Pourquoi la SACEM, au fait? Ça n'est pas à la maison de disque de poursuivre pour contrefaçon? Ici, ça n'est pas une histoire de redevance, c'est une poursuite pour un délit.
Oui, je me souviens aussi d'avoir commenté que leur truc ressemblait plus à un moteur de recherche qu'à une IA (overfitting évident). Les problèmes d'overfitting, c'est à eux de les régler, même si c'est les utilisateurs qui risquent d'avoir des problèmes.
Le code lu est encodé dans le modèle et est utilisé pour produire la suggestion.
D'une certaine manière, mais la grosse différence c'est que l'algorithme d'apprentissage résume cette information et qu'il est totalement incapable de faire l'opération inverse (restituer l'ensemble de la bdd originelle). Du coup, je ne pense pas que ton argument de la copie soit valide, l'IA se "rappelle" de quelque chose d'une manière assez similaire de ce qu'on fait quand on apprend (et pas quand on mémorise).
Un des points clés, c'est que la personne qui pense que son code a servi de base à l'apprentissage ne peut pas le prouver même si elle avait accès à l'intégralité des connaissances de l'IA. Pour le prouver, il lui faudrait avoir accès à la base de données qui a servi à entrainer l'IA.
D'ailleurs, je me demande si les concepteurs de ces IA n'auraient pas intérêt à saucissonner leurs bases en plusieurs morceaux non-recouvrants, à entrainer plusieurs IA indépendamment, et à attribuer des IA aléatoires aux utilisateurs. Bien sûr, en théorie, on perd un peu de puissance parce que la base de données pour l'entrainement est plus petite, mais on gagne tellement en sécurité juridique et technique… Imagine que tu puisses prouver que les suggestions de l'IA sont très proches quelle que soit la partition de la base qui a servi d'entrainement; ça exclut mécaniquement le travail dérivé, et ça "prouve" que ton IA fait autre chose que du copier-coller.
Non, il suffit que les licences soient mise à jour par des personnes compétentes pour clarifier comment est couvert cet usage du code. Est-ce de la redistribution ou pas ?
Mouais, sauf si cet usage du code est considéré par la jurisprudence comme non-couvert par le droit d'auteur. Auquel cas cette clause n'aurait pas de valeur.
Je trouverais ça gonflé de la part de la communauté du libre d'essayer de tordre le droit d'auteur pour lui faire couvrir des applications qui outrepasse son cadre habituel. Ça mettrait les libristes du même côté que Disney et Cie…
Pas nécessairement, mais dans tous les cas ça fait de toi un programmeur qui n'a pas les bases pour évaluer la qualité de son code.
Je ne suis pas programmeur non plus, et je pars du principe que le code que je produis n'est pas de qualité professionnelle. Disons que si j'embauchais un programmeur, j'attendrais de lui quelque chose de meilleur que ce que je suis capable d'écrire.
Bah du coup je ne comprends pas de quoi on parle. Je pensais que tu faisais référence au fait qu'un binaire du logiciel X compilé par GCC contenait des bouts de code GPL en provenance de GCC, sans pour autant que le logiciel X passe sous GPL. Et ça, ça n'est possible que parce que les auteurs de GCC ont explicitement renoncé à l'"héritage" de la licence GPL sur ces bouts de code qui sont normalement embarqués dans les binaires compilés (ça vaut aussi pour la libc etc).
Si on ne peut compiler qu'avec GCC, le reste du code aurait dû être sous GPL.
Lapin compris. Pourquoi on ne pourrait compiler qu'avec GCC? Le reste du code de quoi aurait dû être sous GPL?
L'exception est sur ce bout de code et non sur le code de GCC lui-même.
Oui, GCC est sous GPL en intégralité, et certains fichiers (ceux qui sont compilés en même temps que le logiciel qu'on essaye de compiler) sont sous GPL + exception.
Il ne s'applique pas non plus sur le code compilé par GCC.
C'est quoi, "il"? L'exception? On est bien d'accord que la licence de GCC est explicitement conçue pour assurer à l'auteur de n'importe quel logiciel que la licence du binaire compilé n'est en aucune façon affectée par la licence de GCC.
son auteur a conscience qu'il commet un acte illégal
Probablement, mais je trouve qu'il prouve surtout qu'il patauge pas mal (par exemple, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un problème de droits voisins ici, c'est directement de la contrefaçon). J'ai l'impression qu'il n'a simplement pas conscience que le fait de diffuser ses partitions en dehors d'un cadre très réduit de relations directes le met dans une situation très problématique (il risque une peine de prison, au moins en théorie). Il fait "comme il a toujours fait", et comme ça s'est toujours fait parmi les musiciens, et je pense qu'il n'a juste pas compris la différence entre passer sa transcription à deux ou trois copains et la mettre à la disposition de millions de musiciens.
LinuxFr risque de se prendre une demande d'adresse IP de son auteur si la SACEM tombe sur ce journal…
Je ne connais pas du tout les procédures administratives pour les histoires de contrefaçon sur Internet, mais je ne pense pas que ça marche comme ça. Déja, je ne pense pas que la Sacem puisse demander une IP (enfin, elle peut toujours le faire, mais elle n'a aucun moyen de contraindre qui que ce soit): la Sacem doit porter plainte et demander à une institution officielle de faire une enquête; c'est à la police de collecter les informations. Ensuite, il n'y a aucun délit commis sur Linuxfr; la police est en droit de demander l'IP à l'hébergeur du contenu problématique, mais je ne pense pas qu'elle puisse le faire ici, ou l'OP ne fait qu'affirmer qu'il a commis une contrefaçon. Par contre, j'imagine que le contenu du journal pourrait être utilisé contre lui.
A noter aussi qu'il sera fort probable à un moment que GitHub dégage le compte sans sommation
Carrément, c'est une violation évidence du règlement du site de l'hébergeur.
C'est vrai que cela pose question. N'est-ce pas un problème semblable lors de l'utilisation d'un compilateur sur ce code ?
Ça dépend peut-être des compilateurs, mais il y a au moins GCC qui est très explicite sur le fait que les auteurs du compilateurs abandonnent tous leurs droits sur les binaires compilés. Ça se fait à travers une annexe à la licence GPLv3, la "GCC Runtime Library Exception". Avant la GPLv3, l'exception était directement stipulée dans les en-tête de fichiers .h . Il y a même une doc en français sur la question https://www.gnu.org/licenses/gcc-exception-3.1-faq.fr.html .
Non, je ne pense pas. Ça me semble être un problème très similaire à celui du travail dérivé en général, d'ailleurs : comment prouver qu'un bout de texte, une mélodie, ou un bout de code est original ou s'il provient d'une copie? Les arguments vont être à peu près les mêmes, par exemple (i) on trouve des choses similaires produites par différents auteurs, possiblement produites avant l'oeuvre dont l'auteur se plaint (en gros: le travail n'est pas original et il ne reflète pas la personnalité de l'auteur, il est donc inéligible à la protection par le droit d'auteur), (ii) on peut prouver que le supposé "copieur" n'avait pas connaissance de l'oeuvre et/ou que cette connaissance n'a pas eu d'effet direct sur la production (en gros: il ne s'agit pas d'un travail dérivé).
