Je trouve dommage que l'interview ne soit pas retranscrite. L'écouter n'a que peu d'intéret, les adaptes de la lecture rapide comprendront (je pense qu'on peut lire jusqu'à 3 ou 4 fois plus vite qu'on écoute, pour la même quantité d'information; on peut aussi passer les passages qui ne nous intéressent pas). Au passage, les "d'accord très bien" de l'interviewer m'ont horripilé :-)
Ah oui, et pour ce même interviewer : logiciel LIBRE, pas Open Source. Trois lapsus c'est trois de trop, et c'est lourd.
Apparemment, il y avait vraiment des fautes (c'est ce que j'ai compris de la liste d'erreurs donnée par un des articles liés). Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que ça n'est pas asmissible, surtout dans le cadre d'un projet éducatif.
Mais comme le dit José Jorge juste au-dessus, tout le monde savait qu'il y avait des fautes et le patch existait. Il semble juste qu'il n'ai pas été appliqué avant la publication finale. Ça semble être une erreur du projet Magellan, pas de Gcompris. Mais il faut retenir que
1) Le fait qu'un projet soit libre ou non ne semble absolument rien changer à la réaction des médias et de l'opinion publique à ce type de problèmes. Simple ignorance probablement.
2) Le fait que la correction existe et ait été publiée très rapidement ne semble absolument rien changer. C'est embêtant, dans la mesure où la réactivité est censée être un gage de qualité pour le projet, alors que les médias semblent complètement ignorer ce fait. En gros, les critères que qualité pour le grand public ne sont pas les mêmes que les critères de qualité pour les informaticiens.
3) On a quand même facilement tendance, dans le monde du libre, à blamer les autres pour ses propres erreurs. Sans avoir pu lire les articles donnés du fait de mon incapacité à lire la langue de euh... non, pas Cervantes, non euh... Ronaldo?; bref, il semble que le projet Magellan n'ai pas tout fait pour disculper Gcompris, et que Gcompris n'admet qu'à demi-mots avoir publié une première version très "brouillon" sur la traduction en portugais. Je ne connais pas les détails, mais si cette version brouillon était distribuée en même temps qu'une version stable de Gcompris, c'était probablement une erreur.
J'aime bien le principe de la licence Windows pour GCompris, mais je me demande si c'est une solution pérenne : puisque le logiciel est libre, qu'est-ce qui empêche un tiers de le recompiler pour Windows et de le distribuer gratuitement? Ou alors GPasToutCompris...
C'est exactement ce que j'allais dire. Ça a un nom, ça s'appelle une fraude et c'est passible de poursuites judiciaires.
Mais en plus d'être illégal, je trouve ça profondément immoral. Les ASSEDIC sont là pour soutenir ceux qui ont perdu leur emploi et leur permettre d'en retrouver un dans de bonnes conditions. Les ASSEDIC sont un service social déficitaire, qui est entretenu en creusant chaque année la dette de l'État.
Je ne comprends pas comment on peut avoir l'esprit assez tordu pour accepter de tremper dans ce genre de petite délinquance administrative, et surtout pour conseiller aux autres de le faire.
Au fait, bon courage à toi Neox; quand on n'a plus de boulot, il ne reste qu'une chose : sa dignité; c'est déja pas mal finalement.
La majorité des critiques sur OOo que j'entends autour de moi viennent de gens qui n'ont pas fait l'effort de lire le manuel utilisateur.
OpenOffice n'est pas un logiciel qui nécessite la lecture du manuel utilisateur. Idem pour les jeux, pour les logiciels d'organisation de photos, un lecteur de mail ou un navigateur internet.
Ne pas comprendre ça, c'est perdre d'avance la lutte pour l'ergonomie. Même Microsoft ou Apple ont compris ça, eh oh, on n'est quand même pas plus bête qu'eux!
D'accord pour dire qu'OpenOffice manque souvent d'ergonomie. En particulier, toute modification locale devrait être accessible dans le menu contextuelle, ce qui n'est pas le cas.
C'est marrant, parce qu'hier soir j'ai fait ce que n'importe qui devrait faire une fois dans sa vie : assister à une conférence par sa sainteté Stallman.
Y'a pas à dire, il fait assez allumé et je doute qu'il soit convainquant pour quelqu'un d'autre que les gens déja convaincus. Son côté théorie du complot (les gouvernements agissant aux ordres des puissantes multinationales qui complotent pour priver les citoyens de leur liberté) fait quand même un peu extrêmiste.
Et puis pouf, là, une dépêche, et on se demande s'il est si allumé que ça.
Je réponds, en partie pour confirmer, et en partie aussi pour combler un vide, celui de ce qu'il y a de bien dans le jeu quand même.
Pour ce qu'il y a de bien, bah déja il y a le fonctionnement local/global, que je trouve assez sympathique, il y a le côté "développement durable" qui n'était pas trop dans simcity, il y a les bidonvilles qui apparaissent quand il y a trop de SDF. Je trouve que ce genre de choses rendent le jeu otiginal, et que c'est ça qui devrait aussi servir de ligne directrice.
Par contre, bon, c'est toujours facile de critiquer, mais je trouve que le fait, pour les développeurs, de nier l'existence de problèmes est quelque chose de naturel, mais de malsain, surtout pour un jeu, où on ne peut pas demander à l'utilisateur d'apprendre à se servir du soft. En particulier, j'insiste sur un point : rien ne sert de s'auto-congratuler sur la qualité de la simulation, parce qu'à mon avis il reste pas mal de progrès. En particulier, il est important que tout ça soit intuitif, ce qui n'est pas du tout le cas. Quand on clique sur les routes ou les batiments, on voit des nombres, mais il est très difficile de comprendre ce que ça veut dire. On clique sur une route, et on voit : jobs 87% charbon 45%. Ça n'a aucun sens. 45% de quoi? ça ne peut pas être la capacité de la route, puisque la somme dépasse 100%. On clique sur un potier, et on lit : capacité 100%, jobs 55%, goods 0%. Ça veut dire quoi? On ne devrait pas à avoir à cliquer dans l'aide pour comprendre. Tout ça devrait être complètement intuitif, quitte à ajouter "Route saturée" ou "Production limitée par le manque d'employés". Apparemment, pour les devs, ces chiffres ont l'air clair, mais pour les joueurs, c'est vraiment du pif.
Pour ma part je n'ai toujours pas compris non plus comment fonctionnait la croissance de la population. Quand on a des sans abris, on construit des immeubles, les sans-abris baissent mais le chomage augmente. Alors on se dit qu'on va fournir du boulot, mais apparemment ça fait radiner des gusses, qui se retrouvent sans abri. Il y a un truc qui m'a échappé, mais je n'ai pas compris comment on pouvait se sortir de ce cycle de croissance perpétuelle. Dans la vraie vie le système s'autorégule, les loyers augmentent ce qui diminue l'attractivité de la ville, et je m'attendrait à quelque chose de similaire ici, alors qu'on a un peu l'impression d'être le Hortefeux du Lincity à éviter que tous les crève-la-faim du coin ne viennent remplir les bidonvilles.
