de se dire qu'on a une indépendance entre le noyau, le serveur X, le bureau, le système d'init, etc. Le problème, c'est qu'en pratique, ça ne fonctionne pas, parce que ces parties ne sont pas interchangeables et que leurs interfaces et leurs interactions ne sont pas standardisées. Si on change de bureau, tout va être réinitialisé : le fond d'écran, les icones, la taille des polices, etc. On dirait les chargeurs de téléphone d'il y a 10 ans : 50 modèles sur le marché, 50 fois le même besoin, 50 connecteurs différents. Et ça, c'est à tous les niveaux ; on a bien vu par exemple les débats autour de systemd, avec le problème majeur soulevé par un logiciel monolithique qui dépasse du cadre : il faut adapter l'ensemble de l'écosystème à ce nouveau fonctionnement, ce qui limite en pratique fortement la concurrence.

  • # ça dépend

    Posté par  . En réponse au message Installer linux (ubuntu ou autres) VS rester avec windows 10. Évalué à 6.

    -Pouvoir accéder à des réseaux Wifi multiples sans problèmes…

    Ça dépend de ta carte wifi, mais avec des distributions Linux (comme Ubuntu) qui intègrent des pilotes pas très libres et/ou pas très propres, ça pose rarement de problèmes

    Microsoft WORD avec toutes les fonctionnalités

    Quasiment impossible, Microsoft ne vend pas de version de Word pour Linux. Là, pour le coup, ça n'est pas de la faute de Linux. Tu peux essayer de faire tourner Word sous Linux avec des solutions qui fonctionnent plus ou bien, parfois payantes. Tu peux aussi utiliser d'autres logiciels de traitement de texte, certains étant même capables de lire et enregistrer les .doc et .docx de manière convaincantes. Par contre, aucune chance d'avoir une compatibilité 100%. De toutes manières, les versions différentes de Word posent problème, et parfois même la même version de Word pour Windows vs Mac. Si Word lui-même est infoutu de lire ses propres documents, comment un autre logiciel pourrait le faire?

    L'erreur c'est d'accepter de se faire enfermer par un format propriétaire et d'être incapable d'en sortir.

    Un navigateur internet compatible avec linux

    Chrome ou Firefox fonctionnent bien sous Linux.

    -Accès à Google Docs

    Aucun problème, c'est dans un navigateur.

    -Facebook (évidemment)

    Pareil

    -Possibilité d'installer mon imprimante HP 6600

    Ça devrait marcher

    -Google Earth et Mapsource compatibles avec Linux, pour faire mes cartes GPS personnalisées (superposition d'images, frontières spécifiques, etc).

    S'il n'y a pas de version Linux proposée, ça a peu de chances de fonctionner. Il y a toujours des émulateurs ou des "solutions" plus ou moins simples, et c'est rarement convainquant (notamment en termes de stabilité ou de performances).

    -Pour finir (mais facultatif), possibilité d'installer certains de mes vieux jeux

    Idem. Au cas par cas, beaucoup de bricolage, pas vraiment intéressant. Ceci dit, ça m'étonnerait que des vieux jeux Windows tournent aussi bien que ça sur des Windows récents…

    Et donc, comme je le mentionnais, je me demandais si vous pourriez me conseiller Linux (et une version particulière?) pour mon utilisation

    Je commencerais avec une distribution grand public comme Ubuntu bootée sur une clé USB; tu pourras voir si le wifi, l'imprimante, etc. fonctionnent. Ensuite, installation en double boot, pour éventuellement utiliser Windows quand tu ne peux pas faire autrement (utiliser Microsoft Word, par ex).

  • [^] # Re: J'ai plus de genou

    Posté par  . En réponse au journal Toujours pas convaincu d'utiliser GNU/Linux ?. Évalué à 2.

    Quand tu portes plaintes, tu peux apporter une preuve du préjudice. C'est ce qu'ils ont fait, d'une manière assez élégante et difficilement contestable.

  • # C'est payé combien?

    Posté par  . En réponse au message Création d'une commande linux. Évalué à 4.

    Je passe sur le fait que la description de l'exercice est quasiment incompréhensible, mais si tu ne souhaites pas rémunérer les gens qui t'aideraient, pour quelle raison espères-tu que des gens puissent passer du temps à te faire obtenir une note qui ne reflète pas ton niveau dans un domaine qui semble très important dans ta formation?

    Quand tu te feras payer par un patron, à qui iras-tu demander de faire ton travail à ta place? À tes collègues, à des inconnus sur Internet?

    Ceci dit, si tu dis que tu as eu une super note à ton projet de "commande en Linux", je ne suis pas sûr qu'on te croie…