C'est certain que la plupart des licences n'avaient pas prévu cette possibilité, je ne crois jamais avoir lu quelque chose sur le traitement automatisé dans les licences libres. C'était un choix très ingénieux de baser la GPL sur une interprétation très stricte du droit d'auteur, et on a passé 30 ans à insister sur la solidité juridique de la GPL. Mais du coup, s'il n'y a pas de travail dérivé au sens du droit d'auteur, les clauses de la GPL ne s'appliquent pas.
Une situation particulière me vient à l'esprit pour illustrer ça : si la base de données est intégralement sous GPL, le code produit par l'IA ne l'est pas. Si on considère que l'IA "apprend" d'une manière comparable à un humain et que les mêmes dispositions juridiques s'appliquent, il semble évident que lire des milliers de page de code bien écrit pour apprendre à produire du code de qualité ne pose pas de problème de droit d'auteur—c'est ce que tous les bons programmeurs font. Et ça reste vrai même si l'intégralité de la base de données était sous GPL : la propriété intellectuelle ne se transmet pas par fraction, c'est tout ou rien.
Je viens de vérifier sur un exemple de standard du Jazz, "What a wonderful world". Il est au catalogue Sacem, les auteurs sont B Y Forster (AKA GD Weiss) et R Thiele; Weiss est mort en 2010 -> Domaine public en 2081. Il faut parfois se montrer patient…
Si j'ai bien compris, tu transcris à l'oreille des morceaux et tu diffuses les partitions? Je ne suis pas juriste, mais si les morceaux sont protégés par le droit d'auteur (auteur mort il y a moins de 70 ans), alors la publication des partitions est une contrefaçon. Code de la propriété intellectuelle, article L-335-2:
Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.
Du coup, il faut quand même être clair : l'objectif n'est pas de se mettre à l'abri des demandes abusives des maisons de disque (puisque de telles demandes ne seraient pas du tout abusives du point de vue légal), l'objectif est d'éviter les poursuites et/ou de mettre les oeuvres contrefaites hors de portée de la justice.
Il est à noter que quand nous jouons cette musique en public l'organisateur est tenu de faire une déclaration à la Sacem et d'en payer les droits.
Ça c'est parce que les ayant-droit ont autorisé la reprise des oeuvres via un contrat avec la Sacem. La Sacem collecte l'argent et en reverse une partie aux ayant-droit. Il s'agit donc d'une reprise autorisée par les auteurs (contre rétribution).
Ça m'étonnerait que les ayant-droit autorisent la diffusion de partitions, étant donné qu'il est fréquent que ces partitions sont éditées et vendues par les maisons de disque (ou par des tiers avec lesquelles elles ont un contrat). Pour une chanson contemporaine, ça coûte entre 5 et 10€ en version pdf, un peu plus en version papier. Ça se trouve très facilement sur Internet; j'imagine que tu peux chercher si les morceaux que tu as transcrits sont disponibles. Le truc qui m'a toujours semblé difficile à controler, c'est que la copie de la partition achetée légalement n'est évidemment pas autorisée; donc on est censés acheter une copie par musicien dans un groupe. Par contre, on peut la revendre d'occasion, comme un livre ou un jeu vidéo.
À noter, c'est bien la contrefaçon (l'édition et la diffusion) qui est interdite; la transcription à l'oreille est autorisée (sous le régime de la copie privée, j'imagine), du moment que tu la gardes pour toi. Tu peux même faire des reprises en public (du moment que tu payes les droits Sacem…). Par contre, il ne faut pas être trop mauvais dans la transcription, parce que si la version reprise est trop personnalisée (modification des paroles, de la grille d'accords…), c'est une adaptation (et pas une reprise), et ça doit être explicitement autorisé.
En gros, le partage avec la communauté, c'est seulement pour les compositions perso, ou pour les trucs assez anciens pour être dans le domaine public (ça doit commencer à arriver avec le Jazz, puisqu'a priori, des compositeurs morts avant 1952, il doit y en avoir quelques uns). Il faudrait vérifier les histoires de droits voisins quand même—par exemple quand on réutilise un enregistrement pour un sample—mais ça doit se savoir dans le milieu quand quelque chose tombe dans le domaine public. La Sacem prétend que son catalogue (https://repertoire.sacem.fr/) est à jour, et qu'on peut vérifier si une oeuvre n'est pas dedans. C'est très trompeur comme présentation (l'adhésion à la Sacem n'étant pas obligatoire, il est possible qu'une oeuvre protégée ne soit pas au catalogue), mais j'imagine que ça fonctionne quand on parle des artistes gérés par des maisons de disque.
Les joueurs de "speed chess" qui jouent pour de l'argent dans la rue n'hésitent pas à bouger plusieurs pièces durant leur tour, à faire des déplacements illégaux, à ajouter ou retirer des pièces. Ça se fait seul, ou en équipe (pour la distraction et l'intervention).
Il faut vraiment avoir un niveau très faible pour ne pas s'en rendre compte. Même un joueur moyen sait où sont toutes les pièces de l'échiquier, et peut même reconstituer la partie après coup. À partir d'un certain niveau, tu connais les structures de pions par exemple; tu sais que la partie mène à telle ou telle structure, impossible de bouger un pion sans que la structure change (et que l'adversaire s'en aperçoive immédiatement). De même, à partir d'un certain niveau, les joueurs notent intitivement toutes les menaces possibles. Du coup, une pièce qui se retrouve menacée d'un coup alors qu'elle ne l'était pas avant, ça va se voir comme le nez au milieu de la figure. En cas de doute, on propose à l'adversaire de revenir 2 coups en arrière et de rejouer les coups, impossible de ne pas se faire démanquer.
Et pour les coups illégaux, la règle c'est qu'au premier on rejoue le coup, et au deuxième la partie est perdue (évidemment, dans la rue, tu fais ce que tu veux, mais normalement au deuxième coup illégal tu te lèves et tu te barres, aucun intérêt de jouer ce genre de parties).
Du coup, seuls les joueurs très faibles peuvent se faire surprendre, et les joueurs très faibles, on peut les battre sans tricher.
Le sous-financement de l'appareil judiciaire garantit que seuls ceux qui ont beaucoup de temps, de patience et de moyens se lanceront dans une procédure judiciaire.
Surtout que c'est le tribunal administratif ici, non? Du coup, c'est pas seulement de la patience qu'il faut, c'est aussi une bonne espérance de vie.
Tu ne crois pas que la décroissance puisse marcher parce que tu es bien dans l’idée dominante que c’est la seule voie possible.
Tu as probablement écrit le contraire de ce que tu voulais dire, mais tu m'a mal compris. Je pense qu'il est possible que la décroissance rationnelle soit la voie la plus efficace pour limiter le réchauffement climatique. Mais je pense aussi que cette décroissance est mortifère; et que la seule raison qui pourrait me faire croire que c'est la voie à prendre serait de me convaincre que si on le faisait pas, on irait vers une récession dont les conséquences seraient pires que la décroissance contrôlée.