C'est marrant, parce que tu es d'accord avec moi, mais je ne suis pas sûr d'être d'accord avec toi :-) Les problèmes que tu soulèves son réels, mais je pense qu'ils sont solubles à plus ou moins court terme. Personnellement, ce que je trouve plus pénalisant, c'est le manque de ligne claire sur là où le jeu doit aller. Il est clair qu'il doit évoluer, mais il y a toujours ce problème de se dire que ce n'est pas simcity, mais c'est quand même un truc du même genre que simcity, donc comment le faire évoluer sans copier simcity? C'est vraiment pas facile, et je ne sais pas trop dans quelle direction les concepteurs du jeu souhaitent aller. C'est vraiment le type de projet où si tu laisses les utilisateurs s'exprimer sur les améliorations potentielles, ça va vraiment aller dans tous les sens. Est-ce que le but est d'aller dans le sens du jeu de plan d'urbanisme (délimiter les zones commerciales, résidentielles etc. et laisser les zones construire en fonction de l'économie), ou est-ce que la micro-gestion actuelle doit être conservée (on choisit exactement quel type de batiment on souhaite). Est-ce que le fonctionnement local de l'économie est OK, ou est-ce qu'on veut ajouter des variables globales? Est-ce que la dimension temporelle est souhaitée (on peut commencer avec des huttes et finir avec des machins futuristes) ou est-ce qu'on souhaite plus d'uniformité? Est-ce que le fait d'avoir des ressources épuisables est OK, ou est-ce qu'on veut qu'une partie puisse se prolonger indéfiniment? Est-ce qu'on peut dévier de l'optique de simcity, par exemple en ayant des guerres et des batiments de défense, ou des parcs naturels et du tourisme, etc etc. Des milliers de questions se posent, et je n'ai pas l'impression que les developpeurs aient vraiment de ligne directrice, donc ça peut partir un peu dans tous les sens, et à mon avis, c'est ça le principal problème du projet.
Bah, je sais pas ce que c'est que ce truc "jam", mais en tout cas,
./configure
jam
sudo jam install
semble marcher à peu près correctement. Sauf que
sudo jam uninstall
ne râle pas, mais ne fait rien du tout :-) Pratique, faut faire des beaux rm -rf et des find pour nettoyer tout ce bordel. Nan nan, y'a pas à dire, c'est beau le progrès :-)
* La gestion reste extrêmement limitée. Pas de réglage des impots, aucun indicateur global. On ne peut pas régler l'investissement dans les écoles, les universités, les pompiers etc., le seul moyen de gérer ça semble être de construire et de détruire.
* Le fonctionnement des transports me laisse perplexe. Si on est près d'un marché, pas besoin de routes (mais ça dépend, c'est compliqué, certaines structures ont besoin de routes, et pas n'importe où (genre dans le coin en haut à gauche, c'est un peu débile). Et là, c'est le drame: on a beau ne pas avoir besoin de routes, il y a tout de suite des bouchons terribles. Si on construit une route qui va nulle part, on se retrouve avec des flux de dingue dessus (genre "jobs 89%"... pour aller dans la cambrousse?). D'ailleurs, ce genre de trucs se retrouvaient déja avec le sim city 2000, mais là c'est extrême, et ça laisse un peu le doute: est-ce que les transports fonctionnent correctement?
* L'économie est un peu bizarroïde. On commence avec un truc limite préhistorique, et ces étranges "communes" qui fabriquent un peu de tout (charbon, acier etc) en petite quantité. Du coup, il faut rapidement se construire des "champs" de communes à perte de vue, c'est gros c'est moche et ça pollue, et puis c'est pas du tout réaliste... Je ne vois même pas ce que c'est censé représenter ces communes.
* La croissance et la décroissance de population sont assez bizarres. Apparemment, le niveau de natalité/mortalité dépend du type de logement ; c'est assez étrange, il faut comprendre comme "logement de pauvres" "logements de riches"? Ce n'est pas clair si ces taux sont aussi affecté par des paramètres globaux. Un peu partout d'ailleurs, le jeu semble assez "local".
* Le fait de devoir développer sa recherche pour avoir le droit de construire de nouveaux batiments n'est pas très original, et on ne sait pas trop si on fait du cim city ou du civilization. En particulier, ça ne laisse franchement pas beaucoup de possibilités de stratégies; il faut passer par tous les stages, commencer par polluer avant de pouvoir rendre les choses plus propres, etc. J'ai du mal à imaginer comment les parties ne peuvent pas se ressembler.
* Un des trucs les plus génants, les anachronismes débilissimes. On commence avec une économie basée sur la poterie, mais à côté on a une mine de minerai avec un équipement de science fiction, et des terrains de basket. Les grandes résidences ressemblent à des HLM scandinaves, avec des moulins en arrière plan, c'est fun :-) L'économie initiale (avant la période industrielle) est surréaliste; on a une ville avec 1000 habitants, 5 potiers et 3 forgerons, un marché (avec des voitures dans le parking :-) ), 15 communes, le tout fonctionnant à l'électricité produite par des moulins... Dur de s'immerger de trop quand même :-)
* À moins que quelque chose ne m'ait échappé, je ne vois pas comment éviter les "champs" de structures, répétées à l'identiques... 10 fermes dans un coin, 10 communes ici, 10 résidences à coté du marché, 10 monuments en forme de Tux... Il y a comme un côté répétitif...
Donc voila, le jeu est sympa, ça a l'air de marcher, l'aide est assez ergonomique et tout, c'est assez beau (l'interface, parce que les graphismes du jeu sont assez moches par contre). Niveau jouabilité, c'est pas mal. Par contre, c'est assez clair que le jeu ne réagit pas vraiment comme on s'y attend. Il y a des espèces de décalages temporels, parfois un potier s'arrête sans qu'on comprenne pourquoi, les routes qui vont nulle part sont pleines de "trucs", être à côté d'un moulin ne prévient pas les pannes d'électricité, alors que les trucs éloignés ont du jus... Y'a des trucs comme ça qui font se demander si le modèle de simulation est bien implémenté, et si nos actions ont vraiment une répercussion sur ce qui se passe dans le jeu. Je doute que dans sa version actuelle, je jeu puisse vraiment déclencher une passion irrépressible chez le grand public.
Ils perdent parce que les tribunaux considèrent que le programme n'est pas distribué quand il tourne sur une machine dont l'auteur du programme est propriétaire. La question porte sur la définition de "distribution"; Free prétend que le programme n'est pas distribué puisque la FreeBox leur appartient, et qu'elle est juste prêtée au client qui n'est pas censé s'intéresser à son fonctionnement. Même si Free joue probablement au plus malin, ils n'ont pas forcément tort, dans la mesure où le programme n'est pas donné, ou vendu, ou même fourni au client --typiquement, c'est le propriétaire de la licence qui signe le CLUF de microsoft, pas l'utilisateur du programme. S'ils te prêtaient des machines sous Windows ils ne te demanderaient pas d'accepter la licence; pareil pour la GPL. Bref, rien à voir avec ce que tu dis.
Ce n'est pas un défi du tout, c'est une question triviale. L'obligation de fournir les sources s'impose quand on fournit le binaire. Si on ne fournit pas de binaire, on n'a pas à fournir les sources.
En l'occurrence, pour te refuser ce droit, je dirais:
«Bonjour,
En réponse à votre demande, nous vous informons que, conformément à l'article 3 de la GPL, vous êtes en droit de réclamer les sources du logiciel à la personne ou l'entreprise qui vous a fourni ce logiciel. Or, après une vérification poussée dans nos archives, il s'avère que vous n'êtes pas client de notre entreprise, et que nous ne vous avons pas fourni ce logiciel. Par conséquent, nous avons le regret de vous informer que nous ne pourrons pas donner suite à votre demande.
Cordialement,
Le service commercial.»
Alors amuse-toi à réclamer des droits inexistants si tu aimes être fessé cul nul pour ne pas avoir lu ni compris la GPL, mais descends de ton nuage. Tu crois avoir compris la GPL, plusieurs d'entre nous te disent que tu n'as en fait pas compris, et tu continues... STP, fais un effort, cite des sources, des passages de la licence, des avis de juristes, mais à quoi ça rime de t'enliser dans ton propre troll? Chacun peut faire des erreurs, mais il faut les reconnaitre, sinon on passe pour un... enfin voyez quoi.
Non, c'est faux et archi faux. Relis la GPL; le code source doit accompagner la redistribution du logiciel. Si tu n'as pas eu le logiciel, tu n'es pas en droit de demander le code source. Pour avoir accès au source, tu dois avoir le logiciel.
Exemple 1: Je récupère un soft GPL et je modifie les sources pour l'adapter à mes besoins, par exemple dans une grande entreprise. Je déploie le machin sur 10000 postes de travail, et je fais du business avec. Personne n'est en droit de me demander les sources.
Exemple 2: Je suis dans une entreprise qui vend du logiciel libre. Je vends des binaires, que j'accompagne du texte de la GPL et d'un accès aux sources à mes clients. Par contre, j'explique bien à mes clients qu'ils ne devraient pas prendre le risque de diffuser le soft, puisque dans ce cas, des concurrents pourraient y avoir accès gratuitement alors qu'eux ont payé. je pense que l'argument se tient, et qu'une entreprise n'a pas intérêt à diffuser le soft en temps réel, donc le business model peut se tenir. Personne d'extérieur ne peut me demander les sources.
Le problème est bien qu'il n'est pas toujours possible d'avoir accès au logiciel, à partir du moment où il n'est de l'intérêt de personne de le diffuser. Il est légal de le diffuser, mais s'il n'est pas diffusé, alors tu peux toujours rêver pour avoir les sources en tant que particulier. Bref, la GPL ne s'applique que si tu possèdes une copie du soft. Si tu n'as pas de copie, et bien tu peux t'asseoir sur tes "droits".
Pour une fois, en voila une bonne suggestion : un avocat. Lui va t'expliquer clairement ce que tu peux espérer d'une éventuelle procédure, c'est à dire pas grand chose, et beaucoup moins en tout cas que ce que va te coûter l'avocat. Pourquoi? Parce que la justice en France n'est pas trop mal foutue, et que ça va être franchement difficile de soutirer une grosse somme à Auchan pour une simple erreur de reconditionnement.
Franchement, tu sembles assez compétent pour réinitialiser toi-même cet ordinateur dès l'origine. Tu ne l'as pas fait, pourquoi? Parce que espérais dès l'origine obtenir du fric contre cette erreur de reconditionnement. À mon avis, si tu crois qu'un juge ne va pas comprendre la manoeuvre...
Je ne tiens absolument pas à défendre Auchan, mais je pense que tu n'obtiendras rien de plus.
Techniquement, le matériel est en état "neuf". Il a probablement été échangé et remballé, mais rien ne prouve qu'il a été utilisé plus de quelques minutes apparemment. En particulier, il aurait été utile de connaitre la différence entre le premier fichier créé par Sabri machin et le dernier. Si c'est plus de quelques jours, alors en effet on peut douter de l'appellation "neuf". Si c'est deux heures, faut pas chipoter, il est neuf le truc. C'est comme si tu refusais d'acheter un vêtement parce que quelqu'un d'autre l'a essayé avant, je pense que n'importe quel juge donnerait raison au magasin, car c'est une pratique courante.
Ce que tu souhaites, c'est donc que 1) le magasin reconnaisse son erreur (ce que le vendeur a fait apparemment), que 2) on t'offre la possibilité d'annuler la vente (ce que je magasin a fait), que 3) le magasin te donne la possibilité de réinitialiser le bouzin (ce qui a été fait). Tu voudrais en plus un "geste commercial". Comme son nom l'indique, c'est quelque chose de facultatif, le magasin est libre de te le propose ou non, mais pour le coup je ne vois pas pourquoi le juge obligerait le magasin à faire plus que ses obligations légales (remise en état, échange standard, remboursement... c'est déja pas mal quand même).
Sur le fond, le magasin a commis une faute qui peut avoir deux consquences graves (du pénal probablement):
* La divulgation d'informations personnelles sur Sabri Machinchouette, dont tu connais le nom, probablement l'adresse. les adresses mail, quelques passwords probablement etc, en plus de ses goûts douteux. Seulement, c'est Sabri Machin qui pourrait porter plainte, pas toi. D'ailleurs, c'est aussi lui qui n'a pas effacé ses cochnneries quand il a rendu l'ordi, c'est probablement un neuneu.
* La mise à disposition de contenu pornographique à un mineur, qui est passible de prison. Le problème apparemment c'est que tu n'as aucune preuve de la visualisation effective de ce contenu par ton fils, que le magasin t'a vendu l'ordinateur à toi, pas à ton fils, et que tu fais partie de la "chaine" (de bonne foi, probablement autant que le magasin).
Bref, c'est faiblard quand même. On a un peu l'impression que tu utilises une faute effective du magasin pour lui faire cracher du fric, ce qui, conformément à ce que le chef de rayon t'a suggéré, ressemble quand même un peu à une arnaque : s'ils ne veulent pas faire de geste commercial, c'est qu'ils estiment que ta clientèle le les intéresse plus; reprends ton fric et va acheter un ordi ailleurs, mais comme tu ne peux justifier d'aucun dommage, je pense que tu n'es pas en droit d'exiger plus que ce qu'on t'a offert.
En fait, la question n'est pas claire parce que le questionneur ne sait pas ce qu'il veut mesurer! On ne peut pas calculer la dérivée d'une série de points discrète (la fonction n'est pas dérivable, il y a des angles à chaque point). Il faut donc fitter une fonction en fonction de la tronche de la série (linéaire, exponentielle, quadratique, logistique...) et calculer la dérivée à partir de cette fonction. Si la fonction n'est pas linéaire, la dérivée dépend de l'endroit où on la prend évidemment; or la question parle juste de "calculer la dérivée", donc j'imagine qu'il s'agit d'un modèle linéaire.
Si x est le vecteur des abscisses et y le vecteur des ordonnées,
coef(lm(y ~ x))
donne l'ordonnée à l'origine et la pente de la régression linéaire.
L'université n'a pas pour unique vocation de former des chercheurs, des enseignants et des chômeurs.
C'est pourtant sa seule raison d'être à l'origine. Le fait qu'un siècle de politique pragmatique de l'enseignement supérieur l'ait transformé en filière professionalisante n'empêche pas qu'une université, à la base, c'est une institution qui dispense la connaissance sans d'autres buts que de dispenser la connaissance. C'est pour ça qu'elle est gratuite et ouverte à tous.
Le principal avantage par exemple de l'enseignement fait à l'université est qu'il est dispensé par des enseignants-chercheurs, c'est à dire des gens qu'on paye pour faire autre chose que d'enseigner. Cela n'a aucun sens dans le cadre d'une filière professionnalisante, c'est simplement du gâchis (enseignants sur-qualifiés, et du coup sur-payés puisqu'ils ont un salaire complet pour un mi-temps d'enseigment).
La ministre reconnaît d'ailleurs que les IUT sont une réussite.