La dernière partie du raisonnement ne me semble pas acquise. L'humanité a déja été de nombreuses fois dans une spirale autodestructrice, mais ça n'a pas toujours mené à la disparition d'une civilisation. Par exemple, le défrichage des surfaces boisées aurait pu mener à une catastrophe humanitaire et écologique en France (plus d'arbre = plus de bois, plus de chauffage, plus de construction), mais ça n'a pas été le cas: l'augmentation des rendements de l'agriculture a permis de replanter des arbres et d'avoir à la fois du bois et de quoi manger. On a su gérer collectivement la catastrophe annoncée du trou dans la couche d'ozone. Plus récemment, depuis le XIXe siècle, de nombreuses ressources ont connu d'immenses crises avec une demande démesurée par rapport à l'offre, et on a toujours réussi à trouver des produits de substitution. Je n'arrive pas à trouver un seul exemple d'un produit ou d'un bien de consommation qu'on aimerait tous avoir et dont on doive se passer parce que les matières premières n'existent plus. On a également pu se débarrasser de matières premières dangereuses de la même manière (mercure, plomb). Bien sûr, le fait que ça n'est jamais arrivé ne garantit pas que ça n'arrivera jamais, mais de la même manière, le fait que ça n'est jamais arrivé ouvre la possibilité que ça puisse ne pas arriver.
Quoi qu'il en soit, le PIB peut très bien continuer à augmenter sans pour autant qu'on doive extraire toujours plus de matières premières et brûler plus de CO2. Évidemment, ça serait plus clair si on avait construit assez de centrales nucléaires ces 30 dernières années pour avoir de l'énergie électrique pas chère à gogo…
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Hypocrisie d'énergie .
Évalué à 1.
Dernière modification le 02 août 2022 à 14:54.
Ce genre d’alliance de la carpe et du lapin semble moins déranger quand il s’agit d’alliance de circonstance entre les progressistes (proclamés) et l’extrême droite.
Deux faux font un vrai?
C’est juste qu’on a tellement été biberonnés à l’idée que la croissance est nécessaire
Tu peux le tourner comme tu veux, mais la croissance économique est en effet indispensable, rien que pour maintenir le niveau de vie moyen dans une population croissante. Une majorité de nos concitoyens pensent avoir besoin de plus de biens et de services, et ce n'est pas parce que certains d'entre nous n'ont pas cette impression qu'ils peuvent unilatéralement décider pour tout le monde que la baisse du niveau de vie est un objectif.
L'augmentation du niveau de vie n'est d'ailleurs pas antinomique avec des objectifs écologiques raisonnables. Le pouvoir d'achat ne sert pas seulement à changer de téléphone portable tous les ans; il peut servir à acheter des biens de meilleure qualité, donc plus durables, de pouvoir financer des services à la place de biens (par exemple, un taxi plutôt que d'acheter une voiture, une réparation plutôt qu'un nouvel appareil), de pouvoir mieux manger, mieux se vêtir, investir (isolation, panneaux solaires), avoir accès à de vraies ressources culturelles (spectacle vivant, journalisme d'investigation)…
Comment concilier la décroissance avec l'augmentation des dépenses de santé? Avec une meilleure prise en charge des personnes âgées? Avec l'investissement dans des moyens de transport non-polluants? Dans l'éducation, la recherche, la culture? Déja qu'on n'arrive pas à financer les services publics, comment le faire dans une économie en décroissance, avec moins de rentrées fiscales tous les ans? Comment vivre avec le chômage de masse qui en découlerait?
Parce que c'est facile de dire "vous changerez d'iPhone tous les 3 ans au lieu de tous les ans", mais la décroissance, ça n'est pas ça. La décroissance, c'est aussi une baisse des salaires (soit individuelle, associée ou non à un partage du temps de travail, soit globale, avec beaucoup de chômeurs et peu d'employés à plein temps); moins de services publics, etc. Voyager moins, ça n'est pas que des vacances en France, c'est aussi de voir ses proches moins souvent, de rater les enterrements, de réserver les études à l'étranger à une élite financière, d'avoir des contacts sociaux seulement dans son voisinage. Et par dessus tout, il n'est pas du tout sûr qu'on sache organiser la décroissance sans sombrer dans une dépression inédite, et on ne sait encore moins comment ne faire décroitre qu'une partie de la population (ceux qui ont déja beaucoup et qui justement ne veulent surtout pas décroitre) sans faire décroitre ceux qui n'ont pas grand chose. Prétendre que "oui oui on a bien des idées, et puis on va taxer les riches et ça va bien se passer" est un argument, c'est plutôt une preuve que non non ça ne va pas bien se passer du tout.
Toute l'idée est justement de se donner les moyens de rendre ces approches de décroissance et de low-tech faisables et utilisables, ce qui nécessite des politiques, incitatives mais aussi coercitives.
De mon point de vue, la décroissance n'a aucun avenir politique, dans le sens où elle n'est pas capable de convaincre une majorité d'électeurs. On peut bien sûr blâmer les électeurs, puisqu'une bonne partie du problème est due à un aveuglement volontaire, mais ça serait trop facile : les écolos seraient porteurs de la bonne parole, et les gens trop centrés sur leurs problèmes pour l'entendre. Ça permet aux écolos de prendre une attitude de témoin de Jéovah, c'est assez confortable intellectuellement.
Sauf qu'à mon avis, la réalité est avant tout que le concept de décroissance est porté par deux grands courants de pensée incompatibles, les "pragmatiques" qui voient la décroissance comme un moyen, et les "idéologues" qui conçoivent la décroissance comme un objectif. Ils font semblant de faire partie des mêmes mouvements politiques parce qu'ils seraient encore moins audibles s'ils faisaient bande à part, mais j'ai l'impression que cette mésalliance est un repoussoir pour beaucoup d'électeurs.
Avec un ordinateur. Des cas de triche plus ou moins complexes ont été documentés (souvent, avec un complice qui indique les coups par un code discret). Bien sûr, on ne sait rien d'éventuels tricheurs qui n'ont jamais été démasqués, mais il n'y a qu'à très très haut niveau que ça pourrait passer inaperçu (notamment parce que le bon joueur sait quels coups ressemblent trop à des coups d'ordinateur, et ne les jouerait pas).
Bah du coup ils n'ont ce qu'ils méritent. Tu espères quoi quand tu t'arrêtes dans un tripot clandestin que tu ne connais pas?
De toutes manières, mon argument n'était pas qu'il est impossible de se faire plumer au poker par des tricheurs. C'était plutôt au contraire que c'est tellement facile que les artefacts technologiques plus ou moins foireux sont aussi inutiles qu'incertains pour les tricheurs. Si le croupier est de mèche, pas besoin de lecteurs infrarouge, le gars distribue les cartes qu'il veut. Si d'autres joueurs sont complices, pas besoin de marquer les cartes, jouer en groupe contre un joueur solitaire suffit pour le plumer. Si le joueur à plumer est trop gogo pour se rendre compte qu'il se fait plumer, pas besoin de tricher, il suffit de bien jouer. Du coup, pour résumer, j'ai l'impression que la triche est probablement répandue dans certains milieux, au poker comme à d'autres jeux, mais que cette triche très technologique me semble assez "gadget" par rapport aux autres possibilités.
C'est un peu comme aux échecs. Techniquement, la triche est possible, voire facile. Socialement, c'est beaucoup plus dur. Ne pas se faire prendre nécessite beaucoup de prudence, et de profondes connaissances du jeu en question (en gros, il faut être un bon joueur, au moins aussi bon que celui qu'on essaye de battre en trichant). Le paradoxe, c'est donc qu'on se fait gauler face aux joueurs plus forts que soi, et qu'on n'a pas besoin de tricher face aux joueurs plus faibles.
Ça me parait quand même restreint à un contexte assez particulier. Je ne prétends pas que c'est impossible, mais c'est plutôt que c'est bien ciblé. Il faut des complices et des gogos qui veulent bien venir chez toi pour jouer gros.
Une bonne triche, disons au poker, c'est très sournois.
Certes, mais en gros, pour bien tricher, il faut être discret, ce qui veut dire qu'on ne peut pas non plus gagner gros. Surtout si on veut répéter le truc; sur une soirée OK, mais si tu organises des pokers toutes les semaines chez toi, ça va finir par se voir. Ou alors tu acceptes de perdre 49% des parties, mais alors tu ne gagnes pas beaucoup.
C'est souvent en équipe, ce qui permet de distribuer l'argent
Ça fait longtemps que je n'ai pas joué au poker, mais il me semble bien que si tu as une équipe contre toi, tu vas perdre même sans tricher. La stratégie gagnante au poker est basée sur l'hypothèse que tes adversaires défendent leurs intérêts. S'ils se mettent d'accord sur une stratégie perdante (par exemple, un ou plusieurs joueurs suivent toutes tes relances), et qu'ils compensent en se refilant des jetons dès que tu ne participes pas à une main, tu ne peux plus bluffer et tu deviens complètement lisible pour le ou les joueurs qui jouent vraiment.
En tout cas, il me semble que la triche sur la connaissance des mains avant que les cartes ne soient distribuées est assez facilement détectable : les tricheurs vont avoir tous leurs tirages. Tu gardes une marge de manœuvre, puisqu'ils connaissent les cartes, mais ne peuvent pas anticiper tes mises. Ils vont donc devoir parfois suivre une relance alors qu'ils n'ont qu'un tirage, et ça tu vas forcément le voir. Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que ça va sembler louche assez rapidement à tout joueur expérimenté. Après, c'est toujours pareil : si tu triches une seule fois, pile au bon moment, avec la bonne conjonction de planètes, alors en effet, c'est indétectable. Mais tu ne montes pas un tel projet pour ne tricher qu'une fois toutes les trois semaines…
Est-ce qu'il y a la moindre preuve que quelqu'un a déja réussi à tricher avec ce système en conditions réelles? Il faut maitriser toute la chaine (fournir le paquet, placer les caméras, mettre au point un système pour récupérer les données en temps réel), réussir à prendre en gros plan la tranche du paquet mélangé avant la distribution; le moindre flou de bougé ou un mauvais empilement des cartes; le joueur qui distribue qui coupe le paquet avant de donner, et ça ne marche plus.
Il faut ajouter à ça que les bons joueurs savent repérer assez rapidement les tricheurs, normalement. Après quelques donnes ils vont avoir des doutes, et la partie risque de tourner court.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris la finalité. Il me semble que le dispositif pourrait être utilisé pour ne pas tricher aux cartes, en particulier pour exclure une complicité du croupier. Après que le paquet de cartes ait été mélangé, il peut être scanné (éventuellement par la machine qui le mélange), ce qui fait que les tirages deviennent déterministes à partir de là.
On pourrait penser que le dispositif introduit une faille de sécurité, puisque si le casino a accès à la séquence des cartes, les joueurs pourraient l'avoir également, mais il suffirait de marquer chaque paquet différemment (2 bits supplémentaires permettraient de générer > 2700 codes uniques) pour que le casino puisse aller piocher le codage des cartes dans une bdd secrète. En changeant le paquet de cartes toutes les quelques donnes (ce qui est déja fait pour éviter le marquage manuel des cartes), on se retrouverait avec un système qui mimerait parfaitement les propriétés d'un générateur de nombre aléatoires (la séquence des cartes peut être prédite avant la partie par le "maitre du jeu", mais pas par les joueurs).En plus, pas besoin d'aller s'emm* avec des encres invisibles, le code pourrait apparaitre au vu de tous sans que ça ne pose de problème de sécurité.
Je crois que ça n'est pas ça qu'il demande (mais c'est mal demandé). Quand on lit la question, obtenir élégamment nan ne peut se faire qu'en demandant explicitement un nan (et pas appeler une opération qui renvoie nan, ce qui ne serait ni élégant, ni stable, ni rapide). Je pense que l'OP veut savoir quelle opération peut bien retourner nan si ni sqrt(-2.), ni 3./0., ni log(-3.) ne renvoient nan.
Ça pourrait très bien être une sorte d'archaïsme progressivement remplacé par des erreurs plus précises?
C'est une doc technique incomplète sur l'architecture du moteur, je ne vois pas ce que ça dit sur la finalité du projet… Et si tu vas par là, certains liens en bas de la page mènent à des pages en Allemand, pas très pratique.
En tout cas, si le but est de démontrer des possibilités techniques, ça fonctionne mal, ça n'a pas l'air mieux qu'un grep sur HTMLtoText… Peut-être que derrière, la base de données est bien construite et que c'est rapide et optimisé, mais un moteur de recherche c'est quand même bien plus qu'un Ctrl+F sur le web.
C'est quand même curieux à quel point on peut passer des années de boulot à faire un site et pas une minute à expliquer ce qu'il est censé faire. C'est un projet, une démonstration technique, un site utilisable, une publicité, une farce?
Le moteur en lui-même est naze, il suffit de taper une seule requête pour s'en rendre compte. Il est probable que la base de données derrière est toute petite (par exemple, pas de lien vers Wikipédia; un moteur qui ne ferait que renvoyer vers Wikipédia serait déja 100 fois plus pertinent), et il semble que le moteur ne sache pas reconnaitre la langue de la requête—il retourne parfois des résultats en allemand, souvent en anglais, mais sans logique. Zéro sémantique, ça ressemble à une recherche par mot-clé. Par exemple, quand on demande "how many bats", on tombe sur des trucs de baseball. Google ne s'y trompe pas, il devine qu'on veut savoir combien il existe d'espèces de chauve-souris.
Pire, il ne semble avoir aucune protection en pratique contre le spam. Taper "chat noir moteur" mène en première réponse sur "Träffen swingerdateclub Irc chat El Singles Likemynudephoto sex chat rooms Thebangclub The erotic review Iniian dixk harrcore wide harem efficient adult-cocksuckers".
En fait, c'est un projet secret pour nous faire aimer Google et nous montrer ce que serait Internet sans les GAFAM?
Au final, c'est intéressant de voir comment il est difficile de créer un moteur de recherche qui soit aussi rapide, efficace, et fonctionnel que Google. Les "alternatives libres" qui s'y essayent sont en général assez foireuses, et celles qui ne le sont pas sont des aggrégateurs de réponses de différents moteurs (et comme les concurrents pompent tous plus ou moins Google, c'est en fait le résultat de Google).
Un duel à la cuillère? Si j'arrivais à m'imaginer être invité à un tel évènement, je crois que je ne viendrais pas du tout, ou je me pointrais avec un gilet par balle et une kalash…
[^] # Re: Statut des partitions
Posté par arnaudus . En réponse au journal Partage de partitions musicales. Évalué à 3. Dernière modification le 04 août 2022 à 13:50.