C'est exactement ce que je dis : le fait que la ministre reconnaisse ça, vu l'idéologie pourrie (totalement utilitariste) du gouvernement actuel en ce qui concerne la recherche et l'enseignement supérieur, montre bien que les IUT détournent les fonds universitaires pour proposer des formations professionalisantes qui ne devraient pas être du ressort de l'université.
Quelque part, je comprends vos inquiétudes, mais je pense que je ne suis pas d'accord avec vous. Les IUT représentent à mon avis une formation redondante dans un paysage de l'enseignement supérieur particulièrement confus en France. L'enseigment supérieur est divisé en formations professionalisantes (= dont le but est d'apprendre un métier) et des formations générales (dont le but est d'acquiérir des connaissances générales dans un domaine). Schématiquement, l'université ne s'occuppe que du deuxième cas, et je pense que c'est une perversion du système que de vouloir professionnaliser les formations universitaires (dans une logique purement utilitariste : l'enseignement doit être un investissement pour augmenter la productivité des entreprises blablabla ; il n'est plus question d'assurer l'enchissement culturel et intellectuel de la population). Bref, je pense en effet que les IUT n'ont pas grand chose à voir avec l'Université, et que l'Université devrait se concentrer sur ses missions, pour laisser les enseignements professionnels à une autre branche du système (lycées et grandes écoles). La visibilité des DUT n'est déja pas terrible, vu qu'ils sont redondants avec les BTS et les licences pro, et si une réforme tente de faire un peu le ménage là-dedans, je ne suis pas contre.
Maintenant, attention, je ne suis pas d'accord du tout avec la manière dont cette réforme est faite, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. En particulier, je trouve inadmissible qu'une université puisse accepter d'être financée, même pour un seul centime, par le secteur privé.
En plus des PLoS, qui sont devenus une référence scientifique (en gros, PLoS Biology est juste derrière Nature et Science, largement au dessus des revues spécialisées), il y a aussi la série des BMC http://www.biomedcentral.com/browse/journals/ dont certains commencent à taper des impact factors intéressants. Il y a aussi des projets plus petits, comme ceux de LA press par exemple (http://www.la-press.com/); bref, il y en a pour tous les gouts, et il semble que le business model est intéressant pour les éditeurs.
En plus de ça j'ai oublié tous les journaux qui diffusent les articles après un délai variable (3 mois à un an) en échange de frais de publication, mais là il y a de l'arnaque par la licence est articles reste totalement proprio (avec un copyright transféré à l'éditeur). Bref, c'est pas libre, mais au moins c'est gratuit. Grosso modo, je dirais qu'environ 1/3 de la littérature scientifique est disponible sous cette forme `l'heure actuelle, et la tendance est très nette.
Tous les scientifiques le savent : ils veulent tous diffuser leurs articles en libre, sur des archives ouvertes, mais finissent par les publier dans des revues, commerciales, parce que celles ci sont les seules à être reconnues et à offrir une certaine garantie sur la qualité des résultats publiés.
Ah non ça pardon, c'est complètement faux.
Dans l'édition scientifique, il y a actuellement deux modèles qui cohabitent, et qui sont en compétition d'ailleurs.
Le modèle "ancestral" est celui du journal payant. Les auteurs soumettent des articles, la revue les accepte ou les refuse en se basant sur l'avis de plusieurs experts (comité de lecture), et si le papier est accepté, il est publié. Les auteurs ne touchent rien, le comité de lecture non plus; mais personne ne paye rien non plus : l'éditeur (= publisher, pas facile de ne pas faire de confusion) met des pubs et vend son journal pour couvrir les frais de mise en page/publication/tirage papier, et éventuellement tirer de (gros) bénéfices. Le copyright est transféré au journal, au passage.
Ce modèle a été récemment remis en cause. Le premier problème est un problème éthique (le fait que les universités pauvres et les citoyens ne peuvent pas avoir accès à la connaissance --il faut voir ce que ça coute ces cochonneries de journaux scientifiques). Le deuxième problème est lié à la politique de certains organismes de financement de la recherche américains et britanniques, qui imposent la consultation publique de la recherche qu'ils financent. Bref, ça et l'évolution de la société, + l'apparition de licences libres ont permis l'emergence des journaux "gratuits", fonctionnant selon un modèle différent. Les auteurs soumettent leur travaux, ça passe par le circuit habituel (comité de lecture etc), et si l'article est accepté, les auteurs payent des frais de publication (de l'ordre de grandeur de 1000$ en général). Le journal s'occupe de la mise en page etc., et l'article est mis en ligne gratuitement, souvent même sous licence libre ou CC non libre. Au début, il était possible de commander le journal en version papier, mais je crois que le système a pris l'eau --probablement pas assez de tirages papier commandés.
Aujourd'hui le deuxième modèle a tendance à prendre le pas sur le premier. À part les très grosses revues, qui fonctionnent toujours selon le premier modèle (Nature, Science), la tendance semble inéluctable. Il y a des grosses revues "gratuites", comme les PLoS, avec un impact factor très élevé; et de nombreux petits journaux "ancien modèle" coulent; car quitte à publier dans une revue confidentielle, mieux vaut être sûr que l'article sera lu. Mécaniquement, l'impact factor des revues gratuites est supérieur à celui des revues payantes de qualité équivalente.
La qualité de certaines revues gratuite est faible, effectivement, mais pas plus faible que certaines revues payantes. Je n'ai pas vu de tendance systématique dans un sens ou dans l'autre; le processus de peer review est identique dans les deux cas, et l'intérêt du journal est identique --filtrer les mauvais articles qui ne seront pas cités et qui feront diminuer leur impact factor. Comme les revenus sont dépendants du nombre d'articles publiés, il est clair que les revues gratuites ont tendance à accepter un peu n'importe quoi quand elles n'ont pas assez de papiers soumis pour faire un tri correct; cependant, un problème tout à fait identique existe pour les revues classiques, qui ont des échéances à tenir (par exemple, un numéro par mois) et qui doivent y placer un nombre de papiers honnête; alors que les revues en ligne n'ont pas ce problème (elles publient les articles comme ils arrivent, et n'ont pas de contraintes de place; trop peu d'articles ne sera pas un problème, beaucoup d'articles non plus. On peut remarquer par exemple que des accidents de peer review existent dans les deux cas (articles non-scientifiques acceptés parce qu'ils sont passés à travers les gouttes --inacceptable et théoriquement impossible si le comité de lecture fait son travail, mais il est difficile de vérifier que des bénévoles font leur travail consciencieusement...).
Le système est en train de changer à tel point que de nombreux journaux proposent un système mixte, (PNAS par exemple), où les auteurs peuvent choisir de payer pour que leur article soit disponible en ligne.
C'est encore un peu le bordel au niveau des licences, on trouve de tout et n'importe quoi, mais quand même pas mal de CC, même des libres (CC-BY, CC-SA), ou des non libres (NC ou ND); personnellement la clause ND (pas de travaux dérivés) ne me choque pas pour des travaux scientifiques --un article est un tout unique qui ne devrait pas être modifé sans l'avis des auteurs, même si c'est évidemment un problème pour une traduction par exemple.