Pourquoi la SACEM, au fait? Ça n'est pas à la maison de disque de poursuivre pour contrefaçon? Ici, ça n'est pas une histoire de redevance, c'est une poursuite pour un délit.
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4.
Oui, je me souviens aussi d'avoir commenté que leur truc ressemblait plus à un moteur de recherche qu'à une IA (overfitting évident). Les problèmes d'overfitting, c'est à eux de les régler, même si c'est les utilisateurs qui risquent d'avoir des problèmes.
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4. Dernière modification le 04 août 2022 à 11:39.
D'une certaine manière, mais la grosse différence c'est que l'algorithme d'apprentissage résume cette information et qu'il est totalement incapable de faire l'opération inverse (restituer l'ensemble de la bdd originelle). Du coup, je ne pense pas que ton argument de la copie soit valide, l'IA se "rappelle" de quelque chose d'une manière assez similaire de ce qu'on fait quand on apprend (et pas quand on mémorise).
Un des points clés, c'est que la personne qui pense que son code a servi de base à l'apprentissage ne peut pas le prouver même si elle avait accès à l'intégralité des connaissances de l'IA. Pour le prouver, il lui faudrait avoir accès à la base de données qui a servi à entrainer l'IA.
D'ailleurs, je me demande si les concepteurs de ces IA n'auraient pas intérêt à saucissonner leurs bases en plusieurs morceaux non-recouvrants, à entrainer plusieurs IA indépendamment, et à attribuer des IA aléatoires aux utilisateurs. Bien sûr, en théorie, on perd un peu de puissance parce que la base de données pour l'entrainement est plus petite, mais on gagne tellement en sécurité juridique et technique… Imagine que tu puisses prouver que les suggestions de l'IA sont très proches quelle que soit la partition de la base qui a servi d'entrainement; ça exclut mécaniquement le travail dérivé, et ça "prouve" que ton IA fait autre chose que du copier-coller.
Mouais, sauf si cet usage du code est considéré par la jurisprudence comme non-couvert par le droit d'auteur. Auquel cas cette clause n'aurait pas de valeur.
Je trouverais ça gonflé de la part de la communauté du libre d'essayer de tordre le droit d'auteur pour lui faire couvrir des applications qui outrepasse son cadre habituel. Ça mettrait les libristes du même côté que Disney et Cie…
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4.
Pas nécessairement, mais dans tous les cas ça fait de toi un programmeur qui n'a pas les bases pour évaluer la qualité de son code.
Je ne suis pas programmeur non plus, et je pars du principe que le code que je produis n'est pas de qualité professionnelle. Disons que si j'embauchais un programmeur, j'attendrais de lui quelque chose de meilleur que ce que je suis capable d'écrire.
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4. Dernière modification le 04 août 2022 à 10:02.
Bah du coup je ne comprends pas de quoi on parle. Je pensais que tu faisais référence au fait qu'un binaire du logiciel X compilé par GCC contenait des bouts de code GPL en provenance de GCC, sans pour autant que le logiciel X passe sous GPL. Et ça, ça n'est possible que parce que les auteurs de GCC ont explicitement renoncé à l'"héritage" de la licence GPL sur ces bouts de code qui sont normalement embarqués dans les binaires compilés (ça vaut aussi pour la libc etc).
Lapin compris. Pourquoi on ne pourrait compiler qu'avec GCC? Le reste du code de quoi aurait dû être sous GPL?
Oui, GCC est sous GPL en intégralité, et certains fichiers (ceux qui sont compilés en même temps que le logiciel qu'on essaye de compiler) sont sous GPL + exception.
C'est quoi, "il"? L'exception? On est bien d'accord que la licence de GCC est explicitement conçue pour assurer à l'auteur de n'importe quel logiciel que la licence du binaire compilé n'est en aucune façon affectée par la licence de GCC.
[^] # Re: Statut des partitions
Posté par arnaudus . En réponse au journal Partage de partitions musicales. Évalué à 8.
Probablement, mais je trouve qu'il prouve surtout qu'il patauge pas mal (par exemple, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un problème de droits voisins ici, c'est directement de la contrefaçon). J'ai l'impression qu'il n'a simplement pas conscience que le fait de diffuser ses partitions en dehors d'un cadre très réduit de relations directes le met dans une situation très problématique (il risque une peine de prison, au moins en théorie). Il fait "comme il a toujours fait", et comme ça s'est toujours fait parmi les musiciens, et je pense qu'il n'a juste pas compris la différence entre passer sa transcription à deux ou trois copains et la mettre à la disposition de millions de musiciens.
Je ne connais pas du tout les procédures administratives pour les histoires de contrefaçon sur Internet, mais je ne pense pas que ça marche comme ça. Déja, je ne pense pas que la Sacem puisse demander une IP (enfin, elle peut toujours le faire, mais elle n'a aucun moyen de contraindre qui que ce soit): la Sacem doit porter plainte et demander à une institution officielle de faire une enquête; c'est à la police de collecter les informations. Ensuite, il n'y a aucun délit commis sur Linuxfr; la police est en droit de demander l'IP à l'hébergeur du contenu problématique, mais je ne pense pas qu'elle puisse le faire ici, ou l'OP ne fait qu'affirmer qu'il a commis une contrefaçon. Par contre, j'imagine que le contenu du journal pourrait être utilisé contre lui.
Carrément, c'est une violation évidence du règlement du site de l'hébergeur.
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4. Dernière modification le 04 août 2022 à 09:28.
Ça dépend peut-être des compilateurs, mais il y a au moins GCC qui est très explicite sur le fait que les auteurs du compilateurs abandonnent tous leurs droits sur les binaires compilés. Ça se fait à travers une annexe à la licence GPLv3, la "GCC Runtime Library Exception". Avant la GPLv3, l'exception était directement stipulée dans les en-tête de fichiers .h . Il y a même une doc en français sur la question https://www.gnu.org/licenses/gcc-exception-3.1-faq.fr.html .
[^] # Re: Libre ou pas libre, telle n'est pas la question.
Posté par arnaudus . En réponse au lien FauxPilot - Clone de GitHub Copilot libre et hors-ligne. Évalué à 4.
Non, je ne pense pas. Ça me semble être un problème très similaire à celui du travail dérivé en général, d'ailleurs : comment prouver qu'un bout de texte, une mélodie, ou un bout de code est original ou s'il provient d'une copie? Les arguments vont être à peu près les mêmes, par exemple (i) on trouve des choses similaires produites par différents auteurs, possiblement produites avant l'oeuvre dont l'auteur se plaint (en gros: le travail n'est pas original et il ne reflète pas la personnalité de l'auteur, il est donc inéligible à la protection par le droit d'auteur), (ii) on peut prouver que le supposé "copieur" n'avait pas connaissance de l'oeuvre et/ou que cette connaissance n'a pas eu d'effet direct sur la production (en gros: il ne s'agit pas d'un travail dérivé).
C'est certain que la plupart des licences n'avaient pas prévu cette possibilité, je ne crois jamais avoir lu quelque chose sur le traitement automatisé dans les licences libres. C'était un choix très ingénieux de baser la GPL sur une interprétation très stricte du droit d'auteur, et on a passé 30 ans à insister sur la solidité juridique de la GPL. Mais du coup, s'il n'y a pas de travail dérivé au sens du droit d'auteur, les clauses de la GPL ne s'appliquent pas.
Une situation particulière me vient à l'esprit pour illustrer ça : si la base de données est intégralement sous GPL, le code produit par l'IA ne l'est pas. Si on considère que l'IA "apprend" d'une manière comparable à un humain et que les mêmes dispositions juridiques s'appliquent, il semble évident que lire des milliers de page de code bien écrit pour apprendre à produire du code de qualité ne pose pas de problème de droit d'auteur—c'est ce que tous les bons programmeurs font. Et ça reste vrai même si l'intégralité de la base de données était sous GPL : la propriété intellectuelle ne se transmet pas par fraction, c'est tout ou rien.
[^] # Re: Statut des partitions
Posté par arnaudus . En réponse au journal Partage de partitions musicales. Évalué à 6.
Je viens de vérifier sur un exemple de standard du Jazz, "What a wonderful world". Il est au catalogue Sacem, les auteurs sont B Y Forster (AKA GD Weiss) et R Thiele; Weiss est mort en 2010 -> Domaine public en 2081. Il faut parfois se montrer patient…
# Statut des partitions
Posté par arnaudus . En réponse au journal Partage de partitions musicales. Évalué à 10.
Si j'ai bien compris, tu transcris à l'oreille des morceaux et tu diffuses les partitions? Je ne suis pas juriste, mais si les morceaux sont protégés par le droit d'auteur (auteur mort il y a moins de 70 ans), alors la publication des partitions est une contrefaçon. Code de la propriété intellectuelle, article L-335-2:
Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit.
La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.
Du coup, il faut quand même être clair : l'objectif n'est pas de se mettre à l'abri des demandes abusives des maisons de disque (puisque de telles demandes ne seraient pas du tout abusives du point de vue légal), l'objectif est d'éviter les poursuites et/ou de mettre les oeuvres contrefaites hors de portée de la justice.
Ça c'est parce que les ayant-droit ont autorisé la reprise des oeuvres via un contrat avec la Sacem. La Sacem collecte l'argent et en reverse une partie aux ayant-droit. Il s'agit donc d'une reprise autorisée par les auteurs (contre rétribution).
Ça m'étonnerait que les ayant-droit autorisent la diffusion de partitions, étant donné qu'il est fréquent que ces partitions sont éditées et vendues par les maisons de disque (ou par des tiers avec lesquelles elles ont un contrat). Pour une chanson contemporaine, ça coûte entre 5 et 10€ en version pdf, un peu plus en version papier. Ça se trouve très facilement sur Internet; j'imagine que tu peux chercher si les morceaux que tu as transcrits sont disponibles. Le truc qui m'a toujours semblé difficile à controler, c'est que la copie de la partition achetée légalement n'est évidemment pas autorisée; donc on est censés acheter une copie par musicien dans un groupe. Par contre, on peut la revendre d'occasion, comme un livre ou un jeu vidéo.
À noter, c'est bien la contrefaçon (l'édition et la diffusion) qui est interdite; la transcription à l'oreille est autorisée (sous le régime de la copie privée, j'imagine), du moment que tu la gardes pour toi. Tu peux même faire des reprises en public (du moment que tu payes les droits Sacem…). Par contre, il ne faut pas être trop mauvais dans la transcription, parce que si la version reprise est trop personnalisée (modification des paroles, de la grille d'accords…), c'est une adaptation (et pas une reprise), et ça doit être explicitement autorisé.
En gros, le partage avec la communauté, c'est seulement pour les compositions perso, ou pour les trucs assez anciens pour être dans le domaine public (ça doit commencer à arriver avec le Jazz, puisqu'a priori, des compositeurs morts avant 1952, il doit y en avoir quelques uns). Il faudrait vérifier les histoires de droits voisins quand même—par exemple quand on réutilise un enregistrement pour un sample—mais ça doit se savoir dans le milieu quand quelque chose tombe dans le domaine public. La Sacem prétend que son catalogue (https://repertoire.sacem.fr/) est à jour, et qu'on peut vérifier si une oeuvre n'est pas dedans. C'est très trompeur comme présentation (l'adhésion à la Sacem n'étant pas obligatoire, il est possible qu'une oeuvre protégée ne soit pas au catalogue), mais j'imagine que ça fonctionne quand on parle des artistes gérés par des maisons de disque.
[^] # Re: Rien de nouveau
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 3. Dernière modification le 03 août 2022 à 13:18.
Il faut vraiment avoir un niveau très faible pour ne pas s'en rendre compte. Même un joueur moyen sait où sont toutes les pièces de l'échiquier, et peut même reconstituer la partie après coup. À partir d'un certain niveau, tu connais les structures de pions par exemple; tu sais que la partie mène à telle ou telle structure, impossible de bouger un pion sans que la structure change (et que l'adversaire s'en aperçoive immédiatement). De même, à partir d'un certain niveau, les joueurs notent intitivement toutes les menaces possibles. Du coup, une pièce qui se retrouve menacée d'un coup alors qu'elle ne l'était pas avant, ça va se voir comme le nez au milieu de la figure. En cas de doute, on propose à l'adversaire de revenir 2 coups en arrière et de rejouer les coups, impossible de ne pas se faire démanquer.
Et pour les coups illégaux, la règle c'est qu'au premier on rejoue le coup, et au deuxième la partie est perdue (évidemment, dans la rue, tu fais ce que tu veux, mais normalement au deuxième coup illégal tu te lèves et tu te barres, aucun intérêt de jouer ce genre de parties).
Du coup, seuls les joueurs très faibles peuvent se faire surprendre, et les joueurs très faibles, on peut les battre sans tricher.
[^] # Re: aah la CAF - ma vie
Posté par arnaudus . En réponse au lien les erreurs de détection de fraude et leurs conséquences fatales. Évalué à 5.
Surtout que c'est le tribunal administratif ici, non? Du coup, c'est pas seulement de la patience qu'il faut, c'est aussi une bonne espérance de vie.
[^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 1.
Tu as probablement écrit le contraire de ce que tu voulais dire, mais tu m'a mal compris. Je pense qu'il est possible que la décroissance rationnelle soit la voie la plus efficace pour limiter le réchauffement climatique. Mais je pense aussi que cette décroissance est mortifère; et que la seule raison qui pourrait me faire croire que c'est la voie à prendre serait de me convaincre que si on le faisait pas, on irait vers une récession dont les conséquences seraient pires que la décroissance contrôlée.
La dernière partie du raisonnement ne me semble pas acquise. L'humanité a déja été de nombreuses fois dans une spirale autodestructrice, mais ça n'a pas toujours mené à la disparition d'une civilisation. Par exemple, le défrichage des surfaces boisées aurait pu mener à une catastrophe humanitaire et écologique en France (plus d'arbre = plus de bois, plus de chauffage, plus de construction), mais ça n'a pas été le cas: l'augmentation des rendements de l'agriculture a permis de replanter des arbres et d'avoir à la fois du bois et de quoi manger. On a su gérer collectivement la catastrophe annoncée du trou dans la couche d'ozone. Plus récemment, depuis le XIXe siècle, de nombreuses ressources ont connu d'immenses crises avec une demande démesurée par rapport à l'offre, et on a toujours réussi à trouver des produits de substitution. Je n'arrive pas à trouver un seul exemple d'un produit ou d'un bien de consommation qu'on aimerait tous avoir et dont on doive se passer parce que les matières premières n'existent plus. On a également pu se débarrasser de matières premières dangereuses de la même manière (mercure, plomb). Bien sûr, le fait que ça n'est jamais arrivé ne garantit pas que ça n'arrivera jamais, mais de la même manière, le fait que ça n'est jamais arrivé ouvre la possibilité que ça puisse ne pas arriver.