Pour les bouquins, déja que c'était pas glorieux à la fin du XXe siècle, alors je ne leur donne pas une longue vie au XXIe. Deux types de livres ont encore une certaine utilité : 1) les bouquins de référence, de grosses bibles bien organisées où l'on trouve une sorte de review géante d'un champ de recherche (mais c'est assez exceptionnel comme bouquin, et il n'y en n'a pas 50 par domaine de recherche; donc un marché réduit quand même), 2) les bouquins d'opinion / vulgarisation, où un scientifique déja reconnu expose sa vision un peu "au delà de la science"; ça peut même parfois tourner au pamphlet politique ou scientifique; ça peut proposer une réecriture de l'histoire des sciences ou toucher à la philosophie des sciences; ce sont plutôt des bouquins que les scientifiques achètent pour lire avant de s'endormir. Le reste des ouvrages scientifiques, c'est des ventes extrêmement limitées; leur contenu est bien souvent décevant; leur rigueur aussi (pas de comité de lecture); il est délicat de les citer (pas sûr que le lecteur dispose du bouquin dans son institution), et leur prix est extrêmement élevé (faible tirage) pour une qualité souvent douteuse. J'imagine que ce type d'ouvrages n'a pas un grand avenir, comparé à la qualité et à la quantité des publications disponibles gratuitement.
J'ai commencé à utiliser Linux en 2001. Je n'ai aucune idée de la situation avant, mais en 2001, Mandrake était à peu près ce qu'Ubuntu est aujourd'hui, et on avait pas mal d'espoir. Linux avait bien colonisé les serveurs (auparavant sous des Unix proprio), pour le desktop c'était un peu juste (Gnome 1 pas très beau, Window maker peu intuitif, start office sapusépalirle pour la bureautique, netscape/mozilla pour le web). On avait dans les 1% de part de marché pour le desktop, beaucoup moins pour le serveur, mais quand on refaisait le monde, on prévoyait une explosion sur le desktop, vu la libération du code de star office et de netscape, la pub que Mandrake proposait de faire, etc. On disait que la masse critique était atteinte, on commençait à voir marginalement quelques PC neufs sans OS ou avec un linux installé par défaut, les constructeurs de matos commençaient à savoir que leur bouzin ne marchait pas sous Linux, etc.
7 ou 8 ans après, le libre a énormément progressé, en quantité, en qualité, en diversité; la plus grande victoire est peut-être la colonisation du buerau Windows avec Firefox, Ooo et Thunderbird; la part de marché de linux sur les serveurs s'est consolidée; le libre s'est diversifié; le projet phare du libre est probablement Wikipédia, avec plus de contributeurs que le noyau Linux. Et le desktop? Que dalle. Peanuts, nada. Les rêves sont toujours là, on prédit toujours une explosion l'année prochaine, et il ne se passe jamais rien. Bien sûr, on a des raisons d'espérer, le libre commence à avoir un impact politique, et finalement on se demande si des projets non-linux (comme ceux cités plus haut) ne vont pas finalement aider à attirer l'attention du public et des politiques. Mais franchement, j'ai l'impression de lire dans ton commentaire ce que j'aurais pu écrire il y a 7 ans. Je ne suis pas devin, mais je ne vois aucune raison pour être spécialement optimistes sur la croissance exponentielle de Linux sur le desktop, en tout cas pas plus qu'il y a 7 ans.
# Transcription?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Entretien vidéo avec Tristan Nitot - Président Fondation Mozilla Europe. Évalué à 7.
Ah oui, et pour ce même interviewer : logiciel LIBRE, pas Open Source. Trois lapsus c'est trois de trop, et c'est lourd.
[^] # Re: Puisqu'on parle de traduction..
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GCompris à la une au Portugal. Évalué à 1.
Mais comme le dit José Jorge juste au-dessus, tout le monde savait qu'il y avait des fautes et le patch existait. Il semble juste qu'il n'ai pas été appliqué avant la publication finale. Ça semble être une erreur du projet Magellan, pas de Gcompris. Mais il faut retenir que
1) Le fait qu'un projet soit libre ou non ne semble absolument rien changer à la réaction des médias et de l'opinion publique à ce type de problèmes. Simple ignorance probablement.
2) Le fait que la correction existe et ait été publiée très rapidement ne semble absolument rien changer. C'est embêtant, dans la mesure où la réactivité est censée être un gage de qualité pour le projet, alors que les médias semblent complètement ignorer ce fait. En gros, les critères que qualité pour le grand public ne sont pas les mêmes que les critères de qualité pour les informaticiens.
3) On a quand même facilement tendance, dans le monde du libre, à blamer les autres pour ses propres erreurs. Sans avoir pu lire les articles donnés du fait de mon incapacité à lire la langue de euh... non, pas Cervantes, non euh... Ronaldo?; bref, il semble que le projet Magellan n'ai pas tout fait pour disculper Gcompris, et que Gcompris n'admet qu'à demi-mots avoir publié une première version très "brouillon" sur la traduction en portugais. Je ne connais pas les détails, mais si cette version brouillon était distribuée en même temps qu'une version stable de Gcompris, c'était probablement une erreur.
# GCompris et licence Windows
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GCompris à la une au Portugal. Évalué à 2.
[^] # Re: Ca sent le sapin
Posté par arnaudus . En réponse au message convention syntec et licenciement economique. Évalué à 1.
[^] # Re: Ca sent le sapin
Posté par arnaudus . En réponse au message convention syntec et licenciement economique. Évalué à 8.
Mais en plus d'être illégal, je trouve ça profondément immoral. Les ASSEDIC sont là pour soutenir ceux qui ont perdu leur emploi et leur permettre d'en retrouver un dans de bonnes conditions. Les ASSEDIC sont un service social déficitaire, qui est entretenu en creusant chaque année la dette de l'État.
Je ne comprends pas comment on peut avoir l'esprit assez tordu pour accepter de tremper dans ce genre de petite délinquance administrative, et surtout pour conseiller aux autres de le faire.
Au fait, bon courage à toi Neox; quand on n'a plus de boulot, il ne reste qu'une chose : sa dignité; c'est déja pas mal finalement.
[^] # Re: ça c'est fait
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche OpenOffice.org : Enquête utilisateurs 2009. Évalué à 5.
OpenOffice n'est pas un logiciel qui nécessite la lecture du manuel utilisateur. Idem pour les jeux, pour les logiciels d'organisation de photos, un lecteur de mail ou un navigateur internet.
Ne pas comprendre ça, c'est perdre d'avance la lutte pour l'ergonomie. Même Microsoft ou Apple ont compris ça, eh oh, on n'est quand même pas plus bête qu'eux!
D'accord pour dire qu'OpenOffice manque souvent d'ergonomie. En particulier, toute modification locale devrait être accessible dans le menu contextuelle, ce qui n'est pas le cas.
[^] # Re: Ahhh et si RMS avait raison?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Riposte graduée : le rapporteur s'oppose à l'interopérabilité, l'April appelle à la mobilisation. Évalué à 2.
Il a aussi fait une séance de bénédiction de portables, mais j'avais pas le mien :-(
# Ahhh et si RMS avait raison?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Riposte graduée : le rapporteur s'oppose à l'interopérabilité, l'April appelle à la mobilisation. Évalué à 5.
Y'a pas à dire, il fait assez allumé et je doute qu'il soit convainquant pour quelqu'un d'autre que les gens déja convaincus. Son côté théorie du complot (les gouvernements agissant aux ordres des puissantes multinationales qui complotent pour priver les citoyens de leur liberté) fait quand même un peu extrêmiste.
Et puis pouf, là, une dépêche, et on se demande s'il est si allumé que ça.