Quoi qu'il en soit, le PIB peut très bien continuer à augmenter sans pour autant qu'on doive extraire toujours plus de matières premières et brûler plus de CO2. Évidemment, ça serait plus clair si on avait construit assez de centrales nucléaires ces 30 dernières années pour avoir de l'énergie électrique pas chère à gogo…
[^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 1. Dernière modification le 02 août 2022 à 14:54.
Deux faux font un vrai?
Tu peux le tourner comme tu veux, mais la croissance économique est en effet indispensable, rien que pour maintenir le niveau de vie moyen dans une population croissante. Une majorité de nos concitoyens pensent avoir besoin de plus de biens et de services, et ce n'est pas parce que certains d'entre nous n'ont pas cette impression qu'ils peuvent unilatéralement décider pour tout le monde que la baisse du niveau de vie est un objectif.
L'augmentation du niveau de vie n'est d'ailleurs pas antinomique avec des objectifs écologiques raisonnables. Le pouvoir d'achat ne sert pas seulement à changer de téléphone portable tous les ans; il peut servir à acheter des biens de meilleure qualité, donc plus durables, de pouvoir financer des services à la place de biens (par exemple, un taxi plutôt que d'acheter une voiture, une réparation plutôt qu'un nouvel appareil), de pouvoir mieux manger, mieux se vêtir, investir (isolation, panneaux solaires), avoir accès à de vraies ressources culturelles (spectacle vivant, journalisme d'investigation)…
Comment concilier la décroissance avec l'augmentation des dépenses de santé? Avec une meilleure prise en charge des personnes âgées? Avec l'investissement dans des moyens de transport non-polluants? Dans l'éducation, la recherche, la culture? Déja qu'on n'arrive pas à financer les services publics, comment le faire dans une économie en décroissance, avec moins de rentrées fiscales tous les ans? Comment vivre avec le chômage de masse qui en découlerait?
Parce que c'est facile de dire "vous changerez d'iPhone tous les 3 ans au lieu de tous les ans", mais la décroissance, ça n'est pas ça. La décroissance, c'est aussi une baisse des salaires (soit individuelle, associée ou non à un partage du temps de travail, soit globale, avec beaucoup de chômeurs et peu d'employés à plein temps); moins de services publics, etc. Voyager moins, ça n'est pas que des vacances en France, c'est aussi de voir ses proches moins souvent, de rater les enterrements, de réserver les études à l'étranger à une élite financière, d'avoir des contacts sociaux seulement dans son voisinage. Et par dessus tout, il n'est pas du tout sûr qu'on sache organiser la décroissance sans sombrer dans une dépression inédite, et on ne sait encore moins comment ne faire décroitre qu'une partie de la population (ceux qui ont déja beaucoup et qui justement ne veulent surtout pas décroitre) sans faire décroitre ceux qui n'ont pas grand chose. Prétendre que "oui oui on a bien des idées, et puis on va taxer les riches et ça va bien se passer" est un argument, c'est plutôt une preuve que non non ça ne va pas bien se passer du tout.
[^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.
De mon point de vue, la décroissance n'a aucun avenir politique, dans le sens où elle n'est pas capable de convaincre une majorité d'électeurs. On peut bien sûr blâmer les électeurs, puisqu'une bonne partie du problème est due à un aveuglement volontaire, mais ça serait trop facile : les écolos seraient porteurs de la bonne parole, et les gens trop centrés sur leurs problèmes pour l'entendre. Ça permet aux écolos de prendre une attitude de témoin de Jéovah, c'est assez confortable intellectuellement.
Sauf qu'à mon avis, la réalité est avant tout que le concept de décroissance est porté par deux grands courants de pensée incompatibles, les "pragmatiques" qui voient la décroissance comme un moyen, et les "idéologues" qui conçoivent la décroissance comme un objectif. Ils font semblant de faire partie des mêmes mouvements politiques parce qu'ils seraient encore moins audibles s'ils faisaient bande à part, mais j'ai l'impression que cette mésalliance est un repoussoir pour beaucoup d'électeurs.
[^] # Re: Rien de nouveau
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 4.
Avec un ordinateur. Des cas de triche plus ou moins complexes ont été documentés (souvent, avec un complice qui indique les coups par un code discret). Bien sûr, on ne sait rien d'éventuels tricheurs qui n'ont jamais été démasqués, mais il n'y a qu'à très très haut niveau que ça pourrait passer inaperçu (notamment parce que le bon joueur sait quels coups ressemblent trop à des coups d'ordinateur, et ne les jouerait pas).
[^] # Re: Rien de nouveau
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 3. Dernière modification le 04 juillet 2022 à 11:34.
Bah du coup ils n'ont ce qu'ils méritent. Tu espères quoi quand tu t'arrêtes dans un tripot clandestin que tu ne connais pas?
De toutes manières, mon argument n'était pas qu'il est impossible de se faire plumer au poker par des tricheurs. C'était plutôt au contraire que c'est tellement facile que les artefacts technologiques plus ou moins foireux sont aussi inutiles qu'incertains pour les tricheurs. Si le croupier est de mèche, pas besoin de lecteurs infrarouge, le gars distribue les cartes qu'il veut. Si d'autres joueurs sont complices, pas besoin de marquer les cartes, jouer en groupe contre un joueur solitaire suffit pour le plumer. Si le joueur à plumer est trop gogo pour se rendre compte qu'il se fait plumer, pas besoin de tricher, il suffit de bien jouer. Du coup, pour résumer, j'ai l'impression que la triche est probablement répandue dans certains milieux, au poker comme à d'autres jeux, mais que cette triche très technologique me semble assez "gadget" par rapport aux autres possibilités.
C'est un peu comme aux échecs. Techniquement, la triche est possible, voire facile. Socialement, c'est beaucoup plus dur. Ne pas se faire prendre nécessite beaucoup de prudence, et de profondes connaissances du jeu en question (en gros, il faut être un bon joueur, au moins aussi bon que celui qu'on essaye de battre en trichant). Le paradoxe, c'est donc qu'on se fait gauler face aux joueurs plus forts que soi, et qu'on n'a pas besoin de tricher face aux joueurs plus faibles.
[^] # Re: Rien de nouveau
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 7.
Ça me parait quand même restreint à un contexte assez particulier. Je ne prétends pas que c'est impossible, mais c'est plutôt que c'est bien ciblé. Il faut des complices et des gogos qui veulent bien venir chez toi pour jouer gros.
Certes, mais en gros, pour bien tricher, il faut être discret, ce qui veut dire qu'on ne peut pas non plus gagner gros. Surtout si on veut répéter le truc; sur une soirée OK, mais si tu organises des pokers toutes les semaines chez toi, ça va finir par se voir. Ou alors tu acceptes de perdre 49% des parties, mais alors tu ne gagnes pas beaucoup.
Ça fait longtemps que je n'ai pas joué au poker, mais il me semble bien que si tu as une équipe contre toi, tu vas perdre même sans tricher. La stratégie gagnante au poker est basée sur l'hypothèse que tes adversaires défendent leurs intérêts. S'ils se mettent d'accord sur une stratégie perdante (par exemple, un ou plusieurs joueurs suivent toutes tes relances), et qu'ils compensent en se refilant des jetons dès que tu ne participes pas à une main, tu ne peux plus bluffer et tu deviens complètement lisible pour le ou les joueurs qui jouent vraiment.
En tout cas, il me semble que la triche sur la connaissance des mains avant que les cartes ne soient distribuées est assez facilement détectable : les tricheurs vont avoir tous leurs tirages. Tu gardes une marge de manœuvre, puisqu'ils connaissent les cartes, mais ne peuvent pas anticiper tes mises. Ils vont donc devoir parfois suivre une relance alors qu'ils n'ont qu'un tirage, et ça tu vas forcément le voir. Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que ça va sembler louche assez rapidement à tout joueur expérimenté. Après, c'est toujours pareil : si tu triches une seule fois, pile au bon moment, avec la bonne conjonction de planètes, alors en effet, c'est indétectable. Mais tu ne montes pas un tel projet pour ne tricher qu'une fois toutes les trois semaines…
[^] # Re: Rien de nouveau
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 5.
Est-ce qu'il y a la moindre preuve que quelqu'un a déja réussi à tricher avec ce système en conditions réelles? Il faut maitriser toute la chaine (fournir le paquet, placer les caméras, mettre au point un système pour récupérer les données en temps réel), réussir à prendre en gros plan la tranche du paquet mélangé avant la distribution; le moindre flou de bougé ou un mauvais empilement des cartes; le joueur qui distribue qui coupe le paquet avant de donner, et ça ne marche plus.
Il faut ajouter à ça que les bons joueurs savent repérer assez rapidement les tricheurs, normalement. Après quelques donnes ils vont avoir des doutes, et la partie risque de tourner court.
# Pour tricher ou pour ne pas tricher?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cartes marquées, magie et triche aux jeux.... Évalué à 6.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris la finalité. Il me semble que le dispositif pourrait être utilisé pour ne pas tricher aux cartes, en particulier pour exclure une complicité du croupier. Après que le paquet de cartes ait été mélangé, il peut être scanné (éventuellement par la machine qui le mélange), ce qui fait que les tirages deviennent déterministes à partir de là.
On pourrait penser que le dispositif introduit une faille de sécurité, puisque si le casino a accès à la séquence des cartes, les joueurs pourraient l'avoir également, mais il suffirait de marquer chaque paquet différemment (2 bits supplémentaires permettraient de générer > 2700 codes uniques) pour que le casino puisse aller piocher le codage des cartes dans une bdd secrète. En changeant le paquet de cartes toutes les quelques donnes (ce qui est déja fait pour éviter le marquage manuel des cartes), on se retrouverait avec un système qui mimerait parfaitement les propriétés d'un générateur de nombre aléatoires (la séquence des cartes peut être prédite avant la partie par le "maitre du jeu", mais pas par les joueurs).En plus, pas besoin d'aller s'emm* avec des encres invisibles, le code pourrait apparaitre au vu de tous sans que ça ne pose de problème de sécurité.
[^] # Re: Pas sûr d'avoir compris le besoin…
Posté par arnaudus . En réponse au message Comment obtenir exceptionnellement un float de valeur nan ?. Évalué à 4. Dernière modification le 27 juin 2022 à 15:32.
Je crois que ça n'est pas ça qu'il demande (mais c'est mal demandé). Quand on lit la question, obtenir élégamment nan ne peut se faire qu'en demandant explicitement un nan (et pas appeler une opération qui renvoie nan, ce qui ne serait ni élégant, ni stable, ni rapide). Je pense que l'OP veut savoir quelle opération peut bien retourner nan si ni sqrt(-2.), ni 3./0., ni log(-3.) ne renvoient nan.
Ça pourrait très bien être une sorte d'archaïsme progressivement remplacé par des erreurs plus précises?
[^] # Re: Lapin compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Chat noir : un moteur de recherche libre. Évalué à 6.
Peut-être les milliards de $ engloutis dans la recherche de méthodes pour biaiser les page rank finissent par porter leurs fruits…
[^] # Re: Lapin compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Chat noir : un moteur de recherche libre. Évalué à 3.
C'est une doc technique incomplète sur l'architecture du moteur, je ne vois pas ce que ça dit sur la finalité du projet… Et si tu vas par là, certains liens en bas de la page mènent à des pages en Allemand, pas très pratique.
En tout cas, si le but est de démontrer des possibilités techniques, ça fonctionne mal, ça n'a pas l'air mieux qu'un grep sur HTMLtoText… Peut-être que derrière, la base de données est bien construite et que c'est rapide et optimisé, mais un moteur de recherche c'est quand même bien plus qu'un Ctrl+F sur le web.
# Lapin compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Chat noir : un moteur de recherche libre. Évalué à 6.
C'est quand même curieux à quel point on peut passer des années de boulot à faire un site et pas une minute à expliquer ce qu'il est censé faire. C'est un projet, une démonstration technique, un site utilisable, une publicité, une farce?
Le moteur en lui-même est naze, il suffit de taper une seule requête pour s'en rendre compte. Il est probable que la base de données derrière est toute petite (par exemple, pas de lien vers Wikipédia; un moteur qui ne ferait que renvoyer vers Wikipédia serait déja 100 fois plus pertinent), et il semble que le moteur ne sache pas reconnaitre la langue de la requête—il retourne parfois des résultats en allemand, souvent en anglais, mais sans logique. Zéro sémantique, ça ressemble à une recherche par mot-clé. Par exemple, quand on demande "how many bats", on tombe sur des trucs de baseball. Google ne s'y trompe pas, il devine qu'on veut savoir combien il existe d'espèces de chauve-souris.
Pire, il ne semble avoir aucune protection en pratique contre le spam. Taper "chat noir moteur" mène en première réponse sur "Träffen swingerdateclub Irc chat El Singles Likemynudephoto sex chat rooms Thebangclub The erotic review Iniian dixk harrcore wide harem efficient adult-cocksuckers".
En fait, c'est un projet secret pour nous faire aimer Google et nous montrer ce que serait Internet sans les GAFAM?
Au final, c'est intéressant de voir comment il est difficile de créer un moteur de recherche qui soit aussi rapide, efficace, et fonctionnel que Google. Les "alternatives libres" qui s'y essayent sont en général assez foireuses, et celles qui ne le sont pas sont des aggrégateurs de réponses de différents moteurs (et comme les concurrents pompent tous plus ou moins Google, c'est en fait le résultat de Google).
[^] # Re: Il faut arrêter ces gens
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les IA des GAFAM sont-elles sentientes ?. Évalué à 3.
Un duel à la cuillère? Si j'arrivais à m'imaginer être invité à un tel évènement, je crois que je ne viendrais pas du tout, ou je me pointrais avec un gilet par balle et une kalash…