[^] # Re: Bug Squashing Party
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Bug party en ligne ce lundi 9 février. Évalué à 5.
[^] # Re: Documentation
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 3.
Pour ce qu'il y a de bien, bah déja il y a le fonctionnement local/global, que je trouve assez sympathique, il y a le côté "développement durable" qui n'était pas trop dans simcity, il y a les bidonvilles qui apparaissent quand il y a trop de SDF. Je trouve que ce genre de choses rendent le jeu otiginal, et que c'est ça qui devrait aussi servir de ligne directrice.
Par contre, bon, c'est toujours facile de critiquer, mais je trouve que le fait, pour les développeurs, de nier l'existence de problèmes est quelque chose de naturel, mais de malsain, surtout pour un jeu, où on ne peut pas demander à l'utilisateur d'apprendre à se servir du soft. En particulier, j'insiste sur un point : rien ne sert de s'auto-congratuler sur la qualité de la simulation, parce qu'à mon avis il reste pas mal de progrès. En particulier, il est important que tout ça soit intuitif, ce qui n'est pas du tout le cas. Quand on clique sur les routes ou les batiments, on voit des nombres, mais il est très difficile de comprendre ce que ça veut dire. On clique sur une route, et on voit : jobs 87% charbon 45%. Ça n'a aucun sens. 45% de quoi? ça ne peut pas être la capacité de la route, puisque la somme dépasse 100%. On clique sur un potier, et on lit : capacité 100%, jobs 55%, goods 0%. Ça veut dire quoi? On ne devrait pas à avoir à cliquer dans l'aide pour comprendre. Tout ça devrait être complètement intuitif, quitte à ajouter "Route saturée" ou "Production limitée par le manque d'employés". Apparemment, pour les devs, ces chiffres ont l'air clair, mais pour les joueurs, c'est vraiment du pif.
Pour ma part je n'ai toujours pas compris non plus comment fonctionnait la croissance de la population. Quand on a des sans abris, on construit des immeubles, les sans-abris baissent mais le chomage augmente. Alors on se dit qu'on va fournir du boulot, mais apparemment ça fait radiner des gusses, qui se retrouvent sans abri. Il y a un truc qui m'a échappé, mais je n'ai pas compris comment on pouvait se sortir de ce cycle de croissance perpétuelle. Dans la vraie vie le système s'autorégule, les loyers augmentent ce qui diminue l'attractivité de la ville, et je m'attendrait à quelque chose de similaire ici, alors qu'on a un peu l'impression d'être le Hortefeux du Lincity à éviter que tous les crève-la-faim du coin ne viennent remplir les bidonvilles.
[^] # Re: Et l'interet du jeu dans tout ça
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 2.
[^] # Re: Les râleurs...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 2.
./configure
jam
sudo jam install
semble marcher à peu près correctement. Sauf que
sudo jam uninstall
ne râle pas, mais ne fait rien du tout :-) Pratique, faut faire des beaux rm -rf et des find pour nettoyer tout ce bordel. Nan nan, y'a pas à dire, c'est beau le progrès :-)
[^] # Re: Et le gameplay dans tout ça
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 10.
* La gestion reste extrêmement limitée. Pas de réglage des impots, aucun indicateur global. On ne peut pas régler l'investissement dans les écoles, les universités, les pompiers etc., le seul moyen de gérer ça semble être de construire et de détruire.
* Le fonctionnement des transports me laisse perplexe. Si on est près d'un marché, pas besoin de routes (mais ça dépend, c'est compliqué, certaines structures ont besoin de routes, et pas n'importe où (genre dans le coin en haut à gauche, c'est un peu débile). Et là, c'est le drame: on a beau ne pas avoir besoin de routes, il y a tout de suite des bouchons terribles. Si on construit une route qui va nulle part, on se retrouve avec des flux de dingue dessus (genre "jobs 89%"... pour aller dans la cambrousse?). D'ailleurs, ce genre de trucs se retrouvaient déja avec le sim city 2000, mais là c'est extrême, et ça laisse un peu le doute: est-ce que les transports fonctionnent correctement?
* L'économie est un peu bizarroïde. On commence avec un truc limite préhistorique, et ces étranges "communes" qui fabriquent un peu de tout (charbon, acier etc) en petite quantité. Du coup, il faut rapidement se construire des "champs" de communes à perte de vue, c'est gros c'est moche et ça pollue, et puis c'est pas du tout réaliste... Je ne vois même pas ce que c'est censé représenter ces communes.
* La croissance et la décroissance de population sont assez bizarres. Apparemment, le niveau de natalité/mortalité dépend du type de logement ; c'est assez étrange, il faut comprendre comme "logement de pauvres" "logements de riches"? Ce n'est pas clair si ces taux sont aussi affecté par des paramètres globaux. Un peu partout d'ailleurs, le jeu semble assez "local".
* Le fait de devoir développer sa recherche pour avoir le droit de construire de nouveaux batiments n'est pas très original, et on ne sait pas trop si on fait du cim city ou du civilization. En particulier, ça ne laisse franchement pas beaucoup de possibilités de stratégies; il faut passer par tous les stages, commencer par polluer avant de pouvoir rendre les choses plus propres, etc. J'ai du mal à imaginer comment les parties ne peuvent pas se ressembler.
* Un des trucs les plus génants, les anachronismes débilissimes. On commence avec une économie basée sur la poterie, mais à côté on a une mine de minerai avec un équipement de science fiction, et des terrains de basket. Les grandes résidences ressemblent à des HLM scandinaves, avec des moulins en arrière plan, c'est fun :-) L'économie initiale (avant la période industrielle) est surréaliste; on a une ville avec 1000 habitants, 5 potiers et 3 forgerons, un marché (avec des voitures dans le parking :-) ), 15 communes, le tout fonctionnant à l'électricité produite par des moulins... Dur de s'immerger de trop quand même :-)
* À moins que quelque chose ne m'ait échappé, je ne vois pas comment éviter les "champs" de structures, répétées à l'identiques... 10 fermes dans un coin, 10 communes ici, 10 résidences à coté du marché, 10 monuments en forme de Tux... Il y a comme un côté répétitif...
Donc voila, le jeu est sympa, ça a l'air de marcher, l'aide est assez ergonomique et tout, c'est assez beau (l'interface, parce que les graphismes du jeu sont assez moches par contre). Niveau jouabilité, c'est pas mal. Par contre, c'est assez clair que le jeu ne réagit pas vraiment comme on s'y attend. Il y a des espèces de décalages temporels, parfois un potier s'arrête sans qu'on comprenne pourquoi, les routes qui vont nulle part sont pleines de "trucs", être à côté d'un moulin ne prévient pas les pannes d'électricité, alors que les trucs éloignés ont du jus... Y'a des trucs comme ça qui font se demander si le modèle de simulation est bien implémenté, et si nos actions ont vraiment une répercussion sur ce qui se passe dans le jeu. Je doute que dans sa version actuelle, je jeu puisse vraiment déclencher une passion irrépressible chez le grand public.
[^] # Re: Un oubli ???
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 2.
[^] # Re: Un oubli ???
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 3.
En l'occurrence, pour te refuser ce droit, je dirais:
«Bonjour,
En réponse à votre demande, nous vous informons que, conformément à l'article 3 de la GPL, vous êtes en droit de réclamer les sources du logiciel à la personne ou l'entreprise qui vous a fourni ce logiciel. Or, après une vérification poussée dans nos archives, il s'avère que vous n'êtes pas client de notre entreprise, et que nous ne vous avons pas fourni ce logiciel. Par conséquent, nous avons le regret de vous informer que nous ne pourrons pas donner suite à votre demande.
Cordialement,
Le service commercial.»
Alors amuse-toi à réclamer des droits inexistants si tu aimes être fessé cul nul pour ne pas avoir lu ni compris la GPL, mais descends de ton nuage. Tu crois avoir compris la GPL, plusieurs d'entre nous te disent que tu n'as en fait pas compris, et tu continues... STP, fais un effort, cite des sources, des passages de la licence, des avis de juristes, mais à quoi ça rime de t'enliser dans ton propre troll? Chacun peut faire des erreurs, mais il faut les reconnaitre, sinon on passe pour un... enfin voyez quoi.
[^] # Re: Un oubli ???
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 4.
Exemple 1: Je récupère un soft GPL et je modifie les sources pour l'adapter à mes besoins, par exemple dans une grande entreprise. Je déploie le machin sur 10000 postes de travail, et je fais du business avec. Personne n'est en droit de me demander les sources.
Exemple 2: Je suis dans une entreprise qui vend du logiciel libre. Je vends des binaires, que j'accompagne du texte de la GPL et d'un accès aux sources à mes clients. Par contre, j'explique bien à mes clients qu'ils ne devraient pas prendre le risque de diffuser le soft, puisque dans ce cas, des concurrents pourraient y avoir accès gratuitement alors qu'eux ont payé. je pense que l'argument se tient, et qu'une entreprise n'a pas intérêt à diffuser le soft en temps réel, donc le business model peut se tenir. Personne d'extérieur ne peut me demander les sources.
Le problème est bien qu'il n'est pas toujours possible d'avoir accès au logiciel, à partir du moment où il n'est de l'intérêt de personne de le diffuser. Il est légal de le diffuser, mais s'il n'est pas diffusé, alors tu peux toujours rêver pour avoir les sources en tant que particulier. Bref, la GPL ne s'applique que si tu possèdes une copie du soft. Si tu n'as pas de copie, et bien tu peux t'asseoir sur tes "droits".
[^] # Re: Grave
Posté par arnaudus . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à -1.
[^] # Re: Grave
Posté par arnaudus . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à -1.
Franchement, tu sembles assez compétent pour réinitialiser toi-même cet ordinateur dès l'origine. Tu ne l'as pas fait, pourquoi? Parce que espérais dès l'origine obtenir du fric contre cette erreur de reconditionnement. À mon avis, si tu crois qu'un juge ne va pas comprendre la manoeuvre...
[^] # Re: ...suite du feuilleton.
Posté par arnaudus . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à 3.
Techniquement, le matériel est en état "neuf". Il a probablement été échangé et remballé, mais rien ne prouve qu'il a été utilisé plus de quelques minutes apparemment. En particulier, il aurait été utile de connaitre la différence entre le premier fichier créé par Sabri machin et le dernier. Si c'est plus de quelques jours, alors en effet on peut douter de l'appellation "neuf". Si c'est deux heures, faut pas chipoter, il est neuf le truc. C'est comme si tu refusais d'acheter un vêtement parce que quelqu'un d'autre l'a essayé avant, je pense que n'importe quel juge donnerait raison au magasin, car c'est une pratique courante.
Ce que tu souhaites, c'est donc que 1) le magasin reconnaisse son erreur (ce que le vendeur a fait apparemment), que 2) on t'offre la possibilité d'annuler la vente (ce que je magasin a fait), que 3) le magasin te donne la possibilité de réinitialiser le bouzin (ce qui a été fait). Tu voudrais en plus un "geste commercial". Comme son nom l'indique, c'est quelque chose de facultatif, le magasin est libre de te le propose ou non, mais pour le coup je ne vois pas pourquoi le juge obligerait le magasin à faire plus que ses obligations légales (remise en état, échange standard, remboursement... c'est déja pas mal quand même).
Sur le fond, le magasin a commis une faute qui peut avoir deux consquences graves (du pénal probablement):
* La divulgation d'informations personnelles sur Sabri Machinchouette, dont tu connais le nom, probablement l'adresse. les adresses mail, quelques passwords probablement etc, en plus de ses goûts douteux. Seulement, c'est Sabri Machin qui pourrait porter plainte, pas toi. D'ailleurs, c'est aussi lui qui n'a pas effacé ses cochnneries quand il a rendu l'ordi, c'est probablement un neuneu.
* La mise à disposition de contenu pornographique à un mineur, qui est passible de prison. Le problème apparemment c'est que tu n'as aucune preuve de la visualisation effective de ce contenu par ton fils, que le magasin t'a vendu l'ordinateur à toi, pas à ton fils, et que tu fais partie de la "chaine" (de bonne foi, probablement autant que le magasin).
Bref, c'est faiblard quand même. On a un peu l'impression que tu utilises une faute effective du magasin pour lui faire cracher du fric, ce qui, conformément à ce que le chef de rayon t'a suggéré, ressemble quand même un peu à une arnaque : s'ils ne veulent pas faire de geste commercial, c'est qu'ils estiment que ta clientèle le les intéresse plus; reprends ton fric et va acheter un ordi ailleurs, mais comme tu ne peux justifier d'aucun dommage, je pense que tu n'es pas en droit d'exiger plus que ce qu'on t'a offert.
[^] # Re: Régression linéaire
Posté par arnaudus . En réponse au message R : calcul de dérivée. Évalué à 3.
Si x est le vecteur des abscisses et y le vecteur des ordonnées,
coef(lm(y ~ x))
donne l'ordonnée à l'origine et la pente de la régression linéaire.
Bref, le problème ne vient pas de R !
[^] # Re: moi pas comprendre
Posté par arnaudus . En réponse au message IUT en danger. Évalué à -1.
L'université n'a pas pour unique vocation de former des chercheurs, des enseignants et des chômeurs.
C'est pourtant sa seule raison d'être à l'origine. Le fait qu'un siècle de politique pragmatique de l'enseignement supérieur l'ait transformé en filière professionalisante n'empêche pas qu'une université, à la base, c'est une institution qui dispense la connaissance sans d'autres buts que de dispenser la connaissance. C'est pour ça qu'elle est gratuite et ouverte à tous.
Le principal avantage par exemple de l'enseignement fait à l'université est qu'il est dispensé par des enseignants-chercheurs, c'est à dire des gens qu'on paye pour faire autre chose que d'enseigner. Cela n'a aucun sens dans le cadre d'une filière professionnalisante, c'est simplement du gâchis (enseignants sur-qualifiés, et du coup sur-payés puisqu'ils ont un salaire complet pour un mi-temps d'enseigment).
La ministre reconnaît d'ailleurs que les IUT sont une réussite.
C'est exactement ce que je dis : le fait que la ministre reconnaisse ça, vu l'idéologie pourrie (totalement utilitariste) du gouvernement actuel en ce qui concerne la recherche et l'enseignement supérieur, montre bien que les IUT détournent les fonds universitaires pour proposer des formations professionalisantes qui ne devraient pas être du ressort de l'université.
[^] # Re: moi pas comprendre
Posté par arnaudus . En réponse au message IUT en danger. Évalué à 1.
Maintenant, attention, je ne suis pas d'accord du tout avec la manière dont cette réforme est faite, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. En particulier, je trouve inadmissible qu'une université puisse accepter d'être financée, même pour un seul centime, par le secteur privé.
[^] # Re: Édition strictement commerciale?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Économie du logiciel libre. Évalué à 5.
En plus de ça j'ai oublié tous les journaux qui diffusent les articles après un délai variable (3 mois à un an) en échange de frais de publication, mais là il y a de l'arnaque par la licence est articles reste totalement proprio (avec un copyright transféré à l'éditeur). Bref, c'est pas libre, mais au moins c'est gratuit. Grosso modo, je dirais qu'environ 1/3 de la littérature scientifique est disponible sous cette forme `l'heure actuelle, et la tendance est très nette.
[^] # Re: Édition strictement commerciale?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Économie du logiciel libre. Évalué à 7.
Ah non ça pardon, c'est complètement faux.
Dans l'édition scientifique, il y a actuellement deux modèles qui cohabitent, et qui sont en compétition d'ailleurs.
Le modèle "ancestral" est celui du journal payant. Les auteurs soumettent des articles, la revue les accepte ou les refuse en se basant sur l'avis de plusieurs experts (comité de lecture), et si le papier est accepté, il est publié. Les auteurs ne touchent rien, le comité de lecture non plus; mais personne ne paye rien non plus : l'éditeur (= publisher, pas facile de ne pas faire de confusion) met des pubs et vend son journal pour couvrir les frais de mise en page/publication/tirage papier, et éventuellement tirer de (gros) bénéfices. Le copyright est transféré au journal, au passage.
Ce modèle a été récemment remis en cause. Le premier problème est un problème éthique (le fait que les universités pauvres et les citoyens ne peuvent pas avoir accès à la connaissance --il faut voir ce que ça coute ces cochonneries de journaux scientifiques). Le deuxième problème est lié à la politique de certains organismes de financement de la recherche américains et britanniques, qui imposent la consultation publique de la recherche qu'ils financent. Bref, ça et l'évolution de la société, + l'apparition de licences libres ont permis l'emergence des journaux "gratuits", fonctionnant selon un modèle différent. Les auteurs soumettent leur travaux, ça passe par le circuit habituel (comité de lecture etc), et si l'article est accepté, les auteurs payent des frais de publication (de l'ordre de grandeur de 1000$ en général). Le journal s'occupe de la mise en page etc., et l'article est mis en ligne gratuitement, souvent même sous licence libre ou CC non libre. Au début, il était possible de commander le journal en version papier, mais je crois que le système a pris l'eau --probablement pas assez de tirages papier commandés.
Aujourd'hui le deuxième modèle a tendance à prendre le pas sur le premier. À part les très grosses revues, qui fonctionnent toujours selon le premier modèle (Nature, Science), la tendance semble inéluctable. Il y a des grosses revues "gratuites", comme les PLoS, avec un impact factor très élevé; et de nombreux petits journaux "ancien modèle" coulent; car quitte à publier dans une revue confidentielle, mieux vaut être sûr que l'article sera lu. Mécaniquement, l'impact factor des revues gratuites est supérieur à celui des revues payantes de qualité équivalente.
La qualité de certaines revues gratuite est faible, effectivement, mais pas plus faible que certaines revues payantes. Je n'ai pas vu de tendance systématique dans un sens ou dans l'autre; le processus de peer review est identique dans les deux cas, et l'intérêt du journal est identique --filtrer les mauvais articles qui ne seront pas cités et qui feront diminuer leur impact factor. Comme les revenus sont dépendants du nombre d'articles publiés, il est clair que les revues gratuites ont tendance à accepter un peu n'importe quoi quand elles n'ont pas assez de papiers soumis pour faire un tri correct; cependant, un problème tout à fait identique existe pour les revues classiques, qui ont des échéances à tenir (par exemple, un numéro par mois) et qui doivent y placer un nombre de papiers honnête; alors que les revues en ligne n'ont pas ce problème (elles publient les articles comme ils arrivent, et n'ont pas de contraintes de place; trop peu d'articles ne sera pas un problème, beaucoup d'articles non plus. On peut remarquer par exemple que des accidents de peer review existent dans les deux cas (articles non-scientifiques acceptés parce qu'ils sont passés à travers les gouttes --inacceptable et théoriquement impossible si le comité de lecture fait son travail, mais il est difficile de vérifier que des bénévoles font leur travail consciencieusement...).
Le système est en train de changer à tel point que de nombreux journaux proposent un système mixte, (PNAS par exemple), où les auteurs peuvent choisir de payer pour que leur article soit disponible en ligne.
C'est encore un peu le bordel au niveau des licences, on trouve de tout et n'importe quoi, mais quand même pas mal de CC, même des libres (CC-BY, CC-SA), ou des non libres (NC ou ND); personnellement la clause ND (pas de travaux dérivés) ne me choque pas pour des travaux scientifiques --un article est un tout unique qui ne devrait pas être modifé sans l'avis des auteurs, même si c'est évidemment un problème pour une traduction par exemple.
Pour les bouquins, déja que c'était pas glorieux à la fin du XXe siècle, alors je ne leur donne pas une longue vie au XXIe. Deux types de livres ont encore une certaine utilité : 1) les bouquins de référence, de grosses bibles bien organisées où l'on trouve une sorte de review géante d'un champ de recherche (mais c'est assez exceptionnel comme bouquin, et il n'y en n'a pas 50 par domaine de recherche; donc un marché réduit quand même), 2) les bouquins d'opinion / vulgarisation, où un scientifique déja reconnu expose sa vision un peu "au delà de la science"; ça peut même parfois tourner au pamphlet politique ou scientifique; ça peut proposer une réecriture de l'histoire des sciences ou toucher à la philosophie des sciences; ce sont plutôt des bouquins que les scientifiques achètent pour lire avant de s'endormir. Le reste des ouvrages scientifiques, c'est des ventes extrêmement limitées; leur contenu est bien souvent décevant; leur rigueur aussi (pas de comité de lecture); il est délicat de les citer (pas sûr que le lecteur dispose du bouquin dans son institution), et leur prix est extrêmement élevé (faible tirage) pour une qualité souvent douteuse. J'imagine que ce type d'ouvrages n'a pas un grand avenir, comparé à la qualité et à la quantité des publications disponibles gratuitement.
[^] # Re: Communauté Ubuntu
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu 8.10 Intrepid. Évalué à 3.
7 ou 8 ans après, le libre a énormément progressé, en quantité, en qualité, en diversité; la plus grande victoire est peut-être la colonisation du buerau Windows avec Firefox, Ooo et Thunderbird; la part de marché de linux sur les serveurs s'est consolidée; le libre s'est diversifié; le projet phare du libre est probablement Wikipédia, avec plus de contributeurs que le noyau Linux. Et le desktop? Que dalle. Peanuts, nada. Les rêves sont toujours là, on prédit toujours une explosion l'année prochaine, et il ne se passe jamais rien. Bien sûr, on a des raisons d'espérer, le libre commence à avoir un impact politique, et finalement on se demande si des projets non-linux (comme ceux cités plus haut) ne vont pas finalement aider à attirer l'attention du public et des politiques. Mais franchement, j'ai l'impression de lire dans ton commentaire ce que j'aurais pu écrire il y a 7 ans. Je ne suis pas devin, mais je ne vois aucune raison pour être spécialement optimistes sur la croissance exponentielle de Linux sur le desktop, en tout cas pas plus qu'il y a 7 ans.